Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
Aujourd’hui — 14 juin 2024Flux principal

Élections, pluralisme politique et réseaux sociaux : le trio impossible ?

14 juin 2024 à 14:16
Il ne peut en rester que 577
la surveillance des contenus politiques par l'ARCOM en temps d'élection selon Flock

En 2024, deux élections se déroulent : les européennes, qui viennent de se terminer, et les législatives, qui débuteront à la fin du mois. L’Arcom, chargée de veiller à la pluralité politique, ne voit toujours qu’une partie du spectre, TV et radio, laissant de côté Internet et réseaux sociaux.

L’Arcom (fusion du CSA et de l’Hadopi) a notamment dans ses missions le respect du pluralisme politique, particulièrement lors des élections. C’est « essentiel pour garantir que vous receviez une information politique diversifiée. C’est à ce titre que vous pourrez exercer votre liberté d’opinion et de choix, au fondement de la démocratie », rappelle le régulateur de l’audiovisuel. Le pluralisme « constitue le fondement de la démocratie », renchérit le Conseil constitutionnel.

La presse écrite, elle, n’est pas soumise aux mêmes obligations que l’audiovisuel. Elle doit respecter la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. « La seule obligation pour les médias de presse écrite est de fournir un droit de réponse aux personnes ou partis mis en cause dans leurs pages, s’ils en font la demande au directeur de la publication », répliquait Libération aux reproches qui lui étaient faits suite à un article à propos de CNews.

L’Arcom en mode « OK boomer »

Un des leviers mis en œuvre est le décompte des temps de parole des personnalités politiques (et de leurs soutiens) : « Ce calcul s’effectue à la radio et à la télévision, au cours des périodes électorales mais aussi en dehors de celles-ci, tout au long de l’année », explique l’Arcom. On voit tout de suite l’éléphant dans la pièce : Internet et les réseaux sociaux.

En 2017, l’Arcom adoptait de nouvelles règles, dans le but d’avoir un « décompte des temps de parole plus cohérent et plus simple ». Les règles de calcul changent, mais le périmètre des mesures reste le même : radio et TV seulement. La liste des services dans le giron de l’Arcom pour les législatives de 2024 est d’ailleurs toujours dans la même veine : chaines de télévision et radios.

Les réseaux sociaux prennent toujours plus de place…

Depuis maintenant plusieurs années, Internet et les réseaux sociaux prennent de l’importance comme source d’abreuvement d’information, avec les risques et dérives que l’on connaît : ingérences de certains États (Russie et Chine en tête), fausses informations, désinformation, etc. En Europe, l’adoption du DSA devait mettre un coup de pied dans cette fourmilière des fausses informations (entre autres choses). Mais on peine encore à voir un réel changement, d’autant que les acteurs malveillants évoluent, eux aussi. « L’écosystème de la désinformation s’est beaucoup diversifié, donc les possibilités d’ingérence se sont démultipliées », nous expliquait récemment Hervé Letoqueux, directeur des opérations de Viginum. Nous ne sommes pas les premiers à nous poser la question. TF1 Info y avait consacré un article lors de la présidentielle de 2022. L’Arcom avait alors expliqué à nos confrères que les règles en matière de pluralisme politique « sont inapplicables sur Internet, car contrairement aux antennes, chacun peut y avoir accès et intervenir comme il l’entend en ligne ».

… et font mal au pluralisme politique

Pour le régulateur, les espaces de parole sont « infinis » avec des publications à foison sur les réseaux sociaux (TikTok, Instagram, Facebook, SnapChat…), vidéos, débats et autres contenus (en direct ou non) sur YouTube et Twitch. On peut multiplier à l’envi les comptes, les sites et les formats. La diffusion est différente aussi puisque chacun peut aller voir les comptes des politiques et recevoir plus ou moins de vidéos d’un candidat (ou de ses soutiens) en fonction des algorithmes. Ces derniers, souvent opaques, peuvent rapidement nous enfermer dans des bulles. Ce « phénomène de bulle de filtre algorithmique [a été] théorisé par le militant internet Eli Pariser en 2011. Si le concept est relativement nouveau, il décrit un phénomène que chacun.e d’entre nous expérimente : notre tendance à nous rapprocher de ce qui nous ressemble », explique EchoSciences Grenoble. On n’est donc plus vraiment en adéquation avec le pluralisme politique, qui vise à « assurer une représentation des différents courants d'expression ».

Deux mondes, une seule élection

L’Arcom le reconnait : « Les pratiques sont par essence différentes entre ces deux espaces. On ne peut pas dupliquer le pluralisme sur l’espace numérique ». Dans le monde de l’audiovisuel, il n’y a « que » la télévision et la radio. Sur Internet, il y a… de tout, partout. Comme le soulignait TF1 Info, « seules les plateformes de replays des chaînes, qui diffuseraient en différé une émission politique, sont soumises au respect du pluralisme ». Les sites et réseaux sociaux des télévisions et des radios ne sont pas concernés, pas plus que les sites d'information, ni les pure players (média entiérement en ligne, comme Next).

Choc des générations

Depuis, les différences ont augmenté. D’un côté, les jeunes massivement sur les réseaux sociaux. De l’autre, les moins jeunes et les plus anciens, souvent sur les médias traditionnels. Il y a deux ans seulement, l’Arcom affirmait à nos confrères « que l'opinion des citoyens se forge surtout lors d'émissions politiques diffusées à la radio et à la télévision ». Question de génération, mais cette affirmation s’effrite très certainement au fil des années. David Chavalarias (mathématicien, directeur de recherche au CNRS et au Centre d'analyse et de mathématique sociales), en parlait il y a quelques jours. Lors d’une audition au Sénat sur les influences étrangères dans l'espace numérique, il a déclaré : « Les jeunes ne donnent même plus leur 06 ou 07, mais leur Instagram. Ces personnes-là sont complètement captives ». Nous tâcherons de voir avec l’Arcom si elle prévoit à l’avenir de s’adapter pour s’assurer du respect du pluralisme politique, au sens large du terme et sur tous les médias.

Jordan Bardella star de TikTok, parlant peu de politique

La différence est flagrante quand on regarde les chiffres des têtes de liste des cinq partis avec le score le plus élevé aux européennes. Jordan Bardella est en tête sur les principales plateformes (il se fait uniquement doubler sur Instagram), avec une explosion impressionnante sur TikTok, très prisé des jeunes. Surtout, il n’a quasiment aucune concurrence sur ce réseau social.
Comme l’explique Challenges, le président du RN « a su construire une image sympathique, spontanée, rassurante, et drôle, parlant rarement de son programme politique ». « Il est bien meilleur influenceur que beaucoup de professionnels du secteur », explique un connaisseur à nos confrères. Le nombre d’abonnés ne fait pas tout. Emmanuel Macron est à 4,5 millions sur TikTok, contre 2,4 millions pour Jean-Luc Mélenchon. Dans tous les cas, leurs vidéos dépassent pour certaines les centaines de milliers, voire les millions de vues. On est dans la diffusion massive et il serait donc bon que l’Arcom s’y intéresse.

L’Arcom, les fausses informations et les déclarations des plateformes

Dans son dernier bilan sur la lutte contre la désinformation (publié fin 2022), l’Arcom « observe une amélioration de la quantité d’informations déclarées ». Mais « ce constat doit être nuancé par un niveau de transparence très hétérogène ». « TikTok (soumis pour la première année à ces obligations), Yahoo (a priori soumis pour la dernière année à ces obligations) et, dans une moindre mesure, Google, se démarquent particulièrement par l’absence d’informations tangibles », ajoute l'autorité. En effet, non seulement l’Arcom ne régule pas la pluralité politique sur les réseaux sociaux et Internet, mais nous devons en plus faire face à des vagues toujours plus importantes d’ingérence et de fausses informations. Pourtant, comme le rappelle l’Arcom sur son site, « la loi du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information impose aux principaux opérateurs de plateforme en ligne de prendre des mesures en vue de lutter contre la diffusion de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public ou d’altérer la sincérité d’un des scrutins ».

« Les élections sont très vulnérables »

David Chavalarias revient aussi sur la topologie des élections, qui a changé selon lui lors des dernières années :
« Les élections sont très vulnérables par leur conception même. Quelque chose qui m’a frappé, c’est qu’autant en 2017 qu’en 2022, on appelle de plus en plus à voter "contre" qu’à "voter" pour. Pourquoi ? Parce qu'on a des campagnes très hostiles. On a plusieurs candidats au premier tour, dont la plupart ne passent pas au deuxième tour. Au deuxième tour, il ne reste que deux candidats qui sont haïs par toutes les autres communautés. Après, il s’agit de manipuler et de savoir qui est le moins pire. C’est très facile avec une campagne de mèmes ».
La campagne de mèmes a cet « avantage » de ne pas attendre une réponse de type oui ou non. C’est simplement un mème et un message, mais avec une portée pouvant être importante s’il est repris en boucle sur les réseaux sociaux.

« On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans »

Lors de la table ronde sur les influences étrangères dans l'espace numérique, la sénatrice Catherine Morin-Desailly a dressé un triste portrait : « On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans. Ce que vous avez dit aujourd’hui [en s’adressant aux quatre experts que sont Bernard Benhamou, David Chavalarias, Tariq Krim et Julien Nocetti, ndlr], vous le disiez déjà il y a 10 ans […] et vous nous alertiez déjà d’une naïveté complaisante ». « Les plateformes ont abusé fiscalement, puis elles ont abusé économiquement en verrouillant tous les systèmes (d’où le DMA qui s’est mis en place par la suite). Les plateformes ont abusé sur les réseaux sociaux et les services en manipulant les opinions, en pratiquant toutes sortes de malversations, de fausses nouvelles, etc ».

Emmanuel Macron s’est déjà fait reprendre par la CNCCEP

L’utilisation des réseaux sociaux est venue s’inviter dans la campagne présidentielle de 2022, avec la Lettre aux Français d’Emmanuel Macron, alors président et candidat. La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEP) l’avait alors « invité » à la retirer de son compte Twitter et à utiliser celui spécialement créé pour sa campagne présidentielle. La Commission en profitait pour rappeler qu’il « importe que tous les candidats, ainsi que leurs soutiens, qui sont titulaires d’une fonction publique veillent à bien distinguer entre les actions de communication qui ne sont pas détachables de l’exercice de cette fonction et celles qui se rattachent à la campagne électorale et doivent, de ce fait, être clairement séparées de l’exercice des fonctions ». On parle ici de la diffusion des messages, mais pas de la réception par les utilisateurs.

Élections, pluralisme politique et réseaux sociaux : le trio impossible ?

14 juin 2024 à 14:16
Il ne peut en rester que 577
la surveillance des contenus politiques par l'ARCOM en temps d'élection selon Flock

En 2024, deux élections se déroulent : les européennes, qui viennent de se terminer, et les législatives, qui débuteront à la fin du mois. L’Arcom, chargée de veiller à la pluralité politique, ne voit toujours qu’une partie du spectre, TV et radio, laissant de côté Internet et réseaux sociaux.

L’Arcom (fusion du CSA et de l’Hadopi) a notamment dans ses missions le respect du pluralisme politique, particulièrement lors des élections. C’est « essentiel pour garantir que vous receviez une information politique diversifiée. C’est à ce titre que vous pourrez exercer votre liberté d’opinion et de choix, au fondement de la démocratie », rappelle le régulateur de l’audiovisuel. Le pluralisme « constitue le fondement de la démocratie », renchérit le Conseil constitutionnel.

La presse écrite, elle, n’est pas soumise aux mêmes obligations que l’audiovisuel. Elle doit respecter la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. « La seule obligation pour les médias de presse écrite est de fournir un droit de réponse aux personnes ou partis mis en cause dans leurs pages, s’ils en font la demande au directeur de la publication », répliquait Libération aux reproches qui lui étaient faits suite à un article à propos de CNews.

L’Arcom en mode « OK boomer »

Un des leviers mis en œuvre est le décompte des temps de parole des personnalités politiques (et de leurs soutiens) : « Ce calcul s’effectue à la radio et à la télévision, au cours des périodes électorales mais aussi en dehors de celles-ci, tout au long de l’année », explique l’Arcom. On voit tout de suite l’éléphant dans la pièce : Internet et les réseaux sociaux.

En 2017, l’Arcom adoptait de nouvelles règles, dans le but d’avoir un « décompte des temps de parole plus cohérent et plus simple ». Les règles de calcul changent, mais le périmètre des mesures reste le même : radio et TV seulement. La liste des services dans le giron de l’Arcom pour les législatives de 2024 est d’ailleurs toujours dans la même veine : chaines de télévision et radios.

Les réseaux sociaux prennent toujours plus de place…

Depuis maintenant plusieurs années, Internet et les réseaux sociaux prennent de l’importance comme source d’abreuvement d’information, avec les risques et dérives que l’on connaît : ingérences de certains États (Russie et Chine en tête), fausses informations, désinformation, etc. En Europe, l’adoption du DSA devait mettre un coup de pied dans cette fourmilière des fausses informations (entre autres choses). Mais on peine encore à voir un réel changement, d’autant que les acteurs malveillants évoluent, eux aussi. « L’écosystème de la désinformation s’est beaucoup diversifié, donc les possibilités d’ingérence se sont démultipliées », nous expliquait récemment Hervé Letoqueux, directeur des opérations de Viginum. Nous ne sommes pas les premiers à nous poser la question. TF1 Info y avait consacré un article lors de la présidentielle de 2022. L’Arcom avait alors expliqué à nos confrères que les règles en matière de pluralisme politique « sont inapplicables sur Internet, car contrairement aux antennes, chacun peut y avoir accès et intervenir comme il l’entend en ligne ».

… et font mal au pluralisme politique

Pour le régulateur, les espaces de parole sont « infinis » avec des publications à foison sur les réseaux sociaux (TikTok, Instagram, Facebook, SnapChat…), vidéos, débats et autres contenus (en direct ou non) sur YouTube et Twitch. On peut multiplier à l’envi les comptes, les sites et les formats. La diffusion est différente aussi puisque chacun peut aller voir les comptes des politiques et recevoir plus ou moins de vidéos d’un candidat (ou de ses soutiens) en fonction des algorithmes. Ces derniers, souvent opaques, peuvent rapidement nous enfermer dans des bulles. Ce « phénomène de bulle de filtre algorithmique [a été] théorisé par le militant internet Eli Pariser en 2011. Si le concept est relativement nouveau, il décrit un phénomène que chacun.e d’entre nous expérimente : notre tendance à nous rapprocher de ce qui nous ressemble », explique EchoSciences Grenoble. On n’est donc plus vraiment en adéquation avec le pluralisme politique, qui vise à « assurer une représentation des différents courants d'expression ».

Deux mondes, une seule élection

L’Arcom le reconnait : « Les pratiques sont par essence différentes entre ces deux espaces. On ne peut pas dupliquer le pluralisme sur l’espace numérique ». Dans le monde de l’audiovisuel, il n’y a « que » la télévision et la radio. Sur Internet, il y a… de tout, partout. Comme le soulignait TF1 Info, « seules les plateformes de replays des chaînes, qui diffuseraient en différé une émission politique, sont soumises au respect du pluralisme ». Les sites et réseaux sociaux des télévisions et des radios ne sont pas concernés, pas plus que les sites d'information, ni les pure players (média entiérement en ligne, comme Next).

Choc des générations

Depuis, les différences ont augmenté. D’un côté, les jeunes massivement sur les réseaux sociaux. De l’autre, les moins jeunes et les plus anciens, souvent sur les médias traditionnels. Il y a deux ans seulement, l’Arcom affirmait à nos confrères « que l'opinion des citoyens se forge surtout lors d'émissions politiques diffusées à la radio et à la télévision ». Question de génération, mais cette affirmation s’effrite très certainement au fil des années. David Chavalarias (mathématicien, directeur de recherche au CNRS et au Centre d'analyse et de mathématique sociales), en parlait il y a quelques jours. Lors d’une audition au Sénat sur les influences étrangères dans l'espace numérique, il a déclaré : « Les jeunes ne donnent même plus leur 06 ou 07, mais leur Instagram. Ces personnes-là sont complètement captives ». Nous tâcherons de voir avec l’Arcom si elle prévoit à l’avenir de s’adapter pour s’assurer du respect du pluralisme politique, au sens large du terme et sur tous les médias.

Jordan Bardella star de TikTok, parlant peu de politique

La différence est flagrante quand on regarde les chiffres des têtes de liste des cinq partis avec le score le plus élevé aux européennes. Jordan Bardella est en tête sur les principales plateformes (il se fait uniquement doubler sur Instagram), avec une explosion impressionnante sur TikTok, très prisé des jeunes. Surtout, il n’a quasiment aucune concurrence sur ce réseau social.
Comme l’explique Challenges, le président du RN « a su construire une image sympathique, spontanée, rassurante, et drôle, parlant rarement de son programme politique ». « Il est bien meilleur influenceur que beaucoup de professionnels du secteur », explique un connaisseur à nos confrères. Le nombre d’abonnés ne fait pas tout. Emmanuel Macron est à 4,5 millions sur TikTok, contre 2,4 millions pour Jean-Luc Mélenchon. Dans tous les cas, leurs vidéos dépassent pour certaines les centaines de milliers, voire les millions de vues. On est dans la diffusion massive et il serait donc bon que l’Arcom s’y intéresse.

L’Arcom, les fausses informations et les déclarations des plateformes

Dans son dernier bilan sur la lutte contre la désinformation (publié fin 2022), l’Arcom « observe une amélioration de la quantité d’informations déclarées ». Mais « ce constat doit être nuancé par un niveau de transparence très hétérogène ». « TikTok (soumis pour la première année à ces obligations), Yahoo (a priori soumis pour la dernière année à ces obligations) et, dans une moindre mesure, Google, se démarquent particulièrement par l’absence d’informations tangibles », ajoute l'autorité. En effet, non seulement l’Arcom ne régule pas la pluralité politique sur les réseaux sociaux et Internet, mais nous devons en plus faire face à des vagues toujours plus importantes d’ingérence et de fausses informations. Pourtant, comme le rappelle l’Arcom sur son site, « la loi du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information impose aux principaux opérateurs de plateforme en ligne de prendre des mesures en vue de lutter contre la diffusion de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public ou d’altérer la sincérité d’un des scrutins ».

« Les élections sont très vulnérables »

David Chavalarias revient aussi sur la topologie des élections, qui a changé selon lui lors des dernières années :
« Les élections sont très vulnérables par leur conception même. Quelque chose qui m’a frappé, c’est qu’autant en 2017 qu’en 2022, on appelle de plus en plus à voter "contre" qu’à "voter" pour. Pourquoi ? Parce qu'on a des campagnes très hostiles. On a plusieurs candidats au premier tour, dont la plupart ne passent pas au deuxième tour. Au deuxième tour, il ne reste que deux candidats qui sont haïs par toutes les autres communautés. Après, il s’agit de manipuler et de savoir qui est le moins pire. C’est très facile avec une campagne de mèmes ».
La campagne de mèmes a cet « avantage » de ne pas attendre une réponse de type oui ou non. C’est simplement un mème et un message, mais avec une portée pouvant être importante s’il est repris en boucle sur les réseaux sociaux.

« On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans »

Lors de la table ronde sur les influences étrangères dans l'espace numérique, la sénatrice Catherine Morin-Desailly a dressé un triste portrait : « On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans. Ce que vous avez dit aujourd’hui [en s’adressant aux quatre experts que sont Bernard Benhamou, David Chavalarias, Tariq Krim et Julien Nocetti, ndlr], vous le disiez déjà il y a 10 ans […] et vous nous alertiez déjà d’une naïveté complaisante ». « Les plateformes ont abusé fiscalement, puis elles ont abusé économiquement en verrouillant tous les systèmes (d’où le DMA qui s’est mis en place par la suite). Les plateformes ont abusé sur les réseaux sociaux et les services en manipulant les opinions, en pratiquant toutes sortes de malversations, de fausses nouvelles, etc ».

Emmanuel Macron s’est déjà fait reprendre par la CNCCEP

L’utilisation des réseaux sociaux est venue s’inviter dans la campagne présidentielle de 2022, avec la Lettre aux Français d’Emmanuel Macron, alors président et candidat. La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEP) l’avait alors « invité » à la retirer de son compte Twitter et à utiliser celui spécialement créé pour sa campagne présidentielle. La Commission en profitait pour rappeler qu’il « importe que tous les candidats, ainsi que leurs soutiens, qui sont titulaires d’une fonction publique veillent à bien distinguer entre les actions de communication qui ne sont pas détachables de l’exercice de cette fonction et celles qui se rattachent à la campagne électorale et doivent, de ce fait, être clairement séparées de l’exercice des fonctions ». On parle ici de la diffusion des messages, mais pas de la réception par les utilisateurs.

Set de filetage et taraudage Parkside

14 juin 2024 à 07:15
8,99€ - Lidl

PARKSIDE® Set de filetage et taraudage Caractéristiques

  • Fabrication, réparation et retaillage de filetages métriques ISO et de filetages 1/8" avec une grande précision.
  • Pour les filetages intérieurs et extérieurs
  • Convient pour l'acier, les métaux non ferreux et le plastique
  • Dans une boîte de rangement claire
  • Instructions incluses
  • 21 pièces
Contenu :

  • 1x Ciseau à bois réglable M3-M12 (1/8"-1/2") avec mâchoires en acier (max. 5 mm)
  • 1x support de filières M25 (1")
  • 9x filières (M3/M4/M5/M6/M7/M8/M10/M12 & 1/8")
  • 9x tarauds (M3/M4/M5/M6/M7/M8/M10/M12 & 1/8")
  • 1x gabarit de filetage
Matériaux

acier, plastique


Dimensions

  • Tournevis : environ L 19,4 x l 2,4 x H 1,27 cm
  • Porte-filière : environ L 20,3 x l 4 x H 1,3 cm
Poids
700 g

Carte cadeau Zalando de 100€ (Dématérialisé)

14 juin 2024 à 13:23
90,99€ - Eneba

Non ce n'est pas un médiator, mais bien une réduction sur le carte cadeau Zalando !

Ca peut toujours intéresser du monde à l'approche des soldes, c'est un peu mieux que ce que l'on peut trouver ailleurs (8% chez Boursorama ou Macif Avantages par exemple) et ça peut surtout s'appliquer ici à tout le monde.


➥ Pour obtenir ce tarif final (frais inclus) :

  • Sélectionnez le vendeur le moins cher de la liste
  • Ajoutez le code ZalandoFR dans la case 'Vous avez un bon de réduction' (se mettre en mode paysage sur mobile pour trouver plus facilement la case !)
  • Sélectionnez votre moyen de paiement (PayPal ou Carte de crédit)

2798446-lcNpC.jpg
A noter :
Il n'est pas possible de payer avec le porte monnaie Eneba (en l'utilisant, le code saute)

Vélo urbain BMC Alpenchallenge AL Four Deore 1x11V - red black

14 juin 2024 à 08:01
689,99€ - Private Sport Shop

L'ESSENTIEL :


Utilisation : Urbain
Cadre : Aluminium
Garantie : 3 ans*
Freins : Disques
Transmission : Shimano Deore 1x 11 vitesses
Roues : 700C
Poids : 13 kg




SPÉCIFICITÉS :




KIT CADRE :

  • Cadre : Alpenchallenge Premium Aluminium soudé, Finition de revêtement en poudre, Acheminement des câbles internes, Support inférieur fileté BSA, Disque à montage plat, Axe traversant 12x142mm
  • Fourche : Alpenchallenge Premium Aluminium, Supports de garde-boue, Disque à montage plat, Axe traversant 12x100mm
  • Taille conseillée : S < 168 cm, M 168-180 cm, L 178-190 cm, XL >190 cm
  • Classification ASTM : niveau 2
  • Limite de poids : 120 kg
TRANSMISSION :

  • Pédalier : FSA Vero Pro 40 dents
  • Cassette : SHIMANO Deore CS-M5100 11 vitesses 11-42 dents
  • Chaîne : SHIMANO Deore CN-HG601 11 vitesses
  • Dérailleur arrière : SHIMANO Deore RD-M5120 11 vitesses
  • Manette : SHIMANO Deore SL-M5100 Rapidfire Plus
  • Leviers de frein : SHIMANO BL-MT200
  • Étriers de frein : BR-UR300
  • Disque : SHIMANO SM-RT10 180 / 180mm

ROUES :

  • Jantes : PFR300
  • Moyeux : CL-712/RXC-142S
  • Pneus : Vittoria Randonneur - 37 mm
  • Largeur max. pneus : 42 mm
PÉRIPHÉRIQUES :

  • Cintre : BMC LSB 03
  • Potence : RSM01
  • Tige de selle : BMC LSP 02
  • Selle : Selle Royal Vivo
  • Pédales : Non fournies

Sélection de meubles de jardin avec 50% offerts en crédit fidélité - Ex: Fauteuil de jardin Acapulco -Bleu, 73x79,5x88 cm (Via 15€ FID)

13 juin 2024 à 08:38
14,99€ - Carrefour

Pas mal de produits qui bénéficient de 50% en remise fidélité. (y)
Privilégiez au maximum le retrait magasin (selon les stocks), l'envoi à domicile est à 19€ :(

> Sélection complète

Quelques exemples :

Banc Acapulco Noir à 34,99€

2797699_1.jpg
Fauteuil Acapulco Blanc à 19,95€

2797699_1.jpg
Fauteuil enfant Acapulco à 11,49€ en Beige ou Bleu clair à 12,50€ en Bleu océan

2797699_1.jpg
Chaise de jardin acacia massif et coussins à 37,49€

2797699_1.jpg

Fauteuil relax en acacia massif à 29,99€

2797699_1.jpg

EPR de Flamanville : au coeur du chargement du combustible nucléaire [vidéo]

14 juin 2024 à 14:59

Les bonnes nouvelles s’enchaînent enfin du côté de Flamanville, et la mise en service commerciale approche à grands pas. Le mois dernier, EDF a notamment pu procéder au chargement du combustible dans le réacteur. Pour l’occasion, l’électricien avait sorti les caméras, de quoi nous donner un aperçu des antres de la centrale, et de la complexité du fonctionnement d’un réacteur nucléaire. 

C’était une étape cruciale du démarrage de l’EPR de Flamanville : au mois de mai, les équipes d’EDF ont procédé au chargement initial du réacteur de Flamanville, symbolisant ainsi la mise en exploitation officielle du 57ᵉ réacteur du parc nucléaire français. Pour immortaliser l’instant, EDF a laissé quelques caméras tourner, nous permettant de nous faire une idée de la précision requise pour réaliser une telle opération.

On peut notamment y voir le déplacement des assemblages jusqu’au cœur du réacteur. Un pont-perche permet de les saisir un par un dans la piscine d’entreposage du combustible, puis de les contrôler. Ensuite, ils sont transportés jusqu’au bâtiment réacteur grâce au dispositif de transfert. Pour finir, ils sont positionnés dans le cœur du réacteur, à l’intérieur de la cuve. Chaque assemblage, du fait d’un taux d’enrichissement spécifique, doit être positionné à un endroit précis. Au total, il aura fallu plusieurs jours aux équipes d’EDF pour installer les 241 assemblages de combustible dans la cuve du réacteur.

De nombreuses étapes à franchir avant la mise en service commerciale

Si le chargement du combustible constitue un jalon important de la mise en service du réacteur, il reste encore de nombreuses étapes avant que celui-ci n’injecte de l’électricité sur le réseau. Désormais, les équipes d’EDF peuvent se concentrer sur une phase d’essais pré-critiques sans réaction en chaîne, avant que la cuve ne soit refermée. De nouveaux essais auront alors lieu avec une montée en pression et en température du réacteur afin de tester l’ensemble des dispositifs de sécurité.

Ensuite aura lieu la première divergence, c’est-à-dire la première réaction nucléaire au sein du réacteur. L’unité de production devrait être connectée au réseau à partir de cet été, lorsque le réacteur aura atteint une puissance de 25 %. Enfin, il poursuivra sa montée en puissance par paliers pour atteindre les 100 % avant la fin de l’année. À la fin de l’année 2025, le réacteur devrait connaître sa première opération de maintenance. À cette occasion, le couvercle de la cuve, dont les caractéristiques de l’acier ne correspondent pas aux exigences de l’ASN, devrait être remplacé.

L’article EPR de Flamanville : au coeur du chargement du combustible nucléaire [vidéo] est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Le Portugal célèbre le 500ᵉ anniversaire de Camões, son écrivain mythique

Il est l’équivalent portugais de Dante mais, 500 ans après sa naissance, sa vie reste nimbée de mystère. L’hebdomadaire “Visão” consacre sa une au poète emblématique et aux festivités prévues en son honneur, alors qu’une nouvelle biographie est attendue en librairie.

© PHOTO ISTVAN/FLICKR/CC 2.0

La statue de l’écrivain portugais Luís Vaz de Camões (conçue par le sculpteur Víctor Bastos, au XIXᵉ siècle) trône sur la place du même nom, dans le centre de Lisbonne, ici en 2019.

La libération de Louis Arnaud, un geste de l’Iran après un “cadeau” de Macron ?

Un ressortissant français détenu en Iran depuis 2022 a été libéré et est rentré en France le 13 juin. Les médias iraniens d’opposition y voient un renvoi d’ascenseur après une perquisition de la police française dans les locaux d’une association proche de l’Organisation des moudjahiddines du peuple, hostile au régime des mollahs.

© PHOTO / LCI / AFP

L’ex-prisonnier français en Iran Louis Arnaud (à droite) accueilli à sa sortie d’avion par le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné (2e à p. de la gauche) à l’aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 13 juin 2024.

Exilés fiscaux : la Norvège serre la vis

Pour dissuader les Norvégiens fortunés de partir s’installer dans des pays dotés d’un régime fiscal plus favorable, le gouvernement de centre gauche veut rendre plus contraignante l’“exit tax” perçue sur les plus-values et les transferts de capitaux. Le monde de l’entreprise est vent debout, explique “Bloomberg”.

© PHOTO JONATHAN NACKSTRAND/AFP

Un billet de 500 couronnes norvégiennes.

Pour Pékin, le G7 “ne laisse au monde que des déceptions”

Dans un texte virulent publié après l’ouverture du sommet du G7, le 13 juin, le journal nationaliste chinois “Huanqiu Shibao”, accuse ce “club de pays riches” de continuer à “exporter des conflits, des confrontations et des risques” dans le monde, sous la direction des États-Unis.

© Photo Yara Nardi/REUTERS

De gauche à droite, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président du Conseil européen Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président américain Joe Biden, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, au sommet du G7, à Savelletri, en Italie, le 13 juin 2024.

Programme du Nouveau Front populaire : “Macron comptait sur les divisions de la gauche, il se trompait”

Après quatre jours de négociations, les forces de gauche, unies sous l’appellation Nouveau Front populaire, ont publié, ce 14 juin, un programme de gouvernement. Des mesures déjà attaquées par l’exécutif et par l’extrême droite, rapporte la presse internationale.

© Photo SERGE TENANI/Hans Lucas/AFP

Les dirigeants des différents mouvements composant le Nouveau Front populaire, à la Maison de la chimie, à Paris, le 14 juin 2024. De gauche à droite : Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure (PS), Marine Tondelier (EELV), Manuel Bompard (LFI), Ali Rabeh (Génération.s) et Mathilde Panot (LFI).

Un mod afin d'améliorer le rendu des véhicules dans Fallout New Vegas

14 juin 2024 à 12:54

Un mod vient d'être publié par Balebandr0, afin d'améliorer le rendu des véhicules dans le jeu Fallout New Vegas. On remarque immédiatement que les nouvelles textures sont de bien meilleures factures (1K et 2K), ainsi qu'un vieillissement plus cohérent des véhicules abandonnés, la rouille progresse de manière plus réaliste et enfin, le mod promet de générer plus de véhicules différentes, afin que le joueur ne se lasse pas, en aillant l'impression de croiser toujours les mêmes véhicules. Le mod est téléchargeable ici. […]

Lire la suite

Un nouveau patch pour le jeu Ghost of Tsushima

14 juin 2024 à 12:28

PlayStation Publishing LLC vient de déployer un nouveau patch pour le jeu Ghost of Tsushima, ce dernier pèse 6 Go et son téléchargement vous sera proposé lors de l'ouverture de votre launcher, sauf si vous avez désactivé la mise à jour de votre jeu. Le studio précise les contours de la mise à jour, avec diverses corrections de bugs, des améliorations de stabilité et un nouveau SDK PlayStation PC, compatible, désormais, avec les processeurs qui ne prennent pas en charge les instructions AVX2 (généralement des processeurs antérieurs aux années 2010). […]

Lire la suite

8 mesures fortes du Nouveau front populaire sur l’écologie

14 juin 2024 à 14:41

On a regardé les mesures à composante écologique dans le contrat de législative du Nouveau front populaire, en amont des élections législatives anticipées de 2024.

Le salaire d’Elon Musk va dépasser celui de tous les grands patrons réunis

Par : Aurore Gayte
14 juin 2024 à 14:39

Elon Musk a finalement eu la réponse qu'il voulait : il va pouvoir toucher 56 milliards de dollars pour son poste en tant que patron de Tesla. La somme, qui aurait pu être bloquée par certains actionnaires, est absolument énorme : aucun autre patron au monde ne touche autant.

[$] Aeon: openSUSE for lazy developers

Par : jzb
14 juin 2024 à 14:29

The openSUSE project recently announced the second release candidate (RC2) of its Aeon Desktop, formerly known as MicroOS Desktop GNOME. Aside from the new coat of naming paint, Aeon breaks ground in a few other ways by dabbling with technologies not found in other openSUSE releases. The goal for Aeon is to provide automated system updates using snapshots that can be applied atomically, removing the burden of system maintenance for "lazy developers" who want to focus on their work rather than desktop administration. System-tinkerers need not apply.

Driving forward in Android drivers (Project Zero)

Par : corbet
14 juin 2024 à 14:24
This Project Zero article looks at the exploitation of a few Android driver bugs in great detail.

As it becomes more difficult to find 0-days in core Android, third-party Linux kernel drivers continue to become a more and more attractive target for attackers. While the bulk of present-day detected ITW [in-the-wild] Android exploitation targets GPU drivers, it's equally important that other third-party drivers are encouraged towards the same security standards.
❌
❌