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Reçu aujourd’hui — 14 novembre 2025Actualités numériques

FFmpeg, Google et la « bouillie » des rapports de bugs générés par IA

14 novembre 2025 à 15:00
Multiplier pour grapiller
FFmpeg, Google et la « bouillie » des rapports de bugs générés par IA

Des échanges pimentés ont eu lieu ces dernières semaines entre le projet open source FFmpeg, Google et plusieurs experts en sécurité. Au cœur du débat, le signalement d’un trop grand nombre de problèmes par Google jugés secondaires par l’équipe de FFmpeg. Les discussions houleuses sur le sujet illustrent la problématique du sous-financement des briques logicielles open source essentielles.

FFmpeg est un composant omniprésent, même si vous n’avez jamais croisé sa route. Il est discret, mais il est partout : dans presque tous les navigateurs, VLC, ou encore des produits comme Kodi et Plex. Ce framework, écrit en assembleur, a pour mission de lire et transcoder tous les formats vidéo existants. Il est considéré depuis longtemps comme robuste et très performant.

Cette ubiquité et ces louanges masquent cependant une réalité : FFmpeg est développé par une équipe de bénévoles. Comme de nombreuses briques open source, son financement est difficile et les dons sont essentiels. Une situation mise de nouveau en lumière à la faveur d’un « simple » signalement de sécurité.

Colère montante

Mi-octobre, le compte X de FFmpeg publie plusieurs messages où filtre la colère. On peut lire par exemple que le projet a été accepté par l’initiative européenne YesWeHack pour faciliter la découverte de failles de sécurité. « Aucune réflexion n’a été menée sur le financement des bénévoles qui doivent corriger les bugs gratuitement », ajoute cependant le message.

Dans la foulée, un autre message mettait en avant le cas de Nick Wellnhofer, mainteneur principal de la bibliothèque libxml2, qui critiquait le circuit habituel des signalements de failles de sécurité, autant que le fonctionnement peu ouvert de la Linux Foundation. Il s’en prenait en particulier à Google, dont le Project Zero, décrit comme ce qu’on peut se payer de mieux dans le domaine de la recherche de failles de sécurité, mais venant respirer « sur la nuque des bénévoles ».


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Retraites Agirc-Arrco : 88 % des articles recommandés par Google sont générés par IA

14 novembre 2025 à 14:32
KO Boomers
Retraites Agirc-Arrco : 88 % des articles recommandés par Google sont générés par IA

Confrontée à une déferlante de fausses informations, la retraite complémentaire a récemment publié un message d’alerte sur son site web. Nous avons découvert que la quasi-totalité des articles mis en avant ces derniers mois par Google au sujet de l’Agirc-Arrco émanaient d’articles (hallucinés, voire mensongers) générés par IA. Sur les 10 % d’articles émanant de rédactions humaines, plus de la moitié concernaient ces fake news.

Cet été, un éditeur de sites d’infos générées par IA (GenAI) a accusé plusieurs chaînes d’hypermarchés de vendre des produits cancérigènes, pourris, lavés à l’eau de Javel ou recongelés. Ses articles n’en avaient pas moins été recommandés par l’algorithme Discover de Google, comme nous le relations dans un précédent article. Mais ces chaînes de magasins ne sont pas les seules à avoir été ciblées de la sorte par de fausses informations sensationnalistes.

En début d’année, la retraite complémentaire des salariés de l’agriculture, du commerce, de l’industrie et des services (dite Agirc-Arrco, qui complète la retraite obligatoire de base), avait elle aussi été alertée au sujet de rumeurs la concernant sur les réseaux sociaux.

Cet été, elle a en outre été confrontée à une déferlante de fausses informations, diffusées sur des sites d’infos générées par IA, et pour certaines relayées sur des réseaux sociaux. Au point que l’Agirc-Arrco a publié sur son site une alerte dédiée mi-septembre, déplorant cette prolifération d’ « articles aux titres et contenus trompeurs, pouvant provoquer de l’inquiétude ».

Captures d’écran de tweets et messages d’alertes publiés par l’Agirc-Arrco

Dans un article consacré aux « bons réflexes » à adopter en la matière, l’Agirc-Arrco donnait trois fausses informations en exemple, relatives au soi-disant versement d’une prime d’été, à de supposés retards de paiement, et au fait que la revalorisation des retraites complémentaires serait « déjà connue » (alors qu’elle n’est fixée qu’en octobre).

Nous avons effectivement identifié que l’algorithme de recommandation de contenus Discover de Google avait partagé de nombreux articles sensationnalistes cet été émanant de la ferme de sites GenAI de Julien Jimenez notamment, le serial-éditeur qui spamme tellement Google que ses confrères s’en plaignent.

Ils l’accusent en effet de « défonce[r] le business » à force de spammer Google avec des centaines de « conneries de fakenews massive (320 articles hier sur un seul site) pour s’en foutre plein les poches ».

De (fausses) bonnes nouvelles, et même du fact-checking (généré par IA)

Certains de ses articles, publiés cet été, n’hésitaient pas à illustrer par le propos des citations de personnes ayant prétendument été interviewées, alors qu’elles ont vraisemblablement été générés par IA : « personne n’avait vu venir une réforme aussi brutale et rapide », « on se sent pris de court et trahis par ceux qui décident », « on nous prend vraiment pour des chiens ».

Captures d’écran d’articles sensationnalistes et mensongers générés par IA

Si la peur fait vendre, les bonnes nouvelles peuvent également inciter les internautes à cliquer, surtout lorsqu’elles leur promettent de gagner de l’argent, alors qu’ils ne s’y attendaient pas.

Nous avons ainsi identifié de nombreux articles, eux aussi mensongers, mais qui n’en ont pas moins été recommandés par Discover, annonçant notamment aux retraités un bonus de « jusqu’à 380 € mensuels », des rentes revalorisées ou d’énormes « remboursements ».

Captures d’écran d’articles sensationnalistes et mensongers générés par IA

D’autres articles vont jusqu’à mettre l’accent sur un risque de tensions sociales, avançant par exemple que, « malgré les promesses », les retraités auraient obtenu une « prime exceptionnelle » qualifiée par un syndicaliste (dans une citation elle aussi probablement générée par IA) de « victoire arrachée de haute lutte » qui, cela dit, « ravive les tensions sur la justice sociale ».

Un autre de ces personnages, a priori GenAI, oppose de son côté fonctionnaires du public et salariés du privé en affirmant que ces derniers « touchent un avantage inédit face aux fonctionnaires », au point que ces derniers « vont hurler à l’injustice ».

Ironie de l’histoire, certains sites GenAI poussent le vice jusqu’à publier des articles de fact-checking revenant sur les rumeurs et fausses infos démenties par l’Agirc-Arrco « après que des articles frauduleux, souvent écrits par des intelligences artificielles, ont fait le buzz », alors qu’ils sont eux-mêmes générés par IA.

Captures d’écran d’articles générés par IA

Un autre article, lui aussi recommandé par Discover, relève que des « plateformes douteuses » étaient alors pointées du doigt pour la diffusion de fausses informations sur une aide vacances prétendument offerte par l’Agirc-Arrco, et que « ces sites publient des articles illustrés par des images générées par intelligence artificielle, suggérant que le contenu pourrait également être produit par IA ».

Plus de 84 % des articles recommandés par Discover sur la retraite sont générés par IA

Si Julien Jimenez excelle en la matière, et qu’il surclasse ses concurrents, il n’est pas le seul éditeur de sites GenAI à surfer sur ce type de fausses informations anxiogènes. DiscoverSnoop, un dashboard de suivi des articles recommandés par Discover, a en effet identifié 156 articles recommandés par Discover au sujet de l’Agirc-Arrco, dont 131 générés par IA (soit 84 %), dans 42 médias, dont 31 GenAI (soit 74 %).

Gnewsalyzer, concurrent (gratuit) de DiscoverSnoop, dénombre de son côté 146 articles relatifs à l’Agirc-Arrco recommandés par Discover, dont 17 ont été publiés par des médias connus dans la profession, et 129 (soit 88 %) par des sites figurant dans notre base de données comme étant générés par IA.

Cette épidémie de fake news affecte aussi la presse généraliste : la plupart des articles publiés sur de vrais sites de presse (La Dépêche, Ici, Pleine Vie, Notre Temps, Boursorama, RMC, commentcamarche.net) portaient en effet précisément sur le message d’alerte de l’Agirc-Arrco au sujet de cette prolifération de fausses informations générées par IA.

Dit autrement : la quasi-totalité des articles publiés ces derniers temps au sujet de l’Agirc-Arrco émanent, et/ou concernent, des contenus (hallucinés, voire mensongers) générés par IA.

« Les rumeurs vont bon train. Ce que l’on sait »

Signe de l’ampleur du problème : l’un de ces médias « mainstream », Sud Ouest, a néanmoins relayé une (fausse) « bonne nouvelle pour les retraités ». Dans un article titré (au conditionnel) « Agirc-Arrco : quel est ce versement exceptionnel qui pourrait arriver cet automne ? », il reprenait en effet une info émanant de L’Écho des Seniors, un site d’infos que nous avions identifié comme étant « en tout ou partie » généré par IA.


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Nouveau Driver To Support Larger Pages & Compression Support With Linux 6.19

14 novembre 2025 à 14:45
While the "Nova" driver continues to be developed as a modern Rust-written, open-source and in-kernel NVIDIA graphics driver for Linux, for the time being Nouveau is what's working for end-users for those wanting a mainline open-source NVIDIA graphics driver for gaming and other workloads. With Linux 6.19 the Nouveau driver is picking up support for handling larger pages as well as compression support...

All Lupus Cases May Be Linked To a Common Virus, Study Finds

Par :msmash
14 novembre 2025 à 14:40
One of the most common viruses in the world could be the cause of lupus, an autoimmune disease with wide-ranging symptoms, according to a new study. From a report: Until now, lupus was somewhat mysterious: No single root cause of the disease had been found, and while there is no cure, there are medications that can treat it. The research, published in the journal Science Translational Medicine, suggests that Epstein-Barr virus -- which 95% of people acquire at some point in life -- could cause lupus by driving the body to attack its own healthy cells. It adds to mounting evidence that Epstein-Barr is associated with multiple long-term health issues, including other autoimmune conditions. As this evidence stacks up, scientists have accelerated calls for a vaccine that targets the virus. "If we now better understand how this fastidious virus is responsible for autoimmune diseases, I think it's time to figure out how to prevent it," said Dr. Anca Askanase, clinical director of the Lupus Center at Columbia University, who wasn't involved in the new research.

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Black Ops 7 inaugure la Ray Regeneration, première brique du FSR Redstone

Le mirage FSR Redstone vient de se matérialiser. Call of Duty : Black Ops 7, paru hier, est le premier titre à intégrer la FSR Ray Regeneration, qualifiée de « première fonctionnalité à être publiée dans la collection FSR Redstone » par AMD... [Tout lire]

GNU C Library Adds Linux "mseal" Function For Memory Sealing

14 novembre 2025 à 13:21
Introduced last year in the Linux 6.10 kernel was the mseal system call for memory sealing to protect the memory mapping against modifications to seal non-writable memory segments or better protecting sensitive data structures. The GNU C Library has finally introduced its mseal function making use of this modern Linux kernel functionality...

Carte mère Gigabyte X870E AORUS PRO X3D ICE : du très bon ?

14 novembre 2025 à 12:51
Un an après la sortie de la X870E AORUS PRO ICE testée dans nos colonnes, GIGABYTE décline désormais sa carte dans une nouvelle version baptisée X3D. La X870E AORUS PRO X3D ICE reprend exactement la même base. On y retrouve donc des connectiques toujours aussi complètes : 4 ports M.2, 3 ports PCIe, du WiFi 7, de l’USB4, et, cerise sur le gâteau, une sortie HDMI directement intégrée au PCB pour connecter un écran à l’intérieur du boîtier. Proposée à 440 euros au lancement, la X870E AORUS PRO X3D ICE se situe dans une fourchette de prix très proche de sa grande sœur, introduite à 428,99 euros et désormais proposée autour de 350 euros. La particularité de cette version tient dans l’ajout du X3D Turbo Mode 2.0 dans le BIOS, un overclock automatique promettant des gains jusqu’à 15 % en jeux et 10 % en applications créatives, etc.

Après notre Performance Test GPU d'Anno 117: Pax Romana, voici un Performance Test CPU. Les AMD X3D sont à la fête !

Il y a maintenant deux petits jours, Thibaut vous faisait profiter de son Performante Test GPU du jeu Anno 117: Pax Romana sur H&Co. Comme Thibaut vous l'expliquait, les carte graphiques sont soumises à rude épreuve avec le nouveau jeu d'Ubisoft Mainz, mais aussi les processeurs ! Si vous souhai...

The Economic Impact of Brexit

Par :msmash
14 novembre 2025 à 14:00
Abstract of a working paper [PDF] published by NBER: This paper examines the impact of the UK's decision to leave the European Union (Brexit) in 2016. Using almost a decade of data since the referendum, we combine simulations based on macro data with estimates derived from micro data collected through our Decision Maker Panel survey. These estimates suggest that by 2025, Brexit had reduced UK GDP by 6% to 8%, with the impact accumulating gradually over time. We estimate that investment was reduced by between 12% and 18%, employment by 3% to 4% and productivity by 3% to 4%. These large negative impacts reflect a combination of elevated uncertainty, reduced demand, diverted management time, and increased misallocation of resources from a protracted Brexit process. Comparing these with contemporary forecasts -- providing a rare macro example to complement the burgeoning micro-literature of social science predictions -- shows that these forecasts were accurate over a 5-year horizon, but they underestimated the impact over a decade.

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Pour son Steam Deck 2, Valve attend toujours un véritable bond technologique

Parce que vous êtes des lecteurs intelligents qui ont de la suite dans les idées, vous avez autant parlé du Steam Deck 2 que des Steam Machine, Steam Controller et Steam Frame dans le papier pourtant consacré à ces derniers. Parmi vous, l’un a appelé l'engin de ses vœux, tandis qu’un autre a rappelé la position de Valve : le souhait de patienter jusqu’à « un bond technologique important pour le SD2 »... [Tout lire]

Singapore To Trial Tokenized Bills, Bring In Stablecoin Laws

Par :BeauHD
14 novembre 2025 à 13:00
An anonymous reader quotes a report from Reuters: Singapore's central bank will hold trials to issue tokenized MAS bills next year and bring in laws to regulate stablecoins as it presses forward with plans to build a scalable and secure tokenised financial ecosystem, the bank's top official said on Thursday. "Tokenization has lifted off the ground. But have asset-backed tokens achieved escape velocity? Not yet," said Chia Der Jiun, Managing Director of the Monetary Authority of Singapore (MAS), a keynote address at the Singapore FinTech Festival. He said MAS has been working on the details of its stablecoin regulatory regime and will prepare draft legislation, with the emphasis on "sound reserve backing and redemption reliability." MAS is also supporting trials under the BLOOM initiative, which explores the use of tokenized bank liabilities and regulated stablecoins for settlement, he added. "In the CBDC space, I am pleased to announce that the three Singapore banks, DBS, OCBC, and UOB, have successfully conducted interbank overnight lending transactions using the first live trial issuance of Singapore dollar wholesale CBDC," he said. MAS will expand trials to include tokenized MAS bills settled with CBDC, he added.

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☕️ Blue Origin réussit à récupérer le propulseur de sa fusée New Glenn

14 novembre 2025 à 11:47

Pour une fois, Elon Musk n’a pas commenté. Blue Origin, l’entreprise spatiale de Jeff Bezos et grande concurrente de SpaceX, a bouclé avec succès, jeudi 13 novembre, le deuxième vol de sa fusée New Glenn.

Pour Blue Origin, la mission NG-2 est un succès à double titre. D’abord, parce que le deuxième étage de la fusée a transporté et déployé avec succès les deux sondes spatiales de la NASA qui constituaient sa charge utile.

Ensuite, parce que le premier étage de la fusée est revenu se poser sans encombre sur une barge située dans l’océan Atlantique, ce qui devrait permettre à l’entreprise de réutiliser son lanceur, avec à la clé une réduction des coûts associés à chaque vol et une potentielle accélération de la cadence de tir.

La fusée New Glenn a pris son envol jeudi 13 novembre à 21h55, heure de Paris, depuis le Complex 36 de Cap Canaveral. Au terme de la diffusion en direct du décollage, Blue Origin a rapidement annoncé le succès de la mission, en soulignant que l’entreprise disposait à la fois d’un carnet de commandes et d’un calendrier de production bien remplis pour les années à venir. Blue Origin compte parmi ses clients la NASA, Viasat, AST SpaceMobile et bien sûr Amazon, entre autres opérateurs spécialisés.

La fusée NG-2 sur son pas de tir de Cap Canaveral le 8 novembre dernier – crédit Blue Origin

« Aujourd’hui a été une journée exceptionnelle pour l’équipe de New Glenn, marquant le début d’une nouvelle ère pour Blue Origin et l’ensemble du secteur. Nous nous préparons à lancer, atterrir et recommencer sans cesse, déclare Jordan Charles, vice-président de la division New Glenn chez Blue Origin. Nous avons réalisé des progrès considérables en matière de production, en anticipant les besoins. Notre priorité demeure l’augmentation de notre cadence et la réalisation de nos objectifs. »

Rappelons que le vol inaugural de New Glenn, réalisé en janvier dernier, avait réussi à atteindre l’orbite spatiale, mais la tentative de récupération du lanceur avait échoué. New Glenn est la première fusée orbitale de Blue Origin, dont le programme commercial se limitait jusqu’ici à la fusée New Shepard. Destinée à des vols touristiques, celle-ci se contente de franchir la ligne de Karmán, à 100 km d’altitude. Elle a réalisé son 36e vol le 8 octobre dernier.


Le duo de sondes mis en orbite par NG-2 a vocation à voyager jusqu’à Mars dans le cadre d’une mission scientifique baptisée Escapade, pour Escape and Plasma Acceleration and Dynamics Explorers, pensée comme une étude préalable à d’éventuels voyages vers la planète rouge.

« Ses deux orbiteurs jumeaux effectueront des observations simultanées depuis différents points autour de Mars. Ces observations révéleront la réponse en temps réel de la planète aux conditions météorologiques spatiales et l’évolution de sa magnétosphère, en analysant comment le champ magnétique martien guide les flux de particules autour de la planète, comment l’énergie et la quantité de mouvement sont transportées du vent solaire à travers la magnétosphère, et quels processus contrôlent les flux d’énergie et de matière entrant et sortant de l’atmosphère martienne », indique la NASA.

Google : Bruxelles enquête sur la rétrogradation des contenus de certains médias

14 novembre 2025 à 11:12
Publireportages, publicités natives ou spam, c'est pas la même chose ?
Google : Bruxelles enquête sur la rétrogradation des contenus de certains médias

Dans son moteur de recherche, Google a décidé de rétrograder des publications sponsorisées publiées sur les sites de certains médias, les considérant comme du spam. La Commission européenne vient d’ouvrir une enquête sur le sujet pour vérifier que cette démarche respecte le DMA et que Google n’utilise pas ce filtre pour protéger ses parts de marché dans la publicité en ligne.

La Commission européenne ouvre une nouvelle enquête sur les pratiques de Google. Alors qu’elle a récemment infligé une amende de 3 milliards d’euros à l’entreprise pour avoir enfreint les règles de la concurrence dans le domaine de la publicité, l’organe exécutif de l’Union européenne s’intéresse à la rétrogradation de contenus de certains médias dans le moteur de recherche.

Elle cherche à vérifier que Google applique bien « des conditions d’accès équitables, raisonnables et non discriminatoires aux sites web des éditeurs sur Google Search », explique-t-elle dans un communiqué, en précisant que c’est une obligation imposée par la législation sur les marchés numériques (le DMA).

Google considère depuis un an et demi certains publireportages ou publicités natives comme du spam

Tout part d’une mise à jour par Google, en mars 2024, de ses règles concernant le spam pour son moteur de recherche.

On peut y lire notamment que, depuis, l’entreprise considère comme des « liens toxiques » les « publireportages ou publicités natives pour lesquels une rémunération est perçue contre des articles contenant des liens qui améliorent le classement, ou des liens avec du texte d’ancrage optimisé dans des articles, des articles d’invités, ou des communiqués de presse diffusés sur d’autres sites ».

Dans son argumentaire pour justifier cette mise à jour, Google explique sa position : « Nos Règles concernant le spam visent à contrarier les pratiques pouvant avoir un impact négatif sur la qualité des résultats de recherche Google ».

Un changement qui n’a pas plu aux lobbys de la presse européenne

Mais, comme l’expliquaient en avril dernier nos confrères de Contexte, plusieurs lobbys de la presse européenne pointaient les « pratiques de Google relatives à sa politique dite « Site Reputation Abuse » (SRA) – une mesure qui pénalise les sites web dans le classement de Google Search pour avoir coopéré avec des fournisseurs de contenu tiers, indépendamment du contrôle éditorial exercé par le site web sur ce contenu ou de sa qualité respective ».

Le même jour, l’entreprise allemande ActMeraki portait plainte auprès de la Commission sur le même sujet. « Google continue de fixer unilatéralement les règles du commerce en ligne à son avantage, en privilégiant ses propres offres commerciales et en privant les prestataires de services concurrents de toute visibilité. Il est temps d’y mettre un terme définitif », affirmait à Reuters l’avocat de l’entreprise.

Et tout le problème est là. Si les arguments de Google contre l’utilisation des publireportages ou publicités natives pour promouvoir du spam sont légitimes, l’entreprise met en place des règles concernant le marché de la publicité alors qu’elle est elle-même en position dominante sur celui-ci.

La Commission explique examiner « si les rétrogradations par Alphabet de sites web et de contenus d’éditeurs dans Google Search peuvent avoir une incidence sur la liberté des éditeurs d’exercer des activités commerciales légitimes, d’innover et de coopérer avec des fournisseurs de contenus tiers ». Elle précise que l’ouverture de son enquête « ne préjuge pas d’une constatation de non-conformité ». Elle ajoute que si elle trouve des preuves d’infractions au DMA, elle expliquera à Alphabet les mesures adéquates à prendre et qu’elle peut lui infliger une amende allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial.

Dans sa déclaration sur le sujet, la vice-présidente exécutive de la Commission européenne pour une transition propre, juste et compétitive, Teresa Ribera, est plus vindicative : « Nous sommes préoccupés par le fait que les politiques de Google ne permettent pas aux éditeurs de presse d’être traités de manière équitable, raisonnable et non discriminatoire dans ses résultats de recherche. Nous mènerons une enquête afin de nous assurer que les éditeurs de presse ne perdent pas d’importantes sources de revenus dans une période difficile pour le secteur, et que Google respecte la loi sur les marchés numériques ».

Google confirme sa position sur sa lutte anti-spam

De son côté, Google a jugé bon de publier un billet de blog pour défendre la politique anti-spam de son moteur de recherche. « L’enquête annoncée aujourd’hui sur nos efforts de lutte contre le spam est malavisée et risque de nuire à des millions d’utilisateurs européens », affirme l’entreprise. « La politique anti-spam de Google est essentielle dans notre lutte contre les tactiques trompeuses de paiement à la performance qui nuisent à la qualité de nos résultats », ajoute-t-elle.

Elle donne deux exemples d’articles sponsorisés qu’elle considère comme problématiques :

Si l’entreprise semble se soucier des spams qui polluent son moteur de recherche, rappelons qu’elle montre beaucoup moins de scrupule dans la gestion des contenus recommandés par son autre outil Discover qui met en avant, par exemple, des infox GenAI diffamantes sur du soi-disant pain cancérigène ou un faux scandale de poissons recongelés.

☕️ Blue Origin réussit à récupérer le propulseur de sa fusée New Glenn

14 novembre 2025 à 11:47

Pour une fois, Elon Musk n’a pas commenté. Blue Origin, l’entreprise spatiale de Jeff Bezos et grande concurrente de SpaceX, a bouclé avec succès, jeudi 13 novembre, le deuxième vol de sa fusée New Glenn.

Pour Blue Origin, la mission NG-2 est un succès à double titre. D’abord, parce que le deuxième étage de la fusée a transporté et déployé avec succès les deux sondes spatiales de la NASA qui constituaient sa charge utile.

Ensuite, parce que le premier étage de la fusée est revenu se poser sans encombre sur une barge située dans l’océan Atlantique, ce qui devrait permettre à l’entreprise de réutiliser son lanceur, avec à la clé une réduction des coûts associés à chaque vol et une potentielle accélération de la cadence de tir.

La fusée New Glenn a pris son envol jeudi 13 novembre à 21h55, heure de Paris, depuis le Complex 36 de Cap Canaveral. Au terme de la diffusion en direct du décollage, Blue Origin a rapidement annoncé le succès de la mission, en soulignant que l’entreprise disposait à la fois d’un carnet de commandes et d’un calendrier de production bien remplis pour les années à venir. Blue Origin compte parmi ses clients la NASA, Viasat, AST SpaceMobile et bien sûr Amazon, entre autres opérateurs spécialisés.

La fusée NG-2 sur son pas de tir de Cap Canaveral le 8 novembre dernier – crédit Blue Origin

« Aujourd’hui a été une journée exceptionnelle pour l’équipe de New Glenn, marquant le début d’une nouvelle ère pour Blue Origin et l’ensemble du secteur. Nous nous préparons à lancer, atterrir et recommencer sans cesse, déclare Jordan Charles, vice-président de la division New Glenn chez Blue Origin. Nous avons réalisé des progrès considérables en matière de production, en anticipant les besoins. Notre priorité demeure l’augmentation de notre cadence et la réalisation de nos objectifs. »

Rappelons que le vol inaugural de New Glenn, réalisé en janvier dernier, avait réussi à atteindre l’orbite spatiale, mais la tentative de récupération du lanceur avait échoué. New Glenn est la première fusée orbitale de Blue Origin, dont le programme commercial se limitait jusqu’ici à la fusée New Shepard. Destinée à des vols touristiques, celle-ci se contente de franchir la ligne de Karmán, à 100 km d’altitude. Elle a réalisé son 36e vol le 8 octobre dernier.


Le duo de sondes mis en orbite par NG-2 a vocation à voyager jusqu’à Mars dans le cadre d’une mission scientifique baptisée Escapade, pour Escape and Plasma Acceleration and Dynamics Explorers, pensée comme une étude préalable à d’éventuels voyages vers la planète rouge.

« Ses deux orbiteurs jumeaux effectueront des observations simultanées depuis différents points autour de Mars. Ces observations révéleront la réponse en temps réel de la planète aux conditions météorologiques spatiales et l’évolution de sa magnétosphère, en analysant comment le champ magnétique martien guide les flux de particules autour de la planète, comment l’énergie et la quantité de mouvement sont transportées du vent solaire à travers la magnétosphère, et quels processus contrôlent les flux d’énergie et de matière entrant et sortant de l’atmosphère martienne », indique la NASA.

Google : Bruxelles enquête sur la rétrogradation des contenus de certains médias

14 novembre 2025 à 11:12
Publireportages, publicités natives ou spam, c'est pas la même chose ?
Google : Bruxelles enquête sur la rétrogradation des contenus de certains médias

Dans son moteur de recherche, Google a décidé de rétrograder des publications sponsorisées publiées sur les sites de certains médias, les considérant comme du spam. La Commission européenne vient d’ouvrir une enquête sur le sujet pour vérifier que cette démarche respecte le DMA et que Google n’utilise pas ce filtre pour protéger ses parts de marché dans la publicité en ligne.

La Commission européenne ouvre une nouvelle enquête sur les pratiques de Google. Alors qu’elle a récemment infligé une amende de 3 milliards d’euros à l’entreprise pour avoir enfreint les règles de la concurrence dans le domaine de la publicité, l’organe exécutif de l’Union européenne s’intéresse à la rétrogradation de contenus de certains médias dans le moteur de recherche.

Elle cherche à vérifier que Google applique bien « des conditions d’accès équitables, raisonnables et non discriminatoires aux sites web des éditeurs sur Google Search », explique-t-elle dans un communiqué, en précisant que c’est une obligation imposée par la législation sur les marchés numériques (le DMA).

Google considère depuis un an et demi certains publireportages ou publicités natives comme du spam

Tout part d’une mise à jour par Google, en mars 2024, de ses règles concernant le spam pour son moteur de recherche.

On peut y lire notamment que, depuis, l’entreprise considère comme des « liens toxiques » les « publireportages ou publicités natives pour lesquels une rémunération est perçue contre des articles contenant des liens qui améliorent le classement, ou des liens avec du texte d’ancrage optimisé dans des articles, des articles d’invités, ou des communiqués de presse diffusés sur d’autres sites ».

Dans son argumentaire pour justifier cette mise à jour, Google explique sa position : « Nos Règles concernant le spam visent à contrarier les pratiques pouvant avoir un impact négatif sur la qualité des résultats de recherche Google ».

Un changement qui n’a pas plu aux lobbys de la presse européenne

Mais, comme l’expliquaient en avril dernier nos confrères de Contexte, plusieurs lobbys de la presse européenne pointaient les « pratiques de Google relatives à sa politique dite « Site Reputation Abuse » (SRA) – une mesure qui pénalise les sites web dans le classement de Google Search pour avoir coopéré avec des fournisseurs de contenu tiers, indépendamment du contrôle éditorial exercé par le site web sur ce contenu ou de sa qualité respective ».

Le même jour, l’entreprise allemande ActMeraki portait plainte auprès de la Commission sur le même sujet. « Google continue de fixer unilatéralement les règles du commerce en ligne à son avantage, en privilégiant ses propres offres commerciales et en privant les prestataires de services concurrents de toute visibilité. Il est temps d’y mettre un terme définitif », affirmait à Reuters l’avocat de l’entreprise.

Et tout le problème est là. Si les arguments de Google contre l’utilisation des publireportages ou publicités natives pour promouvoir du spam sont légitimes, l’entreprise met en place des règles concernant le marché de la publicité alors qu’elle est elle-même en position dominante sur celui-ci.

La Commission explique examiner « si les rétrogradations par Alphabet de sites web et de contenus d’éditeurs dans Google Search peuvent avoir une incidence sur la liberté des éditeurs d’exercer des activités commerciales légitimes, d’innover et de coopérer avec des fournisseurs de contenus tiers ». Elle précise que l’ouverture de son enquête « ne préjuge pas d’une constatation de non-conformité ». Elle ajoute que si elle trouve des preuves d’infractions au DMA, elle expliquera à Alphabet les mesures adéquates à prendre et qu’elle peut lui infliger une amende allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial.

Dans sa déclaration sur le sujet, la vice-présidente exécutive de la Commission européenne pour une transition propre, juste et compétitive, Teresa Ribera, est plus vindicative : « Nous sommes préoccupés par le fait que les politiques de Google ne permettent pas aux éditeurs de presse d’être traités de manière équitable, raisonnable et non discriminatoire dans ses résultats de recherche. Nous mènerons une enquête afin de nous assurer que les éditeurs de presse ne perdent pas d’importantes sources de revenus dans une période difficile pour le secteur, et que Google respecte la loi sur les marchés numériques ».

Google confirme sa position sur sa lutte anti-spam

De son côté, Google a jugé bon de publier un billet de blog pour défendre la politique anti-spam de son moteur de recherche. « L’enquête annoncée aujourd’hui sur nos efforts de lutte contre le spam est malavisée et risque de nuire à des millions d’utilisateurs européens », affirme l’entreprise. « La politique anti-spam de Google est essentielle dans notre lutte contre les tactiques trompeuses de paiement à la performance qui nuisent à la qualité de nos résultats », ajoute-t-elle.

Elle donne deux exemples d’articles sponsorisés qu’elle considère comme problématiques :

Si l’entreprise semble se soucier des spams qui polluent son moteur de recherche, rappelons qu’elle montre beaucoup moins de scrupule dans la gestion des contenus recommandés par son autre outil Discover qui met en avant, par exemple, des infox GenAI diffamantes sur du soi-disant pain cancérigène ou un faux scandale de poissons recongelés.

Mainline Linux Patches For The VisionFive 2 Lite: RISC-V For As Little As $19.9 USD

14 novembre 2025 à 11:22
Following the mainline Linux kernel support for the VisionFive 2 RISC-V single board computer from StarFive, Linux kernel patches are on the way for their new VisionFive 2 Lite low-cost offering. With the StarFive VisionFive 2 Lite this RISC-V board can be procured for as little as $19.9 USD as one of the cheapest yet fairly capable RISC-V SBCs...

Kingdom Come Deliverance II s'est bien vendu, et s'offre une version royale

L'histoire derrière Kingdom Come Deliverance n'est pas banale et relève d'une success story rafraichissante. Au départ, Warhorse Studios avaient kickstarté un jeu se déroulant dans l'univers médiéval du XVe siècle, la campagne de financement fut relevée haut la main. Puis le jeu avait réussi à pénét...

Comment est fabriqué le Beelink Me Mini en vidéo

14 novembre 2025 à 12:02

Ce n’est pas la première fois que Beelink ouvre ses portes à cette chaine Youtube pour réaliser un reportage sur la construction de ses machines. En juillet dernier, une vidéo similaire a été publiée. Ici il s’agit toutefois de la construction du modèle Me Mini qui propose un fonctionnement différent.

Cette vidéo change de type de machine tout en reprenant les étapes classiques de ce type de chaîne de montage. Je ne vais pas tout commenter à nouveau comme j’avais pu le faire dans la vidéo précédente, néanmoins certains points me semblent intéressants à signaler. Le premier élément auquel je n’avais pas réfléchi concernant la fabrication de ce MiniPC particulier est la structure de son système de refroidissement. L’élément en aluminium visible juste au-dessus.

Le Beelink Me Mini est construit autour de ce morceau d’aluminium qui va jouer à la fois le rôle de dissipateur thermique mais également porter les différents composants. C’est sur lui que les SSD M.2 seront positionnés. C’est également cette pièce qui va porter le ventilateur. Pour le construire, Beelink utilise donc un morceau d’aluminium profilé.

C’est exactement la même technique que les morceaux d’aluminium qui sont extrudés d’une presse pour devenir des profilés dans lesquels on va emboiter des vitres pour construire une véranda par exemple. Le métal est produit en longs morceaux qui seront ensuite découpés à la bonne taille en longueur pour correspondre aux besoins de la marque. C’est à la fois simple et efficace, bien plus malin que de partir d’un bloc d’aluminium massif et de tailler dedans pendant de longues minutes en enlevant énormément de matière avec une CNC.

La première étape de la vid e uBeelink Me Mini ne fera pourtant pas l’économie d’un ajustement à la fraise pour enlever des éléments que cette technique d’extrusion ne peut pas gérer. Mais au lieu de coincer chaque bloc de métal durant de très longues minutes et récupérer des tonnes de copeaux de métal, la machine va pouvoir travailler rapidement sur quatre blocs à la fois. L’idée est d’enlever un peu de la partie centrale du boitier afin de l’ajuster en hauteur.

Le tube cylindrique qui constitue le cœur du bloc va en effet venir coiffer le processeur embarqué dans l’engin,. Il faut qu’il soit taillé à une hauteur exacte, plus courte que le reste de la machine puisque le cadre du bloc sert quand à lui en entourer la carte mère. C’est également là que seront taillés les trous qui permettront de recevoir les vis de montage.

Plusieurs étapes sont donc nécessaires pour mettre en forme le bloc du Beelink Me Mini. Découpages, perçage et ajustage dans un rythme rapide à partir d’un bloc de base. Le résultat est une meilleure cadence de production et probablement un rendement plus économique.

Après quelques étapes de finition, le  bloc est prêt pour passer à l’étape suivante qui consiste à insérer dans le corps en aluminium des entretoises filetées en acier plus solides qui vont permettre un montage et un démontage plus facile de l’engin.

Cette étape évite de devoir visser dans de l’aluminium qui est bien moins résistant. Le choix de l’aluminium s’explique pour ses caractéristiques de transmission de chaleur qui sont bien meilleures que celui de l’acier mais aussi par son poids qui sera bien moins élevé. Positionner un bloc de cette taille sur une carte mère exercerait bien trop de contraintes mécaniques. Mais l’aluminium est beaucoup moins solide que l’acier et un filetage dans ce métal serait très facilement altéré à l’usage. Pas d’autres choix donc que de lui ajouter ces éléments si on veut un engin solide. 

Les étapes suivantes sont destinées à rendre le métal stable et faire en sorte qu’il ne s’oxyde pas grâce à des processus chimiques assez classiques d’anodisation. C’est cette étape qui va transformer l’aluminium brut en une surface noire et stable.

Il reste quelques étapes de préparation technique comme le nettoyage de certaines parties du dissipateur au laser et au passage le marquage des emplacements des SSD.

Un retour à l’usinage pour un dernier ajustement de la hauteur du bloc central. Il faut atteindre la dimension précise nécessaire à la hauteur du processeur mais également débarrasser cette zone de son anodisation pour que la transmission thermique soit parfaite. Au passage, on note que les inserts en acier n’ont pas été affectés par l’anodisation chimique de l’aluminium et restent donc nus. Le bloc est maintenant fin prêt pour partir vers l’usine d’assemblage électronique.

Je ne reviens pas sur la partie assemblage des composants. C’est la même série d’étapes que pour le précédent modèle. Des robots viennent appliquer un flux de soudure sur la carte mère nue, puis d’autres positionnent les différents composants sur leurs emplacements. Une longue chaine robotisée est mis en place et les cartes se construisent étape par étape.

Quelques interventions humaines sont visibles pour placer des composants spécifiques, souvent des connecteurs, et les cartes poursuivent leur chemin.

Une fois toute la carte mère du Me Mini parfaitement équipée, étape validée par une caméra qui analyse la visibilité de tous les composants en quelques secondes, elle est envoyée dans un four de cuisson. La température va faire fondre le flux de soudure et ainsi connecter les composants aux différentes pistes des circuits.

La carte mère est fin prête pour l’étape suivante… qui consiste à lui ajouter un composant Un petit buzzer semble-t-il. Amusant que ce ne soit pas fait à la chaine en amont. On voit l’espace libre dans la photo ci-dessus, à gauche du processeur. Un emplacement rond vide avec le logo d’un haut-parleur et deux trous pour venir y souder le petit élément. En bas à droite, un autre espace est vide. Il s’agit d’un emplacement de stockage eMMC, le Beelink Me Mini peut en effet être livré avec ou sans ce module de 64 Go.

Quant à savoir pourquoi cela n’est pas fait en amont ? Mon petit doigt me dit que le matériau qui constitue la membrane du haut-parleur n’est pas compatible avec une cuisson au four. Il est donc nécessaire de le souder à la main. S’ensuivent des point de contrôle classiques. L’ajout de la pile du BIOS et les premiers tests globaux de la machine.

Des SSD et une carte Wi-Fi sont mis en place, des câbles sont connectés, de manière à vérifier que la carte démarre et détecte correctement tous les ports de l’engin avant de poursuivre le montage. Cette étape est validée en scannant des QR Code qui vont assurer la traçabilité de la carte du Beelink Me Mini sur la chaîne. En cas de panne entre ce test et le suivant, il sera ainsi possible de déterminer ce qui a posé un problème.

L'intel N150 surle  Beelink Me Mini

Cette étape permet également de fixer les composants les plus couteux comme le processeur ou les module de mémoire vive par exemple. En cas de défaillance de la carte, il est encore possible de la repasser au four et d’extraire une puce problématique pour retrouver une solution fonctionnelle. Après cette étape, cela sera bien plus compliqué. Un liseré de colle est donc appliqué automatiquement autour des composants à souder et la carte est ensuite envoyée sous une lampe à UV qui va la polymériser immédiatement.

Les étapes suivantes sont classiques : Nettoyage des composants, étiquetage de la carte, emballage et direction vers un autre étage du complexe qui va assurer le montage global de l’engin. On retrouve encore une fois les longs tapis qui défilent devant des ouvriers qui vont assurer chacun une tâche. Vérification des composants, pose de petites mousses pour protéger les composants, pose très délicate d’un pad thermique autour du processeur et mise en place de la structure de fixation de la carte mère au corps en aluminium.

Vient ensuite un élément moins habituel et qui correspond au cahier des charges de la marque. Depuis 2023 le constructeur cherche a intégrer au maximum les alimentations de ses MiniPC dans leur châssis. Le Beelink Me Mini embarque donc un bloc interne. Une solution poarfaitement ajustée à ses besoins qui vient se connecter à la carte mère. Cela permet d’alimenter directement la minimachine avec un câble secteur bipolaire sans passer par un bloc externe.

D’autres entretoises sont ajoutées directement dans l’aluminium. Celles qui vont porter les vis des emplacements de SSD par exemple. Elles subiront beaucoup moins de contraintes physiques que celles du bloc central.

Vient l’étape de fixation de la carte mère au bloc d’aluminium. Chaque carte est positionnée contre le bloc qui a reçu l’application d’un petit peu de pâte thermique. Quatre vis sont posées pour maintenir toute la carte contre les entretoises d’acier et le processeur contre le bloc central.

L’étape suivante consiste à positionner l’alimentation dans le corps en aluminium. Elle est enfermée dans une protection qui va assurer l’isolation électrique du bloc et ainsi éviter tout court-circuit tout en profitant de la conduction thermique du métal. De petits pads sont positionnés pour que le bloc, protégé par une plaque métallique, assure un bon refroidissement passif.

Vient la mise en place du ventilateur au-dessus de l’engin et la mise en place de différents éléments importants. De petites mousses isolantes sont positionnées à des endroits stratégiques pour pouvoir y coller la pile du BIOS.

 Beelink Me Mini

Les deux antennes Wi-Fi du Beelink Me Mini sont également positionnées sur ces éléments. L’idée et de les séparer du corps métallique qui va donc monter en température, mais aussi, pour les antennes, de ne pas les coller à ce métal pour éviter les problèmes de connexion. Vient ensuite la mise en place de la carte Wi-Fi et la connexion des antennes.

 Beelink Me Mini

Dernières étapes de la construction de cette minimachine, le boitier du Beelink Me Mini commence a être assemblé. D’abord la base qui est vissée, des pads de transmission thermique sont mis en place, le SSD d’origine sur lequel a été installé le système est positionné et un contrôle global est effectué. On vérifie à nouveau que tout est fonctionnel : connexion sans fil, débits, ventilation etc.

Une étape importante est visible à 19 minutes. C’est la validation de sortie de la machine en tant que PC complet. C’est cette étape qui va établir la correspondance de licence de Windows 11 et lancer l’enregistrement de l’engin dans les archives de la marque. Le boitier est ensuite finalisé et monté autour du bloc. 

Une dernière phase de test et de validation est effectuée avec des dizaines de minimachines disposées en batterie pour s’assurer qu’elles fonctionnent pendant un certain temps en condition de test réel. Un processus que l’on avait déjà vu lors de la précédente video sur la construction des engins de la marque. Les dernières étapes sont cosmétiques avec le nettoyage du châssis de toutes éventuelles traces de manipulation et l’emballage de l’engin. En bout de chaine, les MiniPC sont pesés pour vérifier que rien ne manque dans leur emballage : documentation, câbles etc. Et les boites sont thermo-scéllées avant d’être empaquetées pour l’expédition.

Encore une fois Beelink montre ici un assemblage de haute qualité dans une usine qui n’a rien a envier aux grandes marques du secteur. On ote que l’ensemble des composants sont haut de gamme avec des SSDs signés Corsair. Les machines employées sont modernes et les conditions de travail semblent très correctes. Les ifférentes étapes de validation et de vérification assurent que la marque cherche a proposer des engins de qualité.

Le Beelink Me Mini apparait dans une nouvelle version

Actuellement le Beelink Me Mini est toujours victime de son succès. Depuis plusieurs semaines, l’engin est en rupture sur le site du fabricant. La marque promet une livraison sous « 35 jours » et liste la version 12 Go de mémoire vive LPDDR5 et 64 Go de eMMC à partir de 229$ depuis un stock Européen. Un prix très interessant puisque cela nous donne quelque chose comme 200€ TTC une fois les devises échangées par Paypal. Ce modèle est garanti une année par Beelink.

La minimachine est par contre en stock sur Amazon où elle est proposée dans deux versions distinctes. Une classique et une qui est passée sous mon radar : Le Beelink Me Mini sous Intel N150 avec 16Go de LPDDR5 et 1 To de SSD est ainsi proposée à 389€ au lieu de 449€ en cochant une petite case. Elle est ici garantie 2 ans avec un retour vers Amazon

Enfin, petite nouveauté, Amazon liste également une version nouvelle de cet engin. Le processeur Intel Twin Lake N150 est remplacé par un plus ancien Intel Alder Lake N95 qui est vendu à 409€ avec une case à cocher qui le bascule à 349€. Cette fois-ci il n’a plus que 12 Go de mémoire vive et toujours un SSD de 1 To. 

Est-ce qu’une absence de puce Intel N150 est la raison de la rupture des Beelink Me Mini actuellement ? C’est possible qu’un « trou d’air » dans l’approvisionnement de ces puces ait eu lieu. La différence de prix entre les N95 et les N150 est vraiment minime et il parait étrange que Beelink soit retourné en arrière. Le site officiel de la marque ne liste pas non plus cette version de la minimachine. Il est donc possible que cette puce soit là pour permettre de contiuer a produire les engins en attendant le retour de plus de stock. Une fabrication temporaire pour éviter de stocker inutilement les éléments visibles dans la vidéo.

Comment sont fabriqués les MiniPC Beelink en vidéo

Comment est fabriqué le Beelink Me Mini en vidéo © MiniMachines.net. 2025

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