Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Baromètre des performances mobiles selon nPerf pour le premier semestre 2022

Par : Yanis
14 juillet 2022 à 15:12

Baromètre des performances mobiles selon nPerf pour le premier semestre 2022. Bouygues Telecom arrive troisième au classement général 2G/3G/4G/5G. Classement global (2G/3G/4G/5G) Avec un score global de 92 363 points, Orange est en tête du classement. L’opérateur affiche une impressionnante hausse de 11 352 Points (+14%), mais il voit son écart se réduire vis-à-vis de la concurrence, qui […]

L'article Baromètre des performances mobiles selon nPerf pour le premier semestre 2022 a été publié en premier sur Bbox-Mag

Des résultats solides sur le 1er semestre 2022 pour Bouygues Telecom

Par : ToFoo93
2 août 2022 à 07:12

Des résultats solides sur le 1er semestre 2022 pour Bouygues Telecom ont été annoncé par le groupe lors de la présentation des résultats financiers. Avec 15 Millions de clients Mobile et 4,5 millions Fixe. Le groupe Bouygues à présenté les résultats financiers des métiers du groupe dont Bouygues Telecom, ils sont dans une dynamique forte […]

L'article Des résultats solides sur le 1er semestre 2022 pour Bouygues Telecom a été publié en premier sur Bbox-Mag

23781 sites 4G ouverts chez Bouygues Telecom au 1er octobre 2022

Par : Yanis
8 octobre 2022 à 15:00

csm header observatoire fdb

23781 sites 4G ouverts chez Bouygues Telecom au 1er octobre 2022 selon l’observatoire mensuel du déploiement des réseaux mobiles en France publié par l’ANFR. Dans cet article, nous nous intéressons particulièrement aux réseaux 4G et 5G.  Au 1er octobre 2022, 61 684 sites 4G sont autorisés dont 56 598 en service tous opérateurs confondus (Métropole et […]

L'article 23781 sites 4G ouverts chez Bouygues Telecom au 1er octobre 2022 a été publié en premier sur Bbox-Mag

23920 sites 4G ouverts chez Bouygues Telecom au 1er novembre 2022

Par : Yanis
11 novembre 2022 à 15:30

csm header observatoire fdb

23920 sites 4G ouverts chez Bouygues Telecom au 1er novembre 2022 selon l’observatoire mensuel du déploiement des réseaux mobiles en France publié par l’ANFR. Dans cet article, nous nous intéressons particulièrement aux réseaux 4G et 5G.  Au 1er novembre 2022, 61 935 sites 4G sont autorisés dont 56 914 en service tous opérateurs confondus (Métropole et […]

L'article 23920 sites 4G ouverts chez Bouygues Telecom au 1er novembre 2022 a été publié en premier sur Bbox-Mag

Bouygues Telecom ouvre Innolab et vous invite à y participer

Par : ToFoo93
28 avril 2023 à 09:16

Bouygues Telecom ouvre Innolab et vous invite à y participer ! Depuis le 17 avril l’opérateur ouvre sa plateforme à tous, partager ses idées autour de l’innovation, commenter et voter et pour les plus chanceux gagner des cadeaux lors de concours ou tester des nouveautés. L’innovation c’est l’ADN de Bouygues Telecom et fait partie de […]

L'article Bouygues Telecom ouvre Innolab et vous invite à y participer a été publié en premier sur Bbox-Mag

Bouygues Telecom et SFR souhaitent mutualiser la 5G

Par : ToFoo93
2 mai 2023 à 14:49

Bouygues Telecom et SFR souhaitent mutualiser la 5G, c’est ce que l’on apprend via l’ARCEP qui a reçu trois avenants concernant la couverture en zone “Crozon”. L’ARCEP a communiqué au marché le fait que Bouygues Telecom et SFR souhaitent mutualiser la 5G et également densifier le nombre d’antennes tout en conservant le même périmètre géographique. […]

L'article Bouygues Telecom et SFR souhaitent mutualiser la 5G a été publié en premier sur Bbox-Mag

#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?

8 septembre 2023 à 14:25
#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Si vous êtes comme moi, la gestion catastrophique de X, anciennement Twitter, par Elon Musk commence sans doute à vous fatiguer. Néanmoins, cette (pénible) agitation présente pour le vulgarisateur de la science économique que je suis au moins un intérêt : elle me donne une occasion d'illustrer le concept d'externalités de réseau — et de documenter ce qu'il se passe lorsque les externalités de réseau se délitent.

Grâce à des données habituellement privées auxquelles j'ai récemment eu accès, je peux (modestement) contribuer au débat sur le possible délitement des externalités de réseau sur lesquelles X est bâti.

Pour rappel, les externalités de réseau émergent lorsque la valeur d'usage d'un réseau (par exemple, un réseau social) augmente avec le nombre d'utilisateurs : plus il y a de personnes qui utilisent le réseau, plus il est intéressant pour les autres personnes de l'utiliser également. Pour une définition complète, je vous renvoie à cet article du Wiki.

#117 · Qu’est-ce que les externalités de réseau ?
Ou pourquoi Facebook et YouTube continuent à dominer malgré les scandales et les polémiques
#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?L'Économiste Sceptique - Par Olivier Simard-CasanovaOlivier Simard-Casanova
#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?

Lorsque les externalités de réseau se délitent, concrètement, cela signifie que le réseau perd des utilisateurs. Pire, le délitement des externalités de réseau peut dégénérer en un cercle vicieux, qu'il est généralement impossible d'enrayer : puisqu'il y a moins d'utilisateurs, la valeur d'usage pour les utilisateurs restant diminue, augmentant la probabilité qu'ils partent eux aussi. Myspace est un exemple de réseau social dont les externalités de réseau se sont délitées.

L'article d'aujourd'hui est la première partie d'un diptyque. Dans le diptyque, je vais explorer si, oui et non, les externalités de réseau sur lesquelles X est bâti sont en train de se déliter. Les données à ma disposition suggèrent que c'est effectivement le cas. Et je suspecte qu'il est sans doute déjà trop tard pour que X parvienne à arrêter le processus. Au-delà des conclusions, je suis surtout intéressé par le raisonnement, et par les concepts, qui me permettent de parvenir à cette conclusion.

Dans la première partie du diptyque, je vais m'intéresser à X. Dans la deuxième partie, je vais élargir au marché du micro-blogging.

Le contexte

X, anciennement Twitter, est un réseau social de micro-blogging. Le micro-blogging consiste à publier de courtes publications, principalement textuelles, généralement en public.

Le marché du micro-blogging a pendant longtemps été dominé par Twitter — et continue à être dominé par X, au moins pour le moment. Des concurrents comme Mastodon, Bluesky ou encore Threads existent, mais aucun n'a un nombre d'utilisateurs équivalent, ou même proche, de celui de X.

En octobre 2022, le milliardaire Elon Musk a racheté Twitter. Depuis, il a pris une série de décisions catastrophiques, série qui ne semble pas s'arrêter. Pour un historique d'octobre 2022 à avril 2023, vous pouvez lire l'article 126.

#126 - Elon Musk est en train de détruire Twitter
Voici un résumé de ce qui est arrivé à Twitter depuis son rachat par Musk en octobre 2022. Accrochez-vous, c’est édifiant.
#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?L'Économiste Sceptique - Par Olivier Simard-CasanovaOlivier Simard-Casanova
#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?

Depuis la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk, de nombreuses données suggèrent que les externalités de réseau de Twitter, puis X, sont en train de se déliter. Par exemple, Cloudflare a mesuré que le trafic vers le domaine twitter.com était en baisse continue depuis le début de 2023.

Twitter traffic sinks in wake of changes and launch of rival platform Threads
Data shows the micro-blogging website has been shedding users since early 2023, not long after Elon Musk’s takeover
#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?The GuardianJosh Taylor
#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?

Dans le même temps, Twitter, puis X, a cessé d'utiliser les indicateurs standards pour communiquer les données d'usage de sa plateforme. Elon Musk parle de "secondes passées sur l'application", un indicateur qui, à ma connaissance, n'est utilisé que par X. Le recours à un indicateur non-standard suggère que les données internes de X ne sont pas bonnes, obligeant l'entreprise à des contorsions rhétoriques pour masquer une possible diminution du nombre d'utilisateurs.

Les données

Comme je l'écris dans l'introduction, le diptyque se base sur des données habituellement privées auxquelles j'ai eu accès. L'entreprise Appfigures a eu la gentillesse de partager gratuitement et sans conditions des données avec moi — merci à Frank.

Appfigures suit (notamment) l'évolution du rang auquel se classent les applications les plus téléchargées dans l'App Store (sur iOS et iPadOS) et le Play Store (sur Android) au cours du temps. Appfigures m'a transmis le classement de Twitter, et de quelques autres applications de réseaux sociaux, en France et aux États-Unis dans l'App Store entre le 1er janvier 2022 et le 18 août 2023.

X en perte de vitesse

Sans grande surprise pour qui fréquente X, les données sont mauvaises pour le réseau d'Elon Musk.

Comme le montrent les courbes d'ajustement de la Figure 1, le classement de Twitter, puis X, toutes catégories d'application confondues ne cesse de s'éroder depuis le 1er janvier 2022. Le classement s'érode aux États-Unis comme en France.

#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?
Figure 1

Alors que Twitter était généralement classé dans le top 25 des applications les plus téléchargées, X se classe désormais dans le top 60. Cette baisse suggère que X est moins téléchargé aujourd'hui qu'au début de 2022.

Si l'on se limite à la période postérieure à la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk (Figure 2), la tendance est là aussi à la baisse. Et ce, depuis quasiment le début. Aux États-Unis, la dégradation du classement de X s'est particulièrement accélérée depuis juillet 2023 — lorsque Twitter a limité le nombre de publications que les utilisateurs peuvent lire et publier (fin juin), puis lorsque Elon Musk a annoncé le changement de nom de Twitter en X (fin juillet).

#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?
Figure 2

Un classement n'est pas équivalent à des données sur le nombre de téléchargements. Il est possible que le nombre de téléchargements de l'application X ait augmenté, et qu'en même temps, le nombre de téléchargements de toutes les autres applications du top 60 aient augmenté encore plus. Dans ce cas, X pourrait avoir gagné des utilisateurs, et pour autant avoir perdu des places dans le classement. L'hypothèse me semble cependant peu probable.

Une autre limite des données de classement est qu'elles ne disent rien sur l'écart du nombre de téléchargements entre les applications classées. Est-ce que l'application classée numéro 1 est téléchargée dix fois plus que l'application classée numéro 2, ou est-elle seulement téléchargée 1 % de plus ? Si l'écart est faible, une petite baisse du nombre de téléchargements peut faire rapidement chuter une application dans le classement. Si l'écart est important, une baisse dans le classement implique une importante baisse du nombre de téléchargements. N'ayant pas de données sur les écarts, il est difficile de conclure.

Pour autant, la chute de Twitter, puis X, est substantielle, aux États-Unis comme en France. Ce qui suggère que le nombre de téléchargements de l'application ait, lui aussi, baissé de manière substantielle. L'hypothèse est d'autant plus probable qu'elle est cohérente avec les données de Cloudflare, et plus généralement, avec l'important rejet que les décisions d'Elon Musk génèrent de la part des utilisateurs de Twitter, puis X.

Si X est moins téléchargé, cela signifie que X perd des utilisateurs. Et non seulement, la baisse ne s'arrête pas (les courbes d'ajustement sont décroissantes), mais semble même s'accélérer (les courbes d'ajustement sont de plus en plus décroissantes). D'après moi, ces données sont cohérentes avec celles que l'on observerait si X était pris dans un cercle vicieux de délitement de ses externalités de réseau.

Des concurrents qui en profitent ?

Jusqu'à la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk, le marché du micro-blogging était dominé par Twitter. Mastodon existe depuis 2017, mais n'avait qu'environ 600.000 utilisateurs mensuels actifs avant la prise de contrôle. En comparaison, Twitter en avait plusieurs centaines de millions.

Pour autant, en quelques mois, Mastodon a multiplié quasiment par quatre son nombre d'utilisateurs mensuels actifs. Deux autres réseaux sont entrés sur le marché, Bluesky (qui, contrairement à ce qu'on entend parfois, n'est pas vraiment le réseau de Jack Dorsey) et Threads, de Meta. Threads a pulvérisé le record d'adoption d'un nouveau produit tech, record jusqu'ici détenu par ChatGPT. En moins d'un an, le marché du micro-blogging est devenu beaucoup plus concurrentiel.

Lorsqu'il existe une alternative au réseau dont les externalités de réseau sont en train de se déliter, le risque que le délitement entre dans un cercle vicieux augmente. Ces nouveaux (et moins nouveaux) entrants sont-ils en train de remplacer X ? Pour le moment, non. Mais si j'étais à la tête de X, je pense que je serais terrifié par la Figure 3.

#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?
Figure 3

Dans la deuxième partie du diptyque, j'expliquerai pourquoi je pense que la Figure 3 devrait terrifier la direction de X. Et plus généralement, pourquoi je pense qu'il est sans doute déjà trop tard pour arrêter le délitement des externalités de réseau de X.

Pour ne pas manquer cette deuxième partie, n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter de L'Économiste Sceptique.

À bientôt sur L'Économiste Sceptique — et ailleurs,
Olivier

#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?

15 septembre 2023 à 16:55
🗓️
Rendez-vous jeudi 21 septembre 2023 de 20h à 21h pour le prochain Café de L'Économiste Sceptique

Mon invité est le chercheur en psychologie Nathanael Larigaldie. Nous aborderons les accusations de fraude scientifique à l'encontre de Dan Ariely et Francesca Gino.

Toutes les informations →
#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Dans le premier article du diptyque, en lien ci-dessous, j'ai montré que X, anciennement Twitter, perd régulièrement des places dans le classement des applications les plus téléchargées sur l'App Store, en France comme aux États-Unis. Ces données, que m'a gentiment et gracieusement fourni Appfigures, suggèrent que les externalités de réseau sur lesquelles X est bâti sont en train de se déliter.

#138 - X, anciennement Twitter, est-il en train de se déliter ?
De nouvelles données confortent l’hypothèse que les externalités de réseau sur lesquelles X est bâti sont en train de se déliter
#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?L'Économiste Sceptique - Par Olivier Simard-CasanovaOlivier Simard-Casanova
#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?

Si les externalités de réseau de X sont bel et bien en train de se déliter, sans changement rapide et substantiel de la stratégie d'Elon Musk, à moyen terme X est condamné. Pour autant, il existe un scénario dans lequel le délitement des externalités de réseau de X peut prendre une forme catastrophique : s'il existe une alternative crédible vers laquelle les utilisateurs de X peuvent migrer sans avoir préalablement besoin de se coordonner.

Comme je l'écrivais à la fin du premier article, des données suggèrent que Threads, le concurrent de X récemment lancé par Meta, pourrait être cette alternative crédible. De la même manière que Facebook a remplacé Myspace, ou que Reddit a remplacé Digg, Threads pourrait remplacer X. Dans l'article d'aujourd'hui, j'explique sur quoi je fonde cette suspicion.

Un scénario de délitement catastrophique

De mon point de vue, les conditions pour que X connaisse un scénario de délitement catastrophique de ses externalités de réseau semblent se mettre en place.

Par "délitement catastrophique", je fais référence à l'expression anglo-saxonne "catastrophic failure" : un délitement relativement rapide, qui ferait considérablement diminuer le nombre d'utilisateurs actifs et dont X ne se remettrait pas. Le (probable) délitement actuel ressemble à une fuite qui vide petit à petit le lac de retenue d'un barrage. La fuite est réelle, elle a des effets négatifs, mais elle est réparable. Un délitement catastrophique ressemble à la rupture du barrage : la rupture vide le lac beaucoup plus rapidement, et le barrage est définitivement inutilisable ensuite.

Lorsque les externalités de réseau se délitent de manière non catastrophique, les utilisateurs cessent petit à petit d'utiliser le réseau. C'est un problème que connaissait déjà Twitter avant son rachat. Dans ce scénario, le réseau se meurt à petit feu. Lorsqu'un délitement catastrophique survient, le volume des départs est beaucoup plus important, et se concentre sur une période beaucoup plus brève.

Il est plus probable qu'un délitement catastrophique survienne s'il existe une alternative crédible à la plateforme en train de se déliter. Je vous renvoie à l'article 117 pour le mécanisme par lequel les externalités de réseau se délitent, et en particulier le mécanisme du cercle vicieux.

#117 · Qu’est-ce que les externalités de réseau ?
Ou pourquoi Facebook et YouTube continuent à dominer malgré les scandales et les polémiques
#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?L'Économiste Sceptique - Par Olivier Simard-CasanovaOlivier Simard-Casanova
#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?

Lorsqu'il existe une alternative crédible à une plateforme qui se délite, cette alternative peut devenir un point focal. En théorie des jeux, un point focal désigne une décision identique prise par de nombreux utilisateurs sans qu'ils aient besoin ni de se coordonner, ni de communiquer, entre eux. Dans le cas présent, la décision des utilisateurs de X serait "je migre de X vers le réseau social alternatif Y". Myspace, ou Digg, n'ont pas vu leurs externalités de réseau se déliter à la suite de l'organisation d'une sorte de vaste campagne de migration des utilisateurs. Les utilisateurs ont tout simplement migré par eux-mêmes vers le réseau social concurrent. Une telle migration est extrêmement dangereuse pour la plateforme qui la subit : une fois la migration enclenchée, elle est difficile, pour ne pas dire impossible, à arrêter.

Est-ce que l'un des concurrents de X est en capacité à incarner une alternative crédible, et donc à le remplacer ? D'après moi, les données d'Appfigures suggèrent que oui.

Des concurrents qui profitent des décisions impopulaires de Elon Musk

Dans le premier article du diptyque, j'ai étudié le classement de X parmi les applications les plus téléchargées de l'App Store, en France et aux États-Unis. Appfigures m'a également transmis les données du classement de trois concurrents de X : Mastodon, Bluesky et Threads. Que disent ces données ?

Commençons par Mastodon. Il est difficile de suivre le classement de Mastodon dans l'App Store. En plus de l'application officielle, il est possible d'utiliser Mastodon avec de nombreuses applications tierces — comme Ivory, Ice Cubes ou encore Mona. Sauf erreur de ma part, les données d'Appfigures ne permettent pas d'agréger les classements des différentes applications qui permettent d'utiliser Mastodon en un classement unique. Je me suis donc contenté du classement de l'application officielle, considérant que c'est le moins mauvais proxy à ma disposition. On peut voir les données de classement de l'application officielle comme la borne inférieure de la véritable popularité de Mastodon dans l'App Store.

Comme le montre la Figure 1, le classement de Mastodon a massivement augmenté depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, passant du top 400 au top 25. La baisse dans le classement entre janvier et juillet est d'après moi difficile à interpréter : est-ce une baisse de la popularité de Mastodon ? Ou est-ce que les applications alternatives à l'application officielle ont attiré des utilisateurs qui utilisaient auparavant l'application officielle ?

#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?
Figure 1

La Figure 1 montre également que le classement de l'application officielle Mastodon augmente à chaque fois qu'une décision impopulaire est prise, ou annoncée, par Elon Musk sur X.

Le deuxième concurrent pour lequel Appfigures m'a transmis des données est Bluesky. Contrairement à Mastodon, qui existe depuis 2017, Bluesky n'est arrivé que mi-avril (et non, Bluesky n'est pas vraiment "l'alternative à Twitter de Jack Dorsey"). La Figure 2 montre un phénomène similaire à celui que connaît Mastodon : Bluesky remonte dans le classement à chaque décision impopulaire de Elon Musk.

#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?
Figure 2

Le troisième et dernier concurrent pour lequel j'ai des données est Threads. Threads a été lancé par Meta le 5 juillet 2023, avec l'objectif explicite de concurrencer Twitter. Threads n'étant pas encore disponible dans l'Union Européenne, je n'ai que le classement aux États-Unis. Après un lancement ayant pulvérisé le record d'adoption d'un produit tech, la Figure 3 montre que Threads a vu son classement chuter. Il est cependant reparti à la hausse fin juillet, lorsque Elon Musk a annoncé que Twitter allait être renommé X. Et contrairement à Mastodon et Bluesky, le classement de Threads n'a pas baissé ensuite.

#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?
Figure 3

Que ce soit pour Mastodon, Bluesky ou Threads, les données montrent qu'à chaque décision impopulaire annoncée, ou prise, par Elon Musk sur X, le classement des concurrents de X s'améliore soudainement. Ces pics suggèrent qu'un nombre substantiel d'utilisateurs de X cherchent activement une alternative à X. Si cette interprétation est correcte, chaque nouvelle décision impopulaire agit possiblement comme une "force" supplémentaire appliquée sur les externalités de réseau de X. Ce qui les fragilise chaque fois un peu plus.

Pour autant, l'amélioration du classement des concurrents de X ne dure pas. Sauf pour Threads. Ce qui devrait terrifier les gestionnaires de X.

Est-ce que Threads remplacera X ?

Il me semble que Threads est le candidat le plus probable pour remplacer X. Je suspecte même que Threads ait d'ores et déjà commencé à s'installer comme alternative crédible.

Notez bien que mon analyse n'exprime pas mes préférences personnelles. En réalité, c'est même tout l'inverse : même si j'ai des critiques vis-à-vis de Mastodon, je préfèrerais que ce soit Mastodon, ou pourquoi pas Bluesky, qui remplace X. Mais le scénario que je préfère, et le scénario qui est d'après moi le plus probable, ce ne sont pas des synonymes. J'ai lu trop d'analyses, notamment de partisans de Mastodon, fondées sur des biais de confirmation et autres raisonnements motivés, où l'auteur confond le résultat qu'il aimerait voir, avec le résultat le plus probable. C'est une erreur que j'essaie d'éviter ici.

Commençons par rappeler une évidence : pour le moment, aucun concurrent à X n'a atteint un nombre comparable d'utilisateurs. Mastodon et Bluesky sont en croissance, et tout laisse à croire que Threads connaît une trajectoire normale pour un produit nouvellement lancé. Néanmoins, X a entre 200 et 250 millions d'utilisateurs mensuels actifs. Mastodon, 1.8 million. Bluesky a un million d'utilisateurs en tout. Et pour Threads, il y a sans doute entre 10 et 30 millions d'utilisateurs mensuels actifs.

Cela étant, Threads est dans une position différente que Mastodon et Bluesky. Cette position se voit dans les Figures 1, 2 et 3. Vous aurez peut-être remarqué que le classement de Mastodon et Bluesky est leur classement dans la catégorie "Social networking". Le classement de Threads est son classement toutes catégories d'applications confondues.

La raison est simple : à part pour quelques jours, ni Mastodon, ni Bluesky, n'apparaissent dans le classement toutes catégories d'applications confondues. Leur bon classement dans la catégorie "Social networking" n'est pas suffisant pour les faire émerger dans le classement général. Ni Mastodon, ni Bluesky, n'ont suffisamment d'utilisateurs pour que le téléchargement de leur application respective n'intègre le classement général de l'App Store.

Pour Threads, en revanche, l'histoire est bien différente. Même si l'application a connu une baisse (normale) du nombre d'utilisateurs mensuels actifs après son lancement (aucun produit n'a un taux de rétention de 100 %, ça n'existe juste pas), elle a sans doute plusieurs dizaines de millions d'utilisateurs actifs. Moins de deux mois après son lancement. Sans être disponible dans l'Union Européenne. Et avec des fonctionnalités vraiment limitées par rapport à ses concurrents. Threads a d'ores et déjà une tout autre échelle que Mastodon ou Bluesky.

Surtout, la Figure 4 suggère que Threads est d'ores et déjà en train de s'installer comme une alternative crédible à X.

#139 - Qui remplacera X, anciennement Twitter ?
Figure 4

Contrairement à Mastodon et Bluesky, le classement de Threads n'a pas baissé une fois le choc de la décision impopulaire de Elon Musk passé. Un nombre important de personnes continuent à télécharger Threads, ce qui suggère que le nombre d'utilisateurs mensuels actifs de Threads augmente.

Par ailleurs, le classement de Threads a une dynamique différente du classement de X. X perd régulièrement des places dans le classement, et ce, depuis plus d'un an. Threads est dans le top 3, et s'y maintient malgré la baisse de fin juillet. La dynamique de Threads est cohérente avec celle d'une plateforme qui gagne des utilisateurs. La dynamique de X est cohérente avec celle d'une plateforme qui perd des utilisateurs.

Enfin, lorsque Threads a connu son classement le plus bas, l'application est malgré tout restée mieux classée que X. Même au plus bas, il y avait davantage de téléchargements de Threads que de X.

D'après moi, l'ensemble de ces données sont cohérentes avec un scénario dans lequel Threads est en train de devenir un point focal alternatif à X. Dans ce scénario, Threads accrète à un bon rythme de plus en plus d'utilisateurs, dont un certain nombre viennent de X. Plus Threads accrète des utilisateurs, plus Threads se rapproche du point où il atteint la masse critique d'utilisateurs permettant à ses externalités de réseau de s'emballer. Si Threads atteint cette masse critique, il est d'après moi très probable que survienne une sorte de migration de masse de X vers Threads. Si cette migration survient, et dans la mesure où les externalités de réseau sont stables, il serait virtuellement impossible pour X de rebâtir les siennes. X ne se relèverait sans doute pas d'une telle migration.

Voilà pourquoi je pense que Threads est le réseau social le plus susceptible de remplacer X.

Pour autant, je ne fais pas de prévision, ni de prédiction, sur l'avenir de X. Je n'ai pas de boule de cristal. Mon propos n'est pas de dire que X va nécessairement se déliter, ni que Threads va nécessairement remplacer X. Ce que je dis, c'est que les données d'Appfigures, lorsqu'on les interprète avec un peu de science économique et, je l'espère, suffisamment de prudence, suggèrent que les externalités de réseau sur lesquelles X est bâti sont en grand danger de délitement catastrophique — au profit de Threads.

Rendez-vous dans un ou deux ans voir comment le marché du micro-blogging aura évolué.

En conclusion

J'aimerais finir par deux précisions.

La première précision est que même dans un scénario de délitement catastrophique, le délitement de X ne sera pas instantané. De la même manière qu'un avion dont les moteurs s'arrêtent en plein vol plane avant de s'écraser, un réseau de la taille de X ne se délite pas en un claquement de doigts. L'inertie est telle qu'il faudra du temps pour que le délitement s'opère complètement. Un délitement catastrophique accélèrera la vitesse du délitement, mais probablement pas au point d'en faire un délitement "instantané".

La deuxième précision est que si Threads remplace X, ça ne sera paradoxalement pas une mauvaise nouvelle pour Mastodon. En fait, ce serait même plutôt une bonne nouvelle pour Mastodon. Les deux plateformes sont bâties sur le même protocole — ActivityPub. Concrètement, les utilisateurs de l'une pourront interagir avec les utilisateurs de l'autre. Si Threads attire des centaines de millions d'utilisateurs, les utilisateurs de Mastodon profiteront, eux aussi, de ce nouvel écosystème.

Pour Bluesky, le remplacement de X par Threads serait en revanche une mauvaise nouvelle. À l'origine, Bluesky est un projet (de… Twitter) consistant à développer un protocole alternatif à ActivityPub — AT Proto. Bluesky est bâti sur AT Proto, et pour cette raison, Bluesky n'est compatible ni avec Mastodon, ni avec Threads. Et AT Proto est vraiment trop différent d'ActivityPub pour que Bluesky puisse s'y interfacer facilement.

Voilà pour ce dytique. J'espère que mon exploration des externalités de réseau vous aura intéressé. Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'en faire part, ainsi qu'à partager les deux articles autour de vous.

Vous pouvez également soutenir mon travail et m'aider à péreniser L'Économiste Sceptique en adhérant à l'une des formules payantes. L'Économiste Sceptique est intégralement financé par vous, ses lectrices et ses lecteurs.

Pour ma part, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce diptyique, ainsi qu'à travailler avec les données d'Appfigures.

À bientôt sur L'Économiste Sceptique — et ailleurs,
Olivier

Innolab : Les familles à l’ère du numérique

Par : ToFoo93
12 décembre 2023 à 15:00

Innolab : Les familles à l’ère du numérique avec Bouygues Telecom. la plateforme d’innovation et participative, vous donne rendez-vous pour participer à cette nouvelle enquête sur les familles et le numérique. L’innovation de demain au bénéfice des clients grâce à Innolab, Bouygues Telecom vous donne l’occasion de vous exprimer autour de la thématique des familles […]

L'article Innolab : Les familles à l’ère du numérique a été publié en premier sur Bbox-Mag

Tesla : une voiture électrique enfin bon marché

25 janvier 2024 à 13:00
tesla-voiture-electrique-modele-prix-abordable-elon-musk

La promesse de Tesla va peut-être enfin bientôt voir le jour : une voiture électrique abordable. Elle pourrait être commercialisée dès 2025.

 

 

Une Tesla à 25 000 dollars !

Tesla, le géant de l’automobile électrique, se prépare à bouleverser le marché. La rumeur d’une « baby Tesla », aussi appelée Model Q ou Model 2, circule avec insistance depuis pas mal de temps. Avec un prix annoncé aux alentours de 25 000 dollars, le constructeur automobile vise un public plus large. Ce « crossover compact », selon les sources de Reuters, pourrait être le coup d’accélérateur dont la marque a besoin pour conserver sa place de leader sur le marché électrique, malgré la concurrence croissante, notamment de la part des constructeurs chinois comme BYD.

Elon Musk a toujours rêvé d’une voiture abordable dans sa gamme Tesla. Ce futur véhicule électrique promet d’être plus qu’un simple véhicule. Il se veut « cool », « beau », mais surtout pragmatique, conçu pour vous emmener du point A au point B sans complications. En prenant exemple sur des modèles abordables comme l’Honda Civic, le constructeur cherche à optimiser ses coûts de production sans compromettre la qualité et le style qui font sa renommée.

Produite aux quatre coins du monde

Pour réaliser ce projet, Tesla ne lésine pas sur les moyens. La production de ce modèle pourrait s’étendre sur trois continents, avec des usines au Texas, à Berlin et à Shanghai. L’objectif est ambitieux : assembler jusqu’à 10.000 véhicules par jour. Cette stratégie de production mondialisée n’est pas seulement un moyen de réduire les coûts, mais aussi une façon de répondre à la demande croissante pour des véhicules électriques accessibles et de qualité. Aujourd’hui, la voiture la moins chère de la gamme Tesla tourne aux alentours des 45 000 euros.

Le projet Redwood de Tesla n’est pas qu’une réponse à la concurrence. C’est une vision pour l’avenir de la mobilité, en rendant la voiture électrique abordable à un plus large public. À noter que la Tesla Model Y a été la voiture la plus vendue en Europe en 2023.

L’article Tesla : une voiture électrique enfin bon marché est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Chèque énergie 2024 : vers un couac dans la distribution ?

6 février 2024 à 07:29
chèque énergie, électricité, ménage, dépense, facture, précarité énergétique, Rénovons, revalorisation, extension, prix de l'électricité

Avec l’augmentation des taxes entraînant une hausse d’environ 10% du prix de l’électricité dès février 2024 et une prévision similaire pour le gaz en juillet, le chèque énergie est au centre de la stratégie de dépenses de nombreux ménages. Ce dispositif, destiné à aider les foyers à payer leurs factures d’énergie, bénéficie annuellement à plus de 5 millions de Français.

 

La réforme de la taxe d’habitation est un problème pour le chèque énergie

La Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) note qu’environ un million de Français deviennent éligibles chaque année, principalement à cause d’une inflation non compensée par les salaires. Mais le gouvernement, en 2024, semble vouloir limiter l’augmentation du nombre de bénéficiaires. Un projet de décret prévoit que seuls ceux ayant bénéficié du chèque énergie en 2023, sur la base de leur revenu fiscal de 2021, recevront le même montant en 2024.

Les associations, dans un communiqué commun publié le 5 février 2024, soulignent l’injustice de laisser à la porte des ménages éligibles, surtout dans un contexte où les tarifs réglementés de l’électricité ont connu une hausse de 39% depuis début 2023. Or, le projet de décret décrié risque d’exclure du dispositif un million de Français. La suppression progressive de la taxe d’habitation, qui servait à identifier les bénéficiaires, est au cœur du problème. Cette réforme fiscale rend difficile l’identification des occupants d’un logement et le calcul du nombre d’unités de consommation, essentiels pour l’attribution du chèque.

 

Une plateforme pour résoudre le problème ?

Les associations de défense des consommateurs et usagers appellent à une action immédiate du gouvernement pour corriger cette exclusion. Elles soulignent l’importance de garantir l’égalité d’accès aux aides publiques, surtout dans un contexte d’augmentation significative des coûts de l’énergie. La proposition est d’attribuer le chèque énergie sur la base du revenu fiscal de référence de 2022, en prenant en compte les parts fiscales déclarées, avec un budget estimé à 500 millions d’euros.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a reconnu sur France 5 lundi 5 février 2024 le risque d’exclusion pour certains ménages et promis de rectifier le tir. Une plateforme de réclamation devrait être mise en place pour permettre aux ménages n’ayant pas reçu le chèque de le réclamer. La plateforme devrait être mise en ligne à la fin de la campagne de distribution du chèque énergie qui se tient entre avril et mai chaque année.

 

L’article Chèque énergie 2024 : vers un couac dans la distribution ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Bornes de recharge : le nombre augmente mais…

14 février 2024 à 12:30
points-de-recharge-france-fiabilite-electrique

La France célèbre l’atteinte en mai 2023 de son objectif de 100 000 points de charge pour véhicules électriques. Mais derrière cette expansion rapide, la fiabilité des bornes est en baisse.

 

 

 

Hausse importante des points de recharge électrique en France

En mai 2023, la France a franchi une étape importante avec plus de 100 000 points de recharge électrique disponibles. Cette expansion, qui couvre désormais tous les grands axes autoroutiers et les métropoles, offre une moyenne de 179 points de recharge pour 100 000 habitants. Une évolution de 41% en un an, qui souligne l’ambition nationale de faciliter la transition vers l’électromobilité.

Les bornes de recharge se répartissent entre différentes puissances, répondant à divers besoins : 50% en courant alternatif de moyenne puissance, 33% de faible puissance et 16% de bornes rapides en courant continu. Cette diversité vise à rendre la recharge accessible et pratique, quel que soit le trajet.

Mais une baisse de la fiabilité est constatée 

L’augmentation du nombre de bornes n’a pas été synonyme d’amélioration de la fiabilité. Au contraire, la disponibilité moyenne a chuté : de 86% à 81% pour les bornes en courant alternatif, et de 83% et 78% à 77% et 76% pour les bornes en courant continu, selon leur puissance. Cette baisse de fiabilité, signifiant plus de pannes et de maintenance, met en lumière les obstacles à surmonter pour assurer une expérience utilisateur sans accroc.

La confiance dans le réseau de recharge est essentielle pour encourager l’adoption des véhicules électriques. Les expériences négatives, comme les mauvaises surprises lors de recharges sur autoroute ou en ville, érodent cette confiance. Améliorer la fiabilité des bornes devient donc un enjeu majeur, surtout dans un contexte où les ventes de voitures électriques peinent à décoller.

L’article Bornes de recharge : le nombre augmente mais… est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Énergies renouvelables : l’UE hausse le ton contre la France

16 février 2024 à 16:20
énergies renouvelables, France, Commission européenne, commissaire européenne à l'énergie, énergies renouvelables, Allemagne, Espagne, objectif, 2030, climat, transition énergétique

 

 

L’UE persiste et signe : la France doit impérativement rehausser ses objectifs concernant les énergies renouvelables. C’est ce qu’à une nouvelle fois demandé la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, lors de son discours devant la Commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Énergie (ITRE) du Parlement européen, jeudi 15 février 2024.

 

Énergies renouvelables : l’UE demande à la France de rehausser ses objectifs

L’Union européenne, par la voix de Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie, a une nouvelle fois exhorté la France à intensifier ses efforts dans le domaine des énergies renouvelables. Bruxelles demande à la France d’atteindre les 44% de production d’énergie issue des énergies renouvelables d’ici à 2030. Une réclamation que la Commission ne cesse de réitérer depuis l’année 2020 et qui est restée lettre morte depuis du côté français.

Bruxelles vise une part d’au moins 40% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie pour l’ensemble de ses membres d’ici à 2030, et à réduire de 55% les émissions de carbone des pays membres à cette même échéance. L’Union européenne voit dans l’Hexagone un acteur clé capable de propulser l’ensemble du bloc vers cet horizon ambitieux. « L’engagement de la France envers les énergies renouvelables est crucial pour atteindre nos objectifs communs de décarbonation et de transition énergétique », a ainsi tenu à insister Kadri Simson.

 

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier

En France, les énergies renouvelables représentent une part importante, mais pas majoritaire, du mix énergétique. En 2023, l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire, et la biomasse, représentaient environ 23% de la production d’électricité française, le reste étant d’origine nucléaire. A contrario, En Allemagne, elles constituent environ 40% de la production énergétique,  comme en Espagne. L’Italie, grâce à une combinaison d’hydroélectricité, de solaire et d’éolien, atteint près de 35% de sa production d’énergie à partir de sources renouvelables.

 

Toutefois, bien que la France puisse sembler faire partie des mauvais élèves de l’Europe, il faut reconnaitre que sa stratégie énergétique lui confère une stabilité et une capacité de production qui dépasse ses besoins internes. Le record d’exportation d’électricité atteint par la France le 26 décembre 2023, notamment vers des pays comme l’Allemagne et l’Italie, en témoigne. C’est le paradoxe de l’Allemagne, qui, bien qu’ayant massivement investi dans les énergies renouvelables, s’est retrouvée contrainte d’importer de l’électricité pour pallier l’intermittence de sa production. Autrement dit, et comme l’avait très justement rappelé la ministre de la Transition écologique en décembre 2023 pour justifier le refus du gouvernement de rehausser ses objectifs sur les énergies renouvelables : «La France est très attachée à remplir ses objectifs, mais comme plusieurs pays de l’UE, la décarbonation ne passe pas uniquement par les renouvelables. […] Nous considérons que notre stratégie et objectif final doit être un objectif de décarbonation».

L’article Énergies renouvelables : l’UE hausse le ton contre la France est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Gaz : la hausse de juillet 2024 sera « indolore » annonce la CRE

20 février 2024 à 14:37
gaz, facture, prix du gaz, augmentation, juillet 2024, CRE, Commission de régulation de l'énergie, prix repère, marché de gros

Alors que les Français s’apprêtent à serrer la ceinture face à l’annonce d’une nouvelle augmentation du tarif d’utilisation du réseau de gaz au 1ᵉʳ juillet 2024, comme annoncée par la CRE, cette dernière semble leur apporter une lueur d’espoir. Des prévisions à prendre au sérieux ?

Gaz : hausse de juillet 2024, la facture ne flambera pas selon la CRE

Début février 2024, la Commission de régulation de l’énergie a annoncé une hausse moyenne de +27,5 % du tarif d’utilisation du réseau de gaz pour le 1ᵉʳ juillet 2024, qui représente pas moins d’un tiers de la facture globale (HT) des consommateurs. Cette augmentation, selon l’organisme, devrait se traduire par une hausse sur la facture des abonnés au gaz de l’ordre de 5,5% à 10,4%, selon le type de contrat des ménages (chauffage ou eau chaude sanitaire et/ou cuisson).

Depuis le mois de décembre 2023, les prévisions de la CRE sont néanmoins optimistes. En effet, le prix du gaz sur le marché de gros semble poursuivre sa baisse amorcée depuis le mois de décembre 2023. Cette tendance s’est pour le moment confirmée avec la publication, le 13 février 2024, du prix repère du gaz pour le mois de mars 2024. Cette diminution du prix du gaz sur le marché de gros est essentiellement due à la baisse de la consommation de gaz (-20 %) qui a été observée sur l’année 2023.

Les limites des prévisions de la CRE

 

La Commission de régulation de l’énergie prévoit ainsi que le prix repère de vente de gaz (GRDF) serait de 120 euros le mégawattheure au mois de juillet 2024, ce qui équivaudrait à une baisse de -6 euros par rapport au tarif de décembre 2023. À titre de comparaison, le mégawattheure était à 300 euros pendant l’été 2022. Cette baisse des prix sur le marché de gros s’annonce donc comme d’une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui ne devraient pas voir leur facture augmenter malgré la hausse initialement prévue.

Toutefois, la prudence reste de mise. La CRE elle-même souligne que ces estimations doivent être considérées avec précaution, car le coût d’approvisionnement final ne sera connu qu’un mois avant la livraison du gaz. D’autre part, les prévisions actuelles reposent sur des hypothèses qui pourraient être remises en question par une potentielle dégradation du contexte géopolitique ou des perturbations dans la chaîne logistique. Le prix du gaz reste par conséquent extrêmement volatile.

L’article Gaz : la hausse de juillet 2024 sera « indolore » annonce la CRE est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électricité : 7 Français sur 10 jugent la dernière augmentation scandaleuse

26 février 2024 à 13:25
électricité, facture, énergie, hausse, augmentation, 1er février 2024, Rothelec, enquête, consommation, réduction, pouvoir d'achat, inflation, bois, gaz, mix énergétique, chauffage, solaire

L’augmentation des prix de l’électricité en février 2024 a secoué les budgets de nombreux Français. Selon une enquête de Rothelec, plus de la moitié des ménages prévoient de réduire encore davantage leur consommation et se tournent de plus en plus vers le mix énergétique pour limiter leurs dépenses.

 

Prix de l’électricité : 61% des Français vont (encore) réduire leur consommation

L’enquête menée par Rothelec auprès de 3.101 foyers français révèle une profonde indignation suite à l’annonce de la hausse des prix de l’électricité le 1ᵉʳ février 2024. Pour 71% des sondés, cette augmentation est scandaleuse, tandis que 22% elle est moyennement acceptable. Seuls 7% des interrogés semblent l’accepter sans trop de réticences. Cette hausse, perçue comme un véritable « racket d’État », met une nouvelle fois en lumière le désarroi des ménages. Les répercussions de cette augmentation sur les budgets des Français sont palpables. Une majorité, soit 61%, admet devoir réaliser des économies supplémentaires pour compenser la dernière hausse. Seule une minorité de 28% des foyers estime pouvoir absorber cette augmentation sans difficulté notable.

 

L’avenir des prix de l’électricité reste par conséquent une source d’inquiétude majeure au sein de la population. Plus de deux tiers des Français (66%) anticipent de nouvelles augmentations dans les années à venir, tandis que 29% espèrent une stabilisation des tarifs. Seulement 3% des sondés sont optimistes quant à une baisse future des prix. Cette situation peu réjouissante incite les ménages à chercher des solutions durables afin de diminuer leur dépendance aux variations des prix de l’énergie et de garantir leur approvisionnement énergétique.

 

 

Le solaire a le vent en poupe

 

Confrontés à cette hausse, les Français explorent des alternatives pour alléger leur facture énergétique. L’enquête de Rothelec montre que seuls 24% des foyers envisagent de rester fidèles à l’électricité. Le bois et le gaz attirent respectivement 2% et 1% des sondés comme sources complémentaires. L’autoconsommation solaire en revanche émerge comme une solution de plus en plus attrayante pour les Français : 17% d’entre eux envisagent d’intégrer des panneaux solaires à leur mix énergétique. L’intérêt pour les installations photovoltaïques a bondi, avec une hausse de 84% du nombre de panneaux installés entre 2022 et 2023, en raison de la baisse du prix des panneaux. Cette tendance s’explique par plusieurs avantages : valorisation immobilière, possibilité de vendre l’énergie excédentaire et réduction notable des factures d’électricité.

On peut comprendre cet engouement : les foyers équipés en solaire espèrent une baisse de 30 à 40% de leur consommation dès la première année. L’autoconsommation a également le vent en poupe au sein des structures collectives (copropriété, quartier, immeuble, etc) : en 2023, Enedis a recensé 195 groupements, pour une puissance totale de 11 MW installés.

L’article Électricité : 7 Français sur 10 jugent la dernière augmentation scandaleuse est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Le sabotage des câbles Internet en mer Rouge, nouveau péril de la guerre Israël-Hamas

27 février 2024 à 08:52

câble sous-marin

La presse israélienne avance que les Houthis, une milice soutenue par l'Iran, auraient endommagé des câbles sous-marins dans la mer Rouge, au large du Yémen. Depuis longtemps, la zone est considérée comme sensible pour la sécurité de ces infrastructures, qui transportent un pan important du trafic Internet.

Prix de l’eau : ce département vote une augmentation de +60%

28 février 2024 à 13:00
prix eau, m3, SERPN, syndicat de l'eau, Eure, département, augmentation, abonnés, facture d'eau, 1er avril 2024, pollution, assainissement, station, traitement eau, investissement, abonnement

Le syndicat d’eau du Roumois et du plateau du Neubourg (SERPN) vient de voter une augmentation du prix de l’eau pour 96 communes du département de l’Eure. Celle-ci sera effective dès le 1ᵉʳ avril 2024 et est justifiée par le besoin de financement pour remettre aux normes le réseau. Loin d’être isolée, cette problématique s’étend à l’échelle nationale.

 

Prix de l’eau : l’Eure à la recherche de financement pour moderniser son réseau

 

Le département de l’Eure se trouve à un tournant majeur concernant la gestion de son eau. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les résidents verront le prix du mètre cube d’eau s’élever de 1,70 euro à 2,40 euros hors taxes, traduisant une augmentation de 60%. Cette mesure affectera directement environ 32.000 abonnés répartis sur 96 communes. Les tarifs des abonnements annuels connaîtront également une hausse significative, passant de 45 à 115 euros pour les contrats standards, et de 1.000 à 2.450 euros pour les plus élevés. Cette augmentation, votée le 22 février 2024 par le SERPN, répond à un besoin urgent d’investissement dans les infrastructures de traitement de l’eau.

Julie Leboulenger, directrice technique au SERPN, souligne la gravité de la situation : « Les analyses des derniers mois ont mis en avant des problèmes de pollution par des résidus de produits phytosanitaires (…) Ceci nous oblige à mettre en place des stations de traitement pour retrouver la conformité de l’eau que nous fournissons.» Le coût pour la construction d’une station de traitement est estimé à environ cinq millions d’euros, une somme considérable qui justifie en partie cette hausse tarifaire. L’autre urgence est de moderniser les infrastructures du département qui s’étend sur plus de 1.500 km. Le SERPN a fait une demande auprès de l’Agence de l’eau et espère obtenir des subventions à hauteur de 35%.

 

Une problématique nationale

La problématique de la pollution de l’eau par les produits phytosanitaires et la nécessité d’investissements massifs pour y remédier ne sont pas exclusives au département de l’Eure. Lors des 3ᵉˢ Rencontres nationales de l’eau publique à Bordeaux, le 12 octobre 2023, les discussions ont mis en évidence les défis auxquels la France doit faire face en matière de gestion de l’eau. Christophe Lime, président de France Eau Publique (FEP), a insisté sur l’importance d’adopter une approche responsable : « On va devoir appliquer le principe du pollueur payeur jusqu’au bout, c’est celui qui a pollué depuis un certain nombre d’années qui doit assumer les conséquences et ce n’est pas obligatoirement l’utilisateur du produit

La tarification progressive, annoncée par le président Emmanuel Macron, vise à encourager une consommation plus responsable tout en garantissant un accès pour tous. Selon les projections de FEP, le prix moyen de l’eau pourrait connaître une hausse de 50% d’ici à 2030, principalement due à l’augmentation des coûts énergétiques et à la nécessité de moderniser les infrastructures.

 

 

L’article Prix de l’eau : ce département vote une augmentation de +60% est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Bouygues Telecom veut racheter La Poste Mobile

Par : ToFoo93
28 février 2024 à 12:49

Bouygues Telecom veut racheter La Poste Mobile. C’est ce que l’opérateur a annoncé il y a quelques jours, en signant un protocole d’exclusivité avec le groupe La poste. Jeudi dernier, Bouygues Telecom annonce la signature avec le groupe La Poste en vue d’acquérir la filiale La Poste Telecom et également un partenariat de distribution. L’opérateur […]

L'article Bouygues Telecom veut racheter La Poste Mobile a été publié en premier sur Bbox-Mag

❌
❌