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Aujourd’hui — 23 mai 2024Actualités numériques

☕️ Face à l’IA, les doubleurs VF de Marge Simpson, Brad Pitt ou Thanos se mobilisent

23 mai 2024 à 06:53
Sur fond bleu, les lettres "IA" écrites en blanc sont barrées d'un signe interdit, en rouge. Devant, une main tient un micro. Sous l'image, le hashtag #TouchePasMaVF.

Des acteurs comme Morgan Freeman, Samuel L. Jackson ou Jim Carrey, des personnages comme Zelda, Oui-Oui ou les Simpson… pour être compris des Français, toutes ces personnalités sont doublées par des comédiens et comédiennes.

Dans une vidéo qui tourne déjà largement sur les réseaux sociaux et dans les communiqués respectifs de l’association professionnelle Les voix et du Syndicat français des Artistes interprètes (SFA-CGT), ces professionnels interpellent les pouvoirs publics « sur les risques que font courir les intelligences artificielles génératives sur nos métiers et nos secteurs d’activité ».

« Doublage, jeu-vidéo, ce sont plus de 15 000 emplois » qui sont concernés, soulignent-ils, rassemblant l’intégralité de la chaîne de production : voix, monteurs, autrices et auteurs. Et d’appeler le grand public à interpeler, avec eux, la ministre de la Culture Rachida Dati.

Dans une pétition ouverte au public, et signée par près de 90 000 personnes à l’heure d’écrire ces lignes, les artistes déclarent « du devoir des pouvoirs publics d’agir, non pour empêcher l’innovation, mais pour réguler le développement de l’IA générative de manière à protéger les artistes, les œuvres, la culture et l’emploi ».

☕️ Face à l’IA, les doubleurs VF de Marge Simpson, Brad Pitt ou Thanos se mobilisent

23 mai 2024 à 06:53
Sur fond bleu, les lettres "IA" écrites en blanc sont barrées d'un signe interdit, en rouge. Devant, une main tient un micro. Sous l'image, le hashtag #TouchePasMaVF.

Des acteurs comme Morgan Freeman, Samuel L. Jackson ou Jim Carrey, des personnages comme Zelda, Oui-Oui ou les Simpson… pour être compris des Français, toutes ces personnalités sont doublées par des comédiens et comédiennes.

Dans une vidéo qui tourne déjà largement sur les réseaux sociaux et dans les communiqués respectifs de l’association professionnelle Les voix et du Syndicat français des Artistes interprètes (SFA-CGT), ces professionnels interpellent les pouvoirs publics « sur les risques que font courir les intelligences artificielles génératives sur nos métiers et nos secteurs d’activité ».

« Doublage, jeu-vidéo, ce sont plus de 15 000 emplois » qui sont concernés, soulignent-ils, rassemblant l’intégralité de la chaîne de production : voix, monteurs, autrices et auteurs. Et d’appeler le grand public à interpeler, avec eux, la ministre de la Culture Rachida Dati.

Dans une pétition ouverte au public, et signée par près de 90 000 personnes à l’heure d’écrire ces lignes, les artistes déclarent « du devoir des pouvoirs publics d’agir, non pour empêcher l’innovation, mais pour réguler le développement de l’IA générative de manière à protéger les artistes, les œuvres, la culture et l’emploi ».

Hier — 22 mai 2024Actualités numériques

☕️ Microsoft annonce la création d’un data center géothermique au Kenya

22 mai 2024 à 14:42

C’est la saison des data centers chez Microsoft. La semaine dernière, l’entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d’euros en France, dont une partie sera dédiée à la création de data centers. 


Ce 22 mai, Bloomberg rapporte que l’entreprise s’associe à la société d’intelligence artificielle émiratie G42 pour construire un data center géothermique à un milliard de dollars au Kenya.

Sa première phase devrait être opérationnelle sous deux ans, et disposer d’une puissance de 100 mégawatts. À terme, le but est d’atteindre un projet d’un gigawatt.

Ce projet permettra à Microsoft de mieux focaliser son offre de services Azure en Afrique de l’Est – à l’heure actuelle, le centre de données le plus proche est situé à des milliers de kilomètres, en Afrique du Sud.

C’est aussi une manière de faire face à l’implantation économique croissante de la Chine et de la Russie dans la région. Huawei, par exemple, y a lourdement investi dans la construction de data centers, l’offre de services numériques et le déploiement de systèmes de surveillance.

☕️ Microsoft annonce la création d’un data center géothermique au Kenya

22 mai 2024 à 14:42

C’est la saison des data centers chez Microsoft. La semaine dernière, l’entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d’euros en France, dont une partie sera dédiée à la création de data centers. 


Ce 22 mai, Bloomberg rapporte que l’entreprise s’associe à la société d’intelligence artificielle émiratie G42 pour construire un data center géothermique à un milliard de dollars au Kenya.

Sa première phase devrait être opérationnelle sous deux ans, et disposer d’une puissance de 100 mégawatts. À terme, le but est d’atteindre un projet d’un gigawatt.

Ce projet permettra à Microsoft de mieux focaliser son offre de services Azure en Afrique de l’Est – à l’heure actuelle, le centre de données le plus proche est situé à des milliers de kilomètres, en Afrique du Sud.

C’est aussi une manière de faire face à l’implantation économique croissante de la Chine et de la Russie dans la région. Huawei, par exemple, y a lourdement investi dans la construction de data centers, l’offre de services numériques et le déploiement de systèmes de surveillance.

Laurent Toustou, IGN : « Lire le territoire, c’est déjà le changer »

22 mai 2024 à 12:50
Où suis-je ?

Le 15 mai, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) dévoilait sa nouvelle application Cartes. Next s’est entretenu avec deux de ses principaux artisans : Gaël Chumiatcher et Laurent Toustou.

Qu’est-ce qui a motivé le lancement de l’application Cartes, et quand le projet a-t-il été lancé ?

Laurent Toustou (chef de service données, produits et usages) : Nous sommes l’acteur de cartographie de service public de la France, ce qui signifie que nous avons beaucoup de données, et de la donnée d’une complexité importante. Historiquement, notre lien avec le grand public, ce sont les cartes papier. Cartes s’inscrit dans une volonté de fournir un service grand public gratuit qui permette de découvrir et mieux connaître le territoire.

Gaël Chumiatcher (chargé de produit) : L’application est l’un des chantiers emblématiques de l’IGN. L’institut cherche à être le compagnon des découvertes et des territoires autant que le cartographe de l’anthropocène, c’est-à-dire l’observateur des évolutions du territoire. En cela, l’application est une vitrine du savoir-faire de l’IGN en matière de cartographie. En pratique, le projet a démarré il y a un peu plus d’un an.

Vous expliquez « lever le voile sur les 90 % du territoire invisibilisés par les applications des géants du numérique ». Quelle forme cela prend-il, exactement ?


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☕️ Le Chips Act se met en place avec un investissement accordé à l’Imec

22 mai 2024 à 10:01
Drapeau de l'Europe

Menés par l’Institut de micro-électronique et composant (Imec) de Louvain (Belgique), plusieurs laboratoires de recherche européens vont recevoir 2,5 milliards d’euros de subvention, selon un communiqué de l’institution de recherche.


En 2023, le Chips Act de l’Union européenne avait en effet prévu une enveloppe de 43 milliards d’euros pour promouvoir la fabrication européenne de puces électroniques et répondre aux plans d’investissements chinois et états-uniens.

Selon le CEO de l’Imec Luc Van den Hove, l’investissement reçu des institutions permettra de « doubler les volumes et la vitesse d’apprentissage ».

Les laboratoires CEA-Leti (France), Fraunhofer (Allemagne), VTT (Finlande), CSSNT (Roumanie) et l’Institut Tyndall (Irlande) font partie des autres entités concernées.

☕️ Le Chips Act se met en place avec un investissement accordé à l’Imec

22 mai 2024 à 10:01
Drapeau de l'Europe

Menés par l’Institut de micro-électronique et composant (Imec) de Louvain (Belgique), plusieurs laboratoires de recherche européens vont recevoir 2,5 milliards d’euros de subvention, selon un communiqué de l’institution de recherche.


En 2023, le Chips Act de l’Union européenne avait en effet prévu une enveloppe de 43 milliards d’euros pour promouvoir la fabrication européenne de puces électroniques et répondre aux plans d’investissements chinois et états-uniens.

Selon le CEO de l’Imec Luc Van den Hove, l’investissement reçu des institutions permettra de « doubler les volumes et la vitesse d’apprentissage ».

Les laboratoires CEA-Leti (France), Fraunhofer (Allemagne), VTT (Finlande), CSSNT (Roumanie) et l’Institut Tyndall (Irlande) font partie des autres entités concernées.

À partir d’avant-hierActualités numériques

☕️ IA : cofondée par des anciens de Deepmind, la start-up française H lève 220 millions de dollars

21 mai 2024 à 15:37
Une main tenant de gros paquets de dollars

Début janvier, deux scientifiques quittaient Deepmind, l’entreprise spécialiste de l’intelligence artificielle (IA) d’Alphabet. 


À l’époque, selon Bloomberg, le Français Laurent Sifre (qui a travaillé sur AlphaGo) et le Belge Karl Tuyls (spécialiste de l’apprentissage par renforcement dans des systèmes multiagents) étaient en discussion pour réunir les financements qui leur permettraient de lancer une start-up spécialisée dans l’IA, supposément nommée Holistic AI.

Cinq mois plus tard, l’affaire se précise : toujours selon Bloomberg, les deux hommes auraient réuni 220 millions de dollars auprès d’investisseurs français (Bernard Arnault via Aglaé Ventures, Xavier Niel), américains (Eric Schmidt) et israéliens (Yuri Milner), aux côtés d’entreprises comme Amazon ou Samsung, UiPath, du fonds Accel ou encore de Bpifrance (qui avait aussi investi dans Mistral AI l’an dernier).

Le nom de la start-up devrait simplement être H. Son directeur exécutif Charles Kantor aurait expliqué que l’entreprise travaillait à une « AGI complète ». 


À l’heure actuelle, H compterait 25 « scientifiques et ingénieurs spécialistes de l’IA ».

☕️ IA : cofondée par des anciens de Deepmind, la start-up française H lève 220 millions de dollars

21 mai 2024 à 15:37
Une main tenant de gros paquets de dollars

Début janvier, deux scientifiques quittaient Deepmind, l’entreprise spécialiste de l’intelligence artificielle (IA) d’Alphabet. 


À l’époque, selon Bloomberg, le Français Laurent Sifre (qui a travaillé sur AlphaGo) et le Belge Karl Tuyls (spécialiste de l’apprentissage par renforcement dans des systèmes multiagents) étaient en discussion pour réunir les financements qui leur permettraient de lancer une start-up spécialisée dans l’IA, supposément nommée Holistic AI.

Cinq mois plus tard, l’affaire se précise : toujours selon Bloomberg, les deux hommes auraient réuni 220 millions de dollars auprès d’investisseurs français (Bernard Arnault via Aglaé Ventures, Xavier Niel), américains (Eric Schmidt) et israéliens (Yuri Milner), aux côtés d’entreprises comme Amazon ou Samsung, UiPath, du fonds Accel ou encore de Bpifrance (qui avait aussi investi dans Mistral AI l’an dernier).

Le nom de la start-up devrait simplement être H. Son directeur exécutif Charles Kantor aurait expliqué que l’entreprise travaillait à une « AGI complète ». 


À l’heure actuelle, H compterait 25 « scientifiques et ingénieurs spécialistes de l’IA ».

Le Conseil de l’Europe adopte sa Convention-cadre sur l’intelligence artificielle

17 mai 2024 à 15:30
Premier traité international contraignant
IA Act

Les 46 États membres du Conseil de l’Europe ont adopté la Convention-cadre sur l’intelligence artificielle, premier traité international juridiquement contraignant en la matière.

Respect de l’autonomie personnelle, obligations de transparence et contrôles adaptés au contexte, obligation de rendre des comptes en cas d’impacts négatifs des systèmes d’intelligence artificielle sur les droits humains, la démocratie ou l’État de droit… Le Conseil de l’Europe a adopté ce 17 mai sa Convention-cadre « sur l’intelligence artificielle et les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit ».

Il s’agit, en matière d’intelligence artificielle, du premier texte d’ampleur internationale qui soit juridiquement contraignant. Le texte a été adopté pendant la réunion ministérielle annuelle du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, qui rassemble les ministres des Affaires Étrangères des 46 États membres (parmi lesquels les 27 pays de l’Union, mais aussi des États comme la Suisse, la Norvège ou la Turquie).

Plus de 50 pays réunis


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☕️ Contenus extrémistes : la France et la Nouvelle-Zélande créent la Fondation de l’Appel de Christchurch

17 mai 2024 à 12:47

Près de cinq ans après l’appel de Christchurch, la France et la Nouvelle-Zélande ont annoncé la création d’une Fondation dédiée à la coordination des travaux de la société civile, de l’industrie et des acteurs publics sur l’élimination des contenus extrémistes et violents en ligne.

En 2019, l’appel contre l’utilisation d’internet comme arme de propagande terroriste, ou appel de Christchurch, avait été créé deux mois après les attentats terroristes qui ont frappé la ville néo-zélandaise.

Marrainée par l’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande, la Fondation aura son siège dans la ville de Wellington. Elle déclare avoir déjà reçu des promesses de dons.

☕️ Contenus extrémistes : la France et la Nouvelle-Zélande créent la Fondation de l’Appel de Christchurch

17 mai 2024 à 12:47

Près de cinq ans après l’appel de Christchurch, la France et la Nouvelle-Zélande ont annoncé la création d’une Fondation dédiée à la coordination des travaux de la société civile, de l’industrie et des acteurs publics sur l’élimination des contenus extrémistes et violents en ligne.

En 2019, l’appel contre l’utilisation d’internet comme arme de propagande terroriste, ou appel de Christchurch, avait été créé deux mois après les attentats terroristes qui ont frappé la ville néo-zélandaise.

Marrainée par l’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande, la Fondation aura son siège dans la ville de Wellington. Elle déclare avoir déjà reçu des promesses de dons.

☕️ Caroline Blanchot (Ugict CGT) appelle à un débat public sur le déploiement de l’intelligence artificielle

16 mai 2024 à 09:19
Illustration chimérique d'internautes

Dans une tribune au Monde, la secrétaire générale de l’Union général des ingénieurs, cadres et techniciens CGT Caroline Blanchot critique les conclusions du rapport rendu mi-mars au président de la République par la Commission de l’intelligence artificielle.

« En engageant la nation “encore plus vite et encore plus loin” dans le numérique et « sans régulation » », écrit-elle, citant Bruno Le Maire, « le gouvernement s’affranchit de tout débat, pourtant nécessaire pour introduire une telle technologie capable de refaçonner nos sociétés ».

Et d’appeler à un « véritable débat sociétal », qui serait « d’ailleurs l’occasion de revitaliser notre démocratie ».

Sujets prioritaires, pour la syndicaliste : les effets de l’intelligence artificielle sur le travail (elle regrette les « montants dérisoires (200 millions d’euros) » prévus pour les reconversions professionnelles), la question du coût environnemental de l’IA, alors que sa demande exponentielle risque de faire exploser la consommation d’eau des datacenters, et le maintien des droits numériques des internautes (droit à l’information, à l’accès, à la rectification, à l’oubli et à la portabilité).

Caroline Blanchot souligne par ailleurs que, bien mobilisées, les technologies au sens large permettraient d’ « établir une cartographie de l’empreinte sociale et écologique de toute la chaîne de fabrication et de valeur ». « Mais l’IA servira-t-elle à ça, et surtout… qui doit en décider ? »

☕️ Caroline Blanchot (Ugict CGT) appelle à un débat public sur le déploiement de l’intelligence artificielle

16 mai 2024 à 09:19
Illustration chimérique d'internautes

Dans une tribune au Monde, la secrétaire générale de l’Union général des ingénieurs, cadres et techniciens CGT Caroline Blanchot critique les conclusions du rapport rendu mi-mars au président de la République par la Commission de l’intelligence artificielle.

« En engageant la nation “encore plus vite et encore plus loin” dans le numérique et « sans régulation » », écrit-elle, citant Bruno Le Maire, « le gouvernement s’affranchit de tout débat, pourtant nécessaire pour introduire une telle technologie capable de refaçonner nos sociétés ».

Et d’appeler à un « véritable débat sociétal », qui serait « d’ailleurs l’occasion de revitaliser notre démocratie ».

Sujets prioritaires, pour la syndicaliste : les effets de l’intelligence artificielle sur le travail (elle regrette les « montants dérisoires (200 millions d’euros) » prévus pour les reconversions professionnelles), la question du coût environnemental de l’IA, alors que sa demande exponentielle risque de faire exploser la consommation d’eau des datacenters, et le maintien des droits numériques des internautes (droit à l’information, à l’accès, à la rectification, à l’oubli et à la portabilité).

Caroline Blanchot souligne par ailleurs que, bien mobilisées, les technologies au sens large permettraient d’ « établir une cartographie de l’empreinte sociale et écologique de toute la chaîne de fabrication et de valeur ». « Mais l’IA servira-t-elle à ça, et surtout… qui doit en décider ? »

☕️ Microsoft suggère à des centaines d’employés chinois de se relocaliser

16 mai 2024 à 07:57

Microsoft a suggéré à plusieurs centaines d’employés de ses départements spécialisés dans le cloud et l’intelligence artificielle en Chine d’envisager de changer de pays, selon les informations du Wall Street Journal.

En pleines tensions entre les États-Unis et la Chine, ces ingénieurs, en majorité de nationalité chinoise, se sont vu proposer des délocalisations en Irlande, en Australie, aux États-Unis et ailleurs.

Auprès de Reuters, l’entreprise déclare que proposer de telles « opportunités internes fait partie intégrant de la gestion de [leurs] activités mondiales ».

Dans ce cadre, elle confirme avoir transmis des opportunités facultatives à un certain nombre d’employés localisés en Chine, sans préciser le nombre de personnes concernées – le Wall Street Journal l’estime entre 700 et 800 personnes.

☕️ Microsoft suggère à des centaines d’employés chinois de se relocaliser

16 mai 2024 à 07:57

Microsoft a suggéré à plusieurs centaines d’employés de ses départements spécialisés dans le cloud et l’intelligence artificielle en Chine d’envisager de changer de pays, selon les informations du Wall Street Journal.

En pleines tensions entre les États-Unis et la Chine, ces ingénieurs, en majorité de nationalité chinoise, se sont vu proposer des délocalisations en Irlande, en Australie, aux États-Unis et ailleurs.

Auprès de Reuters, l’entreprise déclare que proposer de telles « opportunités internes fait partie intégrant de la gestion de [leurs] activités mondiales ».

Dans ce cadre, elle confirme avoir transmis des opportunités facultatives à un certain nombre d’employés localisés en Chine, sans préciser le nombre de personnes concernées – le Wall Street Journal l’estime entre 700 et 800 personnes.

Sûreté dans les transports : extension de la vidéosurveillance algorithmique

15 mai 2024 à 11:09
Mais ce n'est qu'une expérimentation
Dessin de Flock remplaçant les anneaux olympiques par des caméras de vidéosurveillance

Les députés examinent aujourd’hui une proposition de loi sur la sûreté dans les transports, qui vise notamment à autoriser de nouvelles expérimentations en matière de vidéosurveillance algorithmique (VSA). Un texte critiqué par les ONG de défense des droits numériques.

Ce mercredi 15 mai, en commission, les députés examinent une proposition de loi déposée le 28 décembre par le député Philippe Tarabot (Les Républicains) et relative « à la sûreté dans les transports ».

Auprès du Monde, son rapporteur Clément Beaune ne cache pas que cette proposition de loi s’inscrit dans la droite ligne des lois « sécurité globale » de 2021, Jeux Olympiques de 2023 et Savary (relative à la lutte contre les incivilités, les atteintes à la sécurité publique et les actes terroristes dans les transports collectifs) de 2016.

Alors qu’Amnesty International appelle les parlementaires à ancrer dans la loi une interdiction de recours à la reconnaissance faciale dans l’espace public, l’ancien ministre insiste de son côté sur le fait que ce texte-ci « ne permet pas l’utilisation de la reconnaissance faciale ou d’outils biométriques ». Il permet, en revanche, l’usage de traitements algorithmiques sur les captations de vidéosurveillance réalisées par les agents.

La Quadrature du Net, de son côté, critique autant le fond que la forme : le texte est étudié en procédure accélérée, ce qui signifie qu’il ne fera l’objet que d’une lecture par Chambre. Le but : la rendre opérationnelle avant l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques.

Spécialiste des enjeux de surveillance, l’association déclare ne pas avoir été auditionnée et estime que la rapidité du processus empêche les parlementaires d’être correctement informés sur les enjeux posés par les technologies dont il est question.

La technologie pour « sécuriser l’offre de service »

En pratique, c’est le chapitre III du texte, intitulé « une sécurisation de l’offre de service par la technologie », qui concentre le gros des critiques. En l’état, celui-ci prévoit que « dans l’exercice de leurs missions […] et dans le cadre de la prévention des atteintes à l’ordre public, les agents assermentés […] peuvent procéder, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées. »

L’enregistrement est déclaré non permanent, et a « pour finalités la prévention des incidents au cours des interventions des agents assermentés […] le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves ainsi que la formation et la pédagogie des agents. Lorsque la sécurité des agents est menacée, les images captées et enregistrées au moyen de caméras individuelles peuvent être transmises en temps réel au poste de commandement du service concerné. »

Les caméras doivent être portées « de façon apparente », un « signal visuel » doit témoigner de l’enregistrement en cours, et les personnes enregistrées en être informées. « Les enregistrements audiovisuels, hors le cas où ils sont utilisés dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, sont effacés au bout de trente jours. »

L’article 8 bis donne aussi, « à titre expérimental », l’autorisation pour les « conducteurs des services réguliers de transport public par autobus ou autocars » de recourir aux caméras individuelles, pour les mêmes raisons.

L’article 11 permet par ailleurs aux opérateurs de transport public de « mettre en œuvre un système consistant en la captation, la transmission et l’enregistrement du son dans les véhicules qu’ils utilisent » pour leur service régulier. Et ce, pour les mêmes motifs qu’ils sont autorisés à réaliser des enregistrements audiovisuels.

Craintes durables envers les expérimentations de vidéosurveillance algorithmique

Le traitement algorithmique des flux collectés, de son côté, est encadré par l’article 9 de la proposition de loi. La Quadrature du Net critique un « quasi copié-collé de l’article 10 de la loi relative aux Jeux olympiques », en ce qu’il permet, « à titre expérimental et jusqu’à 1er janvier 2027 », de « mettre en œuvre des logiciels de traitement de données non biométriques pour extraire et exporter les images ainsi réquisitionnées » pour analyser les images recueillies, lorsqu’il existe « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner » que les personnes enregistrées ont « commis ou tenté de commettre une infraction ».

L’article 10 de la proposition de loi sur la sûreté dans les transports donne aux services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP l’autorisation de « collecter et traiter des données sensibles, à l’exception des données génétiques, biométriques ou concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique ».

En 2023, le Conseil constitutionnel a déclaré l’article 10 du texte précédent (qui permet aussi l’usage de drones) constitutionnel. Cela dit, comme elle le critiquait déjà lors des travaux sur la loi relative aux Jeux olympiques, Amnesty International souligne que de la vidéosurveillance algorithmique à la reconnaissance faciale, « il n’y a qu’un pas ».

La Quadrature du Net considère par ailleurs qu’un projet d’expérimentation sur trois ans comme celui proposé par le texte ne sert qu’à « banaliser et légitimer » des technologies testées illégalement, et dont l’usage ultime consiste à « augmenter le contrôle de l’espace public, réduisant ainsi l’anonymat et les libertés qu’on y exerce ». Et d’illustrer comment, même sans reconnaissance faciale ou biométrique, l’étendue des contrôles déjà rendue possible par les technologies de VSA est large.

Sans compter qu’au sujet de la reconnaissance faciale, des expérimentations sont déjà réalisées, encore une fois de manière illégale.

Sûreté dans les transports : extension de la vidéosurveillance algorithmique

15 mai 2024 à 11:09
Mais ce n'est qu'une expérimentation
Dessin de Flock remplaçant les anneaux olympiques par des caméras de vidéosurveillance

Les députés examinent aujourd’hui une proposition de loi sur la sûreté dans les transports, qui vise notamment à autoriser de nouvelles expérimentations en matière de vidéosurveillance algorithmique (VSA). Un texte critiqué par les ONG de défense des droits numériques.

Ce mercredi 15 mai, en commission, les députés examinent une proposition de loi déposée le 28 décembre par le député Philippe Tarabot (Les Républicains) et relative « à la sûreté dans les transports ».

Auprès du Monde, son rapporteur Clément Beaune ne cache pas que cette proposition de loi s’inscrit dans la droite ligne des lois « sécurité globale » de 2021, Jeux Olympiques de 2023 et Savary (relative à la lutte contre les incivilités, les atteintes à la sécurité publique et les actes terroristes dans les transports collectifs) de 2016.

Alors qu’Amnesty International appelle les parlementaires à ancrer dans la loi une interdiction de recours à la reconnaissance faciale dans l’espace public, l’ancien ministre insiste de son côté sur le fait que ce texte-ci « ne permet pas l’utilisation de la reconnaissance faciale ou d’outils biométriques ». Il permet, en revanche, l’usage de traitements algorithmiques sur les captations de vidéosurveillance réalisées par les agents.

La Quadrature du Net, de son côté, critique autant le fond que la forme : le texte est étudié en procédure accélérée, ce qui signifie qu’il ne fera l’objet que d’une lecture par Chambre. Le but : la rendre opérationnelle avant l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques.

Spécialiste des enjeux de surveillance, l’association déclare ne pas avoir été auditionnée et estime que la rapidité du processus empêche les parlementaires d’être correctement informés sur les enjeux posés par les technologies dont il est question.

La technologie pour « sécuriser l’offre de service »

En pratique, c’est le chapitre III du texte, intitulé « une sécurisation de l’offre de service par la technologie », qui concentre le gros des critiques. En l’état, celui-ci prévoit que « dans l’exercice de leurs missions […] et dans le cadre de la prévention des atteintes à l’ordre public, les agents assermentés […] peuvent procéder, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées. »

L’enregistrement est déclaré non permanent, et a « pour finalités la prévention des incidents au cours des interventions des agents assermentés […] le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves ainsi que la formation et la pédagogie des agents. Lorsque la sécurité des agents est menacée, les images captées et enregistrées au moyen de caméras individuelles peuvent être transmises en temps réel au poste de commandement du service concerné. »

Les caméras doivent être portées « de façon apparente », un « signal visuel » doit témoigner de l’enregistrement en cours, et les personnes enregistrées en être informées. « Les enregistrements audiovisuels, hors le cas où ils sont utilisés dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, sont effacés au bout de trente jours. »

L’article 8 bis donne aussi, « à titre expérimental », l’autorisation pour les « conducteurs des services réguliers de transport public par autobus ou autocars » de recourir aux caméras individuelles, pour les mêmes raisons.

L’article 11 permet par ailleurs aux opérateurs de transport public de « mettre en œuvre un système consistant en la captation, la transmission et l’enregistrement du son dans les véhicules qu’ils utilisent » pour leur service régulier. Et ce, pour les mêmes motifs qu’ils sont autorisés à réaliser des enregistrements audiovisuels.

Craintes durables envers les expérimentations de vidéosurveillance algorithmique

Le traitement algorithmique des flux collectés, de son côté, est encadré par l’article 9 de la proposition de loi. La Quadrature du Net critique un « quasi copié-collé de l’article 10 de la loi relative aux Jeux olympiques », en ce qu’il permet, « à titre expérimental et jusqu’à 1er janvier 2027 », de « mettre en œuvre des logiciels de traitement de données non biométriques pour extraire et exporter les images ainsi réquisitionnées » pour analyser les images recueillies, lorsqu’il existe « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner » que les personnes enregistrées ont « commis ou tenté de commettre une infraction ».

L’article 10 de la proposition de loi sur la sûreté dans les transports donne aux services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP l’autorisation de « collecter et traiter des données sensibles, à l’exception des données génétiques, biométriques ou concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique ».

En 2023, le Conseil constitutionnel a déclaré l’article 10 du texte précédent (qui permet aussi l’usage de drones) constitutionnel. Cela dit, comme elle le critiquait déjà lors des travaux sur la loi relative aux Jeux olympiques, Amnesty International souligne que de la vidéosurveillance algorithmique à la reconnaissance faciale, « il n’y a qu’un pas ».

La Quadrature du Net considère par ailleurs qu’un projet d’expérimentation sur trois ans comme celui proposé par le texte ne sert qu’à « banaliser et légitimer » des technologies testées illégalement, et dont l’usage ultime consiste à « augmenter le contrôle de l’espace public, réduisant ainsi l’anonymat et les libertés qu’on y exerce ». Et d’illustrer comment, même sans reconnaissance faciale ou biométrique, l’étendue des contrôles déjà rendue possible par les technologies de VSA est large.

Sans compter qu’au sujet de la reconnaissance faciale, des expérimentations sont déjà réalisées, encore une fois de manière illégale.

☕️ 7 000 artistes français demandent une meilleure rémunération aux acteurs du streaming

14 mai 2024 à 08:42
Une personne zappe sur un écran

À la veille du Festival de Cannes 2024, qui s’ouvre ce 14 mai, 7 000 artistes français du monde du cinéma et de la musique ont signé une lettre ouverte pour demander une « juste rémunération » aux plateformes de streaming.

Initiée par l’Adami, l’organisme de gestion collective des droits des artistes-interprètes, la tribune rassemble les signatures d’acteurs comme Reda Kateb, Jean-Pierre Darroussin ou Agnès Jaoui, et de musiciens comme Pomme ou Miossec.

Faisant clairement référence au bras de fer engagé par les actrices et acteurs américains lors du mouvement de grève qui a agité Hollywood pendant 118 jours en 2023, le texte souligne que la directive européenne d’avril 2019 relative aux droits d’auteur et à la rémunération des artistes-interprètes a été transposée au droit français en 2021. 


Trois ans plus tard, elle regrette qu’aucun accord n’ait encore été trouvé entre les plateformes de streaming et les représentants des artistes, « laissant les acteurs et actrices dans l’expectative la plus totale ».

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