Vue normale

À partir d’avant-hierNext - Articles gratuits

Le gouvernement des États-Unis a-t-il suspendu ses opérations cyber contre la Russie ?

5 mars 2025 à 10:34
Incomplete News
Le gouvernement des États-Unis a-t-il suspendu ses opérations cyber contre la Russie ?

La CISA et le ministère de la Défense des États-Unis ont nié avoir suspendu leurs cyberopérations contre la Russie.

Deux entités de l’administration états-uniennes, le commandement interarmées Cyber Command et la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), auraient cessé leurs cyberopérations contre la Russie, rapportions-nous dans un précédent article. Nous nous appuyions alors sur les révélations de trois médias : The Guardian, The Record et The Washington Post.

Mais ces deux derniers jours, les deux entités concernées, la CISA puis le Cyber Command (par la voix du ministère de la Défense des États-Unis) ont chacune nié avoir cessé leurs opérations contre la Russie. Selon Bloomberg, le Pentagone nie que son secrétaire de la Défense Pete Hegseth ait suspendu ou annulé les opérations du Cyber Command.

Lors de la première Présidence de Donald Trump, ses équipes avaient pris l’habitude de répandre de fausses informations, allant même jusqu’à qualifier leurs propres récits de « faits alternatifs », ou de qualifier les révélations journalistiques de « fausses » (« fake news ») pour les décrédibiliser. Pour comprendre les évolutions à l’œuvre dans ce cas précis, il est utile de se replonger dans l’ordre et le détail des faits rapportés.

Deux entités distinctes

L’article du Guardian relatif à la CISA a été publié vendredi 28 février, avant la conversation houleuse qui a opposé le président Volodymyr Zelensky à Donald Trump et J.D. Vance dans le bureau ovale. 90 minutes après cette première publication, The Record publiait ses propres informations au sujet du Cyber Command, bientôt suivi par le Washington Post et le New York Times.

Pris ensemble, ces différents récits semblent corroborer la thèse d’un revirement drastique de politique cyber des États-Unis vis-à-vis de la Russie. Mais la journaliste spécialiste des enjeux de cybersécurité Kim Zetter appelle à la prudence, parce que les deux entités concernées ont des missions bien différentes… mais aussi parce que le gouvernement de Trump a un intérêt à décrédibiliser les médias.

La CISA, rappelle-t-elle, a une mission domestique, purement défensive : comme son nom l’indique, elle gère la défense des infrastructures critiques aux États-Unis.

Le Cyber Command, en revanche, est une unité militaire qui réalise des missions de recherche et des opérations « à effet » (cyberattaques visant à dégrader, détruire ou perturber les systèmes de l’adversaire ou mise hors service d’infrastructures utilisées de manière malveillante contre les États-Unis ou ses alliés).

Mémo introuvable

Du côté de la CISA, The Guardian rapporte l’existence d’un mémo fournissant de nouvelles directives. Ce document définirait des priorités incluant « la Chine, et la protection des systèmes locaux », mais ne mentionnerait plus la Russie, jusqu’ici considérée comme l’une des menaces essentielles.

D’après une source du média britannique, les analystes de la CISA auraient par ailleurs été informés à l’oral de ne plus suivre ou rendre compte des menaces russes.

Quelques heures après la publication de ces informations, la CISA les a officiellement niées, sur X et auprès de divers médias. D’après l’agence, le mémo mentionné par the Guardian « ne vient pas du gouvernement Trump ».

Dans sa lettre personnelle, Kim Zetter indique entendre de sources différentes que le mémo existe, ou non. À défaut de preuves, difficile de trancher.

Négociations sur le conflit en Ukraine

Le Cyber Command, de son côté, agit différemment. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la politique des États-Unis est de ne pas s’impliquer directement dans le conflit, ni d’opérer des actions susceptibles de faire réagir la Russie de telle manière que les États-Unis se retrouveraient entraînés dans le conflit.

En conséquence, le soutien fourni par le Cyber Command relève plus probablement de la collecte de renseignements, de la cartographie de systèmes, de la détection de vulnérabilités ou de toute autre activité permettant de préparer de futures opérations militaires.

En 2022, un ancien conseil auprès du Cyber Command expliquait à Kim Zetter que si, par exemple, le Cyber Command découvre les identifiants d’un administrateur russe d’un système utilisé pour des cyberattaques contre l’Ukraine, il peut changer le mot de passe pour en exclure l’administrateur. Il s’agirait de « disruption », mais « vous n’auriez commis aucun dommage sur le système ».

Selon The Record, le ministre de la Défense Pete Hegseth aurait ordonné au Cyber Command de mettre sur pause toutes les activités de planifications relatives à la Russie. Le Washington Post a ensuite ajouté que les opérations en cours avaient été mises en pause, mais pas celles de planification. Cette pause n’est censée durer que le temps des négociations en cours avec la Russie.

Auprès du média, l’ancien commandant adjoint Charlie « Tuna » Moore précise : « c’est plutôt courant de mettre sur pause tout ce qui pourrait faire dérailler les discussions ». Auprès de Kim Zetter, l’ancien membre du Cyber Command Jason Kikta qualifie la suspension d’opérations de procédure « pas exactement standard, mais plutôt fréquente ».

La suspension de la planification d’opérations, elle, lui semblerait plus « hors norme ». Pour quelques jours, celle-ci ne serait pas un problème, mais les suspendre pour quelques semaines, en revanche, est plus « risqué ». Comme les réseaux et les logiciels utilisés changent régulièrement et quelquefois brusquement, cesser un monitoring régulier fait courir le risque aux soldats américains de se voir expulsés des réseaux russes.

Le 3 mars, Donald Trump a ordonné la suspension de toute assistance militaire à l’Ukraine.

☕️ Les transactions illicites en crypto ont dépassé les 40 milliards de dollars en 2024

5 mars 2025 à 07:30

Arnaques, rançongiciels, fraudes… selon un rapport de la société d’analyse de blockchain Chainanalysis, 40 milliards de dollars ont été récupérés par des adresses illicites courant 2024.

En 2023, l’entreprise relevait 46,1 milliards de dollars de transactions illicites dans l’écosystème blockchain.


Elle prévoit que le volume final d’activités illicites constatées en 2024, qui se préciseront à mesure que des détails supplémentaires sur les activités criminelles passées émergent, dépassera celui de 2023 – Chainalysis évalue ce volume final à 51,3 milliards de dollars.

© Chainalysis

En valeur absolue, dans un contexte de grande activité dans l’univers crypto, l’entreprise estime que le montant représente 0,14 % du volume de transactions réalisées sur la blockchain.

Chainalysis souligne une évolution notable : avant 2021, le bitcoin était « sans équivoque la cryptomonnaie de choix des cybercriminels », représentant autour de 70 % des transactions illicites. Depuis, la tendance est à la diversification, les stablecoin étant désormais utilisés dans 63 % des transactions illicites étudiées.

Chainalysis relève aussi une forme de professionnalisation des acteurs de la cryptocriminalité : sur les 40,9 milliards reçus par des adresses illicites, 10,8 milliards de dollars l’ont été par des acteurs qu’ils catégorisent comme « organisations illicites », c’est-à-dire des groupes d’individus et de services impliqués dans des actes de piratage, d’extorsion ou d’escroquerie.

Nous avons pour rappel mis à jour notre extension Chrome et Firefox de signalement des sites GenAI pour signaler également ceux sur les listes noires de l’autorité des marchés financiers (AMF) et de Red Flag Domains.

États-Unis : la pollution des data centers pèse sur la santé publique

4 mars 2025 à 13:12
Allo IA bobo
États-Unis : la pollution des data centers pèse sur la santé publique

Aux États-Unis, les data centers ont provoqué plus de 5,4 milliards de dollars de dépenses de santé publique de 2019 à 2024, selon une récente étude de quantification de l’impact de l’IA sur les émissions de carbone et la consommation d’eau.

Le boom de l’intelligence artificielle tire la demande en data centers. Si les conséquences de leur multiplication sur les émissions carbones et la consommation d’eau commencent à être connues, une récente étude s’est penchée sur leurs effets en termes de santé publique.

En détaillant le cycle de vie de l’intelligence artificielle, de la fabrication des semi-conducteurs jusqu’aux calculs menés dans les data centers, une équipe de chercheurs des universités UC Riverside et Caltech estime l’impact de ces activités à plus de 5,4 milliards de dollars de dépenses de santé publique sur les cinq dernières années.

Selon le lieu où il est réalisé, l’entraînement d’un modèle comme Llama-3.1 pourrait produire autant de pollution de l’air que l’équivalent de plus de 10 000 allers-retours en voiture entre Los Angeles et New-York City, « ce qui entraîne un coût de santé qui excède de 120 % le coût de l’électricité nécessaire » à l’entraînement du modèle.

Cancers, asthmes, maladies cardiovasculaires

Sur la planète, 8,1 millions de personnes sont décédées en 2021 à cause de la pollution atmosphérique. Celle-ci est aussi le second facteur le plus élevé de développer une maladie non transmissible, rappellent les chercheurs.

Dans ce contexte, la pollution engendrée par le cycle de vie de l’IA participe à la multiplication de cas d’asthme, de cancers, de maladies cardiovasculaires, entre autres problématiques de santé. Aux États-Unis, le coût de leur traitement s’est élevé à 1,5 milliards de dollars sur la seule année 2023, en hausse de 20 % par rapport à l’année précédente.

En pratique, les auteurs de l’étude se penchent sur la pollution atmosphérique produite à différents endroits : par les générateurs de secours des data centers, par la production d’électricité qui permet de les alimenter et par la fabrication du hardware nécessaire aux serveurs.

L’étude s’appuie sur l’outil de modélisation Co-Benefits Risk Assessment (COBRA) de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA, actuellement touchée par les coupures budgétaires qui secouent le pays), qui permet de donner une valeur monétaire à la qualité de l’air et aux impacts de santé qui en découlent.

D’ici 2030, les chercheurs estiment que sous la pression de l’IA, les data centers pourraient contribuer à 600 000 nouveaux cas d’asthmes et 1 300 décès prématurés aux États-Unis. Les coûts de santé induits pourraient dépasser les 20 milliards de dollars, soit le double de ceux provoqués par l’industrie sidérurgique locale.

Par ailleurs, ces maladies ne touchent pas l’intégralité de la population de la même manière. En raison de la localisation des infrastructures, les habitants de Virginie ou de l’Ohio sont plus exposés que les autres à la pollution des data centers, alors même qu’ils en subissent déjà la pression sur le réseau électrique. Or ces populations sont aussi plus pauvres que la moyenne nationale, soulignent les auteurs de l’étude.

Multiplication des investissements

La course à l’IA se traduit pourtant en une course aux data centers. Si Microsoft donne de premiers signes de réduction de la voilure, l’entreprise a tout de même prévu d’investir 80 milliards de dollars dans l’infrastructure nécessaire au fonctionnement de ses modèles d’IA générative. Au total, Meta, Amazon, Alphabet et Microsoft pourraient dépenser jusqu’à 320 milliards de dollars dans le cadre de leur course à l’IA.

Dévoilé peu après l’investiture de Donald Trump, le projet « Stargate » mené par Open AI et SoftBank grimperait de son côté jusqu’à 500 milliards de dollars.

En France, dans la même logique, le Sommet sur l’IA a été l’occasion d’annoncer l’identification de 35 sites pour créer de nouveaux data centers. Le président de la République a par ailleurs annoncé cent neuf milliards d’euros d’investissements dans le domaine.

Si la France se targue de proposer de l’énergie « propre », car nucléaire, les data centers y gardent néanmoins des générateurs de secours alimentés au fioul. À la Courneuve, au nord de Paris, ce type de cas de figure avait même provoqué des tensions avec les riverains, inquiets du danger que représentaient ces cuves, au milieu des années 2010.

Dans de nombreuses régions du monde, ces infrastructures comme les usines de semi-conducteurs, aussi étudiés par les auteurs de l’étude, créent aussi des problématiques d’accès à l’eau.

☕️ La CNIL britannique enquête sur l’usage que font TikTok et Reddit des données des enfants

4 mars 2025 à 09:23

L’Information Commissioner’s Office (ICO), l’équivalent britannique de la CNIL, ouvre des enquêtes sur TikTok, Reddit et le service de partage d’images Imgur pour comprendre comment ces plateformes utilisent les données générées par les activités des mineurs en ligne. 


Autres buts : comprendre si et dans quelle mesure les algorithmes de TikTok montrent des contenus dangereux ou inappropriés aux plus jeunes.

Flock

Du côté de Reddit et d’Imgur, il s’agira surtout de détailler les mécanismes d’estimation d’âge, qui servent ensuite à adapter l’expérience de l’internaute sur chacune des plateformes.

[MàJ] États-Unis : le gouvernement nie suspendre ses opérations cyber contre la Russie

5 mars 2025 à 07:40
80 ans de politique étrangère
[MàJ] États-Unis : le gouvernement nie suspendre ses opérations cyber contre la Russie

Aux États-Unis, les agences en charge de la lutte contre la cybercriminalité et contre les ingérences dans le champ informationnel ont reçu l’ordre de cesser de considérer les forces russes comme une menace, selon plusieurs médias américains. La CISA nie.

Mise à jour du 4 mars 16:20 : ajout de la dénégation de la CISA.

Mise à jour du 5 mars 08:30 : ajout de la dénégation du département de la Défense.

L’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) et l’US Cyber Command (qui synchronise les activités militaires des États-Unis dans le cyberespace) ont reçu pour instruction de cesser de traiter les hackers russes comme une menace, et de suspendre les cyberopérations en cours contre la Russie, d’après plusieurs médias locaux.

Le mémo transmis à la CISA lui a donné de nouvelles priorités, relatives en particulier à la protection des systèmes domestiques et à la lutte contre les activités chinoises. Le document ne mentionne pas la Russie, rapporte the Guardian.

De même, dans son dernier discours devant un groupe de travail des Nations-Unis, la secrétaire adjointe à la cybersécurité internationale au département d’État Liesyl Franz n’a cité que la Chine et l’Iran, omettant la Russie.

La pause n’est censée durer que pendant les négociations organisées entre les États-Unis et la Russie, d’après le Washington Post. D’après de multiples experts, elle représente néanmoins une concession de taille envers l’un des adversaires cyber les plus actifs du monde.

Sur X, la CISA a nié ces informations, déclarant : « La mission de la CISA est de défendre contre toutes les cybermenaces pesant sur les infrastructures critiques des États-Unis, y compris celles émanant de la Russie. Notre position n’a pas changé. Toute information contraire est fausse et porte atteinte à notre sécurité nationale. » Le 4 mars, le département de la Défense des États-Unis a, à son tour, nié la suspension de ses opérations.

L’Ukraine et le secteur privé exposés

L’ordre donné à l’US Cyber Command a été transmis par le Secrétaire à la défense Pete Hegseth mi-février au général Timothy Haugh, indique The Record. Il ne s’applique pas aux activités de la National Security Agency (NSA), elle aussi dirigée par Haugh.

Le soutien fourni par les forces états-uniennes à l’Ukraine dans le cyberespace fait partie des principales activités touchées par cette décision. Outre aider la défense ukrainienne, le Cyber Command y étudiait jusqu’ici la manière dont Moscou déploie ses moyens numériques.

Autre potentielle victime : le secteur privé. La Russie est un bastion de la cybercriminalité, souligne The Record. Le retrait du Cyber Command pourrait à ce titre faciliter le travail d’acteurs malveillants cherchant à espionner ou rançonner des entreprises, comme des acteurs des services publics de multiples pays.

Lors de son discours, Liesyl Franz s’est ainsi abstenue de citer le groupe russe de « rançongiciel as a service » LockBit, jusqu’ici qualifié, y compris par les États-Unis, de groupe de rançongiciel le plus prolifique du monde.

Virage à 180°

Par le passé, l’administration états-unienne a elle-même qualifié la Russie de « cyber menace mondiale persistante », et ce notamment dans l’évaluation annuelle de la menace publiée en 2024 (.pdf) par ses agences de renseignement. Ce matin, sur France Inter, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a déclaré avoir « un peu de mal à comprendre » la décision du secrétaire à la défense Pete Hegseth, avant de préciser : « L’Europe, les pays de l’Union européenne sont constamment attaqués par la Russie. »

Cela dit, le changement de politique est cohérent avec la récente évolution des relations impulsées par Donald Trump avec la Russie, mettant fin à 80 ans de politique étrangère du pays. Ces derniers jours, cette dernière a été illustrée par le vote des États-Unis contre la résolution de l’ONU visant à tenir la Russie responsable de son invasion de l’Ukraine, puis par l’entretien brutal de Donald Trump et son vice-président J.D. Vance avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ce 28 février.

La suspension de toutes les activités liées à la lutte contre la désinformation et la manipulation, en particulier dans le cadre des élections, est allée dans le même sens. Mi-février, plusieurs dizaines de personnes de la CISA et du FBI travaillant sur ces questions avaient été réaffectées à de nouvelles missions, et d’autres licenciées. Le secrétaire d’État de l’Arizona Adrian Fontes (démocrate) avait alerté le Président : « cette décision réduit la sécurité des élections en Arizona à un moment où nos ennemis du monde entier utilisent des outils en ligne pour imposer leurs programmes et leurs idéologies jusque dans nos foyers », rapportait le New-York Times. Donald Trump et ses représentants indiquent de leur côté qu’en tentant de lutter contre la désinformation et la mésinformation, le gouvernement avait diminué la liberté d’expression de la population.

☕️ Teleperformance utilise de l’IA pour que ses équipes aient moins l’accent indien

3 mars 2025 à 08:44

Le leader des call center, le français Teleperformance, déploie un système d’intelligence artificielle pour modifier l’accent de ses travailleurs indiens anglophones en temps réel. 
Le but, déclare son directeur général délégué Thomas Mackenbrock à Bloomberg : les rendre plus facilement compréhensibles de la clientèle internationale de la société.

Développé par la start-up californienne Sanas, dans laquelle Teleperformance a investi 13 millions de dollars il y a quelques semaines, l’outil est nommé traduction d’accent. Mêlé à de la suppression de bruit, il est actuellement déployé dans les call centers en Inde.

Teleperformance, qui employait 490 000 personnes fin 2023, fournit des services de support client et de modération de contenu à de grandes entreprises comme Apple, Bytedance ou Samsung.

L’explosion de l’IA générative a provoqué l’inquiétude des investisseurs sur la pérennité des centres d’appels, le cours de bourse de Teleperformance chutant l’an dernier à son niveau le plus bas depuis 2016. La fintech Klarna venait de déclarer que l’IA lui permettait de réaliser le travail de 700 personnes.

Pour apaiser les inquiétudes, la société cherche à utiliser l’IA pour améliorer le travail plutôt que remplacer ses employés, explique Bloomberg. Outre l’outil de Sanas, elle utilise de l’IA pour aider les nouveaux employés ou pour transcrire des appels afin d’effectuer des contrôles qualité.

☕️ Premier Youtubeur mondial, MrBeast veut lever « des centaines de millions de dollars »

28 février 2025 à 07:50

Vidéaste le plus suivi de YouTube au monde, MrBeast (de son vrai nom Jimmy Donaldson) tente de lever des « centaines de millions de dollars » pour sa holding, qu’il espère valoriser à 5 milliards de dollars, d’après Bloomberg.

Le sujet aurait été abordé avec plusieurs institutions financières, sans qu’un accord ferme n’ait pour le moment été conclu.

Le youtubeur MrBeast en 2022 – Nick Rewind – CC BY 3.0

Les financements obtenus permettraient de payer et d’étendre les diverses activités que comprend sa holding, parmi lesquels une marque de chocolat (Feastables), une société spécialisée dans les snacks (Lunchly) ou sa société de production elle-même, qui, à elles trois, auraient généré plus de 400 millions de dollars de ventes.

MrBeast s’est principalement fait connaître pour des vidéos dans lesquelles il relève d’improbables défis, et d’autres à vocation caritative. Il a aussi créé et joué dans une émission diffusée sur Amazon Prime.

MrBeast est aussi partie prenante du groupe d’investisseurs qui a proposé en janvier de racheter TikTok.

Album silencieux, Une unique : au Royaume-Uni, médias et artistes se mobilisent face à l’IA

27 février 2025 à 15:50
I fought the law
Album silencieux, Une unique : au Royaume-Uni, médias et artistes se mobilisent face à l’IA

Médias et artistes britanniques se sont mobilisés ce 25 février pour lutter contre un projet de loi qui introduirait une exception au droit d’auteur au Royaume-Uni.

Mardi, au Royaume-Uni, tous les journaux avaient la même Une : un aplat bleu sur lequel il était inscrit « Make it fair ». Le A et le I du mot fair étaient inscrits en blanc, pour rendre le sujet évident : AI, ou IA, l’intelligence artificielle.

Every major UK newspaper – left, right, broadsheet, tabloid – is running a front page campaign against copyright carveouts for AI training. I can't remember the last time any political cause had such broad support, let alone one so anti-big tech and so economically consequential.

[image or embed]

— Reuben Binns (@rdbinns.bsky.social) 25 février 2025 à 10:06

Le même jour, sur les plateformes de streaming, Damon Albarn, Annie Lennox, Kate Bush et plus d’un millier d’artistes publiaient l’album Is this what we want, douze titres qui forment la phrase « The British government must not legalize music theft to benefit AI companies » (le gouvernement britannique ne doit pas légaliser le vol au profit des sociétés d’intelligence artificielle) et se composent de 47 minutes de silence.

Réforme « contreproductive » du copyright

L’objet de ces mobilisations est le même : lutter contre un projet britannique de réformer le droit d’auteur en faveur des entreprises d’IA. Elton John, Sting et Dua Lipa et une trentaine d’artistes ont par ailleurs co-signé une lettre ouverte publiée dans The Times qualifiant le projet d’ « absolument non nécessaire et contreproductif », mettant en danger « non seulement la position internationale du pays en tant que pôle de créativité, mais aussi les emplois, la contribution économique et le « soft power » qui en découlent – et nuisant particulièrement aux nouveaux et jeunes artistes qui représentent l’avenir de notre nation ».

En parallèle et en soutien, les éditeurs des plus grands médias britanniques ont lancé la campagne Make it Fair, coordonnant la publication d’une même Une le 25 février. Message joint : « Le gouvernement veut modifier les lois britanniques pour favoriser les grandes plateformes technologiques et leur permettre d’utiliser les contenus créatifs britanniques pour alimenter leurs modèles d’intelligence artificielle, sans notre autorisation ni paiement. Protégeons les industries créatives – ce n’est que justice. »

Exception au droit d’auteur

Le projet du gouvernement travailliste consiste à créer une « exception au droit d’auteur » pour permettre l’entraînement de modèles d’IA à des fins commerciales. S’il était appliqué, les entreprises concernées n’auraient plus à demander l’autorisation des ayant-droits pour utiliser certaines de leurs productions. Le texte prévoit néanmoins un mécanisme de « réservation de droit », par lequel les créateurs pourraient s’opposer à l’usage de leurs œuvres dans l’entraînement de systèmes d’IA.

En décembre, le gouvernement britannique avait ouvert une consultation sur la possibilité d’introduire une exception au copyright pour les sociétés d’intelligence artificielle qui, déjà, avait fait réagir l’industrie culturelle.

Quelques mois plus tôt, les majors Sony Music, Universal Music Group et Warner Records avaient de leur côté porté plainte contre deux sociétés d’IA, Suno et Udio, pour des violations de copyright d’une « ampleur inimaginable ».

L’inquiétude est partagée à travers le monde : en 2023, aux États-Unis, les grèves qui ont perturbé les activités d’Hollywood visaient notamment à réclamer des garde-fous en matière d’intelligence artificielle. En France, en amont du Sommet sur l’IA de début février, 34 000 artistes et créateurs signaient une tribune alertant contre les dangers de l’IA.

Jeff Bezos prend la main sur la section opinion du Washington Post

27 février 2025 à 12:38
Liberté d'expression, liberté d'information
Jeff Bezos prend la main sur la section opinion du Washington Post

Nouvelle décision polémique dans sa gestion du Washington Post : Jeff Bezos impose une ligne éditoriale aux pages opinions.

Jeff Bezos a annoncé une intrusion sans précédent dans l’activité du Washington Post. Sur Twitter, le patron d’Amazon a déclaré avoir informé les équipes du journal que la ligne éditoriale des pages opinion du journal serait désormais limitée à la promotion d’idées libertariennes.

« Nous écrirons désormais chaque jour en soutien et pour défendre deux piliers : les libertés personnelles et les marchés libres. » D’autres sujets pourront être abordés, note-t-il, en revanche, les points de vue s’opposant à ces deux piliers « seront laissés à d’autres ».

Ingérences répétées

La décision, que le soixantenaire justifie au motif qu’Internet permet aux citoyens de s’informer sur différents points de vue, fait suite à une précédente immixtion dans les activités du journal emblématique : pendant la campagne électorale de 2024, il avait empêché la publication d’un soutien à Kamala Harris. Ce faisant, il rompait avec la tradition états-unienne de recommandations de vote formulées par les comités de rédaction.

En janvier, plus de 400 membres de la rédaction du journal avaient demandé un entretien avec le milliardaire, se déclarant « très inquiet » devant les récentes décisions prises. La semaine précédente, une centaine de personnes avaient été licenciées, symptôme des difficultés financières accrues par la perte de 10 % des abonnements juste après l’absence de soutien du journal à la candidature de Kamala Harris.

Au début de l’année, la dessinatrice et prix Pulitzer Ann Telnaes avait par ailleurs démissionné après s’être vu refuser la publication d’un dessin représentant Jeff Bezos ployant le genou devant Donald Trump.

Brouillon du dessin d’Ann Telnaes rejeté par le Washington Post

Le responsable des pages opinion du Washington Post David Shipley a démissionné en réaction à ce changement d’orientation. Le responsable des pages économiques Jeff Stein parle de son côté d’un « empiètement massif de Jeff Bezos ». S’il déclare n’avoir « pas encore ressenti d’ingérence » dans son travail journalistique, il indique : « Si Bezos tente de s’ingérer du côté des informations, je démissionnerai immédiatement et je vous le ferai savoir. »

☕️ Chili : la coupure de courant nationale a touché les mines de cuivre

27 février 2025 à 08:27

L’état d’urgence a été déclaré au Chili après que 14 régions sur 16 se sont retrouvées privées d’électricité. 4 millions de foyers étaient plongés dans le noir mardi après-midi, dans ce qui a constitué la pire panne d’électricité depuis 15 ans.

Cette dernière a été causée par la défaillance d’une ligne de transmission dans le nord du pays, selon la ministre de l’intérieur Carolina Toha, qui a écarté l’hypothèse d’une cyberattaque.

Elle a notamment frappé les régions du pays où une intense activité minière permet au Chili d’être le premier fournisseur mondial de cuivre. 
Escondida, la plus grande mine de cuivre, s’est retrouvée privée d’électricité, de même que toutes celles de la société publiques Codelco, d’après le Japan Times.

illustration de connection

Cette dernière a indiqué que ses mines de Chuquicamata, Andina, Salvador et El Teniente avaient perdu le courant, tandis que les autres recouraient à des générateurs pour fonctionner partiellement.

Les sociétés minières Antofagasta et Anglo American ont toutes deux déclaré que leurs mines continuaient leurs activités grâce à des générateurs.

Le couvre-feu a été levé au matin du 26 février après que le courant soit revenu dans la nuit de mardi à mercredi.

Outre supprimer le fact-checking, Facebook va rémunérer les contenus les plus viraux

26 février 2025 à 14:43
Fake News
Outre supprimer le fact-checking, Facebook va rémunérer les contenus les plus viraux

En parallèle de la fin programmée du fact-checking sur ses plateformes aux États-Unis, Meta ravive sur Facebook un programme de bonus pour les contenus viraux. Avec le risque d’alimenter la machine à fausses informations.

Suppression de la modération et du fact-checking, acceptation d’insultes envers les minorités, ajout des notes de communauté. Début janvier, Mark Zuckerberg créait la surprise en faisant ouvertement pivoter les politiques de gestion de la désinformation et des discours de haine sur ses plateformes pour suivre l’exemple donné par Elon Musk depuis son rachat de X.


Moins médiatisée, mais de nature à ajouter de l’huile sur le feu, l’entreprise est en train de relancer un programme de monétisation dédié à offrir un bonus aux contenus les plus viraux. Pour le moment accessible uniquement sur invitation, il doit être ouvert plus largement dans le courant de l’année.

Associé à la fin des programmes de fact-checking états-uniens construits au fil des dix dernières années et à l’abandon des systèmes d’automatisation de la réduction de portée des fausses informations, le programme est de nature à détériorer davantage la qualité des échanges sur les plateformes de Meta, et à renforcer la circulation de désinformation.

Une enquête de ProPublica a déjà identifié près de cent pages Facebook créées uniquement pour la diffusion de publications destinées à attirer de l’engagement et, souvent, à attiser les divisions politiques.

Nombreuses pages de désinformation pilotées de l’étranger

Promouvant de faux titres de presse comme « Lia Thomas avoue : « J’ai fait semblant d’être trans pour montrer à quel point la gauche est crédule » ou « Elon Musk a annoncé qu’il avait acquis MSNBC pour 900 millions de dollars afin de mettre fin aux programmes toxiques », les 95 pages étudiées réunissent plus de 7,7 millions de followers.

Dans la majorité des cas, relève le média états-unien, les pages en question sont gérées depuis d’autres pays – Macédoine, Vietnam, Philippines ou encore Indonésie. Beaucoup se reposent sur de l’IA générative pour créer leur contenu.

Le schéma rappelle un antécédent précis : la campagne présidentielle qui a mené à la première élection de Donald Trump. À l’époque, une poignée d’internautes installés dans les Balkans, âgés de 16 ou 17 ans, racontaient à Buzzfeed News engranger de l’ordre de 5 000 dollars par mois « ou 3 000 dollars par jour en cas de succès sur Facebook » en alimentant les réseaux pro-Trump de fausses informations aux titres ravageurs.

D’autres internautes déclaraient à la NPR s’être lancé dans ce type d’activité précisément pour entrer dans la chambre d’écho de l’alt-right qui émergeait alors. Chaque fois qu’un internaute cliquait sur une fausse actualité, par exemple titrée : « L’agent du FBI soupçonné d’avoir divulgué les courriels d’Hillary est retrouvé mort dans un apparent meurtre-suicide », les créateurs de la désinformation et du site web gagnaient l’argent des publicités auxquelles ils avaient exposé l’internaute.

La même année (2016), Facebook créait ses premiers programmes de lutte contre la désinformation. 9 ans plus tard, l’entreprise a prévu de mettre officiellement fin à ses programmes de fact-checking aux États-Unis en mars, en continuant les paiements jusqu’en août. En fournissant un bonus sur la viralité, détaille ProPublica, la société augmente l’incitation financière à créer du contenu faux et à potentiel inflammable.

L’antécédent de X

Meta indique vouloir traiter le problème grâce aux notes de communauté, mais une autre plateforme permet d’évaluer l’efficacité de ces procédés : X.

Si Mark Zuckerberg n’a pour le moment pas la même propension à surexposer les « super-diffuseurs » de désinformation qu’Elon Musk sur sa propre plateforme, les deux années écoulées ont démontré que l’arrêt de la modération et la destruction du fact-checking ont fait fuir certaines communautés de l’ancien réseau à l’oiseau bleu, dont celles des scientifiques.

Un an après le rachat de Twitter par Musk, des études soulignaient par ailleurs l’amplification de la propagande du Kremlin que sa suppression des logiques de modération avait permise. À l’heure du rapprochement assumé du Président des États-Unis de celui de Russie, les décisions de Mark Zuckerberg pourraient leur offrir un nouveau boulevard – alors que ses précédentes politiques ne permettaient déjà pas de freiner correctement des opérations de désinformation comme celles du réseau Doppelgänger.

La même plateforme a aussi permis de montrer que la monétisation de la viralité participait à dégrader davantage l’état du paysage informationnel.

Un tiers des équipes du DOGE d’Elon Musk claque la porte

26 février 2025 à 08:10
You're fired
Un tiers des équipes du DOGE d’Elon Musk claque la porte

Vingt et un fonctionnaires fédéraux ont signé leur démission collective dans une lettre adressée à la Maison Blanche. Ils déclarent refuser de participer à la fragilisation des systèmes de l’administration et au démantèlement des services publics.

MàJ 09:59 : ajout des propositions de lois démocrates

Près du tiers des membres de la « commission pour l’efficacité gouvernementale » (DOGE) pilotée par Elon Musk ont présenté leur démission collective dans un courrier adressé à la Maison Blanche ce 25 février.

« Nous avons juré de servir le peuple américain et de respecter notre serment au fil des administrations au pouvoir. Néanmoins il est devenu évident que nous ne pouvons plus honorer ces engagements », écrivent ces vingt et un fonctionnaires de l’État fédéral dans une lettre consultée par l’AFP.

« Nous n’utiliserons pas nos compétences techniques pour fragiliser les systèmes informatiques gouvernementaux cruciaux, compromettre les données sensibles des Américains, ou démanteler des services publics essentiels », insistent-ils encore.

Prise en main brutale de l’US Digital Service

Historiquement, ces personnes travaillaient pour le United States Digital Service (USDS), un service chargé de la transformation numérique de l’administration états-unienne. Après 10 ans d’exercice, l’USDS s’est retrouvée absorbée par le DOGE en ce début d’année 2025.

Associés aux décisions radicales du DOGE depuis plusieurs semaines, les agents démissionnaires décrivent avoir, eux aussi, subi des méthodes de travail brutales. Dès le lendemain de l’investiture de Trump, les démissionnaires rapportent avoir passé des « entretiens de 15 minutes avec des individus portant des badges de visiteur de la Maison Blanche ». Plusieurs ont « refusé de décliner leur identité », mais les ont « interrogés à propos de loyauté politique, ont tenté de nous monter les uns contre les autres, et ont montré leurs compétences techniques limitées ».

Le 14 février, « un tiers de nos collègues ont été licenciés de manière discrétionnaire par un courriel anonyme », des fonctionnaires « hautement qualifiés, qui œuvraient à moderniser » la sécurité sociale et les soins de santé – les programmes Medicare et Medicaid sont l’objet de l’immixtion du DOGE depuis le début du mois.

Le 16, ils étaient officiellement incorporés au DOGE.

Le DOGE « en contradiction avec sa mission affichée »

À quelques jours de la demande formulée par Elon Musk aux 2,3 millions d’agents fédéraux de justifier de leur travail de la semaine passée, ces agents très proches du fonctionnement de la « commission de l’efficacité gouvernementale » soulignent encore : « Les actions du DOGE – licenciements d’experts techniques, mauvaise manipulation de données sensibles, casse de systèmes informatiques majeurs – entrent en contradiction avec sa mission affichée de « moderniser la technologie et les logiciels fédéraux et maximiser l’efficacité et la productivité gouvernementales » ».

Elon Musk a déclaré que si ces fonctionnaires n’avaient « pas démissionné, ils auraient été virés ».

Le jour même, la Chambre des représentants a voté à 217 voix contre 215 la feuille de route budgétaire qui permettra à Donald Trump d’opérer une réduction de 4 500 milliards de dollars d’impôts et de réduire les dépenses de 2 000 milliards de dollars sur les dix prochaines années. Unanimement contre, les démocrates ont dépeint le projet comme une trahison des électeurs à faible et moyen revenus au profit des « donateurs milliardaires ».

Des parlementaires démocrates viennent d’ailleurs de déposer deux nouveaux textes de lois, le « BAD DOGE Act », pour « Bolstering America’s Democracy and Demanding Oversight and Government Ethics Act », et le « LEASH DOGE Act », pour « Legislative Enforcement Against Setbacks from Harmful DOGE Actions Act », pour contrôler les actions d’Elon Musk et de son comité. Le premier cherche à bloquer purement et simplement le décret à l’origine du DOGE, le second demande des comptes des actions du comité et de son dirigeant.

☕️ Microsoft a annulé des contrats de location de data centers

25 février 2025 à 16:31

Microsoft a annulé l’équivalent de « quelques centaines de mégawatts » de contrats de location de ses centres de données aux États-Unis, d’après un rapport de la banque d’investissement TD Cowen détaillé par Bloomberg.

Microsoft a aussi arrêté la conversion des « déclarations de qualification », qui précèdent la conclusion de baux formels. 
TD Cowen note que d’autres entreprises, dont Meta Platforms, ont déjà adopté ce type de mesure lorsqu’elles cherchaient à réduire leurs dépenses d’investissement.


consommation de l'ia

Alors que Microsoft a annoncé prévoir dépenser 80 milliards de dollars en data centers dédiés à l’IA sur l’année fiscale, sa décision laisse présager une offre potentiellement excédentaire.

Microsoft dépense plus qu’elle ne l’a jamais fait dans des puces et dans l’infrastructure nécessaire à alimenter les modèles d’IA, souligne Bloomberg, auprès duquel l’entreprise a réaffirmé ses objectifs.

Dans son rapport, TD Cowen note de son côté de nombreux signaux d’un désengagement graduel des activités de Microsoft en matière de construction et d’acquisition de data centers et d’une réallocation de larges portions de ses dépenses prévues à l’international vers le territoire états-unien.

Elon Musk spammé après avoir exigé des fonctionnaires américains de justifier leur travail

25 février 2025 à 09:38
You've got mail
Elon Musk spammé après avoir exigé des fonctionnaires américains de justifier leur travail

Ce week-end, Elon Musk a brusquement exigé des fonctionnaires états-uniens qu’ils justifient de leur travail de la semaine dernière « en cinq points ». Spam et fausse vidéo générée par IA ont rapidement été utilisés pour le critiquer.

Le ministère états-unien du logement et du développement urbain (HUD) a été visé par un hack d’un genre un peu particulier, ce 24 janvier. À plusieurs étages du bâtiment situé à Washington D.C., les écrans se sont mis à diffuser une fausse vidéo générée par IA représentant le Président Donald Trump en train de caresser et de lécher les pieds d’Elon Musk.

🚨VOMIT WARNING Federal employees at HUD were greeted this morning by television sets at headquarters this morning playing an AI-generated video of Donald Trump kissing the feet of Elon Musk, accompanied by the words: “LONG LIVE THE REAL KING.”

[image or embed]

— Amee Vanderpool (@girlsreallyrule.bsky.social) 24 février 2025 à 18:48

Le clip était accompagné de la légende « Long Live the Real King » (vive le vrai roi). La vidéo a été projetée le premier jour d’application de la politique de fin du télétravail implémentée par Trump, relève Axios. Elle fait aussi suite à une série de mesures implémentées par le « ministère de l’efficacité gouvernementale » (DOGE) mené par Elon Musk.

Cinq points

Parmi elles : la demande faite aux 2,3 millions d’employés fédéraux le 23 février d’envoyer un mail d’environ « 5 points de ce que vous avez accompli la semaine dernière » d’ici le 24 février au soir. Le refus d’envoyer le message serait considéré comme une démission, a précisé le multi-entrepreneur, soutenu par Donald Trump.

Pour traiter la quantité inévitable de mails, le DOGE compte utiliser un grand modèle de langage pour déterminer si la mission des agents est critique ou non – donc participer à la décision de maintenir ou de supprimer l’emploi correspondant. Ceci explique en partie la requête formulée le 24 au matin par le bureau de gestion du personnel : ne pas envoyer d’informations confidentielles, sensibles ou classifiées en réponse au mail.

Refus des agences, spam du mail officiel

Des internautes ont par ailleurs saisi l’occasion pour inonder la boîte mail officielle de spam, s’échangeant des exemples de réponse possible en ligne. Auprès de Rolling Stones, des personnes en charge de la réception des mails indiquent avoir reçu beaucoup de messages « très impolis », listant de faux « accomplissements », voire des vulgarités.

Sur son réseau social, l’homme le plus riche du monde s’est plaint de ce que sa requête ait été « parfaitement triviale, car la règle pour réussir le test était de taper quelques mots et d’appuyer sur la touche « envoyer » ! Pourtant, un grand nombre d’entre eux ont échoué à ce test inepte, poussés dans certains cas par leurs supérieurs. »

☕️ La Roumanie sous pression du gouvernement Trump pour suspendre les restrictions imposées à Andrew Tate

24 février 2025 à 08:52

L’administration des États-Unis a fait pression sur les autorités roumaines pour lever les interdictions de voyage d’Andrew Tate, qui se décrit lui-même comme influenceur misogyne.


Andrew Tate et son frère Tristan Tate ont tous les deux été arrêtés en 2022 en Roumanie pour des faits de trafic d’être humain, d’agressions sexuelles, de blanchiment d’argent et de création d’un groupe criminel organisé. Les deux hommes, qui ont la double nationalité états-unienne et britannique, nient avoir commis le moindre acte répréhensible.

D’après le Financial Times, le cas de Tate aurait été évoqué à plusieurs reprises, par téléphone puis directement par l’envoyé spécial de Trump Richard Grenell auprès du ministère roumain des Affaires étrangères lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Banni de Twitter après avoir déclaré que les femmes « sont responsables » de leurs agressions sexuelles, Andrew Tate avait vu son compte réinstallé avec ceux d’autres influenceurs extrémistes et complotistes lorsqu’Elon Musk en avait pris le contrôle.

Très suivi dans l’écosystème numérique d’extrême-droite, Andrew Tate a poussé ces derniers jours ses followers à utiliser et promouvoir le salut nazi, dans un contexte où le geste se normalise au sein de certaines élites états-uniennes. En quelques semaines, Elon Musk, Steve Bannon, ou encore un chef d’entreprise en ont réalisé devant des caméras ou dans des cadres plus restreints.

StopCensoringAbortion : des ONG s’attaquent à la censure de l’info sur les droits reproductifs

21 février 2025 à 08:09
Knowledge is health
StopCensoringAbortion : des ONG s’attaquent à la censure de l’info sur les droits reproductifs

L’EFF et la coalition Repro Uncensored lancent une campagne contre la censure de l’information relative à l’avortement et aux droits reproductifs.

#StopCensoringAbortion. Cessez la censure de l’avortement. Sous ce hashtag, l’ONG de défense des droits numériques Electronic Frontier Foundation (EFF) et la coalition de défense des droits à l’information sur la santé reproductive Repro Uncensored lancent une campagne pour lutter contre la censure de l’information relative à l’avortement et aux droits reproductifs en ligne.

Leur but : répertorier les cas de censure des informations liées à la santé reproductive et à l’avortement sur les réseaux sociaux via une page dédiée, et lutter contre le phénomène.

De fait, sur TikTok, Instagram ou Facebook, de nombreuses publications liées à l’avortement « sont régulièrement signalées ou supprimées en raison de violations de « règles de communauté » vagues, quand bien même les contenus sont légaux et factuels », souligne dans un communiqué la juriste de l’EFF Rindala Alajaji.

Activistes et public dans le flou

Quelques semaines à peine après que Mark Zuckerberg eut annoncé en fanfare réduire les dispositifs de modération sur les plateformes de Meta au nom de la liberté d’expression, le New-York Times relevait par exemple le blocage et la suppression de comptes et de publications de fournisseurs de pilule d’avortement sur les deux réseaux sociaux de la société.

Le manque de transparence des plateformes sociales « laisse les organisations, les influenceurs et les individus dans le noir, alimentant du même coup une culture de la censure qui met en danger l’accès du public à des informations vitales sur les soins de santé », indique encore l’activiste de l’EFF.

Répercussions mondiales des restrictions états-uniennes

L’enjeu est d’autant plus important que la protection fédérale du droit à l’avortement a été cassée aux États-Unis en juin 2022. Et que les récentes coupes budgétaires décidées par Donald Trump touchent non seulement son pays, mais aussi tous ceux dans lesquels des institutions comme l’agence états-unienne pour le développement international (USAID) fournissaient des soins et de l’information sur la santé et les droits reproductifs – selon les estimations du Guttmacher Institute, la coupure de financement pourrait mener à plus de 4 millions de grossesses non désirées, et plus de 8 000 morts à l’accouchement.

En pratique, l’EFF et Repro Uncensored cherchent à collecter des récits d’internautes dont les contenus liés à la santé reproductive ont été signalés, supprimés ou dont la visibilité a été réduite via une page spécialement créée sur le site de l’EFF. La page recense aussi diverses études sur la censure de ce type spécifique de contenu, ainsi que des guides de sécurité et de protection de la vie privée pour les activistes fournissant l’accès à l’avortement, les personnels médicaux, et les patients.

Filière du lithium : des entreprises chinoises suspendent leurs exportations

20 février 2025 à 15:20
Minage de supply chain
Filière du lithium : des entreprises chinoises suspendent leurs exportations

Alors que la guerre commerciale s’intensifie entre la Chine et les États-Unis, des entreprises de la filière du lithium suspendent leurs exportations avant même qu’une loi en la matière ne soit officiellement adoptée.

La société chinoise Jiangsu Jiuwu Hi-Tech a cessé d’exporter des pièces dédiées au traitement du lithium, l’un des composants essentiels des batteries de véhicules électriques. L’entreprise avait prévenu ses clients qu’elle suspendrait ses exports de sorbants à partir du 1ᵉʳ février, d’après Reuters.

La Chine est le plus important producteur des sorbants utilisés pour extraire le lithium des saumures et autres solutions. La décision de Jiangsu souligne que la menace formulée en janvier par la Chine de réduire les exports de certaines de ses technologies et batteries liées au lithium a déjà des effets, quand bien même la proposition de loi n’est pour le moment pas adoptée.

Négociations en cours

Jiangsu et Sunresin New Materials, un autre acteur majeur de la production de sorbant, sont en cours de négociation avec le gouvernement chinois, d’après les sources de Reuters. Si la piste de la restriction des exports était adoptée, les sociétés auraient besoin d’obtenir des licences gouvernementales pour vendre leurs produits à l’étranger.

Autres signaux des évolutions en cours : des représentants du gouvernement chinois ont visité plusieurs entreprises du secteur. Dans un cas, ils ont même formulé une mise en garde contre la poursuite d’un contrat d’exportation d’un milliard de dollars, d’après l’agence de presse.

Face à l’augmentation des tensions économiques, certaines banques demandent des autorisations supplémentaires avant de financer l’exportation de produits figurant sur la liste de la proposition de loi.

Évolution sur les chaînes de production

À court terme, une restriction des sorbants pourrait freiner les activités des sociétés d’extraction du lithium, parmi lesquelles Exxon Mobil ou Koch Industries, qui avait signé en 2023 un accord pour utiliser les produits de la société chinoise Xi’An Lanshen New Material Technology pour ses opérations en Amérique du Nord.

Des producteurs occidentaux comme Vulcan Energy Resources se positionnent cela dit pour fournir l’aide nécessaire aux sociétés minières.

Depuis le début décembre 2024 et sa restriction de l’export de métaux comme le gallium et le germanium vers les États-Unis, la Chine montre clairement qu’elle compte utiliser sa puissance sur le marché des matériaux critiques. Le cours de l’antimoine a flambé à plusieurs reprises, en réaction aux restrictions chinoises.

La logique protectionniste de Trump tend le commerce mondial

Le risque est de voir le scénario se reproduire ailleurs sur la chaîne d’approvisionnement, d’autant que Donald Trump s’applique à chambouler le commerce mondial en imposant de nouveaux droits de douanes face à tous ses partenaires.

Début février, il a notamment appliqué 10 % de droits de douane supplémentaires sur tous les produits importés de Chine, celle-ci répliquant avec des taxes supplémentaires sur les hydrocarbures, une enquête contre Google, et, encore hier, avec 10 % de droits supplémentaires sur les importations de Ford et General Motors sur ses marchés (déjà en difficulté dans le pays, les constructeurs s’y voient désormais taxés à 25%).

En réaction, le Président des États-Unis vient d’adoucir le ton en déclarant qu’un accord commercial était « possible » avec Pékin. Face à lui, le porte-parole du ministère chinois du Commerce He Yadong et un autre du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, ont eu des mots relativement proches de ceux de la commissaire européenne à la Concurrence, lorsqu’elle appelait en début de semaine les États-Unis à ne pas opter pour l’intimidation.

Les États-Unis ne devraient pas « brandir le bâton des droits de douane à tout bout de champ, en les utilisant partout comme un outil de coercition », a ainsi déclaré He Yadong. Guo Jiakun appelait de son côté à ce que « les deux parties devraient résoudre leurs préoccupations respectives par le dialogue et la consultation, fondés sur l’égalité et le respect mutuel ».

☕️ GameStop veut vendre Micromania en France et ses activités canadiennes

19 février 2025 à 16:00

GameStop, la chaîne de magasins de jeux vidéo, dont le cours de bourse avait brusquement été tiré à la hausse par les adeptes du subreddit r/WallStreetBets, au début de la pandémie, ne s’en sort pas.

La société a annoncé vouloir se séparer de ses filiales françaises et canadiennes. Dans l’Hexagone, cela signifie la mise en vente de l’enseigne Micromania, qui indique compter plus de 300 magasins à travers le pays.

Fin 2024, GameStop avait déjà annoncé vouloir réduire ses activités européennes.

Si sa filiale italienne a été rachetée par l’entreprise Cidiverte, sa branche allemande a été contrainte de fermer ses portes.

illustration d'une Gameboy en Marty Mc Fly en train de découvrir un jeu récent

☕️ Pour la Commissaire européenne à la Concurrence, Bruxelles doit fournir la stabilité qu’il manque à Washington

19 février 2025 à 15:06

« Nous devons nous en tenir à nos forces et à nos principes », a déclaré la deuxième fonctionnaire la plus puissante de la Commission européenne après la présidente Ursula von der Leyen, la commissaire à la concurrence Teresa Ribera, à Reuters.

Si l’Europe doit négocier avec la Maison-Blanche et écouter ses inquiétudes en matière commerciale, elle ne doit pas être poussée à modifier des textes approuvés par les régulateurs. « Nous devons être flexibles, mais nous ne pouvons transiger ni sur les droits humains, ni sur l’unité de l’Europe, et nous ne transigerons ni sur la démocratie, ni sur nos valeurs », a-t-elle précisé.

Teresa Ribera, Commissaire européenne à la Concurrence depuis le 1ᵉʳ décembre 2024, lors d’un Conseil des Ministres espagnols, le 5 octobre 2018.

Et de critiquer la manière dont le vice-président des États-Unis J.D. Vance a déclaré la semaine dernière que l’Union européenne s’attaquait à la liberté d’expression, via les mesures du Digital Services Act susceptibles de s’appliquer à plusieurs géants numériques états-uniens.

« L’intimidation » ne permet pas « d’entrer à la table des négociations », a déclaré Teresa Ribera. La femme politique a souligné que la situation aux États-Unis n’était pas de nature à rassurer le monde des affaires sur le long terme. Elle considère que Bruxelles devrait offrir la stabilité et la prédictibilité qu’il manque actuellement de l’autre côté de l’Atlantique.

L’Union européenne doit rendre ses décisions relatives au respect du Digital Markets Act par Apple et Meta le mois prochain, a encore confirmé la première vice-présidente exécutive de la Commission européenne à Reuters.

Une autre enquête de la Commission européenne est en cours, sur la probabilité que X ait violé ou non les règles de l’Union en matière de gestion des contenus illégaux.

Sommet sur l’IA : (ré)écoutez Algorithmique !

6 février 2025 à 16:00
Next audio
Sommet sur l’IA : (ré)écoutez Algorithmique !

Pendant le Sommet sur l’IA, Next replonge dans les épisodes de son podcast Algorithmique

Du 6 au 11 février se tient à Paris le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, occasion d’une variété de moments d’échanges entre scientifiques, sociétés civiles, chefs d’État – dont le vice-président américain J.D. Vance, le vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou encore le premier ministre indien Narendra Modi – et patrons d’entreprises de la tech.

Mais de quoi on parle, au juste, lorsqu’on évoque l’intelligence artificielle ? Pour en comprendre les principaux enjeux, Next vous propose d’écouter ou réécouter les six épisodes de son podcast Algorithmique.

Sans nous vanter (quoique si, il faut qu’on apprenne à le faire si on veut convaincre plus de gens de s’abonner à Next), les auditeurs de ce podcast l’ont qualifié de « clair, pédagogique, avec des interlocuteurs de grande qualité » ou encore d’« excellente facture ». Il nous a même attiré des « merci » et des « re merci », auxquels nous répondons : avec grand plaisir ! Abonnez-vous, c’est votre soutien qui nous permet de créer ce genre de projet !

Six épisodes

Avec l’aide de l’informaticien et philosophe Jean-Gabriel Ganascia et de la docteure en IA Amélie Cordier, on se plonge d’abord dans une tentative de définition des contours historiques, éthiques, et même pratiques, de la discipline.

Vient ensuite l’enjeu des biais sociaux, qui revient régulièrement dans les conversations (souvenez-vous de ces résultats repérés dans Stable Diffusion ou ChatGPT). Avec la spécialiste des sciences de l’éducation et ancienne informaticienne Isabelle Collet et la chercheuse en intelligence artificielle Raziye Buse Çetin, on s’attaque à la manière dont ceux-ci s’infiltrent dans l’IA et sur certaines des pistes qui permettent d’y remédier.

À ce point de la réflexion vient la nécessité de se pencher sur des cas concrets. Valérie, chargée du numérique au collectif Changer de Cap, et Camille Lextray, créatrice de contenu, racontent ici comment des systèmes algorithmique défectueux influencent la vie de gens. La première détaille les difficultés des bénéficiaires d’aides de la Caisse d’Allocation Familiale (CAF) lorsqu’ils se retrouvent accusés à tort, et automatiquement, d’avoir reçu des paiements indus. À sa suite, l’autrice de Briser la chaîne (Leduc, 2024) retrace le combat qu’elle a mené en justice pour tenter de rendre le pouvoir sur les mécaniques de modération d’Instagram.

Un autre effet concret de l’IA est celui que ces produits, cette industrie, ont sur la planète. Pour mieux les envisager, Next rencontre dans ce quatrième épisode le sociologue des sciences et des techniques Clément Marquet et la professeure en informatique Anne-Laure Ligozat, tous deux spécialistes des enjeux environnementaux du numérique… et par extension, de l’IA.

En parallèle de ces constats, les travaux d’encadrement et de régulation sont allés bon train, que ce soit au sein des entreprises, avec divers engagements éthiques, ou dans les parlements. En Europe, l’aboutissement le plus emblématique aura été le règlement sur l’IA, qui a commencé d’entrer en vigueur ce mois-ci. Dans l’épisode 5 d’Algorithmique, le sociologue Bilel Benbouzid et la juriste spécialiste de la gouvernance de l’intelligence artificielle Imane Bello nous fournissent les boussoles pour se repérer dans les débats.

On ne saurait terminer un tel tour d’horizon sans s’interroger sur le rôle des citoyens. C’est pourquoi, pour clore cette première saison, Algorithmique a tendu le micro à Théo Alves da Costa, co-président de Data for Good, à Karl Pineau, co-président de Designers éthiques, et à Valentin Hacault, en charge des formations chez Latitudes. Le but : explorer ce que, concrètement, techniciens et non-spécialistes de la tech peuvent faire pour s’emparer du vaste sujet de débats qu’est l’intelligence artificielle.

À partager

Algorithmique a convaincu Framasoft, Dans Les Algorithmes, l’April qui les a tous retranscrits, ou encore #Règle30. À notre avis, cela signifie qu’il a toutes ses chances de vous intéresser aussi.

En plus, si vous vous abonnez à Algorithmique sur votre plateforme de podcast favorite, vous y verrez automatiquement notre prochaine série audio apparaître… d’ici quelques semaines.

Vous avez déjà tout écouté ? Dans ce cas, vous connaissez la musique : parlez-en, faites connaître le podcast autour de vous ! Vous nous aideriez beaucoup !

❌
❌