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Hier — 30 avril 2024Actualités numériques

La consultation par la justice de factures détaillées ne doit concerner que des infractions graves

30 avril 2024 à 14:31
Proportionnalité
Deux mains tiennent un téléphone où s'affichent des notifications push.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) remet les points sur les i concernant l’accès aux factures détaillées dans le cadre d’enquêtes. Cette « ingérence grave dans les droits fondamentaux au respect de la vie privée et à la protection des données à caractère personnel » ne peut être autorisée que lorsqu’il y a des soupçons d’ « infractions graves ».

La CJUE vient de décider que l’accès aux relevés téléphoniques, par la justice, ne pouvait se faire que dans le cadre d’une enquête et seulement si elle concerne « des personnes soupçonnées d’être impliquées dans une infraction grave ».

Ces relevés, ce sont les fameuses factures détaillées (ou fadettes) utilisées par la police judiciaire. En France, on en a notamment parlé lorsque l’ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a réclamé les fadettes de deux journalistes du Monde, dans l’une des procédures liées à l’affaire Bettencourt. Plus récemment, le parquet national financier (PNF) a exploité les fadettes d’avocats dans l’affaire Sarkozy-Bismuth.

Mais c’est pour un tout autre genre d’affaires que la Cour de justice de l’Union européenne a été consultée. En effet, le juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Bolzano, en Italie, a été saisi par le parquet de la même ville italienne pour l’autoriser à accéder aux fadettes des auteurs de deux vols de téléphones mobiles commis en octobre et novembre 2021.

Demandes incluant IMEI des personnes en contacts, sites visités, SMS…


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☕️ OpenAI signe un contrat avec le Financial Times

30 avril 2024 à 05:00
des journaux

Après les groupes Axel Springer, Le Monde et Prisa Media (éditeur du journal El País), le Financial Times a annoncé avoir signé un accord avec OpenAI.

Le journal économique américain explique qu’il a accordé une licence à OpenAI pour entrainer ses grands modèles de langage avec les contenus qu’il publie.

ChatGPT pourra aussi résumer des articles du Financial Times et proposer des citations venant du journal avec des liens vers les articles appropriés.

L’annonce ne précise pas le montant de l’accord.

☕️ OpenAI signe un contrat avec le Financial Times

30 avril 2024 à 05:00
des journaux

Après les groupes Axel Springer, Le Monde et Prisa Media (éditeur du journal El País), le Financial Times a annoncé avoir signé un accord avec OpenAI.

Le journal économique américain explique qu’il a accordé une licence à OpenAI pour entrainer ses grands modèles de langage avec les contenus qu’il publie.

ChatGPT pourra aussi résumer des articles du Financial Times et proposer des citations venant du journal avec des liens vers les articles appropriés.

L’annonce ne précise pas le montant de l’accord.

À partir d’avant-hierActualités numériques

☕️ DMA : la Commission européenne désigne iPadOS comme contrôleur d’accès

29 avril 2024 à 14:21
Des Ipads d'Apple

On ne s’y attendait pas forcément, mais la Commission européenne vient d’ajouter iPadOS à sa liste de contrôleurs d’accès chez Apple. Le système pour tablettes rejoint ainsi iOS, Safari et bien sûr l’App Store, au cœur de toutes les attentions.

Au moment de ces nominations début septembre, la Commission avait jugé qu’iPadOS ne correspondait pas aux critères. Cependant, elle se demandait si le système ne constituait pas une « passerelle importante » entre les utilisateurs professionnels et finaux (grand public).

À la suite d’une enquête, la Commission dit avoir constaté trois éléments :

  • Le nombre d’utilisateurs professionnels a « dépassé de 11 fois le seuil quantitatif », tandis que celui des utilisateurs grand public était proche du seuil, les ventes dans un futur proche devant lui faire franchir le cap
  • Apple utilise son « vaste écosystème » pour bloquer les utilisateurs finaux et les dissuader de passer à d’autres plateformes
  • Les utilisateurs professionnels sont « attachés à iPadOS en raison de sa base d’utilisateurs importante et commercialement attrayante »

La Commission en conclut que le système est bien une « passerelle importante » et qu’Apple « jouit d’une position bien établie et durable ».

La société a maintenant six mois pour se conformer à la décision. Il va donc falloir qu’iPadOS intègre à son tour les changements apparus dans iOS 17.4 et qui seront probablement complétés par d’autres dans iOS 18, qui sera présenté le 10 juin.

☕️ DMA : la Commission européenne désigne iPadOS comme contrôleur d’accès

29 avril 2024 à 14:21
Des Ipads d'Apple

On ne s’y attendait pas forcément, mais la Commission européenne vient d’ajouter iPadOS à sa liste de contrôleurs d’accès chez Apple. Le système pour tablettes rejoint ainsi iOS, Safari et bien sûr l’App Store, au cœur de toutes les attentions.

Au moment de ces nominations début septembre, la Commission avait jugé qu’iPadOS ne correspondait pas aux critères. Cependant, elle se demandait si le système ne constituait pas une « passerelle importante » entre les utilisateurs professionnels et finaux (grand public).

À la suite d’une enquête, la Commission dit avoir constaté trois éléments :

  • Le nombre d’utilisateurs professionnels a « dépassé de 11 fois le seuil quantitatif », tandis que celui des utilisateurs grand public était proche du seuil, les ventes dans un futur proche devant lui faire franchir le cap
  • Apple utilise son « vaste écosystème » pour bloquer les utilisateurs finaux et les dissuader de passer à d’autres plateformes
  • Les utilisateurs professionnels sont « attachés à iPadOS en raison de sa base d’utilisateurs importante et commercialement attrayante »

La Commission en conclut que le système est bien une « passerelle importante » et qu’Apple « jouit d’une position bien établie et durable ».

La société a maintenant six mois pour se conformer à la décision. Il va donc falloir qu’iPadOS intègre à son tour les changements apparus dans iOS 17.4 et qui seront probablement complétés par d’autres dans iOS 18, qui sera présenté le 10 juin.

☕️ Mastodon : l’entreprise allemande d’Eugen Rochko devient à but lucratif

29 avril 2024 à 12:09

Eugen Rochko, créateur du logiciel Mastodon et responsable de l’organisation allemande Mastodon gGmbH, a annoncé samedi 27 avril la création d’une entité à but non lucratif basée aux États-Unis (de type 501(c)) nommée Mastodon, Inc.

Dans son billet, Eugen Rochko explique que le bureau des impôts allemand a refusé de renouveler, « sans explication ni avertissement préalable », le statut non lucratif de son organisation.

Le créateur du logiciel de réseau social explique que les financements de son organisation viennent essentiellement de Patreon, qui ne sont pas considérés comme des dons : « en fait, nous n’avons pas eu à délivrer un seul reçu de don depuis 2021 ».

« L’importance du statut d’organisation à but non lucratif réside dans la communication de notre engagement à créer des médias sociaux qui servent les intérêts de leurs utilisateurs plutôt que ceux de leurs actionnaires », explique-t-il.

C’est donc l’organisation américaine qui jouera ce rôle dans la communication de Mastodon. L’organisation allemande, dont Eugen Rochko n’a pas annoncé la fermeture, devient donc, elle, à but lucratif.

Dans son billet, Eugen Rochko rappelle que le cœur de l’équipe de développeurs de Mastodon n’est composé que de deux personnes. Une troisième personne va les rejoindre bientôt grâce aux fonds levés récemment.

Le bureau de l’organisation états-unienne est composé de :

  • Esra’a Al Shafei (militante bahreïnienne des droits civiles, créatrice de l’association Majal),
  • Karien Bezuidenhout (ancienne responsable de la fondation sud-africaine Shuttleworth),
  • Amir Ghavi (responsable de la branche technologie du cabinet d’avocats américain Fried Frank),
  • Felix Hlatky (responsable financier de l’organisation allemande Mastodon),
  • Biz Stone, co-fondateur de Twitter.

noyb porte plainte contre OpenAI sur les « hallucinations » de ChatGPT

29 avril 2024 à 12:45
noyb vs OpenAI, S01E01
logo OpenAI dans l'obscurité

L’association de Max Schrems porte plainte auprès de la CNIL autrichienne contre OpenAI. En cause, les « hallucinations » de ChatGPT à propos de données sur des individus. Le RGPD impose que les données personnelles soient correctes et qu’elles puissent être consultées et corrigées par la personne concernée.

noyb a annoncé sur son blog avoir saisi la Österreichische Datenschutzbehörde, autorité qui correspond à la CNIL en Autriche, pour la violation de plusieurs articles du RGPD par le chatbot d’OpenAI. L’association a déposé cette plainte au nom d’une personne qu’elle a anonymisée, mais qu’elle décrit dans son billet comme une « personnalité publique ».

Le problème d’ « hallucination » sur les données personnelles


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☕️ Mastodon : l’entreprise allemande d’Eugen Rochko devient à but lucratif

29 avril 2024 à 12:09

Eugen Rochko, créateur du logiciel Mastodon et responsable de l’organisation allemande Mastodon gGmbH, a annoncé samedi 27 avril la création d’une entité à but non lucratif basée aux États-Unis (de type 501(c)) nommée Mastodon, Inc.

Dans son billet, Eugen Rochko explique que le bureau des impôts allemand a refusé de renouveler, « sans explication ni avertissement préalable », le statut non lucratif de son organisation.

Le créateur du logiciel de réseau social explique que les financements de son organisation viennent essentiellement de Patreon, qui ne sont pas considérés comme des dons : « en fait, nous n’avons pas eu à délivrer un seul reçu de don depuis 2021 ».

« L’importance du statut d’organisation à but non lucratif réside dans la communication de notre engagement à créer des médias sociaux qui servent les intérêts de leurs utilisateurs plutôt que ceux de leurs actionnaires », explique-t-il.

C’est donc l’organisation américaine qui jouera ce rôle dans la communication de Mastodon. L’organisation allemande, dont Eugen Rochko n’a pas annoncé la fermeture, devient donc, elle, à but lucratif.

Dans son billet, Eugen Rochko rappelle que le cœur de l’équipe de développeurs de Mastodon n’est composé que de deux personnes. Une troisième personne va les rejoindre bientôt grâce aux fonds levés récemment.

Le bureau de l’organisation états-unienne est composé de :

  • Esra’a Al Shafei (militante bahreïnienne des droits civiles, créatrice de l’association Majal),
  • Karien Bezuidenhout (ancienne responsable de la fondation sud-africaine Shuttleworth),
  • Amir Ghavi (responsable de la branche technologie du cabinet d’avocats américain Fried Frank),
  • Felix Hlatky (responsable financier de l’organisation allemande Mastodon),
  • Biz Stone, co-fondateur de Twitter.

Le ciblage publicitaire ne peut pas utiliser des données personnelles récupérées ailleurs

26 avril 2024 à 14:53
Schrems vs Meta, encore et encore
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), Athanasios Rantos, s’est prononcé contre la possibilité d’utiliser, pour de la publicité contextuelle, des données personnelles rendues publiques dans un autre cadre. Cet avis intervient dans une des batailles de Max Schrems et de son association noyb contre Meta.

Pour l’avocat général de la CJUE, ce n’est pas parce qu’une personne rend « manifestement publique » une donnée sensible, comme son orientation sexuelle, qu’elle autorise les réseaux sociaux à les utiliser « à des fins de publicité personnalisée », explique un communiqué de la Cour [PDF].

En 2021, la Cour suprême d’Autriche a saisi la CJUE à propos d’une procédure que Max Schrems a lancée contre Meta devant la justice autrichienne en 2018. Le fondateur de l’association noyb s’était étonné d’avoir reçu « des publicités visant des personnes homosexuelles et des invitations à des événements correspondants  » sur son profil Facebook alors qu’il « n’aurait jamais mentionné son orientation sexuelle et n’aurait publié aucune donnée sensible sur son profil Facebook », explique l’avocat général dans son avis.

Or, les données concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique sont considérées comme particulièrement sensibles et sont spécifiquement protégées par l’article 9 du RGPD.

En 2020, le tribunal régional des affaires civiles de Vienne a pourtant rejeté son recours en première instance. Max Schrems a formé un pourvoi devant la Cour suprême autrichienne.

Des informations rendues publiques par Max Schrems lui-même

Mais, avant de se prononcer, celle-ci veut éclaircir certains points de la juridiction européenne et notamment du RGPD. C'est pour cela qu'elle a fait appel à la CJUE. Car, en 2019 – donc après le lancement de la procédure –, Max Schrems a fait état de son orientation sexuelle lors d'une table ronde organisée par la représentation de la Commission européenne à Vienne et diffusée en streaming. Or, le paragraphe 2.e de l'article 9 du RGPD prévoit que le statut spécifique des données particulièrement sensibles tombe si les données à caractère personnel « sont manifestement rendues publiques par la personne concernée ». La Cour suprême demande donc à la CJUE si le fait que Max Schrems a rendu publique cette information « autorise le traitement d’autres données relatives à l’orientation sexuelle aux fins d’agrégation et d’analyse des données aux fins de la publicité personnalisée ? ».

Mais en dehors de Facebook

Dans son avis, Athanasios Rantos, précise bien que « les données sensibles relatives à l’orientation sexuelle du demandeur ont été divulguées, en dehors de la plateforme Facebook (« hors site ») et de toute autre plateforme ou application informatique, dans le cadre d’une table ronde organisée par la Commission et dans le but de dénoncer le traitement prétendument illicite par Meta Platforms Ireland de données relatives à cette orientation sexuelle ». Il rappelle aussi que la CJUE s'est déjà prononcée sur le fait que le recueil de données sensibles en dehors du réseau social au moyen de cookies « ou des technologies d’enregistrement similaires » ne pouvait pas se faire en considérant que la personne les rendait « manifestement publiques ». Mais ici, pour Athanasios Rantos, « compte tenu du caractère ouvert de la table ronde, diffusée en direct puis retransmise en streaming, ainsi que de l’intérêt du public pour le thème qui y était abordé », il lui « semble fort probable » que « la déclaration du requérant ait pu atteindre un public indéfini, bien plus important que celui qui était présent en salle ». Il lui parait aussi « tout à fait possible de supposer que [...] le requérant ait eu, sinon l’intention, du moins pleinement conscience de rendre cette orientation « manifestement publique ». Bref, l'avocat général considère que cette déclaration rend publique l'information.

Des données personnelles extérieures au réseau social concerné

Par contre, cela ne signifie pas que Facebook peut l'utiliser. Car « le fait de rendre manifestement publiques des données [sensibles] ne permet pas, à lui seul, d’effectuer un traitement de ces données au sens dudit règlement ». « En effet, l’application de cette dernière disposition a simplement pour conséquence de lever la "protection spéciale" conférée à certaines données à caractère personnel particulièrement sensibles » explique-t-il. Mais il ajoute qu' « une fois cette protection sciemment écartée par la personne concernée elle-même (qui les a manifestement rendues publiques), ces données à caractère personnel, à l’origine "protégées", deviennent des données "ordinaires" (à savoir non sensibles) qui, comme toutes autres données à caractère personnel, ne peuvent faire l’objet d’un traitement licite que dans les conditions prévues » par le RGPD. Et ce traitement de données à caractère personnel est notamment soumis à un principe de collecte « pour des finalités déterminées, explicites et légitimes ». Avoir rendu publiques ces données sur sa propre orientation sexuelle « n’autorise pas, en soi, le traitement desdites données ou d’autres données relatives à l’orientation sexuelle de cette personne en vue de l’agrégation et de l’analyse des données à des fins de publicité personnalisée », conclut Athanasios Rantos. Max Schrems et son avocate Katharina Raabe-Stuppnig sont « satisfaits de l'avis, même si ce résultat était très attendu », expliquent-ils dans un communiqué de l'association noyb. « Ce n'est pas parce que certaines informations sont publiques qu'elles peuvent être utilisées à d'autres fins. Si vous faites un commentaire politique sur les médias sociaux, il ne peut pas être utilisé pour cibler la publicité politique. Si les utilisateurs perdaient tous leurs droits sur les informations publiées, la liberté d'expression s'en trouverait considérablement freinée », interprète Katharina Raabe-Stuppnig. Comme le rappelle le communiqué de la CJUE, « les conclusions de l’avocat général ne lient pas la Cour de justice » et cet avis est non contraignant pour la Cour suprême d'Autriche. Mais les juges suivent généralement ces avis.

Le ciblage publicitaire ne peut pas utiliser des données personnelles récupérées ailleurs

26 avril 2024 à 14:53
Schrems vs Meta, encore et encore
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), Athanasios Rantos, s’est prononcé contre la possibilité d’utiliser, pour de la publicité contextuelle, des données personnelles rendues publiques dans un autre cadre. Cet avis intervient dans une des batailles de Max Schrems et de son association noyb contre Meta.

Pour l’avocat général de la CJUE, ce n’est pas parce qu’une personne rend « manifestement publique » une donnée sensible, comme son orientation sexuelle, qu’elle autorise les réseaux sociaux à les utiliser « à des fins de publicité personnalisée », explique un communiqué de la Cour [PDF].

En 2021, la Cour suprême d’Autriche a saisi la CJUE à propos d’une procédure que Max Schrems a lancée contre Meta devant la justice autrichienne en 2018. Le fondateur de l’association noyb s’était étonné d’avoir reçu « des publicités visant des personnes homosexuelles et des invitations à des événements correspondants  » sur son profil Facebook alors qu’il « n’aurait jamais mentionné son orientation sexuelle et n’aurait publié aucune donnée sensible sur son profil Facebook », explique l’avocat général dans son avis.

Or, les données concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique sont considérées comme particulièrement sensibles et sont spécifiquement protégées par l’article 9 du RGPD.

En 2020, le tribunal régional des affaires civiles de Vienne a pourtant rejeté son recours en première instance. Max Schrems a formé un pourvoi devant la Cour suprême autrichienne.

Des informations rendues publiques par Max Schrems lui-même

Mais, avant de se prononcer, celle-ci veut éclaircir certains points de la juridiction européenne et notamment du RGPD. C'est pour cela qu'elle a fait appel à la CJUE. Car, en 2019 – donc après le lancement de la procédure –, Max Schrems a fait état de son orientation sexuelle lors d'une table ronde organisée par la représentation de la Commission européenne à Vienne et diffusée en streaming. Or, le paragraphe 2.e de l'article 9 du RGPD prévoit que le statut spécifique des données particulièrement sensibles tombe si les données à caractère personnel « sont manifestement rendues publiques par la personne concernée ». La Cour suprême demande donc à la CJUE si le fait que Max Schrems a rendu publique cette information « autorise le traitement d’autres données relatives à l’orientation sexuelle aux fins d’agrégation et d’analyse des données aux fins de la publicité personnalisée ? ».

Mais en dehors de Facebook

Dans son avis, Athanasios Rantos, précise bien que « les données sensibles relatives à l’orientation sexuelle du demandeur ont été divulguées, en dehors de la plateforme Facebook (« hors site ») et de toute autre plateforme ou application informatique, dans le cadre d’une table ronde organisée par la Commission et dans le but de dénoncer le traitement prétendument illicite par Meta Platforms Ireland de données relatives à cette orientation sexuelle ». Il rappelle aussi que la CJUE s'est déjà prononcée sur le fait que le recueil de données sensibles en dehors du réseau social au moyen de cookies « ou des technologies d’enregistrement similaires » ne pouvait pas se faire en considérant que la personne les rendait « manifestement publiques ». Mais ici, pour Athanasios Rantos, « compte tenu du caractère ouvert de la table ronde, diffusée en direct puis retransmise en streaming, ainsi que de l’intérêt du public pour le thème qui y était abordé », il lui « semble fort probable » que « la déclaration du requérant ait pu atteindre un public indéfini, bien plus important que celui qui était présent en salle ». Il lui parait aussi « tout à fait possible de supposer que [...] le requérant ait eu, sinon l’intention, du moins pleinement conscience de rendre cette orientation « manifestement publique ». Bref, l'avocat général considère que cette déclaration rend publique l'information.

Des données personnelles extérieures au réseau social concerné

Par contre, cela ne signifie pas que Facebook peut l'utiliser. Car « le fait de rendre manifestement publiques des données [sensibles] ne permet pas, à lui seul, d’effectuer un traitement de ces données au sens dudit règlement ». « En effet, l’application de cette dernière disposition a simplement pour conséquence de lever la "protection spéciale" conférée à certaines données à caractère personnel particulièrement sensibles » explique-t-il. Mais il ajoute qu' « une fois cette protection sciemment écartée par la personne concernée elle-même (qui les a manifestement rendues publiques), ces données à caractère personnel, à l’origine "protégées", deviennent des données "ordinaires" (à savoir non sensibles) qui, comme toutes autres données à caractère personnel, ne peuvent faire l’objet d’un traitement licite que dans les conditions prévues » par le RGPD. Et ce traitement de données à caractère personnel est notamment soumis à un principe de collecte « pour des finalités déterminées, explicites et légitimes ». Avoir rendu publiques ces données sur sa propre orientation sexuelle « n’autorise pas, en soi, le traitement desdites données ou d’autres données relatives à l’orientation sexuelle de cette personne en vue de l’agrégation et de l’analyse des données à des fins de publicité personnalisée », conclut Athanasios Rantos. Max Schrems et son avocate Katharina Raabe-Stuppnig sont « satisfaits de l'avis, même si ce résultat était très attendu », expliquent-ils dans un communiqué de l'association noyb. « Ce n'est pas parce que certaines informations sont publiques qu'elles peuvent être utilisées à d'autres fins. Si vous faites un commentaire politique sur les médias sociaux, il ne peut pas être utilisé pour cibler la publicité politique. Si les utilisateurs perdaient tous leurs droits sur les informations publiées, la liberté d'expression s'en trouverait considérablement freinée », interprète Katharina Raabe-Stuppnig. Comme le rappelle le communiqué de la CJUE, « les conclusions de l’avocat général ne lient pas la Cour de justice » et cet avis est non contraignant pour la Cour suprême d'Autriche. Mais les juges suivent généralement ces avis.

Reddit : cas d’école de la pollution par les contenus générés par IA ?

26 avril 2024 à 08:00
Qui donnera du grain avarié à moudre aux nouvelles IA ?
une icône de l'application reddit affiche 2 notifications en attente

Des services peu scrupuleux proposent de poster de la publicité clandestine sur Reddit en utilisant leur IA générative pour faire passer les messages pour de vrais posts. La plateforme très populaire et mise en avant par les moteurs de recherche pour la qualité de ses contenus risque de devenir une usine à spams… au risque de contaminer les IA génératives.

Reddit est une source de contenus importante sur internet et nombre d’internautes l’utilisent pour trouver des informations pertinentes. Selon l’entreprise, « en 2023, les internautes ont ajouté “reddit” à leurs recherches plus de 32 milliards de fois » dans leur moteur préféré pour obtenir des informations publiées à propos d’un sujet qui les intéressait.

Mais 404 Media a remarqué que des services peu scrupuleux proposent de créer automatiquement des contenus sur la plateforme pour « mentionner de façon naturelle votre produit dans les conversations ».

ReplyGuy automatise la publicité clandestine


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La CNIL fait le bilan de son année 2023, cinquième année après RGPD

25 avril 2024 à 06:06
RGPD banalisé

Si la CNIL est née bien avant le RGPD, l’année 2018 est une date un peu particulière pour les autorités de régulation européenne puisque le règlement européen a revalorisé leur existence et leurs actions. Dans son rapport annuel 2023 [PDF], l’autorité fait un bilan de son action pendant cette cinquième année post-RGPD.

« Je n’ai rien à cacher mais vous n’avez pas à tout savoir de moi », c’est le titre du rapport annuel de la CNIL reprenant le titre du célèbre documentaire (Nothing to Hide) sur les effets de la surveillance de masse, tout en le complétant pour clarifier le message vis-à-vis des organismes que l’autorité doit contrôler.

16 551 plaintes traitées


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☕️ TikTok suspend le système de récompense de sa version Lite

25 avril 2024 à 05:00
TikTok

L’entreprise a annoncé sur Twitter mercredi 24 avril sa décision de suspendre « volontairement » les fonctions de récompenses dans TikTok Lite « pendant que nous répondons aux préoccupations » soulevées par la Commission européenne et « autres régulateurs ».

En effet, si cette décision est « volontaire », elle a été prise sous pression de la Commission européenne qui l’a menacée mardi 23 avril de suspendre l’application elle-même si l’entreprise ne lui envoyait pas dans les 24 heures une évaluation des risques sur la santé mentale de ses utilisateurs de ces nouvelles fonctionnalités. Mercredi 24 avril au matin, TikTok affirmait avoir soumis ce rapport à la Commission.

La Commission européenne a rapidement réagi à cette annonce :

« La Commission prend acte de la décision de TikTok de suspendre unilatéralement le “Task and Reward Programme ” de TikTok Lite en France et en Espagne pour une période initiale de 60 jours à partir d’aujourd’hui pour les nouveaux utilisateurs et d’ici la fin de la semaine pour tous les autres utilisateurs en France et en Espagne, et en tout état de cause au plus tard le 1er mai, ainsi que de mettre en pause le déploiement de TikTok Lite dans d’autres États membres de l’UE. La Commission surveillera la mise en œuvre effective de cet engagement public »

« Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les médias sociaux. Le DSA garantit la sécurité de notre espace en ligne de l’UE », ajoute de son côté le commissaire Thierry Breton.

☕️ TikTok suspend le système de récompense de sa version Lite

25 avril 2024 à 05:00
TikTok

L’entreprise a annoncé sur Twitter mercredi 24 avril sa décision de suspendre « volontairement » les fonctions de récompenses dans TikTok Lite « pendant que nous répondons aux préoccupations » soulevées par la Commission européenne et « autres régulateurs ».

En effet, si cette décision est « volontaire », elle a été prise sous pression de la Commission européenne qui l’a menacée mardi 23 avril de suspendre l’application elle-même si l’entreprise ne lui envoyait pas dans les 24 heures une évaluation des risques sur la santé mentale de ses utilisateurs de ces nouvelles fonctionnalités. Mercredi 24 avril au matin, TikTok affirmait avoir soumis ce rapport à la Commission.

La Commission européenne a rapidement réagi à cette annonce :

« La Commission prend acte de la décision de TikTok de suspendre unilatéralement le “Task and Reward Programme ” de TikTok Lite en France et en Espagne pour une période initiale de 60 jours à partir d’aujourd’hui pour les nouveaux utilisateurs et d’ici la fin de la semaine pour tous les autres utilisateurs en France et en Espagne, et en tout état de cause au plus tard le 1er mai, ainsi que de mettre en pause le déploiement de TikTok Lite dans d’autres États membres de l’UE. La Commission surveillera la mise en œuvre effective de cet engagement public »

« Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les médias sociaux. Le DSA garantit la sécurité de notre espace en ligne de l’UE », ajoute de son côté le commissaire Thierry Breton.

[Màj] Le Congrès des États-Unis vote la loi obligeant ByteDance à vendre TikTok

24 avril 2024 à 06:30
Des tics et des tocs
Portrait de Thierry Breton mis en perspective avec un meme par Guénaël Pépin

La Commission européenne menace ByteDance de suspendre TikTok Lite dans l’UE si l’entreprise ne lui envoie pas une évaluation des risques sur la santé mentale de ses utilisateurs d’ici mercredi 24 avril. De l’autre côté de l’Atlantique, TikTok est sérieusement menacé d’interdiction par le Congrès des États-Unis. Les élus américains viennent de voter une loi obligeant ByteDance à vendre l’application. Mais l’entreprise compte bien attaquer la décision en justice si elle est actée.

Mise à jour du 24 avril à 8h30 : ajout du vote par le Sénat américain de la loi obligeant ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction de l’application sur le sol des États-Unis.

Article initialement publié le 23 avril à 14h55 :

La Commission européenne a réagi à la mise en place par ByteDance d’une nouvelle application en France et en Espagne nommée TikTok Lite. Celle-ci reprend les principes de sa grande sœur, mais propose aussi à ses utilisateurs d’être rémunérés pour leur temps passé et leurs actions en bons d’achat Amazon, cartes-cadeaux PayPal, ou « monnaie » intégrée à TikTok.

TikTok Lite et son système de rémunération dans le viseur

L’institution européenne a ouvert une procédure à l’encontre de ByteDance en se basant sur le Digital services Act (DSA) qui oblige les très grandes plateformes en ligne, dont TikTok fait partie, de présenter un rapport d’évaluation des risques avant de lancer une nouvelle fonctionnalité qui peut poser problème.


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Des institutions internationales s’engagent pour l’ouverture des données sur la recherche

22 avril 2024 à 06:00
Open as a business model?

Plus de 30 institutions internationales de recherche appellent dans une déclaration leur communauté à s’engager dans l’utilisation de plateformes ouvertes d’analyse de données sur la recherche et ainsi abandonner les outils d’analyse propriétaires comme ceux des multinationales Elsevier et Clarivate Analytics.

Comme nous l’évoquions en mars dernier, les outils utilisés par les institutions de recherche pour analyser la production scientifique sont, la plupart du temps, Scopus d’Elsevier et le Web of Science (WoS) de Clarivate Analytics.

Mais d’autres solutions plus ouvertes commencent à émerger, comme OpenAlex, sur laquelle une partie des institutions de la recherche française parie.

Mardi 16 avril, plus de 30 institutions de recherche dans le monde ont publié un texte appelé « Déclaration de Barcelone » dans lequel [PDF en version française], elles affirment que « l’ouverture des informations de recherche doit être la nouvelle norme », que « le paysage de l’information de recherche nécessite un changement fondamental » et s’engagent à « piloter la réforme de ce paysage et la transformation de [leurs] pratiques ».

Parmi ces institutions, on peut retrouver des acteurs très hétérogènes de la recherche mondiale. Par exemple, sont signataires l’Université de Technologie de Hambourg, l’Université de Coimbra, la région italienne de Toscane ou encore la Fondation Bill & Melinda Gates qui finance nombre de recherches, notamment sur la santé. Mais beaucoup d’entre elles sont françaises : Aix-Marseille Université, Sorbonne Université, le fond français de financement de la recherche ANR, le Comité français de la science ouverte (qui dépend du Ministère de la Recherche et de l’enseignement supérieur) ou encore l’Université de Poitiers.

Soulignons l’absence du CNRS, qui s’est pourtant désabonné de Scopus et a expliqué à The Meta News investir les 500 000 euros économisés « dans le soutien à des solutions alternatives telles que OpenAlex, Dimensions, Crossref… », mais qui garde pour l’instant un abonnement au WoS.

Des informations relatives à la recherche « enfermées dans des infrastructures propriétaires »


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Le « payer ou accepter » de Meta incompatible avec le RGPD pour le CEPD

18 avril 2024 à 09:51
Schrems vs Meta, une histoire sans fin
Facebook

Sans citer clairement Meta, le Comité européen de la protection des données juge que, pour les grandes plateformes, proposer seulement une alternative payante à l’acceptation d’un système de publicité comportementale ne permet pas le consentement libre des utilisateurs exigé par le RGPD.

Dans un avis rendu mercredi 17 avril [PDF], le Comité européen de la protection des données (CEPD, ou EDPB, de l’anglais European Data Protection Board, qui regroupe les CNIL européennes) explique que les plateformes doivent donner un « véritable choix entre le consentement ou non » à un service comportant de la publicité comportementale.

« Dans la plupart des cas, les grandes plateformes en ligne ne pourront pas se conformer aux exigences en matière de consentement si elles ne proposent aux utilisateurs qu’un choix binaire entre le consentement au traitement des données à caractère personnel à des fins de publicité comportementale et le paiement d’une redevance », affirme le comité.

Meta ciblée mais pas citée


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Le CERN libère les données de la découverte du boson de Higgs

18 avril 2024 à 08:10
Goddamn Particle!

Alors que Peter Higgs est décédé le 8 avril dernier, le CERN vient de publier les données qui ont contribué à établir la découverte en 2012 du boson dont il avait prédit en 1964 l’existence.

Le CERN a annoncé mardi 16 avril la publication des données et du logiciel qui ont permis de vérifier l’existence de la particule élémentaire dite « boson de Higgs ».

Cette annonce intervient une semaine après que l’Université d’Édimbourg, en Écosse, a fait part de la mort de Peter Higgs qui y aura passé toute sa carrière de chercheur en physique.

« Peter Higgs était une personne remarquable – un scientifique vraiment doué dont la vision et l’imagination ont enrichi notre connaissance du monde qui nous entoure. Son travail de pionnier a motivé des milliers de scientifiques, et son héritage continuera d’en inspirer beaucoup d’autres pour les générations à venir », réagissait Peter Mathieson, directeur de l’université d’Édimbourg.


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Mars Sample : retour pas si sûr…

16 avril 2024 à 13:48
Houston, we have a problem

Alors que la NASA, en collaboration avec l’ESA, avait lancé la mission Mars 2020 pour récolter des échantillons géologiques venant de Mars et étudier les conditions d’apparition de vie sur la planète, l’agence américaine se trouve face à un coût trop élevé pour leur retour. Elle lance un appel pour trouver des solutions moins coûteuses.

La NASA va-t-elle manquer de persévérance dans sa mission pour récupérer les échantillons qu’elle a collectés sur Mars ? En novembre dernier, le Sénat américain appuyait sur le frein des financements. Et cette semaine, la NASA explique chercher d’autres méthodes moins coûteuses pour le retour.

L’objectif de la mission Mars Sample Return (MSR) est de rapporter sur Terre des échantillons de sol martien prélevés par son rover Perseverance. L’ambition est grande, car si l’humain a déjà envoyé plusieurs sondes vers Mars, aucune agence n’a encore fait d’aller-retour.

Un très gros programme

C’est « un très, très gros programme pour ramener trois ou quatre kilos de Mars » expliquait en 2018 Sylvestre Maurice, astrophysicien à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP). En effet, « pour envoyer un robot d’une tonne, il faut le mettre dans une capsule qui fait environ trois tonnes et il faut cinq cents tonnes de carburant… Imaginez quand il faut repartir ».

Depuis février 2021 et son arrivée sur Mars, Perseverance recueille des échantillons et a effectué de multiples missions dont, par exemple, fabriquer de l’oxygène sur le sol martien.

Mais, problème pour la NASA, ce très gros programme a aussi un coût très important. Et comme l’expliquaient nos confrères du journal Les Echos, « estimée autour de 3 milliards de dollars à l’origine, l’enveloppe n’a cessé de s’alourdir ». Un audit indépendant publié en septembre [PDF] revoyait son coût en prévoyant une fourchette entre 8 et 11 milliards de dollars. Il indiquait aussi une « probabilité proche de zéro » pour le retour sur Terre en 2027/2028 comme prévu initialement et envisageait au minimum la date de 2030 comme échéance possible.

Dans sa propre estimation, la NASA arrive maintenant à la même fourchette. Et elle explique que « compte tenu du budget de l’année fiscale 2025 et des contraintes budgétaires prévues, ainsi que de la nécessité de maintenir un portefeuille scientifique équilibré, la conception actuelle de la mission ramènerait les échantillons en 2040 ».

Pour Bill Nelson, l’administrateur de la NASA, « un budget de 11 milliards de dollars est trop élevé et la date de retour prévue pour 2040 est trop éloignée ».

Appel à toutes les bonnes idées

Vu son budget réduit pour cette année fiscale 2024, la NASA a prévu une somme de 310 millions de dollars pour MSR, un tiers de ce qu’elle avait demandé lors de sa proposition de budget annuel.

La NASA lance donc un appel d’offres pour recueillir dans sa communauté, mais aussi de la part de l’industrie des propositions de modifications de la mission pour « ramener les échantillons dans les années 2030, tout en réduisant les coûts, les risques et la complexité de la mission ».

« Je m’attends à ce que tout le monde passe à la vitesse supérieure et à ce que nous ayons les réponses à cette question d’ici l’automne » a déclaré Bill Nelson, selon Space News.

Nicola Fox, vice administratrice scientifique de la NASA, a expliqué que si l’agence cherche des approches innovantes, celles-ci ne doivent pas forcément impliquer de nouvelles technologies. Et au contraire, « nous espérons pouvoir revenir à des architectures plus traditionnelles, qui ont fait leurs preuves, et qui ne nécessitent pas d’énormes sauts technologiques » explique-t-elle, citée par Space News.

La NASA est même prête à ne pas ramener sur Terre l’intégralité des 30 échantillons qu’aura prélevés Perseverance d’ici là. Celui-ci doit normalement continuer son exploration des environs du cratère Jezero puis retourner au fond en 2028 et attendre la solution tant espérée qui permettra de nous envoyer ses échantillons. Mais même cette attente en mode « repos » est questionnée, vu le coût qu’elle engendre.

Les coupes dans le budget de l’agence américaine ont des conséquences bien concrètes : le Jet Propulsion Laboratory qui développe, entre autres, Mars 2020 et les missions du système solaire de l’agence, a licencié 8 % de ses effectifs en février dernier.

Pour autant, Nicola Fox a réaffirmé que « le retour de ces échantillons de Mars est une priorité absolue pour nous ».

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