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Hier — 18 mars 2024L'EnerGeek

Stratégie énergétique : toujours pas de cap, Attal lance une nouvelle consultation

18 mars 2024 à 14:59
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Le gouvernement peine à donner une direction à la stratégie énergétique et climatique de la France. L’avis des Français sera une nouvelle fois demandé sur ces sujets. Gabriel Attal a annoncé une prochaine grande consultation suite à une réunion qui rassemblait différentes ONG environnementales, vendredi 15 mars 2024.

 

Souveraineté énergétique : le gouvernement redemande l’avis des Français

 

La France a battu des records d’exportation d’électricité en janvier 2024, mais ne dispose néanmoins toujours pas de direction sur sa stratégie énergétique et climatique. L’annonce d’une nouvelle grande consultation par le Premier ministre, Gabriel Attal, et qui sera dirigée par la Commission nationale du débat public (CNDP) a, par conséquent, suscité de vives réactions de la part des différents acteurs du secteur énergétique français. Celle-ci semble avoir été plutôt bien accueillie de la part des ONG environnementales, notamment du fait de leur habitude à se mobiliser pour ce type d’initiative.

Mais le gouvernement, dépourvu de majorité à l’Assemblée nationale, est pris entre deux feux avec une droite pro-nucléaire et une gauche pro-renouvelable, et rechigne ainsi à donner une direction énergétique à la France. Comme le souligne Yves Brechet, ancien haut-commissaire à l’énergie atomique : « Empêché, le gouvernement procrastine et s’emploie à repousser le problème. Mais on n’en finit plus de débattre… Maintenant, il faut décider ! ». Même tonalité du côté du secteur éolien : « S’ils ont la trouille de ne pas pouvoir faire voter leurs textes, qu’ils le disent ! Mais qu’ils arrêtent de nous faire perdre notre temps ». Aucune date n’a encore été annoncée quant au lancement de cette prochaine grande consultation et la présentation du projet de loi sur l’énergie ne fait toujours pas partie du calendrier parlementaire. Celui-ci doit pourtant fixer la stratégie énergétique et climatique de la France à l’horizon 2030-2035 via notamment la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC).

 

 Gagner du temps

 

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement interroge les Français au sujet de la souveraineté énergétique de la France et ses objectifs climatiques. L’ex-Première ministre, Élisabeth Borne, avait lancé une grande consultation en 2022. Son compte-rendu de novembre 2023 n’a pour autant pas été rendu public, et celui-ci n’a abouti à aucune initiative de la part du gouvernement. C’est même tout le contraire, le gouvernement a amputé le projet de loi de ses objectifs de production par énergie ainsi que de ses objectifs de réduction des émissions de carbone. La France ne dispose donc d’aucune direction sur sa stratégie énergétique et climatique.

À noter par ailleurs que sans projet de loi sur l’énergie, la suppression de 12 réacteurs nucléaires, qui avait été annoncée en 2018 par Emmanuel Macron, et sur laquelle il est revenu en arrière en 2022 avec l’annonce d’un plan de relance du nucléaire, n’a par conséquent toujours pas été réellement actée. Le gouvernement, avec l’approche des élections européennes, semble ainsi vouloir gagner du temps. L’annonce de cette nouvelle grande consultation a de quoi laisser les acteurs du secteur des énergies renouvelables, du nucléaire, mais aussi les Français, sceptiques quant à son efficacité réelle…

 

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À partir d’avant-hierL'EnerGeek

Les émissions de méthane en 2023 sont inquiétantes pour la planète

15 mars 2024 à 14:30
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Le méthane, ce gaz moins connu que le CO2, joue pourtant un rôle majeur dans le réchauffement climatique. En 2023, ses émissions ont atteint des sommets alarmants.

Méthane : plus dangereux que le CO2

Le méthane, avec ses 120 millions de tonnes émises par l’industrie fossile en 2023, continue de peser lourd sur la balance du climat. Ce gaz, 80 fois plus réchauffant que le CO2 sur 20 ans, est principalement libéré par des fuites lors de l’extraction de pétrole, de gaz et de charbon. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) alerte dans son rapport du 13 mars 2024 : ces émissions restent dangereusement élevées avec une légère augmentation par rapport à 2022. La bioénergie, comme la combustion du bois, ajoute encore 10 millions de tonnes à ce total déjà préoccupant.

Les émissions de méthane ne sont pas uniformément réparties à travers le globe. Dix pays sont responsables de deux tiers de ces rejets, avec sans surprise la Chine, les États-Unis et la Russie en tête de liste. Cette concentration géographique souligne l’importance d’une action ciblée pour réduire efficacement le problème. L’AIE pointe du doigt l’absence de justification pour maintenir de telles émissions, surtout quand 40 % pourraient être évitées sans coût net, grâce à la valorisation du méthane capturé.

La COP28 pour initier une baisse ?

Malgré les résultats inquiétants de l’année 2023, l’AIE entrevoit des raisons d’espérer. Les engagements pris lors de la COP28 et les nouvelles réglementations pourraient marquer le début d’un recul des émissions de méthane. Cependant, l’absence de plans détaillés pour concrétiser ces engagements reste un obstacle majeur. L’année 2024 est perçue comme un moment décisif, où les politiques de réduction pourraient enfin prendre effet.

Réduire de 75 % les émissions de méthane d’ici à 2030 est un impératif pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, conformément à l’accord de Paris. L’AIE estime que cet objectif est à portée de main, nécessitant un investissement de 170 milliards de dollars, soit moins de 5 % des revenus de l’industrie fossile en 2023. Les technologies existent, les financements sont envisageables, et les bénéfices pour le climat seraient immenses.

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Bonne nouvelle : le chèque énergie 2024 arrive !

15 mars 2024 à 13:00
Bonne nouvelle : le chèque énergie 2024 arrive !

Le chèque énergie, cette aide précieuse pour alléger vos factures d’énergie, fait son grand retour. Avec un envoi prévu entre le 2 avril et le 15 mai 2024, découvrez comment bénéficier de ce coup de pouce financier, sans aucune démarche de votre part.

 

Chèque énergie : le montant est toujours le même depuis 2018

Le chèque énergie, c’est cette aide annuelle pour les budgets des ménages français. En 2024, entre le 2 avril et le 15 mai, 5,6 millions de foyers recevront automatiquement cette aide. Le montant varie de 48 à 277 euros, adapté selon votre situation familiale et vos ressources. La bonne nouvelle ? Aucun formulaire à remplir, tout est automatique, basé sur les informations déjà fournies à l’administration fiscale.

Depuis sa création en 2018, le montant du chèque énergie reste inchangé. Pourtant, face à l’escalade des prix de l’énergie ces dernières années, son importance n’a jamais été aussi cruciale. La CLCV, par exemple, avait appelé à une revalorisation significative pour mieux épauler les ménages. Malgré cela, le chèque énergie demeure demeure très important pour de nombreux Français, couvrant des besoins essentiels comme l’électricité, le gaz, ou encore les travaux d’isolation.

Il est facile à utiliser

L’utilisation du chèque énergie est un jeu d’enfant. Une fois reçu, vous avez deux options : l’envoyer par courrier à votre fournisseur d’énergie ou sur Internet. Le montant du chèque sera alors déduit de vos prochaines factures. C’est une démarche simple qui souligne l’engagement de l’État à faciliter l’accès à une énergie abordable pour tous, tout en encourageant les travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique des logements.

Alors que le débat sur une potentielle revalorisation du chèque énergie continue, le chèque énergie 2024 reste un soutien vital pour des millions de Français, un geste bienvenu qui, espérons-le, ouvrira la voie à des ajustements futurs.

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Prix de l’eau : la Métropole de Lyon passera sous tarification progressive

14 mars 2024 à 13:41
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Le conseil de la Métropole de Lyon vient de voter une nouvelle tarification de l’eau. Cette dernière sera progressive et calculée en fonction de la consommation des ménages. Autrement dit, les gros consommateurs seront sanctionnés.

 

Les gros consommateurs paieront plus cher leur eau

Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, les habitants de la Métropole de Lyon seront soumis à une tarification progressive de l’eau. Jusqu’à 12 m³ de consommation annuelle, celle-ci sera gratuite ; le tarif actuel restera le même pour les foyers consommant entre 12 m³ et 180 m³ par an. Ceux qui dépassent les 180 m³ verront leur facture doubler. Les entreprises seront également soumises à cette nouvelle tarification, mais pour elles, l’augmentation ne dépassera pas les +15 % pour une consommation supérieure à 180 m³ d’eau annuels.

« Personne n’utilise seulement 12 m³ d’eau par an », concède Anne Grosperrin, présidente de la régie publique de l’eau du Grand Lyon. Cette dernière reste néanmoins favorable à cette réforme pour ce qu’elle vise à inciter à une consommation plus responsable tout en garantissant un accès à cette ressource pour les foyers les plus précaires. La réforme tarifaire prévoit en effet la mise en place d’un « versement solidaire eau » d’un montant allant de 20 à 80 euros, destiné aux ménages les plus modestes. De 100 000 à 120 000 habitants du Grand Lyon sont concernés.

 

Une gestion publique

 

Près d’1,5 million de personnes sont concernées par cette réforme et actuellement, ce ne sont pas moins de 88 millions de m³ d’eau qui sont desservis chaque année dans la Métropole de Lyon. L’objectif visé par le conseil derrière cette tarification progressive est de réduire de 15 % la consommation d’eau d’ici à 2035 et de 20 % d’ici à 2050.

Le passage à une gestion publique de l’eau, autrefois assurée par Veolia et effective depuis début 2023, a été le catalyseur de cette réforme tarifaire. « Reprendre le contrôle de ce service essentiel nous a permis de mettre en place une tarification qui récompense les comportements responsables et soutient les plus démunis », a conclu Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon.

 

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Superéthanol : un leasing disponible pour le boitier de conversion

14 mars 2024 à 12:00
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Le Superéthanol-E85 se présente comme une alternative économique séduisante pour les automobilistes. Grâce à une nouvelle formule de leasing pour les boitiers, il devient encore plus accessible.

 

 

Superéthanol : une économie substantielle dès le premier plein

Avec un coût initial pouvant freiner certains, l’option de location avec option d’achat (LOA) pour le boîtier E85 change la donne. Pour un loyer mensuel de 25 à 50 euros, selon le système d’injection de votre véhicule, rouler au Superéthanol devient immédiatement rentable. Cette formule, proposée par FFED, permet une économie substantielle dès le premier plein, rendant l’investissement initial plus digeste et accessible à tous.

Le passage au Superéthanol-E85 promet des économies non négligeables. Par exemple, une Renault Clio essence équipée d’un boîtier E85 peut économiser plus de 42 euros par plein par rapport à l’essence traditionnelle. Ces économies s’accentuent avec des véhicules de plus grande cylindrée, comme le montre l’exemple de la Renault Arkana ou du Ford Kuga. Ainsi, l‘installation d’un boîtier E85 s’avère rapidement rentable, surtout pour les gros rouleurs.

Les démarches administratives simplifiées

FFED assure également une garantie de 5 ans sur ses boîtiers. De plus, grâce à des partenariats comme celui avec Certimat, les démarches administratives pour la modification du certificat d’immatriculation sont grandement simplifiées. Cette approche clé en main vise à encourager davantage d’automobilistes à franchir le pas vers une mobilité plus économique et écologique.

Opter pour le Superéthanol-E85, c’est faire un choix conscient pour son portefeuille et pour la planète. Avec un prix du litre toujours inférieur à 1 € en ce début d’année 2024, le Superéthanol-E85 se positionne comme le carburant le plus abordable sur le marché. La formule de LOA proposée par FFED représente une opportunité pour tous de réduire leur budget carburant tout en contribuant à la réduction des émissions de CO2. C’est une solution gagnant-gagnant pour les automobilistes, l’environnement et les acteurs de la filière.

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Gaz : un prix en baisse en avril 2024

13 mars 2024 à 12:30
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En avril 2024, les 11 millions de foyers français abonnés au gaz peuvent souffler : la Commission de régulation de l’énergie annonce une baisse importante des tarifs.

Gaz : une importante baisse des prix entre mars et avril 2024

Depuis le début de l’année 2024le prix du gaz ne cesse de diminuer, offrant un répit bienvenu aux ménages français. En avril, 2024, cette tendance se confirme avec une baisse de 4,5% pour les consommateurs de type chauffage. Cette diminution, fruit d’une gestion efficace et d’un marché favorable, marque le quatrième mois consécutif de baisse, soulignant un effort constant pour alléger la charge financière des particuliers.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) joue un rôle clé en publiant mensuellement un prix repère du gaz depuis juin 2023. Ce dernier, bien qu’indicatif, sert de boussole pour les 11 millions d’abonnés désireux de comparer les offres. En avril 2024, le kWh pour le chauffage est estimé à 0,08792 euro TTC.

Bien aidée par la baisse continue du prix de gros

Les fournisseurs d’énergie, libres de fixer leurs tarifs, ont une responsabilité envers leurs clients. La CRE les incite à proposer des offres justes, adaptées à chaque consommation. Malgré l’absence d’obligation, la tendance à la baisse du prix repère est souvent suivie par les acteurs du marché.

L’année 2024 a commencé avec une augmentation des taxes sur le gaz, mais la baisse continue du prix de gros offre un contrepoids significatif. Les consommateurs bénéficient ainsi d’une réduction notable sur leur facture, une évolution positive qui souligne l’importance de rester informé et de comparer les offres pour optimiser ses dépenses énergétiques.

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Énergie thermique des mers : Global OTEC lance un nouveau projet de conversion

11 mars 2024 à 15:04
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Après la mise à l’arrêt du projet NEMO, développé par Naval Energies et Akuo Energy en 2018, un groupe de sept entreprises européennes, réuni derrière Global OTEC, lance un nouveau projet de conversion d’énergie thermique des mers (ETM) aux îles Canaries.

 

Le nouveau projet d’ETM de Global OTEC aux îles Canaries

 

Dans l’archipel des Canaries, une révolution énergétique prend forme sous les traits d’une unité flottante de conversion de l’énergie thermique des mers (ETM). Ce projet  ambitieux, porté par un consortium de sept entreprises européennes, et nommé PLOTEC, promet de transformer la chaleur des océans en une source d’électricité propre et inépuisable. Cette innovation repose sur le principe de l’énergie thermique des mers (ETM). Elle exploite la différence de température entre les eaux chaudes en surface, qui atteignent environ 25°C dans cette zone, et les eaux froides des profondeurs pour produire de l’électricité. Cela se fait grâce à un processus thermodynamique qui utilise de l’ammoniac comme fluide de travail.

La construction de cette nouvelle centrale électrique offshore a débuté sur l’île de Grande Canarie, à 3 km de sa côte, avec une coque cylindrique conçue pour braver les conditions météorologiques les plus extrêmes, notamment les ouragans et les typhons. Ce prototype, a déjà prouvé sa résilience lors d’essais à Londres en mai 2023. La livraison de sa coque cylindrique, construite par Hidramar, et de son tube de colonne montante, développé par AGRU, une société autrichienne, est prévue d’ici à juin 2024, sur le site d’essais Plocan. Ce prototype vise non seulement à démontrer sa capacité à produire de l’électricité de manière continue, mais aussi à affiner les procédures de connexion et déconnexion en mer, essentielles au rapatriement de la structure en cas d’évènement climatiques extrêmes. L’objectif des ETM est d’assurer une souveraineté énergétique aux états insulaires, toujours fortement dépendants des énergies fossiles.

 

La revanche du projet NEMO 

Lancé en 2010, le projet NEMO, porté en Martinique par Naval Energies, pionnier en la matière, et Akuo Energy, fut le premier projet de centrale électrique offshore exploitant l’ETM en France. Celui-ci avait pour ambition de produire 10,7 MW, soit l’équivalent de l’alimentation de 35 000 foyers en électricité.

Malgré les avancées et les espoirs, le coût de développement (450 millions d’euros), les défis techniques (système de pompage d’eau en grande profondeur), et les risques environnementaux, dus au problème de stockage de l’ammoniac, ont amené l’Assemblée de Martinique à mettre à l’arrêt le projet NEMO en 2018. Le projet PLOTEC, fort de ce consortium, pourrait bien marquer la revanche du projet NEMO dans le développement des ETM.

 

 

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Voiture électrique : pourra-t-on bientôt recycler les batteries ?

8 mars 2024 à 16:00
Voiture électrique : pourra-t-on bientôt recycler les batteries ?

L’Allemagne se positionne à l’avant-garde de la transition écologique dans le secteur de l’électromobilité, grâce à l’élaboration de méthodes révolutionnaires pour le recyclage des batteries de voitures électriques.

 

 

Deux méthodes prometteuses de recyclage des batteries

Un consortium de chercheurs allemands est en train de développer deux innovations qui pourraient révolutionner le secteur des voitures électriques. Ces dernières visent à récupérer et à recycler les cellules LFP (lithium-fer-phosphate), des batteries qui sont exemptes de cobalt, ouvrant ainsi la voie à une production de véhicules électriques encore plus écologiques.

Les chercheurs testent actuellement deux solutions pour séparer les composants des batteries LFP. La première méthode se concentre sur l’isolation des composants chimiques, ce qui permettrait de les réutiliser comme matières premières dans la fabrication de nouvelles batteries. La seconde approche vise à récupérer et à transformer intégralement ces matériaux afin d’en faire de nouvelles matières premières.

 

Réduire la demande de matériaux critiques

Ces méthodes de recyclage ne se limitent pas à l’aspect écologique ; elles abordent également la question de la dépendance aux matières premières critiques telles que le lithium. En facilitant le recyclage, ces procédés visent à réduire l’impact environnemental et à prévenir une éventuelle pénurie de lithium, ce qui pourrait rendre les véhicules électriques plus abordables. « Cette solution possède de nombreux avantages… Elle permet de réduire la demande en matières premières, et notamment en lithium, alors que l’on sait que son extraction se fait dans des conditions nocives pour l’environnement, » souligne un des chercheurs allemands.

EAS Batteries dirige le projet DiLiRec, avec la participation de neuf institutions et entreprises allemandes. Bien qu’il soit encore en phase de test, le potentiel transformateur du projet est indéniable. En parallèle, d’autres acteurs du secteur comme le constructeur automobile Stellantis et Orano forment des partenariats pour recycler jusqu’à 90 % des matériaux des batteries usagées. Suez et Eramet renforcent ces efforts en construisant une usine de recyclage à Dunkerque. De même, CATL et Mercedes lancent des projets en Europe, montrant un engagement croissant pour le recyclage des batteries.

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Voiture électrique : la République tchèque lance sa gigafactory de batteries

8 mars 2024 à 15:00
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La République tchèque prend également le pas de la transition énergétique. Cette dernière vient de révéler son projet de gigafactory de batteries pour voitures électriques le jeudi 7 mars 2024.

 

Un projet de gigafactory de batteries à 7,9 milliards d’euros

L’investissement prévu pour ce projet de gigafactory de batterie pour voiture électrique, selon le Premier ministre tchèque Petr Fiala, s’approche des 8 milliards d’euros (7,8 milliards). C’est la région de Karviná qui a été choisie par l’investisseur et le gouvernement pour établir cette prochaine usine.

Nous ne connaissons pas l’identité de l’entreprise qui est derrière ce projet colossal, mais comme l’a fait savoir le ministre de l’Industrie tchèque, celui-ci vient d’un « pays démocratique avec lequel la République tchèque entretient de longues relations ». Le Premier ministre, Petr Fiala, n’a pas hésité à montrer son enthousiasme pour ce projet qui va « créer de nouveaux emplois, contribuer à la sécurité énergétique et accroître la compétitivité de la République tchèque ».

 

La République tchèque rejoint la course mondiale

 

Au vu des investissements et des opportunités de création d’emploi, de plus en plus de pays du monde créent des conditions favorables pour attirer des investisseurs étrangers. Avec ce projet de gigafactory de batteries, la République tchèque rejoint ainsi la course mondiale, dans laquelle l’Europe et d’autres régions du monde déploient des efforts considérables pour développer des gigafactories. C’est Tesla qui est pionnière dans le secteur. L’entreprise d’Elon Musk a lancé le premier projet de gigafactory au monde en 2016 et a investi plus de 5 milliards de dollars dans le projet.

Northvolt Ett, à Skellefteå, en Suède, a pour sa part investi plus de 4 milliards dans son usine et vise une capacité de production annuelle de 40 GWh, ce qui équivaut à équiper près de 600.000 véhicules électriques par an avec ses batteries. Volkswagen, de son côté, a lancé 3 projets de gigafactories : un en Allemagne, un autre en Espagne et le dernier au Canada. Selon le cabinet Benchmark, « les usines de batteries pour automobiles programmées dans le monde d’ici à 2030 cumuleront 9 000 gigawatts de capacité industrielle installée. ».

 

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L’Allemagne accélère : plus de 50% de son électricité est renouvelable en 2023

8 mars 2024 à 10:00
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En 2023, l’Allemagne a franchi le seuil symbolique des 50% d’électricité produite à partir des énergies renouvelables.

 

 

 

Énergies renouvelables : l’éolien en tête de liste

L’année 2023 a vu l’éolien s’imposer comme le pilier de la production électrique en Allemagne. Avec une production record de 139 milliards de kilowattheures, l’éolien a contribué à 33% de l’électricité du pays. Ce succès, porté par des conditions de vent favorables et une augmentation de 4,3% de la capacité installée, démontre l’engagement de l’Allemagne envers une transition énergétique. Malgré un léger recul du solaire, l’ajout de 12 GW de nouvelles installations solaires souligne une volonté de diversifier les sources d’énergies renouvelables.

Le charbon, longtemps dominant dans le mix énergétique allemand, recule au second plan avec seulement 26,1% de la production électrique. Cette baisse de plus de 10 points reflète un changement de cap vers des sources moins polluantes. L’arrêt des dernières centrales nucléaires en avril 2023 marque également la fin d’une ère et le début d’une nouvelle, résolument tournée vers les renouvelables.

Allemagne : la production d’électricité en baisse

La transition énergétique n’est pas sans impact sur l’industrie allemande. La production d’électricité a diminué de 11,8% en raison notamment des difficultés des secteurs gourmands en énergie. L’augmentation des importations d’électricité montre la nécessité de renforcer le réseau électrique, notamment via la construction de lignes haute tension pour connecter les régions productrices d’énergie éolienne du nord aux centres industriels du sud.

L’Allemagne se positionne comme un leader européen de l’énergie verte, avec 56 % de sa consommation électrique couverte par les renouvelables en 2023. Cette avancée, saluée par la BDEW, est le fruit d’une hausse de 6% de la production d’énergies renouvelables par rapport à 2022. Toutefois, la route vers l’objectif de 80% d’électricité renouvelable d’ici à 2030 est encore longue, notamment en raison de décisions judiciaires affectant le financement de la transition. 

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Chèque énergie 2023 : plus que quelques jours pour l’utiliser

6 mars 2024 à 14:41
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Dans l’ombre d’un tiroir ou au fond d’une enveloppe se cache peut-être votre chèque énergie 2023.  Le temps presse, il ne vous reste que quelques jours pour l’utiliser, après, il sera trop tard !

 

Chèque énergie : vous avez jusqu’au 31 mars 2024 pour l’utiliser

Plus de 5,6 millions de Français étaient éligibles au chèque énergie de 2023, ce qui représente près de 20% des foyers modestes. Si vous faites partie des bénéficiaires et que vous ne l’avez toujours pas utilisé, il est grand temps de le faire ou de le retrouver. Après le 31 mars 2024, vous ne pourrez plus l’utiliser ! Le chèque énergie a été mis en place par le gouvernement depuis 2018 dans le but de lutter contre la précarité énergétique et donc d’aider les foyers aux revenus modestes à payer leurs factures énergétiques. Son montant est calculé en fonction de la composition du foyer, également appelée unité de consommation (UC), et de son revenu fiscal de référence (RFR). Pour l’année 2023, son montant allait de 48 à 277 euros !

Pour l’utiliser, c’est très simple : il vous suffit de fournir votre numéro de référence qui est indiqué sur votre chèque lors du paiement de votre facture énergétique en ligne. Vous pouvez également l’envoyer par courrier directement à votre fournisseur, ou lui demander une déduction de son montant sur votre prochaine facture. Vous avez la possibilité d’automatiser la démarche en cochant la case rouge sur votre chèque avant de l’envoyer à votre fournisseur. Le chèque énergie peut aussi être utilisé dans le cadre de travaux de rénovation énergétique. Dans ce cas, il est impératif que vos travaux soient effectués par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).

 

Les autres chèques

 

Le chèque énergie a été reconduit pour l’année 2024 et si vous y étiez éligible en 2023, vous n’avez aucune démarche à effectuer pour celui de cette année. Il vous est néanmoins possible de faire une réclamation dans le cas où vous ne le recevriez pas ici. Mais sachez qu’il existe d’autres chèques pour les ménages à faibles revenus. Le gouvernement a en effet mis en place des aides complémentaires, notamment le chèque fioul exceptionnel dont le montant varie entre 100 et 200 euros. Celui-ci bénéficie à plus d’1,6 million de Français !

Il y a également le chèque énergie exceptionnel (100 à 200 euros) auquel près de 12 millions de Français sont éligibles. Attention, pour ce dernier, la date limite d’utilisation est aussi fixée au 31 mars 2024. Un autre chèque moins connu : le chèque bois, qui aide pas moins de 2,6 millions de Français et dont le montant peut, lui aussi, s’élever jusqu’à 200 euros. Ces aides sont loin d’être négligeables. Si on fait leur cumul, cela revient à un soutien de 677 euros par an (hors chèque bois) pour les ménages les plus modestes !

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Voiture électrique : vers un large choix de Renault 5 E-Tech

6 mars 2024 à 14:00
renault-5-e-tech-voiture-electrique

La Renault 5 E-Tech séduit de nombreux automobilistes. Avec des versions pour chaque budget et des innovations à la clé, découvrez comment ce modèle phare s’apprête à électriser les rues dès 2024.

 

Renault 5 E-Tech : une autonomie de 400 km

La Renault 5 E-Tech électrique fait un retour fracassant. Prévue pour l’automne 2024, elle démarre avec une version de 150 ch et une autonomie de 400 km, promettant une recharge rapide de 15 à 80 % en seulement 30 minutes. Avec des finitions haut de gamme dès le lancement, dont la Techno et la Iconic Cinq, elle se positionne comme un choix de prédilection pour les amateurs de technologie et de design, à un prix de départ autour de 30 000 euros.

2025 verra l’arrivée de versions plus accessibles, visant un tarif proche de 25 000 euros, grâce à une batterie de 40 kWh offrant 300 km d’autonomie. Malgré une recharge plus lente, ces modèles promettent de rendre l’électrique accessible à tous, sans compromis sur la qualité. Une version intermédiaire, avec charge rapide et des finitions variées, enrichira également la gamme.

Une édition spéciale Roland-Garros ?

Au-delà de l’accessibilité, Renault prévoit de lancer des versions haut de gamme et sportives, dont une édition spéciale Roland-Garros, pour séduire les amateurs de luxe et de performances. Ces modèles, alliant esthétique raffinée et caractéristiques techniques avancées, visent à concurrencer directement des modèles emblématiques comme la Mini électrique. La future Alpine A290, héritière de la légendaire R5 Turbo, promet quant à elle une expérience de conduite exaltante, avec une puissance et des performances à couper le souffle.

La stratégie de Renault avec la R5 E-Tech électrique illustre parfaitement sa vision d’un futur durable et abordable. En proposant une gamme variée, de la version économique à la sportive, Renault ne se contente pas de répondre aux attentes actuelles, mais anticipe les besoins futurs de mobilité urbaine. Avec déjà 50 000 expressions d’intérêt en seulement une semaine, la R5 E-Tech électrique est bien partie pour séduire.

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La révolution industrielle de l’Europe pour des bâtiments efficaces : façonner l’avenir

Par : EUSEW
5 mars 2024 à 11:30
EUSEW-2024, énergie, mer du nord, bâtiment

En plein cœur d’une saison électorale cruciale, les citoyens de l’UE vont voter pour façonner l’avenir de l’Europe. Dans la quête d’une Europe plus durable et compétitive, l’industrie des bâtiments à haute efficacité énergétique se trouve à l’avant-garde. Étant donné que plus de 85% des bâtiments actuels seront encore debout en 2050, la révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD) a le potentiel de stimuler les efforts de rénovation des bâtiments, améliorant la compétitivité et renforçant la résilience dans le processus.

Par Adrian Joyce, Secrétaire Général des Bâtiments à Haute Efficacité Énergétique (EuroACE), une organisation partenaire de la Semaine Européenne de l’Énergie Durable 2024

Les multiples avantages des bâtiments à haute efficacité énergétique pour l’économie

Les bâtiments efficaces sont la clé d’un avenir plus vert. Au niveau du bâtiment, les solutions d’efficacité énergétique réduisent considérablement la consommation d’énergie, entraînant une baisse des factures énergétiques. Ces solutions offrent également un plus grand confort, une meilleure santé, et une productivité accrue, autant d’éléments ayant un impact positif substantiel sur l’économie européenne.

L’Europe a longtemps soutenu les solutions d’efficacité énergétique afin que les bâtiments jouent leur rôle dans l’atténuation du changement climatique. Pourtant, alors que nous approchons du point critique pour accélérer massivement les rénovations énergétiques, intensifier les solutions d’efficacité énergétique, embaucher et former davantage de travailleurs, une approche holistique et dédiée à l’industrie des bâtiments efficaces est nécessaire.

Investir dans les rénovations énergétiques et stimuler la prochaine génération de travailleurs qualifiés

Derrière chaque industrie prospère se trouvent des travailleurs qualifiés, et le secteur des bâtiments à haute efficacité énergétique ne fait pas exception. La formation et l’expansion de la main-d’œuvre sont des priorités absolues. Investir dans la rénovation énergétique des bâtiments peut créer en moyenne 18 emplois dans l’UE pour chaque million d’euros dépensé. Ces emplois stimulent l’activité économique locale et ouvrent la voie à un avenir durable.

Pour pousser cette transformation encore plus loin, la fourniture d’un financement abordable pour les rénovations énergétiques est essentielle. De plus, améliorer la collaboration entre la Commission européenne et les régions et les villes de l’UE peut rationaliser le processus et débloquer des financements privés, rendant les rénovations énergétiques plus accessibles à tous. Des financements sont disponibles, par exemple via le dispositif de relance et de résilience et le nouveau Fonds pour une transition juste, mais ils doivent être orientés vers les secteurs qui peuvent entraîner la transition verte.

Décarboner l’Europe

Par-dessus tout, l’industrie est prête à décarboner l’Europe. Les bâtiments représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre de l’UE, ce qui en fait une priorité absolue pour leur décarbonation. Les technologies d’efficacité énergétique existantes peuvent être utilisées pour décarboner entièrement les maisons et les lieux de travail, ouvrant la voie à un avenir plus vert et durable. Le « Buildings Breakthrough » lancé à la COP28 rassemble des pays du monde entier dans le but de décarboner l’environnement bâti.

Digitalisation : révolutionner la manière dont nous créons et utilisons les bâtiments

La digitalisation joue également un rôle pivot dans la transformation des bâtiments. Des technologies telles que les jumeaux numériques, les technologies de mesure de l’efficacité énergétique, les sous-compteurs et les systèmes de contrôle d’automatisation des bâtiments révolutionnent la manière dont nous recueillons des données et optimisons les opérations des bâtiments, mais aussi comment nous concevons les bâtiments. Elles permettent également aux citoyens et aux entreprises de devenir des participants actifs sur le marché de l’énergie, en produisant et stockant de l’énergie sur site. Avec la production accrue d’énergie renouvelable en Europe, la digitalisation sera clé pour soutenir son déploiement.

Voie à suivre : la révolution industrielle de l’Europe pour des bâtiments efficaces

L’industrie des bâtiments à haute efficacité énergétique est à l’avant-garde d’une révolution verte en Europe. Son engagement envers la durabilité, la création d’emplois et la croissance économique en fait une force motrice pour un monde meilleur. En soutenant les technologies propres en matière d’efficacité énergétique, en développant des politiques industrielles et en investissant dans les rénovations énergétiques, nous pouvons tous contribuer à un avenir plus radieux et durable pour l’Europe. Pour cela, nous avons besoin :

  • d’une politique industrielle dédiée aux bâtiments à haute efficacité énergétique
  • d’une mise en œuvre rapide et complète de la législation de l’UE préalablement adoptée
  • d’une Académie de l’Efficacité Énergétique pour soutenir la montée en compétences et la reconversion des travailleurs

Liens utiles :

  1. Informations générales sur l’efficacité énergétique des bâtiments dans l’UE
  2. Le portail européen pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables dans les bâtiments
  3. Infographie : Les bâtiments dans le paquet “Fit for 55”
  4. Rapport : Comment les fonds de la politique de cohésion sont utilisés pour soutenir la rénovation (2021-2027)
  5. Briefings : Accélérer la livraison pour la rénovation : investir dans les compétences et les services de conseil

L’Auteur : Adrian Joyce est le Secrétaire Général de EuroACE – Bâtiments à Haute Efficacité Énergétique et Directeur de la Campagne Renovate Europe. C’est un architecte professionnel qui, après avoir obtenu son diplôme de l’University College Dublin en 1984, a travaillé 17 ans dans le privé.

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

 

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Infrastructure énergétique en mer du Nord : un défi international contre la montre

Par : EUSEW
4 mars 2024 à 16:30
EUSEW-2024, énergie, mer du nord, bâtiment
Le système énergétique de l’Europe devra déjà atteindre le zéro-émissions net dans les années 2040. Le calendrier pour développer le rôle de la mer du Nord dans ce cadre est serré et nécessite une approche coordonnée à l’échelle internationale. Le développement rapide de l’électrolyse en mer doit compléter un déploiement accéléré des connexions électriques en courant continu haute tension combiné à un renforcement des interconnexions, tant pour l’électricité que pour l’hydrogène. Le stockage d’hydrogène offshore dans des cavernes salines et des gisements de gaz épuisés peut être un complément précieux.
Par Kees van der Leun*, Ambassadeur Numérique de la Semaine Européenne de l’Énergie Durable 2024

L’énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l’atteinte des objectifs climatiques de l’UE pour 2040

Le zéro-émission net est le prochain grand objectif de l’UE en matière d’action climatique. Les premières indications, datant du 6 février, indiquent que la Commission Européenne proposera déjà une réduction d’environ 90% pour 2040. L’énergie éolienne en mer jouera un grand rôle dans l’atteinte d’un tel objectif. L’année dernière, les États membres ont convenu d’installer 215 à 248 GW de capacité éolienne en mer d’ici 2040, produisant l’équivalent d’un tiers de la consommation actuelle d’électricité de l’UE.

Le groupe de coopération énergétique de la mer du Nord s’est fixé un objectif de 193 GW d’ici 2040. La connexion de l’énergie éolienne en mer n’est donc plus une affaire nationale. Alors que presque tous les parcs éoliens en mer étaient jusqu’à présent connectés « radialement » à un seul pays, un système énergétique optimal exigera maintenant des interconnecteurs polyvalents, reliant les parcs éoliens à plusieurs pays et utilisant ces connexions comme un interconnecteur entre les pays également.

L’hydrogène vert devient rapidement plus important et peut également être produit en mer

Dans le même temps, l’accord récent sur la directive révisée sur les énergies renouvelables (RED3) a consolidé la demande d’hydrogène vert en stipulant que 60% de tout l’hydrogène utilisé dans l’industrie doit être produit à partir d’électricité renouvelable d’ici 2035. L’hydrogène vert, aux côtés du biométhane, est également une possibilité pour alimenter la production d’énergie nécessaire pour compléter le vent et le solaire dans le futur mix électrique. L’approvisionnement en électricité devrait la majeure partie du temps atteindre le zéro-émissions net bien avant l’écosystème économique dans son ensemble. Récemment, sept États-membres, dont l’Allemagne et la France, ont convenu d’atteindre cet objectif d’ici 2035.

Cela entraîne en revanche un besoin de stockage d’hydrogène à grande échelle : la production d’hydrogène vert sera la plus attrayante dans les périodes d’abondance d’électricité éolienne et solaire, et elle sera nécessaire de manière continue dans l’industrie et dans les périodes avec moins de vent et de soleil. Un tel stockage d’hydrogène peut être réalisé dans des cavernes de sel et des gisements de gaz épuisés. Dans les deux cas, la mer du Nord a un potentiel significatif.

Dans l’intégration des grandes capacités d’énergie éolienne en mer dans le système énergétique du nord-ouest européen, il est important de localiser les électrolyseurs pour la production d’hydrogène vert près de la côte, pour éviter de devoir construire des lignes de transmission terrestres inutiles. Récemment, leur établissement en mer a gagné en attractivité ; bien que plus coûteux que l’électrolyse à terre, la capacité relativement élevée et le faible coût des pipelines de gaz économiseraient sur les infrastructures pour amener l’énergie offshore à terre, et moins de points d’atterrissage seraient nécessaires.

Un développement coordonné et international de l’infrastructure offshore est urgent

Un système énergétique européen fortement interconnecté est encore plus important maintenant que notre mix énergétique change rapidement et que les énergies renouvelables variables deviennent plus importantes. Les ressources ne sont pas réparties uniformément, et les périodes avec abondance de vent et de soleil surviennent à des moments différents, dans différents lieux, avec un impact sur la production d’électricité et d’hydrogène vert. Combiner de nouvelles interconnexions avec la connexion de l’énergie éolienne en mer nécessite une coordination internationale dans l’aménagement du territoire, dans les systèmes de soutien, dans les normes techniques et dans les chaînes d’approvisionnement.

Le gouvernement néerlandais a reconnu cela et a annoncé un Plan d’Infrastructure Énergétique pour la mer du Nord, qui sera publié dans la première moitié de cette année. Chez Common Futures, nous avons travaillé avec les parties prenantes et les partenaires du consortium sur les conseils pour la vision stratégique derrière ce plan. En raisonnant à rebours à partir des objectifs pour la période 2030-2040, nous avons conclu qu’une action ciblée concernant le développement de l’électrolyse offshore, le besoin d’interconnexions, le besoin de stockage d’hydrogène offshore et le développement de hubs énergétiques offshore est déjà nécessaire dans les prochaines années. Le défi est de le faire de manière coordonnée et synergique avec nos voisins. Les premiers pas ont été faits, et ce mois-ci, ENTSO-E publiera un plan partagé pour l’infrastructure en mer du Nord.

Liens utiles :

  1. La Coopération Énergétique des Mers du Nord :
  2. Plans pour l’éolien en mer 2030-2050, Pays-Bas :
  3. Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord :

*Kees van der Leun est consultant en transition énergétique depuis plus de 35 ans, depuis qu’il a rejoint la start-up Ecofys en 1986. Ces dernières années, il s’est concentré sur les stratégies pour l’intégration du système énergétique, y compris le travail pour Gas for Climate, le Backbone Hydrogène Européen, et le Hub Énergétique Éolien de la mer du Nord. En 2021, il a fondé le nouveau cabinet de conseil Common Futures avec Daan Peters. L’équipe en croissance se concentre entièrement sur l’optimisation du système énergétique. Les projets ont inclus des travaux pour le Partenariat Industriel Biométhane, pour les développeurs internationaux d’éolien en mer, pour les fournisseurs d’équipements et pour les opérateurs de système de transmission.

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Chauffage au bois : normes, aide, prix, voici ce qui change en 2024

4 mars 2024 à 12:42
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Le chauffage au bois, longtemps perçu comme une alternative secondaire, s’affirme désormais comme un choix de premier plan pour de nombreux foyers français. En 2024, les règles du jeu évoluent. Entre nouvelles obligations légales et soutien financier ajusté, le secteur du bois se réinvente pour répondre à un double enjeu : être intéressant sur le plan écologique et économique.

 

Chauffage au bois : les nouvelles obligations à respecter

Le chauffage au bois n’est plus ce qu’il était. Fini le temps des simples feux de cheminée peu efficaces et fortement polluants. Les quinze dernières années ont vu l’émergence de technologies révolutionnaires dans le domaine : chaudières à bois avec bouilleur, systèmes de gazéification, ou encore émetteurs hybrides. Ces innovations répondent à un double objectif : améliorer l’efficacité énergétique et réduire l’impact environnemental du chauffage au bois. La combustion du bois libère en effet des gaz à effet de serre et des particules fines, qui contribuent à la pollution de l’air. Selon Santé publique France, le secteur résidentiel, principal utilisateur du chauffage au bois, est responsable de 40 000 décès annuels dus à l’exposition aux particules fines. Face à ce constat, les autorités ont mis en place de nouvelles réglementations afin de minimiser les impacts négatifs du chauffage au bois.

Ces nouvelles normes concernent l’entretien et le ramonage de ces systèmes de chauffage. Elles ont été établies par un décret et un arrêté du 20 juillet 2023 et inscrites au Code de santé publique. Il est par donc obligatoire d’effectuer un entretien annuel de tous les appareils de chauffage qui fonctionnent par combustion. De même pour le ramonage des conduits. À noter que le nombre réglementaire annuel peut changer d’une collectivité à une autre. Ces entretiens doivent impérativement être réalisés par des artisans qualifiés, capables de délivrer une attestation d’entretien nécessaire pour l’assurance du foyer. Il en est d’ailleurs de même pour toute installation d’un mode de chauffage au bois : elle doit être effectuée par un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

 

L’énergie la moins chère du marché

Malgré la réduction des aides, notamment de MaPrimeRénov’, qui a été abaissée de -30% pour l’année 2024 (compter entre 1.050 et 1.750 euros d’aide selon les revenus du foyer), le bois reste l’une des sources d’énergie les plus abordables sur le marché. Pour cette année 2024, le prix des bûches de bois s’établit à 7,15 centimes/kWh, ce qui positionne le prix du bois bien en dessous du gaz naturel (10,50 centimes/kWh) ou de l’électricité (20,62 centimes/kWh). Cette compétitivité tarifaire, associée à des innovations technologiques, fait du chauffage au bois une option séduisante pour de nombreux foyers français qui sont désormais plus de 7 millions à l’avoir choisi comme mode de chauffage.

Le choix du système de chauffage idéal dépend néanmoins largement de la configuration du logement et de sa situation géographique. Pour les petits espaces, l’électricité peut être plus avantageuse, tandis que le gaz naturel convient mieux aux logements raccordables au réseau. Le chauffage au bois, grâce à son faible coût et à son impact réduit sur l’environnement, représente une alternative de choix pour ceux qui cherchent à concilier économie et écologie. Si l’investissement de base est coûteux, il se rentabilise parfaitement sur le long terme.

 

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L’OPEP+ va faire augmenter le prix du pétrole en Bourse

4 mars 2024 à 10:46
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L’OPEP+, en tant qu’organisation réunissant les plus gros pays producteurs de pétrole, orchestre l’offre de brut avec une précision qui cherche à équilibrer les intérêts économiques globaux et la stabilité énergétique. Mais en février 2024, l’organisation a annoncé une stratégie visant tout simplement à artificiellement faire grimper les prix du brut sur les marchés.

 

Une réduction de la production de pétrole brut

L’alliance, sous l’égide de ses leaders, l’Arabie Saoudite et la Russie, a décidé de prolonger sa politique de réduction de production de pétrole. L’Arabie Saoudite, pivot central de l’OPEP+, s’engage à maintenir une réduction de sa production d’un million de barils par jour, tandis que la Russie, autre acteur majeur, annonce une baisse de 471.000 barils par jour. Ces engagements s’inscrivent dans le prolongement d’une coupe antérieure de 500.000 barils initiée en avril 2023, soulignant une volonté ferme de l’OPEP+ de réguler l’offre face à une demande fluctuante.

Cette stratégie de réduction de l’offre trouve déjà ses échos sur les marchés. Avant même l’ouverture des places boursières le 4 mars 2024, le Brent, référence du pétrole de la Mer du Nord, se négociait à 83,56 dollars le baril, tandis que le WTI, standard américain, atteignait 79,87 dollars. Un niveau supérieur à ceux de début d’année, préfigurant une répercussion quasi-immédiate sur les prix à la pompe.

 

Le carburant atteindra-t-il les deux euros le litre ?

L’OPEP+ cherche à maximiser les profits immédiats de ses membres en réduisant l’offre sur le marché ce qui, face à la demande toujours croissante de pétrole brut dans le monde, peut créer des tensions. Et qui dit tensions, dit augmentation des prix sur les marchés. Or, les prix du brut en Bourse influencent directement les prix des carburants à la pompe, ou encore les prix du gaz (bien qu’en moindre mesure).

La question est de savoir jusqu’à quel niveau les prix du brut vont grimper, et pendant combien de temps ils seront plus élevés. Car pour les consommateurs, l’enjeu est de taille : ils ont déjà connu des prix d’essence et diesel supérieurs à 2 euros le litre, et ces prix restent supérieurs à 1,80 euro depuis plusieurs semaines. Le seuil symbolique sera-t-il franchi ?

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Transition énergétique : la Chine championne des énergies renouvelables 

1 mars 2024 à 15:18
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La Chine, première émettrice mondiale de gaz à effet de serre, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone avant 2060, alignant ses ambitions sur l’Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Cette ambition nécessite une révision profonde de sa stratégie énergétique, notamment une réduction drastique de sa dépendance au charbon, qui représente plus de 60% de sa production d’électricité.

 

La Chine s’engage fermement vers la neutralité carbone

Une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences met en lumière la nécessité d’une « transformation massive du secteur de l’électricité » à travers un déploiement sans précédent d’énergies renouvelables et de technologies à émissions négatives en Chine. Pour illustrer l’ampleur de l’effort nécessaire, les chercheurs estiment que la Chine doit amener sa capacité de production d’énergie solaire et éolienne à des niveaux sans précédent. Les objectifs sont ambitieux : atteindre entre 2000 et 3900 GW pour chacune de ces énergies d’ici 2060, avec des ajouts annuels combinés de 300 GW entre 2046 et 2060. Cette ambition est soutenue par des réalisations impressionnantes : en un an seulement, la Chine a installé environ 210 GW de panneaux solaires, représentant deux fois la capacité totale installée aux États-Unis sur plusieurs décennies. L’Empire du Milieu a également réussi à dépasser l’Europe en ce qui concerne la capacité de production d’électricité à partir de l’éolien offshore affichant 31,4 GW de capacités installées.

En termes de part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, la Chine dépasse déjà de nombreux pays, y compris les États-Unis et certaines nations européennes. Bien que l’éolien et le solaire ne représentent encore que 8,6% et 4,8% de sa production d’électricité en 2022, ces chiffres sont en augmentation constante. Le nucléaire pour sa part représente 5% de la production d’électricité chinoise, et l’Empire du Milieu vise à multiplier sa capacité de production par quatre d’ici 2060 (218 GW). En comparaison, l’Europe a longtemps été considérée comme un leader dans l’adoption des renouvelables, mais la Chine, grâce à ses investissements massifs, qui représentaient pas moins de 55% des investissements mondiaux dans le secteur en 2022, et grâce à sa capacité à mettre en œuvre des projets d’envergure, est en passe de devenir le principal acteur mondial dans ce domaine.

 

Les défis liés au stockage et au réseau chinois

 

La transition énergétique de la Chine n’est toutefois pas exempte de nombreux défis. Cette dernière est en premier lieu confrontée à des défis logistiques majeurs liés à la nécessité de rapprocher la production d’énergie des centres de consommation. Avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables, le pays a doublé ses capacités éoliennes installées entre fin 2017 et début 2023, et dispose désormais de la plus grande capacité solaire installée au monde. Toutefois, pour répondre à la demande, plus de 80% des nouvelles installations solaires et 55% des éoliennes devront être construites à moins de 100 km des principaux centres urbains, ce qui nécessite une planification minutieuse de la part des autorités chinoise, le but étant d’éviter des conflits d’usage des terres. Face à ce défi, la Chine envisage de doubler, voire de tripler, le réseau de lignes à très haute tension pour améliorer l’interconnexion entre les régions.

L’autre grand défi pour la Chine concerne la production même d’électricité faite à partir des énergies renouvelables : les problèmes d’intermittence. En ce sens, la Chine met l’accent sur le développement de solutions de stockage d’énergie avancées. En effet, au vu de l’étendue de son réseau de production et des distances, la mise en place d’une infrastructure de stockage d’énergie à grande échelle est essentielle pour accompagner l’expansion rapide des énergies renouvelables en Chine. Cela implique non seulement des investissements dans des technologies comme Energy Vault, qui utilise un système de stockage (batterie) par gravité, mais aussi le développement de réseaux intelligents capables de gérer de manière dynamique l’offre et la demande d’énergie. En s’appuyant sur la technologie d’Energy Vault, la Chine vise à ce que ces centrales de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables soient en capacité de stocker 20% de leur production. En parallèle, la Chine explore d’autres voies, telles que l’hydrogène vert, pour diversifier ses options de stockage d’énergie.

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Nucléaire : des robots vont bientôt surveiller les déchets nucléaires

1 mars 2024 à 09:30
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À Bure, un tournant technologique promet de révolutionner la gestion des déchets radioactifs. Des robots prennent le relais pour veiller sur notre héritage le plus durable, mais aussi le plus dangereux.

 

 

Des robots à 500 mètres sous terre

Dans les profondeurs de Bure (Meuse), un projet d’envergure se prépare concernant les déchets radioactifs. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a franchi une étape décisive en validant le 28 février 2024 l’automatisation de la surveillance et de la gestion des déchets enfouis. À 500 mètres sous terre, là où l’homme ne peut s’aventurer sans risques, des robots sophistiqués prennent le contrôle. Ces gardiens mécaniques, dotés de capteurs avancés, vont peut-être devenir les nouveaux veilleurs de notre sécurité nucléaire. 

Le projet Cigéo, né il y a près de trente ans, représente une réponse aux problèmes des déchets hautement radioactifs. Avec 83 000 mètres cubes de matières dangereuses destinées à être stockées, l’enjeu est de taille. Les robots, après une année d’essais concluants, sont prêts à installer et inspecter ces déchets dans des galeries spécialement conçues. Leur mission ? Assurer une gestion sûre et sans intervention humaine, une prouesse technique saluée par les experts. « On a fait la démonstration que l’homme ne devra pas intervenir », a déclaré Audrey Guillemenet, responsable de la communication à l’organisme public Andra, lors d’une démonstration devant la presse à Montchanin (Saône-et-Loire), où ont été testées les machines.

Un projet à 25 milliards d’euros

Malgré l’opposition de nombreuses associations anti-nucléaires, le projet Cigéo avance, porté par la conviction que la technologie peut offrir une solution sûre au casse-tête des déchets radioactifs. Les robots de Bure symbolisent ce consensus technologique, prouvant que l’innovation peut concilier sécurité et environnement. Leur validation marque un pas vers l’acceptation d’une gestion responsable et durable des héritages les plus toxiques de notre énergie. Le Conseil d’État a confirmé le 1ᵉʳ décembre 2023 l’utilité publique de ce projet d’enfouissement de 25 milliards d’euros. Il ne doit pas être mis en service avant 2035, s’il est approuvé.

L’avenir à Bure s’écrit donc avec des robots comme protagonistes principaux. Ces machines, loin d’être de simples outils, incarnent l’espoir d’une gestion des déchets nucléaires sans faille. Leur déploiement réussi ouvre la voie à une nouvelle ère où la technologie et l’humain collaborent pour sécuriser et préserver notre planète.

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Énergies renouvelables : l’Alberta serre la vis

29 février 2024 à 13:24
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L’Alberta, leader canadien de l’énergie renouvelable, impose de nouvelles règles qui pourraient changer la donne.

L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada

À l’aube d’une ère plus verte, l’Alberta décide de poser des garde-fousLa province, réputée pour son engagement envers les énergies renouvelables, introduit des restrictions significatives sur les nouveaux projets solaires et éoliens. La Première ministre Danielle Smith justifie cette décision par la nécessité d’une croissance responsable, soulignant l’intermittence et la fiabilité limitée de ces sources d’énergie. Ces mesures visent à protéger les terres agricoles de haute qualité et à encadrer l’installation des éoliennes.

Les nouvelles directives ordonnent des conditions plus rigoureuses pour l’implantation de projets d’énergie renouvelable. Interdiction sur les terres à haute valeur agricole, distances minimales autour des zones protégées, et obligations de garanties financières pour la remise en état des sites, ces règles sont perçues comme un frein par les acteurs du secteur. L’industrie, qui a connu une croissance fulgurante en Alberta, voit désormais un avenir incertain, marqué par des investissements risqués et des délais d’approbation prolongés. L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada, notamment grâce à l’exploitation des sables bitumineux.

La Première ministre est très conservatrice

Si certains accueillent favorablement l’intervention des municipalités dans le processus d’approbation, d’autres critiquent l’inéquité des restrictions comparées à celles exigées au secteur pétrolier et gazier. Les acteurs de l’énergie renouvelable, comme Greengate Power, expriment leur préoccupation face à ces changements, anticipant une réduction du nombre de projets et des délais d’approbation allongés. Cette situation crée une atmosphère d’incertitude, menaçant la position de l’Alberta comme leader du marché canadien des énergies propres. En 2023, sous la direction de sa Première ministre très conservatrice, l’Alberta avait mis en pause l’approbation de nouveaux grands projets pour examiner leur impact sur le paysage, le réseau électrique et leur fiabilité.

Alors que l’Alberta se prépare à accueillir de nouveaux projets dès le 1ᵉʳ mars 2024, l’industrie des énergies renouvelables reste sur ses gardes. Les restrictions récentes soulèvent des questions sur la viabilité future des investissements dans le secteur. Avec un rapport attendu sur la fiabilité et l’abordabilité du réseau électrique, on en saura plus sur l’avenir des énergies renouvelables en Alberta.

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