Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
Aujourd’hui — 26 septembre 2024Next - Articles gratuits

Cloud : Google dépose plainte en Europe contre Microsoft pour pratiques abusives

26 septembre 2024 à 15:30
Audace
Cloud : Google dépose plainte en Europe contre Microsoft pour pratiques abusives

Google a annoncé hier qu’elle déposait plainte contre Microsoft. La société accuse sa concurrente d’abuser de sa position dans l’univers du cloud. Microsoft enfermerait ses clients dans des conditions d’utilisation très défavorables au déménagement vers d’autres solutions hébergées, surtout à cause des coûts de migration.

Dans un billet de blog au vitriol, Google dépeint un Microsoft vorace. Windows Server est décrit comme l’élément central de l’architecture cloud de Microsoft, un produit essentiel que l’on pouvait auparavant installer sur n’importe quel type de matériel et dans toute solution cloud.

En 2019, changement de décor : les tarifs imposés aux entreprises voulant faire fonctionner Windows Server dans un cloud concurrent sont démultipliés. Google ajoute que d’autres mesures restrictives ont été ajoutées au cours des dernières années, notamment sur la réception des correctifs de sécurité et des barrières à l’interopérabilité.

Charge contre Azure et ses coûts cachés

Google étaye son propos par plusieurs études du CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe), une association qui intervient souvent dans le domaine de l’IaaS (Infrastructure as a Service).

Dans l’une d’elles, publiée en juin 2023, l’économiste français Frédéric Jenny a écrit : « Le changement de politique BYOL [Bring Your Own Licence, ndlr] de Microsoft en 2019, qui a mis fin à la possibilité pour les utilisateurs de déployer des licences Office 365 sur site sur des infrastructures tierces, pourrait avoir entraîné des coûts de rachat de licences pour la première année équivalents à 560 millions d’euros pour le marché européen. Un surcoût supplémentaire d’un milliard d’euros, lié aux suppléments de licence imposés aux déploiements non-Azure de SQL Server, peut en outre être attribué au changement de politique ».

Google en cite une autre, datée de 2022, dans lequel le CISPE relève une augmentation soudaine des parts de marché de Microsoft dans le cloud après l’interdiction d’utiliser plusieurs clouds.

Il est à noter qu’au contraire d’Amazon, ni Google ni Microsoft ne font partie du CISPE. En revanche, devant la montée croissante des critiques sur ses modèles de licences, Microsoft a signé un accord avec la CISPE en juillet. Il fait suite à une plainte déposée par le CISPE sur cette même question des licences. Amazon Web Services a fustigé l’accord, tout comme Google, qui reprend pourtant les études du CISPE.

« Gaspillage », « argent détourné » et… CrowdStrike

Google, évoque ainsi le « gaspillage des contribuables », « l’argent détourné des investissements dans la croissance » et le « ralentissement des transformations numériques ».

Mais la société de Mountain View va plus loin en pointant le fiasco CrowdStrike comme une preuve supplémentaire : « Comme l’a montré la panne de sécurité massive survenue il y a deux mois, les tactiques de verrouillage de Microsoft peuvent aboutir à un point de défaillance unique qui nuit aux entreprises, aux industries et aux gouvernements ».

Un exemple étrange, pour plus d’une raison. D’une part, le plantage intervenant dans les clients Windows, pas sur les serveurs. D’autre part, il ne s’agissait pas d’un bug de Windows, mais d’un produit de CrowdStrike. Enfin, l’évènement n’est pas directement lié au cloud, mais au déploiement d’une mise à jour défectueuse de définition, comme sur n’importe quel antivirus.

Google se pose en champion de la différence, en rappelant notamment qu’elle a éliminé la première les fameux frais de sortie (egress fees). La société assure favoriser « l’octroi de licences équitables et transparentes » à ses clients et avoir été la première « à proposer des solutions de souveraineté numérique aux gouvernements européens ».

Une plainte pour abus de position dominante

Google a donc déposé plainte auprès de la Commission européenne contre Microsoft. Elle accuse sa concurrente d’avoir abusé de sa position dominante à travers des contrats de licence déloyaux. Dans les grandes lignes, Google reprend là où le CISPE a arrêté.

Microsoft, de son côté, se montre presque narquoise. « Microsoft a réglé à l’amiable des problèmes similaires soulevés par des fournisseurs de cloud européens, même si Google espérait qu’ils continueraient à plaider. N’ayant pas réussi à convaincre les entreprises européennes, nous nous attendons à ce que Google ne parvienne pas non plus à convaincre la Commission européenne », a déclaré Microsoft à The Verge.

Rappelons quand même que Microsoft est actuellement scrutée de près par plusieurs autorités pour ses pratiques dans le cloud. C’est particulièrement le cas au Royaume-Uni, où l’autorité de la concurrence se penche sur la gestion des licences chez Microsoft et AWS, particulièrement les frais de sortie.

Que peut espérer Google ? Le déclenchement officiel d’une enquête. Google, plusieurs fois condamnée sur le Vieux continent pour divers abus de position dominante (en 2017 et 2018 notamment), connait désormais bien le marteau européen.

Meta Connect 2024 : casque Quest 3S, lunettes Orion de réalité augmentée, IA pour les Ray-Ban

26 septembre 2024 à 13:55
Paradis artificiel
Meta Connect 2024 : casque Quest 3S, lunettes Orion de réalité augmentée, IA pour les Ray-Ban

Meta tenait hier sa conférence Connect et y a annoncé de nombreuses nouveautés. Nous allons nous concentrer ici sur le matériel, avec notamment un nouveau casque Quest 3S et les lunettes Orion, présentées comme « les plus avancées au monde ».

Réalité mixte : le Meta Quest 3S vient assurer la relève

Si le Quest 3 était vendu à un tarif relativement abordable de 479,00 euros (le prix vient de baisser), la version 3S est là pour enfoncer le clou. Annoncé à 329,99 euros, le nouveau casque est là pour prendre la relève des anciens modèles Quest 2 et Quest Pro, qui seront d’ailleurs tous deux mis au rebut d’ici la fin de l’année.

Ce tarif moins élevé entraine quelques conséquences à la baisse sur les prestations. Son stockage n’est ainsi que de 128 Go. Une version 256 Go est vendue pour 100 dollars supplémentaires. L’écran est lui aussi un peu moins bon. Sa résolution est de 1 832 x 1 920 pixels, soit le même que le Quest 2, face au Quest 3 et ses 2 064 x 2 208 pixels. Le champ de vision est, là encore, le même que sur le Quest 2 : 96° horizontal et 90° vertical, contre 110 et 96 sur le Quest 3.

En revanche, le cœur de l’appareil est le même que dans le Quest 3 : un Snapdragon XR Gen 2, épaulé par 8 Go de mémoire. La puissance est donc identique, ce qui devrait assurer une nette évolution en remplacement d’un ancien modèle. Pour les personnes ayant un Quest 3, le nouveau modèle n’a pas d’intérêt. Le Quest 3 reste donc à son positionnement de meilleur casque proposé par Meta.

La société fournit quelques bonus avec son nouveau casque de réalité mixte, notamment le jeu Batman : Arkham Shadow et trois mois d’abonnement au service Quest+. Ce dernier, commercialisé 8,99 euros par mois ou 69,99 euros par an, permet d’accéder à divers services, dont un catalogue de jeux. Le Meta Quest 3S reste compatible avec l’ensemble des applications déjà disponibles sur les casques de l’entreprise.

Les précommandes pour le Quest 3S sont ouvertes, pour une disponibilité annoncée au 15 octobre.

Une offensive sur les applications

On ne pouvait pas parler simplement du nouveau casque sans évoquer les changements envisagés par Meta pour l’environnement logiciel. Notamment, une refonte complète en préparation pour Horizon OS, le système d’exploitation qui équipe les casques de l’entreprise. L’interface sera entièrement remaniée et Meta assure qu’elle sera bien plus pratique.

Surtout, Meta a insisté sur l’idée que tous les développeurs d’applications Android pouvaient en créer pour Horizon OS. L’entreprise promet que ce sera possible avec tous les langages couramment utilisés et dans tous les IDE. En fait, les applications Android existantes peuvent être envoyées dans la nouvelle boutique de l’éditeur sans avoir à retravailler trop d’éléments. C’est du moins la promesse.

Meta met aussi en avant son nouveau kit de développement Meta Spatial pour accélérer le développement d’applications pensées spécifiquement pour les casques de réalité mixte, dont tout ce qui touche à la 3D et au spatial. Objets 3D flottants, atmosphères diverses et médias immersifs ont été cités en exemples. Les applications 2D classiques auront également du neuf dans le prochain Horizon OS : redimensionnement des fenêtres, mode théâtre, audio spatial, fonctionnement en arrière-plan…

Et pour donner le bon exemple, Meta s’est servi de ces nouveautés pour proposer des versions complètement remaniées de Facebook et Instagram à destination de son Horizon OS. Développées à partir de React Native (entre autres), elles servent de démonstration technique, tant pour les possibilités offertes pour la plateforme que pour illustrer la méthode pour les développeurs. Conférence oblige, Meta a annoncé que d’autres entreprises faisaient de même, notamment Amazon (pour Prime Video et Music), Twitch, etc.

Cette approche plus consensuelle vient des développeurs eux-mêmes, selon Meta. La firme s’est dit consciente de la difficulté qu’il y avait à créer des applications pour sa plateforme, qui venait s’ajouter à celles existantes. Sur scène, Andrew Bosworth, directeur technique de Meta, a même présenté ses excuses. Pour preuve, les applications web gagnent aussi de nouvelles capacités, pour les rapprocher des natives.

Lunettes Orion, le futur de la réalité augmentée selon Meta

Si la réalité virtuelle est toujours un marché pour Meta, la réalité augmentée en est un autre. On l’a déjà vu par son partenariat avec Ray-Ban, sur lequel nous reviendrons ensuite. Dans ce domaine, le futur chez Meta s’appelle cependant Orion.

Il s’agit d’un prototype de lunettes centrées sur la réalité augmentée. Elles sont équipées de petits projecteurs répartis dans les branches, afin de créer un affichage tête haute, à la manière de ce que font les dernières Google Glass.

Pour Meta, les lunettes développées avec Ray-Ban constituaient une introduction. « L’industrie de la réalité virtuelle rêve depuis longtemps de véritables lunettes AR. Un produit qui combine les avantages d’un grand écran holographique et d’une assistance IA personnalisée dans un format confortable et portable tout au long de la journée. Orion relève le défi », assure Meta.

La société est si sûre d’elle qu’elle affirme qu’Orion a le plus grand champ de vision (environ 70°) dans le plus petit format de lunettes AR. Toutes les utilisations sont envisageables, comme des fenêtres multiples, les divertissements sur grand écran, ou encore des hologrammes de personnes en taille réelle. Le tout largement alimenté par Meta AI et pour un poids inférieur à 100 grammes.

Un concept loin de la commercialisation

Il y a pour l’instant peu d’informations concrètes sur les lunettes Orion. Elles contiennent dix puces et sept caméras, un système de suivi oculaire, et sont constituées d’un alliage de magnésium. Elles ne sont pas totalement autonomes, car un boitier l’accompagne. Il contient deux processeurs et est chargé d’effectuer une partie des calculs, transmettent ensuite les résultats sans fil. Les lunettes se chargent du suivi des yeux et des mains, ou encore de tout ce qui touche à l’affichage, mais la logique applicative est calculée par le boitier. Pas un mot en revanche sur l’autonomie de ces appareils.

On sait cependant que le produit ne sera pas disponible pour le grand public. Seulement pour les développeurs, à l’instar des récentes Spectacles 5 lancées par Snap et pour un tarif encore inconnu. Le produit présenté reste encore proche d’un concept et The Verge évoquait, il y a deux ans déjà, une production coûtant la bagatelle de 10 000 dollars l’unité.

Mais au crédit de Meta, l’entreprise ne parle de ses lunettes que comme « une fenêtre sur l’avenir » et « un regard sur les possibilités très réelles à notre portée aujourd’hui ».

Un bracelet basé sur l’électromyographie

Et si ce n’était pas suffisant, Meta développe aussi une « interface neuronale » pour ses lunettes Orion, insérée dans un bracelet. Ces travaux avaient été présentés dès 2021. Meta expliquait alors que le bracelet était basé sur des capteurs de type EMG (électromyographie) pour envoyer des instructions aux lunettes. Concrètement, le bracelet permet de donner des ordres en effectuant des mouvements.

Ce serait alors une alternative à des casques plus classiques comme HoloLens chez Microsoft ou le Vision Pro d’Apple, qui utilisent des caméras pour repérer des mains. Mais les capacités réelles du bracelet sont encore largement inconnues, mais les exemples donnent une idée : « Imaginez que vous preniez une photo pendant votre jogging matinal d’un simple effleurement du bout des doigts ou que vous naviguiez dans les menus avec des mouvements à peine perceptibles de vos mains ». Meta précise que son bracelet serait capable de capter les signaux électriques générés par les mouvements musculaires. La firme dit travailler intensément sur ce type de technologie.

Les lunettes Ray-Ban reçoivent des nouveautés

Quant aux lunettes développées avec Ray-Ban, Meta leur apporte diverses nouveautés, certaines significatives, qui doivent arriver d’ici la fin de l’année.

Il s’agit dans les grandes lignes de rapprocher ces lunettes de fonctions dont on a l’habitude avec les smartphones, avec une bonne dose d’IA. Meta AI est d’ailleurs au premier plan, avec la traduction en direct des langues, le traitement vidéo en temps réel, les rappels, la reconnaissance des codes QR, l’intégration avec Amazon Music, iHeartRadio et Audible…

Le traitement vidéo, en particulier, est une étape majeure. Il devient possible pour l’utilisateur de poser des questions sur ce qu’il voit. Jusqu’ici, l’IA ne pouvait répondre que sur la base d’une photo ou d’une description vocale. C’est du moins la promesse faite par Meta, via des démonstrations bien sûr impressionnantes. Les réponses seront-elles aussi utiles et rapides en pratique ?

D’ici la fin de l’année, il sera également possible de commander ces lunettes avec des verres Transition, dont la teinte variera en fonction de la quantité d’UV.

noyb dépose plainte contre Mozilla et son mécanisme de suivi publicitaire

26 septembre 2024 à 08:31
L'enfer en est pavé
noyb dépose plainte contre Mozilla et son mécanisme de suivi publicitaire

L’association noyb, bien connue pour ses différentes plaintes en Europe liées à la vie privée, a désormais Mozilla dans le collimateur. La faute à la « Privacy Preserving Attribution » (PPA), mécanisme devant s’interposer entre les internautes et le suivi publicitaire assuré traditionnellement par les cookies.

La PPA, ou « attribution préservant la vie privée » en français, a été présentée en grande pompe par Mozilla. La fondation travaillait sur le sujet depuis un moment déjà, mais tout est devenu beaucoup plus évident à la sortie de Firefox 128, quand le mécanisme a été activé par défaut. Et dès le début, il a provoqué des remous.

Qu’est-ce que la PPA ?

De quoi s’agit-il ? D’une technique relativement similaire à ce que tentent de mettre en place des entreprises comme Apple et Google via des systèmes de « cohortes » et de données anonymisées (en théorie) et agrégées. Celui d’Apple a provoqué la colère de l’industrie de la publicité, alors que Google peine à convaincre avec sa Privacy Sandbox, que noyb a d’ailleurs attaqué en juin.

Au départ, les intentions de Mozilla sont bonnes. Partant du principe que les cookies tiers autorisent un suivi bien trop précis et intrusif des internautes, la fondation voulait proposer une alternative. Elle consiste, dans les grandes lignes, à poser Firefox comme intermédiaire dans la chaine d’informations allant de l’internaute à la régie publicitaire.

Les sites peuvent ainsi demander à Firefox un rapport d’activité sur le comportement des internautes sur une publicité donnée. Le navigateur crée le rapport, le chiffre, puis l’envoie à un service d’agrégation, via un protocole spécifique et sécurisé (Distributed Aggregation Protocol), que Mozilla cherche d’ailleurs à faire normaliser auprès de l’IETF.

Qui dit agrégation dit collecte et rassemblement. Les rapports générés par Firefox ne sont en effet pas envoyés immédiatement. Le service d’agrégation attend de pouvoir combiner un grand nombre de rapports témoignant d’un comportement similaire par d’autres personnes. Quand la quantité d’informations passe un certain seuil, la régie publicitaire reçoit un lot d’informations statistiques anonymes sur un groupe, et non sur une unique personne.

« Les annonceurs ne reçoivent que des informations globales qui répondent à des questions basiques sur l’efficacité de leur publicité », affirmait Mozilla au début de l’été.

Quel est le problème ?

« Contrairement à son nom rassurant, cette technologie permet à Firefox de suivre le comportement des utilisateurs sur les sites web », indique noyb dans un communiqué de presse.

L’association, fondée par Max Schrems, reproche essentiellement deux points à Mozilla dans sa plainte, déposée en Autriche. D’une part, le déplacement du contrôle dans le suivi des internautes : « En fait, c’est le navigateur qui contrôle le suivi et non plus les sites web individuels ».

D’autre part, si noyb reconnait qu’il s’agit « d’une amélioration par rapport au suivi des cookies, en plus invasif », elle ne pardonne pas l’activation par défaut dans Firefox 128. « L’entreprise n’a jamais demandé à ses utilisateurs s’ils souhaitaient l’activer ».

noyb estime le mouvement « particulièrement inquiétant, car Mozilla a généralement la réputation d’être une alternative respectueuse de la vie privée, alors que la plupart des autres navigateurs sont basés sur Chromium de Google ». Comparant la PPA à la Privacy Sandbox de Google, l’association estime que Mozilla fait de Firefox un outil de suivi des internautes, sans consentement et donc en violation du RGPD.

« Il est dommage qu’une organisation comme Mozilla pense que les utilisateurs sont trop bêtes pour dire oui ou non. Les utilisateurs devraient pouvoir faire un choix et la fonction aurait dû être désactivée par défaut », fustige Felix Mikolasch, l’un des avocats de noyb.

L’association souligne par ailleurs le manque criant de force de frappe de Mozilla dans le domaine des navigateurs. Firefox n’a pas assez de parts de marché pour influer sur le monde de la publicité. En conséquence, la PPA ne peut pas remplacer le système des cookies et devient un moyen parmi d’autres de suivre les internautes, « en dépit de ses bonnes intentions ».

Mozilla reconnait en partie ses torts

Mozilla a réagi auprès de plusieurs médias, dont TechCrunch. Christopher Hilton, son directeur de la communication, n’est pas d’accord avec l’analyse faite par noyb.

Pour Mozilla, le mécanisme « permet aux annonceurs de mesurer l’efficacité globale des publicités sans collecter d’informations permettant d’identifier des individus spécifiques ». En outre, « la PPA s’appuie sur des techniques cryptographiques pour permettre une attribution agrégée qui préserve la vie privée. Ces techniques empêchent toute partie, y compris Mozilla, d’identifier des individus ou leur activité de navigation ».

En revanche, Mozilla reconnait qu’elle aurait pu mieux communiquer sur la PPA, notamment en impliquant « des voix extérieures ». Christopher Hilton affirme également qu’en dépit de l’activation par défaut de la PPA dans Firefox 128, le mécanisme ne l’est pas réellement. « L’itération actuelle de PPA est conçue pour être un test limité au site du Mozilla Developer Network ». Un point sur lequel Mozilla n’avait pas non plus communiqué.

La plainte de noyb, en conséquence, demande deux actions pour l’Union européenne : qu’un consentement explicite soit demandé aux internautes pour activer la PPA et que les données collectées soient supprimées. Mozilla, elle, dit se réjouir de travailler avec noyb pour progresser sur son mécanisme, dans lequel elle croit fermement.

Hier — 25 septembre 2024Next - Articles gratuits

☕️ Gmail déploie sa marque bleue de vérification dans ses applications Android et iOS

25 septembre 2024 à 12:45

En mai de l’année dernière, Google lançait une marque bleue de vérification pour Gmail. Elle était jusqu’ici réservée à la version web. Il aura fallu plus d’un an, mais elle est maintenant déployée dans les applications Android et iOS. La diffusion va se faire sur plusieurs semaines.

Cette marque bleue indique que la source a été vérifiée et est authentique. Elle met donc en avant la confiance. Elle est basée sur la spécification BIMI, pour Brand Indicators for Message Identification. BIMI permet aux entreprises avec une marque déposée de faire valider leur logo pour que celui-ci s’affiche en médaillon dans les clients email dans les courriers émis.

« Actuellement, Gmail sur le web affiche une coche vérifiée pour les expéditeurs qui ont adopté le BIMI avec une marque déposée (VMC). Au cours des prochaines semaines, les utilisateurs verront également ces icônes de coche vérifiée lorsqu’ils utiliseront l’application Gmail sur Android et iOS », indique Gmail. La société précise que cet apport n’est valable que pour les marques déposées.

Et si l’on ne dispose pas de marque déposée, mais que l’on souhaite prouver quand même sa légitimité ? Gmail propose un autre type de certificat, nommée CMC, pour « certificat de marque commune ». Le CMC permet aussi d’utiliser BIMI pour valider le logo, mais il n’y aura pas de coche bleue.

☕️ Sur X, le bouton Bloquer ne va plus bloquer grand-chose

25 septembre 2024 à 12:30
Sur X, le bouton Bloquer ne va plus bloquer grand-chose

Dans une réponse sur X, Elon Musk a confirmé que le bouton Bloquer – qu’il n’a jamais aimé – allait changer de comportement.

Il ne disparait pas, mais son action va radicalement évoluer. Actuellement, le bouton permet de bloquer complètement un compte, lui interdisant de voir nos publications, listes d’amis, réponses, médias et comptes suivis. Le « nouveau » bouton Bloquer ne bloquera plus qu’une seule chose : les interactions.

Ainsi, bloquer une personne ne l’empêchera pas de voir ce que vous publiez (si votre compte est public, ce qu’il est par défaut). Elle n’aura simplement pas le droit d’interagir avec vous, notamment de répondre à vos tweets.

On ne sait pas encore quand le changement sera implémenté, ni même s’il le sera vraiment. La question se pose d’autant plus qu’Apple et Google, dans les conditions d’utilisation de leurs boutiques, rendent obligatoire la possibilité de bloquer quelqu’un dans une application de réseau social.

Bluesky qualifie le changement de « fou ». « Quoi qu’il en soit, sur Bluesky, les utilisateurs ont baptisé la fonction de blocage « le blocage nucléaire » parce qu’il s’agit d’un outil très puissant pour réduire le harcèlement et le dogpiling [harcèlement par effet de meute, ndlr] », indique le réseau.

À partir d’avant-hierNext - Articles gratuits

Dans un rapport, Microsoft résume ses progrès sur la sécurité depuis les piratages de 2023

24 septembre 2024 à 14:06
Après les remontrances, la transparence
Dans un rapport, Microsoft résume ses progrès sur la sécurité depuis les piratages de 2023

Microsoft vient de publier un premier rapport pour présenter les actions prises dans le cadre de sa Secure Future Initiative. La société affirme qu’il s’agit du plus vaste projet de cybersécurité de l’histoire. Elle veut montrer, par l’ampleur de ces mesures, qu’elle a retenu les enseignements du passé, voire qu’elle peut être une source d’inspiration.

La Secure Future Initiative (SFI) a été annoncée en novembre 2023. La société de Redmond avait présenté de grands objectifs, présentant un plan de révision intégrale de sa cybersécurité. Il s’agissait autant de mieux protéger ses propres infrastructures que ses clients, à travers la longue liste de produits qu’elle propose. Tout particulièrement dans le cloud.

Comment l’entreprise en est-elle arrivée à lancer cette initiative ? À la suite d’une série d’incidents de sécurité. Ce fut particulièrement le cas en septembre 2023, quand Microsoft a révélé qu’un groupe de pirates chinois, nommé Storm-0558, avait réussi à s’infiltrer dans des comptes email, dont plusieurs appartenaient à des gouvernements (américain et européens). Des informations avaient été volées.

Après l’annonce de la SFI, plusieurs autres incidents ont eu lieu. En janvier, des groupes de pirates russes ont cette fois réussi à avoir accès à des comptes email de responsables chez Microsoft. Là encore, il y avait eu vol d’informations. Deux mois plus tard, les mêmes groupes ont réussi à s’introduire dans plusieurs dépôts de code de Microsoft sur GitHub.

Conséquence, l’entreprise a annoncé en mai que la sécurité était désormais sa « priorité absolue ». Six piliers avaient été identifiés (nous y reviendrons). Enfin, trois grands principes ont été proclamés : sécurité dès la conception, sécurité par défaut et opérations sécurisées. Dans un premier rapport, Microsoft résume ainsi l’ensemble des actions prises depuis les évènements de l’été 2023.

Une nouvelle organisation

Depuis, Microsoft s’est doté d’un conseil de gouvernance de la cybersécurité. Il est composé de treize RSSI (responsables de la sécurité des systèmes d’information) adjoints, sous la houlette du RSSI de l’entreprise, Igor Tsyganskiy. Chaque RSSI adjoint est en charge de la sécurité dans une division de Microsoft, comme Azure, IA, Microsoft 365, Gaming et ainsi de suite.

« Le Conseil de gouvernance de la cybersécurité collabore avec les responsables de l’ingénierie de la SFI pour définir et hiérarchiser les travaux ainsi que pour définir les orientations futures. Le conseil est responsable de la mise en œuvre des exigences réglementaires, de la conformité permanente et de la détermination de l’architecture de sécurité nécessaire pour atteindre nos objectifs. Le conseil rend compte des risques cyber et de la conformité au RSSI, qui à son tour communique ces informations à l’équipe de direction et au conseil d’administration de Microsoft », indique le rapport.

Microsoft infuse également une plus grande dose de cybersécurité chez l’ensemble des employés, qui n’ont plus le choix. Définie comme priorité absolue, elle compte désormais dans les évaluations de performances. Chaque employé est donc tenu de s’y engager et doit rendre des comptes. Un lien a également été établi entre la sécurité et la rémunération pour la direction.

En juillet dernier, l’entreprise a créé une Security Skilling Academy. Elle a pour mission de concentrer les ressources et former les employés. « L’académie garantit que, quel que soit leur rôle, les employés sont équipés pour donner la priorité à la sécurité dans leur travail quotidien et pour identifier le rôle direct qu’ils jouent dans la sécurisation de Microsoft », ajoute l’entreprise.

Pour surveiller les progrès réalisés dans le cadre de la SFI, la direction examine chaque semaine un rapport. Le conseil d’administration en reçoit un chaque trimestre.

Les actions entreprises sur les « six piliers »

Microsoft vante avec ce rapport son « approche globale de la cybersécurité ». Satya Nadella, CEO de l’éditeur, avait indiqué au printemps que faire de la sécurité une priorité se traduirait notamment par certains renoncements. « Si vous devez choisir entre la sécurité et une nouvelle fonction, choisissez la sécurité », avait ainsi indiqué le dirigeant. La firme avait également identifié six piliers sur lesquels concentrer ses actions.

Sur la protection des identités et des secrets, une partie du travail a consisté à mettre à jour Entra ID (anciennement Azure Active Directory) et Microsoft Account (MSA) sur les clouds publics et gouvernementaux. Leur génération, leur stockage et leur rotation sont désormais gérés automatiquement par Azure Managed Hardware Security Module (HSM, protection matérielle).

Microsoft met aussi en avant une validation plus cohérente des jetons de sécurité (via ses SDK d’identité standards). La recherche et la détection de menaces ont été incluses dans le processus, avec activation de ces fonctions dans plusieurs services critiques. La vérification des utilisateurs par vidéo a été mise en place pour 95 % des utilisateurs internes.

Vient ensuite la protection des « tenants » et l’isolation des systèmes de production. Les tenants (terme anglais) désignent les locataires, qui peuvent être des personnes physiques ou morales, chacune ayant son propre nuage privé au sein d’une infrastructure publique (comme un appartement au sein d’un immeuble). Suite à une révision du cycle de vie des applications impliquées, 730 000 inutilisées ont été supprimées. Microsoft dit avoir également éliminé 5,75 millions de tenants inactifs, avec une nette réduction de la surface d’attaque à la clé. Les créations de tenants pour les tests et expérimentations ont été rationalisées, avec des valeurs sécurisées et une gestion plus stricte de la durée de vie.

Centralisation, inventaire et rationalisation

Sur les réseaux, Microsoft dit avoir enregistré plus de 99 % de ses actifs physiques dans un inventaire central. Il permet notamment le suivi de la propriété et la conformité des microprogrammes (firmwares). Les réseaux virtuels ayant une connectivité dorsale (internet) ont été isolés du réseau d’entreprise et sont soumis à des examens complets réguliers. Certaines de ces actions ont été répercutées dans les produits clients pour aider à sécuriser les déploiements.

Même effort de centralisation sur les pipelines de production pour le cloud commercial, 85 % étant désormais gérés de manière centralisée. Microsoft évoque des « déploiements plus cohérents, plus efficaces et plus fiables ». En outre, la durée de vie des jetons d’accès personnels a été réduite à 7 jours, l’accès à SSH a été coupé pour les dépôts internes d’ingénierie et le nombre de rôles élevés ayant accès à ces systèmes a été nettement réduit. Des contrôles de preuve de présence ont été installés sur les points critiques des flux de code, dans le cadre du développement des logiciels.

Rationalisation également pour tout ce qui touche à la surveillance et la détection des menaces, notamment tout ce qui touche aux journaux d’audits de sécurité. Une garantie, selon Microsoft, pour des données télémétriques pertinentes. « Par exemple, nous avons mis en place une gestion centralisée et une période de conservation de deux ans pour les journaux d’audit de sécurité de l’infrastructure d’identité », ajoute l’entreprise.

Enfin, des efforts ont été faits pour améliorer le temps de réponse et de remédiation, répartis en deux axes. D’une part, des processus actualisés pour réduire le délai d’atténuation quand des failles critiques sont découvertes dans le cloud. D’autre part, une plus grande transparence dans la communication. Les vulnérabilités critiques font maintenant l’objet de bulletins CVE, même quand aucune action client n’est requise. En outre, un « Bureau de gestion de la sécurité des clients » a été créé pour mieux communiquer avec la clientèle, surtout pendant les incidents de sécurité.

Entre actions concrètes et exercice de communication

Le rapport de Microsoft est intéressant à plus d’un titre. Il offre bien sûr une visibilité sur les actions concrètement entreprises par une structure énorme sur la sécurité. Mais il s’agit, à un même degré d’importance, d’un exercice de communication.

Le rapport est assez détaillé pour être un véritable travail de transparence. Il livre également des remarques intéressantes, notamment sur la formation du personnel. Microsoft plonge par exemple dans la perception classique d’une sécurité vue comme antagoniste à la productivité. La formation continue est donc présentée comme la solution, qui ne donne pas des résultats immédiats, mais permet de créer de nouveaux réflexes et donc, à terme, de rattraper la productivité « perdue ».

Microsoft présente en outre ce rapport comme le premier, ajoutant que ce surplus de sécurité n’en est qu’à ses débuts. À la fin du document, on peut d’ailleurs observer un tableau listant les recommandations qui lui avaient été faites par le CSRB (Cyber Safety Review Board), lui-même faisant partie de la CISA (Cybersecurity & Infrastructure Security Agency). Après les incidents de sécurité de l’année dernière, le Board avait en effet émis des critiques virulentes, concluant que seule une « cascade de défaillances » avait pu permettre à l’attaque de Storm-0558 de réussir.

☕️ Chez Apple, toute une série de Mac deviennent obsolètes ou anciens

24 septembre 2024 à 06:44
Chez Apple, toute une série de Mac deviennent obsolètes ou anciens

Une petite dizaine de Mac datant de 2015 et 2016 sont désormais considérés comme « obsolètes » par Apple, comme l’a remarqué MacRumors. Traduction, ils ne peuvent plus faire l’objet d’une réparation en boutique Apple ou agréée.

Ces machines incluent six MacBook et trois iMac :

  • MacBook Retina 12 pouces (début 2016)
  • MacBook Air 13 pouces (début 2015)
  • MacBook Pro 13 pouces avec deux ports Thunderbolt (2016)
  • MacBook Pro 13 pouces avec quatre ports Thunderbolt (2016)
  • MacBook Pro 15 pouces (2016)
  • MacBook Pro Retina 13 pouces (début 2015)
  • iMac 21,5 pouces (fin 2015)
  • iMac Retina 4K 21,5 pouces (fin 2015)
  • iMac Retina 5K 27 pouces (fin 2015)

Parallèlement, trois autres configurations entrent dans la catégorie des machines considérées comme « anciennes » : le MacBook Air Retina 13 pouces de 2018, le MacBook Pro 13 pouces avec deux ports Thunderbolt de 2017 et celui avec quatre ports de 2018.

Quand une machine est considérée comme ancienne, elle peut toujours être réparée, mais à la condition que les pièces soient toujours disponibles. Comme le rappelle notamment MacG, il faut encore que l’opération soit « rentable », car ces réparations peuvent s’avérer très onéreuses selon les pièces demandées.

Aujourd’hui, le plus vieux Mac pris en charge par le dernier macOS, Sequoia, est l’iMac Pro de 2017.

☕️ Apple Intelligence : l’arrivée des fonctions s’étalerait sur six mois

23 septembre 2024 à 13:34
Apple Intelligence : l’arrivée des fonctions s’étalerait sur six mois

Lors de la démonstration officielle d’Apple Intelligence à la WWDC en juin dernier, l’entreprise a présenté l’ensemble de nouveautés en un tout unique. Pourtant, toutes ces fonctions n’arriveront pas en même temps, sans parler de la disponibilité géographique.

Aux États-Unis, on savait déjà qu’il faudrait attendre iOS/iPadOS 18.1 et macOS 15.1 le mois prochain pour avoir les premières briques d’Apple Intelligence. Selon Mark Gurman, connu pour la fiabilité générale de ses informations et cité par iGen, les fonctions vont même être déployées progressivement sur une période allant d’octobre à mars prochain.

Le calendrier prévu serait ainsi :

  • iOS 18.1 en octobre avec la nouvelle interface de Siri, les outils pour le texte, le tri des notifications et des emails, ainsi que la gomme magique ;
  • iOS 18.2 en décembre, avec les Genmoji, Image PlayGround, l’intégration de ChatGPT, la nouvelle interface de Mail et la disponibilité aux autres pays anglo-saxons (ce dernier point a été annoncé par Apple) ;
  • iOS 18.3 en janvier, avec d’autres nouveautés pour Siri et le support de nouvelles langues ;
  • iOS 18.4 en mars, avec le nouveau Siri complet, le contrôle des applications et le support des connaissances personnelles.

Encore une fois, ce calendrier, même s’il s’avérait correct, ne présume en rien de la disponibilité d’Apple Intelligence dans le reste du monde, surtout en Europe. Apple a déjà déclaré que la législation européenne était trop complexe (DMA en tête), ce qui provoquerait un retard sur le Vieux continent. Une rhétorique que l’on a récemment retrouvée dans la lettre ouverte de Meta et Spotify à la Commission européenne.

☕️ Le prix de YouTube Premium s’envole dans certains pays

23 septembre 2024 à 08:40

Mauvaise nouvelle pour les personnes abonnées à YouTube Premium dans certains pays. Google y procède actuellement à un ajustement des tarifs et certaines augmentations sont très significatives.

C’est le cas notamment pour la Belgique, l’Irlande, l’Italie et les Pays-Bas, puisque l’offre classique passe de 11,99 à 13,99 euros, et surtout le forfait familial de 17,99 à 25,99 euros par mois. Évolutions similaires en Suisse, avec un forfait classique à 17,90 CHF (contre 15,90) et une formule familiale à 33,90 CHF (contre 23,90).

Le forfait familial est celui qui reçoit les plus importantes augmentations, avec souvent dans les 50 % supplémentaires. Au Danemark, le forfait passe ainsi de 177 à 259 DKK. En Suède, il passe de 179 à 279 SEK. En République tchèque, le tarif s’envole de 269 à 389 CZK.

Comme on peut le voir sur Reddit, de nombreuses personnes reçoivent actuellement un email les avertissant du changement. Plusieurs déclarent se désabonner en conséquence.

☕️ Qualcomm aurait approché Intel pour un rachat

23 septembre 2024 à 07:17
Qualcomm aurait approché Intel pour un rachat

Selon le Wall Street Journal, Qualcomm aurait approché Intel en vue d’un rachat. Il existerait une grande incertitude autour de l’opération, le Journal précisant qu’aucun détail financier n’a filtré. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une telle opération fait l’objet de rumeurs. Au début du mois, Reuters rapportait ainsi que Qualcomm était intéressée par une partie des activités d’Intel, celles liées à la conception de puces.

Que la rumeur soit fondée ou non, elle est représentative d’une période troublée pour Intel. La société, grande spécialiste des puces x86, peine à maintenir ses marges et ses parts de marché entre un AMD qui s’est largement développé sous la houlette de Lisa Su et un marché Arm en pleine expansion, dopé par l’IA.

Il faut dire que l’année 2024 a été riche en mauvaises nouvelles pour Intel. Plus tôt dans l’année, la firme avait ainsi annoncé un plan d’économies. Il doit notamment aboutir au licenciement de 15 % de son personnel d’ici la fin de l’année.

Plus récemment, la société a annoncé que ses activités de fonderie (Intel Foundry) allaient être transférées à une entité indépendante et que deux projets de construction d’usines étaient suspendus. Intel pourrait également se séparer d’Altera, un spécialiste de puces FPGA qu’elle avait racheté en 2015.

Qualcomm, pendant ce temps, ne connait pas vraiment la crise. Le géant américain, dont les puces alimentent une grande partie des smartphones Android, n’oublie pas l’IA et améliore graduellement ses NPU. Parallèlement, la société propose ses Snapdragon X dans les PC Copilot+, avec des performances globalement convaincantes.

Un tel rachat serait-il envisageable ? Rien d’impossible, même si cette opération serait examinée de très près par les autorités compétentes. Le rachat d’un géant par un autre accoucherait d’un puissant mastodonte, doté d’une force de frappe en x86 comme en Arm, et assez bien positionné en IA.

Parallèlement, Bloomberg rapporte qu’Apollo Global Management, spécialisée dans la gestion d’actifs, aurait aussi approché Intel. Le but serait tout autre : un investissement de 5 milliards de dollars, sous forme d’une prise de participation. L’examen de la proposition n’en serait qu’au stade préliminaire. Ce ne serait pas la première fois qu’Apollo investit dans Intel, puisqu’elle va prendre une participation de 49 % dans une coentreprise qui doit aboutir à une nouvelle usine en Irlande.

IA : Meta et Spotify fustigent l’Europe et sa « structure réglementaire fragmentée »

20 septembre 2024 à 14:35
Il y a la bonne Europe et la mauvaise Europe
IA : Meta et Spotify fustigent l’Europe et sa « structure réglementaire fragmentée »

Dans une lettre ouverte, des dizaines d’entreprises, menées par Meta, ont lancé une charge contre l’Union européenne. Dans ce plaidoyer, elles réclament un cadre juridique clair pour ne pas entraver l’innovation. Meta, à la tête de la colonne, oppose régulation et innovation, dans une ambiance tendue entre l’Europe et les grandes sociétés américaines.

La lettre, publiée hier, réunit un lot d’entreprises, d’institutions diverses et de chercheurs. On y retrouve ainsi Nabla, CampusAI, SAP, Spotify, Criteo, Kornia AI, Essilor Luxottica, Bineric AI, Prada, Pirelli, ou encore les universités de Milan et de Harvard.

Le groupe, mené par Meta et Spotify – régulièrement associées dans le domaine de l’intelligence artificielle – dit craindre que l’Europe rate le coche de l’intelligence artificielle, laisse filer des milliards d’euros d’investissements et accentue son retard technologique.

Une Europe « moins compétitive et moins innovante »

« La réalité est que l’Europe est devenue moins compétitive et moins innovante par rapport à d’autres régions et qu’elle risque maintenant de prendre encore plus de retard dans l’ère de l’IA en raison de décisions réglementaires incohérentes », déclarent-ils. Pourquoi ? À cause de « l’absence de règles cohérentes ».

En conséquence, l’Europe pourrait selon les signataires « passer à côté de deux pierres angulaires de l’innovation en matière d’IA » : l’évolution des modèles ouverts et les modèles multimodaux. « La différence entre les modèles textuels et les modèles multimodaux est comparable à la différence entre un seul sens et les cinq sens », affirme la lettre ouverte. Un seul exemple est donné : Llama, « modèle ouvert d’avant-garde », développé par Meta.

Or, ces modèles peuvent aussi bien stimuler la recherche scientifique et la productivité qu’ajouter des « centaines de milliards d’euros à l’économie européenne ». Les auteurs en veulent pour preuve les améliorations permises dans la recherche médicale et la préservation des langues. La lettre mentionne des exemples provenant de HuggingFace, qui n’est pas signataire de la lettre ouverte.

Sans ces modèles et les outils qui les accompagnent, « le développement de l’IA se fera ailleurs, privant les Européens des avancées technologiques dont bénéficient les États-Unis, la Chine et l’Inde », prévient la lettre.

Éléments de langage

Toujours selon les signataires, la grande force de l’Union européenne dans le domaine réside dans son marché unique et son « corpus réglementaire commun Mais la prise de décision réglementaire serait, « devenue fragmentée et imprévisible, tandis que les interventions des autorités européennes de protection des données ont créé une énorme incertitude quant aux types de données qui peuvent être utilisées pour former des modèles d’IA ».

Le risque ? Multiple selon la lettre. D’abord, selon des études non citées, l’IA générative pourrait accroitre le PIB mondial de 10 %. Les citoyens européens pourraient « être privés de cette croissance ». Tout ce qui touche à la prochaine génération d’IA en source ouverte, ainsi que les produits et services qui l’en découleront, ne prendraient alors pas en compte « les connaissances, la culture ou les langues européennes ».

L’Union européenne risque également de passer à côté d’autres innovations, « comme l’assistant d’IA Meta, qui est en passe de devenir l’assistant d’IA le plus utilisé au monde d’ici à la fin de l’année ». Une menace à peine voilée. Yann LeCun, qui dirige la recherche en IA chez Meta, l’a également pointé sur X. Parlant de Llama, il a indiqué : « La prochaine version sera multimodale et comprendra les informations visuelles. Cependant, Meta ne diffusera pas cette version dans l’UE en raison de restrictions réglementaires concernant l’utilisation de contenus affichés publiquement par des utilisateurs de l’UE ».

Aussi, les signataires espèrent que les régulateurs européens se reprendront. « Nous avons besoin de décisions harmonisées, cohérentes, rapides et claires dans le cadre des règlements de l’UE sur les données, qui permettent d’utiliser les données européennes dans la formation à l’IA au profit des Européens », ajoutent-ils, projetant un éclairage plus cru sur leurs intentions.

Une opposition franche entre innovation et régulation

La lettre est problématique à plus d’un titre. Elle ambitionne de faire craindre l’immense opportunité ratée d’investissements capables de mettre l’Europe au même niveau que les États-Unis, la Chine ou l’Inde. Elle brosse un portrait mortifère : l’Union européenne est en train de rater sa chance, à cause de régulations trop lourdes. Un bourbier dans lequel se débattraient les entreprises, qui cherchent à innover et à faire bénéficier les citoyens européens de ces nouvelles technologies. Curieusement d’ailleurs, l’AI Act n’est jamais évoqué.

Cette lettre ouverte, qui semble essentiellement avoir été écrite par Meta, n’est pas sans rappeler les communications d’Apple contre le DMA. L’émotion et la crainte plutôt que des données et statistiques précises. Des éléments de langage souvent efficaces, mais qui masquent mal les ambitions d’une grande entreprise américaine face à l’Europe. Apple a par exemple déclaré que le retard de son bouquet de fonctions en IA en Europe était dû à sa législation.

Qu’il s’agisse de Meta, Microsoft, Apple, Amazon ou Google, la course à l’IA est devenu le mètre-étalon du progrès technologique. Même si Apple n’a pris le train qu’avec beaucoup de retard – et s’est retrouvée en partie coincée par le manque de mémoire vive dans ses produits – elle est, comme les autres, lancée dans une vaste course. Or, toutes ces entreprises sont très friandes de données et le réservoir européen leur est en grande partie fermé, notamment à cause du RGPD.

Meta a fait l’expérience de ce règlement, puisqu’elle a été condamnée plusieurs fois pour l’avoir enfreint : 390 millions d’euros en janvier 2023, 1,2 milliard d’euros quatre mois plus tard. L’entreprise de Mark Zuckerberg n’apprécie sans doute pas non plus le DMA, puisque ses formules « payer ou accepter » sont incompatibles aussi bien avec la loi sur les marchés numériques qu’avec le RGPD. Meta a également été forcée de mettre en pause son projet d’entrainer ses IA avec les données de ses utilisateurs européens.

Les compères Meta et Spotify

Il n’est pas surprenant de voir Meta et Spotify main dans la main dans cette lettre ouverte. Les entreprises sont très proches sur les questions d’intelligence artificielle depuis plusieurs années.

L’arrivée de cette lettre ouverte n’est d’ailleurs pas une surprise. Le 23 aout, Spotify et Meta avaient publié un communiqué allant déjà dans ce sens. Tous les éléments de langage étaient déjà en place. Mark Zuckerberg et Daniel Ek (CEO de Spotify) expliquaient ainsi pourquoi, selon eux, l’Europe devait adopter l’IA open source : « elle risque de prendre du retard en raison d’une réglementation incohérente et complexe ».

On retrouvait également la « structure réglementaire fragmentée », « des réglementations qui se chevauchent » et « des conseils incohérents sur la manière de s’y conformer ». Spotify allait jusqu’à évoquer une « aversion au risque » pour caractériser l’attitude européenne.

Un discours cohérent, mais double. Car les deux chefs d’entreprise se sont rejoints dans un autre domaine : leur guerre commune contre Apple. Et quand la firme de Cupertino a commencé à se plaindre du cadre européen et à présenter ses adaptations, Daniel Ek et Mark Zuckerberg ont critiqué son attitude face au DMA et sa « mauvaise foi », notamment les conditions financières proposées. Spotify, très impliquée auprès de la Commission européenne pour tout ce qui touche à Apple, n’hésitait alors pas à qualifier « d’extorsion » les propositions de la pomme.

Aucun problème en Europe ?

Au vu des éléments abordés par Spotify, il n’est pas impossible que le géant suédois du streaming veuille tout simplement utiliser les modèles multimodaux de Meta pour ses propres besoins. Une alliance technologique qui lui permettrait de garder sa première place, les recommandations musicales étant un facteur clé de fidélisation.

Pour autant, si toutes ces communications semblent aller surtout dans le sens de Meta, les problèmes pointés sont-ils illusoires ? Pas tout à fait. D’un côté, le RGPD pose différents problèmes depuis son adoption, car il existe des différences d’interprétation en fonction des pays membres. L’harmonisation n’est pas totale. De l’autre, un DMA encore jeune et une Europe soucieuse de montrer qu’elle a désormais suffisamment d’outils pour imposer ses propres volontés.

Rien n’empêche Meta et Spotify de pointer les carences observées dans le cadre juridique européen, mais les deux entreprises sont plus silencieuses quand il est à leur avantage.

☕️ Google synchronise enfin les clés d’accès (passkeys) sur tous les appareils

20 septembre 2024 à 08:00

La gestion des clés d’accès est un élément crucial de leur succès. Devant à terme remplacer les mots de passe, elles sont considérées comme plus sécurisées et plus simples à utiliser. Mais leur disponibilité est un point essentiel et toutes les questions ne sont pas encore réglées, notamment tout ce qui touche à leur passation d’un éditeur à un autre.

Chez Google, on se décide enfin à les synchroniser sur l’ensemble des appareils à travers Chrome. Le navigateur gère en effet les clés d’accès depuis longtemps, mais on ne pouvait les enregistrer dans le Gestionnaire de mots de passe que sur Android.

L’ajout de clés d’accès peut maintenant se faire depuis Windows, macOS, Linux et Android. ChromeOS est également compatible, mais seulement en bêta pour l’instant. Dès qu’une clé a été entrée, le gestionnaire la synchronise aux autres appareils.

Enfin, Google ajoute un code PIN pour protéger le Gestionnaire de mots de passe dans Chrome, sur toutes les plateformes. Sur Android, l’identification biométrique reste privilégiée.

☕️ Sur Linux, Vivaldi sera aussi distribué en Snap

20 septembre 2024 à 07:09

Jon von Tetzchner, fondateur et CEO de l’entreprise, annonce dans un billet que le navigateur sera dorénavant distribué sous forme de paquet snap, en plus de ceux existant en DEB et RPM.

« Linux a toujours été un écosystème diversifié, avec de nombreuses distributions répondant à différents besoins, préférences et cas d’utilisation. Cependant, cette diversité s’accompagne souvent du défi d’assurer la compatibilité des logiciels et la facilité d’installation entre les différentes distributions. C’est là que Snap intervient », explique von Tetzchner.

Le fondateur, ancien d’Opera, rappelle que les snap s’exécutent en environnement bac à sable, apportant une couche supplémentaire de sécurité. Mais ce qui intéresse Vivaldi, c’est surtout qu’une fois le snap créé, il peut être distribué tel quel à toutes les distributions prenant le format en charge, Ubuntu en tête. Vivaldi a d’ailleurs intégré le dépôt principal Snapcraft.io.

Les utilisateurs ont-ils intérêt à passer par ce nouveau paquet ? Question de choix personnel, car les fonctions sont les mêmes. Le format snap est pratique, mais est contesté.

Des distributions comme Linux Mint, bien que basées sur Ubuntu, n’intègrent pas le support et ne permettent même pas de l’installer facilement. Mozilla, après avoir distribué Firefox en snap pendant des années, a provoqué une vague de soulagement en proposant aussi un paquet DEB.

☕️ DMA : l’Europe veut guider Apple vers une meilleure interopérabilité

19 septembre 2024 à 14:39

Décidément, la Commission européenne a du travail avec Apple. Dans un récent communiqué, elle annonce l’ouverture de deux procédures de spécification, en vue « d’aider Apple à se conformer à ses obligations en matière d’interopérabilité », en vertu du DMA.

L’article 8, paragraphe 2 de la loi sur les marchés numériques permet à la Commission de préciser les mesures qu’un contrôleur d’accès (« gatekeeper ») doit appliquer pour « assurer le respect effectif des obligations substantielles du DMA ». En l’occurrence, la Commission veut aider Apple à mettre en œuvre certains changements liés à l’interopérabilité d’iOS et iPadOS.

La première procédure porte sur la connectivité d’iOS, plus spécifiquement les caractéristiques et fonctionnalités utilisées « pour et par les appareils connectés ». Ces derniers comprennent les montres connectées, les écouteurs et autres casques de réalité virtuelle. La Commission compte donc intervenir pour préciser un certain nombre de points, notamment tout ce qui touche aux notifications, à l’appairage des produits et leur connectivité.

L’autre procédure « porte sur le processus mis en place par Apple pour traiter les demandes d’interopérabilité soumises par les développeurs et les tiers pour iOS et iPadOS ». La Commission veut s’assurer que ce processus est « transparent, rapide et équitable ». Objectif : que les développeurs concernés sachent où ils mettent les pieds.

La Commission se donne six mois pour préparer ses observations et instructions. Au terme de ce délai, elle publiera un rapport préliminaire pour exposer ses conclusions et mesures envisagées, afin que les tiers concernés puissent faire remonter leurs observations.

« Aujourd’hui, c’est la première fois que nous utilisons les procédures de spécification dans le cadre du DMA pour guider Apple vers le respect effectif de ses obligations en matière d’interopérabilité par le biais d’un dialogue constructif », a indiqué Margrethe Vestager, commissaire chargée de la concurrence. « Ce processus apportera de la clarté aux développeurs, aux tiers et à Apple ».

☕️ iOS 18 : un drôle de plantage pour Messages

19 septembre 2024 à 08:31
iOS 18 : un drôle de plantage pour Messages

C’est un drôle de bug, aussi spécifique que désagréable quand il intervient. Sur iOS 18, il est en effet possible de faire planter l’application Messages quand, dans une conversation de groupe, une personne partage un cadran d’Apple Watch. Dès qu’une autre personne cherche à répondre directement à ce message, l’application plante.

Non seulement ce plantage intervient pour la personne ayant répondu au partage du cadran, mais elle le fait chez tous les participants de la conversation.

Un bug d’autant plus pénible que pour l’instant, la seule méthode pour ne plus y avoir à faire est de redémarrer l’appareil, ouvrir Messages et supprimer la conversation. Une solution loin d’être idéale, puisque cela signifie la perte de toutes les informations, photos et vidéos qui avaient été éventuellement partagées.

9to5mac, qui rapporte le problème, indique que le problème est en partie présent sur les dernières bêtas d’iOS/iPadOS 18.1 et macOS 15.1. Il s’agit donc d’un problème qu’Apple n’avait pas encore vu. La firme ne s’est pas exprimée sur le sujet, mais on imagine qu’un correctif devrait rapidement arriver.

☕️ Sur Discord, les appels audio et vidéo passent au chiffrement de bout en bout

19 septembre 2024 à 08:02

La plateforme d’échange a annoncé mardi soir un changement important dans ses communications audio et vidéo : elles sont désormais chiffrées de bout en bout. Cette nouveauté est en cours de déploiement.

« Aujourd’hui, nous allons commencer à migrer la voix et la vidéo dans les DM, les DM de groupe, les canaux vocaux et les flux Go Live pour utiliser l’E2EE [End-to-End Encryption, ndlr]. Vous pourrez confirmer que les appels sont chiffrés de bout en bout et procéder à la vérification des autres participants à ces appels », explique Discord.

La société a développé un protocole spécifique. Nommé DAVE, elle en a publié le livre blanc sur GitHub, de même que les bibliothèques ayant servi à l’implémentation. Ces dernières sont d’ailleurs sous licence MIT, question de transparence selon Discord.

L’entreprise dit également s’être appuyée sur les audits réalisés par la société de sécurité indépendante Trail of Bits. Elle publie d’ailleurs leurs résultats pour l’examen de la conception et de sa mise en œuvre. Discord explique nombre de ses choix techniques, notamment l’utilisation du standard Messaging Layer Security (MLS).

S’agit-il d’une étape vers un chiffrement de bout en bout pour l’intégralité de la plateforme ? Non, indique Discord, pour des raisons de modération. Les conversations textuelles sur les salons ou par messagerie directe resteront sur leur chiffrement classique.

« La sécurité est indissociable de notre produit et de nos politiques. Alors que l’audio et la vidéo seront chiffrés de bout en bout, les messages sur Discord continueront à suivre notre approche de modération du contenu », indique Discord.

☕️ La suite iWork mise à jour pour profiter des nouveautés d’iOS 18 et macOS Sequoia

19 septembre 2024 à 06:46

Chaque fois qu’Apple publie de nouvelles versions de ses plateformes à l’automne, elle enchaine avec des mises à jour significatives pour iWork, sa suite bureautique. La version 14.2 suit ainsi l’arrivée d’iOS 18 et macOS Sequoia, avec souvent des apports spécifiques.

Sur iOS 18 (et donc iPadOS 18) par exemple, Pages apporte un nouveau navigateur de documents, décrit comme plus simple à manipuler. Pour les autres versions, on peut pincer l’Apple Pencil Pro « pour changer rapidement d’outil, d’épaisseur de trait et de couleur ». Sur macOS, Pages 14.2 n’apporte que des correctifs et des améliorations de performances.

Pour Keynote, c’est un peu plus copieux. Sur iOS 18 et macOS Sequoia, les images et vidéos HDR s’affichent avec une plus grande plage dynamique. On retrouve le nouveau navigateur de documents, le nouveau geste pour le Pencil Pro ainsi que des corrections de bugs. On note l’arrivée d’un geste « Toucher deux fois » l’Apple Watch pour passer à la diapositive suivante (requiert watchOS 11). Sur Sequoia, on peut lancer un diaporama pendant un appel FaceTime pour partager automatiquement la fenêtre de présentation.

Quant au tableur Numbers, il gagne les mêmes nouveautés générales déjà vues, à savoir le nouveau navigateur de documents, le geste du Pencil Pro, des corrections de bugs et des améliorations de performances.

Ces mises à jour sont disponibles dans l’App Store, que ce soit sur iOS/iPadOS ou macOS.

Snap : nouvelles lunettes Spectacles, nouveautés IA et simplification de Snapchat

18 septembre 2024 à 12:58
Foudingue !
Snap : nouvelles lunettes Spectacles, nouveautés IA et simplification de Snapchat

Snap vient d’annoncer une série de nouveautés, dont ses nouvelles lunettes Spectacles de cinquième génération, de nouvelles capacités centrées sur l’IA, une révision du design de son application star et de nouvelles possibilités pour les créateurs de contenus.

Les nouvelles Spectacles de réalité augmentée, qui tournent sur Snap OS, pèsent 226 grammes seulement et sont équipées de deux capteurs infrarouges pour suivre les mouvements de la main. Le nouveau moteur optique a été entièrement conçu pour afficher des informations de type réalité augmentée sur les verres.

Snap vante la clarté et la netteté des images affichées, grâce à l’utilisation de la technologie LCoS (cristaux liquides sur silicium) dans les quatre projecteurs (guidage d’ondes), répartis par paire sur chaque branche. La latence d’affichage du contenu ne serait que de 13 ms et la fréquence de projection de 120 Hz. Le champ de vision n’est pas énorme, avec 46° en diagonale (contre 26,3 dans la version précédente), tandis que la résolution est de 37 pixels par degré. Point intéressant, les verres peuvent se teinter pour que le contenu soit toujours clairement visible.

Les usages restent à inventer

Ces Spectacles de cinquième génération embarquent deux SoC Snapdragon de Qualcomm, de référence inconnue. Elles sont là pour se répartir la charge des calculs et du traitement des capteurs. Pour leur refroidissement, Snap utilise des chambres à vapeur de titane. Tout cet équipement, lié au faible poids des lunettes, ne laisse que peu de place pour la batterie : l’autonomie est d’un maximum de 45 minutes seulement. Elles se rechargent via un câble USB-C et peuvent s’utiliser en continu quand elles sont branchées.

Les lunettes ne sont pas prévues pour être vendues dans le commerce auprès du grand public. Elles ne sont disponibles qu’aux développeurs, et uniquement en cas d’abonnement Lens Studio à 99 dollars par mois.

Chez The Verge, nos confrères n’ont pas semblé convaincus par l’utilisation, même si l’amélioration de la qualité d’image est significative depuis la précédente génération. Ils se demandent dans quelle mesure les développeurs pourraient s’investir dans la création de cas d’usage puisqu’il n’y a pas vraiment de marché. Evan Spiegel, CEO de Snap, estime cependant que ce type de lunettes ne deviendra réellement un marché qu’à la fin de la décennie.

Les lunettes sont compatibles avec tous les smartphones, dès lors qu’ils disposent au moins d’Android 12 ou iOS 16.

Du neuf dopé à l’IA dans Lens Studio 5.0

Puisque les nouvelles lunettes ne sont disponibles que pour les développeurs et créateurs abonnés à Lens Studio, que propose la nouvelle version 5.0 de ce dernier ? De l’IA, encore de l’IA, toujours de l’IA.

Easy Lens en est le meilleur exemple. L’outil permet de générer de nouvelles lentilles en la décrivant simplement par un prompt. Selon Snap, il est conçu pour permettre à toute personne de se lancer dans la création de lentilles, quel que soit leur niveau. Le processus a également été pensé pour le prototypage et l’expérimentation. L’outil est disponible en bêta depuis hier soir.

De nouveaux outils font en outre leur apparition dans la GenAI Suite. Celle-ci est conçue pour simplifier le travail lié à l’entrainement des données. Snap y introduit une bibliothèque d’animations, dans laquelle on peut choisir parmi plusieurs centaines de mouvements, que l’on peut assembler.

Parmi les autres outils, citons Body Morph, qui génère des personnes, costumes ou tenues en 3D à partir d’un texte ou d’une image (donc encore du prompt).

Une nouvelle interface pour Snapchat

L’application star s’apprête à recevoir une vaste simplification de son interface. Le plus gros changement est un passage de cinq onglets à seulement trois.

La nouvelle interface présente ainsi un onglet pour les messages et Stories avec les amis, un pour l’appareil photo (et ses fameux filtres, les lentilles) et un onglet « Pour Vous ». Ce dernier concentre les vidéos plein écran provenant d’éditeurs et créateurs. La Snap Map est déménagée dans le premier onglet et Spotlight dans Pour Vous. L’appareil photo reste la vue par défaut à l’ouverture de l’application.

Sans surprise, l’objectif de cette refonte est de simplifier l’utilisation de Snapchat. Ce nouveau design, d’ailleurs baptisé « Simple Snapchat », pourrait gommer la réputation de Snapchat comme application complexe à prendre en main, tant dans la répartition des informations que le maniement général de l’interface.

Il y a cependant un autre objectif. La majeure partie des gains financiers de Snap provient de la publicité qui accompagne les contenus générés par les éditeurs et créateurs. Le nouvel onglet « Pour Vous », qui les rassemble tous, est aussi conçu pour mieux mettre en avant ces contenus et inciter les utilisateurs à y passer plus de temps.

Snap ayant déjà fait face aux réactions très négatives sur de précédentes refontes, le nouveau design sera déployé très lentement. La société veut s’assurer que les retours seront pris en compte avant de généraliser davantage sa nouvelle interface.

Nouvelles fonctions IA pour les abonnés Snapchat+

L’abonnement payant Snapchat+ a été lancé l’année dernière. Disponible à 4,49 euros par mois (24,99 euros pour 6 mois ou 45,99 euros par an), il débloque divers suppléments, comme des badges de profil spécifiques, la possibilité d’épingler un profil comme Meilleur ami, du contenu supplémentaire pour les Bitmojis, des fonctions en plus pour les Stories (statistiques, envoi d’émoji personnalisé…), personnalisation des notifications et des discussions, etc.

Snap s’en sert également pour y présenter en avance ses nouvelles fonctions, notamment tout ce qui touche à l’IA. L’offre va donc être renforcée avec plusieurs nouvelles fonctions, dont My Selfie. Elle permet d’utiliser les selfies d’une personne abonnée pour générer des images dans « des poses créatives ». Peuvent également être présents les amis, à la condition qu’ils soient également abonnés.

Dans Souvenirs (qui peut stocker les photos et vidéos précédemment réalisées), l’IA peut également générer automatiquement des légendes pour accompagner les contenus. En outre, de nouveaux filtres de type réalité augmentée peuvent être appliqués.

L’assistant MyAI, alimenté par ChatGPT, reçoit aussi un petit coup de fouet. Snap le présente comme plus apte à répondre aux problématiques du quotidien. Il peut par exemple traduire du texte sur une photo, comme le menu d’un restaurant, identifier des plantes, comprendre les panneaux de stationnement, etc. Un concurrent direct de Google Lens, en somme.

Développement de la communauté et profils des jeunes utilisateurs

Tous les comptes des utilisateurs âgés de 16 et 17 ans ont désormais par défaut les paramètres de sécurité les plus élevés. Un nouveau design de profil est mis en place pour simplifier le passage d’un compte personnel à un compte public. « S’ils veulent se connecter avec leurs vrais amis, c’est personnel. Et s’ils choisissent d’atteindre un public plus large, c’est public », résume Snap.

Le profil public peut maintenant être personnalisé, par exemple en y épinglant des Snaps en haut. Les modèles permettent également de publier rapidement des contenus depuis des photos et vidéos déjà prises. L’idée, selon Snap, est ainsi de pouvoir profiter de ses vacances et de publier un récapitulatif après coup. Ces modèles sont accompagnés de musiques provenant « d’artistes de premier plan et émergents ».

Entre autres nouveautés ciblant les créateurs de contenus, il y a Réponses et Citation. Une personne peut ainsi répondre directement au Snap d’un créateur de contenu ou le commenter publiquement. Cette réponse ou ce message peut ensuite être transformé en réponse photo ou vidéo.

☕️ Apple stoppe la diffusion d’iPadOS 18 à cause de blocages sur les iPad Pro M4

18 septembre 2024 à 06:44
Apple stoppe la diffusion d’iPadOS 18 à cause de blocages sur les iPad Pro M4

Les derniers iPad Pro, équipés de puces M4, semblent avoir un problème avec le dernier système d’exploitation. Sur Reddit, on peut lire les retours d’utilisateurs mécontents de se retrouver avec une tablette « briquée », comme le rapporte MacRumors.

Le symptôme est une interruption pendant l’installation d’iPadOS 18, aboutissant à une tablette qui refuse de s’allumer. Le problème n’a pas surgi chez tout le monde. Il semblait se manifester uniquement chez les personnes qui avaient d’abord installé iPadOS 17.7. Ce dernier est sorti pour rappel lundi soir en même temps qu’iPadOS 18, qui n’était proposé qu’optionnellement.

« Nous avons temporairement supprimé la mise à jour iPadOS 18 pour les modèles M4 d’iPad Pro, car nous travaillons à la résolution d’un problème qui a un impact sur un petit nombre d’appareils », a déclaré Apple à MacRumors.

La mise à jour sera bien sûr de retour quand le problème aura été résolu. En attendant, des personnes avec des iPad Pro M4 briqués ont indiqué être allées en Apple Store pour se faire remplacer leur tablette.

☕️ Instagram bascule tous les utilisateurs mineurs dans des comptes plus protégés

17 septembre 2024 à 15:23

C’est un changement important que démarre Instagram. Tous les utilisateurs âgés de moins de 18 ans vont avoir droit à un nouveau type de compte. L’application ne leur laissera pas le choix : cette bascule sera automatique, sans possibilité de la refuser.

Ce nouveau type de compte « adolescent » contient plusieurs caractéristiques. D’une part, ils sont tous privés par défaut. En outre, impossible pour les autres personnes sur le réseau social de leur envoyer des messages privés s’ils ne sont pas déjà amis. Ces deux réglages peuvent être modifiés, à la condition que l’utilisateur ait au moins 16 ans et qu’un contrôle parental soit présent. Pour les autres, ils sont figés.

Le contrôle parental, justement, est renforcé. Les parents pourront ainsi voir à qui des messages ont été envoyés durant les sept derniers jours, mais sans accéder au contenu. Si le contrôle parental est actif, les adolescents d’au moins 16 ans pourront demander un assouplissement de certaines règles. On retrouve d’autres outils classiques, comme la possibilité de bloquer l’utilisation de l’application pendant une plage horaire ou l’instauration d’une durée maximale d’utilisation.

D’autres changements sont prévus pour un peu plus tard. Par exemple, un mode veille viendra réduire automatiquement au silence les notifications entre 22 h et 7 h. Il sera également demandé aux adolescents de choisir des sujets dans une liste de thématiques – parmi lesquels les animaux, les sports, les voyages – pour peupler les recommandations de contenus dans le fil et dans l’onglet Découvrir.

Point intéressant, Instagram indique que des contrôles seront effectués sur l’âge déclaré par les utilisateurs, pour ne pas faire sauter ces limites en mentant simplement sur le chiffre. La filiale de Meta évoque des technologies maison, mais ne donne aucun détail à ce sujet. De même, les comptes adolescents seront automatiquement placés dans le mode le plus restrictif sur les contenus sensibles.

Cette bascule va intervenir au cours des 60 prochaines jours aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et en Australie. Puis viendra l’Union européenne « dans le courant de l’année ». Un galop d’essai pour Meta, puisque ce type de compte sera répercuté sur d’autres services de l’entreprise en début d’année prochaine.

❌
❌