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Inondations en Indonésie : le bilan monte à 631 morts, 1 million d’habitants évacués

472 personnes sont toujours portées disparues et 2600 ont été blessées dans trois provinces de l’île située à l’ouest de l’archipel.

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Une vue de drone d’une zone touchée par les inondations à Palembayan, dans la province de Sumatra occidental, le 1er décembre 2025.
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Cher : un homme mis en examen après la mort accidentelle d'un enfant jouant avec une arme à feu

La jeune victime, blessée au niveau du front après un tir accidentel de revolver, est morte dans la nuit de samedi à dimanche à l’hôpital.

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Le suspect doit également être jugé en septembre 2026 pour «outrages et menaces sur personne dépositaire d’autorité publique» et «refus d’obtempérer».

Guinée-Bissau : le Nigeria accorde l'asile politique à l'opposant Fernando Dias

Le gouvernement fédéral du Nigeria a décidé «de fournir protection à Fernando Dias Da Costa», adversaire politique du président sortant de Guinée-Bissau, renversé par un coup d’État militaire.

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Fernando Dias assure être «en sécurité» au Nigeria.

Donald Trump va réunir lundi son Conseil de sécurité nationale pour évoquer le Venezuela

Le président américain devrait faire le point sur les récentes tensions entre Washington et Caracas, sur fond de lutte contre le narcotrafic.

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Le président américain Donald Trump dimanche en Floride.

À un mois du passage à l’euro, les Bulgares font la queue à la Banque nationale pour se procurer leurs premiers kits de pièces

VIDÉO - La Banque nationale bulgare a commencé lundi à vendre les kits de démarrage contenant les premières pièces en euros à face nationale. Le pays s’apprête à adopter la monnaie unique le 1er janvier 2026.

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La Banque nationale bulgare a commencé lundi à vendre les kits de démarrage contenant les premières pièces en euros à la face nationale. 

Steam Machine 2025 : l’évolution technique et conceptuelle de Valve

1 décembre 2025 à 14:40

Valve a annoncé le mois dernier la sortie de trois produits simultanément. La Steam Machine 2025, un parfait exemple de minimachine dédiée au jeu. Le Steam Controller, une manette de jeu pensée pour l’accompagner. Et le Steam Frame, un casque VR compatible avec l’ensemble et pouvant fonctionner de manière autonome. Dans ce billet, je vais surtout m’intéresser ce que tout cela signifie pour Valve.

L'Alienware Steam Machine de 2015 n'a pas été réellement commercialisée en masse

L’Alienware Steam Machine de 2015 n’a pas été réellement commercialisée en masse

La Steam Machine 2025 ou la revanche de Valve

Dix ans après son premier essai, Valve revient donc dans les salons avec une nouvelle Steam Machine. Pour prendre un peu de recul et comprendre les étapes passées ces dix dernières années, il est nécessaire de faire un petit bilan sur la tentative de 2015. À l’époque, Valve est déjà Valve. À savoir un grand studio de développement de jeu à la tête de licences importantes. Un studio reconnu comme un très bon développeur, capable de proposer des jeux au succès international de manière répétée. Valve est par ailleurs à la tête de Steam, magasin de distribution de jeux en ligne et véritable clé de voute d’une bonne partie de cette industrie.

Cette boite en bois contenait en 2015 les prototypes des Steam Machines de Valve.

Cette boite en bois contenait en 2015 les prototypes des Steam Machines de Valve.

Ce que n’est pas encore Valve en 2015 par contre, c’est un fabricant de matériel. La marque n’a aucune expérience dans le domaine. Ce sont des développeurs. Pour lancer leur premier modèle de Steam Machine, la stratégie adoptée est alors assez simple. La marque va bien concevoir sa propre solution materielle mais ne la distribuera pas. Ce sera une série de prototypes n’ayant pas d’autre rôle que de faire du marketing. L’éditeur va par contre développer son propre système d’exploitation et le proposera à tous ses partenaires. La première Steam Machine de Valve aura donc servi uniquement de cobaye technique et de produit marketing. Ce sont des constructeurs plus classiques qui seront en charge de proposer leurs propres PC sous Steam OS. A eux de les produire et de les distribuer. Valve reste donc encore un concepteur de logiciels et ne change pas de ligne. Elle accepte tout juste de proposer une manette qui collera avec les usages de son projet. En 2015 la société ne fabrique pas de console à destination du public.

Valve met en scène la fabrication de sa manette dans cette vidéo assez hypnotisante

Je ne dirais pas que c’est un échec…

Cette stratégie n’a pas très bien fonctionné. La Steam Machine de 2015 a rencontré plusieurs problèmes majeurs. D’abord son écosystème logiciel n’était pas adapté à la mission qui lui était confiée. La proposition SteamOS ne parvenait pas à faire mieux ni même souvent aussi bien que Windows en terme de jeu. Les tests montraient qu’il était contre productif pour un joueur d’acheter une Steam Machine. Un jeu lancé sous Steam OS fonctionnait souvent moins bien que sur un engin équivalent sous Windows. Pire encore, énormément de titres phares n’étaient pas compatible. Valve s’est manifestement jeté à l’eau bien trop tôt.

Alienware Alpha, la seule vraie Steam Machine commercialisée en masse.

Second souci, tout aussi grave et découlant entièrement du premier, personne n’y croyait vraiment. Des marques ont semblé jouer le jeu en proposant un engin sous Steam OS. Mais personne n’a réellement cherché à poursuivre la distribution de ces machines. Très vite, on a compris que tout le monde s’était frotté à Valve pour profiter de sa lumière marketing. Puis était reparti de son côté pour reprendre son train-train de PC sous Windows. Cela s’explique par plein de raisons différentes, dont une en particulier : la grande dépendance des fabricants de PC envers Microsoft. Le papa de Windows était alors le détendeur de la seule formule efficace pour vendre des PC grand public. Prononcer le mot Linux en présence de constructeurs de machines avait en 2015 le même effet que sortir un chapelet de gousses d’ails à une réunion de vampires.

L'assembleur français Materiel.net avait lancé sa propre Steam Machine, en espérant sans doute de manière très sincère sa réussite.

L’assembleur français Materiel.net avait lancé sa propre SteamMachine, en espérant sans doute de manière très sincère sa réussite.

Microsoft était également à ce moment-là une des principales aide au marketing dans l’informatique grand public. Il finançait des campagnes de pub massives pour leurs partenaires. Les froisser en proposant un système alternatif, c’était donc risquer de perdre cette manne. Pour certains, le pari a été de tenter de faire pression sur l’éditeur en leur montrant que vendre un PC sous Linux était possible. Mais leur stratégie réelle n’était pas de vendre des engins sous Steam OS; c’était d’essayer de baisser les prix de Microsoft. Ils ont certes sorti une Steam Machine, fait un peu de pub en ligne et parcouru des tas de salons où ils l’ont exposée. Mais ils n’en ont quasiment pas produit ni vendu.

Le démarrage de l’Alienware Alpha sous Windows ou sous Windows + Steam Big Picture

L’aventure a donc tourné court. Certains constructeurs, ceux qui n’avaient pas trop investi dans le projet, ont simplement rangé leurs prototypes sur une étagère. Un des seul acteur à avoir vraiment créé une solution de ce type a été Alienware. Mais la marque a simplement eu dès le départ l’idée d’en détourner le concept. Lançant en parrallèle deux versions d’un même engin, le premier sous Steam OS et le second sous Windows. Au final, l’Alienware Steam Machine s’est rapidement transformée en Alienware Alpha pour sa commercialisation. Et au lieu d’un fonctionnement sous SteamOS, cette version Alpha proposait au démarrage de basculer sous un Windows 8.1 normal, soit de basculer sous Windows 8.1 mais en lançant le mode Big Picture de Steam par défaut. Mieux que rien pour Valve mais pas vraiment le soutien espéré.

La première Steam Machine n’a donc pas survécu.

Dix ans plus tard, Valve revient à la charge dans un contexte qui a énormément changé. L’éditeur est devenu entre temps un véritable constructeur de PC. Il a prouvé ses compétences techniques en la matière avec le Steam Deck. La console mobile a été pensée, développée et optimisée en interne. Elle s’est depuis vendu à des millions d’exemplaires1 ce qui est un succès incroyable pour un engin grand public proposant du jeu sous Linux. Cette réussite a confirmé plusieurs choses qui sont très importantes pour comprendre la nouvelle Steam Machine.

D’abord que la philosophie de Valve, différente de tout ce que les constructeurs de PC et de consoles ont toujours tenté, est viable. Ensuite que leur Steam OS avait toute sa légitimité sur le segment du jeu PC. Enfin, et c’est très important, que Valve n’avait pas besoin de passer par des constructeurs tiers pour réussir. Si la première console Steam Machine a tenté de séduire des partenaires pour se lancer, la seconde est totalement autonome. Valve va la construire, la mettre en avant, lui fournir son système et la distribuer. Conception, production, marketing et distribution. Tout seul. Tous les risques et les bénéfices de l’opération. Mieux encore, si cela fonctionne, les constructeurs et le grand public, devraient suivre.

Le marché du jeu a également largement évolué.

Le marché du jeu a également largement évolué.

Un marché du jeu qui a été transformé

Valve a compris une chose très importante avec sa console portable Steam Deck. Le marché du jeu vidéo a énormément changé ces dernières années. Si la majorité des constructeurs de machines de jeu dans le monde PC et dans le monde console continuent à mettre en avant la performance brute comme seul critère de qualité. Les joueurs ont quant à eux largement fait évoluer leur mentalité. Le succès du jeu indépendant a sans doute contribué à cette réalisation, mais le simple fait que des consoles comme la Switch de Nintendo soit un succès a montré qu’il existait d’autres voies. 

J’y vois plusieurs  phénomènes se télescoper. D’abord, les anciens « gamers » ont vieilli. Moins de temps disponible pour jouer avec une vie de famille, du travail et des responsabilités. Moins d’envies également face aux jeux ultra compétitifs qui demandent des machines ultrapuissantes mais aussi des réflexes qui s’émoussent avec le temps et le manque de pratique. Ces joueurs ont donc changé leurs habitudes et ne vont plus s’orienter vers les titres les plus gourmands. Leur appétit a créé de nouvelles catégories de joueurs qui ne jurent pas forcément par la performance pure.

Steam Deck

Ensuite l’augmentation du nombre de joueurs ne s’est pas fait forcément dans la même direction qu’auparavant. S’il y a plus de joueurs en 2025 qu’en 2015 ou en 2005, leur appétit n’est plus du tout le même. Les « gamers » des années 2000-2010 étaient forcément des passionnés d’informatique. Il fallait tout de même encore beaucoup remonter ses manches pour jouer sur PC dans de bonnes conditions il y a 20 ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 2025 un ordinateur classique permet de jouer très convenablement à des tonnes de jeux grand public. Le marché s’est donc logiquement « amateurisé ».

Le jeu Among US a connu un succès planétaire avec d'autres ressorts que la qualité graphique...

Le jeu Among US a connu un succès planétaire avec d’autres ressorts que la qualité graphique…

Pour accompagner ce mouvement, il y a eu l’explosion du jeu sur smartphone et tablettes avec tout un univers de nouveaux titres et de nouvelles pratiques de jeu. Des  développeurs indépendants ont envahi les étagères de Steam en proposant des titres qui auraient paru bien étranges à un joueur des années 2000. Acheter un jeu qui consiste à nettoyer au laveur haute pression tout un pâté de maison ? Cela ne semble pas très drôle a priori et pourtant le jeu a connu un grand succès. Certains jeux sont devenus des expériences sociales plus que des concours de nombre de pixels à l’écran : Fall Guys, Among Us et bien d’autres n’exigent pas des configurations folles. Pas plus qu’un niveau de pratique délirant. Chacun peut y jouer et trouver ses marques rapidement. Les gros éditeurs à succès ont tout fait pour rendre leurs jeux compétitifs les plus facile d’accès. Ainsi des succès majeurs de ces dernières années comme Fortnite ou League of Legend peuvent se jouer sur une foule de plateformes. Pas besoin d’avoir une machine très haut de gamme pour s’y frotter.

Enfin, un marasme matériel s’est installé et a fini par lasser des joueurs avec des hausses de tarifs à répétition. Beaucoup ont fini par jeter l’éponge et ne plus avoir envie de mettre à jour leur machine. Acheter une nouvelle carte graphique était juste un plaisir coupable pendant des années. Cela coûtait cher, mais c’était rentabilisé par la possibilité offerte de jouer à de nouveaux titres avec de belles progressions en performances. Avec des prix qui ont flambé plus que de raison ces dernières années, c’est devenu pour beaucoup un investissement désormais non seulement impossible mais surtout totalement déraisonnable. Il y a 10 ans, ne pas avoir une configuration vraiment performante vous empêchait de lancer énormément de nouveautés. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Des machines qui ont plusieurs années peuvent encore proposer d’excellentes prestations de jeu. Quitte a dégrader quelque peu la qualité de l’image en baissant des détails ou sa définition.

L’ensemble de ces éléments se sont alimentés entre eux. Les développeurs ont compris qu’ils n’étaient pas obligés de forcer la main des joueurs pour qu’ils s’équipent toujours mieux. Certains grands succès du jeu aujourd’hui tournent parfaitement sur de configurations modestes. Mieux, une bonne partie du public ne cherche plus forcément des effets graphiques a couper le souffle. 

Un regard qui a également évolué sur le matériel

C’est d’ailleurs très visible sur ce marché particulier. Le budget des joueurs n’a pas vraiment disparu, il s’est déplacé. De moins en moins de monde ne va accepter de mettre à jour la totalité de sa machine ou même de changer de carte graphique au vu des prix des composants. Il n’en reste pas moins que les joueurs sont capables de dépenser leur argent. Simplement, ils le font autrement, de manière plus diluée. Cela donne de nouvelles dépenses. Avant, un joueur changeait de carte graphique ou de processeur régulièrement. Désormais, il se fait plaisir avec un bon clavier, un casque audio de qualité, une meilleure souris, un bon écran, un setup de streaming ou une chaise adaptée. Le budget est toujours présent, quasi toujours le même sur l’année. Mais les joueurs trouvent plus de satisfaction dans des accessoires que dans des composants. C’est assez amusant de voir quelqu’un qui refuse catégoriquement de dépenser 700 ou 900€ dans une nouvelle carte graphique ne se rend pas vraiment compte qu’il en a dépensé autant en un an dans des accessoires luxueux pour jouer. Le marché gaming a réussi a dégouter les joueurs de son haut de gamme. Pas par manque d’appétit des premiers intéressés pour plus de performances. Mais par simple calcul.

Un portable de jeu très classique

Un portable de jeu très classique

Le problème des constructeurs de PC classiques est également lié à leur dépendance totale dans un écosystème qu’ils ne maitrisent pas. Ils sont totalement attachés à Microsoft pour réaliser leurs ventes et doivent par ailleurs compter sur des fournisseurs pour exister : AMD, Intel et Nvidia fournissent à eux trois quasiment toute la matière nécessaire au renouvellement de ce marché. Ce sont eux qui lancent les nouvelles puces, fournissent les raisons de mettre à jour les machines et participent aux financements publicitaires des marques. Il est impossible aujourd’hui pour un constructeur traditionnel comme Asus, Dell, HP ou Lenovo de lancer un ordinateur de jeu sans compter sur la force de frappe et le discours marketing de leurs partenaires materiel.

Regardez un PC portable « Gaming » de marque et comparez le à un portable concurrent. Qui raconte une histoire derrière ? Le fabricant ? Non. Plus vraiment. La partie design est devenue quasi identique partout. Ou alors elle est totalement secondaire puisque les machines sont presques toutes pareilles. Ce qui prime c’est le listing des composants qu’on ne voit pas. Les puces embarquées, la mémoire, le stockage. La qualité de la dalle de l’écran a parfois plus d’impact que la marque du fabricant. Si AMD, Intel et Nvidia ne sortaient plus de nouvelles puces, le marché PC n’aurait plus d’histoire a raconter pour vendre ses machines.

Steam Machine 2025

Valve est loin de tout cela. La marque fait certes appel à AMD pour ses processeurs mais ce n’est pas ce poste qu’elle a mis en avant. D’ailleurs, si la presse s’est immédiatement employée a tenter de traduire ce que la puce de la Steam Machine allait proposer par rapport à un processeur plus classique, la marque s’est gardée de tout rapprochement de ce type. Le constructeur ne propose pas un PC comme les autres, la marque vend une expérience de jeu qui se détache très clairement du materiel pour s’approcher d’une expérience plus simple. On retrouve ici le mélange de deux inspirations très fortes. D’abord celle d’Apple qui s’est depuis longtemps débarrassée du syndrome de la performance brute pour s’orienter vers une expérience plus globale. En reprenant les rennes de la totalité de son materiel et de son logiciel, Valve suit en partie le chemin de la marque à la pomme.

SteamOS est la clé de voute de l’opération. C’est le fruit de nombreuses années de développement. Si on considère l’ambition de 2015 de la marque et donc des années passées a le développer en amont, SteamOS doit bien être au stade d’une adolescence avancée. Ce travail de longue haleine a permis de sortir de l’ornière de la concurrence. Cela a payé pour le Steam Deck avec des résultats qui dépassaient de loin ce qu’aurait pu proposer la même solution équipée à l’identique sous Windows. Non seulement cela a permis de proposer de meilleures performances mais également de se débarrasser du problème poser par Windows dans le jeu.

L’autre point clé important à saisir pour comprendre la naissance de cette Steam Machine si différente du reste du marché vient de l’esprit de Valve lui même. Pour bien comprendre l’enjeu derrière cette machine, il faut se rappeler la philosophie qu’a appliqué la marque depuis toujours. Cette vieille vidéo d’un jeune Gabe Newell explique un rouage important de la marque. La question posée à l’époque concerne le piratage des jeux et à quel point cela pose un problème à Valve.

La réponse de Gabe Newell est alors assez simple. Pour lui le piratage n’est pas un problème qu’il faut résoudre par plus de sécurité pour empêcher la copie illégale des jeux. Ce n’est pas non plus le résultat d’un problème de tarification. Le piratage c’est juste la conséquence d’un mauvais service. Les gens piratent parce que les jeux vidéos sont pénibles a acheter et a utiliser. Si le service s’améliore, le piratage va mécaniquement baisser. Et le temps a prouvé que sa vision était juste.

Ce mantra éclaire énormément de choses dans le fonctionnement global de Steam. Simplifier l’achat, rendre l’usage d’un jeu confortable. Vous voulez un jeu ? Il suffit d’avoir une carte bleue. Le titre acheté sera associé à votre compte, téléchargeable rapidement depuis des serveurs bien dimensionnés. Disponible quand vous le souhaiterez. L’éditeur sort une mise à jour ? Elle est automatisée sur Steam qui fait tout le boulot à votre place. Vous cherchez une solution parce que vous êtes coincé dans votre progression ? Une communauté est là, sur les pages du jeu, pour vous aider. Vous avez un bug ? Idem. Vous avez aimé le jeu ? Pas de soucis, Steam peut en recommander plein d’autres du même genre. Steam n’est pas parfait, loin de là, mais pour ceux qui ont connu les queues devant les magasins spécialisés pour acheter une boite avec un CD de jeu et une documentation ridicule. Jeu qu’il fallait installer d’abord avant de télécharger une mise à jour énorme. Jeu qui exigeait que vous glissez la galette de plastique dans votre lecteur pour démarrer… Tout les efforts menés par Valve ont bien changé la donne. En proposant un meilleur service aux joueurs, Steam les oriente vers ses pages et les détourne du piratage.

C’est cet axe là qu’il faut avoir en tête pour comprendre la création de la Steam Machine 2025. J’ai regardé toutes les interviews des équipes de Valve que j’ai pu trouver au sujet de cet engin et lu un maximum d’articles. Plein de choses m’ont fasciné mais la plus importante a été la philosophie des ingénieurs en charge de sa conception. Vous savez quel est le premier élément qui a été construit pour démarrer le projet Steam Machine ? Son ventilateur. Le gros ventilateur qui sert à refroidir l’ensemble.

Les ingénieurs de Valve ont commencé par construire une solution de dissipation qui leur a donné un chiffre. Celui du TDP adapté au format qu’ils envisageaient pour la minimachine. Cette base de travail a permis de demander à AMD des puces spécifiques. Sur mesures. Des composants qui devaient donner le maximum de performances dans un certain cadre de refroidissement. Le processeur comme le circuit graphique devaient pouvoir fonctionner sans chauffer ni forcer le ventilateur a monter dans les tours. Valve est parti de la nuisance sonore qui pourrait incommoder le joueur pour décliner tous les composants de son produit. Et tout est de cet ordre là. J’en parlais dans mon billet sur la Steam Machine : l’usage de la manette qui allume la console, la manette qui se magnétise au dock de charge, les LEDs qui préviennent de la fin du téléchargement. Le boitier pas trop encombrant. Le système qui se maintient à jour tout seul. Les antennes Wi-Fi séparées pour améliorer les débits… 

Vous voyez la différence d’approche ? Tout est pensé depuis le point de vue du joueur et non pas depuis l’objectif de faire tourner un jeu. Ce n’est pas le jeu à la mode qui dicte la liste des composants. L’idée est de se demander comment les clients de Valve vont réagir face à l’engin. Quels sont les points de friction qui pourraient en limiter l’usage ? Comme pour le Steam Deck, tout est pensé pour faciliter le jeu. Pas pour promettre simplement d’afficher plus de pixels, dans des plus hautes définitions. Non, on veut pas jouer plus vite, plus fin ou avec plus d’informations à l’écran. On veut que le l’acheteur soit simplement mieux servi. Qu’il soit content de l’expérience de jeu. Pourquoi ? Parce qu’un utilisateur satisfait va tout simplement commander des jeux sur Steam. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

Quand un constructeur traditionnel développe une machine de jeu, ce n’est pas sa façon de la concevoir. Je vous en parlais au sujet de HP et de la hausse de la mémoire vive. Son objectif premier est de coller à une grille tarifaire précise. Une case dans son catalogue. Seconde idée, trouver un argumentaire qui, dans le cadre du jeu, est toujours le même : des performances les plus élevées possibles. Il prend donc un ensemble de jeux réputés pour leur gourmandise et d’autres plus populaires et les passe à la moulinette de son produit. Il en ressort des chiffres. Un nombre d’images par seconde censé indiquer la meilleure jouabilité possible. Si cela a une certaine logique, c’est un calcul qui oublie un élément central de l’équation : le joueur. Pour singer cet élément, la recette est toujours la même. Mettre en scène un joueur professionnel qui est censé incarner la réussite en matière de jeu. Sauf qu’a bien y regarder, les joueurs pros n’ont pas la même approche du jeu que ceux promus par les constructeurs. Leur materiel et différent et ils n’embarquent jamais un écran en ultra haute définition par exemple.

Ce qui est intéressant avec la Steam Machine 2025, c’est d’avoir compris tout cela. La marque ne promet pas les meilleurs chiffres possibles en jeu. Pas de 300 images par seconde dans tel ou tel titre à la mode. Elle vous promet simplement de la jouabilité sur une grande part de votre catalogue. Sans bruit, sans pop-up de publicité intempestif déguisé en « service ». Sans un système d’exploitation compliqué ni de manipulations hasardeuses. Sans même devoir saisir un clavier pendant toute la vie du produit. Valve promet du confort au joueur parce que la marque part du joueur pour construire sa machine. 

Pour le Steam Deck on a vu que c’était le meilleur calcul. La meilleure publicité pour la console portable a été faite directement par ses clients. J’ai vu les plus dubitatifs des acheteurs face au système tomber sous le charme de cet engin. Des témoignages déclencher des achats. Des vieux joueurs n’ayant plus trop de temps pour ce loisir se mettre a écumer leur fond de catalogue de jeux inachevés du jour au lendemain. J’ai vu des machines débarquer dans des forums, des entreprises, des groupes de copains et faire des remous chez les autres. D’un premier acheteur en pause le midi entouré de ses collègues. Puis trois qui s’éclatent en coop, puis cinq, puis dix personnes décidant que leur prochain achat informatique ne serait pas une nouvelle carte graphique mais cette machine portable.

Et je pense que cette formule mobile a également toutes ses chances de fonctionner dans les salons.

À gauche, un ingénieur de chez Valve, vous ne verrez jamais un "communicant" avec les bras dans le dos dans cette position en retrait.

À gauche, un ingénieur de chez Valve, vous ne verrez jamais un « communicant » avec les bras dans le dos dans cette position en retrait.

Une vision très rafraichissante du marché

Un  point intéressant chez Valve est dans son approche technique. Quand la presse US a été invitée a dialoguer avec Valve pour la présentation de la Steam Machine, qui a t-elle rencontré ? Pas des commerciaux ni des communicants spécialisés. Pas des joueurs stars mis en avant comme des ambassadeurs de la marque. Non, ce sont les ingénieurs en charge du produit qui ont été dépêchés au contact de la presse. Les personnes qui ont réfléchis et conçu l’objet. Qui y croient. Ceux-là même qui pouvaient justement expliquer leur cheminement technique. Pas toujours super à l’aise, on le sent, devant les caméras et les personnalités de certains vidéastes. Mais des gens qui savent vraiment de quoi ils parlent et qui ont un avis tranché et argumenté sur les choix qui ont été faits. L’exemple type est dans cette vidéo de Gamers Nexus où une question très technique est gérée de manière directe et précise. Allant au delà même de la question initiale avec foule de détails. Je peux vous assurer que ce genre de question est généralement sans réponse dans une présentation presse classique chez un fabricant de PC lambda.

Autre élément vraiment très appréciable dans cette communication… Valve n’a aucun agenda a vendre au sujet de l’IA et cela se ressent. La marque va bien utiliser une solution de génération d’image FSR basé sur l’IA mais elle n’en fait pas tout un plat. L’engin ne cherche pas a mettre en avant un assistant quelconque ou un service exploitant ce type de technologie. Si vous avez suivi l’évolution du marché informatique ces derniers mois, c’est peut être la seule conférence de presse depuis plusieurs trimestres a ne pas vous parler d’Intelligence Artificielle. 

Mieux encore, la marque ne promet pas de trucs fous, n’emploie pas des mots à tord et à travers, ne lance pas de superlatifs délirants toutes les deux phrases. La vidéo de présentation se concentre sur les éléments techniques et pratiques que la console et sa manette apportent. Sur du concret. Sur le confort apporté au joueur et le côté ludique de l’engin. Et pas la promesse que votre nouvel achat va vous transformer en Newton, Mallarmé ou Vélasquez.

Valve se fait également un malin plaisir a rappeler une évidence que certains ont tendance a oublier. La Steam Machine 2025 sera votre machine, pas celle du constructeur. Vous en ferez bien ce que vous voulez. Si vous désirez installer un autre système d’exploitation, la désosser, la mettre à jour, grand bien vous fasse. On vous offre même la possibilité de la customiser.

La Steam Machine 2025 n'est pas "condamnée" au jeu.

La Steam Machine 2025 n’est pas « condamnée » au jeu.

Cet ensemble d’éléments est tout simplement devenu inimaginable chez la majorité des constructeurs : parler à un ingénieur ? Impossible. Les envoyer présenter le produit et inviter en face d’eux des gens qui savent de quoi ils parlent ? Encore plus fou. Ne pas plier le genou face à l’IA et à l’immense vague de pognon qui pourrait venir vous submerger en prêtant allégeance à telle ou telle entreprise ? Simplement délirant.

Je ne dis pas que Valve est une boite parfaite avec une vision utopique du monde, mais son approche reste vraiment purement technique, et cela fait énormément de bien de le constater.

La Steam Machine 2025 a tout pour réussir

Valve a dans ses cartons un outil en avance sur les autres marques. Pas en termes techniques mais d’un simple point de vue usages. Si les constructeurs traditionnels se sont servi du projet en 2015 pour attirer les projecteurs avant de l’abandonner. Ils n’ont plus rien fait depuis. Aucune grande marque de PC à l’international n’a vraiment travaillé à son indépendance. Tous sont strictement tenus en laisse par les constructeurs de puces et Microsoft. C’est triste à dire mais regardez un PC de 2015 et un PC de 2025 et vous avez la même machine. Celle de 2025 sera certes plus rapide avec plus de fonctionnalités mais elle n’apportera rien de fondamentalement innovant. Un peu de biométrie par-ci, des écrans plus définis, un stockage plus rapide, plus de mémoire vive etc. Mais fondamentalement les deux engins sont dans la même logique : proposer toujours plus de performance. Le Steam Deck et par extension la nouvelle Steam Machine, font un pas de côté. Le but recherché n’est pas la performance brute, c’est le confort de l’utilisateur. Et le confort c’est important pour un joueur.

Ce qui est amusant au final c’est qu’en 2015 Valve comptait sur des partenaires pour qu’ils intègrent son système d’exploitation. En 2025 déjà on voit des constructeurs se rapprocher d’un Valve qui ne demande plus rien pour profiter de son Steam OS dans leurs machines. On voit également que le projet a débordé dans le monde réel avec de nombreuses distributions Linux basées sur le travail de développement de Steam OS. Des milliers d’installations sauvages sur des PC classiques comme sur des consoles concurrentes prouvent déjà le succès de la formule.

Valve a mis 10 ans a relancer sa Steam Machine mais a semble-t-il d’ores et déjà gagné son pari.

Avec ce billet, je voudrais rendre hommage à Dan Field qui viens de nous quitter, bien trop tôt. Si vous n’avez pas connu ce vidéaste Français sur Youtube, il a été un véritable défricheur pour toute une génération de joueurs à la recherche de pépites dans le jeu indépendant. Jeux dont je vous parle justement dans ce billet qui ont fait venir toute une nouvelle population de personnes vers le monde PC. Véritable passionné, Dan a proposé pendant de très longues années un contenu vidéo riche et foisonnant. Il avait énormément d’interactions avec sa communauté, travaillait a présenter le travail de nombreux développeurs indépendants et semblait d’une douceur et d’une gentillesse indéboulonnables.

Steam Machine 2025 : l’évolution technique et conceptuelle de Valve © MiniMachines.net. 2025

Ayaneo Next II : la console Strix Halo en détail

1 décembre 2025 à 11:12

C’est fait, la console PC Ayaneo Next II a été détaillée par la marque avec beaucoup d’informations techniques. Une débauche de composants et de capacités qui ne sont pas vraiment rassurants pour son avenir commercial.

Ayaneo Next II

Ayaneo Next II

On en a déjà parlé, la console Ayaneo Next II est une monstruosité. Une sorte de délire de Docteur Frankenstein qui réunit dans un seul corps l’ensemble des composants les plus imposants dans un format console PC. Un assemblage qui ne prend pas en compte le confort du joueur ni, évidemment, son portefeuille.

Ayaneo Next II

Ayaneo Next II

L’idée de la console portable telle que les constructeurs historiques l’ont définie, c’est un engin léger, maniable, autonome et capable non pas de lancer des jeux identiques aux autres machines, mais plutôt des développements taillés sur mesures. Il suffit de regarder le travail de Nintendo de la GameBoy à la Switch pour comprendre les impératifs de ce format. 

Ayaneo Next II

La Ayaneo Next II, c’est absolument tout le contraire. L’idée est ici de proposer un matériel suffisant pour faire tourner tout type de jeu en mobilité, avec de très belles capacités tout en oubliant les sacro-saints éléments de confort du format: Le poids, l’autonomie, la chauffe, le bruit et le tarif. 

Je confirme.

On retrouve donc une console PC d’un format immense. Son écran OLED mesure 9.06″ de diagonale et affiche en 2400 x 1504 pixels. Une définition élevée qui va demander des ressources à la machine et surtout un écran qu’il faudra porter à bout de bras. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sous cet écran, on retrouve un AMD Ryzen Ai Max+ 395. Une puce mobile extrêmement puissante qui va demander un appareillage complet de dissipation pour évacuer la chaleur dégagée. Un système de caloducs et un double ventilateur qui seront positionnés pour venir à bout de ses 85 watts de TDP. Pour que tout cela soit cohérent, il faut une batterie à la mesure du reste. Et donc un modèle endurant que la marque a finalement choisi de glisser dans la console quand ses concurrents permettent de la détacher vers l’extérieur. Résultat, il faudra porter ses 115 Wh de capacité pour pouvoir jouer.

La vidéo fleuve de présentation nous montre une Ayaneo Next II alimentée par USB pour ses sessions de jeu.

La vidéo fleuve de présentation nous montre une Ayaneo Next II alimentée par USB pour ses sessions de jeu.

C’est le premier élément manquant de la communication du constructeur. On ne connait pas le poids de la minimachine. Combien peut peser un engin pareil ? Plus d’un kilo ? Une Asus ROG Ally X pèse  678 grammes avec son écran 7″, son processeur beaucoup plus facile à dissiper (9 à 30 watts de TDP) et sa batterie 80 Whr. Le problème de ce poids est qu’il va impacter la jouabilité de l’engin. Le confort du joueur est peut-être l’élément le plus important de tous. Qui va accepter de tenir à bout de bras un objet de cette envergure et d’un poids aussi élevé pour jouer ? Si l’utilisateur est contraint de poser sa console sur une table pour jouer, autant prendre un portable. Si le processeur n’accepte de délivrer son maximum de performance qu’une fois connecté à l’alimentation externe de son chargeur, comme cela est le cas pour certaines machines portables, le côté « mobile » perd encore plus d’intérêt.

On aura une image très belle avec cet écran OLED, une compatibilité annoncée HDR avec 1100 nits de luminosité et des fréquences de rafraichissement variables de 60 à 165 Hz. On aura une batterie bien plus performante que les modèles classiques. On aura un moteur ultra-puissant. On aura même un écran plus grand que la concurrence. Mais est-ce que tout cela à du sens si l’objet est peu confortable ? S’il coute le prix d’un ordinateur portable gaming haut de gamme ?

Car si la marque ne précise absolument pas l’autonomie de sa console, l’autre point capital qu’il faut craindre c’est un prix qui s’envole. On sait que l’engin embarquera jusqu’à 128 Go de mémoire vive. Et probablement quelques Téraoctets de stockage. Mis bout à bout avec les autres composants et en particulier le processeur Strix Halo 395+, la facture pourrait largement atteindre les 2000€. Les MiniPC avec les mêmes composants mais sans batterie, stockage ni éléments de contrôle coutent déjà des prix faramineux. Le format console n’a pas de raisons d’y échapper.

La Next II restera un projet de niche

Autrement dit, l’engin sera produit au compte-goutte, ce qui nous amène à un troisième problème après le confort et le prix. Quid du suivi technique ? Si la Ayaneo Next II est produite à une toute petite quantité pour un public limité, est-ce que Ayaneo assurera le correctif d’éventuels bugs ? Des mises à jour techniques et un suivi de sa console ? La marque est connue pour ses multiples sorties chaque année. Il ne se passe souvent pas un mois sans qu’elle lance un nouveau modèle. Combien de temps la console aura le droit à un développement si elle n’est vendue qu’à quelques richissimes nerds qui ne savent pas quoi faire de leur argent ? On a vu à quel point ce travail de développement est important sur ce marché. Les efforts d’optimisation menés chez Asus, Lenovo, MSI et surtout Valve. Des efforts qui ont mené à des gains importants en autonomie et en performances.

En l’absence des derniers éléments de l’équation, je ne peux pas encore porter de jugement définitif sur cette Next II. Mais pour moi Ayaneo aurait mieux fait de tenter une recette SteamOS que de se lancer dans une parodie de portable gaming entré de force dans un engin ultraportable. Le problème pour la marque est toujours le même. Qui va acheter une copie du Steam Deck  moins bien garanti, suivi et distribué s’il est au prix de l’original ? La marque préfère vendre peu de consoles très haut de gamme qui sont censées assurer son prestige plutôt que de devoir se battre à armes égales contre Valve.

La grande question que tout le monde doit se poser est finalement la suivante. Pourquoi pendant les 2H30 de vidéo pour présenter la console, le constructeur n’évoque pas son poids ? Que son prix soit conservé secret en ce moment semble logique. Entre le financement participatif et l’envolée des prix des composants mémoire et stockage, cela se comprend. Mais son poids ? J’imagine que plus il est révélé tardivement, moins les utilisateurs ont de chances d’aller dans leur cuisine et  de saisir une brique de lait d’un litre. Essayez de porter un kilo à bout de bras pour vous rendre compte de ce que cela donne au bout de cinq minutes. Et encore, une brique de lait ne chauffe pas, ne ventile pas et propose une densité parfaitement homogène.

Ayaneo Next II : la console PC de tous les superlatifs

Ayaneo Next II : la console Strix Halo en détail © MiniMachines.net. 2025

Climat: la France accueille le Giec, qui entame son prochain rapport

La ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, doit ouvrir lundi matin cette réunion de cinq jours, à la Tour Pleyel à Saint-Denis, à côté de Paris.

© Pablo PORCIUNCULA / AFP

La ministre de la Transition écologique, Monique Barbut.
Reçu avant avant-hier

«Une dérive liberticide» : David Lisnard dénonce la labellisation des sites d’information souhaitée par Emmanuel Macron

Alors que le président de la République veut la création d’un label professionnel pour distinguer les médias d’information des plateformes commerciales, le maire LR de Cannes appelle à «la plus grande vigilance face à ce qui ressemblerait à un “ministère de la vérité”».

© François Bouchon / Le Figaro

David Lisnard, président de l’Association des maires de France (AMF).

Avant son départ de Turquie, Léon XIV rend hommage au courage «du peuple arménien au cours de l’histoire»

Ce dimanche, le pape s’est rendu à la cathédrale apostolique arménienne d’Istanbul pour une prière. Il doit rejoindre le Liban dès cet après-midi pour une visite de deux jours.

© TRT AS HOST BROADCASTER / AFP

Le pape Léon XIV a choisi de visiter la cathédrale arménienne d'Istanbul pour son dernier jour de déplacement en Turquie 

Australie: une centaine d’activistes écologistes à bord de kayaks bloquent deux navires charbonniers

Au total, 32 personnes ont été inculpées pour des infractions «liées au domaine maritime» samedi et dimanche matin, dans le port de Newcastle.

© Rising Tide / AFP

Des militants écologistes bloquent deux navires transportant du charbon dans le port de Newcastle en Australie

HP réagit face à la hausse de la mémoire vive

30 novembre 2025 à 12:43

HP c’est la marque numéro deux mondial avec 21% de parts de marché sur les ventes d’ordinateurs dans le monde. Touchée de plein fouet par l’augmentation des tarifs des composants, la société explique comment elle va résoudre une équation habituellement impossible.

Un portable HP

Un portable HP

HP est un gros poisson, le constructeur distribuait 53 millions de PC en 2024 et donc autant de lots de composants mémoire et stockage. Le genre d’entreprise qui n’achète pas des barrettes de mémoire vive à la sauvette, mais passe plutôt de gros contrats. C’est lui, avec Lenovo, Dell, Apple et Asus, qui assurent un « fond de roulement » qui stabilise en grande partie le marché de la mémoire et du stockage. En signant d’énormes contrats auprès de leurs fournisseurs, ces géants leur assurent un tarif de gros assez préférentiel et le volume de composants dont ils ont besoin. Les fabricants de mémoire bénéficient en échange d’une production continue qui permet de faire tourner leurs usines sur toute l’année sans problème.

La donne a changé avec l’explosion des datacenters liés à l’IA. Ce sont eux aujourd’hui les plus demandeurs de mémoire vive, eux qui ont remodelé la production vers les composants qui les intéressent le plus. Eux qui commencent à absorber de plus en plus de la production directement en sortie de chaine. Et, contrairement à HP et ses camarades de jeu, les géants de l’IA n’ont de comptes à rendre à personne. Pour eux, acheter une mémoire au-dessus des prix habituels du marché n’est pas un problème. Ils n’ont pas à les revendre derrière à des particuliers ou des entreprises.

L’augmentation des prix de la mémoire atteint désormais les 200% pour le grand public. Les vendeurs ont tous vu leurs prix s’envoler ces dernières semaines. HP est protégé de cela pour le moment grâce aux contrats passés avec ses fournisseurs qui garantissent un tarif précis sur la durée. Mais le PDG de la marque explique que cela ne sera plus le cas dès le mois de mai 2026. Les nouveaux contrats qui seront signés alors risquent de changer la donne pour la marque avec des prix en hausse et… une disponibilité en baisse.

Et là, c’est le DRAM

Enrique Lores, PDG de HP, a donc confirmé à ses investisseurs que l’année 2026 allait signer un bouleversement complet de son catalogue de machines. Avec des tarifs qui vont gonfler et une baisse globale de qualité pour les composants embarqués. Il prévient que HP va être à la recherche de nouveaux partenaires proposant des prix moins élevés. Que ses futures machines embarqueront par ailleurs moins de mémoire vive. Pour comprendre pourquoi il y aura un tel bouleversement, il faut saisir la manière dont sont positionnés les ordinateurs aujourd’hui. 

Quand HP crée un PC portable, il n’additionne pas simplement des composants pour obtenir un niveau précis de performances ou de fonctionnalités. La marque vise surtout un prix. Il leur faut des machines positionnées sur des prix spécifiques, souvent en dollars hors taxes et ensuite ajustés en euros avec taxes. Cela donne de grands classiques : 499€, 749€, 999€ etc. Pour arriver précisément à ces prix, les grandes marques vont donc proposer un ensemble de composants et ajuster ensuite divers éléments pour parvenir à leur objectif. Telle gamme va hériter d’un écran moins haut de gamme, on va rogner sur des fonctionnalités audio, ajuster la capacité du SSD, ôter quelques cellules de batterie. On fera ainsi entrer au chausse-pied la machine dans la catégorie voulue. Avec plus ou moins de marge derrière prix de sortie d’usine pour pouvoir assumer les autres aspects de la vie du produit : son marketing, sa distribution et son éventuel SAV. Les constructeurs prévoient également quelques dollars supplémentaires qu’ils vont pouvoir manipuler pour faire face à divers scénarios : une hausse des composants quand elle reste contenue, une baisse pour une promotion quelconque.

Que se passe-t-il quand le prix d’un des composants flambe trop ? Il se passe exactement ce que le PDG d’HP annonce pour 2026. Dès la fin des prix de la mémoire vive stabilisés par son ancien contrat, la marque va repenser la totalité de sa gamme. Et cela passera par une hausse des prix et une modification des capacités des machines. En clair, pour pouvoir proposer les mêmes prix psychologiques de 499, 749 et 999€, HP glissera simplement moins de mémoire vive et probablement moins de stockage sur les machines de 2026 que sur les machines 2025. Et cela ne sera pas le seul élément qui risque de changer. Pour faire en sorte que la facture ne s’envole pas trop haut, d’autres ajustements pourrait être faits : des écrans d’un peu moins bonne qualité, une fonctionnalité annexe qui disparait, des détails qui ne vont pas trop sauter aux yeux de l’acheteur et qui permettront d’encaisser la hausse des composants.

C’est cette équation qui est difficile à résoudre, car il reste une inconnue de taille. La réaction du public comme des entreprises. Est-ce que les acheteurs vont se bousculer pour ces nouvelles machines ? Ou est-ce qu’ils vont faire le gros dos en se disant qu’il est préférable d’attendre que la situation se calme ?

The Hive, le centre névralgique d'HP en Europe, risque de bourdonner moins fort.

The Hive, le centre névralgique d’HP en Europe, risque de bourdonner moins fort.

HP c’est l’arbre qui cache la foret.

Ce que le PDG d’HP déclare c’est une simple évidence pour toute l’industrie et aucun constructeur n’échappera à la règle. Si HP en parle le premier, les autres devraient en faire écho dans les semaines ou les mois à venir. Et, si certains ne feront peut-être pas de déclaration explicite, il va de soi que toutes les marques seront impactées de la même manière. Il faut donc s’attendre à une année 2026 en recul par rapport à 2025. Non seulement les machines seront plus chères mais elles seront également moins bien équipées en composants.

Cette évolution n’est évidemment pas un bon signe pour la santé du marché PC mais cela risque d’impacter bien plus de matériel à moyen terme. Un effet boule de neige qui va finir par augmenter la note de bien des produits et avoir des effets assez lourds sur tout le marché informatique.

HP anticipe cela en annonçant la suppression plusieurs milliers d’emplois. Expliquant que la marque va suivre une mode actuelle qui vise à un recours à l’IA pour de nombreux métiers. Entre 4000 et 6000 personnes dans le monde vont donc disparaitre de l’organigramme de l’entreprise d’ici à 2028. Un chiffre moins important que d’autres géants de l’informatique mais qui a un écho particulier. D’un côté, l’emploi de ces Intelligences Artificielles va empêcher HP de proposer des ordinateurs aussi bons que les années passées, ce qui va surement entrainer une baisse de ses ventes. De l’autre, la marque compte sur ces IA dans les nuages pour remplacer des emplois dans ses rangs. Il y a ici une double logique assez particulière.  

Microsoft Copilot, l'IA locale de Microsoft

Microsoft Copilot, l’IA locale de Microsoft

Y a t-il un Copilot dans l’avion ?

HP, comme les autres acteurs de ce marché, a beaucoup misé sur l’IA pour nous vendre des ordinateurs depuis quelques trimestres. Mettant en avant des usages locaux pas encore très bien identifiés tout en vantant les capacités du matériel embarqué. Des NPUs montés à bord du train-train informatique sans que le grand public ne voit bien à quoi ils vont bien leur servir. Copilot, poussé en avant par Microsoft, est resté très vaporeux pendant de longs mois et commence tout juste a annoncer des usages lisibles.

C’est tout un paradoxe parce que dans le même temps le public a très bien compris que les IA dans les nuages pouvaient les épauler – souvent gratuitement – pour énormément de tâches. Bien mieux que ce que proposent actuellement les machines en local. Beaucoup de commerciaux, beaucoup de dossiers de presse ont mis en avant le futur d’un PC avec IA locale, espérant que celle-ci allait à elle seule renouveler le parc. À les écouter, l’ajout d’une Intelligence Artificielle locale éclipsait totalement les machines plus anciennes et ouvrait des perspectives de vente énormes. Personne n’aurait plus un PC sans NPU d’ici à quelques trimestres au plus, ce serait totalement « has been ». J’ai entendu un commercial parler des ordinateurs HP se transformer en ordinateur HPI2 grâce à l’IA. Un jeu de mot qu’il risque de trouver moins drôle aujourd’hui.

Plus le temps passe et plus le grand public commence à voir également dans les IA un danger. À les considérer d’un œil moins hypnotisé qu’au moment de leur découverte. Le temps a passé depuis les premiers soupirs de ChatGPT et le début des images générées par des algorithmes. Parce que l’appétit d’ogre de ces entités dévore désormais des emplois, crée des remous politiques et technologiques et commence même à réduire leur pouvoir d’achat. Tout cela pour proposer très fréquemment des résultats finalement assez décevants. Si demain certains des salariés de grands groupes informatiques voient leur poste supprimé à cause d’une IA externe, cela risque d’être une pilule bien amère à avaler.

Car si je résume la situation, les datacenters des grandes IA vont à eux seuls provoquer une baisse de l’attractivité des ordinateurs classiques. Baisse qui risque de servir de prétexte à la suppression des emplois de ceux qui vantaient l’IA comme la voie à suivre pour le futur du monde PC. Voie qui, si elle finit par advenir en mode local, pourrait mettre à mal les solutions dans les nuages. Tout cela ressemble de plus en plus à une pièce de boulevard où tout le monde trompe tout le monde.

Hausse de la mémoire : GMKtec va augmenter ses prix

HP réagit face à la hausse de la mémoire vive © MiniMachines.net. 2025

L'Égypte forme des centaines de Palestiniens pour devenir policiers à Gaza

Les stagiaires sont appelés à faire partie d’une force de 5.000 policiers, tous Gazaouis, rémunérés par l’Autorité palestinienne qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

© Ramadan Abed / REUTERS

Des Palestiniens déplacés s’abritent sous des tentes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 novembre 2025.

En Israël, des manifestations ont lieu pour demander le retour des deux derniers otages

Les corps de Ran Gvili, officier de 24 ans qui faisait partie de l’unité d’élite Yasam de la police israélienne, et celui de Sudthisak Rinthalak, un Thaïlandais, sont toujours retenus à Gaza.

© Ronen Zvulun / REUTERS

Benjamin Netanyahou à Jérusalem, le 10 novembre 2025. REUTERS/Ronen Zvulun

La Chine établit de nouvelles règles pour les batteries USB

29 novembre 2025 à 15:29

En juillet, je vous parlais de graves problèmes rencontrés par le marché des batteries. Pour résumer le souci en quelques lignes, des fabricants de ces accessoires très populaires ont commencé à rappeler leurs produits suite à plusieurs incidents assez graves. Départs de feu, incidents pendant des vols commerciaux, explosions de batteries USB et même des drames suite à des incendies aussi violents que rapides.

Le gouvernement chinois a décidé de regarder d’un peu plus prêt le marché des batteries USB et a exigé que tous les modèles passent désormais obligatoirement par un organisme de contrôle. Sans cette vérification, il devenait impossible de vendre les produits en Chine mais aussi plus difficile de les utiliser. Les compagnies aériennes notamment ont décidé de bannir tout modèle ne présentant pas cette certification.

batteries USB

batteries USB

Que s’est-il passé avec les batteries USB en Chine ?

C’est une histoire assez classique. Comme les fabricants de batteries emploient des composants qu’ils ne fabriquent pas, ils font appel à des sous-traitants. Ces derniers proposent des produits avec différents niveaux de qualité qui vont se retrouver ensuite dans plusieurs types de produits. Quand un fabricant d’ordinateur portable achète des cellules de batterie pour ses appareils, il choisit un composant de qualité. Le risque qu’une mauvaise batterie endommage la totalité d’un produit onéreux est trop grand. Mais quand une marque fabrique une batterie USB, le prix est majoritairement composé par le coût des cellules qu’elle contient. La partie électronique et l’emballage sont bien moins importants dans l’équation.

Vous voyez le problème ? Quand une sous marque va décider de se lancer sur le marché, elle va choisir la seule voie possible pour se distinguer : le prix de vente. Elle ne peut pas lutter contre le marketing des grandes marques. Elle ne peut pas non plus briller en recherche et développement. Elle fait donc au plus simple, prend tous les raccourcis et achète les composants les plus entrées de gamme pour lutter sur le prix. Au passage, elle va éviter de faire certifier son appareil puisque cela coute cher mais surtout cela aurait des chances de ne pas passer les contrôles qui peuvent être drastiques. Enfin, elle ment sur la capacité de son produit. Proposant une batterie 40 000 mAh sur le packaging alors qu’elle n’embarque que 10 ou 15 000 mAh de cellules. Avec cette recette, elle est beaucoup moins chère que les marques et peut trouver preneur.

En grignotant des parts de marché ainsi, des centaines de sous marques ont lentement érodé le secteur. Les grandes marques ont commencé à avoir du mal à justifier leurs tarifs. Si tout le monde voit bien la différence entre un restaurant étoilé et une enseigne de fast-food, c’est plus difficile de faire comprendre pourquoi untel vend une batterie 40 000 mAh à 19€ alors que la marque propose 20 000 mAh pour le double.

Face à cette concurrence déloyale, certaines marques ont décidé de baisser la qualité de certains de leurs produits. Acheter des cellules moins cher, ne plus passer les certifications et gonfler les capacités artificiellement pour des gammes « low cost » plus accessibles. Histoire d’améliorer leurs ventes. Le problème pour ces industriels c’est que, contrairement aux marques noname aux noms exotiques que l’on trouve désormais en pagaille, ils peuvent et ils doivent rendre des comptes.

Et c’est exactement ce qu’il s’est passé cet été. Suite aux divers incidents graves qui ont eu lieu, le gouvernement chinois a décidé de durcir les règles de commercialisation. 

Des incidents de vol à cause de batteries mobiles défectueuses ont réveillé les autorités Chinoises

Des incidents de vol à cause de batteries USB défectueuses ont réveillé les autorités Chinoises

 

Un second tour de vis avec une certification plus stricte

Désormais, le gouvernement chinois va plus loin. La certification reste évidemment obligatoire, mais elle va être plus draconienne avec des tests plus poussés. Dès le mois de juin prochain, il sera impossible de vendre une batterie légalement en Chine sans une nouvelle certification. Aujourd’hui, les fabricants doivent respecter la norme actuelle et les distributeurs tout autant. Ce qui veut dire que si un contrôle surprend un commerçant qui distribue une batterie non certifiée, il risque une amende, la confiscation de son stock et sa destruction à ses frais. Il n’y a pas eu de « moratoire » ni de période pendant laquelle les vendeurs et les industriels ont pu écouler leurs marchandises non conformes. Comme il s’agissait d’un risque pour le public, ces produits non certifiés ont tout simplement étés bannis.

Dès le mois de juin prochain, ces produits actuellement conformes ne le seront plus à leur tour. La Chine laisse donc six mois aux industriels pour se mettre à jour avec de nouveaux impératifs. La bonne nouvelle, c’est que pour avoir cette nouvelle certification et vendre des batteries USB, il va falloir proposer des solutions beaucoup plus sérieuses dans leur conception.

Des batteries USB qui communiquent avec l’utilisateur

Outre les éléments déjà en place, la nouvelle norme va imposer une lecture facile de l’état technique de la batterie. Deux moyens sont possibles. Le premier passera par une interface intégrée à l’objet qui donnera le détail de sa charge. Un petit écran LCD qui affichera la capacité restante, les protocoles employés, la vitesse de charge mais aussi l’état de santé des cellules, le nombre de charges qu’elle ont connues et la puissance réellement embarquée. Des éléments qui sont relevés par les puces des modèles de grandes marques qui utilisent des technologies de charge avancées mais qui ne sont absolument pas gérées par les composants d’entrée de gamme. 

L’ajout de cet écran aura évidemment un coût alors une parade logicielle pourra être trouvée. Le fabricant pourra proposer une application qui ira lire les informations de la batterie pour renseigner l’utilisateur sur son smartphone via un bête câble USB. 

Deux remarques par rapport à ce premier poste. D’abord, rien n’empêchera un fabricant peu scrupuleux de proposer de fausses informations sur un petit écran. Indiquer 40 000 mAh quand la batterie n’en propose que 10. Déclarer un seul cycle de charge en sortie d’usine malgré l’emploi de cellules recyclées. La différence c’est que si une marque fait cela, elle ne fabrique pas seulement un produit low-cost non certifié, elle fabrique un produit interdit et peut donc être poursuivie pour cela. Ce n’est plus une amende qu’elle risque, c’est une peine beaucoup plus lourde.

L’autre point est la destination de cette communication. On imagine que le propriétaire de cette batterie communicante sera ravi de savoir que son appareil en est à 300 cycles de charge ou qu’elle envoie 15 watts vers son smartphone. Mais ces éléments, l’acheteur les connait déjà d’une manière ou d’une autre. Il sait qu’en ayant acheté sa batterie il y a deux ans et en la chargeant en gros une fois par semaine, elle est à un certain nombre de charges. Il sait également qu’elle envoie du 15 watts vers son smartphone parce qu’il l’a achetée pour ça. Le véritable destinataire de ces informations est donc quelqu’un d’autre et je suis tenté de croire qu’il s’agira des autorités chinoises. En particulier des personnels en charge des embarquements d’avion. Il suffira de brancher une batterie à un appareil de contrôle pour vérifier son état et autoriser ou non, sa présence à bord d’un appareil.

Une durée d'utilisation recommandée de 5 ans

Une durée d’utilisation recommandée de 5 ans

Cela, couplé à une obligation pour le fabricant d’indiquer la date de fabrication et une date d’exploitation recommandée, seront des indices forts pour l’acheteur et les autorités. La nouvelle norme imposant en effet pour le constructeur d’indiquer si la batterie a une durée d’usage estimée en années. 2, 3 ou 5 ans suivant un certain protocole de charge. Ce qui indiquera à l’acheteur la qualité de l’électronique et des cellules embarquées.

Un appareil de test d’impact classique

La nouvelle norme va plus loin

La norme actuelle effectue déjà des tests assez lourds : résistance aux chocs, à la température, aux vibrations et même à l’impact. On sait ce que donnent certains composants chimiques au contact de l’eau ou de l’air. Des combustions et des explosions spectaculaires. Pour éviter ces risques, les nouvelles batteries USB devront passer des tests encore plus complets pour avoir le droit à une certification.

Le test d’impact imposera de résister à une charge équipée d’un poinçon montée sur un appareil de test. C’est une procédure assez standard dans l’industrie mais capitale dans le monde des batteries. Un protocole précis servira à évaluer la résistance de la coque des batteries pour éviter une déformation qui pourrait toucher les cellules ou un percement encore plus grave. 

Des tests de résistance aux vibrations pour évaluer leur impact sur les soudures, élément qui peut faire entrer les batteries en court-circuit. Et même un passage au four des différents modèles avec pour mission de sortir vivant et non altéré d’une cuisson à 135 °C pendant une heure. Un scénario catastrophe qui évitera de transformer une batterie oubliée sur un tableau de bord de voiture en été en bombe artisanale.

Les mesures classiques de surcharge ou de mauvaise utilisation seront évidemment toujours d’actualité. Avec la généralisation du format USB Type-C à de plus en plus d’appareils, il ne faut pas qu’une batterie réagisse mal à une surcharge. Ici, elle pourra même alerter d’un souci en cas d’utilisation d’une source non adaptée via son petit écran intégré.

50 000 mAh pour 20€, vraiment ?

Une excellente nouvelle pour le consommateur

Le premier réflexe est de se demander quel impact aura cette nouvelle norme sur son pouvoir d’achat. Combien vont couter ces nouvelles batteries ? La réponse est assez simple, dans tous les cas, ce sera forcément moins cher. 

D’abord la norme aura pour effet de débarrasser les places de marché de tous les modèles « noname » qui polluent l’offre normale. Ces modèles sont certes fort peu chers, mais ils ont tous les défauts du monde. Ils mentent sur leurs capacités réelles et quand on rapporte leur tarif à leur véritable pouvoir de charge, se retrouvent souvent au-dessus des solutions de grandes marques. Ils sont dangereux de par leur conception et les composants qu’ils utilisent. Ils peuvent également poser des soucis de surtension pour les appareils que vous branchez dessus. Leur existence n’est liée qu’au simple fait qu’ils mentent aux clients finaux. Ils ont fait croire qu’il était possible de proposer 56 000 mAh dans un objet de 200 grammes à 20€. 

Oui, le ticket d’entrée du marché sera plus élevé . Pas en euros par rapport aux capacités réelles mais simplement sur la somme déboursée en amont pour obtenir un de ces engins. Aujourd’hui, il ne faut qu’une poignée d’euros pour obtenir une batterie noname qui « suffit » bien à l’utilisateur. Tout le monde ferme les yeux sur les matériaux utilisés et les risques incendies. Avec la bonne vieille méthode d’auto persuasion du « ça n’arrive qu’aux autres » au sujet des incendies. Demain, il faudra dépenser plus pour une batterie plus efficace, garantie dans la durée, communicante et capable de réellement charger plusieurs fois votre smartphone avant de la mettre elle même sur secteur.

On achètera bientôt une batterie USB de qualité, une fois tous les 3 ou 5 ans, à 40 ou 50€. Au lieu d’en acheter une par an à 15 € en essayant de se faire croire qu’on a oublié son prix global. C’est non seulement bon pour son portefeuille mais également excellent pour sa santé mentale et la planète. C’est en effet un bon moyen d’éviter la génération d’énormément de déchets électroniques.

batteries USB

J’achète ou j’attend ?

Que faire alors ? Attendre juin 2026 pour acheter une batterie USB ? Si vous pouvez attendre, attendez. Avoir un modèle développé avec ces nouvelles fonctions sera évidemment positif. Mais si vous regardez le marché actuel vous avez déjà des marques qui proposent des engins répondant presque au cahier des charge évoqué. Les grands noms de la batterie ont fait évoluer leurs gammes depuis un moment. L’idée de l’écran qui indique le niveau de charge est probablement né des modèles existant qui le proposent déjà. Si vous avez besoin d’un de ces accessoires aujourd’hui piochez simplement dans les catalogues des bonnes marques : Anker, Baseus, Ugreen, Samsung, Xiaomi…

Le vrai risque est en fait lié à la fin de traine du marché noname. Dans les mois qui vont venir, tous les modèles bas de gamme vont dévisser et leurs tarifs s’effondrer. Les vendeurs qui inondent les places de marché vont baisser les prix de leurs batteries bas de gamme parce que cela leur coutera moins cher de les vendre à perte que de devoir les envoyer au recyclage. Ils vont donc tenter de vous proposer leurs produits dangereux et mensongers par tous les moyens possibles.

Il faudra donc absolument résister à ces offres de batteries « 20 000 mAh » proposées à quelques euros seulement. Cela sera dans tous les cas une mauvaise affaire.

 

Ugreen Nexode 130W : 20 000 mAh de bonheur mobile (promo à 49.99€)

Source : ITHome

La Chine établit de nouvelles règles pour les batteries USB © MiniMachines.net. 2025

Ugreen Nexode 130W : 20 000 mAh de bonheur mobile (promo à 49.99€)

29 novembre 2025 à 15:10

Mise à jour : La batterie Ugreen Nexode 130W est en promotion à 49.99€ sur Amazon. Cela reste aujourd’hui une excellente batterie fiable et efficace qui m’accompagne au quotidien.

Voir l’offre sur Amazon France.

 

La Ugreen Nexode 130W est une batterie qui trace une voie alternative à l’offre majoritaire en terme de recharge mobile. Alors que beaucoup de marques ont essayé de suivre le mouvement imposé par les batteries entrée de gamme, Ugreen a choisi une autre solution.

Il y a quelques années en arrière quand on recherchait une batterie mobile, quelques marques se battaient entre elles avec de bons produits. C’était cher mais c’était généralement correct en terme de qualité, de suivi, de spécifications et de garantie. Et puis il y a eu les premières batteries moins chères qui ont commencé à casser les prix. Je me souviens notamment des premières batteries en aluminium anodisé de Xiaomi, des modèles 10 000 mAh qui présentaient alors le meilleur rapport qualité prix possible. De bonne qualité, proposant une vraie capacité élevée, bien finies et sécurisées, elles ont totalement envahi le marché avec un tarif qui divisait par deux  ou trois celui des concurrents. A 15€ pièce, elles ont eu de grosses répercussions sur l’ensemble du secteur.

Devant le succès de ces batteries Xiaomi, une foule de concurrents s’est demandé si il n’y avait pas là moyen de se faire facilement un peu d’argent. Outre les filous qui se sont mis à fabriquer des fausses batteries Xiaomi, des dizaines de marques se sont engouffrées dans ce nouveau secteur. Proposant des modèles de tous types et parfois sans aucune compétence plus sérieuse que « j’emballe des cellules noname dans une boite en plastique ». Sont ainsi apparues des batteries de 5, 10, 15, 20, 25 et même 30 000 mAh annoncés qui n’avaient en réalité aucune capacité de plus que la batterie de base des débuts. Des tonnes de produits aux marques délirantes ont trouvé leur voie sur les places de marché. Un grand classique désormais puisque chaque produit qui se vend pas trop mal lève une armée de clones noname.

Ugreen Nexode 130W

Ugreen Nexode 130W

Quelques pièces de ma collection de batteries

Le véritable problème est venu dans un second temps. Lorsque les constructeurs identifiés jusqu’alors comme « corrects » sur ce marché particulier ont subi l’impact de cette concurrence. Face à des produits estampillés 20 000 mAh à 19€, ils avaient du mal à vendre des batteries réellement 10 000 mAh à 29€. Certains se sont mis à lancer eux aussi des produits de plus ou moins bonne facture. Avec parfois le même design que les batteries entrée de gamme sur lesquelles ils ne collaient alors plus que leur nom. La solution ainsi trouvée a été de lutter contre le feu par le feu. En cassant les prix d’un côté tout en annonçant toujours plus de l’autre. Le tarif moyen d’une batterie de 10 000 mAh est passé de 30€ à 15€ avec Xiaomi puis très rapidement à moins de 10€ avec le noname.

Des batteries entrée de gamme qui n’avaient souvent alors plus aucun garde fou de sécurité et une capacité réelle largement inférieure aux promesses de leur étiquette. Trouver un produit correct est alors devenu problématique. Avec une perte de repères totale dans l’offre, il est devenu très compliqué de se baser sur le tarif au mAh pour se faire une idée. Il reste quelques marques de qualité qui sortent du lot pour tenter d’y voir clair mais c’est au prix d’un examen au cas par cas de chaque modèle.

Ugreen – et quelques autres marques – ont choisi une autre voie sur ce marché. Non pas de tout sacrifier pour le prix mais, au contraire, de lancer des produits proposant de nouveaux services. Quitte à se distinguer également par le tarif. Il faut reconnaitre que des normalisations comme le Power Delivery ou le Quick Charge de Qualcomm ont permis de faire du ménage dans l’offre mais il reste encore beaucoup de sous produits vendus sur les places de marché.

Ugreen Nexode 130W : papa c’est quoi cette brique de Milliampères ?

La batterie Ugreen Nexode 130W a beau être conforme avec les recommandations aviation pour pouvoir voyager avec vous dans les cieux, elle n’en est pas moins imposante. Avec 13.1 cm de haut sur 5.4 cm de large et 5.1 cm de profondeur, c’est un petit totem qui ne se fait pas oublier dans une poche de veste. L’objet pèse un très joli 480 grammes et se sent donc autant si ce n’est plus qu’un chargeur d’ordinateur. Mais il n’y a pas de miracles, ceux qui vous promettent des dizaines de milliers de mAh dans un format minuscule se moquent autant de la physique que de leurs clients.

L’offre est assez complète avec la batterie bien entendu, un câble USB Type-C vers USB Type-C, une pochette en tissu et diverses documentations.

L’ensemble est de qualité avec un câble de 50 cm qui peut encaisser jusqu’à 60 watts sans broncher. Et une pochette solide pour l’usage qui en est fait, c’est à dire de balader la batterie avec son câble sans la rayer.

La documentation est multilangue, étalée sur une grande feuille pliée en accordéon. Ce n’est pas la formule la plus pratique à l’usage, le contraste est faible et la lisibilité n’est pas terrible. C’est souvent le cas avec ce genre d’appareil et c’est bien dommage, d’autant que les fonctions sont nombreuses et qu’aucun QR Code n’est fourni pour allez trouver une documentation en ligne plus complète.

Ici, on se retrouve donc avec une petite brique en ABS moulé, dont l’ensemble de la coque est solidement soudée, percée d’un seul côté par sa connectique et présentant une surface brillante qui cache un petit écran TFT. La batterie tient très bien debout mais elle dispose également de deux pieds en caoutchouc qui la traversent pour la positionner à plat. Cela permet de la maintenir pour ne pas qu’elle glisse ou soit emportée par un câble.

Le bloc est sobre, doux au toucher et agréable à prendre en main. Mais malheureusement son poids et sa taille n’en font vraiment pas un modèle de poche. Autant j’arrive à glisser une batterie plus longue mais moins épaisse dans une poche de pantalon, autant la Ugreen ne m’a accompagné qu’avec un bagage. Ce n’est pas un énorme problème puisque je choisis des sacs proposant justement un passe câble pour laisser une batterie à l’intérieur et avoir la possibilité de recharger divers appareils facilement.

La Ugreen Nexode 130W propose 20 000 mAh en 72 Wh avec une capacité de charge maximale de 100W en Power Delivery et jusqu’à 30 W en plus sur un port secondaire. La connectique propose ainsi deux ports USB Type-C et un port USB Type-A. A noter que le colis ne propose pas autre chose que la batterie et un câble à double connectique USB Type-C suffisamment blindé pour pouvoir charger la batterie à son maximum, c’est à dire en 65 watts. Un petit sachet de transport est livré mais malheureusement aucun chargeur adapté à une charge rapide de la batterie n’est fourni. C’est logique, ces appareils spécifiques coûtent assez cher et Ugreen les vend à part. Il faudra donc utiliser un de vos propres chargeurs pour faire le plein et si possible une solution Power Delivery performante car la recharge peut être lente avec un modèle classique de quelques watts seulement.

1 : USB Type-C Entrée 65 Watts max et sortie 100 Watts Max
2 : USB Type-C Sortie 30 Watts Max 
3 : USB Type-A Sortie 22.5 Watts Max

La construction de la batterie est simple : le premier port USB Type-C sert de port de recharge et de sortie 100W. C’est ce port qui servira à recharger la Nexode et à alimenter les machines les plus gourmandes. Le second port USB Type-C au dessus proposera une alimentation jusqu’à 30W plus classique. Le port USB Type-A offrira quant à lui un plus classique 22.5W au maximum. Les 130W annoncés sont donc la combinaison des 100 et 30W des deux ports USB Type-C. Rien d’anormal là dedans, Ugreen précise d’ailleurs directement sur la boite de la batterie le maximum de 100W de charge maximale sur un seul port.

Sur le côté de l’appareil, un bouton permet de naviguer entre les menus de l’écran TFT. Ce dernier n’est pas d’une très forte définition et sa luminosité reste trop faible pour un usage tout le temps pratique en extérieur. C’est néanmoins un indicateur complet des interactions de l’engin avec les éléments externes. Ce qui s’avère très pratique à l’usage.

La charge est par exemple signalée par une petite animation. Un pourcentage est indiqué avec un flux d’énergie représenté graphiquement au branchement, on retrouve là les codes du smartphone. Cela n’a l’air de rien mais on sait que l’appareil est en cours de charge immédiatement avec l’indication de pourcentage qui indique où on en est. La batterie se réveille par une simple pression sur son bouton et indique également l’état de charge facilement. L’écran s’éteint petit à petit en baissant la luminosité de l’affichage au bout de quelque temps. 

Cet écran propose un second menu qui indique l’état des lieux en temps réel de l’appareil. A savoir, une petite courbe graphique de données pour les entrées et sorties de chaque port. C’est assez pratique de voir quelle consommation est précisément proposée pour chaque élément connecté. Et évidemment ce que leur délivre votre Nexode.

A ce rythme 

Pratique aussi de voir une sorte de bilan de charge sur l’écran d’accueil avec le pourcentage restant pour votre batterie. Une durée précise en heures et en minutes se met en à jour en temps réel et indique également combien de temps va tenir la Ugreen au rythme que vous lui imposez. Ou  comme ci-dessus, combien de temps mettra la batterie à se charger.

Parmi les écrans qui existent dans l’interface et que l’on n’a pas envie de croiser, des éléments de sécurité. La batterie propose un ensemble de capteurs qui mesurent sa température en permanence et qui affichera un joli symbole de température élevée pour vous faire comprendre qu’elle est en surchauffe. Un autre symbole s’affichera également pour signaler une éventuelle surtension si vous tentez par exemple de la charger par le mauvais port USB Type-C. La protection des appareils rechargés contre toute surintensité sera également de mise ainsi qu’une analyse permanente pour éviter toute surcharge. La Ugreen Nexode 130W saura également se protéger contre une décharge trop importante qui risquerait de l’endommager et gardera ses derniers mAh pour vous indiquer qu’il faut la brancher rapidement au secteur. Evidemment, Ugreen protège également son appareil contre les court-circuits, indique si la température d’usage est trop haute ou trop basse.

De la batterie à l’instrument de mesure improvisé

Elément intéressant pour un utilisateur comme moi qui suis entouré de dizaines de références de produits, la batterie se seconde d’un rôle de contrôle assez étonnant. J’ai bon nombre de chargeurs en tous genres, de tablettes, smartphones, ordinateurs et accessoires en tous genres dont je ne connais pas vraiment les capacités de charge. Et c’est très intéressant de se rendre compte que certains appareils acceptent des capacités de charge plus ou moins élevées que celles que l’on attend. Des ordinateurs portables plus limités qu’attendus ou des accessoires qui acceptent des charges rapides.

L’ensemble des mesures ne peut pas être enregistré mais l’écran TFT est suffisamment lisible pour savoir exactement ce que chaque élément branché sur la Nexode propose. Ce qui est très satisfaisant à l’usage et assez pratique dans certaines conditions.

En haut une charge en 20V pour une Console-PC, en bas une charge lente de casque audio

A l’usage

Deux éléments sont à prendre en compte avec cette batterie. Sa capacité d’une part mais aussi et surtout ses fonctions de charge. La Ugreen Nexode 130W propose deux modes de charge différents. Le premier est classique, il s’agit de dialoguer avec l’objet à charger pour lui procurer la solution la plus rapide qu’il pourra encaisser. Si votre smartphone, votre console ou votre portable est capable d’absorber 15, 30 ou 65 watts ou plus alors la batterie proposera de monter à ce maximum. Cela permet une charge rapide et efficace et c’est ce que l’on demande en général à ce type d’appareil.

De très longs tests de capacités en USB Type-A et Type-C confirment 20 100 mAh réels

Exemple typique, je me sers intensivement de mon smartphone pour photographier, filmer et documenter des choses toute une matinée sur un salon. Je me pose le midi pour manger quelque chose et je branche mon téléphone sur ma batterie Ugreen. L’idée est alors de recharger mon smartphone le plus rapidement possible parce que j’ai d’autres rendez-vous dans l’après midi. La batterie propose ici une charge très rapide, ce qui est un point important pour mon usage. Le fait qu’elle puisse recharger mon smartphone, mon stabilisateur pour filmer et une camera en parallèle est également un bon point. En une demie heure mon smartphone a fait suffisamment le plein, en une heure il est regonflé quasiment à bloc.

En 35 minutes, je recharge une batterie de 8500 mAh d’ordinateur portable de presque moitié. La prise en compte des fonctions de charge rapide est parfaite. Si la suite de la charge est plus lente, c’est assez classique sur ce type de dispositif. Ainsi passer de 30 minutes à une heure de charge ne permettra pas forcément d’atteindre la charge maximale de ces engins. Mais c’est exactement pareil avec un chargeur secteur, le début de la charge est très rapide et se tasse petit à petit pour être plus lent sur la fin. La batterie permet de recharger les 4000 mAh de mon smartphone plus de 4 fois sans mordre dans les 15% d’autonomie restante de la Nexode.

Au travail en 40W pour recharger mon bon vieux Xiaomi 12.5 pouces… et tripler son autonomie !

A noter que la batterie permet également une recharge lente. Avec du temps devant soi pour recharger ses appareils plus lentement, on peut activer cette fonction facilement. Je n’ai pas forcément besoin d’une charge rapide en permanence, ma liseuse ou mon chargeur de batteries d’appareil photo non plus. Certains de mes appareils n’apprécient pas ou plus ce type de charge. Pas de problème, une pression de 3 secondes sur le bouton bascule la Nexode en mode charge lente et fait apparaitre un petit signe en haut à gauche de son écran. 

Des essais de charge d’autres appareils comme des éclairages, des appareils photo en direct pour des poses longues ou des timelapses, une console PC réclamant un bon 65 watts de Power Delivery fonctionnent sans soucis. Petite déception par contre, la batterie ne fonctionnera pas parfaitement comme un onduleur pour un montage avec une carte de développement. Si elle prend le relais sans problème quand la coupure électrique a lieu, elle a un comportement bizarre à la reprise. La batterie semble réinitialiser la charge en coupant toutes les alimentations sortantes pendant une bonne seconde, avant de reprendre ensuite. Ce qui redémarrera votre carte de développement. Dommage.

Avec un fer à souder USB, la batterie fonctionne sans soucis, offrant une excellente autonomie et une grande portabilité pour des réparations sur le pouce.

Pour finir, un mot sur la recharge de la batterie en elle même. Cela dépendra bien sûr du chargeur utilisé et de ses capacités. Mais avec un chargeur rapide Power Delivery tel que ceux qu’on reçoit avec les ordinateurs portables désormais, la batterie se recharge très rapidement. Entre 3 et 4 heures sont nécessaire pour refaire le plein à 90%. Cela dépend énormément du chargeur employé évidemment mais avec un modèle exploitant le maximum de la capacité de la Nexode, soit 65 watts en entrée, la charge est très rapide.

Le nombre de cycles annoncé par Ugreen parait décevant de prime abord : 1000 cycles garantis à 80% de sa capacité. Cela semble peu mais c’est plutôt assez haut pour un modèle de 20 000 mAh en Lithium Ion. Cela permettra de recharger un smartphone récent entre 3500 et 4000 fois. Un ordinateur portable plus de 1200 fois. Ce qui nous amène à des années d’usage avec une charge quotidienne.

Dans ma poche de jean, pas très pratique ni très discret.

En conclusion

Cette batterie Ugreen Nexode 130W est une très bonne solution. Elle a bien sûr quelques points qui peuvent être problématiques à commencer par un encombrement différent des modèles classiques, plus épaisse que les autres batteries du même genre. Ce sera donc un choix de l’utilisateur entre un modèle plus plat et long et cette solution plus épaisse. Si vous n’avez pas pour habitude de balader votre batterie dans vos poches mais plutôt dans un sac, ce sera un faux problème. Rares sont les modèles de cette capacité à proposer un design réellement ultraportable.

Dans un sac avec un passe câble vers l’extérieur on peut charger et décharger sans soucis.

Le fait de ne pas avoir de chargeur livré avec l’objet est également décevant même si cela devient de plus en plus classique pour de simples raisons de coût. Pour qu’il ait du sens, un chargeur compatible avec la Nexode, se devrait de proposer d’excellentes capacités de charge. Un modèle GaN de type 60 Watts semble être le plus adapté. Mais embarquer un chargeur de ce type alourdirait considérablement la note. L’idée est donc d’exploiter un chargeur que vous possédez déjà. Celui d’un ordinateur portable ou d’un smartphone à charge rapide, par exemple, sera idéal mais tout type de chargeur USB Type-C fera l’affaire.

Pour le reste c’est un sans fautes : la batterie est robuste, propose réellement les 20 000 mAh promis, mise autant sur la sécurité que sur les services proposés et permet surtout de voir précisément ce que l’on recharge et à quelle vitesse on le fait. L’apparition d’un compteur qui indique combien de temps la batterie pourra assurer son service de charge est vraiment utile pour certains usages. C’est, par exemple, extrêmement utile pour utiliser un fer à souder USB ou alimenter un montage Raspberry Pi ou Arduino.

Si la batterie a des côtés gadgets avec des fonctionnalités plus ou moins utiles pour la plupart des utilisateurs, elles sont proposées en plus d’une base de services de qualité. L’écran est clairement un élément dont on peut se passer pour un usage standard de recharge de smartphone, un système de LEDs étant alors aussi efficace. Mais j’apprécie beaucoup de savoir si l’ensemble des éléments que je branche sur la Nexode fonctionnent correctement et le nombre de watts qu’ils peuvent encaisser. La qualité de la construction et la sécurité proposée par la batterie finissent de me convaincre que les euros supplémentaires demandés par la marque ont un sens. On trouve des batteries « 20 000 mAh » noname en ligne a 25€ et certaines sont correctes. Mais aucune ne propose la qualité de ce modèle, ses fonctionnalités et surtout la possibilité de charger en 100 Watts.

La batterie est proposée à 49.99€ en direct sur le site Ugreen France.

Voir l’offre sur Ugreen France

 

Ugreen Nexode 130W : 20 000 mAh de bonheur mobile (promo à 49.99€) © MiniMachines.net. 2025

Allemagne : plusieurs milliers de personnes manifestent contre la création d’une organisation de jeunesse à l’AfD

Les manifestations ont contraint ce samedi le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) à retarder son congrès, destiné à former sa nouvelle organisation de jeunesse.

© Edouard MERLO / AFPTV / AFP

Des manifestants se rassemblent en Allemagne contre la création d’une section jeunesse à l’AfD
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