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Hier — 17 avril 2024L'EnerGeek

Pompes à chaleur : le gouvernement veut accélérer la production

17 avril 2024 à 14:00
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Bercy vise à installer un million de pompes à chaleur d’ici à 2027, promettant une réduction significative de la dépendance aux énergies fossiles et un élan pour l’emploi avec la création de 47 000 postes.

Les aides pour les pompes à chaleur ne prennent pas

Le déploiement massif des pompes à chaleur représente une superbe avancée vers la réduction des émissions de CO2, en permettant de diminuer significativement l’utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage des bâtiments. Selon le plan de Bercy, cette initiative devrait entraîner des économies annuelles substantielles pour les ménages français, qui pourraient voir leur facture d’énergie réduite grâce à ces dispositifs plus efficients. Toutefois, le coût initial, d’environ 14 700 euros, demeure un défi, malgré les aides telles que MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ qui visent à le rendre plus abordable.

L’objectif de produire un million de pompes à chaleur en France d’ici à 2027 est également un moteur potentiel de croissance économique. La nécessité d’augmenter la production nationale promet de revitaliser l’industrie locale et de créer environ 30 000 emplois pour les installateurs, sans compter les autres postes indirects. Ce projet est ambitieux, car il implique de multiplier par dix la production actuelle, un véritable défi industriel qui nécessite une augmentation significative des capacités de production et de l’expertise technique.

Privilégier les PAC françaises

Le succès de ce plan ne repose pas uniquement sur la capacité de production, mais aussi sur l’acceptation du marché. Les défis incluent la réticence due aux coûts initiaux élevés et à la complexité de l’installation, en particulier dans le cadre des rénovations. En outre, la compétition avec des produits importés, souvent moins chers, pose une menace significative. L’éco-conditionnalité annoncée par Bruno Le Maire vise à privilégier les pompes à chaleur performantes et locales, mais cette stratégie nécessitera une communication et des incitations efficaces pour convaincre les consommateurs.

Le cadre réglementaire, notamment la nouvelle réglementation RE2020, incite fortement à l’utilisation des pompes à chaleur dans les constructions neuves et les rénovations thermiques. Le plan d’action inclut diverses mesures pour stimuler ce marché, comme l’augmentation des aides à l’achat et une stratégie d’achats publics ciblés. Le soutien gouvernemental apparaît donc comme un pilier essentiel pour atteindre les objectifs de 2027.

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Énergies renouvelables : la grande distribution demande un délai pour appliquer la loi

17 avril 2024 à 13:30
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La grande distribution n’est pas prête à appliquer la loi en matière d’énergies renouvelables. Le secteur demande un délai de deux ans pour se mettre en conformité. Une requête qui agace.

La grande distribution pas encore prête pour les énergies renouvelables

La grande distribution monte au créneau. Elle entend exprimer son désaccord face aux délais imposés par la loi sur les énergies renouvelables. Notamment concernant l’installation obligatoire d’ombrières photovoltaïques sur les parkings des magasins d’ici 2028. Selon elle, ce calendrier est « totalement inadapté » compte tenu des défis logistiques et économiques à surmonter. Les principaux acteurs du secteur pointent du doigt l’absence de décrets d’application clairs plus d’un an après la publication de la loi.

De plus, les premières usines françaises de production de panneaux photovoltaïques, essentielles pour répondre à cette demande, ne seront pas opérationnelles avant 2025. Dans ce contexte, les magasins se demandent comment il serait possible de couvrir les 70 millions de mètres carrés de parkings en si peu de temps, tout en respectant des conditions économiques raisonnables.

Un impact économique et environnemental à considérer

La loi sur les énergies renouvelables, bien que louable dans ses objectifs de multiplier par dix la capacité de production d’énergie solaire en France d’ici 2050, soulève des préoccupations majeures au sein de la grande distribution. Les coûts associés à ces installations, estimés à 2 milliards d’euros annuels, pourraient s’avérer prohibitifs pour les petits acteurs du secteur. Face à ces enjeux, la grande distribution a déjà plaidé en février 2023 pour des mesures d’incitation financière.

De plus, il existe une inquiétude quant à l’impact de ces installations sur la végétation existante. En effet, les ombrières pourront potentiellement remplacer des zones vertes dans les parkings. Ces arguments poussent les acteurs économiques à demander une révision de la loi. Néanmoins, face à l’urgence climatique, la grande distribution peine à faire des efforts. De son côté, le gouvernement n’entend pas modifier le calendrier pour le moment.

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À partir d’avant-hierL'EnerGeek

Chèque énergie 2024 : la 3e vague de versement arrive

16 avril 2024 à 13:44
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La troisième vague d’envoi du chèque énergie débute ce mardi 16 avril 2024. Voici la liste des départements qui sont concernés.

 

Une vingtaine de départements concernés

Le chèque énergie se présente comme une bouffée d’oxygène pour de nombreux foyers français. Pour l’année 2024, 5,6 millions de Français y sont éligibles, et son montant varie de 48 à 277 euros. Cette initiative, mise en place depuis 2018 par le gouvernement, vise à alléger la charge financière des dépenses énergétiques des ménages les plus modestes.

Conçu pour favoriser l’accès à une énergie abordable tout en encourageant la transition énergétique, ce dispositif permet de régler une partie des factures d’énergie du logement, mais aussi de financer des travaux de rénovation énergétique. La prochaine et dernière vague d’envois est prévue du 22 au 25 avril 2024.

Liste des départements de la 3ᵉ vague d’envois :
Auvergne-Rhône-Alpes 73 – Savoie
63 – Puy-de-Dôme
Bourgogne-Franche-Comté 39 – Jura
21 – Côte-d’Or
25 – Doubs
Bretagne 29 – Finistère
35 – Ille-et-Vilaine
56 – Morbihan
Centre-Val de Loire 37 – Indre-et-Loire
45 – Loiret
28 – Eure-et-Loir
Grand Est 54 – Meurthe-et-Moselle
57 – Moselle
67 – Bas-Rhin *
Hauts-de-France 60 – Oise
Île-de-France 95 – Val-d’Oise
Nouvelle-Aquitaine 64 – Pyrénées-Atlantiques
33 – Gironde
Normandie 27 – Eure
Pays de la Loire 44 – Loire-Atlantique
Provence-Alpes-Côte d’Azur 13 – Bouches-du-Rhône
06 – Alpes-Maritimes
83 – Var

 

 

Comment utiliser son chèque énergie ?

  • Règlement des factures énergétiques : Le chèque peut être utilisé pour payer les factures de gaz, d’électricité, de fioul, de bois, ou tout autre source d’énergie utilisée pour le chauffage.
  • Travaux de rénovation énergétique : faites-vous accompagnez par un professionnel reconnu par l’état.
  • Paiement en ligne ou directement auprès des fournisseurs : de nombreux fournisseurs acceptent le chèque énergie directement sur leur site internet.

 

Et si je ne reçois pas mon chèque énergie ?

Pas de panique ! Si votre chèque énergie n’a pas été réceptionné dans les temps prévus, il est conseillé de patienter quelques jours pour tenir compte des délais postaux. Il est également possible de vérifier son éligibilité via le simulateur disponible sur le site officiel chequeenergie.gouv.fr.

En cas de problème persistant, l’assistance utilisateurs est là pour répondre à toutes vos questions via ce numéro : 0.805.204.805 (appel et service gratuits).

 

 

 

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Énergie : une nouvelle flambée des prix après l’attaque de l’Iran

15 avril 2024 à 15:00
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Le Moyen-Orient s’embrase une nouvelle fois. L’attaque de l’Iran sur Israël déstabilise encore un peu plus la région. Des conséquences sur le prix de l’énergie sont à craindre.

Une flambée des prix de l’énergie à venir ?

Le baril de Brent vient de frôler son plus haut niveau annuel, s’approchant dangereusement des 100 dollars. Certes, il s’agit d’une barre psychologique mais elle est importante pour le marché. Cette montée soudaine s’explique principalement par les tensions accrues au Moyen-Orient, notamment à cause des récents affrontements entre l’Iran et Israël. En réponse à ces hostilités, le prix du pétrole connaît une hausse rapide, reflétant l’inquiétude des investisseurs quant à la stabilité de l’approvisionnement en pétrole. Les analystes prévoient une semaine agitée, soulignant l’importance stratégique du détroit d’Ormuz, par lequel transite une part significative du pétrole mondial.

Les actions de l’Iran, incluant la menace de fermeture du détroit d’Ormuz et la saisie de navires, influencent les cours du pétrole. La fermeture de ce passage clé pourrait sévèrement perturber l’approvisionnement mondial en pétrole. De fait, les prix pourraient s’envoler. Les marchés restent attentifs à la suite des événements entre Téhéran et Jérusalem.

Le gaz également sous pression

Les tensions géopolitiques ont aussi des répercussions sur le marché du gaz. Le TTF, principal indice européen du gaz, voit son prix bondir de plus de 7 %. Là aussi, il s’agit d’une réaction immédiate à l’attaque de Téhéran. Cette volatilité reste alimentée par les conflits en Ukraine et les possibles répercussions des affrontements entre l’Iran et Israël. La production de gaz en Israël, essentielle pour plusieurs pays européens via l’Égypte, pourrait être affectée, surtout si les infrastructures gazières israéliennes sont endommagées ou perturbées.

L’impact ne se limite pas seulement à l’approvisionnement immédiat. Les investisseurs et les compagnies énergétiques réévaluent leurs positions et leurs stratégies à long terme, redoutant une instabilité prolongée. Des négociations cruciales sont suspendues et des plans d’expansion sont remis en question. Néanmoins, l’arrivée d’une nouvelle crise de l’énergie semble peu probable pour le moment.

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Efficacité énergétique dans les PME : grand potentiel, petits moyens

Par : EUSEW
14 avril 2024 à 10:00
énergie, La Métropole de Lille accélère sur l'énergie solaire

Ils ont les idées, mais pas l’argent ! L’expérience acquise ces dernières années à travers nos différents projets ciblant les entreprises révèle qu’il existe encore un potentiel significatif pour améliorer l’efficacité énergétique au sein de ce groupe cible. Les améliorations de l’efficacité mesurées ont varié de 15% à 35%.

Par Christel Liljegren, directrice de l’Energikontor Syd (Agence de l’énergie du sud de la Suède) et Vice-Présidente pour la Mobilité et les Transports chez FEDARENE, une organisation partenaire de la Semaine européenne de l’énergie durable 2024.

En Suède, l’augmentation des prix de l’énergie à l’automne/hiver 2022 a entraîné une demande croissante pour l’expertise et les connaissances des agences énergétiques et pour la participation à différentes initiatives de soutien. De nombreuses connexions ont été établies avec des entreprises à travers les régions, révélant l’influence des considérations financières sur la volonté de transition. Cette perspicacité est précieuse pour les efforts futurs, notamment lorsque l’impact de la baisse des prix de l’énergie peut entraîner une diminution de l’engagement et de la mise en œuvre de la transition énergétique propre dans les entreprises.

Des initiatives clairement communiquées en matière d’énergie et de climat (durabilité) renforcent la compétitivité dans un environnement commercial marqué par une augmentation des rapports sur la durabilité et une demande croissante pour des chaînes de valeur durables et sans combustibles fossiles. La gestion stratégique de l’énergie sensibilise les entreprises à leur système énergétique, permettant aux PME de minimiser l’utilisation inutile d’énergie, d’optimiser la technologie et de prendre des décisions éclairées concernant les investissements ou les mises à niveau—résultant en une réduction des coûts énergétiques pour le développement commercial ou le profit. Cette compréhension de leur système énergétique permet aux entreprises de s’adapter rapidement aux changements opérationnels, aux coûts croissants ou aux événements imprévus.

Recommandations recueillies auprès de petites et moyennes entreprises de notre région à l’intention des décideurs politiques :

  • Créer des incitations et établir des systèmes d’incitation pour que les PME participent aux initiatives d’efficacité énergétique, visant à renforcer l’implication et la performance. Une communication claire sur les économies et la motivation est cruciale.
  • Reconnaître l’importance des audits énergétiques en offrant un soutien et des subventions pour que les entreprises engagent des experts. Souligner la réduction des postes énergétiques coûteux et encourager le passage à des alternatives durables.
  • Soutenir les entreprises dans la gestion stratégique de l’énergie en établissant des organisations internes et en nommant des gestionnaires d’énergie. Fournir des ressources et des incitations pour renforcer les structures internes.

L’efficacité énergétique est cruciale pour les petites et moyennes entreprises, pilier de nombreuses économies de l’Union européenne. L’adoption de pratiques énergétiquement efficaces renforce la compétitivité et réduit les coûts opérationnels de ces entreprises, essentiel dans un paysage commercial dynamique avec des budgets serrés. Alors que l’UE se concentre sur la durabilité et le changement climatique, les entreprises qui priorisent l’efficacité énergétique s’alignent sur les réglementations et les tendances du marché, contribuant à la fois à la durabilité environnementale et à la résilience financière. Reconnaître cette importance est clé pour le rôle continu des entreprises dans les économies de l’UE. Les agences énergétiques régionales, en collaboration avec les municipalités et les régions, jouent un rôle crucial en tant qu’acteurs de changement dans la conduite des efforts d’adaptation au climat, soutenant les entreprises dans ces entreprises.

Liens utiles :

Christel Liljegren est directrice générale de l’Agence de l’énergie du sud de la Suède (Energikontor Syd). Tout au long de sa carrière, Christel a travaillé sur différents projets de durabilité – de la gestion stratégique des déchets aux projets de comportement énergétique, et bien d’autres. Depuis 2011, elle travaille à l’agence énergétique et occupe le poste de PDG depuis 2017. Christel est membre du conseil d’administration d’Energikontoren Sverige, l’association nationale des agences régionales d’énergie suédoises, et vice-présidente pour la mobilité et les transports chez FEDARENE.

FEDARENE (Fédération européenne des agences et régions pour l’énergie et l’environnement) est la voix collective sur la transition énergétique pour les régions et les agences énergétiques locales/régionales. Les membres de FEDARENE impulsent la transition énergétique et l’action climatique dans leurs territoires à travers le développement de politiques ambitieuses et des actions de facilitation stratégique.

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

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Une centrale d’énergie décarbonée arrive en France

12 avril 2024 à 14:00
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En Lorraine, la centrale Novasteam est prévue pour fin 2025. Cette installation vise à produire de l’énergie décarbonée à partir de déchets, promettant un impact significatif sur l’environnement local et la dynamique économique régionale.

Une centrale également bénéfique à l’emploi

Sur le site historique de Novacarb, opérant depuis plus d’un siècle et demi, une transformation majeure est en cours. La future centrale Novasteam. Utilisant des combustibles solides de récupération (CSR), cette initiative permettra d’éliminer l’utilisation du charbon et d’autres énergies fossiles dans les processus industriels locaux, alignant ainsi Novacarb sur les objectifs de la transition énergétique globale.

L’impact de Novasteam s’étend également au domaine socio-économique. Avec un investissement de 130 millions d’euros, partiellement subventionné par l’Agence de la transition écologique (Ademe), le projet va être très bénéfique pour l’emploi local. En pérennisant 1 350 emplois, et en dynamisant le tissu économique de la région, Novasteam s’affirme comme un moteur de développement durable.

Une inauguration prévue pour fin 2025

Le cœur technologique de Novasteam repose sur la valorisation de 140 000 tonnes de déchets à haut pouvoir énergétique annuellement. Ces déchets, issus du tri des activités économiques et municipales, sont transformés en une source d’énergie propre qui alimente la production de carbonate et bicarbonate de sodium. Ce processus soutient l’autonomie énergétique du site et promeut une économie circulaire, où rien n’est perdu et tout est transformé en ressources.

L’inauguration de la centrale Novasteam est prévue pour décembre 2025, avec une vision claire : devenir un modèle de réussite en matière de production énergétique décarbonée.

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Mix énergétique : la programmation fixée par décret, annonce le gouvernement

12 avril 2024 à 13:00
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Le gouvernement vient de prendre une décision qui ne manque pas de faire couler beaucoup d’encre. Le mix énergétique du pays ne sera finalement pas débattu au Parlement. Finalement, seul un décret viendra annoncer la programmation de la France pour les prochaines années en matière d’énergie.

Un décret pour fixer les contours du futur mix énergétique

Le gouvernement opte pour l’utilisation d’un décret pour définir le mix énergétique français jusqu’en 2035. Cette démarche provoque une vive réaction parmi les législateurs et les associations. Ce choix, selon le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, vise à assurer rapidité et efficacité dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique. Cette décision signifie que le futur mix énergétique, incluant le nucléaire, les éoliennes et le solaire, ne sera pas soumis à un débat parlementaire mais à une simple consultation publique gérée par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).

Le décret couvrira des aspects variés de la politique énergétique, de la gestion du parc nucléaire existant ou encore de l’expansion significative des capacités en énergies renouvelables. Le gouvernement prévoit notamment de multiplier par cinq la production photovoltaïque et de gaz vert, ainsi que de doubler celle des éoliennes terrestres et de la chaleur renouvelable.

L’énergie, un dossier sensible

La décision de procéder par décret plutôt que par une loi débattue au Parlement suscite des critiques. En effet, certaines ONG et figures politiques y voient une manœuvre pour contourner un débat démocratique. Sans oublier qu’une loi de 2019 stipule que de tels objectifs sont fixés par une loi de programmation. Cette approche soulève des questions sur la stabilité à long terme de la stratégie énergétique. En effet, un décret peut être plus facilement modifiable en cas de changement à l’Élysée.

La polémique ne se limite pas à la méthode de mise en œuvre. Elle touche également au contenu de la programmation. Les détails montrent une forte dépendance aux énergies renouvelables. Sans oublier un maintien significatif du nucléaire, ce qui ne fait pas consensus. Le débat sur la place des éoliennes terrestres illustre également les tensions entre développement durable et acceptation locale.

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Communautés énergétiques de l’UE législation 2.0 : une tendance à la hausse

Par : EUSEW
12 avril 2024 à 13:00
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REScoop.eu représente plus de 2.250 coopératives énergétiques et 1.500.000 citoyens européens. On pourrait dire que le modèle sociétal collaboratif que nous défendons incarne le potentiel que Jean Monnet voyait dans notre Union. Depuis 2013, nous promouvons la propriété citoyenne de la transition énergétique verte. REScoop.eu a joué un rôle essentiel dans l’introduction de deux définitions pour les communautés énergétiques dans le cadre du Paquet énergie propre. Alors que certains États membres traînent encore les pieds en matière de responsabilisation des citoyens, l’UE a mis en place une deuxième génération de législations reconnaissant le rôle que jouent les communautés énergétiques dans différentes activités.

Par Dirk Vansintjan, président de REScoop.eu, ambassadeur numérique de l’EUSEW, et Stavroula Pappa et Felix Kriedemann, tous deux conseillers politiques chez REScoop.eu

1ère vs 2ème génération de législations de l’UE pour les communautés énergétiques

Le paquet « Énergie propre pour tous les Européens » (CEP, 2019) de l’UE a introduit pour la première fois des dispositions pour les « communautés énergétiques renouvelables » (CER) et les « communautés énergétiques citoyennes » (CEC), permettant aux citoyens de prendre possession des énergies renouvelables au lieu de dépendre exclusivement des entreprises. Bien que les communautés énergétiques aient beaucoup évolué depuis 2019, plusieurs obstacles subsistent encore, notamment les problèmes d’accès au réseau, le manque d’opportunités de financement et les procédures administratives et réglementaires complexes.

Comme l’indique l’outil de suivi de transposition de REScoop.eu, plusieurs États membres ont fait des progrès considérables dans la transposition de ces dispositions en législation nationale. Cependant, la plupart des États membres doivent encore développer un cadre permettant aux communautés énergétiques de participer au marché sans discrimination par rapport aux autres acteurs du marché.

L’Europe a connu une pandémie mondiale, la plus grande guerre à nos portes depuis la Seconde Guerre mondiale et une crise énergétique et de coût de la vie qui a exposé notre dépendance aux combustibles fossiles trop coûteux. De nombreux décideurs politiques européens ont travaillé très dur pour atténuer les effets de ces crises. Parmi ces solutions figuraient les paquets REPowerEU et Fit for 55, et la révision de la conception du marché de l’électricité. Toutefois, ces lois ont renforcé le modèle des communautés énergétiques, reconnaissant encore davantage que les citoyens peuvent ne plus dépendre du pouvoir des entreprises pour leur électricité renouvelable, leur chauffage ou leurs rénovations. Nous pouvons désormais collaborer et participer à la transition énergétique locale.

Que peuvent faire les communautés énergétiques ?

Il existe une idée fausse, pourtant répandue, selon laquelle les communautés énergétiques ne peuvent développer que des projets renouvelables au niveau local. La législation de deuxième génération de l’UE pour les communautés énergétiques démontre que les initiatives dirigées par les citoyens contribuent également activement à d’autres activités, y compris la rénovation, l’atténuation de la précarité énergétique, l’efficacité énergétique, l’éolien en mer et le chauffage et le refroidissement.

Les initiatives de chauffage et de refroidissement communautaires (CH&C), où les citoyens possèdent leur infrastructure de chauffage renouvelable locale, émergent partout en Europe. En Belgique, la communauté énergétique Beauvent a levé 1 million d’euros auprès de ses membres en 30 minutes, et en conséquence, fournit désormais de la chaleur renouvelable détenue par les citoyens à la municipalité, à 500 citoyens, à 25 petites et moyennes entreprises, et à 2 hôpitaux à Ostende. Des projets similaires réussissent en Grèce, en Italie, au Danemark, en France et aux Pays-Bas.

Le rôle des communautés énergétiques dans le développement de projets plus importants est reconnu par la directive renouvelée sur les énergies renouvelables afin d’améliorer l’acceptation publique de la transition. À cette fin, les États membres peuvent inclure les CER dans des projets de coopération conjointe sur l’énergie renouvelable offshore.

La Belgique se pose en exemple. En 2019, l’arrêté royal sur les nouvelles zones offshore incluait la participation citoyenne comme l’un des critères de l’appel d’offres. En 2022, le gouvernement a publié une loi qui a transposé les dispositions pour les CER au niveau fédéral, consolidant l’implication citoyenne comme un critère de sélection clé pour les projets éoliens offshore. Un minimum de 1 % du capital levé pour l’ensemble du projet doit être ouvert aux citoyens. Les critères d’appel d’offres attribueront 10 % des points à la participation citoyenne, et les CER ont le droit de contracter 25 % de l’énergie par un accord d’achat d’énergie citoyen (PPA). Cette approche novatrice garantit que les profits de l’énergie éolienne peuvent bénéficier directement aux citoyens, aux communautés et aux petites entreprises.

La voie à suivre : faîtes ce que vous dîtes

La propriété directe par les citoyens des projets d’énergie renouvelable est une garantie essentielle pour assurer l’acceptation sociale et accélérer la transition. Le potentiel de l’énergie communautaire est énorme : d’ici 2050, environ 45 % de la production d’énergie renouvelable dans l’UE pourrait provenir des citoyens. À l’avenir, la Commission doit garantir une transposition, une mise en œuvre et une application complètes et efficaces des règles de l’UE pour créer des cadres réglementaires et habilitants solides qui éliminent les obstacles pour les citoyens et égalisent les conditions de concurrence pour les communautés énergétiques sur le marché de l’énergie. Une prochaine étape pourrait être le développement d’une stratégie au niveau de l’UE sur la manière dont les différentes actions de l’UE et nationales peuvent soutenir le développement des communautés énergétiques dans les différents domaines de la politique de l’UE.

Nous devons maintenant vivre selon les mots de Jean Monnet, et faire en sorte que les citoyens travaillent ensemble pour leur montrer qu’au-delà de leurs différences et de leurs frontières géographiques se trouve un intérêt commun.

Liens utiles :

  1. A roadmap to developing policy and legal frameworks for energy communities
  2. REScoop.eu transposition guidance document
  3. Energy sharing for energy communities – a reference guide
  4. REScoop.eu success story on offshore wind
  5. REScoop.eu Community Heating and Cooling (CH&C) Guidelines:
  6. REScoop.eu Briefing for Municipalities and Social Housing Providers on CH&C:

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

L’article Communautés énergétiques de l’UE législation 2.0 : une tendance à la hausse est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Comblement du déficit de financement climatique : saisir l’opportunité

Par : EUSEW
11 avril 2024 à 17:00
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Un total de près de 185 000 milliards d’euros est nécessaire pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Bien que le financement climatique ait régulièrement augmenté au cours de la dernière décennie, nous sommes loin de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Comme le dit l’adage : « nous pouvons payer la facture maintenant ou payer cher à l’avenir ». Voyons jusqu’où nous sommes parvenus et ce qui se dresse sur notre route.

Par Alba Forns Albuixech, directrice des opérations et cofondatrice de Climatize et Kristina Lyubomirova Lazarova, directrice du bureau du PDG à la Compagnie Nationale d’Électricité Bulgare

Les deux auteurs sont ambassadeurs de la jeunesse pour l’EUSEW (Semaine européenne de l’énergie durable)

Comprendre le financement climatique

Le terme « financement climatique » désigne une grande variété d’instruments financiers distribués pour aborder les solutions climatiques. Cela va des subventions et prêts fournis par de grandes institutions publiques telles que les gouvernements ou les fonds multilatéraux, aux obligations vertes, taxes carbone ou financements privés. Toutes les ressources financières sont allouées soit pour atténuer les impacts du changement climatique, soit pour construire la résilience et l’adaptation à la nouvelle réalité dans laquelle nous vivons.

Bien qu’il y ait eu une allocation de fonds intensive et rapide, les flux financiers actuels doivent au moins tripler afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Les principaux défis comprennent un financement insuffisant, particulièrement visible dans la réticence du secteur privé ; des disparités mondiales et des problèmes de transparence, entre autres.

De l’importance de combler le fossé

70% des investissements en infrastructure nécessaires à la transition vers une économie faible en carbone devront être déployés dans les marchés émergents et les économies en développement qui font face à des crises multidimensionnelles, incluant l’instabilité politique et économique, la corruption et les défis environnementaux. Les flux de financement climatique ont régulièrement augmenté au cours de la dernière décennie, mais ils sont encore loin de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Un financement climatique annuel de 5,7 milliards d’euros est requis jusqu’en 2030, et de 6,7 milliards d’euros jusqu’en 2050, pour atteindre la neutralité carbone – soit un total de près de 185 milliards d’euros. Les actions visant les effets du changement climatique dans les communautés vulnérables et les écosystèmes doivent être traitées en priorité et avec la justice qu’elles méritent. En tant que moyen de combler le fossé global, la coopération internationale et le rôle du financement climatique dans la réalisation des objectifs de durabilité doivent être renforcés pour promouvoir les bénéfices économiques et sociaux de l’action climatique pour tous.

Acteurs clés du financement climatique

Le financement climatique implique de nombreux acteurs qui jouent des rôles cruciaux pour faire avancer l’agenda en vue de la neutralité carbone. D’une part, des entités internationales telles que l’UNEP-FI (Programme des Nations Unies pour le développement), la BEI (Banque Européenne d’Investissement), la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement), etc., fournissent des solutions financières mixtes grâce à l’augmentation des financements publics et à la mobilisation des flux de capitaux privés. De plus, des cadres politiques bien régis et facilitants sont essentiels pour aider à lever les financements publics et privés afin de répondre aux engagements liés au climat. Ensuite, les investisseurs privés contribuent au marché du capital climatique en raison des régulations imposées en matière d’ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) / durabilité. Dernier point, et pas le moindre, la sensibilisation sociale, l’engagement et l’acceptation sont essentiels si nous voulons atteindre les objectifs dans un avenir proche.

Défis et obstacles

Les conditions de marché et les cadres juridiques ne sont cependant pas toujours bien établis pour favoriser le financement climatique.

  • Désalignement politique et financier : Il existe des politiques et réglementations pertinentes dans les secteurs financier et corporatif, mais elles sont souvent inefficaces en raison d’un manque de coordination ou d’approches fragmentées. Cela conduit à des désalignements avec les objectifs de neutralité carbone, entravant une mobilisation efficace des financements publics et privés pour les solutions climatiques.
  • Augmentation des inégalités et érosion de la confiance mondiale : Il existe un manque de confiance significatif entre le Nord et le Sud concernant le financement de la transition. L’échec à tenir la promesse faite à Copenhague en 2009 de 100 milliards de dollars illustre des relations tendues.
  • Données et analyses climatiques limitées : Les lacunes dans les données et les analyses climatiques entravent le développement de plans de transition crédibles, freinant une surveillance et une exécution efficaces des stratégies de financement climatique tout en ouvrant la porte au greenwashing corporatif.

Pour relever les défis et obstacles précédemment exposés :

  • Alignement des parties prenantes : Les finances publiques doivent débloquer les finances privées en étant déployées de manière optimisée et en assurant la viabilité à chaque étape du développement, des projets de R&D aux premiers projets, en passant par les achats publics et les subventions continues ainsi que les mécanismes de financement concessionnel. Les politiques doivent catalyser les flux de capitaux privés au-delà des cycles politiques à court terme. Les lois et réglementations doivent être calibrées pour encourager les investissements en énergies propres.

Le secteur public devrait prendre l’initiative de préparer le terrain pour le marché des capitaux privés en orientant les capitaux vers les technologies de décarbonisation essentielles qui manquent actuellement de viabilité commerciale. Cela inclut des domaines tels que la capture du carbone, l’énergie nucléaire, l’hydrogène vert et les secteurs industriels comme le ciment ou l’acier.

  • Transition juste via une coopération accrue : Cela implique une expansion des mécanismes de financement similaires à ceux utilisés dans le Mécanisme de Transition Juste avec le Fonds de Transition Juste. Ces ressources seront utilisées pour mettre hors service et démanteler les infrastructures fossiles, offrant simultanément un soutien financier et des opportunités d’emploi pour les travailleurs actuels. Les banques de développement multilatérales et les institutions de financement du développement doivent sécuriser des capitaux supplémentaires pour soutenir ces initiatives, orientant leur financement de manière stratégique pour tirer parti du financement privé et amplifier l’impact de tels programmes.
  • Combler les lacunes de connaissances et responsabiliser les parties prenantes. Un écosystème bien informé et responsable via l’investissement dans l’infrastructure de données climatiques et la transparence via la sensibilisation du public favorisera les progrès vers les objectifs climatiques mondiaux.

Quelle est la prochaine étape ?

Le passage vers une économie faible en carbone, résiliente et équitable représente la plus grande opportunité d’investissement de notre vie. Une action et un investissement climatiques concertés pourraient apporter 20 milliards d’euros nets à l’économie mondiale, soit une hausse pouvant atteindre jusqu’à 4,4% du PIB mondial d’ici 2070 (par rapport à la situation actuelle).

Les solutions pour combler le déficit de financement sont complexes et multifacettes, allant de l’alignement des parties prenantes, de la coopération internationale à la gestion des connaissances et à la responsabilisation des parties prenantes. Les institutions bien préparées à s’engager sur les voies de la neutralité carbone seront en mesure de tirer parti des changements de politique axés sur la décarbonisation pour devenir des innovateurs technologiques et aligner leurs pratiques avec les normes de responsabilité éthique et sociale.

Liens utiles :

UAE Leaders’ Declaration on a Global Climate Finance Framework, COP28

Laser-focused on Bridging the Climate Finance Gap at COP28, World Bank

What is Climate Finance and Why Do We Need More of It?, UNDP

Bridging the Climate Financing Gap with Public Policy Instruments, EU Commission

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

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Hydrogène : Hysetco prends les devants avec 200 millions d’euros ?

11 avril 2024 à 15:16
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HysetCo, la start-up française spécialisée dans les transports urbains à hydrogène, vient de franchir une étape décisive pour le développement de ses activités grâce à une levée de fonds de 200 millions d’euros, menée par Hy24, son principal actionnaire.

Hy24 investi 200 millions d’euros sur HysetCo

HysetCo s’inscrit comme un acteur prépondérant dans le paysage de la mobilité durable urbaine (VTC, transport de personnes à mobilité réduite) parisienne, et son principal actionnaire, Hy24, compte bien l’aider à passer à la vitesse supérieure. Ce dernier vient de lui accorder un financement à hauteur de 200 millions d’euros. Cette initiative financière reflète une confiance marquée dans le potentiel de l’hydrogène à redéfinir les normes de la mobilité urbaine. « En seulement trois ans et demi d’existence opérationnelle, HysetCo s’est positionné en chef de file de la mobilité hydrogène, un secteur lui-même en hypercroissance », affirme Loïc Voisin, président de HysetCo.

« Avec l’entrée d’un actionnaire majoritaire partageant notre vision, nous sommes confortés dans notre ambition et obtenons les moyens de réussir notre développement », a tenu à souligner Loïc Voisin. L’investissement de Hy24 permettra ainsi à Hysetco de déployer 10 nouvelles stations d’hydrogène d’ici à 2025 en Île-de-France (4 existantes pour le moment) avant de s’étendre dans d’autres grandes villes françaises.

Produire et rendre l’hydrogène plus accessible

HysetCo s’engage également dans la production d’hydrogène renouvelable issu de biométhane. Pour ce faire, la start-up a annoncé l’installation d’électrolyseurs, notamment à la station de la Porte de Saint-Cloud. Cette orientation est stratégique pour l’entreprise, qui cherche à minimiser son impact environnemental tout en rendant sa technologie plus accessible. « Compte tenu des accompagnements de l’État, le kilo d’hydrogène coûte 18 euros, ce qui permet de parcourir une centaine de kilomètres. Nous visons un prix autour des 10 euros du kilogramme », explique Luc Voisin, PDG d’HysetCo.

À noter par ailleurs que la force d’Hysetco réside dans son modèle économique « vehicle as a service ». Celui-ci offre ainsi un service complet à ses clients, qui sont principalement des artisans taxis. Une approche innovante qui vise à réduire l’empreinte carbone de ce type de transport urbain et qui est « réplicable dans toutes les grandes agglomérations qui souhaitent basculer vers des modèles de transports propres et efficaces », comme a tenu à le souligner Pierre-Etienne Franc, co-fondateur et directeur général de Hy24. « Les convertir à l’hydrogène permettrait ainsi d’économiser entre 650.000 et 700.000 tonnes de CO2 par an en Île-de-France ».

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2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

11 avril 2024 à 14:25
2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

Le gouvernement prend les rênes pour définir le futur mix énergétique du pays, privilégiant un décret à une discussion parlementaire. Il définira lui-même les objectifs pour le nucléaire, les éoliennes et les panneaux solaires d’ici à 2035.

Le gouvernement fixe le cap énergétique

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a tranché : le mix énergétique français ne sera pas le fruit d’un débat parlementaire, mais celui d’un décret. En dépit d’une guerre qui oppose les « anti-nucléaire et les anti-énergies renouvelables », le gouvernement a décidé d’opter pour une méthode rapide et efficace puisque « de toute façon, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, on n’a pas le choix, il faut pousser tous les curseurs », explique le cabinet de Roland Lescure sur Ouest France. Une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) est au cœur de cette dynamique. L’annonce fait suite à une consultation déjà réalisée fin 2023, concernant la « Stratégie française pour l’énergie et le climat ».

Pour 2035, l’objectif est clair : augmenter la production électrique bas carbone de 450 à 650 térawattheures. Cela implique une revitalisation du parc nucléaire et un développement massif des énergies renouvelables. Le gouvernement envisage de multiplier par cinq le photovoltaïque et le gaz vert, et de doubler la production d’éoliennes terrestres. En 2035, plus de la moitié de l’énergie consommée dans notre pays devra être décarbonée. Un défi technique autant que sociétal, en prenant en compte les débats entourant les éoliennes terrestres et la réticence à leur expansion.

Entre urgence climatique et stratégie gouvernementale

La démarche du gouvernement suscite des interrogations. Le choix de la rapidité sur la démocratie participative pourrait être perçu comme un écart aux procédures législatives prévues. En effet, une loi de programmation Energie – Climat aurait dû être adoptée avant juillet 2023. Est-ce une stratégie pour éviter des confrontations législatives ou simplement une réponse pragmatique à l’urgence climatique ?

Malgré l’absence de débat parlementaire, le gouvernement assure que des discussions préalables ont déjà eu lieu. Cependant, certains y voient une volonté de contourner d’éventuels obstacles parlementaires, surtout en prévision des élections européennes. De plus, des lois importantes sont toujours à l’horizon, notamment sur la protection des consommateurs d’énergie et la privatisation des barrages hydroélectriques. Le gouvernement semble naviguer entre la nécessité de protéger ses citoyens et le désir de stimuler l’industrie énergétique nationale. Alors que certains saluent la rapidité d’action, d’autres expriment leur déception face au manque de débat public. Un équilibre délicat à atteindre, avec l’horizon de 2035 déjà en vue.

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Gaz : une hausse des tarifs en mai 2024

11 avril 2024 à 13:00
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Mauvaise nouvelle pour les ménages qui utilisent le gaz naturel. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) annonce une nouvelle hausse des tarifs. Elle arrive dès le mois de mai 2024 pour les clients GRDF.

Le gaz va coûter plus cher dès mai 2024

Le début de mai 2024 marque une période de légère tension pour les portefeuilles des ménages français raccordés à GRDF et aux ELD. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) annonce une nouvelle hausse des prix du gaz. Dans les faits, la part variable du prix du gaz naturel, c’est-à-dire le coût du kilowattheure hors taxes, augmente de 1,23 €/MWh entre avril et mai 2024. Cette hausse est attribuée à un rebond des prix sur le marché de gros du gaz naturel. Ainsi, il s’agit d’une nouvelle augmentation après plusieurs mois de stabilité.

Par ailleurs, il faut comprendre que la part variable du prix du gaz reflète le coût de la consommation effective. C’est-à-dire qu’elle ne prend pas en compte le prix de l’abonnement. De fait, cette augmentation signifie que chaque MWh de gaz consommé pour la cuisson, l’eau chaude, ou le chauffage coûtera légèrement plus cher.

Quelles conséquences pour les consommateurs ?

Le prix moyen du gaz, tant hors taxes que TTC, va donc connaître une ascension. Concrètement, le prix repère moyen hors taxes augmente de 1,7 %, passant de 74,73 €/MWh en avril à 75,76 €/MWh en mai 2024. Une fois les taxes appliquées, le prix moyen connaît une hausse similaire. Plus 1,4 %, soit 111,19 €/MWh contre 109,71 € le mois précédent.

Cette évolution des prix a des implications directes sur les dépenses énergétiques des foyers. Pour les consommateurs, cela signifie une légère augmentation de leur facture. De plus, l’enjeu est d’autant plus important que la disparition des tarifs réglementés de vente de gaz depuis juin 2023 laisse les consommateurs face à une volatilité des prix pour les mois à venir.

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Climat : 60 ONG appellent à couper les financements bancaires de TotalEnergies

11 avril 2024 à 11:30
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Face au dérèglement du climat, 60 ONG lancent un nouvel appel. Cette fois, elles veulent inciter les organismes bancaires et financiers à ne plus soutenir les projets de TotalEnergies.

Un nouvel appel pour la préservation du climat

L’alarme est sonnée par un collectif international de près de soixante ONG, unissant leurs voix contre TotalEnergies. Elles accusent une nouvelle fois le géant français de contribuer significativement au changement climatique. Ces organisations estiment que le géant de l’énergie continue de perpétuer la dépendance aux énergies fossiles. À travers une lettre ouverte, elles exhortent une trentaine de géants bancaires et des fonds d’investissement mondiaux à retirer leur soutien financier. En effet, ces fonds jouent un rôle crucial dans la réalisation des projets pétroliers et gaziers de l’entreprise.

La démarche de ces défenseurs de l’environnement met en évidence la responsabilité des institutions financières dans le dérèglement du climat. De fait, en facilitant l’accès de TotalEnergies aux marchés obligataires, ces banques et gestionnaires d’actifs participent indirectement à la mise en œuvre de projets énergétiques fortement émetteurs de CO2. Le message est clair : il est temps de reconsidérer où placer l’argent.

 

Une stratégie financière sous le feu des critiques

L’offensive des ONG cible également la stratégie de financement de TotalEnergies, mettant en lumière son recours massif aux marchés financiers. Avec 45 emprunts en cours et dix arrivant à échéance sous peu, la firme se trouve à un carrefour financier. En effet, elle doit trouver des liquidités pour rembourser les sommes empruntées. Autre solution, creuser son endettement auprès des organismes financiers.

Cet appel des ONG est un signal d’alarme pour l’industrie énergétique et ses financeurs. Ainsi, elles rappellent l’urgence de transitionner vers des sources d’énergie renouvelables pour atténuer les effets du changement climatique. Malgré tout, un problème majeur subsiste. Financer les projets de TotalEnergies reste très rentable pour les organismes financiers.

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Carburant à 1,50 euro max : la pétition lancée par 40 millions d’automobilistes

11 avril 2024 à 10:30
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Face à l’envolée des prix du carburant, l’association “40 millions d’automobilistes” prend les devants en lançant une pétition pour un plafond de 1,50 euro par litre. Elle interpelle aussi directement l’État sur la nécessité d’une réforme fiscale urgente.

Carburant : l’association exige aussi une réforme sur la fiscalité 

« Un surcoût insupportable pour les ménages », voici comment l’association “40 millions d’automobilistes” décrit la flambée des prix du carburant depuis le début de l’année 2024. En réponse, elle lance une pétition exigeant de l’État une action immédiate : le plafonnement du prix du carburant à 1,50 euro le litre. Ce mouvement trouve un écho particulier chez les conducteurs français, pour qui le tarif actuel du sans-plomb et du gazole pèse lourd sur le budget familial. La pétition en ligne sur le site de l’association témoigne de l’urgence de la situation et du désir collectif d’une mobilité plus abordable.

La démarche de “40 millions d’automobilistes” n’est pas sans rappeler le succès retentissant de la pétition de Priscillia Ludosky en 2018, véritable catalyseur du mouvement des Gilets jaunes. À l’époque, la contestation contre la hausse du prix du carburant avait mobilisé la signature de plus d’un million de Français et avait significativement impacté le débat public.

Le contexte géopolitique n’aide pas à la hausse des prix

Derrière cette hausse des prix, plusieurs facteurs clés ne font qu’aggraver la situation comme une surconsommation américaine et les répercussions économiques de la guerre en Ukraine. Ces éléments contribuent à une volatilité des prix qui affecte directement le quotidien des automobilistes français.

L’appel à une réforme de la fiscalité sur les carburants lancé par “40 millions d’automobilistes” soulève une question fondamentale : quelles alternatives peuvent être envisagées pour garantir à la fois la mobilité des Français et la soutenabilité environnementale ?

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Énergie solaire : le déploiement de panneaux solaires dans les champs sera limité

10 avril 2024 à 14:30
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Le gouvernement a introduit un décret visant à accélérer l’installation de panneaux solaires dans les champs tout en préservant l’activité agricole.

Agrivoltaïsme : un décret qui contrôle les panneaux solaires 

Cela fait désormais un peu plus d’un an que la loi d’accélération des énergies renouvelables a été votée. Bruno Le Maire souligne l’importance de cette avancée : « Compléter la production agricole par de la production d’énergie solaire ». Ce décret, fruit de longues négociations, établit une symbiose entre agriculture et énergie renouvelable, limitant à 40% la couverture solaire des champs. 

Le respect des normes est primordial. Les Directions départementales des territoires (DDT) auront la charge de veiller au maintien des rendements agricoles, ne devant pas chuter de plus de 10%. Les projets agrivoltaïques seront scrutés de près, avec un avis de la Commission départementale de préservation des espaces naturels et forestiers (CDPENAF) nécessaire pour toute approbation.

Des contraintes sur l’accélération des énergies renouvelables ?

Le décret délimite clairement les terrains éligibles à l’agrivoltaïsme, excluant les sols récemment cultivés pour éviter une reconversion hâtive en champs solaires. Seules certaines parcelles, comme les friches industrielles ou les terrains incultes depuis plus de dix ans, sont envisageables. Cette mesure assure une utilisation réfléchie de l’espace agricole.

Si l’optimisme est de mise, certains expriment des réserves quant à l’impact de ces contraintes sur l’accélération des énergies renouvelables. Le syndicat des énergies renouvelables, par la voix de son président Jules Nuyssen, voit toutefois dans ce décret une opportunité pour le secteur. Reste à trouver un équilibre juste entre les intérêts des agriculteurs, des porteurs de projets et de la transition énergétique. Les prochaines législations devront aborder la question délicate du partage des bénéfices générés.

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Voiture électrique : recharge ultra-rapide, 3 super-stations d’ici l’été 2024

10 avril 2024 à 13:52
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Vinci souhaite accélérer le passage à l’électromobilité. En collaboration avec l’opérateur espagnol Zunder, le géant autoroutier français va mettre en place trois super-stations de recharge ultra-rapide d’ici à l’été 2024.

Points de recharge : un déploiement progressif, mais qui manque de fiabilité

En mai 2023, la France a atteint un jalon majeur dans la transition énergétique en franchissant le cap des 100 000 points de recharge pour véhicules électriques. Cette expansion, qui représente une augmentation de 41% en un an, reflète l’engagement national en faveur de l’électromobilité, avec une moyenne de 179 points de recharge pour 100 000 habitants. Cette infrastructure couvre désormais l’ensemble des grands axes autoroutiers et des métropoles, offrant une diversité de puissances de recharge pour répondre à tous les besoins : 50% des bornes fournissent un courant alternatif de moyenne puissance, 33% de faible puissance, et 16% sont des bornes rapides en courant continu, ces dernières étant principalement disponibles sur le réseau autoroutier français.

Cependant, derrière cette expansion se présente un défi majeur : la fiabilité des bornes. C’est en effet le paradoxe du déploiement des points de recharge : leur disponibilité a chuté ! Elle est passée de 86% à 81% pour les bornes en courant alternatif, et de 83% à 76% pour les bornes en courant continu  (points de recharge à haute puissance et ultra-rapides). L’origine de cette chute ? Principalement des pannes et une hausse des besoins de maintenance.

Vinci va ouvrir 3 super-stations de recharge d’ici l’été 2024

Dans ce contexte, l’annonce de Vinci et de l’opérateur espagnol Zunder, leader dans le domaine des bornes de recharge dans le sud de l’Europe, prend tout son sens. Ensemble, ils s’apprêtent à lancer trois super-stations de recharge ultra-rapide en France, offrant aux automobilistes la possibilité de recharger leurs véhicules en moins de 20 minutes. Ces stations devraient voir le jour d’ici à la fin de l’été 2024 et seraient équipées, selon les dires de Vinci, de bornes allant jusqu’à 400 kW.

Ces dernières seront implantées dans des lieux stratégiques pour faciliter l’accès à la recharge rapide : l’aire de Sarthe-Touraine sur l’A28 (deux points de recharge), ainsi que les aires du Val-de-Cher sur l’A85 et de Bourges-Marmagne sur l’A71 (25 bornes de recharge chacune). Ces installations ne se contentent pas de proposer un nombre important de points de recharge ultra-rapide, elles intègrent également le système Plug & Charge, qui permet une reconnaissance automatique du véhicule et un démarrage instantané de la recharge. Cette initiative pourrait jouer un rôle clé dans la confiance accordée par les automobilistes aux infrastructures de recharge électrique, en offrant une expérience fiable, rapide et sans accroc.

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Énergies renouvelables : Renner Énergies prêt à investir 500 millions d’euros en France

10 avril 2024 à 13:30
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Les énergies renouvelables sont un enjeu croissant partout en France. Reste la question du financement. Pour faire sortir des projets, le géant mondial BlackRock vient prendre le contrôle de Renner Énergies. Il est prêt à investir plusieurs centaines de millions d’euros en France.

Une première réalisation signée Renner Énergies en Bretagne

Le paysage énergétique français accueille un acteur de taille : Renner Énergies. Ce spécialiste des énergies renouvelables, fort de l’appui du colosse financier BlackRock, vient de marquer son territoire avec l’inauguration d’une centrale photovoltaïque dans les Côtes-d’Armor. Cette installation, déployée sur le site réhabilité d’une ancienne décharge à Plévin, représente le premier projet d’un engagement à long terme dans la transition énergétique.

Avec un investissement de 8,5 millions d’euros, dont une partie provient des riverains bretons eux-mêmes, cette centrale est composée de 17 300 panneaux solaires. Ainsi, cette installation peut fournir assez d’énergie pour couvrir les besoins de 4 500 foyers, hors chauffage.

Les énergies renouvelables, un investissement d’avenir pour la France

Derrière ce projet, Renner Énergies dévoile ses ambitions pour la France. L’entreprise dispose d’un plan d’investissement de 500 millions d’euros dans les énergies renouvelables. Sous la houlette de BlackRock, spécialiste américain des gestions d’actifs, l’entreprise vise le développement de projets éoliens, solaires, mais aussi d’agrivoltaïsme, avec un objectif de 5 GW d’ici 2027. La direction de l’entreprise va plus loin. En effet, elle estime être en capacité de financer au moins une centaine de projets partout dans l’Hexagone.

La stratégie de Renner Énergies se distingue par son approche participative. Elle encourage les élus et les citoyens à devenir acteurs des projets par des investissements attractifs. Sur le parc photovoltaïque de Plévin, la rentabilité avoisine les 6 %. C’est également un moyen, pour Renner Énergies, d’éviter les recours pour accélérer les réalisations.

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Éolien offshore : opposition, défis techniques, le parc d’Oléron est-il sur la sellette ?

9 avril 2024 à 15:00
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Le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron, initié par le gouvernement en juillet 2022, en dépit de son potentiel pour la transition énergétique, rencontre une opposition ferme de la part d’acteurs locaux clés, mais fait également face à de nombreux défis techniques.

 

Une nouvelle mise en garde contre le projet de parc éolien offshore d’Oléron

 

Le maire de Saint-Pierre-d’Oléron, Christophe Sueur, et Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, ont uni leurs forces dans une opposition farouche au projet éolien offshore. Leur communiqué commun dénonce un projet « dénaturant les îles d’Oléron et de Ré » et exprime un « profond désaccord » avec l’initiative du gouvernement. Leur critique ne se limite pas à un simple désaccord ; elle met en avant un risque « d’atteinte grave et irrémédiable à la biodiversité et aux fonds marins », pouvant même conduire au « déclin des oiseaux migrateurs ».

Cette alliance entre la protection environnementale et la préservation des intérêts locaux met en évidence un front d’opposition qui continue de s’organiser contre le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron. Après deux recours gracieux, une motion défavorable votée par Saint-Pierre-d’Oléron et un pourvoi déposé au Conseil d’État (janvier 2023), la LPO envisage de poser une action en justice afin de faire annuler l’arrêté ministériel qui a acté le lancement du projet d’installation du parc éolien offshore d’Oléron.

 

Des défis techniques herculéens pour les candidats

Le défi technique du parc éolien offshore d’Oléron est sans précédent, avec une profondeur de 65 à 71 mètres, le plaçant comme le plus profond du monde. « On manque de données, d’où la nécessité d’avoir une action coordonnée de la recherche académique », soulignait dès juillet 2022 le géographe Francis Beaucire, pointant du doigt l’ampleur des incertitudes techniques et environnementales. L’équation économique du projet éolien offshore d’Oléron est également complexe. Les défis techniques entraînent des coûts de développement élevés, ce qui pourrait influencer le prix final de l’électricité produite. « Le contexte économique sur les matières premières et l’accès au financement feront que le prix de l’électricité à Oléron sera plus cher », estime Ken Ilacqua, de Q Energy. À noter par ailleurs qu’au vu de la distance qui sépare le parc du littoral, et de la profondeur des installations, il sera tout aussi complexe de trouver une logistique capable d’acheminer les matériaux et pièces pour la construction du parc éolien offshore.

Des prévisions qui ont de quoi poser de sérieuses questions sur la compétitivité que représente ce projet pour les candidats ayant répondu à l’appel d’offres. Actuellement, neuf sont en liste, parmi eux des consortiums français et internationaux tels que Éoliennes en mer Oléron Atlantique (EDF Renouvelables et Maple Power), et des acteurs mondiaux comme Ocean Winds et Iberdrola. Au vu de la complexité et des oppositions au projet, il n’est pas improbable que certains candidats décident de ne finalement pas déposer de dossier.

 

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Agrivoltaïsme : les panneaux photovoltaïques désormais encadrés

9 avril 2024 à 11:22
Agrivoltaïsme

Après une attente de plus d’un an, le monde agricole peut enfin s’approprier le décret sur l’agrivoltaïsme, publié ce mardi 9 avril 2024 au Journal Officiel. Une avancée qui promet de développer les exploitations agricoles avec l’intégration des panneaux photovoltaïques, tout en préservant l’essence même de l’agriculture.

Priorité à l’agriculture

L’agriculture ne cède pas sa place, elle la partage intelligemment avec l’énergie solaire. Le gouvernement met un point d’honneur à ce que l’énergie ne supprime pas l’agriculture mais la complète. «Soyons clairs : il ne s’agit pas de remplacer la production agricole par de la production d’énergie solaire, mais bien de compléter la production agricole par de la production d’énergie solaire . », a ainsi déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie dans des propos partagés par Le FigaroAinsi, le décret instaure une limite de 40% de couverture des sols par les panneaux solaires, assurant que l’activité principale reste l’agriculture. Les parcelles témoins jouent un rôle clé, permettant de comparer les rendements pour s’assurer que la production énergétique ne se fait pas au détriment de la terre nourricière.

La vigilance est de mise avec la mise en place de contrôles stricts. La production agricole ne doit pas chuter sous le seuil de 90% du rendement des parcelles témoins. Ces critères seront surveillés par les Directions départementales des territoires, garantes de l’équilibre entre les deux productions. De plus, la Commission départementale de préservation des espaces naturels et forestiers veillera à ce que les projets agrivoltaïques favorisent l’agriculture, un garde-fou essentiel pour préserver l’intégrité des terres agricoles.

Des limites claires pour l’énergie solaire

Le photovoltaïque au sol est circonscrit à des zones spécifiques, déterminées par les chambres d’agriculture. L’objectif est clair : protéger les terres cultivables. Ainsi, les terrains non exploités depuis une décennie, ou ceux naturellement inadaptés à l’agriculture, tels que les friches industrielles ou les anciennes carrières, pourront être équipés de panneaux solaires. Cette approche préventive assure que l’agriculture reste la priorité et que l’essor des énergies renouvelables se fasse de manière responsable.

Il demeure une question en suspens : ces mesures suffiront-elles à déclencher le déploiement des énergies renouvelables espéré par la loi ? Les contraintes sont fortes, et l’équilibre entre développement durable et productivité énergétique est délicat. Seul l’avenir nous dira si ce décret est le catalyseur d’un changement vert ou un frein à l’innovation énergétique dans le secteur agricole.

 

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