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Reçu aujourd’hui — 13 octobre 2025

Services publics : un Français sur deux fait ses démarches en ligne seul

13 octobre 2025 à 14:29
Kafka dans la machine
Services publics : un Français sur deux fait ses démarches en ligne seul

Un Français sur deux parvient à réaliser ses démarches administratives en ligne sans chercher d’aide, selon un rapport de la Défenseure des droits.

En 2014, la France se classait première au classement des pays disposant des meilleurs services publics en ligne. Onze ans plus tard, l’expansion de ce mode de relation entre la population et les services publics se traduit par de vrais casse-têtes, et un accès variable aux droits, alerte la Défenseure des droits.

Le nombre de difficultés signalées par les internautes a même augmenté entre 2016 et 2024, selon un rapport publié ce 13 octobre par l’institution. L’an dernier, près de deux répondants sur trois (61 % des interrogés) témoignaient avoir rencontré des difficultés dans leurs relations aux administrations, contre 39 % en 2016. Surtout, moins d’un sur deux parvient à effectuer ses démarches administratives en ligne sans se faire aider.

Difficultés en augmentation pour tous les publics

Pour mener cette nouvelle édition de son enquête sur l’accès aux droits (la première remonte à 2016), les services de la Défenseure de droits ont réalisé avec des équipes du CNRS 5 030 entretiens, auprès d’un panel représentatif de la population âgée de 18 à 79 ans habitant en France métropolitaine.

Le but : comprendre les difficultés rencontrées lors de la réalisation de démarches administratives, celles rencontrées au moment de résoudre un problème avec une administration ou un service public, et les cas dans lesquels les personnes renoncent à faire valoir un droit.

Constat principal : les échanges avec les services publics sont complexes, notamment lorsqu’ils sont réalisés en ligne, et le problème concerne tous les publics. Cadres, diplômés de master ou plus, personnes de nationalité française depuis la naissance, tous ces profils qui rencontrent habituellement moins de problèmes dans leurs échanges avec l’administration rapportent davantage de difficultés en 2024 qu’en 2016.

Pour autant, 31 % des ouvriers et employés et 33 % des personnes en difficultés financières rencontrent fréquemment des difficultés, ce qui en fait des populations plus exposées aux problèmes de relation avec les services publics que les autres. Pour les échanges spécifiquement réalisés en ligne, 36 % des interrogés cherchent de l’aide, 8 % déclarent avoir besoin d’être accompagnés et 7 % évitent de réaliser des démarches en ligne, par choix.

Ces enjeux de facilité d’usage des démarches numériques se traduisent par une forte corrélation avec la facilité à réaliser des démarches administratives de manière générale.

Tentatives de contournement de l’outil numérique

Pour ce qui est de la gestion de problèmes spécifiques rencontrés avec l’administration, la Défenseure des droits constate que le nombre de difficultés déclarées a baissé, de 54 % en 2016 à 42 % en 2024. Cela dit, en 2024, quatre usagers interrogés sur dix déclarent tout de même avoir rencontré au moins un problème avec un service public. 

Parmi ces enjeux sont cités, par ordre de fréquence, la difficulté à contacter quelqu’un pour échanger ou obtenir un rendez-vous ; à obtenir des informations fiables ; la demande répétée de pièces justificatives ; l’absence de réponse ou les réponses tardives. Près de 2 personnes sur 5 citent aussi des problématiques (39 %) d’erreur de traitement.

Face à un ou plusieurs des cas tout juste cités, l’essentiel des répondants (88 %) tente de re-contacter le service public concerné. Dans ces cas-là, les deux tactiques les plus plébiscités consistent à éviter l’outil numérique : 55 % essaient d’appeler et 33 % de se déplacer directement dans les bureaux de l’administration concernée. Les taux de résolution de problème varient selon la méthode employée – le déplacement permet une résolution dans 72 % des cas, quand le courrier le permet dans seulement 56 % des cas. Il varie aussi, entre autres, selon la facilité d’usage des services numériques : 68 % de ceux qui savent y recourir parviennent à résoudre leurs problèmes, contre 58 % de ceux qui ne le savent pas.

Conséquence de ces diverses embûches, près d’une personne sur quatre déclarent avoir déjà renoncé à un droit auquel elle aurait pu prétendre, devant la complexité de la démarche pour l’obtenir. Les personnes qui rencontrent des difficultés ont deux fois plus de chances de renoncer à leur démarche administrative que celles qui n’en rencontrent pas.

La Défenseure des droits souligne l’ambivalence de la dématérialisation des services publics qui, s’ils facilitent certaines interactions, se transforment aussi en obstacle pour celles et ceux qui préfèrent les interactions directes avec l’administration.

Pour leur apporter à de l’aide, la France a lancé en 2021 le dispositif des « conseillers numériques », 4 000 personnes employées partout sur le territoire pour aider celles et ceux qui en ont besoin à réaliser leurs diverses démarches en ligne. Mais le budget 2025 avait déjà conduit à une réduction du nombre de postes, une tendance qui pourrait se poursuivre.

Services publics : un Français sur deux fait ses démarches en ligne seul

13 octobre 2025 à 14:29
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Services publics : un Français sur deux fait ses démarches en ligne seul

Un Français sur deux parvient à réaliser ses démarches administratives en ligne sans chercher d’aide, selon un rapport de la Défenseure des droits.

En 2014, la France se classait première au classement des pays disposant des meilleurs services publics en ligne. Onze ans plus tard, l’expansion de ce mode de relation entre la population et les services publics se traduit par de vrais casse-têtes, et un accès variable aux droits, alerte la Défenseure des droits.

Le nombre de difficultés signalées par les internautes a même augmenté entre 2016 et 2024, selon un rapport publié ce 13 octobre par l’institution. L’an dernier, près de deux répondants sur trois (61 % des interrogés) témoignaient avoir rencontré des difficultés dans leurs relations aux administrations, contre 39 % en 2016. Surtout, moins d’un sur deux parvient à effectuer ses démarches administratives en ligne sans se faire aider.

Difficultés en augmentation pour tous les publics

Pour mener cette nouvelle édition de son enquête sur l’accès aux droits (la première remonte à 2016), les services de la Défenseure de droits ont réalisé avec des équipes du CNRS 5 030 entretiens, auprès d’un panel représentatif de la population âgée de 18 à 79 ans habitant en France métropolitaine.

Le but : comprendre les difficultés rencontrées lors de la réalisation de démarches administratives, celles rencontrées au moment de résoudre un problème avec une administration ou un service public, et les cas dans lesquels les personnes renoncent à faire valoir un droit.

Constat principal : les échanges avec les services publics sont complexes, notamment lorsqu’ils sont réalisés en ligne, et le problème concerne tous les publics. Cadres, diplômés de master ou plus, personnes de nationalité française depuis la naissance, tous ces profils qui rencontrent habituellement moins de problèmes dans leurs échanges avec l’administration rapportent davantage de difficultés en 2024 qu’en 2016.

Pour autant, 31 % des ouvriers et employés et 33 % des personnes en difficultés financières rencontrent fréquemment des difficultés, ce qui en fait des populations plus exposées aux problèmes de relation avec les services publics que les autres. Pour les échanges spécifiquement réalisés en ligne, 36 % des interrogés cherchent de l’aide, 8 % déclarent avoir besoin d’être accompagnés et 7 % évitent de réaliser des démarches en ligne, par choix.

Ces enjeux de facilité d’usage des démarches numériques se traduisent par une forte corrélation avec la facilité à réaliser des démarches administratives de manière générale.

Tentatives de contournement de l’outil numérique

Pour ce qui est de la gestion de problèmes spécifiques rencontrés avec l’administration, la Défenseure des droits constate que le nombre de difficultés déclarées a baissé, de 54 % en 2016 à 42 % en 2024. Cela dit, en 2024, quatre usagers interrogés sur dix déclarent tout de même avoir rencontré au moins un problème avec un service public. 

Parmi ces enjeux sont cités, par ordre de fréquence, la difficulté à contacter quelqu’un pour échanger ou obtenir un rendez-vous ; à obtenir des informations fiables ; la demande répétée de pièces justificatives ; l’absence de réponse ou les réponses tardives. Près de 2 personnes sur 5 citent aussi des problématiques (39 %) d’erreur de traitement.

Face à un ou plusieurs des cas tout juste cités, l’essentiel des répondants (88 %) tente de re-contacter le service public concerné. Dans ces cas-là, les deux tactiques les plus plébiscités consistent à éviter l’outil numérique : 55 % essaient d’appeler et 33 % de se déplacer directement dans les bureaux de l’administration concernée. Les taux de résolution de problème varient selon la méthode employée – le déplacement permet une résolution dans 72 % des cas, quand le courrier le permet dans seulement 56 % des cas. Il varie aussi, entre autres, selon la facilité d’usage des services numériques : 68 % de ceux qui savent y recourir parviennent à résoudre leurs problèmes, contre 58 % de ceux qui ne le savent pas.

Conséquence de ces diverses embûches, près d’une personne sur quatre déclarent avoir déjà renoncé à un droit auquel elle aurait pu prétendre, devant la complexité de la démarche pour l’obtenir. Les personnes qui rencontrent des difficultés ont deux fois plus de chances de renoncer à leur démarche administrative que celles qui n’en rencontrent pas.

La Défenseure des droits souligne l’ambivalence de la dématérialisation des services publics qui, s’ils facilitent certaines interactions, se transforment aussi en obstacle pour celles et ceux qui préfèrent les interactions directes avec l’administration.

Pour leur apporter à de l’aide, la France a lancé en 2021 le dispositif des « conseillers numériques », 4 000 personnes employées partout sur le territoire pour aider celles et ceux qui en ont besoin à réaliser leurs diverses démarches en ligne. Mais le budget 2025 avait déjà conduit à une réduction du nombre de postes, une tendance qui pourrait se poursuivre.

Ce système de stockage associant batteries et hydrogène est géré par une intelligence artificielle

L’hydrogène, une des solutions face aux défis énergétiques actuels, s’avère être un candidat idéal pour le stockage longue durée. Dans un nouveau concept, cette technologie est associée aux batteries et à l’intelligence artificielle pour renforcer la résilience des réseaux électriques.

Les systèmes de stockage hybrides semblent susciter un intérêt croissant dans ce contexte où l’équilibre des réseaux est de plus en plus menacé. Alors que nous évoquions récemment une installation chinoise reliant batteries et supercondensateurs, voici un nouveau concept combinant maintenant batteries et stockage hydrogène.

Derrière l’idée : la startup suisse Plan-B Net Zero. La jeune entreprise a présenté son concept lors du Symposium sur l’hydrogène DA-CH récemment organisé en Autriche. Son système repose sur deux piliers. D’une part, des batteries absorbent les variations à court terme du réseau électrique ; et d’autre part, un système de production d’hydrogène vert assure le stockage à long terme du surplus d’électricité issue des énergies renouvelables. L’ensemble est coordonné par une IA chargée d’orchestrer les échanges entre les différents composants.

Le concept s’adresse principalement à l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, où les réseaux auraient atteint désormais leurs limites opérationnelles face à la croissance rapide des renouvelables et à la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes. « Nous avons besoin de systèmes intelligents et décentralisés, capables de réagir de manière autonome aux fluctuations », souligne l’entreprise pour appuyer sa démarche.

À lire aussi Cette centrale hybride solaire et éolienne hors-réseau produira uniquement de l’hydrogène

Une interconnexion intelligente entre solaire, IA, électrolyseurs et batteries

Plan-B Net Zero affirme travailler actuellement sur le développement de pôles énergétiques régionaux interconnectant centrales solaires, batteries et électrolyseurs. L’objectif est d’exploiter le surplus d’énergie solaire pour alimenter les batteries et produire de l’hydrogène vert via électrolyse. Pour convertir ce dernier en électricité, le système devrait être associé, soit à des piles à combustible, soit à des turbines à hydrogène.

Grâce à des modèles prédictifs basés sur la météo, la demande en électricité et les prix de l’énergie, l’IA supervisera le système en temps réel. Elle pourrait ainsi anticiper les variations du réseau et ajuster automatiquement les opérations en chargeant les batteries, en lançant l’électrolyse pour produire de l’hydrogène, ou en restituant de l’électricité au réseau lorsque c’est nécessaire.

L’entreprise revendique déjà un portefeuille de projets de stockage par batteries totalisant 1,3 GWh, dont certains seront prochainement associés à des installations à hydrogène. Si ce concept s’annonce théoriquement prometteur pour améliorer la stabilité du réseau, aucune donnée concrète n’a pour l’heure été fournie pour évaluer ses performances réelles. La question des coûts reste également en suspens.

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EN DIRECT, Gaza : le Hamas annonce qu’il va rendre les dépouilles de quatre otages ; des bus transportant des prisonniers palestiniens arrivent à Khan Younès

Les vingt derniers otages vivants retenus par le Hamas ont été remis à la Croix-Rouge, puis à l’armée israélienne, après 738 jours de captivité. Le groupe palestinien a publié le nom de quatre otages dont les corps doivent être remis à Israël. L’armée a confirmé que la Croix-Rouge était en route dans la bande de Gaza pour aller les récupérer.

© Jehad Alshrafi/AP

Des personnes se rassemblent pour accueillir les prisonniers palestiniens libérés qui arrivent en bus à Khan Younis, le 13 octobre 2025.

La crise politique en France fragilise la croissance française et européenne

L’incertitude liée à l’instabilité politique fait perdre au moins 0,2 point de croissance au pays, selon la Banque de France. Avec la stagnation économique en Allemagne et les tensions budgétaires au Royaume-Uni, les plus grands pays d’Europe sont dans la tourmente.

© Séverin Millet

EN DIRECT, guerre en Ukraine : après le cessez-le-feu à Gaza, Friedrich Merz presse Donald Trump de « mettre » au conflit

Le chancelier allemand va relancer le président américain, « pour voir ce que l’on peut faire ensemble pour mettre fin à la guerre », a-t-il déclaré en marge du grand sommet autour de Donald Trump sur l’avenir de la bande de Gaza, à Charm El-Cheikh en Egypte.

© YOAN VALAT/AFP

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« Les partisans de Nicolas Sarkozy sapent les fondations de la démocratie en saturant l’espace public de bruit, de confusion et de fureur »

Pour Philippe Conte, professeur émérite de droit pénal à l’université Panthéon-Assas, les juges n’ont pas statué selon leur bon plaisir ou leur ressentiment dans l’affaire dite « du financement libyen » : ils ont plus simplement appliqué les lois votées hier par ceux qui s’en plaignent aujourd’hui.

© Yann Legendre

L’actrice Anouk Grinberg dépose plainte auprès de l’ordre des avocats de Paris contre le conseil de Gérard Depardieu

En déposant plainte contre Jérémie Assous, Anouk Grinberg entend dénoncer publiquement les attaques personnelles dont elle s’estime victime dans l’affaire Depardieu.

© JULIEN DE ROSA / AFP

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La RATP prévoit d’ouvrir un musée des transports urbains parisiens en 2032

La régie va proposer un lieu de mémoire consacré à ses métros et bus, dans les ateliers de maintenance Championnet, dans le 18ᵉ arrondissement de la capitale.

© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP

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Fin de l’alerte rouge en Espagne après des pluies torrentielles

L’agence météorologique espagnole (Aemet) a annoncé la fin de l’alerte rouge dans une partie de la Catalogne, touchée par des fortes pluies qui ont fait plusieurs blessés, dont un grave.

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