Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierL'EnerGeek

Prix de l’énergie : qui est le moins cher en Europe ?

23 janvier 2024 à 12:25
prix, énergie, électricité, France, Europe, marché, comparatif, Hellowatt, gaz, prix de l'énergie, comparatif

Les variations des prix de l’énergie en Europe suscitent de vives discussions. En pleine reprise économique post-Covid et dans un contexte géopolitique tendu, les tarifs de l’électricité et du gaz sont au cœur des préoccupations des ménages. Hellowatt vient de publier son comparatif : la France se positionne parmi les pays européens qui proposent les tarifs les plus bas sur l’énergie.

 

Prix de l’énergie : des disparités bien marquées en Europe

L’année 2023 a marqué un tournant concernant le prix de l’énergie en Europe. Bien que les marchés de gros aient enregistré une baisse des prix début 2023, les ménages n’ont pas ressenti immédiatement ces effets. En France, le bouclier tarifaire a limité la hausse des prix à +15 % en février 2023 et +10% en août 2023 et il devrait limiter celle prévue pour février 2024 à  +8,6% (pour les options de base, contre 9,8 pour un abonnement HP/HC).

En effet, le prix de l’électricité a considérablement varié selon les pays suivant deux facteurs : l’inflation et les dispositifs d’aide mis en place par les États. En France, par exemple, le chèque énergie exceptionnel de 100 euros, mis en place fin 2021 et dont le nombre de bénéficiaires a été doublé, a permis de soutenir les ménages les plus modestes jusqu’en 2023. C’est surtout le gel des tarifs réglementés pour le gaz jusqu’à fin 2023 et le bouclier tarifaire sur l’électricité qui ont permis à la France de se distinguer de ses voisins européens. En juin 2023, le prix du kWh en France était de 24,50 c€, toujours bien en deçà de celui pratiqué en Allemagne (37,85 c€/kWh), aux Pays-Bas (34,93 c€/kWh) et au Royaume-Uni (46,46 c€/kWh). L’Espagne et l’Italie, quant à elles, bénéficiaient des tarifs inférieurs à la France, grâce notamment à des mesures spécifiques comme le cap de gas en Espagne. Cela lui a permis d’afficher un des tarifs les plus bas d’Europe : 15,18 c€/kWh en juin 2023.

 

Fin progressive du bouclier tarifaire : le dégel des taxes

 

Ces dispositifs d’aide sont progressivement voués à disparaître d’ici à 2025. C’est la fin du fameux quoi qu’il en coûte, et par conséquent, la fin du gel des taxes sur le prix de l’énergie. Autrement dit, même si les prix de l’énergie suivent le cours du marché, les gouvernements ne vont pas se gêner pour augmenter les taxes afin de renflouer les caisses. C’est sur ce principe que Bruno Le Maire compte mettre fin au bouclier tarifaire. Ces taxes financent diverses initiatives, y compris le développement des énergies renouvelables et la construction de nouvelles infrastructures énergétiques. Les consommateurs risquent donc bel et bien de ne pas pouvoir profiter de la baisse du prix de l’énergie, les fournisseurs cherchant, eux aussi, à limiter le coût des taxes susmentionnées.

C’est d’ailleurs ce qui est en cours : l’augmentation de la taxe d’accise, payée par les fournisseurs de gaz, a entraîné une première hausse du prix du gaz en janvier 2024, et une seconde augmentation est prévue en juillet 2024. Si cette hausse reste jusqu’à présent limitée, c’est bien parce que les prix sur le marché ont diminué. Après avoir atteint des sommets en août 2022 (342 euros/MWh), ils sont redescendus à 73 euros/MWh en janvier 2023. Il faut espérer que le marché se stabilise, sans quoi les fournisseurs n’auront d’autres choix que de répercuter leurs taxes sur les factures des consommateurs. L’avantage des taxes, si l’on peut dire, c’est qu’elles sont à l’initiative des gouvernements, qui ont le choix de les augmenter, mais aussi de les rabaisser. En 2023, les taxes constituaient près de 20 % des factures d’électricité des ménages européens, 22% pour la France. Dans certains pays, comme la Pologne, les taxes ont fait grimper de 94% la facture des consommateurs. A contrario, l’Irlande a permis en moyenne de réduire de 41% la facture d’électricité de ses compatriotes en baissant ses taxes.

 

 

 

L’article Prix de l’énergie : qui est le moins cher en Europe ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Gaz : vos factures vont grimper en 2024 à cause de l’État

24 janvier 2024 à 09:30
gaz-hausse-facture-consommateur-etat-dette

Les factures de gaz en 2024 pourraient considérablement augmenter en 2024. Alors que le gouvernement s’est promis de réduire la dette publique de l’État, cela pourrait avoir un impact majeur sur les consommateurs.

 

 

 

La dette publique est désormais importante pour l’État

Depuis le début de l’année 2024, le gouvernement a doublé l’accise sur le gaz naturel, passant de 8,45 à 16,37 euros le MWh. Cet impôt est en place depuis 2022. Cette mesure, visant à réduire l’endettement de l’État, pourrait bien impacter considérablement votre portefeuille. Le gouvernement a pour objectif d’économiser 16 milliards d’euros en 2024. Mais alors, cette hausse fiscale se répercutera-t-elle directement sur votre facture de gaz ? 

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) nous éclaire sur deux situations possibles. Si votre offre est indexée sur le prix repère de la CRE ou si vous avez basculé suite à la fin des tarifs réglementés, vous pouvez respirer. Cette augmentation ne devrait pas impacter votre facture. En revanche, pour les contrats à prix fixe, attendez-vous à une hausse significative, estimée à environ 9,6 euros par MWh.

Gaz : un impact important pour les consommateurs

Selon Engie, cette augmentation ne frappe pas tous les foyers de la même manière. Pour une maison consommant 14 MWh, la hausse annuelle pourrait atteindre 120 euros, soit 10 euros par mois, tandis qu’un appartement avec une consommation de 8 MWh verrait sa facture augmenter d’environ 70 euros par an, soit 5,8 euros par mois. Mais attention, le lieu de résidence joue aussi un rôle crucial, avec des frais d’acheminement variant d’une ville à l’autre.

La France est divisée en six zones tarifaires, chacune avec son propre tarif de gaz, reflétant les coûts de transport, de stockage et de distribution. Mais ce n’est pas tout : la hausse du prix du gaz n’est qu’un avant-goût des changements à venir. En effet, une augmentation des tarifs de l’électricité est également prévue, avec le retour de la taxe TICFE (la taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité).

L’article Gaz : vos factures vont grimper en 2024 à cause de l’État est apparu en premier sur L'EnerGeek.

L’autoconsommation solaire : Comment ça marche ?

24 janvier 2024 à 12:35
L’autoconsommation solaire : Comment ça marche ?

L’autoconsommation solaire offre une alternative écologique et économique à l’énergie traditionnelle, devenant de plus en plus populaire parmi les ménages français. Elle consiste à produire de l’électricité pour sa propre consommation, principalement via l’installation de panneaux solaires photovoltaïques.

Le solaire n’est pas la seule option pour se lancer dans l’autoconsommation électrique, mais c’est actuellement le système le plus utilisé en France. L’autoconsommation est possible également par l’éolien ou encore avec l’eau.

 

Autoconsommation solaire : comment ça fonctionne ?

L’autoconsommation solaire implique l’installation de panneaux photovoltaïques, généralement sur le toit d’une maison. Ces panneaux capturent l’énergie solaire et la convertissent en électricité. Les ménages consomment directement l’électricité produite, et l’excédent peut être soit stocké dans des batteries, soit revendu au réseau électrique.

Il existe par ailleurs deux types d’autoconsommation : l’individuelle, le cas où celui qui produit est directement celui qui consomme, et la collective, où ce sont plusieurs producteurs qui fournissent de l’énergie à plusieurs personnes. La différence tient quasi-uniquement au mode de propriété du toit ou du terrain sur lequel sont installés les panneaux : pour une maison individuelle, le propriétaire est unique, mais dans le cas d’un immeuble en copropriété le toit est considéré comme une partie commune et est donc la propriété indivise de tous les copropriétaires.

Combien ça coûte ?

Le coût d’une installation photovoltaïque varie en fonction de sa taille et de sa qualité. Pour une installation de 3 kWc (kilowatt crête), le coût se situe généralement entre 8.000 et 11.000 euros. Des aides financières, comme la prime à l’autoconsommation, peuvent réduire ce coût. Par exemple, pour une installation de 3 kWc, cette prime peut s’élever à 1.170 euros, répartie sur les 5 premières années.

D’une manière générale, ce type d’installation est un investissement à long terme. L’autoconsommation solaire permet en effet de réaliser d’importantes économies sur les factures d’électricité. Les ménages équipés d’une installation de 3 kWc peuvent réduire leur facture d’électricité jusqu’à 60%.

De plus, l’électricité excédentaire peut être vendue au réseau, générant des revenus supplémentaires. En 2023, le tarif d’achat pour le surplus de production d’une installation de 0 à 3 kWc était de 0,1735 euros/kWh pour la vente totale et de 0,1300 euros/kWh pour la vente du surplus. Si l’investissement initial est conséquent, à terme les économies permettent de la rembourser.

Un bon geste pour la planète

L’autoconsommation photovoltaïque offre également des avantages écologiques. Elle permet de réduire la dépendance aux combustibles fossiles et les émissions de CO2. Par exemple, produire 1 kWh d’électricité via le solaire photovoltaïque émet seulement 55 grammes de CO2, comparé à 1.060 grammes avec du charbon. Cette réduction des émissions de gaz à effet de serre contribue à la lutte contre le changement climatique.

L’article L’autoconsommation solaire : Comment ça marche ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électrique : Ford privilégie la puissance à la transition énergétique

24 janvier 2024 à 15:00
ford-electrique-moteur-v8-puissance-transition-energetique

Ford, avec sa Mustang V8, et Dodge, avec son Charger électrique, incarnent une stratégie de l’électrique totalement différente.

 

Ford ne veut pas lâcher son moteur V8

Jim Farley, PDG de Ford, ne cache pas sa fierté pour la Mustang GT3 et son moteur V8, symbole de puissance et de tradition. Pourtant, sa déclaration sur la Mustang Mach-E, présentée comme un moyen de « compenser » les émissions des modèles thermiques, soulève une vague de critiques.

À l’opposé, Dodge tente une tout autre stratégie, avec sa Charger 100% électrique. Avec des performances à couper le souffle, ce modèle électrique vise à séduire les amateurs de puissance sans compromettre l’engagement envers un avenir plus vert.

Le pick-up électrique F-150 Lightning voit ses ventes largement en baisse

Le F-150 Lightning, incarnation électrique du célèbre pick-up de Ford, n’est pas dans ses meilleurs jours. Malgré des ventes prometteuses, la production est mise en pause, victime d’une demande fluctuante. Ce cas illustre les défis auxquels sont confrontés les constructeurs : trouver l’équilibre entre innovation, demande du marché et viabilité économique.

Chez Ford, l’arrêt temporaire de la production du F-150 Lightning n’est pas sans conséquences pour les employés. La relocalisation de centaines de travailleurs souligne l’impact social de ces changements industriels. Cette dimension humaine rappelle que derrière chaque véhicule, qu’il soit rugissant ou silencieux, il y a des vies, des familles et des communautés.

L’article Électrique : Ford privilégie la puissance à la transition énergétique est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Tesla : une voiture électrique enfin bon marché

25 janvier 2024 à 13:00
tesla-voiture-electrique-modele-prix-abordable-elon-musk

La promesse de Tesla va peut-être enfin bientôt voir le jour : une voiture électrique abordable. Elle pourrait être commercialisée dès 2025.

 

 

Une Tesla à 25 000 dollars !

Tesla, le géant de l’automobile électrique, se prépare à bouleverser le marché. La rumeur d’une « baby Tesla », aussi appelée Model Q ou Model 2, circule avec insistance depuis pas mal de temps. Avec un prix annoncé aux alentours de 25 000 dollars, le constructeur automobile vise un public plus large. Ce « crossover compact », selon les sources de Reuters, pourrait être le coup d’accélérateur dont la marque a besoin pour conserver sa place de leader sur le marché électrique, malgré la concurrence croissante, notamment de la part des constructeurs chinois comme BYD.

Elon Musk a toujours rêvé d’une voiture abordable dans sa gamme Tesla. Ce futur véhicule électrique promet d’être plus qu’un simple véhicule. Il se veut « cool », « beau », mais surtout pragmatique, conçu pour vous emmener du point A au point B sans complications. En prenant exemple sur des modèles abordables comme l’Honda Civic, le constructeur cherche à optimiser ses coûts de production sans compromettre la qualité et le style qui font sa renommée.

Produite aux quatre coins du monde

Pour réaliser ce projet, Tesla ne lésine pas sur les moyens. La production de ce modèle pourrait s’étendre sur trois continents, avec des usines au Texas, à Berlin et à Shanghai. L’objectif est ambitieux : assembler jusqu’à 10.000 véhicules par jour. Cette stratégie de production mondialisée n’est pas seulement un moyen de réduire les coûts, mais aussi une façon de répondre à la demande croissante pour des véhicules électriques accessibles et de qualité. Aujourd’hui, la voiture la moins chère de la gamme Tesla tourne aux alentours des 45 000 euros.

Le projet Redwood de Tesla n’est pas qu’une réponse à la concurrence. C’est une vision pour l’avenir de la mobilité, en rendant la voiture électrique abordable à un plus large public. À noter que la Tesla Model Y a été la voiture la plus vendue en Europe en 2023.

L’article Tesla : une voiture électrique enfin bon marché est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Neutralité carbone : l’UE va passer à la vitesse supérieure

25 janvier 2024 à 14:25
climat, neutralité carbone, coût, union européenne, commission européenne, transition écologique, financement, 2050

La Commission européenne s’apprête à passer à la vitesse supérieure afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Le Financial Times a dévoilé un rapport préparatoire donnant les estimations des investissements qui seraient nécessaires pour atteindre cet objectif au moment où les réticences se font de plus en plus sentir en Europe.

 

Neutralité carbone : un objectif à 1.500 milliards d’euros par an

Selon les estimations du rapport préparatoire de la Commission européenne, pour réaliser l’objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2040, l’Europe devra débourser environ 1.500 milliards d’euros chaque année à partir de 2031. Ce chiffre, bien que vertigineux, est considéré par Bruxelles comme un investissement nécessaire et stratégique. Selon le rapport, « cet effort financier fera plus que compenser le coût considérable de l’inaction ».

En effet, outre les coûts, le rapport de la Commission européenne offre une perspective optimiste sur les bénéfices économiques à long terme de cette transition. Toujours selon le rapport, et conformément aux objectifs de l’Accord de Paris, les pays membres pourraient économiser jusqu’à 2.400 milliards d’euros en dommages liés aux événements climatiques. En parallèle, la réduction des importations de combustibles fossiles pourrait leur permettre de faire des économies de 2.800 milliards d’euros sur la période 2031-2050.

 

Une transition soutenue, mais une méthode contestée

Malgré les enjeux, la transition vers une économie neutre en carbone suscite des réactions plus que mitigées à travers l’Europe. Le secteur de l’agriculture, en particulier, secteur clé de l’économie et de la souveraineté européenne, dénonce le Pacte Vert européen, et la stratégie Farm to Fork qui conduit à un mille-feuille législatif de plus en plus contraignant pour les agriculteurs, et qui favorise, les produits extra-européens, notamment ceux venant d’Ukraine. La colère des agriculteurs s’est, ces dernières semaines, déployée en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en Roumanie.

Même tendance pour l’industrie, même si les oppositions s’expriment de manière bien moins vive. Les constructeurs automobiles ont dû revoir leur copie et prendre le chemin de la transition énergétique avec la voiture électrique suite à l’interdiction de la vente de voitures thermiques d’ici à 2035. Face à cette résistance, certains dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre belge Alexander de Croo, ont appelé à ralentir le rythme de cette transition. Mais au vu du rapport de la Commission européenne, la position de Bruxelles semble être tout à l’inverse et bien ferme.

L’article Neutralité carbone : l’UE va passer à la vitesse supérieure est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électricité nucléaire : vers une production mondiale record en 2025 ?

26 janvier 2024 à 15:45
électricité, électricité nucléaire, nucléaire, énergie renouvelable, mixte énergétique, record, production, 2025? AIE, Agence internationale de l'énergie

Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié le 24 janvier 2024, projette un record de production mondiale pour l’électricité nucléaire d’ici à 2025. Même tendance pour la production des énergies renouvelables, qui est en passe de dépasser celle du charbon.

 

Retour au nucléaire : la production mondiale devrait battre son record d’ici à 2025

L’énergie nucléaire, qui a pendant plusieurs années été perçue comme une source d’énergie du passé, est en passe de connaître un renouveau spectaculaire. D’après le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), intitulé Électricité 2024, la production nucléaire devrait croître annuellement de près de 3 % jusqu’en 2026, et pourrait ainsi dépasser le record de production mondiale d’ici à 2025, détenu jusqu’alors par l’année 2021. Cette augmentation est notamment attribuable à la mise en service de nouveaux réacteurs en Chine, en Inde et en Corée du Sud, ainsi qu’au redémarrage de centrales au Japon et à la fin des travaux de maintenance en France. La Chine reste en effet le leader incontesté dans le développement de nouveaux réacteurs et elle planifie d’accroître sa capacité nucléaire de manière encore plus significative. À la fin de l’année 2023, elle comptait déjà plus de la moitié des réacteurs nucléaires en construction dans le monde. L’Inde et la Corée du Sud souhaitent, elles aussi, prendre le chemin du nucléaire et sont en train de développer des programmes nucléaires ambitieux.

Cette tendance suit les engagements qui ont été pris par la communauté internationale lors de la COP28 qui s’est tenue à Dubaï. Si certains pays comme l’Allemagne continuent de montrer des réticences, voire un certain rejet du nucléaire, d’autres, notamment une vingtaine de pays, se sont engagés à tripler leur production nucléaire d’ici à 2050. Toutefois, même si le chemin vers le nucléaire semble tout tracé, il reste de nombreux défis, en particulier liés aux coûts et aux délais de construction liés aux infrastructures nucléaires. L’exemple de l’EPR de Flamanville en France, dont le démarrage, initialement prévu en 2016, a été reporté à 2024 avec un coût quadruplé, illustre parfaitement ces enjeux.

Les énergies renouvelables en passe de dépasser le charbon

 

D’après le rapport de l’AIE, la demande mondiale d’électricité devrait augmenter de 3,4% chaque année d’ici à 2026. Conjointement à la résurgence du nucléaire, les énergies renouvelables se préparent, elles aussi, à un bond en avant historique. Leur part dans la production mondiale d’électricité devrait passer de 30% en 2023 à 37% en 2026, selon l’AIE. Cette croissance est principalement portée par le solaire photovoltaïque, qui se développe largement grâce à la baisse des coûts, rendant cette technologie bien plus accessible et attractive.

Une bonne nouvelle pour le climat, puisque cela signifie que le charbon, qui représentait 36% de la production mondiale en 2023, laisse progressivement sa place au mix énergétique (nucléaire et énergies renouvelables). Sa production devrait être divisée par un tiers d’ici à 2026, tandis que le mix énergétique (nucléaire et énergies renouvelables) devrait représenter la moitié de la production mondiale à cette même échéance.

L’article Électricité nucléaire : vers une production mondiale record en 2025 ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

L’avenir de l’énergie domestique : le rôle des systèmes solaires combinés

Par : Gabin Mouvel
29 janvier 2024 à 14:07
L’avenir de l’énergie domestique : le rôle des systèmes solaires combinés

Dans une ère où la transition énergétique devient impérative, les regards se tournent de plus en plus vers des sources d’énergie renouvelables et durables. Parmi celles-ci, les systèmes solaires combinés (SSC) se démarquent comme une technologie clé qui pourrait révolutionner notre approvisionnement énergétique domestique. Mais, comment fonctionnent ces dispositifs ? Quelles sont les avancées technologiques qui les sous-tendent et quelles sont leurs perspectives futures ?

Les systèmes solaires combinés : une technologie clé pour l’avenir énergétique

Ces dispositifs représentent une percée significative dans la transition vers des sources d’énergie plus durables. Cette technologie novatrice intègre deux composants clés : le photovoltaïque (PV) et le thermique solaire pour créer une solution holistique.

Le PV convertit directement la lumière du soleil en électricité, tandis que le thermique solaire capte la chaleur pour des applications telles que le chauffage de l’eau. Cette synergie entre deux processus distincts permet une utilisation optimale de l’énergie disponible, maximisant ainsi l’efficacité globale du système.

En réponse aux défis actuels liés à la dépendance des combustibles fossiles, les SSC se positionnent comme une solution ingénieuse. Leur capacité à exploiter simultanément deux technologies complémentaires offre une alternative énergétique fiable et efficace. En effet, en adoptant un système solaire combiné, vous réduisez votre dépendance aux sources traditionnelles. Ces dispositifs contribuent également à la transition vers une solution plus propre et renouvelable.

Dans ce contexte, les SSC émergent comme une technologie clé qui pourrait remodeler notre paysage énergétique domestique. Leur approche innovante ouvre la voie à une utilisation plus efficiente de l’énergie solaire, offrant des perspectives prometteuses pour un avenir plus durable et écologique dans ce domaine.

Le fonctionnement des SSC et leur intégration dans le réseau domestique

Le premier composant des systèmes solaires combinés, le panneau photovoltaïque, constitue une technologie éprouvée qui convertit directement la lumière solaire en électricité grâce à des cellules photovoltaïques. Cette méthode, largement utilisée depuis des décennies, offre une solution propre et efficace pour la production d’électricité. Cependant, bien que le photovoltaïque soit une technologie établie, elle ne couvre qu’une partie des besoins.

Le deuxième composant, le système thermique solaire, joue un rôle essentiel en comblant cette lacune. Il capte la chaleur du soleil et l’exploite pour chauffer un fluide caloporteur. Ce fluide chaud est ensuite utilisé pour générer de la vapeur, alimentant une turbine connectée à un générateur électrique. Ainsi, les SSC offrent une solution complète en combinant deux processus de conversion d’énergie solaire, permettant une production simultanée d’électricité et de chaleur.

En ce qui concerne l’intégration dans le réseau domestique, les SSC se démarquent par leur adaptabilité à différentes échelles, allant de systèmes résidentiels à des installations industrielles. La possibilité d’injecter les surplus d’électricité dans le réseau contribue à la stabilité globale du système énergétique. Cela renforce ainsi la position des dispositifs en tant que solution polyvalente et durable pour répondre aux besoins variés.

Les avancées technologiques et les innovations dans les systèmes solaires combinés

Ces systèmes connaissent une évolution constante, tirant parti des progrès technologiques dans les domaines du photovoltaïque et du thermique solaire. Les chercheurs se concentrent sur le développement de matériaux plus efficaces pour les cellules photovoltaïques, visant à augmenter significativement leur rendement. Cette recherche incessante contribue à optimiser la conversion de la lumière solaire en électricité, renforçant ainsi l’efficacité globale des SSC.

Parallèlement, des progrès notables dans les systèmes de stockage d’énergie constituent une réponse aux défis posés par la nature intermittente de la production solaire. Les innovations permettent une gestion plus intelligente et efficace de l’énergie générée, garantissant un approvisionnement stable même lorsqu’il n’y a pas d’ensoleillement. Cette amélioration de la fiabilité renforce l’attrait économique des SSC en en faisant une source plus prévisible et constante.

Une avancée significative dans les SSC réside également dans l’intégration de l’intelligence artificielle dans leur gestion. Des algorithmes sophistiqués alimentés par l’IA peuvent anticiper les variations de la production solaire en fonction des prévisions météorologiques. Cette anticipation permet un management proactif de la distribution de l’énergie générée, rendant les SSC plus flexibles et économiquement compétitifs.

Quels sont les avantages économiques et environnementaux des SSC ?

Les systèmes solaires combinés présentent toute une série d’atouts.

Avantages économiques

Les SSC permettent aux utilisateurs de réduire leurs coûts énergétiques en produisant simultanément de l’électricité et de la chaleur. Ils couvrent ainsi une gamme variée de besoins domestiques et industriels.

Par ailleurs, bien que l’investissement initial dans l’installation de ces systèmes puisse être significatif, les coûts d’exploitation et de maintenance sont relativement bas. À long terme, cela se traduit par des économies substantielles sur les factures.

De plus, de nombreux gouvernements et organismes proposent des incitations financières, des crédits d’impôt et des subventions pour encourager l’adoption de sources d’énergie renouvelables. Cela renforce ainsi l’attrait économique des SSC.

Avantages environnementaux

En remplaçant les sources d’énergie fossile, les SSC contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils réduisent alors l’impact environnemental et atténuant les changements climatiques.

En plus de cela, ces systèmes exploitent une ressource inépuisable, le soleil. Ils limitent ainsi la dépendance aux combustibles fossiles non renouvelables et diminuent la pression sur les ressources naturelles. Contrairement à certaines formes de production d’énergie, les SSC ont un impact minimal sur les écosystèmes. Ils préservent la biodiversité et minimisent la perturbation des habitats naturels.

Enfin, ces systèmes peuvent également contribuer à une gestion plus responsable de l’eau en fournissant une source d’énergie pour le chauffage sans utiliser des quantités importantes d’eau.

Perspectives futures : l’évolution des SSC et leur impact sur l’énergie domestique

Alors que les SSC continuent de gagner en popularité, leur évolution future s’annonce prometteuse. Les chercheurs explorent des concepts tels que :

  • l’intégration de technologies de stockage d’énergie plus avancées,
  • l’optimisation de la conception des panneaux solaires,
  • l’amélioration des matériaux utilisés.

La miniaturisation et la modularité sont également des tendances émergentes. Des SSC plus compacts et adaptables pourraient ouvrir de nouvelles possibilités, permettant une intégration plus facile dans des espaces résidentiels restreints. Cela élargirait davantage leur accessibilité, renforçant leur rôle en tant que solution viable pour un plus grand nombre de personnes.

L’impact sur l’énergie domestique pourrait être significatif. Au fur et à mesure que ces systèmes se perfectionnent, ils pourraient devenir la norme dans la conception des nouveaux bâtiments. Ils remplaceront alors progressivement les sources traditionnelles. Cela pourrait transformer la manière dont nous concevons nos foyers et nos entreprises, les rendant plus durables et écoénergétiques.

L’article L’avenir de l’énergie domestique : le rôle des systèmes solaires combinés est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Toyota : un record de ventes mondiales sous le signe de l’hybride

30 janvier 2024 à 16:41
Toyota, automobile, vente, voiture, véhicule, hybride, électrique, scandale, monde, leader

Toyota a, une fois de plus, dominé le monde de l’automobile en 2023 en termes de ventes. Le constructeur japonais a même battu son précédent record et il semble bien que son succès soit en grande partie lié à son choix stratégique : celui de privilégier les véhicules hybrides aux voitures électriques. 

 

Toyota : un nouveau record de ventes malgré des scandales

Toyota a conservé son titre de numéro un mondial des ventes automobiles pour la cinquième année consécutive, avec près de 11,2 millions de véhicules vendus en 2023. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle survient dans un contexte de défis majeurs pour l’industrie, notamment la pénurie de semi-conducteurs et les turbulences du marché. Ses principaux concurrents, Volkswagen et Hyundai-Kia, bien que performants, restent bien derrière Toyota avec des ventes de 9,24 et 7,3 millions d’unités respectivement.

Malgré ses succès commerciaux, Toyota a été confronté à des défis majeurs, notamment des scandales impliquant des irrégularités dans les processus d’homologation de ses filiales Daihatsu et Hino pour les moteurs diesel. Ces controverses ont ébranlé la réputation de Toyota, entraînant une chute des ventes de Hino de 9,8 % et une suspension de la production chez Daihatsu.

Le pari de l’hybride

La plupart des observateurs pointent du doigt les mauvaises performances de Toyota sur le marché des voitures électriques. En effet, même si le constructeur automobile a multiplié par quatre son nombre d’unités vendues en 2023 (104.018 véhicules électriques), il ne semble clairement pas, du moins pour le moment, vouloir prendre le chemin du tout électrique. Au contraire, face à la mutation du marché qui tend vers le 100% électrique, Toyota a fait le choix de se concentré sur les véhicules l’hybride dans un premier temps. Et l’on peut dire qu’il a récolté les fruits de sa stratégie.  En 2023, le constructeur japonais en a vendu 3,4 millions unités, soit +31,4% par rapport à 2022. Cette stratégie s’avère judicieuse ; elle permet à Toyota de tirer profit de l’engouement pour une technologie plus établie et moins risquée que le 100 % électrique.

En accumulant des ressources grâce à ses ventes d’hybrides, Toyota sera en capacité d’investir massivement dans l’électrique, lorsque le marché sera pleinement mature. Cette patience et cette prudence devraient permettre à Toyota de rattraper rapidement les acteurs dédiés à l’électrique comme Tesla et BYD, qui ont respectivement vendu 1,81 et 1,57 million de véhicules électriques en 2023.  Finalement, l’année 2023 a été pour Toyota une démonstration de force dans un marché automobile en pleine évolution. Malgré les scandales et les défis, sa stratégie axée sur l’hybride a porté ses fruits. Avec une vision à long terme et une capacité à s’adapter aux tendances du marché, Toyota se positionne habilement pour continuer à dominer l’industrie automobile dans les années à venir.

L’article Toyota : un record de ventes mondiales sous le signe de l’hybride est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électricité : peut-on revaloriser le chèque énergie à 759 euros ?

31 janvier 2024 à 15:49
chèque énergie, électricité, ménage, dépense, facture, précarité énergétique, Rénovons, revalorisation, extension, prix de l'électricité

La précarité énergétique prend une ampleur croissante en France. La récente annonce de Bruno Le Maire concernant l’augmentation des tarifs de l’électricité à partir du 1er février 2024 a suscité des réactions vives parmi les associations et collectifs, notamment le collectif Rénovons, qui plaide pour une réforme du chèque énergie.

Impact de l’augmentation des tarifs d’électricité

C’est confirmé depuis plusieurs semaines, les tarifs réglementés de l’électricité augmenteront à nouveau à partir du 1ᵉʳ février 2024. Cette hausse, qui se situera entre 8,6% et 9,8%, représente la quatrième augmentation en deux ans, portant la hausse cumulée à environ 40%, depuis 2022. Pour le gouvernement, il s’agit d’une mesure douloureuse, mais nécessaire pour sortir du coûteux bouclier tarifaire, financer les énergies renouvelables, ainsi que la maintenance des infrastructures.

Néanmoins, cette augmentation se traduira par une charge supplémentaire significative pour les ménages français. En effet, pour une maison de quatre pièces chauffée à l’électricité, l’augmentation mensuelle atteindra 18 euros, soit 216 euros par an, tandis qu’un appartement d’une pièce chauffé à l’électricité verra sa facture augmenter de 8,3 euros par mois, soit 99,6 euros par an. Autrement dit, le chèque énergie actuel, qui s’élève en moyenne à 150 euros par mois, ne pourra absorber cette hausse qui risque de plonger les ménages, encore davantage, dans la précarité énergétique.

Chèque énergie : un plaidoyer pour le revaloriser

Le collectif Rénovons suggère une revalorisation du chèque énergie qui le porterait à 759 euros par an en moyenne, afin de mieux couvrir les charges énergétiques des ménages les plus affectés. Cette revalorisation serait de l’ordre de 63,25 euros par mois.  Le collectif a en ligne de mire le bouclier tarifaire, qui a, selon les estimations, coûté 100 milliards d’euros à l’État – contribuables. Autrement dit, pour le collectif Rénovons, la revalorisation du chèque énergie serait tout à fait possible, puisque, selon eux, l’équivalent des dépenses qui ont été allouées au bouclier tarifaire depuis 2021 permettrait de financer pendant 33 années consécutives la revalorisation du chèque énergie.

Outre cette revalorisation, le collectif ainsi que diverses associations demandent à ce que le chèque énergie soit plus accessible et donc qu’il soit étendu à davantage de ménages. En effet, d’après la Fondation Abbé Pierre, 12 millions de Français rencontraient des difficultés à se chauffer en 2021. En comparaison, seuls 5,6 millions de Français touchaient le chèque énergie, pour un montant moyen de 200 euros.

L’article Électricité : peut-on revaloriser le chèque énergie à 759 euros ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Fraude, contrefaçon : danger sur la sûreté nucléaire !

31 janvier 2024 à 16:38
nucléaire, réacteur, EPR, EPR2, danger, fraude, contrefaçon, filière nucléaire, ASN, contrôle

La filière nucléaire est relancée, ce qui est une bonne nouvelle pour la souveraineté énergétique. D’un autre côté, la pression sur la filière nucléaire se fait de plus en plus forte. En ce sens, le président de l’ASN, le gendarme de l’atome, Bernard Doroszczuk, a tenu à souligner les risques et dangers pour la sûreté nucléaire lors de ses vœux devant la presse.

 

Les fraudes et contrefaçons : une menace croissante pour le nucléaire

 

L’année 2023 a été marquée par la détection de 43 cas de fraudes et contrefaçons dans le secteur nucléaire, un nombre qui reflète les défis auxquels la filière doit faire face. Bernard Doroszczuk, lors de la présentation de ses vœux à la presse, a mis l’accent sur cette problématique : « C’est un sujet de vigilance qui n’est pas négligeable, qui peut toucher la totalité de la filière ». Ces incidents ne sont pas isolés et ont des implications significatives sur la sûreté et la fiabilité du secteur. Parmi les exemples cités, on trouve « des résultats d’essais qui sont modifiés pour pouvoir être déclarés conformes » et la fourniture de puces électroniques non conformes, révélant des lacunes dans la conformité et la qualité des composants essentiels.

Ces fraudes ou contrefaçons ne sont néanmoins pas toujours intentionnelles. Manque de personnel qualifié, plannings serrés, la filière nucléaire fait face à une pression croissance et elle peine à tenir les objectifs qui lui ont été fixés. Une conséquence directe de la mise à l’arrêt de la filière pendant plusieurs années. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la filière nucléaire est de nouveau en plein essor. « Nous sommes dans un contexte où les projets vont considérablement augmenter. Le lancement d’un programme de six EPR2, voire plus, et le développement de projets de petits réacteurs nucléaires (SMR ou AMR) va mettre la filière nucléaire en tension », a expliqué Bernard Doroszczuk.

 

Pour une surveillance accrue de la chaîne d’approvisionnement

 

La chaîne d’approvisionnement du secteur nucléaire est complexe et s’étend sur plusieurs niveaux, rendant la surveillance et le contrôle des fraudes et des  contrefaçons d’autant plus difficiles. Bernard Doroszczuk a néanmoins déploré un « manque de rigueur dans la totalité de la chaîne de sous-traitance ». Cette observation fait suite à des inspections révélant que certaines entreprises, même au bas de la chaîne d’approvisionnement, ne savaient pas qu’elles fabriquaient des équipements pour l’industrie nucléaire. « On le sait dans le rang 1, on le sait à moitié dans le rang 2, dans le rang 3 on ne le sait plus », déplore Bernard Doroszczuk, président de l’ASN.

Pour remédier à ces failles, le gendarme de l’atome prévoit de renforcer son programme d’inspection en 2024, en accordant un volet spécifique sur les risques de falsification. « Nous voulons davantage comprendre ce qui pourrait conduire soit une personne, soit une organisation à falsifier ou à cacher quelque chose », indique le président de l’ASN, soulignant ainsi l’importance de détecter et de comprendre les motivations derrière ces actes délictueux.

 

 

La relance du nucléaire : un enjeu national et international

 

Le plan de relance nucléaire de la France, portant sur la construction de 14 EPR2 et le développement de petits réacteurs modulaires, comporte évidemment des opportunités, mais auxquelles s’ajoute un lot de défis. Bernard Doroszczuk met en garde contre la répétition des erreurs passées, en rappelant les leçons tirées du projet de l’EPR de Flamanville : « Ce qui a pêché pour l’EPR, c’est que sa construction a été lancée alors que les études détaillées de conception n’étaient pas achevées ».

Dans le contexte de cette expansion, l’ASN souligne l’importance d’une rigueur industrielle sans faille et d’une vigilance continue face aux risques de fraudes et de contrefaçons. « Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, surtout dans un domaine aussi sensible que le nucléaire », a ainsi tenu à rappeler Bernard Doroszczuk. L’ASN se questionne également sur la capacité actuelle de la filière à gérer les déchets nucléaires qui résulteront des nouveaux projets : « Le sujet du risque de saturation de l’entreposage doit être traité avant 2040 », met en garde le gendarme de l’atome. La France, en engageant son avenir énergétique dans le nucléaire, doit veiller à équilibrer son ambition avec une rigueur et une surveillance accrues, pour garantir la sécurité et l’efficacité de cette filière vitale, qui fait la fierté de la France, et sa renommée à l’international.

L’article Fraude, contrefaçon : danger sur la sûreté nucléaire ! est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Pétrole : le Qatar continue ses investissements massifs

1 février 2024 à 09:38
qatar-petrole-investissement-production-barils

Avec un investissement de plus de six milliards de dollars, le Qatar s’apprête à exploiter son plus grand champ pétrolier, Al-Shaheen.

 

 

 

Pétrole : le Qatar investit toujours plus

QatarEnergy, la compagnie nationale du Qatarinjecte plus de six milliards de dollars dans le développement d’Al-Shaheen, son plus grand champ pétrolier. Ces contrats majeurs visent à augmenter la production de brut de près de 100 000 barils par jour. Actuellement, Al-Shaheen est géré par North Oil Company depuis 2017. C’est une co-entreprise entre QatarEnergy (70%) et TotalEnergies (30%), produit environ 300 000 barils par jour.

Cette initiative reflète l’ambition sans limites du Qatar de renforcer sa position sur le marché mondial du pétrole. En augmentant sa production, le pays organisateur de la Coupe du monde 2022 de football s’assure une place prépondérante dans l’économie énergétique globale. Ce projet pourrait influencer les prix du pétrole et redéfinir les équilibres géopolitiques dans la région.

Plus de 500 000 barils par jour en 2027 ?

Le projet d’extension d’Al-Shaheen, comprenant le forage de plus de 200 puits, s’étalera sur cinq ans, avec une production attendue pour 2027. Il vise à développer plus de 550 millions de barils de pétrole« En attribuant ces contrats, nous faisons un pas important vers la réalisation du plein potentiel du champ d’al-Shaheen, qui produit aujourd’hui près de la moitié du pétrole brut du Qatar », a commenté le ministre de l’Énergie et PDG de QatarEnergy, Saad al-Kaabi.

L’expansion d’Al-Shaheen par le Qatar ne se limite pas à un impact régional. Elle a le potentiel de modifier significativement le marché pétrolier international. En augmentant sa production, le Qatar pourrait influencer les prix mondiaux du pétrole et jouer un rôle clé dans la stabilité de l’approvisionnement énergétique mondial.

L’article Pétrole : le Qatar continue ses investissements massifs est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Chèque énergie 2024 : vers un couac dans la distribution ?

6 février 2024 à 07:29
chèque énergie, électricité, ménage, dépense, facture, précarité énergétique, Rénovons, revalorisation, extension, prix de l'électricité

Avec l’augmentation des taxes entraînant une hausse d’environ 10% du prix de l’électricité dès février 2024 et une prévision similaire pour le gaz en juillet, le chèque énergie est au centre de la stratégie de dépenses de nombreux ménages. Ce dispositif, destiné à aider les foyers à payer leurs factures d’énergie, bénéficie annuellement à plus de 5 millions de Français.

 

La réforme de la taxe d’habitation est un problème pour le chèque énergie

La Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) note qu’environ un million de Français deviennent éligibles chaque année, principalement à cause d’une inflation non compensée par les salaires. Mais le gouvernement, en 2024, semble vouloir limiter l’augmentation du nombre de bénéficiaires. Un projet de décret prévoit que seuls ceux ayant bénéficié du chèque énergie en 2023, sur la base de leur revenu fiscal de 2021, recevront le même montant en 2024.

Les associations, dans un communiqué commun publié le 5 février 2024, soulignent l’injustice de laisser à la porte des ménages éligibles, surtout dans un contexte où les tarifs réglementés de l’électricité ont connu une hausse de 39% depuis début 2023. Or, le projet de décret décrié risque d’exclure du dispositif un million de Français. La suppression progressive de la taxe d’habitation, qui servait à identifier les bénéficiaires, est au cœur du problème. Cette réforme fiscale rend difficile l’identification des occupants d’un logement et le calcul du nombre d’unités de consommation, essentiels pour l’attribution du chèque.

 

Une plateforme pour résoudre le problème ?

Les associations de défense des consommateurs et usagers appellent à une action immédiate du gouvernement pour corriger cette exclusion. Elles soulignent l’importance de garantir l’égalité d’accès aux aides publiques, surtout dans un contexte d’augmentation significative des coûts de l’énergie. La proposition est d’attribuer le chèque énergie sur la base du revenu fiscal de référence de 2022, en prenant en compte les parts fiscales déclarées, avec un budget estimé à 500 millions d’euros.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a reconnu sur France 5 lundi 5 février 2024 le risque d’exclusion pour certains ménages et promis de rectifier le tir. Une plateforme de réclamation devrait être mise en place pour permettre aux ménages n’ayant pas reçu le chèque de le réclamer. La plateforme devrait être mise en ligne à la fin de la campagne de distribution du chèque énergie qui se tient entre avril et mai chaque année.

 

L’article Chèque énergie 2024 : vers un couac dans la distribution ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Prix du Gaz : Bruno Le Maire est-il trop confiant ?

12 février 2024 à 14:31
gaz, prix, hausse, juillet, 2024,CRE, commission de régulation de l'énergie, Emmanuelle Wargon, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, facture

Les Français ne cessent de voir leurs factures énergétiques augmenter depuis ces deux dernières années. Après une hausse du prix de l’électricité en février 2024, c’est au tour du gaz d’augmenter en juillet 2024. Bruno Le Maire s’est voulu rassurant auprès de nos confrères de Nice-matin, vendredi 9 février 2024, mais ce dernier semble bien optimiste au vu du contexte économique et géopolitique…

 

Prix du gaz :  une augmentation de 5,5 à 10,4% prévue en juillet 2024

L’annonce par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) d’une augmentation moyenne des tarifs de distribution de gaz naturel de 27,5% pour la période 2024-2027 a jeté une ombre d’inquiétude sur les ménages français. Cette hausse, qui se traduira par une première augmentation de 5,5% à 10,4% sur les factures dès juillet 2024, répond, selon le ministre de l’Économie et la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, à un besoin pressant de couvrir les coûts croissants de distribution et de financer les investissements dans l’indépendance énergétique et la transition écologique.

Face à l’inquiétude légitime des ménages français, Bruno Le Maire, s’est engagé à les rassurer lors d’un entretien accordé à Nice-matin, vendredi 9 février 2024. « Nous sommes sortis en juin (2023) du bouclier tarifaire sur le gaz et les factures n’ont pas flambé. Elles resteront stables. Nous avons opéré une première hausse de tarif début février en rétablissant progressivement la taxe sur la consommation finale d’électricité. Le prix que nous payons, c’est celui de l’indépendance et de la décarbonation ». Cette anticipation s’appuie sur une tendance à la baisse des prix du gaz observée depuis décembre 2023, que le gouvernement espère durable pour compenser l’augmentation des coûts de distribution.

 

Un marché qui reste extrêmement volatil

L’année 2022 a été marquée par une forte volatilité du prix du gaz, conséquence directe de la guerre en Ukraine. Les sanctions économiques imposées à la Russie et l’attaque contre Nord Stream II, ont largement alimenté les craintes d’une interruption de l’approvisionnement en gaz, ce qui avait conduit à une incertitude accrue sur les marchés. En août 2022 par exemple, les prix du gaz ont atteint des sommets, avec des prix spot au TTF supérieurs à 345 euros/MWh, un niveau sans précédent qui a mis en évidence la vulnérabilité de l’Europe vis-à-vis de ses sources d’approvisionnement en gaz. En 2023, bien que les prix aient connu des baisses par rapport aux pics de 2022, ils sont restés élevés par rapport aux standards historiques. Les efforts pour diversifier les sources d’approvisionnement en gaz, notamment par l’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et les mesures d’économie d’énergie, ont contribué à une certaine stabilisation des prix observée depuis le mois de décembre 2023.

Toutefois, avec la fin des tarifs réglementés de vente du gaz (TRVG), la guerre en Ukraine, les attaques des Houthis en mer Rouge, et le conflit entre Israël et le Hamas, il semble bien difficile de faire la moindre prévision sur l’évolution du prix du gaz sur le marché. Les prévisions de Bruno Le Maire, et de la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, restent par conséquent très fébriles puisque ces dernières reposent sur un facteur essentiel, et sur lequel ils n’ont, en réalité, aucune emprise : le marché. Autrement dit, et contrairement à ce que laisse supposer le ministre de l’Économie, la stabilité des factures des ménages français n’est aucunement garantie.

L’article Prix du Gaz : Bruno Le Maire est-il trop confiant ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Bornes de recharge : le nombre augmente mais…

14 février 2024 à 12:30
points-de-recharge-france-fiabilite-electrique

La France célèbre l’atteinte en mai 2023 de son objectif de 100 000 points de charge pour véhicules électriques. Mais derrière cette expansion rapide, la fiabilité des bornes est en baisse.

 

 

 

Hausse importante des points de recharge électrique en France

En mai 2023, la France a franchi une étape importante avec plus de 100 000 points de recharge électrique disponibles. Cette expansion, qui couvre désormais tous les grands axes autoroutiers et les métropoles, offre une moyenne de 179 points de recharge pour 100 000 habitants. Une évolution de 41% en un an, qui souligne l’ambition nationale de faciliter la transition vers l’électromobilité.

Les bornes de recharge se répartissent entre différentes puissances, répondant à divers besoins : 50% en courant alternatif de moyenne puissance, 33% de faible puissance et 16% de bornes rapides en courant continu. Cette diversité vise à rendre la recharge accessible et pratique, quel que soit le trajet.

Mais une baisse de la fiabilité est constatée 

L’augmentation du nombre de bornes n’a pas été synonyme d’amélioration de la fiabilité. Au contraire, la disponibilité moyenne a chuté : de 86% à 81% pour les bornes en courant alternatif, et de 83% et 78% à 77% et 76% pour les bornes en courant continu, selon leur puissance. Cette baisse de fiabilité, signifiant plus de pannes et de maintenance, met en lumière les obstacles à surmonter pour assurer une expérience utilisateur sans accroc.

La confiance dans le réseau de recharge est essentielle pour encourager l’adoption des véhicules électriques. Les expériences négatives, comme les mauvaises surprises lors de recharges sur autoroute ou en ville, érodent cette confiance. Améliorer la fiabilité des bornes devient donc un enjeu majeur, surtout dans un contexte où les ventes de voitures électriques peinent à décoller.

L’article Bornes de recharge : le nombre augmente mais… est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Prix du gaz : les bonnes nouvelles pour votre facture pour mars 2024

14 février 2024 à 15:52
gaz, prix, tarif, commission de régulation de l’énergie, prix repère, mars 2024, marché, tarifs réglementés de vente de gaz (TRVG, prix, abonnement

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de publier, mardi 13 février 2024, le prix repère du gaz pour le mois de mars 2024.

 

Prix du gaz : la tendance à la baisse du marché de gros se confirme pour mars 2024

 

la Commission de régulation de l’énergie (CRE) apporte une lueur d’espoir aux millions de foyers français qui utilisent le gaz naturel. Le mardi 13 février 2024, un communiqué de la CRE a annoncé une baisse significative du prix repère du gaz pour mars 2024, poursuivant ainsi une tendance à la baisse amorcée depuis décembre 2023. La CRE a précisé dans son communiqué que, pour un abonné résidentiel ayant un contrat type incluant cuisson, eau chaude, et chauffage, la part variable hors taxes (HT) du prix du mégawattheure (MWh) connaîtra une baisse de -4,66 euros entre février et mars 2024. Cette réduction s’inscrit dans la continuité d’une diminution notable de 17,29 euros par MWh observée depuis décembre 2023.

La part variable toutes taxes comprises (TTC) suit également cette tendance à la baisse, avec une réduction de 5,59 euros du MWh par rapport au mois de février. « Les prix de marché atteignent aujourd’hui des niveaux particulièrement bas », a souligné la CRE. Ainsi donc, « depuis le 1ᵉʳ décembre 2023, la part variable TTC a baissé de 11,14 euros du MWh», et ce, malgré une hausse de la Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel (TICGN) en janvier 2024.

 

Des perspectives rassurantes pour 2024

 

La CRE offre une vision optimiste pour l’avenir. « La tendance à la baisse du prix du gaz devrait se poursuivre », annonce-t-elle, basant ses prévisions sur les niveaux actuels particulièrement bas des prix de marché de gros. Si cette tendance à la baisse se confirme, les consommateurs pourront effectivement voir leur facture de gaz diminuer.

 

L’organisme régulateur anticipe un prix repère moyen autour de 120 €/MWh (TTC) pour juillet 2024, ce qui représenterait une baisse d’environ 6 €/MWh par rapport au prix moyen de décembre 2023, y compris avec la hausse annoncée pour le mois de juillet 2024.  «Ce prix moyen resterait également en dessous du niveau moyen du TRV gelé appliqué en (juin) 2023, qui s’élevait à 124,9 €/MWh», précise la CRE. Toutefois, ces estimations doivent être prises avec prudence, les coûts d’approvisionnement étant liés au contexte économique et géopolitique (guerre en Ukraine, conflit entre Israël et le Hamas, attaque des Houthis en mer Rouge), ils ne sont connus qu’un mois avant livraison.

L’article Prix du gaz : les bonnes nouvelles pour votre facture pour mars 2024 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Leasing social : gare à vous si vous louez votre voiture

15 février 2024 à 14:58
leasing social, voiture, voiture électrique, location, sous-location, décret, Journal Officiel, amende, pénalité, location, sous-location

Le gouvernement vient de mettre un coup d’arrêt au dispositif de leasing social qui permet aux ménages modestes de louer une voiture électrique pour une centaine d’euros par mois. Mais en plus de bloquer les candidatures, l’exécutif vient d’ajouter de nouvelles règles ainsi qu’une amende en cas de non-respect de certaines conditions.

 

Un nouveau décret change certaines conditions du leasing social

Face à des pratiques de sous-location et d’optimisation fiscale par certains bénéficiaires, le gouvernement a réagi en durcissant les règles du leasing social. Un décret publié, mercredi 13 février 2024, au Journal Officiel, interdit désormais explicitement la sous-location des véhicules bénéficiant de l’aide au leasing électrique et instaure une amende de 1.500 euros pour les contrevenants. Cette mesure vise à assurer que le dispositif bénéficie réellement aux ménages modestes et ne soit pas détourné à des fins lucratives.

Comme le souligne le texte de loi repéré par Numérama, « il interdit la sous-location des véhicules bénéficiant de l’aide au leasing pendant la période de validité du contrat de location et qu’il instaure une amende de 1.500 euros en cas de non-respect ». Cette amende concerne par conséquent aussi la durée du contrat qui a été fixée à trois ans minimum par le gouvernement. Autrement dit, en cas de circonstances exceptionnelles, chaque bénéficiaire a l’obligation d’honorer son contrat de location jusqu’à son terme s’il ne veut pas risquer une pénalité financière.

 

 

Un succès inattendu et une enveloppe budgétaire bien creusée

 

Le leasing social a dépassé toutes les attentes avec 50.000 demandes enregistrées en seulement six semaines, bien au-delà de la limite de 20.000 souscriptions initialement fixée par le gouvernement pour l’année 2024. Cette réponse massive soulève néanmoins des questions quant à la capacité budgétaire de l’État à soutenir un tel engouement. En effet, l’exécutif a bloqué une enveloppe budgétaire de 1,5 milliard d’euros pour l’année 2024 afin de soutenir le passage à l’électromobilité. Le dispositif du leasing social a déjà, à lui seul, et en moins de deux mois, grappillé 43% de ce budget, soit 650 millions d’euros. Pour rappel, l’État finance à hauteur de 13.000 euros chaque voiture électrique éligible au leasing social.

Et les 50.000 commandes ne représentent que 1% des 4 à 5 millions de Français qui sont éligibles au leasing social. Conséquence de l’engouement pour le dispositif : le bonus écologique a été réduit pour l’année 2024. Le gouvernement reste déterminé à relancer le leasing social en 2025, avec une nouvelle vague de commandes, et incite d’ailleurs les constructeurs automobiles français à intensifier leur production de voitures électriques. « On n’a pas encore assez de produits fabriqués en France. Cela veut dire qu’il faut que les constructeurs français accélèrent la cadence ou s’engagent à le faire », a fait savoir Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, sur France 3, soulignant l’objectif de ne pas électrifier le parc français avec des voitures fabriquées hors d’Europe. Il s’agit donc aussi d’une question de souveraineté, notamment face aux constructeurs extra-européens (BYD, Tesla, etc). Mais au vu du budget que représente le passage à l’électromobilité, il n’est pas impossible que cela coince à un moment donné…

L’article Leasing social : gare à vous si vous louez votre voiture est apparu en premier sur L'EnerGeek.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) va ouvrir ses portes à un nouveau membre

15 février 2024 à 15:00
AIE, agence internationale de l'énergie, 50e anniversaire, OCDE, Paris, Inde, membre, champ action, bureau, Singapour, Asie, transition énergétique, énergies vertes, climat

Durant la célébration de son cinquantième anniversaire, organisée au siège de l’OCDE à Paris du 13 au 15 février 2024, Fatih Birol, le président de l’AIE, a révélé l’initiation d’un processus d’adhésion visant à intégrer l’Inde comme le trente-deuxième État membre de l’organisation. L’Agence internationale de l’énergie a par ailleurs réaffirmé son souhait d’étendre son champ d’action en se focalisant notamment sur les minerais critiques.

L’Inde va devenir le 32e membre de l’AIE

 

Depuis plusieurs années, l’Inde s’est engagée à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Malgré le fait que ce pays soit le 3e émetteur au monde, il a réussi à ce qu’un quart de sa production électrique provienne désormais de sources non fossiles, incluant l’hydroélectricité, le nucléaire, et surtout, les énergies renouvelables. Sur la période de 2005-2019, l’Inde a réduit de 33% ses émissions de gaz à effet de serre et vise à atteindre les 45% d’ici à 2030. Cette performance est le résultat d’une politique énergétique ambitieuse visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, malgré les défis posés par les besoins croissants en énergie de sa population. Cette réussite est en partie le fruit d’une augmentation notable de la couverture forestière et de l’adoption de l’hydrogène vert, mettant en lumière l’engagement de l’Inde envers des solutions énergétiques durables et novatrices.

De ce fait, et à la demande du pays, l’AIE, réunie à Paris du 13 au 15 février 2024 à l’occasion de son 50ᵉ anniversaire, a annoncé qu’elle ouvrait une procédure d’adhésion pour faire de l’Inde son 32ᵉ pays membre. « Le gouvernement indien a demandé à être membre à part entière de l’AIE (…) nous avons décidé de répondre positivement, et nous commençons le chemin des discussions pour que l’Inde devienne membre », a affirmé Fatih Birol, président de l’Agence internationale de l’énergie.

L’enjeu des minéraux critiques

Parallèlement au projet d’adhésion de l’Inde, l’AIE a annoncé son intention d’ouvrir un bureau à Singapour. Cette démarche stratégique vise à renforcer sa présence dans la région Asie-Pacifique, jugée essentielle pour l’avenir de l’énergie et du climat. Elle témoigne de l’ambition de l’AIE d’inclure davantage les pays émergents dans ses activités, tout en reconnaissant leur rôle dans les transitions énergétiques mondiales.

Autrement dit, tout comme elle l’avait fait pour le pétrole à la suite du choc pétrolier de 1973 (création de l’AIE par l’OCDE en 1974), l’Agence internationale de l’énergie souhaite étendre son champ d’action à la transition énergétique qui est intimement liée aux stocks des minéraux critiques tels que le cobalt et le lithium. L’organisation a d’ailleurs déjà proposé à ses pays membres la création d’un « filet de sécurité » visant à sécuriser l’approvisionnement de ces matériaux. L’établissement d’un bureau à Singapour symbolise la volonté de l’AIE de se rapprocher des acteurs clés de la production et du commerce des minéraux critiques en Asie. Cette présence renforcée permettra à l’Agence de faciliter le dialogue et la coopération internationale sur les enjeux énergétiques et climatiques.

L’article L’Agence internationale de l’énergie (AIE) va ouvrir ses portes à un nouveau membre est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Énergies renouvelables : l’UE hausse le ton contre la France

16 février 2024 à 16:20
énergies renouvelables, France, Commission européenne, commissaire européenne à l'énergie, énergies renouvelables, Allemagne, Espagne, objectif, 2030, climat, transition énergétique

 

 

L’UE persiste et signe : la France doit impérativement rehausser ses objectifs concernant les énergies renouvelables. C’est ce qu’à une nouvelle fois demandé la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, lors de son discours devant la Commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Énergie (ITRE) du Parlement européen, jeudi 15 février 2024.

 

Énergies renouvelables : l’UE demande à la France de rehausser ses objectifs

L’Union européenne, par la voix de Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie, a une nouvelle fois exhorté la France à intensifier ses efforts dans le domaine des énergies renouvelables. Bruxelles demande à la France d’atteindre les 44% de production d’énergie issue des énergies renouvelables d’ici à 2030. Une réclamation que la Commission ne cesse de réitérer depuis l’année 2020 et qui est restée lettre morte depuis du côté français.

Bruxelles vise une part d’au moins 40% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie pour l’ensemble de ses membres d’ici à 2030, et à réduire de 55% les émissions de carbone des pays membres à cette même échéance. L’Union européenne voit dans l’Hexagone un acteur clé capable de propulser l’ensemble du bloc vers cet horizon ambitieux. « L’engagement de la France envers les énergies renouvelables est crucial pour atteindre nos objectifs communs de décarbonation et de transition énergétique », a ainsi tenu à insister Kadri Simson.

 

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier

En France, les énergies renouvelables représentent une part importante, mais pas majoritaire, du mix énergétique. En 2023, l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire, et la biomasse, représentaient environ 23% de la production d’électricité française, le reste étant d’origine nucléaire. A contrario, En Allemagne, elles constituent environ 40% de la production énergétique,  comme en Espagne. L’Italie, grâce à une combinaison d’hydroélectricité, de solaire et d’éolien, atteint près de 35% de sa production d’énergie à partir de sources renouvelables.

 

Toutefois, bien que la France puisse sembler faire partie des mauvais élèves de l’Europe, il faut reconnaitre que sa stratégie énergétique lui confère une stabilité et une capacité de production qui dépasse ses besoins internes. Le record d’exportation d’électricité atteint par la France le 26 décembre 2023, notamment vers des pays comme l’Allemagne et l’Italie, en témoigne. C’est le paradoxe de l’Allemagne, qui, bien qu’ayant massivement investi dans les énergies renouvelables, s’est retrouvée contrainte d’importer de l’électricité pour pallier l’intermittence de sa production. Autrement dit, et comme l’avait très justement rappelé la ministre de la Transition écologique en décembre 2023 pour justifier le refus du gouvernement de rehausser ses objectifs sur les énergies renouvelables : «La France est très attachée à remplir ses objectifs, mais comme plusieurs pays de l’UE, la décarbonation ne passe pas uniquement par les renouvelables. […] Nous considérons que notre stratégie et objectif final doit être un objectif de décarbonation».

L’article Énergies renouvelables : l’UE hausse le ton contre la France est apparu en premier sur L'EnerGeek.

❌
❌