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Reçu aujourd’hui — 17 novembre 2025

☕️ Le service Pajemploi de l’ Urssaf concerné par une cyberattaque

17 novembre 2025 à 15:58

Ce lundi 17 novembre, l’Urssaf indique que son service Pajemploi « a été victime d’un vol de données à caractère personnel de salariés des particuliers employeurs utilisant le service Pajemploi ».

Celui-ci a été mis en place pour permettre aux parents employeurs de déclarer et rémunérer les assistants maternels et gardes d’enfants à domicile.

L’Urssaf affirme avoir constaté l’ « acte de cybermalveillance » ce vendredi 14 novembre qui « a pu concerner jusqu’à 1,2 million de salariés de particuliers employeurs ».

Selon l’organisme, les données potentiellement concernées sont « les nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse postale, numéro de Sécurité sociale, nom de l’établissement bancaire, numéro Pajemploi et numéro d’agrément ».

Il souligne qu’ « aucun numéro de compte bancaire (IBAN), aucune adresse mail, aucun numéro de téléphone ou mot de passe de connexion ne sont concernés ».

L’Urssaf assure avoir « immédiatement pris les mesures nécessaires et mobilisé toutes les équipes pour en identifier les causes, y mettre fin et renforcer la protection de nos systèmes d’information », avoir notifié la CNIL et l’ANSSI et qu’elle portera plainte auprès du procureur de la République.

L’organisme « présente toutes ses excuses pour cette atteinte à la confidentialité des données et assure ses usagers de son engagement et de sa vigilance permanente en matière de sécurité et de protection des données personnelles ».

Il « s’engage à envoyer une information individuelle à tous les usagers potentiellement concernés » et recommande à tous de faire preuve de vigilance renforcée face au potentiel phishing.

Publicité : sanctionnée en Allemagne, Google tente d’apaiser Bruxelles

17 novembre 2025 à 15:26
Loi des séries
Publicité : sanctionnée en Allemagne, Google tente d’apaiser Bruxelles

La situation de l’entreprise se tend encore d’un cran en Europe. La société a ainsi écopé d’une nouvelle amende pour abus de position dominante en Allemagne, d’un montant de 572 millions d’euros cette fois. Google tente également d’apaiser la Commission européenne en communiquant une série d’engagements.

Un tribunal de Berlin a condamné Google à verser 572 millions d’euros à deux entreprises allemandes de comparaison de prix pour abus de position dominante. Cette décision, datée du 14 novembre, répartit l’amende entre Idealo (465 millions d’euros) et Producto (107 millions d’euros), rapporte Reuters.

Une condamnation de plus en Europe

Les deux sociétés accusaient Google de favoriser ses propres placements au détriment des services concurrents. Une accusation que l’on retrouve souvent autour de Google Shopping et qui a déjà fait l’objet de plusieurs condamnations, dont l’énorme amende de 2,95 milliards d’euros infligée par la Commission européenne en septembre.

Idealo réclamait initialement 3,3 milliards d’euros de dommages et intérêts pour le préjudice subi entre 2008 et 2023. La décision ne satisfait donc pas complètement l’entreprise, dont le cofondateur Albrecht von Sonntag a déclaré : « Nous continuerons à nous battre, car l’abus de marché doit avoir des conséquences et ne doit pas devenir un modèle économique lucratif payant malgré les amendes et les indemnités ».

Sans trop de surprise, Google est mécontente du résultat, rappelant qu’elle avait procédé à des changements en 2017 afin de s’assurer que les plateformes concurrentes aient les mêmes avantages que la sienne. « Les changements que nous avons apportés en 2017 se sont avérés fructueux sans intervention de la Commission européenne », a déclaré un porte-parole. Google affirme que suite à ces changements, le nombre de sites de comparaisons de prix utilisant son « remède » était passé de 7 à 1 550.

Calmer la Commission européenne

Parallèlement, Google a envoyé à la Commission européenne une série de mesures pour adapter son offre aux reproches qui lui ont été adressés en septembre, avec la condamnation. L’amende de 2,95 milliards d’euros était en effet assortie d’une obligation de présenter un plan pour faire évoluer ses pratiques.

On ne connait presque pas le détail de cette proposition, mais Google estime qu’elle « répond pleinement à la décision de la Commission européenne sans une rupture perturbatrice qui nuirait aux milliers d’éditeurs et d’annonceurs européens qui utilisent les outils Google pour développer leur activité ». Google ne donne que deux exemples : « la possibilité de définir des prix minimums différents » pour les sociétés qui enchérissent via Google Ad Manager, ainsi que l’augmentation de l’interopérabilité de ses outils pour « donner aux éditeurs et aux annonceurs plus de choix et de flexibilité ». Google assure qu’elle continuera de « coopérer avec la Commission » dans l’examen de ses propositions.

Mais c’est bien un nouveau danger de scission qui guette Google, alors même que l’entreprise est passée près de perdre son navigateur aux États-Unis. Rappelons qu’en septembre, lors de la condamnation européenne, la Maison-Blanche avait fustigé la décision, alors même que la justice américaine doit rendre une décision sur une affaire équivalente, avec là aussi un risque de scission de l’entreprise. Fin septembre, devant un tribunal fédéral de Virginie, Google a d’ailleurs proposé de modifier ses pratiques sur la publicité en ligne.

Un historique chargé

La condamnation allemande n’est que la dernière en date dans une longue série en Europe. Comme nous l’avions indiqué en septembre dans notre analyse des sanctions, Google a cumulé 11,2 milliards d’euros en condamnations pour différents abus de position dominante : moteur de recherche et comparateur de prix en 2017, Android en 2018 et publicité en ligne en 2019 et cette année. En dehors de l’amende de 2019, d’un montant de 1,49 milliard de dollars, toutes sont en suspens, avec de longues procédures d’appel.

La tension est toutefois élevée actuellement pour Google, des deux côtés de l’Atlantique. L’Europe a durci le ton avec les années, particulièrement depuis l’entrée en application du DMA (Digital Markets Act). Aux États-Unis, la situation est plus ambivalente, avec d’un côté une Maison-Blanche fustigeant la position européenne, et de l’autre un Department of Justice qui réclame un démantèlement partiel de Google.

Dans ces procès, Google joue ainsi une partie de son avenir, affirmant qu’une telle séparation de ses activités n’aurait que des inconvénients pour les clients et pour le marché. Mais c’est bien en Europe que la situation est la plus tendue pour l’entreprise, entre la condamnation allemande, celle de septembre et la nouvelle enquête ouverte récemment sur ses pratiques de référencement des contenus médiatiques.

☕️ Le service Pajemploi de l’ Urssaf concerné par une cyberattaque

17 novembre 2025 à 15:58

Ce lundi 17 novembre, l’Urssaf indique que son service Pajemploi « a été victime d’un vol de données à caractère personnel de salariés des particuliers employeurs utilisant le service Pajemploi ».

Celui-ci a été mis en place pour permettre aux parents employeurs de déclarer et rémunérer les assistants maternels et gardes d’enfants à domicile.

L’Urssaf affirme avoir constaté l’ « acte de cybermalveillance » ce vendredi 14 novembre qui « a pu concerner jusqu’à 1,2 million de salariés de particuliers employeurs ».

Selon l’organisme, les données potentiellement concernées sont « les nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse postale, numéro de Sécurité sociale, nom de l’établissement bancaire, numéro Pajemploi et numéro d’agrément ».

Il souligne qu’ « aucun numéro de compte bancaire (IBAN), aucune adresse mail, aucun numéro de téléphone ou mot de passe de connexion ne sont concernés ».

L’Urssaf assure avoir « immédiatement pris les mesures nécessaires et mobilisé toutes les équipes pour en identifier les causes, y mettre fin et renforcer la protection de nos systèmes d’information », avoir notifié la CNIL et l’ANSSI et qu’elle portera plainte auprès du procureur de la République.

L’organisme « présente toutes ses excuses pour cette atteinte à la confidentialité des données et assure ses usagers de son engagement et de sa vigilance permanente en matière de sécurité et de protection des données personnelles ».

Il « s’engage à envoyer une information individuelle à tous les usagers potentiellement concernés » et recommande à tous de faire preuve de vigilance renforcée face au potentiel phishing.

Publicité : sanctionnée en Allemagne, Google tente d’apaiser Bruxelles

17 novembre 2025 à 15:26
Loi des séries
Publicité : sanctionnée en Allemagne, Google tente d’apaiser Bruxelles

La situation de l’entreprise se tend encore d’un cran en Europe. La société a ainsi écopé d’une nouvelle amende pour abus de position dominante en Allemagne, d’un montant de 572 millions d’euros cette fois. Google tente également d’apaiser la Commission européenne en communiquant une série d’engagements.

Un tribunal de Berlin a condamné Google à verser 572 millions d’euros à deux entreprises allemandes de comparaison de prix pour abus de position dominante. Cette décision, datée du 14 novembre, répartit l’amende entre Idealo (465 millions d’euros) et Producto (107 millions d’euros), rapporte Reuters.

Une condamnation de plus en Europe

Les deux sociétés accusaient Google de favoriser ses propres placements au détriment des services concurrents. Une accusation que l’on retrouve souvent autour de Google Shopping et qui a déjà fait l’objet de plusieurs condamnations, dont l’énorme amende de 2,95 milliards d’euros infligée par la Commission européenne en septembre.

Idealo réclamait initialement 3,3 milliards d’euros de dommages et intérêts pour le préjudice subi entre 2008 et 2023. La décision ne satisfait donc pas complètement l’entreprise, dont le cofondateur Albrecht von Sonntag a déclaré : « Nous continuerons à nous battre, car l’abus de marché doit avoir des conséquences et ne doit pas devenir un modèle économique lucratif payant malgré les amendes et les indemnités ».

Sans trop de surprise, Google est mécontente du résultat, rappelant qu’elle avait procédé à des changements en 2017 afin de s’assurer que les plateformes concurrentes aient les mêmes avantages que la sienne. « Les changements que nous avons apportés en 2017 se sont avérés fructueux sans intervention de la Commission européenne », a déclaré un porte-parole. Google affirme que suite à ces changements, le nombre de sites de comparaisons de prix utilisant son « remède » était passé de 7 à 1 550.

Calmer la Commission européenne

Parallèlement, Google a envoyé à la Commission européenne une série de mesures pour adapter son offre aux reproches qui lui ont été adressés en septembre, avec la condamnation. L’amende de 2,95 milliards d’euros était en effet assortie d’une obligation de présenter un plan pour faire évoluer ses pratiques.

On ne connait presque pas le détail de cette proposition, mais Google estime qu’elle « répond pleinement à la décision de la Commission européenne sans une rupture perturbatrice qui nuirait aux milliers d’éditeurs et d’annonceurs européens qui utilisent les outils Google pour développer leur activité ». Google ne donne que deux exemples : « la possibilité de définir des prix minimums différents » pour les sociétés qui enchérissent via Google Ad Manager, ainsi que l’augmentation de l’interopérabilité de ses outils pour « donner aux éditeurs et aux annonceurs plus de choix et de flexibilité ». Google assure qu’elle continuera de « coopérer avec la Commission » dans l’examen de ses propositions.

Mais c’est bien un nouveau danger de scission qui guette Google, alors même que l’entreprise est passée près de perdre son navigateur aux États-Unis. Rappelons qu’en septembre, lors de la condamnation européenne, la Maison-Blanche avait fustigé la décision, alors même que la justice américaine doit rendre une décision sur une affaire équivalente, avec là aussi un risque de scission de l’entreprise. Fin septembre, devant un tribunal fédéral de Virginie, Google a d’ailleurs proposé de modifier ses pratiques sur la publicité en ligne.

Un historique chargé

La condamnation allemande n’est que la dernière en date dans une longue série en Europe. Comme nous l’avions indiqué en septembre dans notre analyse des sanctions, Google a cumulé 11,2 milliards d’euros en condamnations pour différents abus de position dominante : moteur de recherche et comparateur de prix en 2017, Android en 2018 et publicité en ligne en 2019 et cette année. En dehors de l’amende de 2019, d’un montant de 1,49 milliard de dollars, toutes sont en suspens, avec de longues procédures d’appel.

La tension est toutefois élevée actuellement pour Google, des deux côtés de l’Atlantique. L’Europe a durci le ton avec les années, particulièrement depuis l’entrée en application du DMA (Digital Markets Act). Aux États-Unis, la situation est plus ambivalente, avec d’un côté une Maison-Blanche fustigeant la position européenne, et de l’autre un Department of Justice qui réclame un démantèlement partiel de Google.

Dans ces procès, Google joue ainsi une partie de son avenir, affirmant qu’une telle séparation de ses activités n’aurait que des inconvénients pour les clients et pour le marché. Mais c’est bien en Europe que la situation est la plus tendue pour l’entreprise, entre la condamnation allemande, celle de septembre et la nouvelle enquête ouverte récemment sur ses pratiques de référencement des contenus médiatiques.

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