Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
Aujourd’hui — 29 mai 2024Next - Articles gratuits

☕️ Rachat de La Poste Mobile : des « divergences » entre SFR et La Poste

29 mai 2024 à 10:49

C’est via un communiqué que Bouygues Telecom annonce « avoir été informé par SFR et La Poste de divergences qui les opposent s’agissant des modalités de réalisation de l’opération ». La teneur des divergences n’est pas précisée.

Cela conduit par contre La Poste « à mettre en œuvre les mécanismes de résolution des différends prévus par leurs accords ». Il est simplement précisé qu’un « impact sur le calendrier de réalisation de l’opération » est possible.

Le « protocole d’exclusivité » pour racheter La Poste Telecom avait été signé par Bouygues Telecom il y a trois mois seulement, au mois de février. Il était alors question de récupérer 100 % du capital de La Poste Telecom, « 1ᵉʳ opérateur virtuel du marché français (détenue à date à 51 % par le groupe La Poste et à 49 % par SFR) ».

Il était aussi question de changer de crémerie, les clients La Poste Mobile : « la période d’exclusivité du contrat « wholesale » de SFR s’achevant fin 2026, les clients Mobile de la Poste Mobile seront migrés vers le réseau radio de Bouygues Telecom ».

Cette annonce intervient le lendemain de l’annonce par SFR de son bilan du premier trimestre 2024, avec des pertes sur les revenus et une baisse de plus de 500 000 clients sur le fixe et le mobile. La marque au carré rouge doit aussi faire face à une dette de 24 milliards d’euros et au mécontentement des prêteurs.

Pour rappel, Bouygues Telecom a finalisé le rachat d’Euro Information Telecom (Crédit Mutuel Mobile, CIC Mobile, NRJ Mobile, Auchan Télécom et CDiscount Mobile) en 2021.

Mémoire : la (LP)DDR6 se dévoile, la CAMM2 veut éliminer les vis

29 mai 2024 à 09:55
Des Gb et des Go en pagaille
DDR mémoire ordinateur

Synopsys annonce la finalisation de la norme de la DDR6 pour le deuxième trimestre 2025, et donne quelques détails au passage sur les performances et le fonctionnement attendue. Le JEDEC en profite pour revenir sur le format CAMM2, prévu pour remplacer la LPDDR soudée aux cartes mères, qu’il souhaite faire évoluer pour se débarrasser des vis.

Dans nos PC, deux types de mémoire se côtoient : la DDR (Double data rate) utilisée par les applications et le CPU, ainsi que la GDDR (Graphics DDR) pour la carte graphique. La première est actuellement à la cinquième génération (DDR5), tandis que la seconde est déjà à la sixième génération (GDDR6). La septième se prépare activement.

La DDR5 est passée à 8,8 Gb/s…

Le JEDEC, chargé d’établir les normes de la DDR, dévoilait le mois dernier une mise à jour de la DDR5 (JESD79-5C), avec « des fonctionnalités conçues pour améliorer la fiabilité et la sécurité, et améliorer les performances dans un large éventail d’applications ».

Il était notamment question d’une augmentation de la bande passante maximale de 6,8 à 8,8 Gb/s. Il est toujours possible d’aller au-delà, mais il s’agit ici que des spécifications définies par le JEDEC.

… La DDR6 grimpe à 17,6 Gb/s

Il y a quelques jours, Videocardz donnait quelques détails sur la future DDR6, en se basant sur des slides de la société Synopsys, publiées par Darkmont sur X. Cette prochaine génération devrait au minimum se placer au niveau de la DDR5 du mois dernier pour commencer, avec une bande passante comprise entre 8,8 Gb/s et 17,6 Gb/s. Il est question d’une possible montée jusqu’à 21 Gb/s.

Plusieurs points sont encore à régler selon nos confrères, notamment savoir si la DDR6 passerait à la modulation d’amplitude d’impulsion (PAM, et si c’est le cas avec quel niveau ?) ou resterait en NRZ (non-return-to-zero), avec a priori une préférence pour la seconde approche pour le moment. Nous avons pour rappel déjà expliqué la différence entre les deux dans cette actualité sur le PCIe 7.0 et celle-ci sur la GDDR7.

Toujours selon les documents, le JEDEC devrait dévoiler un brouillon de la norme DDR6 cette année, puis la version définitive au deuxième trimestre 2025.

De 28,4 à 38,4 Go/s pour la LPDDR6, sur 24 bits

Passons à la LPDDR6 (LP pour Low Power), qui prendra donc le relai de la LPDDR5. Les dernières annonces des fabricants sont à 10,7 Gb/s. La norme de son côté se limite à 9,6 Gb/s. Selon nos confrères, la LPDDR6 devrait proposer une bande passante de 10,7 Gb/s pour commencer, puis de 14,4 Gb/s par la suite.

Mais ce n’est pas tout. La LPDDR6 devrait aussi passer sur des canaux de 24 bits (2x 12 bits) au lieu des 16 bits (2x 8 bits) actuels, de quoi augmenter encore les performances. À 10.667 Gb/s, la LPDDR6 est capable d’atteindre 28,4 Go/s sur un bus de 24 bits. Détaillons un peu le calcul.

Chaque mémoire est composée de 256 bits de données et de 32 bits supplémentaires, soit 288 bits transférés pour un total de 256 bits « utiles ». La bande passante est ainsi de 10.667 x (256/288) x 24 bits, soit 227,56 Gb/s ou encore 28,5 Go/s, sur un bus de 24 bits. On double sur 48 bits, on double encore sur 96 bits, etc.

Avec de la LPDDR6 à 14,4 Gb/s, on obtient 38,4 Go/s sur 24 bits avec le même calcul. Synopsys parle de 32 Go/s pour la LPDDR6, ce qui donnerait une bande passante de 12 Gb/s.

Vers une évolution du format CAMM2 ?

Dans cet autre document, le JEDEC revient sur un nouveau format de mémoire : CAMM2. Il s’agit d’apporter de la modularité à la LPDDR5(X) soudée sur la carte mère. Il était auparavant développé par Dell sous le nom CAMM (Compression Attached Memory Module) puis récupéré par le JEDEC, qui l’a alors appelé CAMM2.

Après un rappel des avantages et inconvénients (déjà détaillés dans une précédente actualité), le JEDEC évoque l’avenir de ce format.

Il est ainsi prévu d’avoir de la LPDDR6 CAMM2, avec les avantages de la DDR6 (la bande passante de 14,4 Gb/s par exemple), mais aussi de réfléchir à une nouvelle méthode de fixation des modules mémoires, sans outils ni vis.

Il s’agit de trouver un moyen de mettre le PCB de la mémoire en « compression » sur la carte mère, sans déformation. Aucune approche n’est avancée pour le moment, ce n’est qu’une piste de travail.

☕️ Cloud Temple : après l’IaaS, le PaaS qualifié SecNumCloud

29 mai 2024 à 08:20

L’entreprise annonce fièrement qu’il s’agit de « la première offre PaaS qualifiée SecNumCloud du marché français ». PaaS signifie pour rappel Platform as a Service.

Une certification attendue, comme nous l’expliquait la société au mois de février, mais un peu en retard, car il était initialement question du premier trimestre.

Le Monde Informatique précise que la qualification correspond à la version 3.1 du référentiel de l’ANSSI, alors que le dernier en date est le 3.2 (dévoilé en mars 2022). « Cloud Temple pourra prétendre à une conformité à la version 3.2 à compter de sa nouvelle qualification, prévue en mars 2025 », explique l’entreprise à nos confrères. Elle ajoute que « les audits de surveillance réalisés depuis 2023 s’appuient sur le référentiel 3.2 ».

La société était déjà qualifiée SecNumCloud sur son offre IaaS (Infrastructure-as-a-Service) depuis 2022. En mars, l’entreprise annonçait d’ailleurs un partenariat afin « rendre disponible le PaaS de Clever Cloud sur les infrastructures qualifiées SecNumCloud de Cloud Temple ».

SFR continue de creuser ses pertes, à tous les niveaux

29 mai 2024 à 08:02
Et fait la politique de l’autruche

SFR vient de publier son bilan pour le premier trimestre 2024. Il n’est pas bon, que ce soit sur le nombre de clients (fixe ou mobile) ou les revenus. L’opérateur a expédié sa présentation en moins de 10 minutes, sans session de questions réponses comme c’est normalement le cas.

L’année 2023 était marquée par une perte de 473 000 abonnés (315 000 sur le mobile, 158 000 sur le fixe), avec une baisse de 1,3 % sur les revenus de l’opérateur. Le premier trimestre 2024 est encore pire, avec 487 000 abonnés mobiles et 77 000 sur le fixe en moins.

Un million de clients en moins depuis fin 2022

En seulement trois mois, l’hémorragie est donc plus importante que sur l’ensemble de l’année 2023. Les revenus sont en baisse de 3,8 % sur le premier trimestre 2024. SFR explique notamment cette très mauvaise performance par un « marché compétitif ».

Au 31 décembre 2022, SFR disposait en effet de 20,769 millions de clients sur le mobile, contre 19,967 millions au 31 mars 2024. Sur le fixe, la marque au carré rouge est passée de 6,549 millions (dont 4,423 millions en fibre optique) à 6,314 millions (4,895 millions en fibre). Dans le même temps, le nombre de logements éligibles à la fibre est passé de 31,4 à 37,9 millions. Le problème ne vient donc pas de là.

Rappel important sur la définition plus que généreuse du mot « Fibre* » chez SFR : « La base clients Fibre pour la France comprend les clients FTTH, FTTB [fibre jusqu’à l’immeuble, avec terminaison coaxiale chez le client, ndlr] et 4G Box ». SFR est le seul des quatre opérateurs nationaux à proposer encore des abonnements avec du coaxial chez le client.

Une dette de 24,3 milliards, une ambiance plus que tendue

À cela, il faut ajouter que « la dette nette totale pro forma s’élève à 24,3 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2024 ». La situation est plus que tendue entre Altice France (propriétaire de SFR) et ses créanciers.

Il y a quelques semaines, le groupe de Patrick Drahi expliquait aussi aux prêteurs qu’il leur faudra abandonner une partie de leur dette (environ 30 %) pour parvenir à un objectif de baisser la dette à 16 milliards d’euros, « pour assurer un avenir durable », expliquait le Monde. Pas de quoi rassurer, mais ce n’est pas le seul point d’achoppement : Altice « a pris les mesures juridiques nécessaires pour que le produit de ses cessions d’actifs échappe à ses créanciers », indiquait l’Agefi le mois dernier.

Depuis, les créanciers se sont regroupés via un accord de coopération pour faire front face à Altice. Du côté de la société, on relativise la situation, comme le détaille le Monde : « l’opérateur a payé plus de 10 milliards d’euros d’intérêts » depuis 2014, une manière de dire qu’ils ne sont pas à plaindre.

Prochaine grosse échéance : 2027

Sur la question de la dette justement, Altice n’a pas de grosse échéance sur ses emprunts avant 2027 (5,85 milliards d’euros) et 2028 (9,76 milliards d’euros), de quoi jouer avec la montre et les nerfs des prêteurs pendant encore de longs mois.

Enfin, pour jouer à l’apprenti pompier-pyromane, Altice a décidé de présenter ses résultats financiers sous la forme d’une conférence de presse préenregistrée de moins de 10 minutes, sans session de question-réponse.

C’est pourtant un exercice commun dans ce genre de situation, que ce soit chez SFR ou d’autres entreprises. « Trop de demandes, a-t-elle justifié », indique Le Monde. C’est surtout pratique pour éviter de parler du sujet qui fâche : les 24 milliards d’euros de dette et la situation avec les créanciers.

Orange et Bouygues Telecom, Free à venir

Pendant ce temps-là, Orange annonce une hausse annuelle de 3,5 % de son chiffre d’affaires sur le premier trimestre 2024 (+0,8 % en France). Si l’opérateur gagne des clients sur le mobile (pour arriver à 24,234 millions, hors M2M), il en perd sur le fixe (14,391 millions sur le marché résidentiel) sur les trois premiers mois de l’année.

De son côté, Bouygues Telecom revendique une hausse de 2 000 clients sur le mobile (hors M2M), pour arriver à 15,733 millions. Sur le fixe, 38 000 clients sont arrivés en plus en trois mois, pour atteindre 4,940 millions. Le chiffre d’affaires est de 1,899 milliard d’euros, en baisse de 2 % sur un an.

Iliad annoncera ses résultats du premier trimestre le 30 mai.

☕️ Vega-C : la nouvelle tuyère passe son test de mise à feu

29 mai 2024 à 06:01
Zefiro 40

En décembre 2022, le premier vol commercial de la nouvelle fusée Vega-C était un échec, un coup dur pour l’Europe spatiale qui est toujours dans l’attente d’Ariane 6. Depuis, la cause a été trouvée : un problème de tuyère sur le moteur Zefiro 40 du second étage.

L’Agence spatiale européenne vient d’annoncer une bonne nouvelle : un essai à feu concluant de son moteur, ouvrant la voie à un retour en vol du lanceur.

« Le moteur était équipé d’une tuyère dont la conception a été entièrement revue pour préparer le lanceur à son retour en vol d’ici la fin 2024. Le premier bilan d’essai indique que la nouvelle tuyère s’est comportée conformément aux attentes pendant les 94 secondes prévues au titre de cet essai à feu destiné à simuler un fonctionnement en vol nominal ».

Le moteur-fusée Zefiro 40 est développé et fabriqué par l’Italien Avio. Un second essai à feu est programmé pour le mois d’octobre afin de « confirmer les données recueillies » et qualifier l’ensemble pour un retour en vol d’ici « fin 2024 »,

De son côté, Ariane 6 doit effectuer son premier lancement lors des deux premières semaines de juillet. Après une longue traversée du désert, l’Europe devrait donc récupérer ses capacités de lancements souveraines cette année.

À partir d’avant-hierNext - Articles gratuits

☕️ Constellation Kuiper : désorbitage pour Protoflight, Amazon prépare la suite

27 mai 2024 à 10:05

Kuiper est le nom de la constellation de satellites d’Amazon, qui doit concurrencer Starlink de SpaceX. Après des déboires avec les lanceurs, les deux premiers prototypes – Kuipersat-1 et Kuipersat-2 – ont finalement décollé en octobre dernier, à bord d’une fusée Atlas V.

Un mois plus tard, l’entreprise affirmait que tous les systèmes fonctionnent normalement : « Amazon confirme un taux de réussite de 100 % pour la mission du projet Kuiper Protoflight », le nom de code pour la phase de test avec les deux prototypes.

« La dernière étape de notre mission Protoflight est la désorbitation de Kuipersat-1 et Kuipersat-2 », ajoute la société. Lors des prochains mois, Amazon utilisera les systèmes de propulsion des satellites afin d’exécuter une série de manœuvres.

« Combinées à la traînée naturelle de l’atmosphère terrestre, ces manœuvres abaisseront progressivement les satellites à une altitude d’environ 350 km ». Après quoi, ils se désintégreront lors de la rentrée atmosphérique.

Au sol, la suite des événements se prépare avec la fabrication de satellites et l’installation des segments au sol dans plusieurs pays à travers le monde.

Il y a deux ans, Amazon signait un contrat historique avec Arianespace pour lancer ses satellites, avec pas moins de 18 vols. La société prévoyait alors « jusqu’à 83 lancements de charges lourdes avec Arianespace, Blue Origin et United Launch Alliance, fournissant la capacité de déployer la majorité de notre constellation initiale de 3 236 satellites ».

☕️ ICQ fermera ses portes le 26 juin, « I’ll be back » annonce le compte X

27 mai 2024 à 06:08

C’est via un message placardé en gros sur son site que la messagerie annonce la fin à venir, le 26 juin. « Vous pouvez discuter avec des amis dans VK Messenger, et avec des collègues de VK WorkSpace », est-il indiqué.

ICQ a pour rappel été lancé en 1996 (deux ans avant la création de Google, huit ans avant Facebook) et veut dire « I Seek You » (je te cherche). La messagerie est tombée dans le giron d’AOL en 1998. Dans les années 2000, la concurrence est arrivée en force, avec Skype et Windows Live Messenger.

Pour certains, ICQ est encore synonyme d’UIN (User Identification Numbers) qui permet de s’identifier. En 2010, AOL revend ICQ à Digital Sky Technologies, devenue mail.ru.

Sur X, le compte officiel publie plusieurs GIF de Terminator avec le fameux message « I’ll be back » (« je reviendrai » dans la langue de Molière), sans plus de précision.

☕️ Espace : en plus de l’ESA, 12 pays signent la Charte Zéro Débris

24 mai 2024 à 13:34
Espace et pollution : illustration parodiant une scène du film E.T avec un camion poubelle

En novembre dernier, l’Agence spatiale européenne dévoilait « la première Charte Zéro Débris au monde ». Aujourd’hui, l’Agence annonce que douze nations l’ont signé, « renforçant ainsi leur engagement en faveur de la durabilité à long terme des activités humaines en orbite terrestre ».

C’est la première fois que des pays souscrivent au niveau national, en plus de l’Agence qui l’a déjà signé en tant qu’Organisation internationale (OIG) : l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède et le Royaume-Uni. La France est absente.

L’ESA ajoute que « plus de 100 organisations ont promis d’adhérer elles aussi à cette initiative dirigée par la communauté spatiale au cours des prochains mois ». Des partenaires industriels et universitaires ainsi que des ONG devraient aussi signer la charte début juin lors d’un salon aéronautique.

Rappelons que la question des débris présente un risque important pour les satellites en orbite (qu’ils soient privés ou publics) s’ils devaient se multiplier de manière importante. Par exemple, « un flocon de peinture ou un petit fragment de métal pas plus grand que quelques millièmes de millimètre de diamètre » a causé un éclat sur une des vitres de la Cupola de la Station spatiale internationale (ISS).

☕️ Atari rachète la marque et 200 jeux… Intellivision

24 mai 2024 à 10:06

Voilà une brève qui ne devrait pas trop parler aux plus jeunes, et qui donnera un coup de vieux aux autres. Dans la fin des années 70 et les années 80, Atari et Mattel se livraient une guerre dans le domaine des consoles de jeux, souvent qualifiée de première guerre des consoles.

Atari venait de sortir sa console Atari 2600, Mattel répondait peu de temps après avec l’Intellivision, un mot valise pour Intelligent Television. « Unir Atari et Intellivision après 45 ans met fin à la plus longue guerre des consoles de l’histoire », explique Atari dans son communiqué.

L’accord porte sur « les droits de plus de 200 titres du portefeuille Intellivision et des marques commerciales Intellivision ». Phil Adam, CEO d’Intellivision Entertainment, affirme être convaincu qu’Atari sera « un gardien responsable de la marque Intellivision ».

« C’était une opportunité très rare de réunir d’anciens concurrents et de rassembler les fans d’Atari, d’Intellivision et de l’âge d’or du jeu vidéo », a déclaré Wade Rosen, président-directeur général d’Atari.

Et pour sceller ce rachat, Atari annonce… de nouveaux t-shirts Intellivision (cachez votre joie). Vous en voulez plus ? D’autres « vêtements et objets de collection » vont arriver, sans plus de détails.

☕️ Divorce entre Samsung et iFixit

24 mai 2024 à 06:40

En mars 2022, iFixit annonçait un partenariat avec Samsung pour fournir à ses clients un programme « d’auto-réparation » de leurs smartphones Galaxy. « Nous travaillons avec Samsung pour améliorer leur guide de réparation et leurs offres de pièces de rechange », expliquait alors le CEO d’iFixit.

iFixit : « Nous sommes déçus »

Deux ans plus tard, c’est la fin et Samsung en prend pour son grade : « malgré tous nos efforts, nous n’avons pas été en mesure de tenir cette promesse. En essayant de construire cet écosystème, nous avons constamment été confrontés à des obstacles qui nous ont fait douter de l’engagement de Samsung à rendre la réparation plus accessible ». « Nous sommes déçus, mais nous ne nous excuserons pas pour notre optimisme initial », ajoute l’entreprise.

En cause, des quantités de pièces insuffisantes et des tarifs trop élevés : « Le prix des pièces était si élevé que de nombreux consommateurs ont choisi de remplacer leurs appareils plutôt que de les réparer ». Résultat des courses : « À partir de juin 2024, iFixit ne sera plus le distributeur tiers désigné de pièces et d’outils de Samsung ».

iFixit ne supprimera aucun guide et continuera d’en proposer de nouveaux, comme il le fait avec n’importe quel autre fabricant. Le site continuera de vendre des pièces détachées, comme c’était déjà le cas avant le partenariat.

Les « drôles » de contrats entre Samsung et les réparateurs indépendants

Le même jour que l’annonce du divorce entre Samsung et iFixit, 404 Media revient sur la relation entre Samsung et les réparateurs indépendants. Dans un article intitulé « Samsung exige des ateliers de réparation indépendants qu’ils partagent les données des clients et dénoncent les personnes qui utilisent des pièces de rechange », nos confrères dépeignent un climat malsain.

En plus de transmettre des données personnelles des clients à Samsung, les réparateurs indépendants doivent « « démonter immédiatement » les appareils dont les pièces « n’ont pas été achetées à Samsung » », ajoutent nos confrères. C’est en tout cas ce qu’il en ressort d’un contrat entre Samsung et un réparateur indépendant.

Samsung et la réparation des smartphones, c’est une drôle d’histoire…

Le Conseil d’État ne suspend pas le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie

23 mai 2024 à 17:29
Le blocage du blocage est resté bloqué
TikTok

La décision était attendue pour cette semaine, elle vient de tomber : le juge des référés du Conseil d’État ne suspend pas le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie. Cela n’exclut pas un traitement de l’affaire sur le fonds (ce qui prendra certainement plusieurs mois) par la suite.

La décision du gouvernement de bloquer TikTok en Nouvelle-Calédonie était attaquée en justice par des associations et des particuliers. La Quadrature du Net estimait en effet que c’est « un coup inédit et particulièrement grave à la liberté d’expression en ligne, que ni le contexte local ni la toxicité de la plateforme ne peuvent justifier dans un État de droit ».

Pas de « conséquences immédiates et concrètes »

Dans son communiqué, le Conseil d’État rappelle que cette décision a été prise « en raison de l’utilisation de ce réseau social dans le cadre des violences en cours » avec de « très graves troubles à l’ordre public (attaques et destructions de bâtiments publics, d’infrastructures et de commerces, avec un bilan humain très lourd) », ayant entrainé la déclaration de l’état d’urgence.

Il ne détaille pas davantage les « utilisations » qui en sont faites (messagerie, propagande, désinformation… il y a plusieurs pistes). C’est pourtant une question importante, à laquelle le gouvernement n’a pas apporté de réponse.

« Je ne peux pas démontrer combien d’émeutes n’ont pas eu lieu en raison du blocage de TikTok, personne ne soutient que ça va suffire à mettre un terme aux violences, c’est un élément parmi d’autres du retour au calme », plaidait Aurélie Bretonneau, secrétaire générale adjointe du gouvernement.

Comme nous l’expliquions hier, Viginum a bien constaté des manœuvres de désinformation, mais sur deux autres réseaux sociaux, non bloqués : X et Facebook.

Quoi qu’il en soit, le juge des référés du Conseil d’État a décidé de ne pas suspendre « le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie ». Pour justifier sa décision, il explique que « les requérants n’apportent pas d’éléments pour démontrer que ce blocage a des conséquences immédiates et concrètes sur leur situation et leurs intérêts ». Or, c’est une « condition d’urgence » nécessaire pour que le juge des référés puisse intervenir.

Pas de jugement sur le fond

Le Conseil d’État balaye ainsi d’un revers de la main les arguments des plaignants, qui expliquaient « qu’on se trouverait dans une hypothèse où l’atteinte aux libertés est suffisamment grave pour que soit reconnue une présomption d’urgence, c’est-à-dire où l’urgence n’aurait pas besoin d’être démontrée ».

Comme l’explique Nicolas Hervieu sur X, cette décision « n’exclut pas qu’à l’occasion d’un recours au fond, le Conseil d’État annule la décision de blocage. Mais pas avant plusieurs mois… ».

Le @Conseil_Etat esquive tout débat sur la légalité car :
– Le blocage serait d'une ampleur limitée
– Le @gouvernementFR se serait engagé à y mettre fin "dans de très brefs délais".

Résultat : Aucun juge n'intervient face à une mesure sans précédent & sans aucune base légale… pic.twitter.com/BWOfGIJnoa

— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) May 23, 2024

Le paradoxe TikTok, seul réseau social concerné

Pour justifier sa décision, le juge des référés ajoute que les autres réseaux sociaux et médias ne sont pas bloqués en Nouvelle-Calédonie. De plus, bloquer TikTok « vise à contribuer au rétablissement de la sécurité sur l’archipel ». Le Conseil d’État ajoute que le gouvernement s’est « engagé à lever immédiatement ce blocage dès que les troubles auront cessé ».

« Aucun juge n’intervient face à une mesure sans précédent & sans aucune base légale… », ajoute Nicolas Hervieu. « Sans se prononcer sur la légalité (pourtant très douteuse…), le juge estime qu’il n’y a pas urgence », résume-t-il.

Il s’étonne d’ailleurs d’un paradoxe : « Pour le gouvernement, Tiktok créait une menace si grave qu’il a dû agir en urgence & sans loi au nom des « circonstances exceptionnelles » », tandis que « pour le Conseil d’Etat, bloquer Tiktok serait si indolore qu’il n’y pas d’urgence pour un juge… »

Nouvelle-Calédonie vs Union européenne

Comme nous l’avons déjà expliqué, un tel blocage serait plus difficile à mettre en place en métropole, car l’Union européenne viendrait s’inviter de force.

En effet, la Nouvelle-Calédonie (comme la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises, Wallis-et-Futuna et Saint-Barthélemy) sont des pays et des territoires d’outre-mer (PTOM). À ce titre, ils « ne sont pas intégrés à l’Union européenne » et ne tombent donc pas sous le coup du droit de l’Union.

Or l’Union avait déjà fait savoir que « des troubles à l’ordre public dans un seul État ne peuvent fonder de blocage VLOP » (pour Very Large Online Platform), et TikTok est justement une de ces « Très grandes plateformes en ligne ».

☕️ Loi SREN : l’Arcep hérite de deux nouvelles missions

23 mai 2024 à 14:53

La loi SREN (Sécuriser et réguler l’espace numérique) a été adoptée en France en avril, mais le Conseil constitutionnel est passé par là. Il y a quelques jours, les sages ont censuré le délit d’outrage en ligne et quatre cavaliers législatifs.

La loi a ensuite été promulguée le 21 mai, avec l’ensemble des dispositions restantes, dont celle de l’Arcep. Le lendemain, l’Autorité a publié un communiqué pour revenir sur les deux missions dont elle hérite via cette loi :

« D’une part sur le marché de l’informatique en nuage (cloud), en anticipation du règlement européen sur les données (Data Act), et d’autre part sur les prestataires de services d’intermédiation de données, en application du règlement européen sur la gouvernance des données (« Data Governance Act »).
Dans ce cadre, l’Autorité ouvre ce jour un guichet permettant aux prestataires de services d’intermédiation de données de notifier leur activité et de demander l’attribution du label correspondant, reconnu dans l’ensemble de l’Union européenne. ».

L’Autorité publie deux fiches pratiques. La première sur comment se notifier comme prestataire de services d’intermédiation de données. La seconde sur comment demander une labellisation en tant que prestataire de services.

Vie Publique rappelle que « la loi comporte plusieurs mesures : encadrement des frais de transfert de données et de migration, plafonnement à un an des crédits cloud (avoirs commerciaux), obligation pour les services cloud d’être interopérables… ». Le site ajoute que l’adaptation du Data Governance Act (le second point) est traitée par l’Arcep et la CNIL.

« La loi instaure enfin un réseau national de coordination de la régulation des services numériques. Composé de l’ensemble des autorités administratives compétentes (Arcom, CNIL, Arcep …) et des principaux services de l’État (DGCCRF, Pharos…), il sera chargé de partager des informations et de collaborer dans le champ des régulations du numérique », précise enfin Vie Publique.

EPYC 4004 (AM5) : AMD adapte ses Ryzen 7000 pour les serveurs

23 mai 2024 à 06:08
C’est vrai que le choix était limité…

AMD vient de lancer une nouvelle série de processeurs EPYC, basés sur l’architecture Zen 4 : les EPYC 4004, sur un socket AM5. C’est la troisième famille de CPU EPYC de 4ᵉ génération, après les 9004 en Zen 4 et les 8004. Pour résumer, il s’agit de Ryzen 7000 avec des fonctions dédiées aux professionnels.

4004, 8004, 9004 : les grandes lignes

Les EPYC 9004 visent les performances, avec le support d’un ou deux sockets (1P/2P) suivant les cas. Avec les 8004, AMD cible les performances par watt, en permettant une plus grande densité de cœurs via un mélange de Zen 4 et Zen 4c, avec des performances moindres pour les seconds.

Les 4004 sont essentiellement des Ryzen 7000 (vous pouvez d’ailleurs voir de grandes similarités dans notre tableau récapitulatif en fin d’actualité), mais avec des fonctions dédiées au monde des serveurs.

On retrouve le BMC (Baseboard Management Controller), RAIDXpert2, le support officiel des systèmes d’exploitation pour serveur, le Secure Processor TSME (Transparent Secure Memory Encryption), etc. Les petites et moyennes entreprises sont la cible, selon AMD.

4 à 16 cœurs, AM5, DDR5, PCIe 5.0…

Il s’agit donc de l’entrée de gamme des EPYC de 4ᵉ génération, avec 4 à 16 cœurs Zen 4 au maximum (les Ryzen 7000 commencent à 6 cœurs). Deux références, avec un « X » à la fin, disposent de 128 Mo de cache L3 – via la technologie 3D V-Cache d’AMD –, soit le double de ce qu’on trouve normalement sur les processeurs.

Pour le reste, les EPYC 4004 prennent en charge jusqu’à 192 Go de DDR5 sur deux canaux (avec ECC) à 5200 MT/s. Ils proposent un maximum de 28 lignes PCIe 5.0 (le nombre utilisable n’est pas indiqué). et disposent d’une partie grapghique intégrée (RDNA2). Ils affichent un TDP allant de 65 à 170 watts et exploitent un socket AM5, comme les Ryzen 7000.

Attention, cela ne signifie pas que toutes les cartes mères AM5 sont compatibles avec les EPYC 4004, il faut vérifier ce qu’il en est sur le site du fabricant. AMD ne précise d’ailleurs pas la liste des chipsets compatibles avec sa nouvelle gamme de processeurs.

De 149 à 699 dollars

Côté tarif, l’EPYC 4124P (le seul modèle avec 4 cœurs) est à 149 dollars. Le prix grimpe à 699 dollars pour les EPYC 4564P et 4584PX (les plus chers). Attention, il s’agit du prix d’un processeur lorsqu’on en achète un millier, comme c’est généralement le cas pour les modèles destinés aux professionnels.

AMD compare son 4564P avec 16 cœurs au Xeon E-2488 d’Intel, qui n’a que 8 cœurs. Il est sans surprise plus performant que son concurrent, mais AMD vise une autre couronne que les performances brutes : « les performances par dollar sont 1,8 fois supérieures » par rapport à Intel. Le Xeon est en annoncé à 606 dollars (toujours pour 1 000 pièces commandées), soit quasiment le même prix que celui d’AMD, mais ce dernier à deux fois plus de cœurs, ce qui aide à afficher de meilleures performances.

Notre tableau récapitulatif Zen 4

Voici pour finir notre tableau récapitulatif des processeurs AMD avec des cœurs Zen 4, auquel nous y avons ajouté les EPYC 4004. Vous pouvez également le trouver par ici pour ceux qui voudraient s’amuser avec (ou le compléter).

☕️ Une version dopée et payante d’Alexa en approche ?

23 mai 2024 à 05:59

En septembre dernier, Amazon tenait sa conférence annuelle sur le hardware, où il était évidemment question des enceintes connectées Echo, et donc de l’intelligence artificielle Alexa qui va avec.

L’entreprise annonçait qu’un nouveau grand modèle de langage (LLM), « personnalisé et spécialement optimisé pour les interactions vocales », était en préparation. IA générative et « sentiments » étaient au programme.

Au début de l’année, Business Insider expliquait qu’Amazon n’était visiblement pas satisfaite en interne des performances de sa nouvelle IA. Un coup dur, d’autant que le géant du Net avait l’intention de proposer son Alexa « Plus » contre un abonnement payant, toujours selon nos confrères.

C’est aujourd’hui au tour de CNBC de remettre une pièce dans le jukebox : « Amazon prévoit de dévoiler une version améliorée de son assistant vocal vieux de dix ans cette année et facturera des frais mensuels », expliquent nos confrères en se basant sur deux sources.

Ces dernières ajoutent que le tarif de l’abonnement ne serait pas encore fixé, mais qu’il ne serait dans tous les cas pas inclus dans le bouquet Prime. Pas surprenant quand on se souvient qu’Amazon cherche à diversifier ses revenus en ajoutant de la publicité dans son service SVOD Prime, sauf si vous payez 1,99 euro de plus par mois.

Toujours selon CNBC, Amazon cherche (depuis des mois) à « transformer Alexa en un appareil pertinent qui résiste à la nouvelle concurrence, et qui justifie les ressources et les effectifs qu’Amazon y a consacrés ». Cela passe par une grande réorganisation interne, pour passer à l’intelligence artificielle générale.

☕️ Kubb Root : un mini-PC (0,6 l) Bleu Jour avec CPU AMD Ryzen

22 mai 2024 à 06:46

Le fabricant explique qu’il s’agit de son « tout premier ordinateur développé à l’aide de processeurs AMD », avec un Ryzen 7 7840U ou 6800U suivant les configurations. Si c’est le premier Ryzen dans un Kubb, Bleu Jour avait déjà lancé des machines avec du Ryzen Embedded, via son Mini PC Root par exemple.

Le boitier mesure 8,2 x 8, 2 x 5,2 cm (soit un volume de 0,6 litre). La connectique comprend deux USB4 (Type-C), trois USB 3.2 et une sortie vidéo HDMI. Windows 11 Pro est de la partie, avec 32 Go de LPDDR5 et 512 Go ou 1 To de SSD M.2. (PCIe Gen 4). Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3 complètent la fiche technique.

Comptez entre 699 et 799 euros selon les configurations. Le constructeur ne précise pas si sa carte mère est fabriquée en France, comme c’est le cas de certaines machines Kubb avec des CPU Intel depuis quelque temps déjà.

☕️ Blue Origin envoie six astronautes dans l’espace

20 mai 2024 à 09:47

Ce week-end, la société fondée par Jeff Bezos a envoyé sa septième fournée d’astronautes dans l’espace. Il s’agit pour rappel d’un vol suborbital de quelques minutes au total, avec six personnes à bord.

La société met en avant l’histoire de l’un d’entre eux – Ed Dwight – qui avait « été sélectionné par le président John F. Kennedy en 1961 comme le premier candidat astronaute noir du pays, mais n’a jamais eu l’occasion de voler ».

La capsule est venue se poser sur la terre ferme à l’aide de ses parachutes, tandis que le corps principal de la fusée (le premier et seul étage) est revenu se poser en douceur sur sa base de lancement.

Comme son nom l’indique, NS-25 (NS pour New Shepard) était la 25ᵉ mission de Blue Origin. Cela faisait près de deux ans que la société n’avait pas envoyé d’humains dans l’espace. La dernière fois, c’était en août 2022.

Entre temps, la mission NS-23 était un échec avec la perte du lanceur lors du décollage. La capsule avait activé son système de sécurité et était venue se poser sur la terre ferme sans dommage. En décembre 2023, NS-24 n’avait pas d’équipage à bord.

☕️ iFixit démonte l’iPad Pro 13 et le Pencil Pro, qui en prend pour son grade

20 mai 2024 à 07:09

Nos confrères pointent du doigt une amélioration intéressante dans la conception de la nouvelle tablette d’Apple (avec une puce M4) : « Pour la première fois sur un iPad Pro, nous sommes en mesure de retirer la batterie immédiatement après avoir retiré l’écran ». Et ce, malgré la finesse du produit, largement mise en avant par Apple dans sa communication.

Ils ajoutent rapidement qu’ « immédiatement est relatif ici. Il y a encore des vis et des supports, mais il s’agit d’une amélioration majeure par rapport aux iPad de la génération précédente ». La victoire n’est pas totale : Apple utilise encore massivement de la colle, « tout simplement pas assez de place pour les vis ».

Quant au Pencil Pro, iFixit résume sa pensée en une courte phrase : « c’est une merde jetable une fois que la batterie est morte ». Une vidéo du démontage a aussi été mise en ligne :

L’IGN lance son application mobile Cartes, Google Maps et Apple Plans taclés au passage

17 mai 2024 à 12:33
À l’Arcep ou à l’IGN, Sébastien Soriano distribue des baffes
Cartes IGN

L’Institut national de l’information géographique et forestière explique que sa nouvelle application mobile (gratuite) permet « à tous les citoyens de découvrir le territoire, ses évolutions et de s’y repérer ». Elle se veut différente des Google Maps et Apple Plans, à qui l’IGN reproche des « représentations biaisées » et une « vision commerciale » de notre territoire.

Dans son communiqué, l’IGN explique que son application « lève ainsi le voile sur les 90 % du territoire (terres agricoles, forêts, plages…) invisibilisés par les applications des géants du numérique ». Sébastien Soriano (directeur général de l’IGN et ex-président de l’Arcep), détaille le propos sur France Culture.

92 % de Maps « c’est juste du coloriage »

Lorsque notre confrère lui demande ce qu’il reproche à Google Maps, il répond : « c’est assez simple, si vous dézoomez un petit peu (les cartes sont souvent faites pour les aires urbaines) et que vous regardez le paysage de manière générale […] on a compté que 92 % de la superficie du territoire qui est de la même couleur […] Il n’y a pas de données, c’est juste du coloriage. Ces cartes ont invisibilisé la richesse de notre territoire pour se concentrer sur des enjeux commerciaux ».

Sébastien Soriano parle d’une « économie de l’attention, comme les réseaux sociaux », pour ensuite la monétiser vis-à-vis de commerces que vous allez ensuite pouvoir visiter. « Avec Cartes IGN, il est possible de connaître le type de culture d’un champ, les essences d’une forêt ou la composition d’une plage (sable ou galets) », explique l’Institut.

Date de construction, hauteur, étages des batiments

Laurent Toustou, chef du service données produits et usages à l’IGN, ajoute sur France Inter que, contrairement aux Google Maps et Apple Plans, Cartes IGN permet d’accéder à davantage d’informations : « On peut cliquer sur les bâtiments, comme ici, pour avoir des informations sur la date de construction, la hauteur, le nombre d’étages ».

« Il ne s’agit pas de faire la même chose qu’eux [les géants du Net, ndlr]. Si c’est pour pomper des données personnelles et présenter où sont les fast-foods, ils le font déjà […] on ne peut pas laisser les grands acteurs décider la manière de nous présenter notre propre territoire », ajoute Sébastien Soriano.

Niveau fonctionnalités, l’application permet de calculer, enregistrer, exporter et partager un itinéraire en mode piéton et voiture, mais également de voyager dans le temps et de comparer des cartes ou des vues aériennes à différentes périodes : « comment a évolué mon territoire en 30 ans ? en 200 ans ? qu’est-ce qu’il y a à découvrir à 15 minutes ou 1 heure autour de moi ? ».

On peut ainsi observer l’évolution du territoire à travers différents prismes, tels que la dé- ou reforestation, les effets des incendies ou des crues, le recul du trait de côte, l’émergence d’énergies nouvelles, l’évolution du bati, etc.

Elle propose aussi une sélection de plusieurs fonds carto et photographiques sur lesquels on peut superposer des données thématiques « inédites » (zones protégées, environnement et risques naturels, foncier, services publics/administratifs, hydrographie, culture, transports, etc.).

Cartes IGN permet également de contribuer à l’amélioration des données et d’effectuer un signalement sur des objets signalisés.

La provenance des données est très variée : ministères en charge de l’écologie, de l’agriculture et de la forêt, collectivités territoriales, OpenStreetMap, Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), Office national des forêts (ONF), Parcs régionaux et nationaux, etc.

IGN Cartes prend la place de l’application Géoportail

L’application s’appuie sur Géoplateforme, lancée cette année : « cette infrastructure de référence de la donnée géographique publique héberge environ 1 Péta octet de données et répond à 300 millions de requêtes par jour », ajoute IGN. D’ailleurs, l’application IGN Cartes « vient se substituer à l’application Géoportail lancée en 2015 et téléchargée un million de fois ».

Les notes de versions sur Google Play et l’App Store expliquent les changements entre Géoportail et IGN Cartes : afficher des légendes, calculer une isochrone, isodistance, créer, enregistrer, partager, exporter des points de repère, partager votre position, calculer un itinéraire (mode piéton et motorisé), tracer un itinéraire (mode de saisie libre ou guidé), enregistrer, exporter, partager un itinéraire et enfin comparer deux cartes ou photos aériennes.

De plus amples informations sont disponibles par ici.

☕️ GTA VI : Rockstar resserre la date de sortie à l’automne 2025

17 mai 2024 à 06:08
GTA VI

En décembre dernier, l’éditeur de jeux vidéo publiait la première bande-annonce d’un des jeux les plus attendus : Grand Theft Auto VI. Le jeu était alors prévu pour 2025, sans plus de détails.

Au détour de ses résultats financiers pour l’année 2024, Take-Two Interactive Software ajuste son calendrier, mais pas pour annoncer du retard pour une fois. « Nos perspectives reflètent un rétrécissement de la fenêtre de lancement précédemment établie par Rockstar Games de l’année 2025 à l’automne 2025 pour Grand Theft Auto VI », explique Strauss Zelnick, CEO de Take-Two.

L’entreprise en profite pour faire le bilan de GTA V : « Les ventes ont dépassé nos prévisions et, à ce jour, le titre s’est vendu à environ 200 millions d’unités dans le monde ».

❌
❌