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Aujourd’hui — 18 avril 2024L'EnerGeek

Gaz : vannes fermées pour le plus gros gisement d’Europe

18 avril 2024 à 10:00
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Le 1ᵉʳ octobre 2024 marquera la fermeture définitive du gisement de gaz naturel de Groningue, le plus grand d’Europe, mettant un terme à une ère de plus de soixante ans d’exploitation.

Gisement de Groningue : les habitants n’en pouvaient plus

Le gisement de Groningue, exploité depuis 1963, a été un pilier de l’approvisionnement en gaz naturel en Europe. La décision de fermer les vannes a été influencée par les séismes de faible magnitude causés par l’exploitation du gaz. Ces tremblements ont non seulement endommagé des propriétés, mais ont également affecté la qualité de vie des riverains, conduisant à une lutte juridique et politique prolongée. L’arrêt de l’extraction est une réponse à ces défis environnementaux et sociaux, mais pose la question de l’adaptation à de nouvelles sources d’énergie.

Depuis plus de vingt ans, les résidents de Groningue vivent dans l’incertitude, subissant des dommages matériels et moraux dus aux séismes répétés. Les indemnisations et les mesures compensatoires ont été lentes et insuffisantes, exacerbant le sentiment d’injustice au sein de la communauté. Le renforcement des structures et la réparation des dommages sont désormais des priorités urgentes pour le gouvernement, témoignant de la complexité des implications humaines de l’extraction énergétique.

Une fermeture en pleine guerre en Ukraine

La fermeture du gisement intervient dans un contexte de crise énergétique exacerbée par des tensions internationales, notamment l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les autorités néerlandaises ont dû jongler entre les impératifs de sécurité d’approvisionnement national et les exigences de transition énergétique. Cette décision illustre les dilemmes auxquels sont confrontés les pays dépendants des combustibles fossiles dans un monde qui aspire à une plus grande durabilité.

Avec la fermeture définitive du gisement, les Pays-Bas et l’Europe doivent repenser leurs stratégies énergétiques. Les défis liés à la transition vers des sources d’énergie renouvelables sont immenses, surtout pour une région habituée à compter sur le gaz comme ressource facilement accessible. Comment les décideurs vont-ils balancer les besoins immédiats contre les impératifs écologiques ?

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Hier — 17 avril 2024L'EnerGeek

Pompes à chaleur : le gouvernement veut accélérer la production

17 avril 2024 à 14:00
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Bercy vise à installer un million de pompes à chaleur d’ici à 2027, promettant une réduction significative de la dépendance aux énergies fossiles et un élan pour l’emploi avec la création de 47 000 postes.

Les aides pour les pompes à chaleur ne prennent pas

Le déploiement massif des pompes à chaleur représente une superbe avancée vers la réduction des émissions de CO2, en permettant de diminuer significativement l’utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage des bâtiments. Selon le plan de Bercy, cette initiative devrait entraîner des économies annuelles substantielles pour les ménages français, qui pourraient voir leur facture d’énergie réduite grâce à ces dispositifs plus efficients. Toutefois, le coût initial, d’environ 14 700 euros, demeure un défi, malgré les aides telles que MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ qui visent à le rendre plus abordable.

L’objectif de produire un million de pompes à chaleur en France d’ici à 2027 est également un moteur potentiel de croissance économique. La nécessité d’augmenter la production nationale promet de revitaliser l’industrie locale et de créer environ 30 000 emplois pour les installateurs, sans compter les autres postes indirects. Ce projet est ambitieux, car il implique de multiplier par dix la production actuelle, un véritable défi industriel qui nécessite une augmentation significative des capacités de production et de l’expertise technique.

Privilégier les PAC françaises

Le succès de ce plan ne repose pas uniquement sur la capacité de production, mais aussi sur l’acceptation du marché. Les défis incluent la réticence due aux coûts initiaux élevés et à la complexité de l’installation, en particulier dans le cadre des rénovations. En outre, la compétition avec des produits importés, souvent moins chers, pose une menace significative. L’éco-conditionnalité annoncée par Bruno Le Maire vise à privilégier les pompes à chaleur performantes et locales, mais cette stratégie nécessitera une communication et des incitations efficaces pour convaincre les consommateurs.

Le cadre réglementaire, notamment la nouvelle réglementation RE2020, incite fortement à l’utilisation des pompes à chaleur dans les constructions neuves et les rénovations thermiques. Le plan d’action inclut diverses mesures pour stimuler ce marché, comme l’augmentation des aides à l’achat et une stratégie d’achats publics ciblés. Le soutien gouvernemental apparaît donc comme un pilier essentiel pour atteindre les objectifs de 2027.

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À partir d’avant-hierL'EnerGeek

Chèque énergie 2024 : la 3e vague de versement arrive

16 avril 2024 à 13:44
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La troisième vague d’envoi du chèque énergie débute ce mardi 16 avril 2024. Voici la liste des départements qui sont concernés.

 

Une vingtaine de départements concernés

Le chèque énergie se présente comme une bouffée d’oxygène pour de nombreux foyers français. Pour l’année 2024, 5,6 millions de Français y sont éligibles, et son montant varie de 48 à 277 euros. Cette initiative, mise en place depuis 2018 par le gouvernement, vise à alléger la charge financière des dépenses énergétiques des ménages les plus modestes.

Conçu pour favoriser l’accès à une énergie abordable tout en encourageant la transition énergétique, ce dispositif permet de régler une partie des factures d’énergie du logement, mais aussi de financer des travaux de rénovation énergétique. La prochaine et dernière vague d’envois est prévue du 22 au 25 avril 2024.

Liste des départements de la 3ᵉ vague d’envois :
Auvergne-Rhône-Alpes 73 – Savoie
63 – Puy-de-Dôme
Bourgogne-Franche-Comté 39 – Jura
21 – Côte-d’Or
25 – Doubs
Bretagne 29 – Finistère
35 – Ille-et-Vilaine
56 – Morbihan
Centre-Val de Loire 37 – Indre-et-Loire
45 – Loiret
28 – Eure-et-Loir
Grand Est 54 – Meurthe-et-Moselle
57 – Moselle
67 – Bas-Rhin *
Hauts-de-France 60 – Oise
Île-de-France 95 – Val-d’Oise
Nouvelle-Aquitaine 64 – Pyrénées-Atlantiques
33 – Gironde
Normandie 27 – Eure
Pays de la Loire 44 – Loire-Atlantique
Provence-Alpes-Côte d’Azur 13 – Bouches-du-Rhône
06 – Alpes-Maritimes
83 – Var

 

 

Comment utiliser son chèque énergie ?

  • Règlement des factures énergétiques : Le chèque peut être utilisé pour payer les factures de gaz, d’électricité, de fioul, de bois, ou tout autre source d’énergie utilisée pour le chauffage.
  • Travaux de rénovation énergétique : faites-vous accompagnez par un professionnel reconnu par l’état.
  • Paiement en ligne ou directement auprès des fournisseurs : de nombreux fournisseurs acceptent le chèque énergie directement sur leur site internet.

 

Et si je ne reçois pas mon chèque énergie ?

Pas de panique ! Si votre chèque énergie n’a pas été réceptionné dans les temps prévus, il est conseillé de patienter quelques jours pour tenir compte des délais postaux. Il est également possible de vérifier son éligibilité via le simulateur disponible sur le site officiel chequeenergie.gouv.fr.

En cas de problème persistant, l’assistance utilisateurs est là pour répondre à toutes vos questions via ce numéro : 0.805.204.805 (appel et service gratuits).

 

 

 

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Une centrale d’énergie décarbonée arrive en France

12 avril 2024 à 14:00
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En Lorraine, la centrale Novasteam est prévue pour fin 2025. Cette installation vise à produire de l’énergie décarbonée à partir de déchets, promettant un impact significatif sur l’environnement local et la dynamique économique régionale.

Une centrale également bénéfique à l’emploi

Sur le site historique de Novacarb, opérant depuis plus d’un siècle et demi, une transformation majeure est en cours. La future centrale Novasteam. Utilisant des combustibles solides de récupération (CSR), cette initiative permettra d’éliminer l’utilisation du charbon et d’autres énergies fossiles dans les processus industriels locaux, alignant ainsi Novacarb sur les objectifs de la transition énergétique globale.

L’impact de Novasteam s’étend également au domaine socio-économique. Avec un investissement de 130 millions d’euros, partiellement subventionné par l’Agence de la transition écologique (Ademe), le projet va être très bénéfique pour l’emploi local. En pérennisant 1 350 emplois, et en dynamisant le tissu économique de la région, Novasteam s’affirme comme un moteur de développement durable.

Une inauguration prévue pour fin 2025

Le cœur technologique de Novasteam repose sur la valorisation de 140 000 tonnes de déchets à haut pouvoir énergétique annuellement. Ces déchets, issus du tri des activités économiques et municipales, sont transformés en une source d’énergie propre qui alimente la production de carbonate et bicarbonate de sodium. Ce processus soutient l’autonomie énergétique du site et promeut une économie circulaire, où rien n’est perdu et tout est transformé en ressources.

L’inauguration de la centrale Novasteam est prévue pour décembre 2025, avec une vision claire : devenir un modèle de réussite en matière de production énergétique décarbonée.

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Hydrogène : Hysetco prends les devants avec 200 millions d’euros ?

11 avril 2024 à 15:16
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HysetCo, la start-up française spécialisée dans les transports urbains à hydrogène, vient de franchir une étape décisive pour le développement de ses activités grâce à une levée de fonds de 200 millions d’euros, menée par Hy24, son principal actionnaire.

Hy24 investi 200 millions d’euros sur HysetCo

HysetCo s’inscrit comme un acteur prépondérant dans le paysage de la mobilité durable urbaine (VTC, transport de personnes à mobilité réduite) parisienne, et son principal actionnaire, Hy24, compte bien l’aider à passer à la vitesse supérieure. Ce dernier vient de lui accorder un financement à hauteur de 200 millions d’euros. Cette initiative financière reflète une confiance marquée dans le potentiel de l’hydrogène à redéfinir les normes de la mobilité urbaine. « En seulement trois ans et demi d’existence opérationnelle, HysetCo s’est positionné en chef de file de la mobilité hydrogène, un secteur lui-même en hypercroissance », affirme Loïc Voisin, président de HysetCo.

« Avec l’entrée d’un actionnaire majoritaire partageant notre vision, nous sommes confortés dans notre ambition et obtenons les moyens de réussir notre développement », a tenu à souligner Loïc Voisin. L’investissement de Hy24 permettra ainsi à Hysetco de déployer 10 nouvelles stations d’hydrogène d’ici à 2025 en Île-de-France (4 existantes pour le moment) avant de s’étendre dans d’autres grandes villes françaises.

Produire et rendre l’hydrogène plus accessible

HysetCo s’engage également dans la production d’hydrogène renouvelable issu de biométhane. Pour ce faire, la start-up a annoncé l’installation d’électrolyseurs, notamment à la station de la Porte de Saint-Cloud. Cette orientation est stratégique pour l’entreprise, qui cherche à minimiser son impact environnemental tout en rendant sa technologie plus accessible. « Compte tenu des accompagnements de l’État, le kilo d’hydrogène coûte 18 euros, ce qui permet de parcourir une centaine de kilomètres. Nous visons un prix autour des 10 euros du kilogramme », explique Luc Voisin, PDG d’HysetCo.

À noter par ailleurs que la force d’Hysetco réside dans son modèle économique « vehicle as a service ». Celui-ci offre ainsi un service complet à ses clients, qui sont principalement des artisans taxis. Une approche innovante qui vise à réduire l’empreinte carbone de ce type de transport urbain et qui est « réplicable dans toutes les grandes agglomérations qui souhaitent basculer vers des modèles de transports propres et efficaces », comme a tenu à le souligner Pierre-Etienne Franc, co-fondateur et directeur général de Hy24. « Les convertir à l’hydrogène permettrait ainsi d’économiser entre 650.000 et 700.000 tonnes de CO2 par an en Île-de-France ».

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Carburant à 1,50 euro max : la pétition lancée par 40 millions d’automobilistes

11 avril 2024 à 10:30
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Face à l’envolée des prix du carburant, l’association “40 millions d’automobilistes” prend les devants en lançant une pétition pour un plafond de 1,50 euro par litre. Elle interpelle aussi directement l’État sur la nécessité d’une réforme fiscale urgente.

Carburant : l’association exige aussi une réforme sur la fiscalité 

« Un surcoût insupportable pour les ménages », voici comment l’association “40 millions d’automobilistes” décrit la flambée des prix du carburant depuis le début de l’année 2024. En réponse, elle lance une pétition exigeant de l’État une action immédiate : le plafonnement du prix du carburant à 1,50 euro le litre. Ce mouvement trouve un écho particulier chez les conducteurs français, pour qui le tarif actuel du sans-plomb et du gazole pèse lourd sur le budget familial. La pétition en ligne sur le site de l’association témoigne de l’urgence de la situation et du désir collectif d’une mobilité plus abordable.

La démarche de “40 millions d’automobilistes” n’est pas sans rappeler le succès retentissant de la pétition de Priscillia Ludosky en 2018, véritable catalyseur du mouvement des Gilets jaunes. À l’époque, la contestation contre la hausse du prix du carburant avait mobilisé la signature de plus d’un million de Français et avait significativement impacté le débat public.

Le contexte géopolitique n’aide pas à la hausse des prix

Derrière cette hausse des prix, plusieurs facteurs clés ne font qu’aggraver la situation comme une surconsommation américaine et les répercussions économiques de la guerre en Ukraine. Ces éléments contribuent à une volatilité des prix qui affecte directement le quotidien des automobilistes français.

L’appel à une réforme de la fiscalité sur les carburants lancé par “40 millions d’automobilistes” soulève une question fondamentale : quelles alternatives peuvent être envisagées pour garantir à la fois la mobilité des Français et la soutenabilité environnementale ?

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Énergie solaire : le déploiement de panneaux solaires dans les champs sera limité

10 avril 2024 à 14:30
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Le gouvernement a introduit un décret visant à accélérer l’installation de panneaux solaires dans les champs tout en préservant l’activité agricole.

Agrivoltaïsme : un décret qui contrôle les panneaux solaires 

Cela fait désormais un peu plus d’un an que la loi d’accélération des énergies renouvelables a été votée. Bruno Le Maire souligne l’importance de cette avancée : « Compléter la production agricole par de la production d’énergie solaire ». Ce décret, fruit de longues négociations, établit une symbiose entre agriculture et énergie renouvelable, limitant à 40% la couverture solaire des champs. 

Le respect des normes est primordial. Les Directions départementales des territoires (DDT) auront la charge de veiller au maintien des rendements agricoles, ne devant pas chuter de plus de 10%. Les projets agrivoltaïques seront scrutés de près, avec un avis de la Commission départementale de préservation des espaces naturels et forestiers (CDPENAF) nécessaire pour toute approbation.

Des contraintes sur l’accélération des énergies renouvelables ?

Le décret délimite clairement les terrains éligibles à l’agrivoltaïsme, excluant les sols récemment cultivés pour éviter une reconversion hâtive en champs solaires. Seules certaines parcelles, comme les friches industrielles ou les terrains incultes depuis plus de dix ans, sont envisageables. Cette mesure assure une utilisation réfléchie de l’espace agricole.

Si l’optimisme est de mise, certains expriment des réserves quant à l’impact de ces contraintes sur l’accélération des énergies renouvelables. Le syndicat des énergies renouvelables, par la voix de son président Jules Nuyssen, voit toutefois dans ce décret une opportunité pour le secteur. Reste à trouver un équilibre juste entre les intérêts des agriculteurs, des porteurs de projets et de la transition énergétique. Les prochaines législations devront aborder la question délicate du partage des bénéfices générés.

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Éolien offshore : opposition, défis techniques, le parc d’Oléron est-il sur la sellette ?

9 avril 2024 à 15:00
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Le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron, initié par le gouvernement en juillet 2022, en dépit de son potentiel pour la transition énergétique, rencontre une opposition ferme de la part d’acteurs locaux clés, mais fait également face à de nombreux défis techniques.

 

Une nouvelle mise en garde contre le projet de parc éolien offshore d’Oléron

 

Le maire de Saint-Pierre-d’Oléron, Christophe Sueur, et Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, ont uni leurs forces dans une opposition farouche au projet éolien offshore. Leur communiqué commun dénonce un projet « dénaturant les îles d’Oléron et de Ré » et exprime un « profond désaccord » avec l’initiative du gouvernement. Leur critique ne se limite pas à un simple désaccord ; elle met en avant un risque « d’atteinte grave et irrémédiable à la biodiversité et aux fonds marins », pouvant même conduire au « déclin des oiseaux migrateurs ».

Cette alliance entre la protection environnementale et la préservation des intérêts locaux met en évidence un front d’opposition qui continue de s’organiser contre le projet de parc éolien offshore à proximité de l’île d’Oléron. Après deux recours gracieux, une motion défavorable votée par Saint-Pierre-d’Oléron et un pourvoi déposé au Conseil d’État (janvier 2023), la LPO envisage de poser une action en justice afin de faire annuler l’arrêté ministériel qui a acté le lancement du projet d’installation du parc éolien offshore d’Oléron.

 

Des défis techniques herculéens pour les candidats

Le défi technique du parc éolien offshore d’Oléron est sans précédent, avec une profondeur de 65 à 71 mètres, le plaçant comme le plus profond du monde. « On manque de données, d’où la nécessité d’avoir une action coordonnée de la recherche académique », soulignait dès juillet 2022 le géographe Francis Beaucire, pointant du doigt l’ampleur des incertitudes techniques et environnementales. L’équation économique du projet éolien offshore d’Oléron est également complexe. Les défis techniques entraînent des coûts de développement élevés, ce qui pourrait influencer le prix final de l’électricité produite. « Le contexte économique sur les matières premières et l’accès au financement feront que le prix de l’électricité à Oléron sera plus cher », estime Ken Ilacqua, de Q Energy. À noter par ailleurs qu’au vu de la distance qui sépare le parc du littoral, et de la profondeur des installations, il sera tout aussi complexe de trouver une logistique capable d’acheminer les matériaux et pièces pour la construction du parc éolien offshore.

Des prévisions qui ont de quoi poser de sérieuses questions sur la compétitivité que représente ce projet pour les candidats ayant répondu à l’appel d’offres. Actuellement, neuf sont en liste, parmi eux des consortiums français et internationaux tels que Éoliennes en mer Oléron Atlantique (EDF Renouvelables et Maple Power), et des acteurs mondiaux comme Ocean Winds et Iberdrola. Au vu de la complexité et des oppositions au projet, il n’est pas improbable que certains candidats décident de ne finalement pas déposer de dossier.

 

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Chèque énergie 2024 : top départ pour la seconde vague d’envois

8 avril 2024 à 16:30
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Le chèque énergie, cette aide financière gouvernementale, continue de soutenir les foyers français dans la gestion de leurs dépenses énergétiques. Après une première vague de versements au début de la première semaine du mois d’avril 2024, c’est au tour des bénéficiaires de 43 départements de recevoir leur versement entre ce lundi 8 et vendredi 12 avril 2024.

 

Les départements concernés par la seconde vague d’envois du chèque énergie pour 2024

Le chèque énergie continue de soutenir de nombreux foyers français dans la gestion de leurs dépenses énergétiques. 5,8 millions de personnes y sont éligibles pour cette année 2024. Ces derniers ont jusqu’au 31 mars 2025 pour l’utiliser pour leur facture d’énergie ou pour des travaux de rénovation énergétique dans leur logement.

Une fois reçu, l’utilisation du chèque énergie est souple. Les bénéficiaires peuvent soit le présenter directement à leur fournisseur d’énergie (électricité, bois, gaz naturel, fioul domestique) sous format papier, soit l’utiliser en ligne via le portail dédié. Le montant varie entre 48 et 277 euros et est alors déduit des factures à venir.

 

Voici la liste des 43 départements concernés par la seconde vague d’envois : 

 

Auvergne-Rhône-Alpes
  • 03 – Allier
  • 15 – Cantal
  • 26 – Drôme
  • 42 – Loire
  • 07 – Ardèche
  • 43 – Haute-Loire
Bourgogne-Franche-Comté 
  • 58 – Nièvre
  • 70 – Haute-Saône
  • 89 – Yonne
  • 71 – Saône-et-Loire
  • 90 – Territoire de Belfort
Bretagne 
  • 22 – Côtes-d’Armor
Centre-Val de Loire
  • 41 – Loir-et-Cher
  • 18 – Cher
Corse
  • 20 – Corse
Grand Est
  • 88 – Vosges
  • 10 – Aube
  • 51 – Marne
  • 55 – Meuse
Hauts de France
  • 80 – Somme
Nouvelle-Aquitaine
  • 86 – Vienne
  • 19 – Corrèze
  • 79 – Deux-Sèvres (partagé entre les semaines du 8 au 12 et du 22 au 26 avril 2024)
  • 87 – Haute-Vienne
  • 17 – Charente-Maritime
  • 40 – Landes
  • 16 – Charente
Normandie
  • 76 – Seine-Maritime
  • 14 – Calvados
  • 50 – Manche
Occitanie
  • 48 – Lozère
  • 65 – Hautes-Pyrénées
  • 81 – Tarn
  • 34 – Hérault
  • 12 – Aveyron
  • 46 – Lot
  • 32 – Gers
Provence-Alpes-Côte d’Azur
  • 04 – Alpes de Haute Provence
  • 05 – Hautes-Alpes
Pays de la Loire 
  • 53 – Mayenne
  • 72 – Sarthe
  • 85 – Vendée
  • 49 – Maine-et-Loire

 

Qui est éligible au chèque énergie ?

L’éligibilité au chèque énergie repose sur des critères bien définis, essentiellement centrés autour du revenu fiscal de référence par unité de consommation (RFR/UC) du foyer. Le système d’unités de consommation ajuste le revenu fiscal en fonction de la taille et de la composition du ménage, le but étant d’assurer une distribution équitable de cette aide financière.

Pour être éligible, les plafonds de revenus varient ainsi :

  • Une personne seule (1 UC) ne doit généralement pas dépasser un RFR d’environ 11 000 euros.
  • Un couple sans enfant (1,5 UC) voit ce seuil ajusté aux alentours de 16 500 euros.
  • Le plafond de revenus s’élève ensuite suivant le nombre d’enfants ou de personne à charge supplémentaire.

Quand auront lieu les prochaines vagues d’envois ?

Vague du 16-19 avril 2024 :

  • Oise, Val-d’Oise, Eure, Eure-et-Loir, Loiret, Ille-et-Vilaine, Finistère, Morbihan, Loire-Atlantique, Indre-et-Loire, Puy-de-Dôme, Savoie, Jura, Doubs, Côte-d’Or, Bas-Rhin, Moselle, Meurthe-et-Moselle, Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Pyrénées-Atlantiques, Gironde.

Vague du 22- 25 avril 2024 :

  • Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Yvelines, Seine-et-Marne, Essonne, Deux-Sèvres, Haut-Rhin, Ain, Rhône, Haute-Savoie, Isère, Haute-Garonne.

Aucune démarche n’est à effectuer pour recevoir le chèque énergie, celui-ci est envoyé par voie postale ou de manière dématérialisée sur le site officiel. Néanmoins, les ménages éligibles sont encouragés à vérifier leur situation via le simulateur en ligne en cas de non-réception de leur versement, et à faire une réclamation si besoin via le numéro dédié : 0.805.204.805 (appel et service gratuits)

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Chèque énergie 2024 : un million de bénéficiaires oubliés par erreur !

5 avril 2024 à 09:30
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Le chèque énergie 2024 n’a pas été reçu par un million de bénéficiaires. La cause ? Un incident administratif qui transforme tout cela en casse-tête.

Chèque énergie : un oubli de mise à jour et tout s’annule

Le lancement du chèque énergie 2024, attendu comme chaque année par 5,6 millions de foyers français au mois d’avril, a connu un faux départ. Une erreur administrative a empêché la mise à jour de la liste des bénéficiaires, laissant environ un million de foyers dans l’embarras. Habituellement, cette aide, qui soutient les ménages modestes dans le paiement de leurs factures d’énergie, était attribuée automatiquement. Une simplicité vantée par le gouvernement. Or, cette année, la suppression de la taxe d’habitation et l’oubli de la mise à jour des dossiers a rompu cela, entraînant un besoin urgent de réclamation pour les oubliés.

L’absence de mise à jour a suscité l’inquiétude des associations de consommateurs dès début février 2024. Elles ont tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’elles ont qualifié de « carence de l’administration », craignant que près d’un million de nouveaux éligibles ne soient pas identifiés. Le gouvernement, sous la pression, a dû admettre l’existence du problème. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a promis un dispositif de réclamation pour s’assurer que « personne ne soit perdant ».

Un guichet de réclamation pas avant l’été 2024 ?

Pour corriger le tir, un nouveau projet de décret a été élaboré, introduisant un guichet de réclamation en ligne. Cependant, celui-ci ne sera pas disponible avant la fin de la période d’envoi automatique des chèques, soit pas avant mai 2024.  Les associations et les élus locaux seront, une fois de plus, en première ligne pour accompagner tous les ménages dans ces démarches.

L’annonce de cette aide a été brouillée par une communication gouvernementale jugée insuffisante, notamment sur l’identification des nouveaux bénéficiaires. Les critiques se sont multipliées quant à la clarté des informations fournies et à la mise en place effective du dispositif de réclamation.

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Gaz : l’autoconsommation collective pour accélérer la production de biogaz

4 avril 2024 à 15:30
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Le gaz renouvelable est depuis le 29 mars 2024 ouvert à l’autoconsommation collective, une initiative du gouvernement visant à encourager de nouveaux projets de production de biogaz.

 

Le gaz renouvelable désormais ouvert à l’autoconsommation collective

Avec les décrets et l’arrêté du 29 mars 2024, la France marque un tournant décisif dans son engagement vers une énergie plus verte. L’autoconsommation collective, jusqu’alors cantonnée à l’électricité, ouvre ses portes au gaz renouvelable. Les consommateurs ont désormais la possibilité de consommer du gaz renouvelable produit par des infrastructures (entreprises agricoles, ménages ou collectivités) proches de chez eux.

Les règles sont précises : les participants doivent être connectés au réseau public de gaz naturel et la distance séparant les installations de production des consommateurs ne doit pas excéder deux kilomètres, avec la possibilité d’étendre ce périmètre à dix, voire vingt kilomètres en zone rurale, sous certaines conditions. À noter par ailleurs, que ces opérations sont limitées à une production annuelle de 25 GWh, un plafond qui vise à encourager les petits producteurs de biogaz et à garantir une distribution équitable.

 

Encourager de nouveaux projets de biogaz

Si l’autoconsommation étendue au gaz renouvelable permet aux consommateurs de réduire leur facture énergétique, ainsi que leur empreinte carbone, elle vise surtout à encourager de nouveaux projets de production de biogaz. Celui-ci est fabriqué à partir de la méthanisation. Il s’agit d’un procédé qui permet non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de valoriser les déchets agricoles et ménagers. En 2023, 1 046 installations servaient à la production d’électricité, tandis que 591 installations alimentaient le réseau de gaz naturel.

Les applications du biogaz sont multiples : chauffage, production d’électricité, carburant pour les transports. Une polyvalence qui fait du biogaz une énergie particulièrement intéressante pour le mix énergétique de la France. Le gouvernement vise à intégrer 10 % de gaz renouvelable dans le réseau de gaz d’ici à 2030, un objectif qui ne semble pas hors de portée avec cette nouvelle extension de l’autoconsommation collective.

 

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Voiture électrique : pourquoi Carlos Tavares veut réduire le poids des batteries ?

4 avril 2024 à 14:00
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Carlos Tavares, PDG de Stellantis, souhaite alléger de moitié le poids des batteries des voitures électriques en dix ans. Objectif ? Rendre l’électrification réellement bénéfique pour notre planète.

Batteries des voitures électriques : Carlos Tavares fait attention à la planète

Le poids considérable des batteries dans les voitures électriques, environ 500 kg pour une autonomie de 400 kilomètres, annule presque leur avantage environnemental. Lors du forum “Freedom of Mobility” du 3 avril 2024, Tavares pointe du doigt ce paradoxe : une mobilité électrique certes, mais à quel prix pour notre Terre ?

Réduire de 50 % le poids des batteries n’est pas une mince affaire. Cela demande une révolution dans la conception des batteries, une quête de densité énergétique jamais atteinte. Tavares est optimiste : les progrès dans la chimie des batteries laissent entrevoir une ère où les véhicules électriques pourront se vanter d’une réelle supériorité écologique. Moins de matières premières, moins de lithium, et donc, un impact réduit sur l’environnement.

Faut-il privilégier l’autonomie ou la vitesse de recharge ?

Stellantis propose une alternative. En mettant l’accent sur la densité énergétique, Tavares envisage des véhicules moins importants en ressources, mais il ouvre aussi le débat sur la recharge. Faut-il privilégier l’autonomie ou la vitesse de recharge ? Des batteries moins lourdes pourraient bien redéfinir les critères de performance et d’usage des véhicules électriques.

L’ambition de Stellantis résonne comme un appel à l’action pour tous les acteurs de l’industrie. Le deuxième “Freedom of Mobility Forum” est le théâtre d’échanges essentiels. Réduire le poids des batteries est plus qu’un défi technique ; c’est une nécessité pour assurer que la mobilité de demain soit en harmonie avec les objectifs climatiques.

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Mobilité durable : un moteur à hydrogène plein de promesses aux USA

3 avril 2024 à 13:30
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L’industrie automobile américaine pourrait bien être sur le point de gravir une nouvelle marche vers la mobilité durable pour les véhicules lourds. Les équipes de l’entreprise Achates Power et du Laboratoire national Argonne sont en train de développer un nouveau type de moteur à hydrogène, en se basant sur un moteur à deux pistons opposés qui a été créé dans les années 1930.

 

 

Un moteur à hydrogène basé sur une innovation centenaire

Les moteurs à pistons opposés, bien que conçus il y a plus de 100 ans, ont retrouvé une nouvelle jeunesse grâce aux efforts conjoints d’Achates Power et du Laboratoire national Argonne. Ce renouveau est marqué par une subvention significative de 133 millions de dollars attribuée par le Département de l’Énergie des États-Unis, visant à repenser cette technologie pour répondre aux défis contemporains de l’industrie automobile. Le projet ambitionne ainsi de transformer ces moteurs, historiquement utilisés dans des applications militaires et maritimes, telles que les porte-avions et les sous-marins, en moteur à hydrogène.

La clé de cette transformation réside dans l’adaptation du moteur à l’hydrogène, un carburant propre qui, en brûlant, rejette exclusivement de l’eau. Par ailleurs, les moteurs à combustion à l’hydrogène offrent des performances égales, voire supérieures, à celles de leurs homologues thermiques et électriques, et ils bénéficient d’une recharge rapide — deux avantages non négligeables de ce type de motorisation par rapport aux batteries électriques.

Vers une mobilité lourde plus propre et durable

Les premiers tests réalisés par Argonne et Achates Power sont très encourageants, et le soutien du gouvernement américain souligne non seulement sa confiance dans le potentiel de cette technologie, mais aussi l’urgence de développer des alternatives propres aux carburants fossiles dans le secteur des transports. L’industrie des poids lourds, en particulier, représente un défi majeur dans la transition énergétique, due à la difficulté d’électrifier ces véhicules à cause de leur besoin en autonomie et en puissance.

L’hydrogène apparaît ainsi comme la clé pour répondre aux défis qui se posent à ce secteur. Et ce d’autant plus du fait que l’on peut produire l’hydrogène pour ces moteurs de manière totalement décarbonée, notamment en électrolysant l’eau, en utilisant de l’énergie éolienne, solaire ou hydraulique. 

 

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Électricité : 30% de la consommation vient des énergies renouvelables

2 avril 2024 à 12:01
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En 2023, un tournant majeur a été franchi dans le secteur énergétique français : pour la première fois, les énergies renouvelables ont fourni plus de 30% de l’électricité consommée dans l’Hexagone.

 

La part croissante des énergies renouvelables en France

 

Le dynamisme des énergies renouvelables en France s’inscrit dans une trajectoire ascendante, avec une augmentation de la production renouvelable de 23 % par rapport à 2022, atteignant ainsi 30 % de la consommation d’électricité en 2023, comme le révèle le panorama de 2023. Dans le détail, l’hydraulique représentait ainsi 12,5 % de la consommation d’électricité française, l’éolien terrestre 11,1 %, l’éolien offshore 0,4 %, le solaire 4,9 % et enfin les bioénergies électriques 1,9 %.

La dynamique de développement des énergies renouvelables en France présente néanmoins un paysage contrasté d’une région à l’autre, du fait des spécificités météorologiques de ces dernières. Les Hauts-de-France se sont par exemple affirmés comme le principal territoire de l’éolien terrestre, tandis que c’est le photovoltaïque qui domine en Nouvelle-Aquitaine.

 

Un mix énergétique moins équilibré en France mais plus performant

 

Les énergies renouvelables représentaient plus de 50 % de la production d’électricité en Allemagne et en Espagne, et elles dépassaient les 60 % au Portugal en 2023. Si l’on compare la France avec ces pays, l’Hexagone affiche un certain retard dans son mix énergétique puisque le nucléaire continue d’assurer près des deux tiers de sa production totale d’électricité, soit 320 térawatts/heure.

Cependant, et contrairement à ses pays voisins, c’est grâce à sa capacité de production d’électricité d’origine nucléaire, et non pas grâce aux énergies renouvelables, que la France est en mesure d’assurer sa souveraineté énergétique. En effet, l’Hexagone a battu à deux reprises ses records d’exportation d’électricité, en décembre 2023 et en janvier 2024, avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie figurant parmi les principaux pays bénéficiaires de ces exportations.

 

 

 

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Réalisez un audit : la première étape vers l’efficacité énergétique

2 avril 2024 à 08:37
Réalisez un audit : la première étape vers l’efficacité énergétique

Dans un monde où la conscience écologique s’accroît et où les ressources se font plus précieuses, l’efficacité énergétique n’est plus une option, mais une nécessité. Pour les foyers et les entreprises, l’audit se présente comme la première marche vers une consommation plus responsable et des économies substantielles. Mais quels sont les fondamentaux de cette démarche et pourquoi est-elle si cruciale ?

Les fondamentaux et l’importance de l’audit énergétique

L’audit énergétique est un processus essentiel qui sert de fondation à toute démarche d’amélioration de l’efficacité. Il s’agit d’une évaluation complète de la performance d’un bâtiment. Il permet de comprendre comment et où l’énergie est consommée, et surtout, comment elle peut être économisée.

Un audit révèle les faiblesses d’une habitation en matière d’isolation, de système de chauffage, de ventilation, et d’éclairage. Il identifie les opportunités d’économies d’énergie qui peuvent réduire significativement les factures et améliorer le confort des occupants. De plus, il joue un rôle crucial dans la baisse de l’impact environnemental du bâtiment en diminuant les émissions de gaz à effet de serre.

Les bénéfices d’un audit sont multiples. Il guide les propriétaires vers les meilleures décisions pour leurs réhabilitations. Cette opération vous aide également à prioriser les investissements pour un bon retour. Elle contribue à la valorisation du patrimoine immobilier. C’est la première étape vers une résidence plus verte, plus économique et plus confortable. Pour entreprendre cette démarche et en savoir plus sur l’audit énergétique, il est conseillé de vous tourner vers des experts en travaux de rénovation énergétique.

Identifier les zones de consommation élevée et les pertes d’énergie

Comprendre où et comment l’énergie est consommée dans un bâtiment est une étape fondamentale pour optimiser son efficacité. C’est là qu’intervient l’expertise d’un auditeur énergétique. L’arsenal d’outils de ce professionnel lui permet de mener une enquête minutieuse. Caméras thermiques, analyseurs, inspection détaillée des installations électriques et du système de chauffage/climatisation : aucune piste n’est négligée pour identifier les sources de déperdition de chaleur.

Les zones de consommation élevée sont souvent liées à des dispositifs obsolètes ou mal régulés, à un éclairage inefficace ou à une isolation défaillante. Quant aux pertes, elles peuvent être causées par des fuites d’air non détectées, des ponts thermiques ou des équipements énergivores.

Mieux cerner les parties gourmandes en énergie permet de mettre en place des solutions concrètes et ciblées. L’amélioration de l’isolation, l’installation d’un système de chauffage/climatisation performant, le remplacement des ampoules par des modèles LED ne sont que quelques exemples des actions qui peuvent être entreprises.

La mise en œuvre des recommandations de l’audit pour améliorer l’efficacité énergétique

Il s’agit d’une phase déterminante qui transforme l’analyse en actions concrètes. Après réception des recommandations de l’audit, il est crucial de les classer par ordre de priorité. Cette hiérarchisation se base sur le rapport coût-bénéfice, l’impact sur l’efficacité énergétique et la facilité de mise en œuvre. Les interventions à court terme, souvent moins coûteuses et rapidement bénéfiques, sont généralement faites en premier lieu.

Ensuite, la planification des opérations peut commencer. Cela inclut la recherche de financements ou de subventions, la sélection de prestataires qualifiés pour minimiser les perturbations. Les travaux doivent être réalisés par des professionnels certifiés. Que ce soit pour la pose de nouveaux équipements ou l’amélioration de l’isolation, chaque intervention doit être exécutée avec précision pour garantir l’efficacité attendue. Après les opérations, un contrôle qualité est nécessaire pour s’assurer que les installations ou les rénovations répondent aux normes et fonctionnent correctement.

Bon à savoir : il est important de documenter toutes les étapes, des recommandations initiales aux résultats finaux, en passant par les travaux effectués. Ces rapports serviront de référence pour les futurs audits et pourront démontrer les améliorations en termes d’efficacité énergétique.

Audit énergétique : suivi et évaluation des économies réalisées après les modifications

Cette opération ne s’arrête pas à la simple identification des failles ni à la mise en œuvre de recommandations. Il s’agit d’un processus continu qui s’inscrit dans une démarche d’amélioration constante de la performance d’un bâtiment.

Des compteurs intelligents installés sur les différents points de consommation (électricité, gaz, chauffage, etc.) collectent des données précises et en temps réel. Elles sont ensuite analysées à l’aide de logiciels dédiés qui permettent de visualiser l’évolution de l’utilisation de l’énergie sous forme de graphiques et de tableaux.

L’examen approfondi des données offre la possibilité de quantifier les économies réalisées. La comparaison de la consommation d’énergie avant et après les travaux sert à déterminer la répercussion des modifications apportées au bâtiment. En plus du volet financier, l’évaluation des résultats prend également en compte d’autres aspects importants tels que :

  • le confort des occupants,
  • l’impact environnemental,
  • la valorisation du patrimoine immobilier.

Le suivi rigoureux des résultats permet d’affiner la stratégie énergétique de la maison. En cas d’écart significatif entre les économies prévues et le bilan réel, il est possible d’ajuster les solutions mises en place et d’identifier de nouvelles pistes d’amélioration. L’optimisation devient ainsi un processus continu qui accroît l’efficacité énergétique du bâtiment tout au long de sa vie.

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Plan eau : l’État encourage les entreprises à réduire leur consommation

29 mars 2024 à 15:00
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50 sites industriels français, avec le soutien de l’État, prennent des mesures concrètes pour réduire leur consommation d’eau.

Ces entreprises vont massivement investir

Face à des sécheresses de plus en plus fréquentes, l’industrie française relève le défi de la gestion durable de l’eau. Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, souligne cette avancée majeure avec l’annonce des 50 sites industriels prêts à investir dans des projets visant à réduire significativement leur empreinte hydrique.

Ces 50 sites industriels, désormais acteurs d’une économie plus verte, projettent d’investir jusqu’à 327 millions d’euros dans des initiatives de sobriété hydrique d’ici à 2030. L’objectif ? Économiser 77 millions de mètres cube d’eau, représentant 12,6 % de leur consommation totale. Un grand pas vers l’atteinte de l’objectif national de 10 % d’économie d’eau, démontrant l’engagement industriel en faveur d’une gestion plus responsable.

État : un gros contrat de 4 ans signé avec des milliers d’entreprises

Au-delà des sites industriels, c’est toute une filière qui se mobilise. Avec plus de 100 actions identifiées, 16 filières du Conseil national de l’industrie s’engagent pour la sobriété hydrique. Le partage de bonnes pratiques et une meilleure sensibilisation quant aux prélèvements d’eau constituent le cœur de cette dynamique collaborative.

Christophe Béchu et Roland Lescure signent un contrat pour la filière française de l’eau, englobant plus de 5 000 entreprises pour les années 2024-2928. Ce contrat, axé sur la résilience, la qualité de l’eau, et l’innovation, marque une étape décisive. Il vise à renforcer la position de la France en tant que leader dans la gestion durable de l’eau, à travers des solutions innovantes destinées tant aux industriels qu’aux collectivités.

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Énergie : l’État a réduit sa consommation et ses factures en 2023

29 mars 2024 à 13:00
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En 2023, l’État français a réduit sa consommation et sa facture énergétique de 150 millions d’euros.

Une baisse entamée en 2022 après le début de la guerre en Ukraine

Le Premier Ministre Gabriel Attal a annoncé une baisse notable de 150 millions d’euros sur la facture énergétique de l’État entre 2022 et 2023. Cette économie résulte directement de la mise en œuvre d’actions de sobriété énergétique, lancées en réponse à la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine en 2022. Avec une réduction de 11% de la consommation de gaz et de 7% de celle d’électricité, l’État confirme son engagement vers une gestion plus écologique et économique de ses ressources.

Le gouvernement ne compte pas s’arrêter là. Lors de la présentation de son plan de transformation écologique, il a réitéré son objectif de réduire de 10% sa consommation d’énergie d’ici à 2024, par rapport à 2019, et de 25% d’ici à 2027 par rapport aux chiffres de 2022. Selon les dernières données disponibles, la consommation de l’État et de ses opérateurs a atteint 20 térawattheures en 2019, selon Le Figaro« En 2023, nous avons économisé 150 millions d’euros » sur les factures d’énergie, s’est félicité Gabriel Attal. « C’est inédit. 150 millions d’euros, c’est le coût d’un bel hôpital neuf, c’est ça qui a été économisé pour le budget de l’État grâce à la sobriété énergétique, nous allons poursuivre cette dynamique en 2024 pour atteindre 200 millions d’euros d’économies d’énergie », a-t-il indiqué.

L’État investit massivement dans la rénovation thermique de ses bâtiments en 2024

Cependant, la tâche de mesurer avec précision la consommation énergétique de l’État reste complexe. Le parc immobilier de l’État, comptant 190 000 bâtiments, pose un défi considérable en matière de suivi énergétique. Bien que le nombre de bâtiments connectés au système de suivi ait considérablement augmenté, cela ne représente encore que 80% du parc immobilier éligible.

Face à ces enjeux, l’État ne ménage pas ses efforts et investit massivement dans la rénovation thermique de ses bâtiments. Avec un engagement de 900 millions d’euros pour 2024, le gouvernement espère réduire encore davantage sa consommation d’énergie. Ces investissements sont cruciaux non seulement pour atteindre les objectifs de réduction de consommation, mais aussi pour servir de modèle en matière de gestion énergétique responsable et durable.

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Empreinte carbone : TotalEnergies perd devant Greenpeace

29 mars 2024 à 11:30
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Le tribunal de Paris a annulé, jeudi 28 mars 2024, l’assignation en justice de Greenpeace par TotalEnergies. Ironie du timing, le verdict tombe précisément le jour du centenaire de Total.

 

Une bataille sur fond de bilan carbone de TotalEnergies

TotalEnergies, confronté à un rapport de Greenpeace et du cabinet Factor-X, qui l’accusait de diviser son impact carbone par quatre, a vu sa demande d’assignation en justice rejetée par le tribunal de Paris le 28 mars 2024, coïncidant avec le centenaire du groupe. Cette décision marque un tournant, non seulement dans l’affaire spécifique qui lie TotalEnergies à Greenpeace, mais aussi dans le débat plus large sur la comptabilité carbone et la responsabilité des entreprises dans la crise climatique.

L’ONG, célèbre pour son activisme environnemental, avait publié un rapport en 2022, alléguant que les émissions annuelles de TotalEnergies s’élevaient à 1,6 milliard de tonnes de CO2, soit un chiffre quatre fois supérieur à celui déclaré par le groupe pétro-gazier (450 millions de tonnes). TotalEnergies avait ainsi répliqué en attaquant Greenpeace en justice pour « diffusion d’informations fausses et trompeuses », réclamant la dépublication du rapport controversé et 50.000 euros de frais de justice.

 

Un procès annulé pour défaut de précisions

Le tribunal a jugé l’assignation de TotalEnergies comme étant « trop imprécise », empêchant de fait Greenpeace de se défendre efficacement. Comme le souligne le verdict, « le défaut de précisions cause nécessairement grief aux défenderesses qui, ne disposant pas d’une liste précise et exhaustive des informations prétendument fausses ou trompeuses faisant l’objet de l’action en justice de TotalEnergies, ne peuvent se défendre utilement sur le fond ». Le groupe pétro-gazier a été condamné à payer une amende de 15 000 euros pour couvrir les frais de justice de Greenpeace et Factor-X. Le groupe pétro-gazier a pris acte de la décision du tribunal et dispose de 15 jours pour faire appel.

La question de la transparence et de l’intégrité dans le rapportage environnemental des entreprises prend de plus en plus de place. La critique formulée par Greenpeace à l’égard de TotalEnergies souligne un problème systémique dans le secteur énergétique, où la comptabilité carbone reste floue et sujette à interprétation. TotalEnergies pourra, du fait que sa procédure n’ait pas été jugée comme étant abusive par le tribunal, initier de nouvelles actions en justice, mais avec des données plus précises.

 

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Nucléaire : utiliser l’épargne des Français pour financer les EPR ?

28 mars 2024 à 09:00
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La facture d’EDF pour la construction des six nouveaux réacteurs EPR prévus d’ici à 2035 est déjà de 30 % supérieure à son budget initial. Pour financer la relance nucléaire, le gouvernement envisage d’utiliser une partie de l’épargne des Français déposée sur le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS).

 

Explosion du budget prévisionnel des nouveaux EPR

Le revirement d’Emmanuel Macron en faveur de la filière nucléaire en 2022 a marqué un tournant dans la politique énergétique de la France. Après une période de cinq ans caractérisée par un ralentissement de cette filière, le président a annoncé en grande pompe la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR2. Une bonne nouvelle pour EDF, mais celle-ci se heurte à une problématique de taille : le financement de la relance nucléaire. À 100% propriété de l’État, cette dernière, en charge de la construction de ces nouvelles petites centrales, a indiqué que son budget prévisionnel de 2021 était passé de 51,7 milliards à 67,4 milliards d’euros en mars 2024.

Des dépassements budgétaires qui s’expliquent principalement par la hausse des coûts de construction, des études d’ingénierie, ou encore les frais de maîtrise d’ouvrage. Le cas de la petite centrale de Flamanville, projet pilote de la relance nucléaire française, qui doit être raccordé au réseau national dès cet été 2024, est symptomatique des défis de la filière nucléaire : initialement prévu pour 3,3 milliards d’euros, son coût a quadruplé, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros, pour un retard de 12 ans dans son développement.

L’épargne des Français pourrait financer un tiers du programme

L’État français ne se trouve actuellement pas en capacité de financer les nouveaux EPR. Celui-ci ayant enregistré un déficit budgétaire record en 2023 (5,5 % de son PIB), le gouvernement songe à utiliser l’épargne des Français pour aider à financer les nouveaux EPR. Il faut dire qu’avec un encours cumulé de 571,5 milliards d’euros fin février 2024 pour le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) représentent une manne financière conséquente. Éric Lombard, à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), considère cette option comme « logique », étant donné l’importance de ces investissements pour la souveraineté énergétique et la décarbonation de la France. La seule réserve émise par le directeur de la CDC est, selon ce dernier, de s’assurer que les investissements dans le nucléaire n’entravent pas d’autres priorités nationales, 59,5 % des montants gérés par la CDC étant alloués au financement des logements sociaux (le reste est géré par les banques et est essentiellement destiné aux PME).

Si d’un côté, cette stratégie pourrait accélérer la transition énergétique française, de l’autre, elle demande une transparence absolue et une gestion rigoureuse des fonds investis. « Si on finance par exemple un tiers du programme nucléaire, cela représentera quelques milliards d’euros par an… c’est quelque chose qui est tout à fait absorbable par l’épargne des Français », affirme Éric Lombard, mettant en avant la capacité d’absorption de l’épargne nationale.

 

 

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