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Une expo retrace 110 ans d’écoutes et de guerre électronique militaires françaises

Hacking 4 mili
Une expo retrace 110 ans d’écoutes et de guerre électronique militaires françaises

Le développement des télécommunications a de tout temps été suivi par celui de l’interception et du décryptage de ces mêmes télécommunications. Une exposition, partiellement consultable en ligne, revient sur les techniques et procédures développées par l’armée française ces 110 dernières années.

L’exposition « 110 ans d’écoutes au service de la Nation », proposée par l’Association de la guerre électronique de l’armée de terre (AGEAT), « relate les origines des services d’écoutes et leur engagement sur plus d’un siècle dans tous les conflits et dans toutes les opérations extérieures dans lesquels la France a été impliquée, de la Grande Guerre jusqu’au Sahel ».

Présentée à Haguenau, la ville alsacienne qui accueille la garnison des « traqueurs d’ondes » du 54e régiment de transmissions (54e RT), la composante « Guerre électronique de théâtre » du commandement du renseignement, l’exposition se clôturera le 13 octobre.

Un membre de l’AGEAT a cela dit pris le soin d’en proposer une visite virtuelle, afin de permettre aux personnes qui ne pourraient se rendre à Haguenau de découvrir cette exposition qui « soulève une partie du voile sur l’action de ces hommes et femmes de l’ombre ».

On y apprend notamment que c’est François Cartier, le chef de la section du chiffre et du bureau central de la télégraphie sans fil (TSF) qui avait proposé, en 1911, d’utiliser la tour Eiffel et les postes TSF des places-fortes du nord et de l’est afin d’écouter les communications radio allemandes. Ce qui avait permis à la France de « disposer d’un service d’écoutes organisé et opérationnel » aux tous débuts de la Première Guerre mondiale de 14 - 18 :

« Dès leur invention en mai 1915 par le sous-lieutenant Delavie, les postes d’écoutes téléphoniques des communications allemandes de 1° ligne mettent en échec les tentatives d’attaque, les bombardements et les réglages d’artillerie, les relèves. »


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☕️ OpenAI obtient 4 milliards de dollars de crédit, s’ajoutant aux 6,6 milliards de sa levée de fonds

OpenAI obtient 4 milliards de dollars de crédit, s’ajoutant aux 6,6 milliards de sa levée de fonds

Dans la foulée de sa levée de fonds de 6,6 milliards de dollars, OpenAI vient d’annoncer dans un communiqué avoir obtenu une facilité de crédits de 4 milliards de dollars auprès de JPMorgan Chase, Citi, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Santander, Wells Fargo, SMBC, UBS, et HSBC :

« Cela signifie que nous avons désormais accès à plus de 10 milliards de dollars de liquidités, ce qui nous donne la flexibilité nécessaire pour investir dans de nouvelles initiatives et opérer avec une agilité totale au fur et à mesure que nous nous développons. Cela réaffirme également notre partenariat avec un groupe exceptionnel d’institutions financières, dont beaucoup sont également des clients d’OpenAI. »

« Cette facilité de crédit renforce notre bilan et nous donne la flexibilité nécessaire pour saisir les opportunités de croissance futures », précise Sarah Friar, directrice financière d’OpenAI.

La ligne de crédit, qui n’est pas garantie et peut être utilisée sur une période de trois ans, comporte en outre une option pour l’augmenter de 2 milliards de dollars supplémentaires, souligne CNBC, pour un taux d’intérêt d’environ 6 %.

OpenAI a généré 300 millions de dollars de revenus le mois dernier, soit une hausse de 1 700 % depuis le début de l’année dernière, relève CNBC. Elle prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 11,6 milliards de dollars l’année prochaine, contre 3,7 milliards de dollars en 2024, mais s’attend à perdre environ 5 milliards de dollars cette année, selon une personne proche d’OpenAI qui a demandé à ne pas être nommée.

☕️ OpenAI obtient 4 milliards de dollars de crédit, s’ajoutant aux 6,6 milliards de sa levée de fonds

OpenAI obtient 4 milliards de dollars de crédit, s’ajoutant aux 6,6 milliards de sa levée de fonds

Dans la foulée de sa levée de fonds de 6,6 milliards de dollars, OpenAI vient d’annoncer dans un communiqué avoir obtenu une facilité de crédits de 4 milliards de dollars auprès de JPMorgan Chase, Citi, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Santander, Wells Fargo, SMBC, UBS, et HSBC :

« Cela signifie que nous avons désormais accès à plus de 10 milliards de dollars de liquidités, ce qui nous donne la flexibilité nécessaire pour investir dans de nouvelles initiatives et opérer avec une agilité totale au fur et à mesure que nous nous développons. Cela réaffirme également notre partenariat avec un groupe exceptionnel d’institutions financières, dont beaucoup sont également des clients d’OpenAI. »

« Cette facilité de crédit renforce notre bilan et nous donne la flexibilité nécessaire pour saisir les opportunités de croissance futures », précise Sarah Friar, directrice financière d’OpenAI.

La ligne de crédit, qui n’est pas garantie et peut être utilisée sur une période de trois ans, comporte en outre une option pour l’augmenter de 2 milliards de dollars supplémentaires, souligne CNBC, pour un taux d’intérêt d’environ 6 %.

OpenAI a généré 300 millions de dollars de revenus le mois dernier, soit une hausse de 1 700 % depuis le début de l’année dernière, relève CNBC. Elle prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 11,6 milliards de dollars l’année prochaine, contre 3,7 milliards de dollars en 2024, mais s’attend à perdre environ 5 milliards de dollars cette année, selon une personne proche d’OpenAI qui a demandé à ne pas être nommée.

☕️ Ligue du LOL : Libé reconnaît avoir licencié ses journalistes sans cause réelle et de façon vexatoire

Ligue du LOL : Libé reconnaît avoir licencié ses journalistes sans cause réelle et de façon vexatoire

Cinq ans et demi après avoir fait la « Une » des médias, l’affaire dite de la Ligue du LOL est juridiquement close, a appris l’Agence France-Presse (AFP) « de sources concordantes » : la dernière procédure a en effet pris fin cet été après un accord entre Libération et Vincent Glad, un de ses anciens journalistes licencié à l’époque.

Le 12 juillet 2022, les prud’hommes avaient condamné Libé à verser près de 52 000 euros à Vincent Glad pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse et de façon vexatoire ». Or, en vertu de cet accord, Libération a renoncé à son appel après une décision du conseil des prud’hommes de Paris en 2022 favorable à M. Glad, « laquelle devient donc définitive », souligne l’AFP.

Libération avait déjà conclu un accord avec un autre journaliste licencié, Alexandre Hervaud, afin là aussi de clôre le contentieux aux prud’hommes. Et le magazine Les Inrockuptibles avait, lui aussi, été condamné à payer 44 000 euros à l’un de ses ex-rédacteur en chef pour licenciement sans « faute réelle et sérieuse ».

L’AFP souligne que l’enquête du parquet de Paris pour harcèlement avait quant à elle été classée sans suite en février 2022, pour « infraction insuffisamment caractérisée ».

Les trois journalistes ont été licenciés après qu’un article de CheckNews, la rubrique de fact-checking de Libé, eut accusé les membres du groupe Facebook privé éponyme créé par Vincent Glad d’avoir cyberharcelé des féministes sur les réseaux sociaux au début des années 2010.

À l’époque, le scandale avait entraîné une vague de cyberharcèlement particulièrement violent de l’ensemble de la trentaine de membres identifiés du groupe Facebook, pour la plupart journalistes ou communicants, et le licenciement de 14 d’entre eux.

Or, comme l’AFP l’avait déjà relevé en février dernier, à l’occasion des cinq ans de ce scandale, « des enquêtes menées par les sites L’ADN et Next INpact début 2020, puis Marianne en 2021 », avaient conclu à un « emballement médiatique inédit » dans cette affaire.

« En réalité, seuls quelques membres (…) ont été accusés de plaisanteries obscènes, photomontages grossiers ou moqueries répétées, et non le groupe dans son ensemble », avait ainsi reconnu le New York Times dans un rectificatif publié en avril 2021.

Arrêt sur images avait, lui aussi, procédé à son aggiornamento, fin 2021, évoquant une couverture médiatique « quasi-uniformément à charge », et un « torrent médiatique disproportionné » ayant « porté un préjudice parfois grave et pas forcément justifié à une partie de celles et ceux qui furent rattachés au groupe Facebook ».

ASI reconnaissait aussi avoir relayé « une importante erreur factuelle » au sujet de notre contre-enquête, et décidé de rajouter un encadré « signalant l’existence d’éventuelles erreurs ou approximations » sur chacun de ses articles consacrés à cette polémique.

« La fin des procédures est une grande étape mais les traces qui restent en ligne sont un boulet monstrueux pour la réputation de personnes dont l’honneur a été souillé en 2019 », a assuré l’un des mis en cause à l’AFP mercredi, en pointant notamment la page Wikipedia consacrée à l’affaire.

Un boulet d’autant plus préjudiciable qu’elle apparaît en tête des requêtes Google, alors qu’elle relaie surtout les articles à charge qui avaient alors été consacrés à l’affaire, et qu’elle est dès lors truffée d’ « accusations complotistes infondées » et « d’amalgames calomnieux », comme le déplore Alexandre Hervaud depuis 2021, en vain.

« C’était impossible d’imaginer les conséquences que ce papier allait avoir », confiait en février dernier à l’AFP le journaliste de CheckNews auteur de l’article qui allait déclencher la polémique. Il vient d’être nommé rédacteur en chef d’Arrêt sur images.

Le démantèlement du rançongiciel LockBit révèle ses liens avec des membres du gang Evil Corp

FSB connection
Le démantèlement du rançongiciel LockBit révèle ses liens avec des membres du gang Evil Corp

La saisie, en février dernier, de serveurs du ransomware LockBit lors de l’opération Cronos a permis aux autorités d’identifier de nouveaux affiliés, dont des membres du gang de cybercriminels russophone « le plus important de tous les temps », Evil Corp, « autrefois considéré comme la menace cybercriminelle la plus importante au monde ».

« Coupure de courant chez LockBit », du nom du célèbre gang de « ransomware as a service » russophone, titre Europol, qui se félicite de l’arrestation de quatre de ses membres, et de la saisie de serveurs « essentiels » pour son infrastructure. Des opérations réalisées dans le cadre de la troisième phase de l’opération Cronos de démantèlement coordonné de l’infrastructure du rançongiciel LockBit, impliquant les services répressifs de 12 pays, d’Europol et d’Eurojust :

« Les capacités de démixage avancées du centre de cybercriminalité d’Europol ont permis d’identifier plusieurs cibles. À la suite des opérations de lancement contre l’infrastructure de LockBit au début de l’année 2024, Europol a organisé sept sprints techniques, dont trois étaient entièrement consacrés au traçage des crypto-monnaies. »

Un développeur présumé de LockBit a ainsi été arrêté « à la demande des autorités françaises », tandis que les autorités britanniques ont arrêté deux personnes ayant contribué à l’activité d’un affilié de LockBit. Les agents espagnols ont de leur côté saisi neuf serveurs, et arrêté un administrateur d’un service d’hébergement « bulletproof » utilisé par le groupe.

Contrairement à sa promesse, LockBit archivait les données volées

L’individu arrêté en France l’aurait été alors qu’il était en vacances dans le pays, d’après Risky Biz News, qui ironise sur le fait qu’ « apparemment, certains opérateurs de ransomware n’ont pas compris qu’il ne fallait pas partir en vacances dans les pays de l’OTAN après avoir passé des années à rançonner leurs hôpitaux, leurs gouvernements et leurs entreprises privées ».


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☕️ Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

La vidéosurveillance algorithmique (VSA) « va être généralisée par le gouvernement de Michel Barnier », selon les informations obtenues par franceinfo, et confirmées par le ministère de l’Intérieur au Figaro.

« C’est bien l’intention du ministre [de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ndlr] de tirer les enseignements des JO. Ce point en fait partie et la nécessité d’une loi est incontournable » précise le ministère de l’Intérieur à Tech&Co.

Cette généralisation « devrait être autorisée par une loi spécifique qui, à l’issue d’un débat démocratique, fixerait des cas d’usages précis avec des garanties au bénéfice des personnes », soulignait la CNIL en 2022. « Une généralisation non maîtrisée de ces dispositifs, par nature intrusifs, conduirait à un risque de surveillance et d’analyse généralisée dans l’espace public » prévenait la Commission, rappelant que l’adoption d’une nouvelle loi était indispensable.

Ce mardi après-midi, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier avait en effet dit souhaiter, au moment d’évoquer les enjeux sécuritaires, une « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques », mais « sans préciser quel serait cet énigmatique nouveau procédé », relevait l’AFP.

Selon les informations de franceinfo, il s’agirait bien de « développer l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique ». Jusqu’ici, le ministère de l’Intérieur « assurait que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si dans les faits, le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025 », rappelle franceinfo.

Sans donner réellement de chiffre ni de compte-rendu aux députés, le préfet de police de Paris, avait de son côté affirmé que « le bilan de l’expérimentation, pour nous, est positif », appelant lui aussi à prolonger l’expérimentation.

Pour rappel, les logiciels d’analyse d’images associées aux caméras « ont pour finalité de détecter en temps réel des événements prédéterminés » dans « huit situations, notamment pour repérer des départs de feu, des mouvements de foule, des objets abandonnés, la présence d’un véhicule ou d’une personne dans une zone interdite en vue d’alerter pompiers, policiers ou gendarmes ».

La loi JOP précise en outre qu’ils ne devaient être expérimentés qu’à l’occasion de « manifestations sportives, récréatives ou culturelles » qui seraient « particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes », tout en excluant le recours à la reconnaissance biométrique faciale.

Le comité d’évaluation des caméras algorithmiques doit remettre un rapport d’ici la fin de l’année. Mais selon les autorités, le bilan de cette expérimentation serait positif, « même si le dispositif est à améliorer sur la détection d’armes, les départs de feu ou la détection d’objets abandonnés », souligne franceinfo.

☕️ Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

Le gouvernement Barnier veut généraliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA)

La vidéosurveillance algorithmique (VSA) « va être généralisée par le gouvernement de Michel Barnier », selon les informations obtenues par franceinfo, et confirmées par le ministère de l’Intérieur au Figaro.

« C’est bien l’intention du ministre [de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ndlr] de tirer les enseignements des JO. Ce point en fait partie et la nécessité d’une loi est incontournable » précise le ministère de l’Intérieur à Tech&Co.

Cette généralisation « devrait être autorisée par une loi spécifique qui, à l’issue d’un débat démocratique, fixerait des cas d’usages précis avec des garanties au bénéfice des personnes », soulignait la CNIL en 2022. « Une généralisation non maîtrisée de ces dispositifs, par nature intrusifs, conduirait à un risque de surveillance et d’analyse généralisée dans l’espace public » prévenait la Commission, rappelant que l’adoption d’une nouvelle loi était indispensable.

Ce mardi après-midi, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier avait en effet dit souhaiter, au moment d’évoquer les enjeux sécuritaires, une « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques », mais « sans préciser quel serait cet énigmatique nouveau procédé », relevait l’AFP.

Selon les informations de franceinfo, il s’agirait bien de « développer l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique ». Jusqu’ici, le ministère de l’Intérieur « assurait que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si dans les faits, le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025 », rappelle franceinfo.

Sans donner réellement de chiffre ni de compte-rendu aux députés, le préfet de police de Paris, avait de son côté affirmé que « le bilan de l’expérimentation, pour nous, est positif », appelant lui aussi à prolonger l’expérimentation.

Pour rappel, les logiciels d’analyse d’images associées aux caméras « ont pour finalité de détecter en temps réel des événements prédéterminés » dans « huit situations, notamment pour repérer des départs de feu, des mouvements de foule, des objets abandonnés, la présence d’un véhicule ou d’une personne dans une zone interdite en vue d’alerter pompiers, policiers ou gendarmes ».

La loi JOP précise en outre qu’ils ne devaient être expérimentés qu’à l’occasion de « manifestations sportives, récréatives ou culturelles » qui seraient « particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes », tout en excluant le recours à la reconnaissance biométrique faciale.

Le comité d’évaluation des caméras algorithmiques doit remettre un rapport d’ici la fin de l’année. Mais selon les autorités, le bilan de cette expérimentation serait positif, « même si le dispositif est à améliorer sur la détection d’armes, les départs de feu ou la détection d’objets abandonnés », souligne franceinfo.

☕️ Aux USA, la construction de centres de données a été multipliée par plus de 7 en seulement 2 ans

Aux États-Unis, le marché de colocation des centres de données a doublé en quatre ans, indique un rapport de Jones Lang LaSalle (JLL), l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services de gestion immobilière et d’investissement : « la construction atteint des niveaux extraordinaires, ayant été multipliée par plus de sept en seulement deux ans », en raison d’une « demande insatiable ».

« Jamais, au cours de mes 25 années de carrière dans l’immobilier, je n’ai vu une telle demande à l’échelle mondiale », explique au Los Angeles Times Darren Eades, courtier immobilier chez JLL et spécialiste des centres de données.

Les principaux moteurs sont l’IA et les fournisseurs de services en nuage, qui comprennent certains des plus grands noms de la technologie, tels qu’Amazon, Microsoft, Google et Oracle. Une manne pour le secteur immobilier, en crise depuis la pandémie de COVID-19, et alors que le taux d’occupation des immeubles de bureaux conventionnels est toujours en forte baisse.

Le rapport de JLL indique aussi que la construction n’arrive toujours pas à suivre, mais également que le réseau électrique américain n’arrive pas non plus à supporter un développement plus rapide. La sortie du ChatGPT d’OpenAI en novembre 2022 aurait changé la donne, les produits et plateformes basés sur l’IA générative étant « devenus omniprésents du jour au lendemain », souligne JLL.

La demande d’énergie pour l’informatique augmente tellement qu’elle menacerait même de mettre à rude épreuve le réseau électrique national, souligne le LA Times, renvoyant les utilisateurs dans des endroits éloignés où l’énergie est abondante et de préférence bon marché.

D’ici 2030, les centres de données pourraient représenter jusqu’à 11 % de la demande d’électricité aux États-Unis, contre 3 % aujourd’hui, selon les analystes de Goldman Sachs.

Un autre des défis posés par cette expansion rapide consiste à trouver des travailleurs qualifiés pour équiper les installations 24 heures sur 24, sept jours sur sept. « Il s’agit d’emplois très bien rémunérés et très demandés », a déclaré M. Eades, les employeurs s’arrachant les diplômés en informatique et en ingénierie à la sortie de l’université.

30 % des employés des centres de données ont en outre démissionné au cours de l’année écoulée, invoquant un manque d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, selon le rapport de JLL.

☕️ Aux USA, la construction de centres de données a été multipliée par plus de 7 en seulement 2 ans

Aux États-Unis, le marché de colocation des centres de données a doublé en quatre ans, indique un rapport de Jones Lang LaSalle (JLL), l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services de gestion immobilière et d’investissement : « la construction atteint des niveaux extraordinaires, ayant été multipliée par plus de sept en seulement deux ans », en raison d’une « demande insatiable ».

« Jamais, au cours de mes 25 années de carrière dans l’immobilier, je n’ai vu une telle demande à l’échelle mondiale », explique au Los Angeles Times Darren Eades, courtier immobilier chez JLL et spécialiste des centres de données.

Les principaux moteurs sont l’IA et les fournisseurs de services en nuage, qui comprennent certains des plus grands noms de la technologie, tels qu’Amazon, Microsoft, Google et Oracle. Une manne pour le secteur immobilier, en crise depuis la pandémie de COVID-19, et alors que le taux d’occupation des immeubles de bureaux conventionnels est toujours en forte baisse.

Le rapport de JLL indique aussi que la construction n’arrive toujours pas à suivre, mais également que le réseau électrique américain n’arrive pas non plus à supporter un développement plus rapide. La sortie du ChatGPT d’OpenAI en novembre 2022 aurait changé la donne, les produits et plateformes basés sur l’IA générative étant « devenus omniprésents du jour au lendemain », souligne JLL.

La demande d’énergie pour l’informatique augmente tellement qu’elle menacerait même de mettre à rude épreuve le réseau électrique national, souligne le LA Times, renvoyant les utilisateurs dans des endroits éloignés où l’énergie est abondante et de préférence bon marché.

D’ici 2030, les centres de données pourraient représenter jusqu’à 11 % de la demande d’électricité aux États-Unis, contre 3 % aujourd’hui, selon les analystes de Goldman Sachs.

Un autre des défis posés par cette expansion rapide consiste à trouver des travailleurs qualifiés pour équiper les installations 24 heures sur 24, sept jours sur sept. « Il s’agit d’emplois très bien rémunérés et très demandés », a déclaré M. Eades, les employeurs s’arrachant les diplômés en informatique et en ingénierie à la sortie de l’université.

30 % des employés des centres de données ont en outre démissionné au cours de l’année écoulée, invoquant un manque d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, selon le rapport de JLL.

☕️ Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

La Cour de cassation a rejeté les 13 pourvois qu’avait intentés le Maroc à l’encontre de six médias français, rapporte L’Informé, confirmant une information du Desk marocain. L’avocat Alexandre Archambault relève de son côté que les 13 pourvois sont consultables sur le site web de la Cour de cassation.

Ces six médias avaient relayé les accusations du Projet Pegasus, du nom de code donné à l’enquête journalistique coordonnée par l’ONG Forbidden Stories et consacrée aux (soi-disant) « 50 000 cibles potentielles » de 15 États clients du logiciel espion de la société israélienne NSO.

Si le consortium n’avait, à l’époque, identifié que 1 000 des 50 000 détenteurs de ces numéros de téléphones seulement, y figuraient nombre de défenseurs des droits humains, journalistes et responsables politiques.

Le MondeMediapartFrance InfoFrance InterFrance Culture et l’Humanité étaient plus particulièrement accusés d’avoir relaté dans 13 articles le fait le Maroc était le client de NSO ayant visé les cibles potentielles françaises, dont les téléphones de 14 ministres de l’époque, du Premier ministre Edouard Philippe, et du président Emmanuel Macron, entre 2018 et 2021.

« Le royaume du Maroc ira jusqu’au bout de sa démarche, tant il est offusqué par la mise en cause de ses services de renseignement. Nous étudions toutes les voies de recours », a expliqué à L’informé l’avocat de Rabat, maître Olivier Baratelli, laissant entendre qu’il envisagerait un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.

Une démarche jugée « cocasse si une telle procédure de la part du Maroc devait survenir », ironise Simon Foreman, l’avocat d’Amnesty International à l’origine des révélations du Projet Pegasus. Le royaume chérifien est classé à la 129ᵉ position (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

☕️ Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

La Cour de cassation a rejeté les 13 pourvois qu’avait intentés le Maroc à l’encontre de six médias français, rapporte L’Informé, confirmant une information du Desk marocain. L’avocat Alexandre Archambault relève de son côté que les 13 pourvois sont consultables sur le site web de la Cour de cassation.

Ces six médias avaient relayé les accusations du Projet Pegasus, du nom de code donné à l’enquête journalistique coordonnée par l’ONG Forbidden Stories et consacrée aux (soi-disant) « 50 000 cibles potentielles » de 15 États clients du logiciel espion de la société israélienne NSO.

Si le consortium n’avait, à l’époque, identifié que 1 000 des 50 000 détenteurs de ces numéros de téléphones seulement, y figuraient nombre de défenseurs des droits humains, journalistes et responsables politiques.

Le MondeMediapartFrance InfoFrance InterFrance Culture et l’Humanité étaient plus particulièrement accusés d’avoir relaté dans 13 articles le fait le Maroc était le client de NSO ayant visé les cibles potentielles françaises, dont les téléphones de 14 ministres de l’époque, du Premier ministre Edouard Philippe, et du président Emmanuel Macron, entre 2018 et 2021.

« Le royaume du Maroc ira jusqu’au bout de sa démarche, tant il est offusqué par la mise en cause de ses services de renseignement. Nous étudions toutes les voies de recours », a expliqué à L’informé l’avocat de Rabat, maître Olivier Baratelli, laissant entendre qu’il envisagerait un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.

Une démarche jugée « cocasse si une telle procédure de la part du Maroc devait survenir », ironise Simon Foreman, l’avocat d’Amnesty International à l’origine des révélations du Projet Pegasus. Le royaume chérifien est classé à la 129ᵉ position (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

☕️ En Colombie, le logiciel espion Pegasus aurait été acheté avec de l’argent du blanchiment

Selon le président colombien Gustavo Petro, le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO avait été acheté en échange de 11 millions de dollars en espèces durant le gouvernement de son prédécesseur et rival politique, le conservateur Iván Duque (2018 - 2022), rapporte l’AFP.

« Dans l’enquête que nous menons, nous avons la certitude qu’il s’agit de blanchiment d’argent », a déclaré le directeur de la Direction nationale du renseignement (DNI), Jorge Lemus, dans une interview diffusée lundi par la chaîne publique Señal Colombia. L’argent « est sorti illégalement, ils n’ont laissé aucune trace. Ils ont commis un crime », a accusé le patron du renseignement colombien.

Selon le président Petro, le paiement « s’est fait en deux fois, en juin et novembre 2021, via notamment un avion privé transportant le cash de Bogota à Tel-Aviv ». Entre 2006 et 2009, alors opposant, M. Petro avait lui-même été victime d’écoutes téléphoniques illégales pour lesquelles le gouvernement a été condamné en 2020, relève l’AFP.

☕️ En Colombie, le logiciel espion Pegasus aurait été acheté avec de l’argent du blanchiment

Selon le président colombien Gustavo Petro, le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO avait été acheté en échange de 11 millions de dollars en espèces durant le gouvernement de son prédécesseur et rival politique, le conservateur Iván Duque (2018 - 2022), rapporte l’AFP.

« Dans l’enquête que nous menons, nous avons la certitude qu’il s’agit de blanchiment d’argent », a déclaré le directeur de la Direction nationale du renseignement (DNI), Jorge Lemus, dans une interview diffusée lundi par la chaîne publique Señal Colombia. L’argent « est sorti illégalement, ils n’ont laissé aucune trace. Ils ont commis un crime », a accusé le patron du renseignement colombien.

Selon le président Petro, le paiement « s’est fait en deux fois, en juin et novembre 2021, via notamment un avion privé transportant le cash de Bogota à Tel-Aviv ». Entre 2006 et 2009, alors opposant, M. Petro avait lui-même été victime d’écoutes téléphoniques illégales pour lesquelles le gouvernement a été condamné en 2020, relève l’AFP.

Les États-Unis veulent interdire l’importation et la vente de véhicules connectés chinois

Banned in the USA
Les États-Unis veulent interdire l’importation et la vente de véhicules connectés chinois

Évoquant des risques d’espionnage ou de sabotage, l’agence du département du Commerce des États-Unis responsable des questions liées à la sécurité nationale et aux technologies de pointe propose d’interdire l’importation et la vente de véhicules connectés de fabrication chinoise.

Les nouvelles règles, décrites comme une « action de sécurité nationale », bien qu’émanant de la Chambre de commerce états-unienne, se concentrent sur le système de connectivité des véhicules (VCS) et les logiciels intégrés dans le système de conduite automatisée (ADS), précise le Bureau de l’industrie et de la sécurité (BIS) du département du Commerce dans un communiqué :

« Il s’agit de systèmes critiques qui, grâce à du matériel et des logiciels spécifiques, permettent une connectivité externe et des capacités de conduite autonome dans les véhicules connectés. »

Le VCS regroupe l’ensemble des systèmes qui permettent au véhicule de communiquer avec l’extérieur, y compris les unités de contrôle télématique, les modules Bluetooth, cellulaires, satellitaires et Wi-Fi, explique le BIS. L’ADS comprend pour sa part les composants qui, ensemble, permettent à un véhicule de fonctionner de manière autonome, sans conducteur au volant.

Un accès malveillant à ces systèmes « pourrait permettre à des adversaires d’accéder à nos données les plus sensibles et de les collecter, ainsi que de manipuler à distance les voitures circulant sur les routes américaines », souligne le BIS.

Les véhicules connectés peuvent surveiller ce que vous faites et dites…

La secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, a déclaré que les caméras embarquées, les microphones, les systèmes de localisation GPS et les autres technologies connectées à l’internet, fabriqués en Chine ou en Russie, constituaient une menace « très réelle » pour les automobilistes américains, rapporte The Guardian :


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Quatre victimes du logiciel espion Pegasus déposent plainte contre NSO au Royaume-Uni

Princes of Persia
Quatre victimes du logiciel espion Pegasus déposent plainte contre NSO au Royaume-Uni

Quatre défenseurs des droits humains, en lutte contre des pays du Golfe Persique et dont les téléphones avaient été ciblés par le logiciel espion Pegasus, ont porté plainte au Royaume-Uni contre la société israélienne NSO, ses actionnaires et membres de son conseil d’administration.

The Intercept relève que sont visés par la plainte le groupe NSO « et les membres de son conseil d’administration », la société mère de l’entreprise (Q Cyber Technologies, basée au Luxembourg), et la société de capital-investissement Novalpina, basée à Londres, qui avait racheté NSO en 2019.

Global Legal Action Network (GLAN), l’ONG britannique qui a préparé la plainte pénale, déposée auprès de la Metropolitan Police au nom des victimes, précise que « d’autres personnes responsables des ventes de Pegasus » sont aussi visées. Les plaignants auraient été espionnés, entre 2018 et 2021, par le Royaume d’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Royaume de Bahreïn.

Y figurent notamment Azzam Tamimi, un journaliste et universitaire britannique d’origine palestinienne, fondateur de la chaîne de télévision Al-Hiwar (dialogue, en arabe) et critique du régime saoudien, et Mohammed Kozbar, un citoyen britannique d’origine libanaise, dirigeant de la mosquée de Finsbury Park, qui s’était publiquement opposé aux actions du gouvernement des Émirats arabes unis.

Les violations de vie privée et le piratage des banques

The Intercept ne s’étend pas sur leurs cas, mais précise que le troisième plaignant, Yusuf Al Jamri, un militant bahreïni des droits humains, avait obtenu l’asile au Royaume-Uni en 2017 après avoir été harcelé, arrêté, incarcéré puis torturé pour avoir dénoncé sur les réseaux sociaux les exactions et la répression dans son pays.


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☕️ La Federal Trade Commission recommande l’adoption d’une version états-unienne du RGPD

Article mis à jour à 17h30 avec la réponse de l’IAB, le lobby des annonceurs.

Un nouveau rapport de la Federal Trade Commission (FTC) montre que les principaux médias sociaux et services de streaming vidéo « se sont engagés dans une vaste surveillance des consommateurs afin de monétiser leurs informations personnelles tout en ne protégeant pas de manière adéquate les utilisateurs en ligne, en particulier les enfants et les adolescents ».

Neuf entreprises sont concernées, « dont certains des plus grands médias sociaux et services de streaming vidéo » : Amazon.com via sa plateforme de jeux Twitch, Facebook, YouTube, Twitter/X Corp., Snap, ByteDance pour sa plateforme de partage de vidéos TikTok, Discord, Reddit et WhatsApp.

Le rapport constate que les entreprises « collectent et peuvent conserver indéfiniment des masses de données », y compris des informations provenant de courtiers en données, et concernant à la fois les utilisateurs et non-utilisateurs de leurs plateformes.

Il souligne également que de nombreuses entreprises se sont engagées dans « un vaste partage de données » qui « soulève de sérieuses inquiétudes » quant à l’adéquation des contrôles et de la surveillance du traitement des données par les entreprises.

Le rapport a en outre constaté que les utilisateurs et non-utilisateurs n’avaient que peu ou pas de moyens de refuser l’utilisation de leurs données par ces systèmes automatisés, mais aussi que certaines entreprises ne supprimaient pas toutes les données des utilisateurs en réponse à leurs demandes de suppression.

Les droits accordés par le RGPD n’ont pas été élargis aux Américains

Intitulé « Un regard derrière les écrans », le rapport s’étonne que « les droits accordés en vertu du règlement général sur la protection des données n’ont pas été automatiquement accordés aux consommateurs américains » :

« Seules quelques entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains les mêmes protections que celles accordées aux utilisateurs européens en vertu du RGPD. La plupart des entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains une partie, mais pas la totalité, des modifications qu’elles ont apportées en réponse au RGPD. »

« Bien que lucratives pour les entreprises, ces pratiques de surveillance peuvent mettre en danger la vie privée des gens, menacer leurs libertés et les exposer à toute une série de préjudices, allant du vol d’identité au harcèlement », a déclaré la présidente de la FTC, Lina M. Khan :

« L’incapacité de plusieurs entreprises à protéger correctement les enfants et les adolescents en ligne est particulièrement troublante. Les conclusions du rapport arrivent à point nommé, en particulier au moment où les responsables politiques des États et du gouvernement fédéral envisagent de légiférer pour protéger les personnes contre les pratiques abusives en matière de données. »

Le rapport recommande dès lors au Congrès d’adopter une législation fédérale complète sur la protection de la vie privée afin de limiter la surveillance, de mettre en place des protections de base et d’accorder aux consommateurs des droits en matière de protection des données.

Les entreprises, de leur côté, ne devraient pas collecter d’informations sensibles par le biais de technologies de suivi publicitaire portant atteinte à la vie privée, mais également « limiter la collecte de données », et donc mettre en œuvre des politiques concrètes et applicables de minimisation et de conservation des données.

Elles devraient par ailleurs limiter le partage des données avec des tiers et des sociétés affiliées, supprimer les données des consommateurs lorsqu’elles ne sont plus nécessaires et adopter des politiques de protection de la vie privée « conviviales, claires, simples et faciles à comprendre ».

La publicité n’est pas une « surveillance commerciale de masse »

En réponse au rapport de la FTC, l’Interactive Advertising Bureau (IAB) explique être « déçue » de voir que la commission « continue de caractériser le secteur de la publicité numérique comme étant engagé dans une « surveillance commerciale de masse » » :

« Cette accusation laisse entendre que les données personnelles des consommateurs sont secrètement collectées et utilisées à des fins publicitaires. Rien n’est moins vrai, car d’innombrables études ont montré que les consommateurs comprennent l’échange de valeur et se réjouissent d’avoir accès à des contenus et services gratuits ou fortement subventionnés. »

L’IAB précise que « nous plaidons depuis longtemps pour que les consommateurs disposent de certains droits leur permettant de limiter l’utilisation de leurs données personnelles, y compris à des fins publicitaires », ce pourquoi il « soutient avec véhémence une loi nationale complète sur la confidentialité des données » :

« C’est au Congrès, et non à une agence fédérale, qu’il revient de trouver un équilibre entre les droits des consommateurs en matière de protection de la vie privée, la concurrence et l’échange de valeurs entre les consommateurs et les éditeurs. L’IAB et ses membres continueront à défendre la vie privée des consommateurs, la transparence et la capacité de tous les acteurs de l’économie numérique à faire des affaires. »

☕️ La Federal Trade Commission recommande l’adoption d’une version états-unienne du RGPD

Article mis à jour à 17h30 avec la réponse de l’IAB, le lobby des annonceurs.

Un nouveau rapport de la Federal Trade Commission (FTC) montre que les principaux médias sociaux et services de streaming vidéo « se sont engagés dans une vaste surveillance des consommateurs afin de monétiser leurs informations personnelles tout en ne protégeant pas de manière adéquate les utilisateurs en ligne, en particulier les enfants et les adolescents ».

Neuf entreprises sont concernées, « dont certains des plus grands médias sociaux et services de streaming vidéo » : Amazon.com via sa plateforme de jeux Twitch, Facebook, YouTube, Twitter/X Corp., Snap, ByteDance pour sa plateforme de partage de vidéos TikTok, Discord, Reddit et WhatsApp.

Le rapport constate que les entreprises « collectent et peuvent conserver indéfiniment des masses de données », y compris des informations provenant de courtiers en données, et concernant à la fois les utilisateurs et non-utilisateurs de leurs plateformes.

Il souligne également que de nombreuses entreprises se sont engagées dans « un vaste partage de données » qui « soulève de sérieuses inquiétudes » quant à l’adéquation des contrôles et de la surveillance du traitement des données par les entreprises.

Le rapport a en outre constaté que les utilisateurs et non-utilisateurs n’avaient que peu ou pas de moyens de refuser l’utilisation de leurs données par ces systèmes automatisés, mais aussi que certaines entreprises ne supprimaient pas toutes les données des utilisateurs en réponse à leurs demandes de suppression.

Les droits accordés par le RGPD n’ont pas été élargis aux Américains

Intitulé « Un regard derrière les écrans », le rapport s’étonne que « les droits accordés en vertu du règlement général sur la protection des données n’ont pas été automatiquement accordés aux consommateurs américains » :

« Seules quelques entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains les mêmes protections que celles accordées aux utilisateurs européens en vertu du RGPD. La plupart des entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains une partie, mais pas la totalité, des modifications qu’elles ont apportées en réponse au RGPD. »

« Bien que lucratives pour les entreprises, ces pratiques de surveillance peuvent mettre en danger la vie privée des gens, menacer leurs libertés et les exposer à toute une série de préjudices, allant du vol d’identité au harcèlement », a déclaré la présidente de la FTC, Lina M. Khan :

« L’incapacité de plusieurs entreprises à protéger correctement les enfants et les adolescents en ligne est particulièrement troublante. Les conclusions du rapport arrivent à point nommé, en particulier au moment où les responsables politiques des États et du gouvernement fédéral envisagent de légiférer pour protéger les personnes contre les pratiques abusives en matière de données. »

Le rapport recommande dès lors au Congrès d’adopter une législation fédérale complète sur la protection de la vie privée afin de limiter la surveillance, de mettre en place des protections de base et d’accorder aux consommateurs des droits en matière de protection des données.

Les entreprises, de leur côté, ne devraient pas collecter d’informations sensibles par le biais de technologies de suivi publicitaire portant atteinte à la vie privée, mais également « limiter la collecte de données », et donc mettre en œuvre des politiques concrètes et applicables de minimisation et de conservation des données.

Elles devraient par ailleurs limiter le partage des données avec des tiers et des sociétés affiliées, supprimer les données des consommateurs lorsqu’elles ne sont plus nécessaires et adopter des politiques de protection de la vie privée « conviviales, claires, simples et faciles à comprendre ».

La publicité n’est pas une « surveillance commerciale de masse »

En réponse au rapport de la FTC, l’Interactive Advertising Bureau (IAB) explique être « déçue » de voir que la commission « continue de caractériser le secteur de la publicité numérique comme étant engagé dans une « surveillance commerciale de masse » » :

« Cette accusation laisse entendre que les données personnelles des consommateurs sont secrètement collectées et utilisées à des fins publicitaires. Rien n’est moins vrai, car d’innombrables études ont montré que les consommateurs comprennent l’échange de valeur et se réjouissent d’avoir accès à des contenus et services gratuits ou fortement subventionnés. »

L’IAB précise que « nous plaidons depuis longtemps pour que les consommateurs disposent de certains droits leur permettant de limiter l’utilisation de leurs données personnelles, y compris à des fins publicitaires », ce pourquoi il « soutient avec véhémence une loi nationale complète sur la confidentialité des données » :

« C’est au Congrès, et non à une agence fédérale, qu’il revient de trouver un équilibre entre les droits des consommateurs en matière de protection de la vie privée, la concurrence et l’échange de valeurs entre les consommateurs et les éditeurs. L’IAB et ses membres continueront à défendre la vie privée des consommateurs, la transparence et la capacité de tous les acteurs de l’économie numérique à faire des affaires. »

☕️ La CNIL offre un « accompagnement renforcé » à Docaposte, Doctrine, la FDJ et ShareID

La CNIL offre un « accompagnement renforcé » à Docaposte, Doctrine, la FDJ et ShareID

La CNIL avait lancé, en mai, un appel à candidature pour permettre à des entreprises innovantes, « dont le modèle d’affaires repose sur le traitement de données », de bénéficier d’un appui des équipes de la CNIL, « afin de les guider vers une bonne prise en compte de la règlementation sur la protection des données », autour de 3 principales modalités :

  • un appui juridique et technique « dans des délais rapides » en leur apportant des réponses à des questions juridiques ou techniques, une formation et assistance à la réalisation d’analyse d’impact relative à la protection des données (AIPD), des recommandations en matière de cybersécurité, etc. ;
  • une « revue de conformité » des traitements mis en œuvre et des « grands enjeux de conformité » afin de lui proposer des recommandations adaptées ;
  • des actions de sensibilisation aux enjeux de la protection des données, « notamment à destination des salariés et/ou des dirigeants ».

La CNIL vient d’annoncer avoir sélectionné quatre entreprises, qui bénéficieront donc d’un « accompagnement renforcé » sur les six prochains mois :

  • DOCAPOSTE, qui développe une solution d’IA générative « éthique et souveraine », « Dalvia Santé », dédiée aux professionnels et établissements de santé, afin de leur permettre, face à l’augmentation du volume de données, « d’optimiser leur temps consacré aux soins, en leur fournissant des synthèses médicales et en facilitant l’analyse des dossiers patient » ;
  • DOCTRINE, qui exploite l’intelligence artificielle (notamment générative) pour centraliser l’information juridique et légale disponible et la rendre accessible et pertinente pour les professionnels du droit (avocats, juristes, magistrats) ;
  • FRANCAISE DES JEUX (FDJ), qui « indique souhaiter poursuivre sa politique de jeu responsable et promouvoir une pratique récréative du jeu auprès de ses 27 millions de clients » ;
  • SHAREID, qui intervient dans le domaine de l’identité numérique en proposant des solutions de vérification d’identité, d’authentification et de vérification d’âge, et « développe une solution pour permettre la vérification d’âge par double anonymat ».

« Les enseignements tirés de cet accompagnement viendront également alimenter et enrichir les publications de la CNIL afin que d’autres acteurs puissent en bénéficier », précise la Commission, qui rappelle par ailleurs qu’elle « propose différentes formes d’accompagnement pour tous les organismes publics et privés », comme nous l’avait explicité en juin Thomas Dautieu, directeur de la conformité juridique de la CNIL.

☕️ La CNIL offre un « accompagnement renforcé » à Docaposte, Doctrine, la FDJ et ShareID

La CNIL offre un « accompagnement renforcé » à Docaposte, Doctrine, la FDJ et ShareID

La CNIL avait lancé, en mai, un appel à candidature pour permettre à des entreprises innovantes, « dont le modèle d’affaires repose sur le traitement de données », de bénéficier d’un appui des équipes de la CNIL, « afin de les guider vers une bonne prise en compte de la règlementation sur la protection des données », autour de 3 principales modalités :

  • un appui juridique et technique « dans des délais rapides » en leur apportant des réponses à des questions juridiques ou techniques, une formation et assistance à la réalisation d’analyse d’impact relative à la protection des données (AIPD), des recommandations en matière de cybersécurité, etc. ;
  • une « revue de conformité » des traitements mis en œuvre et des « grands enjeux de conformité » afin de lui proposer des recommandations adaptées ;
  • des actions de sensibilisation aux enjeux de la protection des données, « notamment à destination des salariés et/ou des dirigeants ».

La CNIL vient d’annoncer avoir sélectionné quatre entreprises, qui bénéficieront donc d’un « accompagnement renforcé » sur les six prochains mois :

  • DOCAPOSTE, qui développe une solution d’IA générative « éthique et souveraine », « Dalvia Santé », dédiée aux professionnels et établissements de santé, afin de leur permettre, face à l’augmentation du volume de données, « d’optimiser leur temps consacré aux soins, en leur fournissant des synthèses médicales et en facilitant l’analyse des dossiers patient » ;
  • DOCTRINE, qui exploite l’intelligence artificielle (notamment générative) pour centraliser l’information juridique et légale disponible et la rendre accessible et pertinente pour les professionnels du droit (avocats, juristes, magistrats) ;
  • FRANCAISE DES JEUX (FDJ), qui « indique souhaiter poursuivre sa politique de jeu responsable et promouvoir une pratique récréative du jeu auprès de ses 27 millions de clients » ;
  • SHAREID, qui intervient dans le domaine de l’identité numérique en proposant des solutions de vérification d’identité, d’authentification et de vérification d’âge, et « développe une solution pour permettre la vérification d’âge par double anonymat ».

« Les enseignements tirés de cet accompagnement viendront également alimenter et enrichir les publications de la CNIL afin que d’autres acteurs puissent en bénéficier », précise la Commission, qui rappelle par ailleurs qu’elle « propose différentes formes d’accompagnement pour tous les organismes publics et privés », comme nous l’avait explicité en juin Thomas Dautieu, directeur de la conformité juridique de la CNIL.

☕️ La gendarmerie aurait mis « plus d’un an » à craquer le cryptophone Ghost

L’enquête ayant mené au démantèlement du cryptophone australien Ghost avait débuté en 2021. Des enquêteurs suédois avaient découvert, dans le cadre d’une enquête sur un réseau criminel, que les suspects utilisaient cette messagerie chiffrée, raconte GendInfo, le site d’information de la gendarmerie.

Le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (COMCYBERGEND) avait alors « rapidement » été sollicité, « à la fois parce que l’un des serveurs de cette application est localisé en France, mais aussi et surtout parce que la gendarmerie nationale est identifiée comme un pôle d’excellence dans ce domaine, depuis le démantèlement d’Encrochat en 2020 », souligne Gendinfo.

#BellesAffaires 🌏 Coup d'arrêt pour l'application criminelle téléphonique #Ghost !
En analysant l'un de ces appareils, les experts du @ComCyberMI et du @CyberGEND sont parvenus à pirater le réseau, permettant ainsi aux enquêteurs de lire en direct les messages échangés par les… pic.twitter.com/b3H5DqBZFb

— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) September 19, 2024

À l’époque, la gendarmerie avait en effet réussi à intercepter, analyser et décrypter plus d’une centaine de millions de messages chiffrés, grâce à trois « dispositifs techniques ». Deux étaient couverts par le secret défense, probablement développés par le service spécialisé de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ce qui avait alors permis des centaines d’arrestations, et la saisie de millions d’euros et de milliers de tonnes de drogues.

Pour parvenir à craquer Ghost, les experts cyber du Centre national d’expertise numérique (CNENUM) du COMCYBER-MI – plus précisément son laboratoire de rétro-conception situé à Pontoise, composé de militaires dont les profils vont du technicien au docteur en informatique – ont mené « un travail similaire à celui réalisé sur Encrochat », « très technique » et qui a duré « plus d’un an ».

Collaborant avec d’autres laboratoires européens, dans le cadre du projet Overclock de décryptage des données chiffrées, « cette unité très spécialisée va analyser la structure de l’application, exploiter les vulnérabilités identifiées, et tester des dispositifs de captation et d’interception », précise GendInfo :

« Cette très belle opération a été le fruit d’une coopération internationale, avec notamment la constitution d’une Équipe commune d’enquête (ECE) entre la gendarmerie et le Federal bureau of investigation (FBI) américain, note le colonel Michel. Ce n’est que la seconde fois que cela se produit, et cela prouve bien la reconnaissance de la compétence et de l’efficacité de la gendarmerie et du COMCYBER-MI aux yeux de tous les acteurs mondiaux. »

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