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Des députés veulent imposer l’affichage de l’impact carbone des vidéos en streaming

8 mars 2021 à 08:17

Des députés LR veulent que les sites diffusant des films et séries en streaming informent « le consommateur de l’impact carbone du visionnage de vidéo en ligne. ».

Cette information, qui évoluerait « selon le niveau d’affichage et de résolution » serait accompagnée de « conseils pour réduire la consommation ». 

« Le streaming de vidéo représente un domaine assez particulier : en forte augmentation (il a augmenté de 72.4 % entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019), il touche une grande partie de la population. Il représente par conséquent un médium d’intérêt pour la sensibilisation ».

Cet amendement a été déposé également par les députés Cédric Villani et Delphine Batho.

Edge : vers une base de code unifiée, une version Xbox chez les testeurs

8 mars 2021 à 08:17

Durant sa conférence Ignite, Microsoft a fait une intéressante session sur Edge (repérée par un utilisateur de Reddit) et sa volonté de proposer à terme une même base de code pour les versions desktop, Android et iOS.

Le code est pratiquement déjà le même pour Linux, macOS et Windows, mais les éditions mobiles utilisent un socle nettement plus ancien. Car si le dernier Edge pour ordinateurs est en version 89, la mouture Android est par exemple toujours basée sur la version 77.

Actuellement, tout ajout de fonctionnalité doit être réalisé trois fois. Avec l’unification prévue, le développement avancerait plus vite et les versions mobiles seraient donc beaucoup moins en retard. Précisons que la version iOS gardent son moteur WebKit, puisque les règles de l’App Store stipulent qu’aucun navigateur ne peut embarquer son propre moteur de rendu.

La différence serait de fait surtout sensible sur Android, car Microsoft a implémenté depuis plusieurs mois des améliorations de performances ou visant à réduire la consommation d’énergie, comme les récents onglets « dormants ».

Microsoft travaillerait sur cette unification depuis environ un an. L’éditeur prévoit de lancer une bêta pour Android et iOS dans les « mois à venir ».

Parallèlement, un petit groupe de testeurs Xbox Insiders reçoit actuellement la première préversion d’Edge Chromium pour la console (versions One et X|S). Il était temps, car l’ancien Edge ne sera plus supporté dès demain (9 mars). Selon Windows Central qui note cette arrivée, le déploiement devrait suivre au cours des prochaines semaines.

Visual Studio Code 1.54 apporte le support des puces Apple Silicon

8 mars 2021 à 08:17

Alors que le Visual Studio pour Mac aura besoin d’encore un peu de temps pour prendre en compte les puces M1 d’Apple, la version Code est déjà prête. 

La mouture 1.54 pour Mac devient une application universelle pouvant fonctionner nativement sur les modèles Apple Silicon. Elle n’a donc plus besoin de Rosetta, avec de meilleures performances et une plus grande autonomie à la clé. Notez pour ceux qui souhaitent économiser de la place que Microsoft propose des téléchargements spécifiques à chaque architecture et plus légers. Sur un Mac M1, on passe ainsi de 166 à 100 Mo.

Parmi les autres améliorations, on note un renfort de l’accessibilité (navigation entre les mots et rôles pour les vues et boutons), la restauration des processus du terminal au rechargement de la fenêtre, des packs Product Icon Themes, la comparaison des changements entre plusieurs entrées de l’historique Git, le rechargement automatique des notebooks ou encore une extension Brackets permettant de préserver les raccourcis clavier dans Visual Studio Code.

Ignite 2021 : le point sur les offres 365, Teams, Power Fx, Visual Studio et Universal Print

8 mars 2021 à 09:43

La conférence Ignite de Microsoft vient de se terminer. Le cru 2021 est une nouvelle avalanche d’annonces dans de nombreux domaines tous liés à l’entreprise : offres 365, Azure, sécurité, développement et services en tous genres. Voici un premier résumé des annonces.

La conférence Microsoft Ignite est un évènement consacré à ses produits pour entreprises. Chaque année, elle tient lieu de grand-messe pour présenter les nouveautés dans ce domaine, principalement autour de deux axes : les services Microsoft 365 et le cloud, centré sur Azure.

Bien que les années passent, les annonces ont tendance à s’agglutiner autour de quelques éléments phares, notamment Teams. Chez l'éditeur, les services représentent une suite ininterrompue de croissance à deux chiffres, et ce n'est pas près de s'arrêter. Le contexte sanitaire a largement accentué la pression sur de tels produits, prêts à l'emploi et reposant sur les infrastructures des grandes plateformes, taillées pour des utilisations massives.

Cette édition 2021 s'est déroulée dans un contexte d'autant plus difficile pour Microsoft que l'un de ses produits phares, Exchange Server, a été mis sous le feu des projecteurs. Des failles de sécurité importantes ont ainsi été dévoilées et patchées il y a quelques jours et sont déjà exploitées sur de nombreuses machines

Dans ce premier article, nous nous concentrerons sur les offres 365, y compris certains éléments de la suite Office comme Outlook, des services destinés aux entreprises, les apports dans Visual Studio et, dans une moindre mesure Windows Server 2022, dont la préversion presque finale est disponible au téléchargement.

Outlook : des apports attendus sur Mac, un tableau personnalisable en web

Le client email a fait l’objet ces derniers mois d’un ravalement complet de façade, qui s’est soldé par une élimination de certaines capacités… que les utilisateurs réclament depuis à corps et à cris.

À la décharge de Microsoft, le nouvel Outlook est toujours en préversion, et on peut rebasculer sur l’ancien à tout moment via un interrupteur en haut à droite de l'interface. Parmi les fonctions en développement, on trouve d’abord la prise en charge des comptes iCloud, Yahoo et IMAP. Car oui, le support IMAP avait disparu des moutures initiales, même si Microsoft avait prévenu d’emblée qu’il serait de retour plus tard.

Outlook macOS

Tout aussi important sinon plus, les boites et calendriers partagés sont également en préparation, de même que les délégations de droits, le support de S/MIME et la prise en charge de Microsoft Information Protection.

Des fonctions on ne peut plus classiques en entreprise. La nouvelle version facilitera en outre certaines opérations, comme la capacité d’envoyer des RSVP sans quitter la boite de réception, un bouton dédié y élisant domicile. Des widgets pour le calendrier seront proposés, uniquement pour macOS Big Sur, à la manière de ce qui existe sur iOS.

La gestion des contacts sera elle aussi améliorée. On pourra ainsi déclarer des contacts comme favoris et choisir la manière dont les emails s’organisent pour prioriser ceux des personnes jugées les plus importantes. Les cartes de contact changeront pour un modèle plus complet, incluant notamment les listes de courriers et fichiers échangés.

Des améliorations aussi pour la recherche, avec la capacité – enfin – de pouvoir enregistrer les préférées dans des dossiers intelligents, dont le contenu se mettra automatiquement à jour avec l’arrivée des courriers suivants.

Même si ces efforts vont dans le bon sens, Microsoft n’a pas dit un mot sur la disponibilité. Ils devraient arriver prochainement dans le canal Dev du programme Office Insiders. On regrette cependant que la société n’ait toujours pas jugé bon d’introduire dans cette version Mac les « actions rapides », présentes dans la version Windows depuis bien longtemps. Elles permettent pour rappel de déclencher des actions préenregistrées depuis des raccourcis.

Lorsque l’on doit effectuer souvent les mêmes actions, elles se révèlent très utiles. Mais, grand mystère, Microsoft ne les a jamais intégrées aux versions Mac et web, en dépit des demandes régulières des utilisateurs sur le sujet.

La version web d’Outlook va quant à elle recevoir très prochainement un nouveau mode d’affichage pour le calendrier. Baptisé simplement « Board » – la traduction française n’est pas encore connue – il va permettre une personnalisation poussée de l’affichage. Il s’activera depuis le menu des vues (Aujourd’hui, Semaine, etc.) et fera alors office de grand tableau blanc, dans lequel l’utilisateur viendra épingler les éléments qui l’intéressent.

Outlook board

Tout ce qui touche aux calendriers, objectifs, tâches, fichiers, listes, notes et autres peut être accroché et organisé librement. Objectif, fournir une vue de synthèse à l’utilisateur, qui pourra ainsi garder un œil sur l’ensemble des éléments qui lui sont le plus importants. La fonction sera déployée d’abord pour les détenteurs d’une licence commerciale ou éducation. Elle devrait être ensuite disponible dans la version gratuite.

Les versions Android et iOS d’Outlook vont elles aussi recevoir du neuf pour la planification des réunions, devenues avec le temps une tâche laborieuse selon Microsoft, surtout depuis un an avec l’évolution de la situation sanitaire et le renforcement du télétravail. Les applications mobiles permettront donc, à la fin du mois, de proposer une réunion en indiquant la période et la durée qui vous arrangent. Outlook vérifiera alors que la proposition cadre avec les disponibilités des personnes invitées et proposera des créneaux compatibles.

S’il ne trouve aucun créneau, il relaiera ceux où tous les invités sont disponibles, tout en pointant les évènements bloquants de votre côté. L’application essaiera alors de simplifier les démarches pour déplacer ces éléments.

Teams : encore une ribambelle de nouveautés, dont des enceintes intelligentes

Le service, que l’éditeur positionne en concurrent direct de Slack, est l’objet de toutes les attentions depuis sa sortie. Microsoft lui ajoute régulièrement des lots de nouvelles fonctions, avec toujours cette optique d’en faire le carrefour des communications et informations de l’entreprise, surtout quand elle se sert d’autres produits Microsoft.

Conférence Ignite oblige, c’est à nouveau une avalanche d’annonces en tous genres, certaines en préversion, d’autres en disponibilité générale. On commence avec une capacité attendue depuis longtemps : Teams Connect. Disponible en préversion, elle permet aux personnes extérieures à une organisation de rejoindre des canaux de conversation. Plus précisément, l’administrateur peut partager un canal hors de l’entreprise.

Il reste maitre des droits d’accès, notamment sur les données partagées. Il pourra par exemple choisir de laisser tous les messages en accès libre, mais réserver certains documents à une partie du canal.

microsoft teamsmicrosoft teams

PowerPoint Live est par contre disponible pour l’ensemble des utilisateurs. La fonction autorise pour rappel les participants à une présentation à aller et venir à leur rythme dans les diapositives.

Teams recevra également ce mois-ci un mode Présentation. Il influera sur la manière – roulement de tambour – de présenter le contenu quand il est partagé au sein d’une conférence Teams. Standout permettra par exemple d’afficher le flux vidéo du présentateur devant le contenu ou côte à côte, afin que les participants puissent le voir parler. Le mode Reporter permettra quant à lui de présenter le contenu au-dessus des épaules.

Le mois prochain, Teams s’équipera d’une vue dynamique. Elle doit organiser au mieux l’affichage des éléments présents dans la conférence en fonction de ce qui est présent. Les présentateurs peuvent par exemple placer la galerie tout en haut de l’écran de conférence afin que les participants puissent garder un contact visuel.

Cet affichage, comme la plupart des fonctions, peut être désactivé.

microsoft teamsmicrosoft teams

La fonction Rooms s’enrichit elle aussi, avec l’arrivée du mode Together – déjà vu dans Skype – qui place l’ensemble des participants dans un décor virtuel. Plusieurs équipements ont également été certifiées Teams Rooms, notamment le Video Conferencing Monitor de Dell et le Studio P21 de Poly.

Et puisque l’on parle de matériel, Microsoft a présenté des Intelligents Speakers spécialement conçus pour Teams. Ces enceintes seront lancées dans le courant de l’année et auront pour objectif de simplifier les comptes-rendus de réunions. Elles seront capables de reconnaitre jusqu’à dix voix et d’identifier qui parle, pour l’afficher dynamiquement, ainsi que son profil et l’éventuelle traduction en direct de ce qu’il ou elle est en train d’expliquer.

Après la réunion, ces enceintes pourront générer une transcription complète des propos échangés, avec bien sûr comme limite la bonne reconnaissance des propos ; un domaine dans lequel Microsoft est raisonnablement bon. L’idée est que les participants de la réunion puissent relire tout ce qui a été dit, afin par exemple d’en faire plus facilement un condensé. Même si l’éditeur évoque un futur où plus personne n’aurait besoin de prendre note, on signalera que l’exercice permet de s’ancrer efficacement des informations dans la mémoire.

Plusieurs mécanismes de contrôle et de sécurité arriveront aussi prochainement. D’ici la fin du mois, les contrôles d’invitations permettant par exemple de s’assurer que seules les personnes invitées peuvent participer à une conférence. Avant la fin du semestre, Teams permettra également de couper la vidéo de certaines personnes, en fonction de leur provenance ou si elles entrent dans une conférence sans y avoir été invitées.

Durant le premier trimestre aussi, Teams proposera en préversion le chiffrement de bout en bout (E2EE) pour les appels en tête à tête qui n’ont pas été planifiés. Microsoft donne l’exemple d’un administrateur qui appellerait une employée afin de lui communiquer un mot de passe.

Les administrateurs pourront choisir qui a le droit de passer des appels E2EE, sachant bien sûr que tous les services analysant le flux ne fonctionneront plus dans ce mode. Microsoft prévoit, dans de futures mises à jour, d’élargir le mode aux appels planifiés et aux conférences.

Enfin, les multinationales seront en capacité, avant la fin du trimestre, de choisir l’emplacement des centres de données où seront stockées leurs données Teams. Un fonctionnement aligné avec d’autres services comme Exchange Online et SharePoint Online.

La société avait en outre quelques nouveautés à présenter pour le domaine scolaire et les webinaires. Pour ces derniers, le nombre maximum de participants grimpe désormais à 1 000. Si le plafond est dépassé, il se transformera automatiquement en conférence vidéo classique, les participants perdant alors les capacités liées, comme la vidéo, la voix et l’écrit pour intervenir.

Le flux vidéo pourra alors gérer jusqu’à 10 000 personnes, avec une extension à 20 000 d’ici la fin de l’année.

microsoft teams

Un peu plus tard, les organisateurs pourront obtenir des rapports sur les webinaires terminés, avec par exemple qui a participé, combien de temps, etc. Est également prévue cette année une fonction de formulaire, qui permettra de gérer les inscriptions aux webinaires, avec confirmation par email.

On terminera avec quelques petites améliorations supplémentaires dans le monde de l’éducation. Par exemple, les liens envoyés aux élèves vers des ressources pourront maintenant afficher un aperçu. En outre, la taille maximale des fichiers envoyés par les étudiants passe de 50 à 500 Mo.

Des modèles personnalisés pour Lists

Le service, spécialisé dans les listes dynamiques pour entreprises (il est lié à SharePoint), recevra bientôt plusieurs nouveautés. Microsoft a insisté sur l’arrivée prochaine de versions Android et iPad, puisque seule l’application pour iPhone existe actuellement hors de la mouture web. On ne sait toujours pas encore quand elles doivent arriver.

Parmi les fonctionnalités en cours de développement, la firme prépare les modèles personnalisés, qui permettront de choisir des caractéristiques précises pour tous les éléments des listes, jusqu’à l’affichage des colonnes, le formatage des informations et les règles liées.

Ces modèles pourront être rendus accessibles aux employés selon leur rôle dans l’entreprise. Lists recevra également un éditeur riche de texte pour les champs ainsi qu’un sélecteur « intelligent » de contacts, basé sur le Microsoft Graph et donc les habitudes de communication au sein de l’entreprise.

Il y a bien sûr des améliorations pour l’intégration dans Teams, qui n’était pas au niveau des autres services. Par exemple, les administrateurs pourront définir des actions conditionnelles liées à la présence de certaines informations dans les listes. L’intégration profitera en outre des commentaires et mentions, qui arriveront d’ailleurs aussi dans l’application iOS. La vue calendrier sera exploitable dans Teams ainsi que dans les sites SharePoint.

Signalons enfin, même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une nouveauté, que la gestion des versions est disponible dans Lists. Elle a été activée il y a environ trois semaines. Les changements dans une liste sont donc maintenant sauvegardés dans une nouvelle version, les utilisateurs pouvant revenir sur les 50 dernières.

Développement : du neuf inspiré par la communauté pour Visual Studio

Plusieurs nouvelles versions de Visual Studio sont disponibles. On commence avec la mouture 16.9 de la branche 2019, qui embarque d’importantes améliorations pour C++ et .NET.

Le support de l’Address Sanitizer pour Windows, jusqu’ici à l’état de fonction expérimentale, est maintenant disponible en version finale. Conséquence, le compilateur (MSVC) sait trouver de lui-même les bibliothèques nécessaires pour utiliser le Sanitizer dans un projet. Ces informations n’ont plus besoin d’être fournies en ligne de commande. Le support des variables C globales et de __declspec(no_sanitize_address) permet en outre de couper le Sanitizer sur des variables spécifiques ou des fonctions entières.

Concernant C++, on trouve principalement deux apports. D’abord une implémentation des propositions More Constexpr Containers, autorisant les destructeurs et nouvelles expressions à être constexpr. Ensuite, pour IntelliSense, des améliorations de fiabilité et liées aux modules importés et unités d’en-têtes, ainsi que plusieurs ajouts fonctionnels, comme le support de Go-to-definition pour les importations de modules et l'indexation pour l'exportation. Par ailleurs, dans les projets CMake, IntelliSense peut se configurer en fonction des valeurs définies par les fichiers de la toolchain.

Parmi les autres améliorations, on citera la possibilité de filtrer les trames redondantes dans la pile d’appels quand le débogueur s'arrête sur une exception de débordement de pile (stack overflow), l’ajout de suggestions sans friction dans la liste des complétions pour IntelliSense, l’ajout automatique en développement .NET de directives en cas de copier/coller de types vers un nouveau fichier, la possibilité avec .NET Core de déboguer dans WSL 2, ainsi que des apports pour les outils XAML, dont la disponibilité générale du mode « modifications uniquement » pour le Hot Reload, active par défaut pour les applications visant Xamarin.Forms 5.0 ou une version ultérieure.

Et puisque la version 16.9 est prête, Microsoft lui emboite le pas avec une première préversion de la 16.10. Celle-ci apporte la suppression des références inutilisées (Outils> Options> Éditeur de texte> C #> Avancé), une refactorisation pour simplifier les expressions LINQ ainsi que de nouvelles options pour la complétion IntelliSense.

La version Mac de Visual Studio n’est pas oubliée, avec la version 8.9 de l’environnement de développement. Elle apporte la prise en charge de la Preview 1 de .NET 6, la possibilité de lancer et déboguer des tests Unity, la recherche rapide d’objets Unity pendant le débogage, une préversion du nouveau menu dédié aux actions rapides et au refactoring, de nouvelles actions rapides (Quick Info, symboles du préprocesseur dans IntelliSense…) ainsi que plusieurs nouveaux éléments d’interface utilisant des composants natifs de macOS, notamment la Fenêtre immédiate, la vue Git Blame ainsi que le nouvel éditeur XML. Ce dernier permet de fait un partage de code pour certaines fonctions (IntelliSense, logique de texte et services de langages) avec la version Windows de Visual Studio.

La version 8.9 ajoute en outre une fonction longtemps réclamée : le support du filtrage des solutions. Quand une solution est ouverte, un développeur peut maintenir choisir quels projets seront spécifiquement ouverts en même temps, permettant une réduction – potentiellement drastique – du nombre d’objets à charger, donc du temps consacré à la compilation et aux tests.

Enfin, Microsoft dit un mot sur le support des puces M1 d’Apple. Le travail est bien en cours, mais il faut pour l’instant se contenter de Rosetta 2, dont les performances sont jugées satisfaisantes. Pour rassurer tout de même les développeurs dans l’attention d’un fonctionnement natif de Visual Studio, Microsoft précise que les tests actuels sur un Big Sur 11.2 (qui apportait des correctifs liés au support de .NET Core) se déroulent bien.

Dynamics 365 et la plateforme Power, le nouveau langage Power FX

Dynamics 365, la solution ERP (enterprise resource planning) et CRM (customer relationship management) maison, reçoit une nouvelle application, nommée Intelligent Order Management.

L’application est de type SaaS, basée sur des règles et utilise le machine learning pour ajuster plus facilement et modifier les flux de commande en se basant sur des exceptions, ainsi que pour proposer des recommandations. IOM sera proposée d’abord sous forme de préversion en avril et viendra en complément des anciens systèmes ERP.

Inévitablement, l’intégration avec Teams sera renforcée, pour presque tous les composants de Dynamics 365, dont Ventes, Marketing, Service client, Commerce et Ressources humaines. Marketing recevra d’ailleurs en avril de nouvelles capacités de personnalisation de l’expérience client basées, une fois encore, sur l’intelligence artificielle.

La Power Platform, dédiée aux créations d’applications centrées sur la donnée, accueille de son côté un langage dédié, nommé Power FX. Low-code et open source (licence MIT), il s’inspire des formules d’Excel et a pour mission d’exprimer la logique sur la plateforme. Il était déjà utilisé par Microsoft pour les Power Apps. Selon l’éditeur, il permet un développement complet et la collaboration entre équipes, sans fossé entre no-code et pro-code.

Toutes les opérations de données y sont asynchrones, sans besoin donc pour l’utilisateur de le spécifier. La syntaxe et les fonctions sont identiques pour toutes les données, qu’elles soient locales ou distantes. Les tables de données sont différentes mais liées par des relations, l’utilisateur pouvant se servir d’une simple notation par point pour accéder à l’ensemble du graphique.

Power Fx reprend notamment l’une des caractéristiques phares d’Excel, à savoir un environnement dynamique et toujours actif. Modifier une formule affiche en effet immédiatement un résultat. Plus globalement, toute modification est propagée à l’ensemble de la feuille. Power Fx intègre donc un compilateur incrémentiel permettant une mise à jour progressive des formules sans perturber le fonctionnement de l’application.

L’aspect low-code vient de la manière dont Power Fx est mis en mouvement au sein des Power Apps : exactement comme on manipule des données sous Excel. On peut ainsi passer par les fonctions intégrées, Excel affichant en haut la formule alors créée automatiquement. Même principe donc avec Power Fx, à la différence qu’il est possible de s’immerger dans le code. Les canevas constitutifs d’une Power App ont donc un équivalent « plein code » qui peut alors être édité dans Visual Studio (classique ou Code).

Le langage a pour mission finalement de compléter l’approche des briques Power Apps, comme une flue malléable et autorisant une personnalisation beaucoup plus poussée des fonctions. Microsoft semble particulièrement fière de sa création, qu’elle assure être « pour tous ».

L’éditeur a présenté d’autres nouveautés pour sa Power Platform, notamment des capacités supplémentaires pour les Virtual Agents, une nouvelle fois dopés à l’IA, tout particulièrement à destination des bots de conversations. Deux domaines sont surtout visés : la détection des chevauchements de sujets entre plusieurs conversations et les suggestions de sujets basées sur les transcriptions d’anciennes discussions.

La version Premium de PowerBI s’enrichit elle aussi de plusieurs capacités. D’abord une plus grande flexibilité dans la facturation, qui peut maintenant se faire en fonction du nombre d’utilisateurs ou selon la capacité souhaitée. Le traitement est également plus rapide, jusqu’à 16 fois plus selon Microsoft. La mise à l’échelle automatique est enfin de la partie, avec de la capacité ajoutée dynamiquement selon les besoins. Enfin, de nouveaux de gestion des coûts devraient permettre une plus grande cohérence, grâce à des indicateurs d’activité.

Universal Print disponible pour l’ensemble des clients Microsoft 365

Ce service, qui vise à en finir avec les serveurs consacrés à la seule impression, avait été présenté en mars de l’année dernière. En juillet, une préversion était disponible. Il aura fallu finalement dû attendre cette semaine pour que la version finale soit accessible à  tous les clients Microsoft 365.

L’idée est simple : une architecture et un service commun référençant les imprimantes connectées au réseau de l’entreprise, pouvant y accéder selon ses droits, le tout sans serveur ni pilote. Mais pour être précis, les fonctions de serveur ont « simplement » été déplacées dans le cloud (Azure). Une console permet aux administrateurs de gérer l'ensemble des périphériques.

Il est néanmoins recommandé d’utiliser des imprimantes conçues pour Universal Print. Si au départ le seul partenariat annoncé était avec Canon, les constructeurs proposant des modèles compatibles sont nettement plus nombreux un an plus tard : Brother, Canon, Epson, HP, Konica Minolta, Lexmark, Toshiba, Ricoh et Xerox.

Une préversion pour Windows Server 2022

Ceux qui suivent de près l’évolution de la branche Long-Term Servicing Channel (LTSC) savaient déjà que cette préversion était imminente. La préversion de la prochaine mouture au support allongé était en effet nommée Server 2022 depuis quelques semaines.

La différence cette fois est que la préversion fournie est en quelque sorte une bêta avancée : toutes les fonctions sont là. Une grande partie des nouveautés est liée à la sécurité, avec un renforcement des protections du noyau et des composants principaux, un Windows Defender System Guard toujours plus présent et d’autres capacités basées sur la virtualisation. Les connexions HTTPS sont promises comme plus rapides et plus sécurisées, et un chiffrement AES 256 est disponible pour SMB.

La build fournie est estampillée 20298. Si aucun bug important n’est trouvé, il s’agirait alors de celle présentée comme finale et donc disponible auprès des clients.

Enfin, puisque l’on parle de Windows, sachez que rien ou presque n’a été dit sur les évolutions du système côté client. Si l’on en croit le responsable Panos Panay, il n’est pas impossible qu’un évènement spécifique soit consacré au système, puisque l’année 2021 devrait être particulièrement importante, entre la version 10X attendue au printemps et le renouvellement de l’interface prévu pour la mouture 21H2 cet automne.

Rappelons que cet article sera suivi d’un autre centré sur le cloud et la sécurité.

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