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Aujourd’hui — 6 juin 2024Next - Articles gratuits

☕️ Le choix de repreneur d’Atos repoussé

6 juin 2024 à 07:00

Atos a annoncé repousser « jusqu’à la semaine du 10 juin » le choix de son repreneur, qu’il devait initialement annoncer ce jour.

Lourdement endetté, le groupe informatique aux 95 000 salariés a reçu le week-end dernier deux offres « révisées » de restructuration financière de la part de Daniel Křetínský (EPEI, avec le fonds Attestor) et de David Layani, patron de OnePoint et menant un consortium de plusieurs créanciers. Le conseil d’administration de l’entreprise vise un accord final « pour juillet 2024 ».

Si l’État n’a pas ouvertement pris parti, le camp Layani voudrait croire que le ministère de l’Économie le soutient, rapporte Le Monde. La lettre d’intention formulée par Bruno Le Maire pour racheter les activités sensibles du groupe (cybersécurité, systèmes militaires et supercalculateurs) sonne, du côté de M. Kretinsky, comme la levée d’éventuels obstacles politiques.

Début mai, Atos avait indiqué avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidité et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute qui s’approche des 5 milliards.

À partir d’avant-hierNext - Articles gratuits

☕️ X autorise officiellement le contenu pornographique « consensuel »

4 juin 2024 à 14:47

X (ex-Twitter) a changé ses conditions pour accepter officiellement le contenu pornographique « produit et diffusé de façon consensuelle ». Seules restrictions : « qu’il soit correctement étiqueté et pas mis en évidence », sur les photos de profil ou les bannières.

Sont désormais clairement acceptés les contenus présentant de la « nudité partielle ou complète », et des « actes sexuels explicites ou implicites », y compris sous la forme de contenu généré par IA, de dessinés ou d’animés (type hentai).

La plateforme indique que les utilisateurs de moins de 18 ans ou qui n’indiquent pas de date de naissance dans leur profil ne pourront pas voir les contenus en question. 


De fait, l’évolution de politique a lieu dans un contexte de pression grandissante des régulateurs en matière d’obligation de protection des mineurs.

☕️ [Màj] Publicités de désinformation politique : TikTok plaide « l’erreur humaine »

5 juin 2024 à 06:13
Le mot TikTok tapé sur une machine à écrire

Mise à jour du 5 juin : ajout de la réaction de TikTok (article initialement publié le 4 juin).

En amont des élections législatives européennes, l’ONG Global Witness a soumis plusieurs réseaux sociaux à un test : soumettre 16 publicités contenant de la désinformation politique pour observer la réaction de YouTube, TikTok et X.

Toutes les publications étaient pensées pour le public irlandais, et contenaient des éléments évoquant une fermeture des bureaux de vote provoquée par une épidémie de maladie infectieuse, de fausses informations sur la manière de voter ou des incitations à la violence.

Résultat des courses, X a bloqué toutes les publicités et suspendu le compte qui les publiait pour « violation de ses conditions d’utilisation », YouTube a bloqué 14 publications, et TikTok les a toutes acceptées.

L’ONG a bloqué la publication de ces éléments avant qu’ils n’atteignent réellement le grand public.

En parallèle, la BBC a réalisé ses propres expérimentations et constaté que la plateforme de vidéos présentait une nette propension à la diffusion de contenus politiques faux, générés par intelligence artificielle et/ou incitant à la violence.

Auprès de Next, TikTok plaide l’ « erreur humaine ». « TikTok n’autorise pas la publicité politique, et nos systèmes ont correctement identifié et soumis ce contenu politique à un examen humain. »

Selon l’entreprise, les publicités ont été approuvées par erreur, et de « nouveaux processus » ont été mis en place pour « éviter que cela ne se reproduise à l’avenir ».

Européennes : les dons des Big Tech favorisent les candidats libéraux

3 juin 2024 à 13:49
Follow the money
Drapeaux de l’Union européenne

En amont des élections législatives européennes, les géants numériques financent les partis libéraux.

Les élections européennes commenceront le 6 juin aux Pays-Bas et se poursuivront jusqu’au 9 juin, mais les géants de la tech sont déjà sur les rangs pour se trouver des soutiens.

Selon les données de l’Autorité pour les partis politiques européens et les fondations politiques européennes, Google, Apple et Microsoft ont tous versé des dons aux principaux think-tanks politiques, voire aux partis politiques européens eux-mêmes. Cumulées, ces dons font de la tech l’industrie qui a le plus contribué en amont des élections parlementaires, relève Politico.

L’alliance des libéraux et démocrates et son think tank, principaux bénéficiaires

Dans le détail, c’est l’Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE) et son think tank European Liberal Forum (ELF) qui ont attiré le plus de financement. Microsoft et Qualcomm (via sa branche française) ont respectivement versé 18 000 euros, soit le maximum légal, à l’ALDE. L’ELF a reçu 5 000 euros supplémentaires de Microsoft et 18 000 euros d’Apple et de la branche irlandaise de Google respectivement.

Autre bénéficiaire : le Wilfried Martens Centre du Parti populaire européen (PPE) a reçu 8 000 euros de la branche belge de Google ainsi que d’Intel et d’Apple.

Lobbying par financement

Si ces dons sont parfaitement légaux, ils restent une manière d’influencer le champ politique européen. Divers travaux, dont l’ouvrage The Misinformation Age de Cailin O’Connor et James Weatherall (Yale University, 2019), ont souligné à répétition la propension des grandes entreprises en général – et des géants du numérique en particulier – à influencer la recherche académique et les décisions politiques par la simple orientation de leurs moyens financiers.

Une autre manière de faire, toujours en s’aidant de fonds, consiste à utiliser des relais locaux. En mars, l’association Corporate Europe Observatory regrettait ainsi publiquement que des start-ups européennes comme Mistral AI ou Aleph Alpha aient, chacune, œuvré pour orienter la rédaction de l’AI Act en faveur des intérêts des géants états-uniens.

En amont des élections parlementaires européennes, Corporate Europe Observatory a d’ailleurs publié un guide à destination des candidats aux européennes pour les aider à identifier et manœuvrer le lobbying des grandes entreprises.

[Édito] IA : il nous faut un traitement plus nuancé

3 juin 2024 à 12:37
IA quoi ?

Alors que la machine médiatique participe à amplifier le buzz autour de l’intelligence artificielle, Next se demande comment traiter le sujet à sa juste mesure.

Mise à jour du 4 juin 2024 : ajout de la mention de Shaping AI

Comment parler correctement d’intelligence artificielle ? Il y a quelques semaines, auprès de la BBC, le professeur d’intelligence artificielle à la Liverpool Hope University David Reid déclarait : « je situerais la couverture médiatique de l’IA quelque part autour de 2 sur 10 ». Sa critique principale : le monde médiatique parle du champ comme d’une entité unique, alors qu’il ne l’est pas. Et d’appeler à une couverture plus nuancée.

La critique n’est ni neuve, ni cantonnée au monde britannique. À en croire Emily Bell, directrice du Tow Center for Digital Journalism de l’Université de Columbia, aux États-Unis, elle peut même s’expliquer par l’accélération du cycle de l’actualité, qui rend plus complexe, encore, la couverture de l’explosion de l’IA générative que ne l’a été celle de l’explosion d’internet en 2000 ou celle des smartphones en 2007.

Quoi qu’il en soit, les chiffres sont là : au Royaume-Uni, 60 % des articles relatifs à l’intelligence artificielle concernaient en 2018 des produits, des initiatives et des annonces de l’industrie technologiques. 33 % des sources identifiables venaient du secteur privé, soit deux fois plus que celles issues du monde académique. Pour certains chercheurs cités par le Reuters Institue, une partie du traitement du domaine s’apparente carrément à une « épidémie de mésinformation », dans laquelle les médias se contentent d’amplifier un buzz alimenté par les constructeurs.

La problématique se traduit, aussi, dans le type de sources relevées dans les articles de presse tech comme généralistes : dans l’ultra-majorité des cas, il s’agit d’une poignée d’informaticiens, d’entrepreneurs et de politiciens aux positions quasi unanimes, en faveur du développement et du déploiement de ces technologies.

Sauf qu’au Canada comme ailleurs, les liens entre intérêts universitaires, industriels et politiques, en matière d’IA, sont finement intriqués, les premiers cherchant financement chez les deux autres, qui interagissent par ailleurs pour la création d’un écosystème favorable à la promotion de l’IA. Ce qu’il manque, dans tout cela, ce sont les voix de ceux qui s’intéressent au reste, aux externalités sociales, environnementales, aux effets concrets et présents de l’expansion de cette industrie.

Côté francophone, on trouve des chiffres sur le succès médiatique du champ technologique : depuis 2022, selon la plateforme de veille Tagaday, le volume d’articles relatifs à l’IA a été multiplié par trois, sachant qu’au 1er trimestre 2023, un article sur 100 était consacré au sujet. Selon l’entreprise, une telle visibilité médiatique a quelque chose de comparable… « au conflit Israël – Hamas ». Si bien qu’entre 70 % et 80 % de la population interrogée par le Reuters Institute dans six pays (dont la France) a entendu parler de l‘IA générative… alors qu’à peine 15 % des Français utilisent un outil comme ChatGPT au moins une fois par mois.

Sur un corpus d’articles de presse produits sur dix ans, entre 2011 et 2021, le projet Shaping AI du médialab de SciencesPo relève 19,05 % d’articles « associés à un discours de promesse technologique » et 9,5 % « associés à un discours critique ou de menace lié à ces technologies ». En éliminant les articles catégorisés « neutres », l’équipe de recherche constate une constante de deux tiers d’articles optimistes pour un tiers d’articles critiques. Un nombre croissant d’articles se penchent aussi sur le casse-tête que l’intelligence artificielle, générative ou non, pose dans les rédactions (pour, contre, ou les deux ? Quels types de modèles ? Pour quels types d’usages ? De la modération ? De l’enquête ? Du bâtonnage de dépêche chiffrée ?). Quant à Tagaday , sur les plus de 162 000 articles ou sujets audiovisuels analysés, elle rapporte une surreprésentation très nette de ChatGPT parmi les noms de modèles génératifs évoqués.

En 2023, nous revenions aussi sur le travail des sociologues Anne Bellon et Julia Velkovska, qui rapportait une évolution globale du traitement de l’IA en France (moins d’utilisation du terme « robot » à partir de 2016, plus d’occurrence de l’expression « IA » depuis). Comme d’autres, elles soulignent qu’une petite poignée de personnalités (Yann Le Cun, Ray Kurzweil ou, plus franco-français, Cédric Villani) est très largement citée, dont certains présentent une expertise débattue. Ainsi de Stephen Hawking, qui n’était pas expert de l’IA, et surtout de Laurent Alexandre, cinquième personnalité la plus présente dans leur corpus.

Les enjeux sont multiples, pourtant, et les seuls représentants de l’industrie numérique ne permettront pas de les décortiquer avec la nuance nécessaire. Il y a à peine six mois, ces leaders appelaient eux-mêmes à une pause dans le développement de l’IA. De pause, il n’y a pas eu. À la place, pointe la journaliste Julia Angwin, nous voilà aux prises avec des technologies génératives instables, qui inondent le web de contenus de faible qualité, mais peinent à prouver leur utilité.

Ça n’est pas la première fois que le monde médiatique se fait avoir par les promesses délirantes des industriels de la tech. Avons-nous seulement appris du passé ? De la bulle internet ? De celle des cryptos ? Du métavers ?

Il ne s’agit pas de tout jeter. Les technologies déployées par le champ de l’intelligence artificielle sont multiples, pour certaines anciennes, et sont là pour rester. Il s’agit de reconnaître, en revanche, que les questions auxquelles il nous faut chercher des réponses sont multiples.

Sur les modèles eux-mêmes, pour commencer : GPT-4 a-t-il réellement réussi haut la main l’examen du barreau, comme le clamait OpenAI en mars 2023 ? Un réexamen du chercheur Eric Martínez laisse penser qu’il s’est plutôt trompé pour une question sur deux. Quid de la capacité de ces modèles à répondre à des questions simples ? En contexte médical, une étude de Stanford montre que si un médecin sur dix utilise déjà ChatGPT au quotidien aux États-Unis, le grand modèle de langage produit trop d’erreurs pour être utilisable.

Les cadrages économiques aussi demandent de la nuance : quand Emmanuel Macron promeut l’intelligence artificielle en France, quelles mesures proposent-ils concernant les emplois qui seront touchés, forcés à muter ? Quelle évolution des cadres de travail, outre la réduction de l’assurance-chômage ?

Dans un autre domaine, la conférence Vivatech fait le plein de tables rondes sur les intérêts du nucléaire. Le président de la République joue, lui aussi, de cet argument pour attirer les géants numériques. Et c’est vrai, l’électricité française peut se targuer d’être peu carbonée.

Mais quid des autres effets du numérique sur l’environnement ? Sur quels terrains seront construits les data centers ? Avec quelle eau les refroidira-t-on ? En cas de canicule, comment l’arbitrage entre les usages des entreprises et ceux des citoyens sera-t-il organisé ?

Chez Next, on essaie d’aborder l’intelligence artificielle en gardant ce type de questions en tête. On s’interroge aussi sur l’utilité des technologies que l’on croise avant de s’y attarder. Notre problème, évidemment, est qu’il est matériellement impossible de traiter la totalité des applications concrètes de l’IA. Chaque jour, il nous faut donc faire des choix.

Et vous, comment voudriez-vous entendre parler d’intelligence artificielle ?

☕️ Investissements dans l’IA : l’Union européenne à la traîne, faute de suivi

3 juin 2024 à 12:00

Malgré d’importants travaux pour faciliter le développement de l’intelligence artificielle, l’Union européenne reste à la traîne sur la scène mondiale avec des investissements inférieurs à ceux des États-Unis et de la Chine, selon un rapport de la Cour des Comptes européenne.


Quand bien même des mesures ont été prises pour développer un écosystème d’IA au tournant des années 2020, l’entité souligne un manque d’outils de gouvernance et de suivi des objectifs d’investissements comme de leurs résultats.

Elle appelle à des actions mieux ciblées, pour que les dépenses réalisées par l’Union européenne donnent un réel coup d’accélérateur au milieu.

☕️ Nouvelle-Calédonie : levée de l’interdiction de TikTok

29 mai 2024 à 14:07

Bloqué le 15 mai en Nouvelle-Calédonie, TikTok est de nouveau accessible partout en France, « pour faire suite à la fin des mesures d’états d’urgence sur le territoire », a annoncé le haut-commissariat de la République.

« Sans précédent » dans un État de droit, la mesure avait été mise en place au motif que le réseau social était très utilisé par les émeutiers et qu’il pouvait servir de support de désinformation. Attaquée au Conseil d’État par La ligue des droits de l’homme, la Quadrature du Net et trois habitants de Nouvelle-Calédonie, elle avait été maintenue.

Les plateformes X et Facebook, sur lesquelles des opérations de désinformation ont été constatées par Viginum, n’ont pas été suspendues.

☕️ Les « innovations » de l’intelligence artificielle à l’Urssaf : des chatbots

27 mai 2024 à 09:00

Ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave présentait le 24 mai à Toulouse les innovations de l’Urssaf en matière d’usage de systèmes d’intelligence artificielle.


En pratique, « 2 voicebots, 9 chatbots et 3 livechats qui ont d’ores et déjà été déployés à travers 15 caisses régionales, pour améliorer la rapidité et la qualité de réponse aux usagers », et la volonté d’aller plus loin que ces premières expérimentations grâce à l’IA générative, qui « apporte de nouvelles perspectives pour améliorer les services aux usagers ».

En 2023, à travers la France, 4,8 millions d’usagers auraient ainsi interagi avec les chatbots de l’Urssaf. Damien Ientile, directeur général de l’Urssaf, a par ailleurs souligné le test d’un robot de classification des mails, pour orienter « des e-mails et formulaires des usagers vers les équipes compétentes afin d’accélérer les délais de traitement ».

Thomas Cazenave a par ailleurs annoncé un déploiement d’outils d’IA par l’Urssaf partout en France à horizon 2027, assurant que ceci s’intégrait dans le « projet de simplification du pays voulu par le président de la République », et non dans un but d’économies.

Interrogée par Ouest-France, la secrétaire nationale de la fédération CFDT Protection Sociale Travail et Emploi appelle à l’information, la formation et la consultation des salariés sur le sujet. Elle souligne aussi que les résultats des tests menés au sein de certaines Urssaf sont mitigés, avec des réponses « souvent à côté de la plaque ».

☕️ Face à l’IA, les doubleurs VF de Marge Simpson, Brad Pitt ou Thanos se mobilisent

23 mai 2024 à 06:53
Sur fond bleu, les lettres "IA" écrites en blanc sont barrées d'un signe interdit, en rouge. Devant, une main tient un micro. Sous l'image, le hashtag #TouchePasMaVF.

Des acteurs comme Morgan Freeman, Samuel L. Jackson ou Jim Carrey, des personnages comme Zelda, Oui-Oui ou les Simpson… pour être compris des Français, toutes ces personnalités sont doublées par des comédiens et comédiennes.

Dans une vidéo qui tourne déjà largement sur les réseaux sociaux et dans les communiqués respectifs de l’association professionnelle Les voix et du Syndicat français des Artistes interprètes (SFA-CGT), ces professionnels interpellent les pouvoirs publics « sur les risques que font courir les intelligences artificielles génératives sur nos métiers et nos secteurs d’activité ».

« Doublage, jeu-vidéo, ce sont plus de 15 000 emplois » qui sont concernés, soulignent-ils, rassemblant l’intégralité de la chaîne de production : voix, monteurs, autrices et auteurs. Et d’appeler le grand public à interpeler, avec eux, la ministre de la Culture Rachida Dati.

Dans une pétition ouverte au public, et signée par près de 90 000 personnes à l’heure d’écrire ces lignes, les artistes déclarent « du devoir des pouvoirs publics d’agir, non pour empêcher l’innovation, mais pour réguler le développement de l’IA générative de manière à protéger les artistes, les œuvres, la culture et l’emploi ».

☕️ Microsoft annonce la création d’un data center géothermique au Kenya

22 mai 2024 à 14:42

C’est la saison des data centers chez Microsoft. La semaine dernière, l’entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d’euros en France, dont une partie sera dédiée à la création de data centers. 


Ce 22 mai, Bloomberg rapporte que l’entreprise s’associe à la société d’intelligence artificielle émiratie G42 pour construire un data center géothermique à un milliard de dollars au Kenya.

Sa première phase devrait être opérationnelle sous deux ans, et disposer d’une puissance de 100 mégawatts. À terme, le but est d’atteindre un projet d’un gigawatt.

Ce projet permettra à Microsoft de mieux focaliser son offre de services Azure en Afrique de l’Est – à l’heure actuelle, le centre de données le plus proche est situé à des milliers de kilomètres, en Afrique du Sud.

C’est aussi une manière de faire face à l’implantation économique croissante de la Chine et de la Russie dans la région. Huawei, par exemple, y a lourdement investi dans la construction de data centers, l’offre de services numériques et le déploiement de systèmes de surveillance.

☕️ Le Chips Act se met en place avec un investissement accordé à l’Imec

22 mai 2024 à 10:01
Drapeau de l'Europe

Menés par l’Institut de micro-électronique et composant (Imec) de Louvain (Belgique), plusieurs laboratoires de recherche européens vont recevoir 2,5 milliards d’euros de subvention, selon un communiqué de l’institution de recherche.


En 2023, le Chips Act de l’Union européenne avait en effet prévu une enveloppe de 43 milliards d’euros pour promouvoir la fabrication européenne de puces électroniques et répondre aux plans d’investissements chinois et états-uniens.

Selon le CEO de l’Imec Luc Van den Hove, l’investissement reçu des institutions permettra de « doubler les volumes et la vitesse d’apprentissage ».

Les laboratoires CEA-Leti (France), Fraunhofer (Allemagne), VTT (Finlande), CSSNT (Roumanie) et l’Institut Tyndall (Irlande) font partie des autres entités concernées.

☕️ IA : cofondée par des anciens de Deepmind, la start-up française H lève 220 millions de dollars

21 mai 2024 à 15:37
Une main tenant de gros paquets de dollars

Début janvier, deux scientifiques quittaient Deepmind, l’entreprise spécialiste de l’intelligence artificielle (IA) d’Alphabet. 


À l’époque, selon Bloomberg, le Français Laurent Sifre (qui a travaillé sur AlphaGo) et le Belge Karl Tuyls (spécialiste de l’apprentissage par renforcement dans des systèmes multiagents) étaient en discussion pour réunir les financements qui leur permettraient de lancer une start-up spécialisée dans l’IA, supposément nommée Holistic AI.

Cinq mois plus tard, l’affaire se précise : toujours selon Bloomberg, les deux hommes auraient réuni 220 millions de dollars auprès d’investisseurs français (Bernard Arnault via Aglaé Ventures, Xavier Niel), américains (Eric Schmidt) et israéliens (Yuri Milner), aux côtés d’entreprises comme Amazon ou Samsung, UiPath, du fonds Accel ou encore de Bpifrance (qui avait aussi investi dans Mistral AI l’an dernier).

Le nom de la start-up devrait simplement être H. Son directeur exécutif Charles Kantor aurait expliqué que l’entreprise travaillait à une « AGI complète ». 


À l’heure actuelle, H compterait 25 « scientifiques et ingénieurs spécialistes de l’IA ».

☕️ Contenus extrémistes : la France et la Nouvelle-Zélande créent la Fondation de l’Appel de Christchurch

17 mai 2024 à 12:47

Près de cinq ans après l’appel de Christchurch, la France et la Nouvelle-Zélande ont annoncé la création d’une Fondation dédiée à la coordination des travaux de la société civile, de l’industrie et des acteurs publics sur l’élimination des contenus extrémistes et violents en ligne.

En 2019, l’appel contre l’utilisation d’internet comme arme de propagande terroriste, ou appel de Christchurch, avait été créé deux mois après les attentats terroristes qui ont frappé la ville néo-zélandaise.

Marrainée par l’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande, la Fondation aura son siège dans la ville de Wellington. Elle déclare avoir déjà reçu des promesses de dons.

☕️ Caroline Blanchot (Ugict CGT) appelle à un débat public sur le déploiement de l’intelligence artificielle

16 mai 2024 à 09:19
Illustration chimérique d'internautes

Dans une tribune au Monde, la secrétaire générale de l’Union général des ingénieurs, cadres et techniciens CGT Caroline Blanchot critique les conclusions du rapport rendu mi-mars au président de la République par la Commission de l’intelligence artificielle.

« En engageant la nation “encore plus vite et encore plus loin” dans le numérique et « sans régulation » », écrit-elle, citant Bruno Le Maire, « le gouvernement s’affranchit de tout débat, pourtant nécessaire pour introduire une telle technologie capable de refaçonner nos sociétés ».

Et d’appeler à un « véritable débat sociétal », qui serait « d’ailleurs l’occasion de revitaliser notre démocratie ».

Sujets prioritaires, pour la syndicaliste : les effets de l’intelligence artificielle sur le travail (elle regrette les « montants dérisoires (200 millions d’euros) » prévus pour les reconversions professionnelles), la question du coût environnemental de l’IA, alors que sa demande exponentielle risque de faire exploser la consommation d’eau des datacenters, et le maintien des droits numériques des internautes (droit à l’information, à l’accès, à la rectification, à l’oubli et à la portabilité).

Caroline Blanchot souligne par ailleurs que, bien mobilisées, les technologies au sens large permettraient d’ « établir une cartographie de l’empreinte sociale et écologique de toute la chaîne de fabrication et de valeur ». « Mais l’IA servira-t-elle à ça, et surtout… qui doit en décider ? »

☕️ Microsoft suggère à des centaines d’employés chinois de se relocaliser

16 mai 2024 à 07:57

Microsoft a suggéré à plusieurs centaines d’employés de ses départements spécialisés dans le cloud et l’intelligence artificielle en Chine d’envisager de changer de pays, selon les informations du Wall Street Journal.

En pleines tensions entre les États-Unis et la Chine, ces ingénieurs, en majorité de nationalité chinoise, se sont vu proposer des délocalisations en Irlande, en Australie, aux États-Unis et ailleurs.

Auprès de Reuters, l’entreprise déclare que proposer de telles « opportunités internes fait partie intégrant de la gestion de [leurs] activités mondiales ».

Dans ce cadre, elle confirme avoir transmis des opportunités facultatives à un certain nombre d’employés localisés en Chine, sans préciser le nombre de personnes concernées – le Wall Street Journal l’estime entre 700 et 800 personnes.

Sûreté dans les transports : extension de la vidéosurveillance algorithmique

15 mai 2024 à 11:09
Mais ce n'est qu'une expérimentation
Dessin de Flock remplaçant les anneaux olympiques par des caméras de vidéosurveillance

Les députés examinent aujourd’hui une proposition de loi sur la sûreté dans les transports, qui vise notamment à autoriser de nouvelles expérimentations en matière de vidéosurveillance algorithmique (VSA). Un texte critiqué par les ONG de défense des droits numériques.

Ce mercredi 15 mai, en commission, les députés examinent une proposition de loi déposée le 28 décembre par le député Philippe Tarabot (Les Républicains) et relative « à la sûreté dans les transports ».

Auprès du Monde, son rapporteur Clément Beaune ne cache pas que cette proposition de loi s’inscrit dans la droite ligne des lois « sécurité globale » de 2021, Jeux Olympiques de 2023 et Savary (relative à la lutte contre les incivilités, les atteintes à la sécurité publique et les actes terroristes dans les transports collectifs) de 2016.

Alors qu’Amnesty International appelle les parlementaires à ancrer dans la loi une interdiction de recours à la reconnaissance faciale dans l’espace public, l’ancien ministre insiste de son côté sur le fait que ce texte-ci « ne permet pas l’utilisation de la reconnaissance faciale ou d’outils biométriques ». Il permet, en revanche, l’usage de traitements algorithmiques sur les captations de vidéosurveillance réalisées par les agents.

La Quadrature du Net, de son côté, critique autant le fond que la forme : le texte est étudié en procédure accélérée, ce qui signifie qu’il ne fera l’objet que d’une lecture par Chambre. Le but : la rendre opérationnelle avant l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques.

Spécialiste des enjeux de surveillance, l’association déclare ne pas avoir été auditionnée et estime que la rapidité du processus empêche les parlementaires d’être correctement informés sur les enjeux posés par les technologies dont il est question.

La technologie pour « sécuriser l’offre de service »

En pratique, c’est le chapitre III du texte, intitulé « une sécurisation de l’offre de service par la technologie », qui concentre le gros des critiques. En l’état, celui-ci prévoit que « dans l’exercice de leurs missions […] et dans le cadre de la prévention des atteintes à l’ordre public, les agents assermentés […] peuvent procéder, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées. »

L’enregistrement est déclaré non permanent, et a « pour finalités la prévention des incidents au cours des interventions des agents assermentés […] le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves ainsi que la formation et la pédagogie des agents. Lorsque la sécurité des agents est menacée, les images captées et enregistrées au moyen de caméras individuelles peuvent être transmises en temps réel au poste de commandement du service concerné. »

Les caméras doivent être portées « de façon apparente », un « signal visuel » doit témoigner de l’enregistrement en cours, et les personnes enregistrées en être informées. « Les enregistrements audiovisuels, hors le cas où ils sont utilisés dans le cadre d’une procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire, sont effacés au bout de trente jours. »

L’article 8 bis donne aussi, « à titre expérimental », l’autorisation pour les « conducteurs des services réguliers de transport public par autobus ou autocars » de recourir aux caméras individuelles, pour les mêmes raisons.

L’article 11 permet par ailleurs aux opérateurs de transport public de « mettre en œuvre un système consistant en la captation, la transmission et l’enregistrement du son dans les véhicules qu’ils utilisent » pour leur service régulier. Et ce, pour les mêmes motifs qu’ils sont autorisés à réaliser des enregistrements audiovisuels.

Craintes durables envers les expérimentations de vidéosurveillance algorithmique

Le traitement algorithmique des flux collectés, de son côté, est encadré par l’article 9 de la proposition de loi. La Quadrature du Net critique un « quasi copié-collé de l’article 10 de la loi relative aux Jeux olympiques », en ce qu’il permet, « à titre expérimental et jusqu’à 1er janvier 2027 », de « mettre en œuvre des logiciels de traitement de données non biométriques pour extraire et exporter les images ainsi réquisitionnées » pour analyser les images recueillies, lorsqu’il existe « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner » que les personnes enregistrées ont « commis ou tenté de commettre une infraction ».

L’article 10 de la proposition de loi sur la sûreté dans les transports donne aux services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP l’autorisation de « collecter et traiter des données sensibles, à l’exception des données génétiques, biométriques ou concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique ».

En 2023, le Conseil constitutionnel a déclaré l’article 10 du texte précédent (qui permet aussi l’usage de drones) constitutionnel. Cela dit, comme elle le critiquait déjà lors des travaux sur la loi relative aux Jeux olympiques, Amnesty International souligne que de la vidéosurveillance algorithmique à la reconnaissance faciale, « il n’y a qu’un pas ».

La Quadrature du Net considère par ailleurs qu’un projet d’expérimentation sur trois ans comme celui proposé par le texte ne sert qu’à « banaliser et légitimer » des technologies testées illégalement, et dont l’usage ultime consiste à « augmenter le contrôle de l’espace public, réduisant ainsi l’anonymat et les libertés qu’on y exerce ». Et d’illustrer comment, même sans reconnaissance faciale ou biométrique, l’étendue des contrôles déjà rendue possible par les technologies de VSA est large.

Sans compter qu’au sujet de la reconnaissance faciale, des expérimentations sont déjà réalisées, encore une fois de manière illégale.

☕️ 7 000 artistes français demandent une meilleure rémunération aux acteurs du streaming

14 mai 2024 à 08:42
Une personne zappe sur un écran

À la veille du Festival de Cannes 2024, qui s’ouvre ce 14 mai, 7 000 artistes français du monde du cinéma et de la musique ont signé une lettre ouverte pour demander une « juste rémunération » aux plateformes de streaming.

Initiée par l’Adami, l’organisme de gestion collective des droits des artistes-interprètes, la tribune rassemble les signatures d’acteurs comme Reda Kateb, Jean-Pierre Darroussin ou Agnès Jaoui, et de musiciens comme Pomme ou Miossec.

Faisant clairement référence au bras de fer engagé par les actrices et acteurs américains lors du mouvement de grève qui a agité Hollywood pendant 118 jours en 2023, le texte souligne que la directive européenne d’avril 2019 relative aux droits d’auteur et à la rémunération des artistes-interprètes a été transposée au droit français en 2021. 


Trois ans plus tard, elle regrette qu’aucun accord n’ait encore été trouvé entre les plateformes de streaming et les représentants des artistes, « laissant les acteurs et actrices dans l’expectative la plus totale ».

☕️ Réseaux sociaux : une semaine de pause améliore l’estime de soi des jeunes filles

14 mai 2024 à 08:37
Une jeune fille assise sur un canapé se prend en selfie

Les réseaux sociaux peuvent avoir des effets négatifs sur la santé mentale, en particulier celle des jeunes filles, mais comment lutter contre le phénomène ?

Selon une nouvelle étude de l’université de York publiée dans le journal Body Image, une simple pause d’une semaine loin des réseaux sociaux permet d’améliorer significativement l’estime de soi.

Menée auprès de 66 étudiantes de 17 à 24 ans, l’étude a consisté à interroger les participantes sur leur estime de soi globale, et plus spécifiquement en matière de performance, de liens sociaux et d’apparence avant et après le test.

Les chercheuses s’intéressaient en particulier aux rapports des enquêtées à leur propre corps, et formulaient l’hypothèse que les plus attachées à un idéal de minceur promu sur les réseaux sociaux bénéficieraient le plus d’une pause dans leur usage de ces plateformes.

Résultat : l’étude montre une amélioration nette de l’estime de soi globale des participantes qui ont suspendu pendant sept jours leur usage des réseaux sociaux. L’amélioration était visible dans tous les sous-domaines, et en particulier dans l’image perçue par les participantes de leur propre corps.

Une autre étude, ayant elle aussi relevé des niveaux de satisfaction de vie et d’affect positif « significativement plus élevés » chez les jeunes femmes ayant abandonné Instagram pendant 7 jours que chez celles ayant continué à l’utiliser, n’avait par contre identifié « aucun effet significatif » chez les jeunes hommes.

☕️ « Choose France » : Microsoft et Amazon promettent plus de 5 milliards d’euros d’investissements à eux deux

13 mai 2024 à 13:18
Des billets de cinquante euros.

Le sommet Choose France, qui a eu lieu ce lundi à Versailles, met l’intelligence artificielle et l’informatique quantique à l’honneur.

Microsoft a annoncé 4 milliards d’euros d’investissement « au service de l’intelligence artificielle », selon son président. Amazon prévoit 1,23 milliard d’euros pour la création d’un nouveau data center, et IBM 45 millions d’euros et 50 emplois dans l’informatique quantique.

Alors qu’une autre industrie mise en valeur pendant ce sommet est celle de la décarbonation, la France fait valoir ses avantages énergétiques pour attirer les acteurs de l’IA, quand bien même cette dernière s’avère coûteuse d’un point de vue environnemental (en énergie, en eau, en matières premières, etc).

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