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Déluge d’amendements pour lutter contre le dérèglement climatique

Par : Marc Rees,
8 mars 2021 à 15:50

Le projet de loi visant à lutter contre le dérèglement climatique est examiné à partir d’aujourd’hui en commission spéciale puis durant les 15 prochains jours. Près de 5 000 amendements ont été déposés. Morceaux choisis.

Le projet de loi entend traduire les dispositions de nature législative recommandées par la Convention citoyenne pour le climat. Si la pureté de cette traduction est contestée – seules dix propositions seraient reprises sans filtre selon FranceTvInfo  – le texte catalyse de nombreux amendements qui entendent verdir notre société par le biais des TIC.

Information des consommateurs

L’article 1 rend obligatoire l’affichage « destiné à apporter au consommateur une information relative aux caractéristiques environnementales » d’un bien ou d’un service. Cet affichage par voie de marquage, d’étiquetage ou tout autre procédé approprié (y compris par voie électronique) devrait faire notamment ressortir « de façon facilement compréhensible pour les consommateurs, l’impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre des biens et services sur l’ensemble de leur cycle de vie. »

Des députés de la majorité entendent aiguiser cette information. Ils veulent par exemple qu’elle fasse ressortir l’indice de durabilité imposé par la loi de février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire sur certains biens. 

D’autres, comme Éric Bothorel, souhaitent que ces informations soient « mises à disposition du public par voie électronique, dans un format aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé sous une forme agrégée ». Dans l’exposé des motifs, est cité l’exemple de Yuka, application qui évalue l’impact des produits sur la santé.

À l’amendement 2332, Paula Forteza aimerait améliorer cette information des consommateurs, mais cette fois « quant à l’empreinte environnementale des réseaux de téléphonie mobile et d’Internet ».

Concrètement ? Il reviendrait à l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP) de recueillir des informations auprès des opérateurs « en vue de lui permettre de développer une approche de régulation par la donnée en matière environnementale ». 

Dans le même sens, les amendements 462 de Pierre Vatin, 584 de Delphine Batho et 1330 de plusieurs députés LREM veulent informer le consommateur de l’impact carbone du visionnage de vidéo en ligne.

Les sites de streaming, à compter du 1er janvier 2022, auraient l’obligation de jauger cet impact « selon le type de connexion utilisé, selon le niveau d’affichage et de résolution proposé ainsi que selon le support de visionnage ». Les menus détails seraient définis par décret d’application. 

Cette attention sur l’impact environnemental du numérique est également à l’honneur d’un amendement 521 du député LR Thibault Bazin. À l’instar du Nutri-Score, il propose « que le consommateur soit alerté, dès sa connexion à un site de vente en ligne de biens ou de services, des impacts écologiques, économiques et sociaux significatifs sur l’environnement de ce mode de distribution ». Parmi les critères cités, l’existence de datas centers, de services de livraison, ou d’emballages et suremballages surabondants, etc.

Volet éducatif

Le projet de loi a un volet éducatif également. À l’article 2, il est prévu que tout au long de la formation scolaire, les élèves disposent d’une éducation à l’environnement et au développement durable.

Depuis le 1er janvier 2021, l’indice de réparabilité est obligatoire sur certains appareils électriques et électroniques (comme les smartphones, les ordinateurs portables). Des députés LREM comptent sensibiliser les jeunes à privilégier les objets « ayant un bon indice de réparabilité, mais aussi à s’assurer qu’ils puissent acquérir des compétences et habiletés manuelles leur permettant de réparer certains objets grâce à des savoir-faire spécifiques, cultivés et développés tout au long du parcours éducatif ». 

Le levier publicitaire

Des amendements proposent de rendre contraignante la recommandation développement durable de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP). « Il est interdit de diffuser une publicité qui banalise ou valorise les pratiques ou les idées contraires aux objectifs du développement durable ou qui discrédite les principes et les objectifs communément admis en matière de développement durable » propose par exemple l’amendement 942

Un exemple : avec un tel critère, « la représentation d’un véhicule à moteur sur un espace naturel est interdite. En revanche, sa représentation sur une voie ou zone publique ou privée ouverte à la circulation, reconnaissable comme telle et se distinguant clairement de l’espace naturel est admise ».

En l’état, l’article 4 du projet de loi va interdire dans l’année qui suit l’entrée en vigueur de la future loi, les publicités en faveur des énergies fossiles. C’est un décret en Conseil d’État qui précisera la liste des énergies fossiles concernées (et les modalités s’appliquant aux énergies renouvelables incorporées avec dans des énergies fossiles).

Des députés voudraient aller plus loin encore que le texte initial. Ainsi l’amendement 5060 étend cette interdiction à tous les produits et services à « fort impact négatif sur l’environnement ».

L’interdiction serait progressive, étalée sur 10 ans, sachant que constituerait un impact négatif sur l’environnement « toute atteinte aux espaces, aux ressources et aux milieux naturels terrestres et marins, aux sites, aux paysages diurnes et nocturnes, à la qualité de l’air, au climat ou à la biodiversité ». Et c’est un décret qui viendrait établir la liste des catégories de produits et services « à fort impact négatif ». Elle comprendrait les véhicules particuliers émettant des gaz à effet de serre, les produits électroménagers fortement consommateurs d’énergie, les liaisons aériennes domestiques et internationales, etc.

Au 4709, les députés LREM veulent que l’Arcep publie, en lien avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel, « un rapport annuel mesurant l'impact environnemental des différents modes de réception pour à la fois la télévision et les services de médias audiovisuels à la demande ».

Ce rapport aurait vocation « à renforcer l'information des consommateurs sur la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation de contenus audiovisuels » par chacun des modes de réceptions ou terminaux (hertzien, par câble, satellite, fibre, ADSL, réseaux de téléphonie mobile). « Il permettrait par ailleurs de mieux évaluer les évolutions des usages audiovisuels et aider les citoyens à faire des choix éclairés dans leur consommation ».

Des consignes sur les smartphones

Plusieurs amendements plaident pour l’instauration d’un système de consigne pour les téléphones portables. Son montant forfaitaire serait proportionnel au prix total hors taxes de l’appareil.

« Il convient d'inciter les utilisateurs à retourner leurs appareils en magasin lorsqu’ils ne les utilisent plus, au moyen d’un système de consigne, versée lors de l’achat d’un appareil neuf, et remboursée lors du retour du dit appareil en magasin » réclament plusieurs députés MoDem.

« Ceci incitera les utilisateurs à ne pas conserver d’appareils fonctionnels inusités. En outre, cela dynamisera les filières nationales de réemploi en mettant des stocks dormants sur le marché et en faisant participer les professionnels de manière plus massive qu’actuellement et, partant, cela les fera évoluer vers une prise en compte plus développée du réémploi et du reconditionné dans leurs modèles économiques ».

Un amendement similaire a été déposé par Paula Forteza. Deux députés Libertés et Territoires veulent même généraliser ce système de consigne, par le biais d’expérimentations portant sur les connectiques informatiques et électroniques, les téléphones portables, les ordinateurs et les imprimantes .

« Selon une étude de l’ADEME 30 millions de téléphones dormiraient dans nos tiroirs alors même qu’il existe une collecte dédiée pour les téléphones. Une énorme marge d’amélioration de la collecte est possible et nécessaire. Elle est en outre la condition de la viabilité d’une filière française du reconditionnement » prévient dans le même sens l’amendement 1983.

Au 1329, Paula Forteza fait peser sur les professionnels une nouvelle obligation : offrir aux consommateurs la possibilité « de pouvoir changer aisément et par lui-même, lorsque cela est possible, la batterie en lui permettant l’accès à cette pièce de rechange pour une durée de dix ans à compter de la dernière date de commercialisation du produit ».

Plus de mises à jour ? Alors code libéré

Et au 2370, la même élue compte contraindre le vendeur qui ne fournit plus de mises à jour, à diffuser « gratuitement sous format électronique, dans un standard ouvert librement réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé, les codes sources afférents au produit concerné. »

« Imposer l’ouverture des codes sources afférents aux produits numériques ne recevant plus de mises à jour permettrait ainsi aux informaticiens de colmater d’éventuelles failles de sécurité, ce qui contribuerait à allonger la durée de vie des appareils concernés. Ces derniers n’étant plus commercialisés, le passage en open source n’aurait aucun impact économique pour les constructeurs » estime l’élue, qui indique au passage que son amendement est inspiré par une proposition de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP).

Un chèque réparation de 50 euros

Inspiré de l’opération « Coup de pouce vélo », le n°1399 propose de mettre en œuvre un dispositif analogue pour les appareils électriques et électroniques. Les consommateurs profiteraient d’un chèque de 50 euros pour faire réparer smartphones, ordinateurs et autres tablettes.

Ce montant s’appliquerait « à toutes les prestations participant à la remise en état d’un appareil électrique ou électronique : changement d’écran, de batterie, ajout de RAM, reformatage... »

Au passage, plusieurs députés LREM plaident pour une TVA à taux réduits pour les produits reconditionnés et pour les services de réparation de biens comportant des éléments numériques.

Le texte et ses amendements étant particulièrement larges, l’éventail des propositions concerne également le télétravail. Paula Forteza souhaite ainsi faire reconnaître le télétravail comme un droit. « Le télétravail est de droit, un jour par semaine, pour tout salarié dont les missions sont éligibles à cette forme d’organisation du travail » prévient son amendement. « L’employeur ne pourra s’opposer à ce que le salarié exerce ce droit, à raison d’un jour par semaine, dès lors que ses missions peuvent être effectuées à distance ».

La décision est prise : OVHcloud se prépare à une éventuelle introduction en bourse

8 mars 2021 à 14:49

Le géant français de l'hébergement français veut continuer à croitre et pourrait faire appel à la bourse pour cela. Une ouverture du capital qui se ferait de manière limitée, la famille Klaba restant majoritaire.

Ce matin, Octave Klaba revenait sur l'un des serpents de mer qui agite l'écosystème OVHcloud depuis des mois : est-ce que la prochaine phase de croissance de la société sera financée à travers une introduction en bourse (IPO) ? Sans répondre à cette question, le dirigeant précisait qu'une décision avait enfin été prise.

Enfin une décision de prise

Une étape importante, tant l'hébergeur semblait hésiter. Lors d'un échange en fin d'année dernière, Michel Paulin nous avait répondu que plusieurs hypothèses étaient sur la table. Dont celle de continuer à financer OVHcloud via des emprunts. Elle avait l'avantage de ne pas risquer à la famille Klaba une dilution de son pouvoir au sein de l'entreprise.

Mais son potentiel était plus limité. Sans parler des investisseurs tels que KKR et TowerBrook Capital, présents depuis 2016, qui peuvent espérer réaliser une plus-value à l'occasion d'une introduction en bourse.

« C'est n'est pas un choix anodin pour la gouvernance », confie-t-on chez OVHcloud, pour expliquer le temps qu'il aura fallu pour simplement décider de privilégier une voie à suivre. Car aujourd'hui, ce n'est pas l'annonce du début du processus de l'IPO, seulement de se « préparer à une éventuelle introduction en bourse ».

Garder la majorité malgré l'IPO

« Cette opération, si elle devait se concrétiser, permettrait au groupe d’accélérer ses investissements et d’accroitre sa visibilité et son attractivité afin de proposer un cloud ouvert, réversible et transparent. Quelle que soit l’issue de cette opération, Octave Klaba et sa famille resteraient actionnaires majoritaires ». Une précision qui n'a rien d'anodin.

Car l'équilibre trouvé semble résider sur ce point en particulier : même si une part plus grande du capital sera ouvert, la majorité restera sous le contrôle des Klaba. Reste maintenant à attendre que le (long) processus s'amorce réellement. Ainsi, si introduction en bourse il y a, elle devrait nécessiter encore plusieurs mois de travail.

 

Ignite 2021 : le point sur les offres 365, Teams, Power Fx, Visual Studio et Universal Print

8 mars 2021 à 09:43

La conférence Ignite de Microsoft vient de se terminer. Le cru 2021 est une nouvelle avalanche d’annonces dans de nombreux domaines tous liés à l’entreprise : offres 365, Azure, sécurité, développement et services en tous genres. Voici un premier résumé des annonces.

La conférence Microsoft Ignite est un évènement consacré à ses produits pour entreprises. Chaque année, elle tient lieu de grand-messe pour présenter les nouveautés dans ce domaine, principalement autour de deux axes : les services Microsoft 365 et le cloud, centré sur Azure.

Bien que les années passent, les annonces ont tendance à s’agglutiner autour de quelques éléments phares, notamment Teams. Chez l'éditeur, les services représentent une suite ininterrompue de croissance à deux chiffres, et ce n'est pas près de s'arrêter. Le contexte sanitaire a largement accentué la pression sur de tels produits, prêts à l'emploi et reposant sur les infrastructures des grandes plateformes, taillées pour des utilisations massives.

Cette édition 2021 s'est déroulée dans un contexte d'autant plus difficile pour Microsoft que l'un de ses produits phares, Exchange Server, a été mis sous le feu des projecteurs. Des failles de sécurité importantes ont ainsi été dévoilées et patchées il y a quelques jours et sont déjà exploitées sur de nombreuses machines

Dans ce premier article, nous nous concentrerons sur les offres 365, y compris certains éléments de la suite Office comme Outlook, des services destinés aux entreprises, les apports dans Visual Studio et, dans une moindre mesure Windows Server 2022, dont la préversion presque finale est disponible au téléchargement.

Outlook : des apports attendus sur Mac, un tableau personnalisable en web

Le client email a fait l’objet ces derniers mois d’un ravalement complet de façade, qui s’est soldé par une élimination de certaines capacités… que les utilisateurs réclament depuis à corps et à cris.

À la décharge de Microsoft, le nouvel Outlook est toujours en préversion, et on peut rebasculer sur l’ancien à tout moment via un interrupteur en haut à droite de l'interface. Parmi les fonctions en développement, on trouve d’abord la prise en charge des comptes iCloud, Yahoo et IMAP. Car oui, le support IMAP avait disparu des moutures initiales, même si Microsoft avait prévenu d’emblée qu’il serait de retour plus tard.

Outlook macOS

Tout aussi important sinon plus, les boites et calendriers partagés sont également en préparation, de même que les délégations de droits, le support de S/MIME et la prise en charge de Microsoft Information Protection.

Des fonctions on ne peut plus classiques en entreprise. La nouvelle version facilitera en outre certaines opérations, comme la capacité d’envoyer des RSVP sans quitter la boite de réception, un bouton dédié y élisant domicile. Des widgets pour le calendrier seront proposés, uniquement pour macOS Big Sur, à la manière de ce qui existe sur iOS.

La gestion des contacts sera elle aussi améliorée. On pourra ainsi déclarer des contacts comme favoris et choisir la manière dont les emails s’organisent pour prioriser ceux des personnes jugées les plus importantes. Les cartes de contact changeront pour un modèle plus complet, incluant notamment les listes de courriers et fichiers échangés.

Des améliorations aussi pour la recherche, avec la capacité – enfin – de pouvoir enregistrer les préférées dans des dossiers intelligents, dont le contenu se mettra automatiquement à jour avec l’arrivée des courriers suivants.

Même si ces efforts vont dans le bon sens, Microsoft n’a pas dit un mot sur la disponibilité. Ils devraient arriver prochainement dans le canal Dev du programme Office Insiders. On regrette cependant que la société n’ait toujours pas jugé bon d’introduire dans cette version Mac les « actions rapides », présentes dans la version Windows depuis bien longtemps. Elles permettent pour rappel de déclencher des actions préenregistrées depuis des raccourcis.

Lorsque l’on doit effectuer souvent les mêmes actions, elles se révèlent très utiles. Mais, grand mystère, Microsoft ne les a jamais intégrées aux versions Mac et web, en dépit des demandes régulières des utilisateurs sur le sujet.

La version web d’Outlook va quant à elle recevoir très prochainement un nouveau mode d’affichage pour le calendrier. Baptisé simplement « Board » – la traduction française n’est pas encore connue – il va permettre une personnalisation poussée de l’affichage. Il s’activera depuis le menu des vues (Aujourd’hui, Semaine, etc.) et fera alors office de grand tableau blanc, dans lequel l’utilisateur viendra épingler les éléments qui l’intéressent.

Outlook board

Tout ce qui touche aux calendriers, objectifs, tâches, fichiers, listes, notes et autres peut être accroché et organisé librement. Objectif, fournir une vue de synthèse à l’utilisateur, qui pourra ainsi garder un œil sur l’ensemble des éléments qui lui sont le plus importants. La fonction sera déployée d’abord pour les détenteurs d’une licence commerciale ou éducation. Elle devrait être ensuite disponible dans la version gratuite.

Les versions Android et iOS d’Outlook vont elles aussi recevoir du neuf pour la planification des réunions, devenues avec le temps une tâche laborieuse selon Microsoft, surtout depuis un an avec l’évolution de la situation sanitaire et le renforcement du télétravail. Les applications mobiles permettront donc, à la fin du mois, de proposer une réunion en indiquant la période et la durée qui vous arrangent. Outlook vérifiera alors que la proposition cadre avec les disponibilités des personnes invitées et proposera des créneaux compatibles.

S’il ne trouve aucun créneau, il relaiera ceux où tous les invités sont disponibles, tout en pointant les évènements bloquants de votre côté. L’application essaiera alors de simplifier les démarches pour déplacer ces éléments.

Teams : encore une ribambelle de nouveautés, dont des enceintes intelligentes

Le service, que l’éditeur positionne en concurrent direct de Slack, est l’objet de toutes les attentions depuis sa sortie. Microsoft lui ajoute régulièrement des lots de nouvelles fonctions, avec toujours cette optique d’en faire le carrefour des communications et informations de l’entreprise, surtout quand elle se sert d’autres produits Microsoft.

Conférence Ignite oblige, c’est à nouveau une avalanche d’annonces en tous genres, certaines en préversion, d’autres en disponibilité générale. On commence avec une capacité attendue depuis longtemps : Teams Connect. Disponible en préversion, elle permet aux personnes extérieures à une organisation de rejoindre des canaux de conversation. Plus précisément, l’administrateur peut partager un canal hors de l’entreprise.

Il reste maitre des droits d’accès, notamment sur les données partagées. Il pourra par exemple choisir de laisser tous les messages en accès libre, mais réserver certains documents à une partie du canal.

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PowerPoint Live est par contre disponible pour l’ensemble des utilisateurs. La fonction autorise pour rappel les participants à une présentation à aller et venir à leur rythme dans les diapositives.

Teams recevra également ce mois-ci un mode Présentation. Il influera sur la manière – roulement de tambour – de présenter le contenu quand il est partagé au sein d’une conférence Teams. Standout permettra par exemple d’afficher le flux vidéo du présentateur devant le contenu ou côte à côte, afin que les participants puissent le voir parler. Le mode Reporter permettra quant à lui de présenter le contenu au-dessus des épaules.

Le mois prochain, Teams s’équipera d’une vue dynamique. Elle doit organiser au mieux l’affichage des éléments présents dans la conférence en fonction de ce qui est présent. Les présentateurs peuvent par exemple placer la galerie tout en haut de l’écran de conférence afin que les participants puissent garder un contact visuel.

Cet affichage, comme la plupart des fonctions, peut être désactivé.

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La fonction Rooms s’enrichit elle aussi, avec l’arrivée du mode Together – déjà vu dans Skype – qui place l’ensemble des participants dans un décor virtuel. Plusieurs équipements ont également été certifiées Teams Rooms, notamment le Video Conferencing Monitor de Dell et le Studio P21 de Poly.

Et puisque l’on parle de matériel, Microsoft a présenté des Intelligents Speakers spécialement conçus pour Teams. Ces enceintes seront lancées dans le courant de l’année et auront pour objectif de simplifier les comptes-rendus de réunions. Elles seront capables de reconnaitre jusqu’à dix voix et d’identifier qui parle, pour l’afficher dynamiquement, ainsi que son profil et l’éventuelle traduction en direct de ce qu’il ou elle est en train d’expliquer.

Après la réunion, ces enceintes pourront générer une transcription complète des propos échangés, avec bien sûr comme limite la bonne reconnaissance des propos ; un domaine dans lequel Microsoft est raisonnablement bon. L’idée est que les participants de la réunion puissent relire tout ce qui a été dit, afin par exemple d’en faire plus facilement un condensé. Même si l’éditeur évoque un futur où plus personne n’aurait besoin de prendre note, on signalera que l’exercice permet de s’ancrer efficacement des informations dans la mémoire.

Plusieurs mécanismes de contrôle et de sécurité arriveront aussi prochainement. D’ici la fin du mois, les contrôles d’invitations permettant par exemple de s’assurer que seules les personnes invitées peuvent participer à une conférence. Avant la fin du semestre, Teams permettra également de couper la vidéo de certaines personnes, en fonction de leur provenance ou si elles entrent dans une conférence sans y avoir été invitées.

Durant le premier trimestre aussi, Teams proposera en préversion le chiffrement de bout en bout (E2EE) pour les appels en tête à tête qui n’ont pas été planifiés. Microsoft donne l’exemple d’un administrateur qui appellerait une employée afin de lui communiquer un mot de passe.

Les administrateurs pourront choisir qui a le droit de passer des appels E2EE, sachant bien sûr que tous les services analysant le flux ne fonctionneront plus dans ce mode. Microsoft prévoit, dans de futures mises à jour, d’élargir le mode aux appels planifiés et aux conférences.

Enfin, les multinationales seront en capacité, avant la fin du trimestre, de choisir l’emplacement des centres de données où seront stockées leurs données Teams. Un fonctionnement aligné avec d’autres services comme Exchange Online et SharePoint Online.

La société avait en outre quelques nouveautés à présenter pour le domaine scolaire et les webinaires. Pour ces derniers, le nombre maximum de participants grimpe désormais à 1 000. Si le plafond est dépassé, il se transformera automatiquement en conférence vidéo classique, les participants perdant alors les capacités liées, comme la vidéo, la voix et l’écrit pour intervenir.

Le flux vidéo pourra alors gérer jusqu’à 10 000 personnes, avec une extension à 20 000 d’ici la fin de l’année.

microsoft teams

Un peu plus tard, les organisateurs pourront obtenir des rapports sur les webinaires terminés, avec par exemple qui a participé, combien de temps, etc. Est également prévue cette année une fonction de formulaire, qui permettra de gérer les inscriptions aux webinaires, avec confirmation par email.

On terminera avec quelques petites améliorations supplémentaires dans le monde de l’éducation. Par exemple, les liens envoyés aux élèves vers des ressources pourront maintenant afficher un aperçu. En outre, la taille maximale des fichiers envoyés par les étudiants passe de 50 à 500 Mo.

Des modèles personnalisés pour Lists

Le service, spécialisé dans les listes dynamiques pour entreprises (il est lié à SharePoint), recevra bientôt plusieurs nouveautés. Microsoft a insisté sur l’arrivée prochaine de versions Android et iPad, puisque seule l’application pour iPhone existe actuellement hors de la mouture web. On ne sait toujours pas encore quand elles doivent arriver.

Parmi les fonctionnalités en cours de développement, la firme prépare les modèles personnalisés, qui permettront de choisir des caractéristiques précises pour tous les éléments des listes, jusqu’à l’affichage des colonnes, le formatage des informations et les règles liées.

Ces modèles pourront être rendus accessibles aux employés selon leur rôle dans l’entreprise. Lists recevra également un éditeur riche de texte pour les champs ainsi qu’un sélecteur « intelligent » de contacts, basé sur le Microsoft Graph et donc les habitudes de communication au sein de l’entreprise.

Il y a bien sûr des améliorations pour l’intégration dans Teams, qui n’était pas au niveau des autres services. Par exemple, les administrateurs pourront définir des actions conditionnelles liées à la présence de certaines informations dans les listes. L’intégration profitera en outre des commentaires et mentions, qui arriveront d’ailleurs aussi dans l’application iOS. La vue calendrier sera exploitable dans Teams ainsi que dans les sites SharePoint.

Signalons enfin, même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une nouveauté, que la gestion des versions est disponible dans Lists. Elle a été activée il y a environ trois semaines. Les changements dans une liste sont donc maintenant sauvegardés dans une nouvelle version, les utilisateurs pouvant revenir sur les 50 dernières.

Développement : du neuf inspiré par la communauté pour Visual Studio

Plusieurs nouvelles versions de Visual Studio sont disponibles. On commence avec la mouture 16.9 de la branche 2019, qui embarque d’importantes améliorations pour C++ et .NET.

Le support de l’Address Sanitizer pour Windows, jusqu’ici à l’état de fonction expérimentale, est maintenant disponible en version finale. Conséquence, le compilateur (MSVC) sait trouver de lui-même les bibliothèques nécessaires pour utiliser le Sanitizer dans un projet. Ces informations n’ont plus besoin d’être fournies en ligne de commande. Le support des variables C globales et de __declspec(no_sanitize_address) permet en outre de couper le Sanitizer sur des variables spécifiques ou des fonctions entières.

Concernant C++, on trouve principalement deux apports. D’abord une implémentation des propositions More Constexpr Containers, autorisant les destructeurs et nouvelles expressions à être constexpr. Ensuite, pour IntelliSense, des améliorations de fiabilité et liées aux modules importés et unités d’en-têtes, ainsi que plusieurs ajouts fonctionnels, comme le support de Go-to-definition pour les importations de modules et l'indexation pour l'exportation. Par ailleurs, dans les projets CMake, IntelliSense peut se configurer en fonction des valeurs définies par les fichiers de la toolchain.

Parmi les autres améliorations, on citera la possibilité de filtrer les trames redondantes dans la pile d’appels quand le débogueur s'arrête sur une exception de débordement de pile (stack overflow), l’ajout de suggestions sans friction dans la liste des complétions pour IntelliSense, l’ajout automatique en développement .NET de directives en cas de copier/coller de types vers un nouveau fichier, la possibilité avec .NET Core de déboguer dans WSL 2, ainsi que des apports pour les outils XAML, dont la disponibilité générale du mode « modifications uniquement » pour le Hot Reload, active par défaut pour les applications visant Xamarin.Forms 5.0 ou une version ultérieure.

Et puisque la version 16.9 est prête, Microsoft lui emboite le pas avec une première préversion de la 16.10. Celle-ci apporte la suppression des références inutilisées (Outils> Options> Éditeur de texte> C #> Avancé), une refactorisation pour simplifier les expressions LINQ ainsi que de nouvelles options pour la complétion IntelliSense.

La version Mac de Visual Studio n’est pas oubliée, avec la version 8.9 de l’environnement de développement. Elle apporte la prise en charge de la Preview 1 de .NET 6, la possibilité de lancer et déboguer des tests Unity, la recherche rapide d’objets Unity pendant le débogage, une préversion du nouveau menu dédié aux actions rapides et au refactoring, de nouvelles actions rapides (Quick Info, symboles du préprocesseur dans IntelliSense…) ainsi que plusieurs nouveaux éléments d’interface utilisant des composants natifs de macOS, notamment la Fenêtre immédiate, la vue Git Blame ainsi que le nouvel éditeur XML. Ce dernier permet de fait un partage de code pour certaines fonctions (IntelliSense, logique de texte et services de langages) avec la version Windows de Visual Studio.

La version 8.9 ajoute en outre une fonction longtemps réclamée : le support du filtrage des solutions. Quand une solution est ouverte, un développeur peut maintenir choisir quels projets seront spécifiquement ouverts en même temps, permettant une réduction – potentiellement drastique – du nombre d’objets à charger, donc du temps consacré à la compilation et aux tests.

Enfin, Microsoft dit un mot sur le support des puces M1 d’Apple. Le travail est bien en cours, mais il faut pour l’instant se contenter de Rosetta 2, dont les performances sont jugées satisfaisantes. Pour rassurer tout de même les développeurs dans l’attention d’un fonctionnement natif de Visual Studio, Microsoft précise que les tests actuels sur un Big Sur 11.2 (qui apportait des correctifs liés au support de .NET Core) se déroulent bien.

Dynamics 365 et la plateforme Power, le nouveau langage Power FX

Dynamics 365, la solution ERP (enterprise resource planning) et CRM (customer relationship management) maison, reçoit une nouvelle application, nommée Intelligent Order Management.

L’application est de type SaaS, basée sur des règles et utilise le machine learning pour ajuster plus facilement et modifier les flux de commande en se basant sur des exceptions, ainsi que pour proposer des recommandations. IOM sera proposée d’abord sous forme de préversion en avril et viendra en complément des anciens systèmes ERP.

Inévitablement, l’intégration avec Teams sera renforcée, pour presque tous les composants de Dynamics 365, dont Ventes, Marketing, Service client, Commerce et Ressources humaines. Marketing recevra d’ailleurs en avril de nouvelles capacités de personnalisation de l’expérience client basées, une fois encore, sur l’intelligence artificielle.

La Power Platform, dédiée aux créations d’applications centrées sur la donnée, accueille de son côté un langage dédié, nommé Power FX. Low-code et open source (licence MIT), il s’inspire des formules d’Excel et a pour mission d’exprimer la logique sur la plateforme. Il était déjà utilisé par Microsoft pour les Power Apps. Selon l’éditeur, il permet un développement complet et la collaboration entre équipes, sans fossé entre no-code et pro-code.

Toutes les opérations de données y sont asynchrones, sans besoin donc pour l’utilisateur de le spécifier. La syntaxe et les fonctions sont identiques pour toutes les données, qu’elles soient locales ou distantes. Les tables de données sont différentes mais liées par des relations, l’utilisateur pouvant se servir d’une simple notation par point pour accéder à l’ensemble du graphique.

Power Fx reprend notamment l’une des caractéristiques phares d’Excel, à savoir un environnement dynamique et toujours actif. Modifier une formule affiche en effet immédiatement un résultat. Plus globalement, toute modification est propagée à l’ensemble de la feuille. Power Fx intègre donc un compilateur incrémentiel permettant une mise à jour progressive des formules sans perturber le fonctionnement de l’application.

L’aspect low-code vient de la manière dont Power Fx est mis en mouvement au sein des Power Apps : exactement comme on manipule des données sous Excel. On peut ainsi passer par les fonctions intégrées, Excel affichant en haut la formule alors créée automatiquement. Même principe donc avec Power Fx, à la différence qu’il est possible de s’immerger dans le code. Les canevas constitutifs d’une Power App ont donc un équivalent « plein code » qui peut alors être édité dans Visual Studio (classique ou Code).

Le langage a pour mission finalement de compléter l’approche des briques Power Apps, comme une flue malléable et autorisant une personnalisation beaucoup plus poussée des fonctions. Microsoft semble particulièrement fière de sa création, qu’elle assure être « pour tous ».

L’éditeur a présenté d’autres nouveautés pour sa Power Platform, notamment des capacités supplémentaires pour les Virtual Agents, une nouvelle fois dopés à l’IA, tout particulièrement à destination des bots de conversations. Deux domaines sont surtout visés : la détection des chevauchements de sujets entre plusieurs conversations et les suggestions de sujets basées sur les transcriptions d’anciennes discussions.

La version Premium de PowerBI s’enrichit elle aussi de plusieurs capacités. D’abord une plus grande flexibilité dans la facturation, qui peut maintenant se faire en fonction du nombre d’utilisateurs ou selon la capacité souhaitée. Le traitement est également plus rapide, jusqu’à 16 fois plus selon Microsoft. La mise à l’échelle automatique est enfin de la partie, avec de la capacité ajoutée dynamiquement selon les besoins. Enfin, de nouveaux de gestion des coûts devraient permettre une plus grande cohérence, grâce à des indicateurs d’activité.

Universal Print disponible pour l’ensemble des clients Microsoft 365

Ce service, qui vise à en finir avec les serveurs consacrés à la seule impression, avait été présenté en mars de l’année dernière. En juillet, une préversion était disponible. Il aura fallu finalement dû attendre cette semaine pour que la version finale soit accessible à  tous les clients Microsoft 365.

L’idée est simple : une architecture et un service commun référençant les imprimantes connectées au réseau de l’entreprise, pouvant y accéder selon ses droits, le tout sans serveur ni pilote. Mais pour être précis, les fonctions de serveur ont « simplement » été déplacées dans le cloud (Azure). Une console permet aux administrateurs de gérer l'ensemble des périphériques.

Il est néanmoins recommandé d’utiliser des imprimantes conçues pour Universal Print. Si au départ le seul partenariat annoncé était avec Canon, les constructeurs proposant des modèles compatibles sont nettement plus nombreux un an plus tard : Brother, Canon, Epson, HP, Konica Minolta, Lexmark, Toshiba, Ricoh et Xerox.

Une préversion pour Windows Server 2022

Ceux qui suivent de près l’évolution de la branche Long-Term Servicing Channel (LTSC) savaient déjà que cette préversion était imminente. La préversion de la prochaine mouture au support allongé était en effet nommée Server 2022 depuis quelques semaines.

La différence cette fois est que la préversion fournie est en quelque sorte une bêta avancée : toutes les fonctions sont là. Une grande partie des nouveautés est liée à la sécurité, avec un renforcement des protections du noyau et des composants principaux, un Windows Defender System Guard toujours plus présent et d’autres capacités basées sur la virtualisation. Les connexions HTTPS sont promises comme plus rapides et plus sécurisées, et un chiffrement AES 256 est disponible pour SMB.

La build fournie est estampillée 20298. Si aucun bug important n’est trouvé, il s’agirait alors de celle présentée comme finale et donc disponible auprès des clients.

Enfin, puisque l’on parle de Windows, sachez que rien ou presque n’a été dit sur les évolutions du système côté client. Si l’on en croit le responsable Panos Panay, il n’est pas impossible qu’un évènement spécifique soit consacré au système, puisque l’année 2021 devrait être particulièrement importante, entre la version 10X attendue au printemps et le renouvellement de l’interface prévu pour la mouture 21H2 cet automne.

Rappelons que cet article sera suivi d’un autre centré sur le cloud et la sécurité.

Le CNNum explique son virage académique

8 mars 2021 à 08:17

Interviewés par Acteurs Publics, les deux nouveaux coprésidents du Conseil national du numérique (CNNum) expliquent l’orientation donnée à l’instance consultative par la nécessité de « marquer une pause » afin de réfléchir aux profondes transformations que la révolution numérique embarque avec elle dans l’ensemble de la société.

Après s'être focalisé sur le développement économique, les start-ups et la FrenchTech, les questions au sujet du numérique « ont évolué vers des enjeux autour des travailleurs des plates-formes, de la protection des données, de l’inclusion », précise Françoise Mercadal-Delasalles, directrice générale du Crédit du Nord. « C’est cette évolution qui nous a conduits à vouloir regarder le numérique non pas comme un sujet technologique ou économique, mais avant tout comme un sujet social et sociétal ». 

Il s'agirait rien moins que de « redonner du sens au numérique (et) de vérifier que cette marche en avant accélérée qu’est la révolution numérique ne dessert pas l’humanité et la planète ».

« Plutôt que de recopier bêtement ce que fait toute la planète dans le numérique, il conviendrait de marquer une pause pour réfléchir à cet autre modèle de développement du numérique que défend l’Union européenne, alors que, dans les faits, elle n’arrête pas de se comparer aux États-Unis et de vouloir leur courir après », renchérit Gilles Babinet.

Interrogé au sujet de la composition du nouveau CNNum qui, relève Acteurs Publics, « laisse peu de place aux entrepreneurs, aux techniciens, aux développeurs, à ceux qui font le numérique, et beaucoup plus à divers chercheurs en sciences humaines », Babinet trouve la critique « assez injuste, car elle postule que le débat sur le numérique serait un débat de classe, qui n’appartiendrait qu’aux experts. Si l’on avait chargé les constructeurs de pneus, d’automobiles, de haut-fourneaux, etc., de définir le monde à venir pendant la seconde révolution industrielle, je ne suis pas certain qu’ils auraient inventé l’école publique ou la sécurité sociale ».

« Il se trouve que l’urgence aujourd’hui est de réfléchir aux impacts du numérique, et ce n’est pas le travail des informaticiens ou des chefs d’entreprise, qui sont, eux, dans l’action », précise Françoise Mercadal-Delasalles.

Bêta du Full Self-Driving : Tesla double le nombre de places et prévoit de les multiplier par 10

8 mars 2021 à 08:17

C’est évidemment via un Tweet qu’Elon Musk annonce la nouvelle. La version 8.2 du « firmware » de la voiture double le nombre de participants et la mouture 8.3 devrait permettre de les multiplier par 10.

Elon Musk prévient : « Soyez toujours prudent, mais ça devient mature ». Il s’agit pour rappel d’une phase bêta, à utiliser en connaissance de cause… d’autant plus avec une voiture entre les mains.

Visual Studio Code 1.54 apporte le support des puces Apple Silicon

8 mars 2021 à 08:17

Alors que le Visual Studio pour Mac aura besoin d’encore un peu de temps pour prendre en compte les puces M1 d’Apple, la version Code est déjà prête. 

La mouture 1.54 pour Mac devient une application universelle pouvant fonctionner nativement sur les modèles Apple Silicon. Elle n’a donc plus besoin de Rosetta, avec de meilleures performances et une plus grande autonomie à la clé. Notez pour ceux qui souhaitent économiser de la place que Microsoft propose des téléchargements spécifiques à chaque architecture et plus légers. Sur un Mac M1, on passe ainsi de 166 à 100 Mo.

Parmi les autres améliorations, on note un renfort de l’accessibilité (navigation entre les mots et rôles pour les vues et boutons), la restauration des processus du terminal au rechargement de la fenêtre, des packs Product Icon Themes, la comparaison des changements entre plusieurs entrées de l’historique Git, le rechargement automatique des notebooks ou encore une extension Brackets permettant de préserver les raccourcis clavier dans Visual Studio Code.

Les failles Microsoft Exchange auraient permis de pirater des « centaines de milliers » de serveurs

8 mars 2021 à 08:17

Au moins 30 000 organismes américains (dont un nombre important de petites entreprises, villes et gouvernements locaux) ont été piratés ces derniers jours par une unité chinoise de cyberespionnage « inhabituellement agressive », révèle KrebsOnSecurity.

Le 2 mars, Microsoft avait publié des mises à jour de sécurité d'urgence pour combler quatre failles 0-day dans les versions d'Exchange Server 2010 à 2019 que les pirates utilisaient activement pour siphonner les communications par courrier électronique.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, deux experts en cybersécurité – qui ont informé les conseillers américains de la sécurité nationale de l'attaque – ont déclaré à KrebsOnSecurity que le groupe de piratage chinois présumé responsable avait pris le contrôle de « centaines de milliers » de serveurs Microsoft Exchange dans le monde.

Microsoft a déclaré que les failles d'Exchange étaient ciblées par une équipe de piratage opérant depuis la Chine – surnommée « Hafnium » – et déclaré que le groupe avait mené des attaques ciblées sur des systèmes de messagerie utilisés par de nombreux secteurs industriels, y compris des chercheurs en maladies infectieuses, des cabinets d'avocats, établissements d'enseignement, marchands d'armes, think tanks politiques et ONG.

Steven Adair, le président de Volexity, la société qui a identifié les vulnérabilités, estime que « même si vous avez mis à jour les correctifs, il y a toujours de fortes chances qu'il y ait un shell Web sur votre serveur. La vérité est que si vous exécutez Exchange et que vous n’avez pas encore corrigé cela, il y a de très fortes chances que votre organisation soit déjà compromise »

Des chercheurs en sécurité ont publié plusieurs outils pour détecter les serveurs vulnérables. L'un d’entre eux, un script de Kevin Beaumont de Microsoft, est disponible sur Github.

Mars : premiers tours de roue pour Perseverance, ExoMars 2022 « fait un tour de manège »

8 mars 2021 à 08:17

Arrivé récemment sur la planète rouge, le rover procède à des tests et vérifications de ses systèmes avant de se lancer à la recherche de traces de vies passées. Une étape vient d’être franchie : il a roulé sur une distance de 6,5 mètres. 

Ce trajet s’est découpé en deux morceaux : 4 mètres, un virage à 150° et 2,5 mètres. On peut ainsi voir les traces laissées par le rover dans la poussière. La NASA annonce qu’il pourra par la suite faire des trajets de 200 mètres au plus lorsqu’il sera en pleine phase d’exploitation scientifique. 

De son côté, l’ESA parle d’ExoMars qui a été décalée à 2022 (au lieu de 2018 puis 2020). La mission « au complet – soit le module de transfert, le module de descente, la plateforme de surface nommée Kazachok et le rover Rosalind Franklin – a effectué des "tests de rotation" essentiels en vue de son voyage vers Mars ».

Le but est de vérifier que l’ensemble tiendra le choc durant les longs mois du voyage. Le jumeau terrestre du rover Rosalind Franklin « a effectué pour la première fois des essais d’activités scientifiques, dont la collecte d’échantillons de forage et de l’imagerie en gros plan ».

Edge : vers une base de code unifiée, une version Xbox chez les testeurs

8 mars 2021 à 08:17

Durant sa conférence Ignite, Microsoft a fait une intéressante session sur Edge (repérée par un utilisateur de Reddit) et sa volonté de proposer à terme une même base de code pour les versions desktop, Android et iOS.

Le code est pratiquement déjà le même pour Linux, macOS et Windows, mais les éditions mobiles utilisent un socle nettement plus ancien. Car si le dernier Edge pour ordinateurs est en version 89, la mouture Android est par exemple toujours basée sur la version 77.

Actuellement, tout ajout de fonctionnalité doit être réalisé trois fois. Avec l’unification prévue, le développement avancerait plus vite et les versions mobiles seraient donc beaucoup moins en retard. Précisons que la version iOS gardent son moteur WebKit, puisque les règles de l’App Store stipulent qu’aucun navigateur ne peut embarquer son propre moteur de rendu.

La différence serait de fait surtout sensible sur Android, car Microsoft a implémenté depuis plusieurs mois des améliorations de performances ou visant à réduire la consommation d’énergie, comme les récents onglets « dormants ».

Microsoft travaillerait sur cette unification depuis environ un an. L’éditeur prévoit de lancer une bêta pour Android et iOS dans les « mois à venir ».

Parallèlement, un petit groupe de testeurs Xbox Insiders reçoit actuellement la première préversion d’Edge Chromium pour la console (versions One et X|S). Il était temps, car l’ancien Edge ne sera plus supporté dès demain (9 mars). Selon Windows Central qui note cette arrivée, le déploiement devrait suivre au cours des prochaines semaines.

Dreem change de PDG

8 mars 2021 à 08:17

Comme l’explique les Echos, Hugo Mercier et Quentin Soulet de Brugière assument leur choix : « Le premier, jeune PDG très présent dans les médias vient de quitter cette start-up spécialisée dans le sommeil. Le second, davantage tourné vers la communauté scientifique en ancien CTO, prend le relais et veut concrétiser le virage BtoB accéléré l'an dernier ».

Hugo Mercier explique être présent durant la phase de lancement et de recherche d’investisseurs. Il passe maintenant les commandes à son directeur technique alors que la société a entamé depuis un moment un virage vers les professionnels de la santé

#DiscoverESA : une visite virtuelle de l’Agence spatiale européenne

8 mars 2021 à 08:17

Le site permet de découvrir la « gamme complète des activités de l’ESA par l’intermédiaire d’une série de visites thématiques : Envoyer l’Europe sur la Lune, Améliorer la vie sur Terre, Construire les meilleurs outils, Protéger notre environnement, Sauvegarder les activités spatiales et Comprendre notre Univers ».

« #DiscoverESA vous offre la possibilité de visiter les huit sites de l’ESA répartis à travers l’Europe, y compris des zones réservées aux initiés qui ne pourraient pas être visitées d’une autre manière. La plupart de ces établissements n’ont encore jamais ouvert leurs portes au public, ce qui rend l’expérience d’autant plus spéciale », ajoute l’Agence spatiale. 

Redevance Copie privée interdite sur les biens reconditionnés : les amendements jugés irrecevables

8 mars 2021 à 08:17

Les amendements visant à interdire la redevance pour copie privée sur les biens reconditionnés (smartphones, tablettes, …) ont été déclarés irrecevables, car considérés comme des cavaliers législatifs.

Dans le cadre du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique, cela concerne aussi bien les amendements déposés par le député Philippe Latombe que celui porté par Paula Forteza

Des députés veulent imposer l’affichage de l’impact carbone des vidéos en streaming

8 mars 2021 à 08:17

Des députés LR veulent que les sites diffusant des films et séries en streaming informent « le consommateur de l’impact carbone du visionnage de vidéo en ligne. ».

Cette information, qui évoluerait « selon le niveau d’affichage et de résolution » serait accompagnée de « conseils pour réduire la consommation ». 

« Le streaming de vidéo représente un domaine assez particulier : en forte augmentation (il a augmenté de 72.4 % entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019), il touche une grande partie de la population. Il représente par conséquent un médium d’intérêt pour la sensibilisation ».

Cet amendement a été déposé également par les députés Cédric Villani et Delphine Batho.

Canal Detox : la vitamine D est-elle efficace contre la Covid-19 ?

8 mars 2021 à 08:17

L’Inserm revient sur un sujet précis concernant la pandémie mondiale : « Certains estiment que la vitamine D aurait en effet un effet protecteur ».

L’institut ne peut pas l’affirmer de son côté car, pour l’instant « les données manquent encore sur le sujet ». Il cite des études sur le sujet : « Le National Institutes of Health aux États-Unis et la Société française de pharmacologie ont d’ailleurs fait passer ce message, précisant que les données disponibles ne permettent pas d’affirmer qu’il existe un éventuel effet protecteur contre la maladie ».

Commission Copie privée : notre procédure CADA pour obtenir les enregistrements des séances

8 mars 2021 à 08:17

Cette instance publie régulièrement des comptes rendus de ses travaux, sauf que ceux-ci ne sont pas des verbatims, mais de simples « relevés synthétiques ».

Ces relevés mentionnent « les positions exprimées par les membres, incluant les propositions de rémunérations soumises au vote de la commission et les éléments utilisés pour le calcul desdites rémunérations », mais pas plus.

Entre les paroles prononcées et ces résumés, il peut y avoir un pont, voire des manques importants, dont la connaissance permettrait de mieux comprendre les rouages de cette instance.

Heureusement, dans la synthèse du 2 février 2021, on découvre que le secrétariat de la Commission procède à des enregistrements des échanges. Ces fichiers, bruts et exhaustifs ne sont toutefois pas disponibles sur le site du ministère de la Culture et les pages de la Commission Copie Privée. 

En conséquence, au titre du droit de communication, nous en avons sollicité la copie intégrale auprès de Jean Musitelli, président de la commission. 

#Flock se redresse

Par : Flock,
6 mars 2021 à 12:37

Comme chaque samedi à 13h37, Flock pose son regard acide sur l'actualité dans le domaine numérique. Il publie ainsi une chronique regroupant cinq à sept dessins en rebond sur nos articles.

La semaine n'était pas à la fête chez FAI entre SFR qui va (encore) perdre des employés et Orange qui lâche sa banque (ou pas). Ailleurs, ce n'était pas forcément mieux, entre SN10 qui explose, le constat d'un manque de compréhension et de diversité en science, Google qui fait évoque la fin du pistage (ou pas). Même les partisans de la redevance copie privée avaient de quoi être effrayés : un mathématicien s'intéresse à eux.

Cette chronique est financée grâce au soutien de nos abonnés. Vous pourrez la retrouver en accès libre dès la semaine prochaine, comme toutes les précédentes publications de Flock dans nos colonnes.

  • Nouveau plan de départs volontaires chez Altice France-SFR, qui promet de recruter des jeunes
  • CNRS : « Nos sociétés ont besoin de citoyens comprenant les méthodes de la science »
  • Starship : le prototype SN10 se pose en « douceur »… mais explose quelques minutes plus tard
  • Pour Stéphane Richard, Orange Bank reste un projet stratégique
  • Dans l’écologie, « la littérature scientifique est dominée par les hommes et une poignée de pays »
  • Avec FLoC, Google propose la fin du pistage individuel, mais pas du ciblage
  • Paula Forteza, Cédric Villani et Émilie Cariou ne veulent pas de redevance Copie privée sur les smartphones reconditionnés

Le récap' des bons plans du moment, semaine 9

5 mars 2021 à 16:07

Encore une semaine bien chargée avec un comparatif de trois NAS Synology Pentium D, Ryzen V et Xeon D et le test du mini PC ASUS PN50 avec Ryzen 7 4800U. Nous vous avons également parlé de cybersécurité et d’intégrité scientifique. La Team Bons Plans, de son côté, continue de parcours les sites des revendeurs.

Plusieurs offres intéressantes sont disponibles du côté des objets connectés, notamment des enceintes Echo et des prises Wi-Fi. Si vous cherchez à renforcer votre réseau, qu’il soit filaire ou non, vous trouverez plusieurs promotions par ici.

Comme toujours, les opérateurs et FAI multiplient les offres pour attirer de nouveaux clients, souvent avec une limite de six à douze mois. Même dans ce cas, ce n’est pas une fatalité et il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence une fois la période promotionnelle terminée.

Comme toujours, vous pouvez également vous inscrire à nos newsletters. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter. Pensez également à nous notifier de vos trouvailles via ce formulaire dédié en bas de cette page pour en faire profiter le reste de la communauté.

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Comme d'habitude, voici l'ensemble des offres disponibles, triées par catégorie :

Fibre optique : InfraNum propose de nouvelles règles pour mettre fin à la jungle des raccordements

5 mars 2021 à 13:49

Pour remettre de l’ordre dans les armoires de raccordement à la fibre optique, InfraNum détaille son plan d’action sur les contrats entre les opérateurs d’infrastructures, les FAI et les sous-traitants. Le but est d’améliorer la qualité des interventions – il y a urgence dans certains cas – et rééquilibrer les coûts de maintenance.

Cela fait maintenant des mois – pour ne pas dire des années – que des armoires de mutualisation pour la fibre optique sont « ravagées » avec des raccords parfois réalisés en dépit du bon sens. Le mode STOC (Sous-Traitance Opérateur Commercial) est pointé du doigt par les acteurs.

Il s’agit d’un « modèle ou contrat dans lequel l’opérateur d’immeuble (OI) [celui qui construit le réseau, ndlr] sous-traite à l’opérateur commercial (OC) [le FAI, ndlr] le raccordement du client final. Dans ce modèle, l’OI ne réalise pas le raccordement lui-même mais délègue le raccordement chez le client à l’OC via un contrat de sous-traitance ».

L’opérateur commercial peut alors faire intervenir un sous-traitant, soit un sous-traitant de sous-traitant… On vous laisse imaginer le résultat. L’Arcep précise en outre qu’il « apparait que le mode STOC est de loin la principale modalité de production des raccordements finals en zones d’initiative privée ».

Comme souvent, ce sont les clients qui trinquent, avec des coupures, des débranchements sauvages, etc. Un point que nous avions soulevé dans notre analyse des défis à venir pour la nouvelle présidente de l’Arcep. InfraNum propose une solution avec de nouvelles obligations dans les contrats et la possibilité d’exclure un sous-traitant en cas de manquements.

Face aux problèmes récurrents, des actions locales

L’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel) a déjà tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises : « Serrures des armoires forcées au pied de biche, au tournevis, avec des pierres, des tampons en fonte, quand elles ne sont pas simplement découpées à la meuleuse ou que les portes n'ont pas été arrachées. Ce qu'il reste des portes de ces armoires servant souvent à dissimuler les "plats de nouilles" que font les câbles, les cassettes décrochées et les déchets d'intervention au sol ». Vous pouvez en voir des vertes et des pas mûres sur ce compte TikTok.

@SFR_FTTH @Arcep @lauredlr @SFR J’ai un jeu pour vous.
Qu’est ce que c’est ? ⤵️
Réponse A = Un plat de nouilles
Réponse B = Une représentation artistique du Labyrinthe de la Villa Pisani
Réponse C = Le pire point de mutualisation de Zone (PMZ) que vous ayez jamais vu..
Réagissez! pic.twitter.com/hk27JlLmMC

— Mickaël Littiere (@MickaelLittiere) February 6, 2021

Localtis – un média de la Banque des territoires – vient d’en remettre une couche et revient sur deux cas récents : « En Seine-et-Marne et dans le Doubs, les désordres créés par la sous-traitance du raccordement provoquent pétition et opération "dé-stoc-age" ». 

La ville de Trilport (Seine-et-Marne) a lancé une pétition où elle explique que des armoires de raccordement FTTH sont « ouvertes aux quatre vents sur l'espace public du fait de l’absence totale de mesures prudentielles basiques, d'actes de vandalisme et du manque de professionnalisme de certains sous-traitants des opérateurs ». « Il est urgent que l'Arcep intervienne pour mettre fin à ces désordres récurrents et inadmissibles en 2021 », ajoute-t-elle.

Opération « Dé-Stoc-age » dans le Doubs

Dans le Doubs, une solution radicale est proposée par le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit (SMIX) en charge du réseau départemental en fibre optique : « l’opération "Dé-Stoc-age" […] le syndicat voudrait "interdire" l’intervention de sous-traitants dans son département », explique la Banque des territoires. 

L’opérateur d’infrastructure « a ainsi procédé lui-même au raccordement de la mairie de la Tour de Sçay en se substituant à l’opérateur commercial ». Denis Leroux, président du SMIX, se justifie : « les sous-traitants sont mal formés, mal payés, mal équipés, résultat : ils n'installent pas correctement la fibre et abîment notre réseau pourtant tout neuf ». Bonne ambiance… C’est dans ce climat tendu qu’InfraNum propose de nouvelles règles.

InfraNum veut calmer le jeu et propose de nouvelles règles

La Fédération des Entreprises Partenaires des Territoires Connectés est sur la même longueur d’onde et ajoute que ce mode de fonctionnement contre-balance fortement avec les bons chiffres du déploiement de la fibre. Elle pointe aussi du doigt « de nombreux problèmes de qualité liés aux raccordements d’abonnés constatés sur le terrain, corollaires des modalités d’échange et d’intervention inadaptées entre opérateurs d’infrastructures (OI) et opérateurs commerciaux (OC) ».

Afin de trouver une solution, la fédération a regroupé « l’ensemble des opérateurs d’infrastructures afin d’identifier des propositions d’amélioration du mode STOC. Leurs préconisations ont servi de base à la feuille de route définie par l’Arcep début 2020 ». Le but étant d’« aboutir à une résolution collective opérationnelle efficace et équilibrée pour améliorer la qualité et la sécurité des interventions ». InfraNum souhaite éviter « d’imposer une décision réglementaire ».

La fédération voit le bout du tunnel avec la mise en place d’un nouveau cadre contractuel, qui est « en passe d’être décliné dans les contrats en cours de signature chez les principaux opérateurs d’infrastructure et les opérateurs commerciaux ». Les opérateurs d’infrastructure (ceux qui déploient le réseau) Axione et Altitude Infra indiquent « déjà l’avoir entériné avec la majorité des opérateurs commerciaux [les FAI, ndlr] », tandis que TDF est « en bonne voie » pour faire de même. 

Des mesures et des sanctions, jusqu’à l’exclusion d’un sous-traitant

Trois principaux axes sont mis en avant : 

  • « Améliorer la sécurité et la qualité des interventions. Accompagnement systématique (par l’OI) de tout nouvel intervenant sur le réseau, renforcement des procédures contractuelles de reprise des malfaçons, réalisation d’audits communs et l’introduction de sanctions, pouvant aller jusqu’à l’exclusion d’un sous-traitant, en cas de manquement contractuel.
  • Renforcer la transparence. Processus de raccordement entre OI et OC : traitement photographique des interventions des OC (comptes-rendus avec photos horodatées, montage « avant-après », etc.). L’OI pourra, via un contrôle par un système d’intelligence artificielle, identifier rapidement toute malfaçon ou dégradation liée à une intervention et y remédier.
  • Rééquilibrer les coûts de maintenance : entre les OI et les OC, une prise en charge collective des frais de remise en état du réseau, selon une clé de répartition approuvée par l’Arcep ».

Il faut maintenant que l’ensemble des acteurs (OC et OI) adhérent à ses mesures, puis vérifier qu'elles permettront d’arrêter le massacre dans les armoires et revenir à une situation saine et pérenne.

La Banque des territoires demande « à voir »

La Banque des territoires affiche un optimisme mesuré face à cette annonce : « Les industriels, par la voix d’Infranum, affirment que le nouveau contrat fraichement mis au point, comprenant des possibilités d’exclusion de sous-traitants et des modalités financières de prise en charge, va résoudre le problème. À voir ».

« Cet accord suffira-t-il à calmer les élus ? Pas certain. En affirmant qu’il "évite d'imposer une décision réglementaire", la fédération s’avance sans doute un peu trop », ajoute la Banque des territoires. Lors de son audition au Sénat, Laure de la Raudière (désormais présidente de l’Arcep) s’était d’ailleurs montrée préoccupée par ce sujet et promettait d’agir.

Laure de La Raudière en embuscade

« Je vais vous dire, si vous me validez à l’Arcep, c'est un sujet que je dois prendre dès le mois de février bien évidemment », affirmait-elle. Elle souhaitait commencer par étudier ce qui se passe sur le terrain avec la procédure actuelle avant de prendre des décisions : « il faut aller voir vraiment ce qui se passe […] et comment on peut trouver une autre solution que ce qui est mis en place parce que si ça ne marche pas, il faut changer ».

Depuis son arrivée à la présidence de l’Arcep, Laure de La Raudière n’a pas fait de nouvelles annonces sur le mode STOC, mais elle suit certainement de près l’annonce d’InfraNum.

Au-delà des paroles, on attend maintenant de pouvoir vérifier sur le terrain l'efficacité de ces mesures.

Comment Jezby Ventures (Octave Klaba) veut reprendre Shadow pour son offre de services européens

5 mars 2021 à 11:00

Hier, Blade s'exprimait pour la première fois sur son redressement judiciaire. Assurant de la continuité de son activité, et que le service perdurerait, avec bon espoir qu'un repreneur vienne financer son développement. Il semblait déjà identifié, annoncé comme solide. Il s'agit d'Octave Klaba, via Jezby Ventures.

Les difficultés de Blade ne sont pas nouvelles. La levée de fonds ratée fin 2020 a mis la société dans une position difficile, et malgré les efforts de l'équipe pour améliorer la situation financière, il lui fallait trouver une solution.

Opérer un tel service avec 100 000 clients, nécessite en effet plusieurs millions d'euros par mois, et en l'état actuel des choses, la startup n'est pas rentable. En passer par le Tribunal de Commerce devenait donc inéluctable. C'est ce qui a été fait ce mardi 2 mars, annoncé dans la foulée aux employés puis aux clients.

Pour les investisseurs ayant suivi l'entreprise jusque-là, petits et gros, le coup est dur puisqu'ils perdront leur mise. 2CRSi, chahutée en bourse, a d'ailleurs déjà clarifié ses intentions. Hier soir, on comprenait des déclarations de Stéphane Héliot qu'un investisseur « solide » s'était déjà fait connaître, avec comme perspective de faire perdurer Shadow et de préserver les équipes. Ce matin, nous avons eu confirmation qu'il s'agit d'Octave Klaba.

Un nouveau départ, pour une offre européenne globale

Commençons d'abord par quelques fondamentaux sur la situation de Shadow. En effet, l'offre de reprise est désormais publiée, avec une Date Limite de Dépôts des Offres (DLDO) fixée au 19 mars prochain. Elle nous permet d'apprendre que l'entreprise compte 138 salariés en France, 25 à l'étranger.

À la fin de l'année dernière, elle comptait 97 000 clients, avec un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros, en baisse par rapport à 2019 (20 millions d'euros). L'écart reste néanmoins mesuré lorsque l'on sait que l'offre Boost de Shadow a vu son tarif divisé par deux sur la période, pour une bonne partie des abonnés.

Les besoins de financement identifiés sont entre 30 et 35 millions d'euros, qu'Octave Klaba semble bien décidé à apporter. La procédure actuellement en cours lui permet de reprendre l'entreprise en étant seul aux commandes à travers son fonds d'investissement Jezby Ventures, débarrassée de ses dettes.

Selon nos informations, cela fait deux mois qu'il est sur ce dossier, sans doute depuis qu'il était clair que la levée de fonds de Shadow attendue fin 2020 n'aurait pas lieu. 12 personnes travailleraient à temps plein sur ce projet de reprise depuis, notamment pour définir un nouveau modèle d'affaires, lié à ses autres activités.

Car à travers Jezby, l'ambition de Klaba est de réussir à proposer une alternative européenne à de nombreux services. Comme nous l'avions évoqué cet été, il compte en effet faire revivre la marque HubiC basée sur OpenIO et NextCloud. Récemment, on apprenait que le duo lui servirait de base pour un « Office 365/Gsuite » maison.

Blade/Shadow : un projet qu'Octave Klaba connaît bien

Ainsi, Shadow viendrait compléter l'ensemble en donnant accès à distance à une machine pouvant directement exploiter ces services. Klaba connait d'autant bien le dossier qu'il a déjà travaillé dessus à travers le projet « Dark », lorsqu'il était question de faire reposer Shadow sur les infrastructures d'OVHcloud plutôt que 2CRSi/Equinix.

Ce choix, qui avait la préférence d'Emmanuel Freund, avait été repoussé par le conseil d'administration de Blade. Il avait alors privilégié son actionnaire historique et une baisse des prix, là où Klaba-OVHcloud poussaient plutôt à une hausse pour améliorer la rentabilité de l'entreprise... avec le succès que l'on connaît.

Le point de vue de l'hébergeur était en effet que, sans cette hausse, le risque de défaut était important, porté par OVHcloud qui exigeait donc un premier paiement significatif. Pour réduire cette barrière à l'entrée dans le cadre du contrat de 4 ans qui était alors négocié, les prix devaient augmenter.

Seul (ou presque) aux commandes à travers Jezby (et non plus OVHcloud), Octave Klaba devrait sans doute pousser la même idée. Mais en l'ajoutant à d'autres outils, il devrait rendre l'offre globale d'autant plus alléchante. Il faut aussi avoir en tête que Jezby a investi dans le projet PowerZ d'Emmanuel Freund, qui ne sera donc pas très loin. 

Rien n'est encore fait

Il faut maintenant attendre la décision de l'administrateur judiciaire. Il reste deux semaines pour le dépôt d'offres par d'éventuels repreneurs, la décision sera ensuite prise selon les projets et engagements de chacun, en termes de préservation de l'emploi et concernant le service. Nous n'avons pas encore de données chiffrées sur celle de Jezby.

Mais dans l'entourage d'Octave Klaba, on espère que la décision sera en sa faveur, avec un plan de cession rapide, qui pourrait être bouclé d'ici la fin avril. Viendra alors le temps de la transition, qui sera délicate. Interrogé sur la question des serveurs actuellement fournis par 2CRSi, qui a déjà indiqué qu'il comptait bien les récupérer au terme du plan de redressement actuellement en cours, nous n'avons eu droit qu'à un simple... « no comment ».

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