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Sonos Draws More Customer Anger - This Time For Its Privacy Policy

An anonymous reader shares a report: Itâ(TM)s been a rocky couple of months for Sonos -- so much so that CEO Patrick Spence now has a canned autoreply for customers emailing him to vent about the redesigned app. But as the company works to right the ship, restore trust, and get the new Sonos Ace headphones off to a strong start, it finds itself in the middle of yet another controversy. As highlighted by repair technician and consumer privacy advocate Louis Rossmann, Sonos has made a significant change to its privacy policy, at least in the United States, with the removal of one key line. The updated policy no longer contains a sentence that previously said, "Sonos does not and will not sell personal information about our customers." That pledge is still present in other countries, but it's nowhere to be found in the updated US policy, which went into effect earlier this month.

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Visa, Mastercard $30 Billion Fee Settlement in Peril

Visa's and Mastercard's proposed $30 billion antitrust settlement to limit credit and debit card fees for merchants is in peril, after a New York judge signaled she was preparing to reject the accord. From a report: U.S. District Judge Margo Brodie in Brooklyn told lawyers for the card networks and objectors at a hearing on Thursday that she will "likely not approve the settlement," according to court records. She plans to write an opinion explaining her decision and reasoning. Both card networks said they were disappointed. Mastercard called the settlement a "fair resolution" that gave businesses more flexibility in managing card transactions, and Visa called it an "appropriate resolution" to the nearly 19-year-old case.

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☕️ Le prochain PDG de l’ICANN siègera à Genève, mais travaillera beaucoup à Los Angeles

Directeur général du London Internet Exchange (LINX) depuis 2019, l’un des principaux opérateurs mondiaux de services d’interconnexion, Kurt Erik « Kurtis » Lindqvist vient d’être nommé CEO de la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN).

Président d’Euro-IX, l’association européenne des points d’échange Internet, de 2003 à 2020, il a siégé au Conseil d’architecture de l’Internet, présidé des groupes de travail au sein du RIPE et du Groupe de travail de génie Internet (IETF), et prendra officiellement ses fonctions le 5 décembre 2024.

Le communiqué de l’ICANN précise que « Lindqvist sera basé au bureau de l’ICANN à Genève, en Suisse, et passera beaucoup de temps au siège de l’ICANN à Los Angeles, en Californie ».

« C’est un changement qui pourrait être abondamment commenté au sein de la Genève internationale », estime Le Temps : « c’est la première fois qu’un dirigeant de l’Icann pose ses valises en dehors des États-Unis, pays dans lequel l’organisation a été fondée en 1998 ».

Comme nous l’avions alors raconté, l’ICANN avait vu son contrat avec l’État américain expirer en 2016, et réussi à s’émanciper de l’administration états-unienne aux termes de deux ans de tensions et de péripéties, afin d’en redonner le contrôle à la communauté Internet.

Depuis, précise Le Temps, le fait que l’ICANN soit soumis au droit américain à cause de sa présence de son siège à Los Angeles avait suscité des critiques quant à sa capacité à être une organisation neutre, soulevant également la crainte d’une influence accrue des Big Tech’ états-uniennes.

IA : c’est quoi exactement un neurone (informatique), comment ça marche

C’est un truc qui fait des calculs
Un crâne ouvert au sommet sert de piscine à un homme qui se baigne dans une bouée canard, le tout sur fond bleu tirant vers le noir.

Neurone… c’est un mot qui revient souvent quand on parle d’intelligence artificielle. Mais c’est quoi exactement un neurone artificiel ? Comment ça marche et à quoi ça sert ? On vous explique simplement, avec un petit détour dans les années 40 pour remonter à sa création.

Au cours des derniers mois, nous vous avons proposé un petit lexique des termes courants utilisés en intelligence artificielle. Le but : vous permettre de bien comprendre de quoi il en retourne et d’appréhender les changements majeurs que l’IA apporte actuellement.

AGI, modèles de fondation, prompt injection, empoisonnement, inférence, hallucination, paramètre, quantification, neurone… Tous ces mots ne devraient plus trop avoir de secret pour vous. Mais un élément mérite qu’on s’attarde davantage sur son fonctionnement : le neurone, qui est à la base des IA modernes.

Dessine-moi un neurone

Une fois n’est pas coutume, on va donner une présentation des plus simplistes du neurone, puis vous expliquer plus finement de quoi il en retourne. Un neurone, c’est simplement un outil mathématique qui réalise une somme pondérée de variables. Voilà, vous pouvez passer à autre chose… ou bien continuer à nous lire et en savoir bien plus.


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☕️ Le prochain PDG de l’ICANN siègera à Genève, mais travaillera beaucoup à Los Angeles

Directeur général du London Internet Exchange (LINX) depuis 2019, l’un des principaux opérateurs mondiaux de services d’interconnexion, Kurt Erik « Kurtis » Lindqvist vient d’être nommé CEO de la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN).

Président d’Euro-IX, l’association européenne des points d’échange Internet, de 2003 à 2020, il a siégé au Conseil d’architecture de l’Internet, présidé des groupes de travail au sein du RIPE et du Groupe de travail de génie Internet (IETF), et prendra officiellement ses fonctions le 5 décembre 2024.

Le communiqué de l’ICANN précise que « Lindqvist sera basé au bureau de l’ICANN à Genève, en Suisse, et passera beaucoup de temps au siège de l’ICANN à Los Angeles, en Californie ».

« C’est un changement qui pourrait être abondamment commenté au sein de la Genève internationale », estime Le Temps : « c’est la première fois qu’un dirigeant de l’Icann pose ses valises en dehors des États-Unis, pays dans lequel l’organisation a été fondée en 1998 ».

Comme nous l’avions alors raconté, l’ICANN avait vu son contrat avec l’État américain expirer en 2016, et réussi à s’émanciper de l’administration états-unienne aux termes de deux ans de tensions et de péripéties, afin d’en redonner le contrôle à la communauté Internet.

Depuis, précise Le Temps, le fait que l’ICANN soit soumis au droit américain à cause de sa présence de son siège à Los Angeles avait suscité des critiques quant à sa capacité à être une organisation neutre, soulevant également la crainte d’une influence accrue des Big Tech’ états-uniennes.

Palit, en roue libre, nous sort la plus épaisse GeForce RTX 4070 Ti SUPER du marché : la GameRock OmniBlack

Vous connaissez sans doute déjà la gamme GameRock de la marque Palit. Sinon, vous pouvez consulter le test de la Palit GeForce RTX 4090 GameRock OC réalisé par Thibaut.Après la série originelle GameRock la firme avait ensuite inauguré les GameRock Premium et même GameRock OmniBlack. C'est à cette de...

Rent is Too Dang High in Cities: Skylines 2, So the Devs Nuked the Landlords

An anonymous reader shares a report: City building simulations are not real life. They can be helpful teaching tools, but they abstract away many of the real issues in changing communities. And yet, sometimes a game like Cities: Skylines 2 (C:S2) will present an issue that's just too timely and relevant to ignore. Such is the case with "Economy 2.0," a big update to the beleaguered yet continually in-development game, due to arrive within the next week or so. The first and most important thing it tackles is the persistent issue of "High Rent," something that's bothering the in-game citizens ("cims" among fans), C:S2 players, and nearly every human living in the United States and many other places. C:S2 has solutions to high rent, at least for their virtual citizens. They removed the "virtual landlord" that takes in rent, so now a building's upkeep is evenly split among renters. There's a new formula for calculating rent, one that evokes a kind of elegant mathematical certainty none of us will ever see: "Rent = (LandValue + (ZoneType * Building Level)) * LotSize * SpaceMultiplier"

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The Stanford Internet Observatory is Being Dismantled

An anonymous reader shares a report: After five years of pioneering research into the abuse of social platforms, the Stanford Internet Observatory is winding down. Its founding director, Alex Stamos, left his position in November. Renee DiResta, its research director, left last week after her contract was not renewed. One other staff member's contract expired this month, while others have been told to look for jobs elsewhere, sources say. Some members of the eight-person team might find other jobs at Stanford, and it's possible that the university will retain the Stanford Internet Observatory branding, according to sources familiar with the matter. But the lab will not conduct research into the 2024 election or other elections in the future.

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Élections, pluralisme politique et réseaux sociaux : le trio impossible ?

Il ne peut en rester que 577
la surveillance des contenus politiques par l'ARCOM en temps d'élection selon Flock

En 2024, deux élections se déroulent : les européennes, qui viennent de se terminer, et les législatives, qui débuteront à la fin du mois. L’Arcom, chargée de veiller à la pluralité politique, ne voit toujours qu’une partie du spectre, TV et radio, laissant de côté Internet et réseaux sociaux.

L’Arcom (fusion du CSA et de l’Hadopi) a notamment dans ses missions le respect du pluralisme politique, particulièrement lors des élections. C’est « essentiel pour garantir que vous receviez une information politique diversifiée. C’est à ce titre que vous pourrez exercer votre liberté d’opinion et de choix, au fondement de la démocratie », rappelle le régulateur de l’audiovisuel. Le pluralisme « constitue le fondement de la démocratie », renchérit le Conseil constitutionnel.

La presse écrite, elle, n’est pas soumise aux mêmes obligations que l’audiovisuel. Elle doit respecter la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. « La seule obligation pour les médias de presse écrite est de fournir un droit de réponse aux personnes ou partis mis en cause dans leurs pages, s’ils en font la demande au directeur de la publication », répliquait Libération aux reproches qui lui étaient faits suite à un article à propos de CNews.

L’Arcom en mode « OK boomer »

Un des leviers mis en œuvre est le décompte des temps de parole des personnalités politiques (et de leurs soutiens) : « Ce calcul s’effectue à la radio et à la télévision, au cours des périodes électorales mais aussi en dehors de celles-ci, tout au long de l’année », explique l’Arcom. On voit tout de suite l’éléphant dans la pièce : Internet et les réseaux sociaux.

En 2017, l’Arcom adoptait de nouvelles règles, dans le but d’avoir un « décompte des temps de parole plus cohérent et plus simple ». Les règles de calcul changent, mais le périmètre des mesures reste le même : radio et TV seulement. La liste des services dans le giron de l’Arcom pour les législatives de 2024 est d’ailleurs toujours dans la même veine : chaines de télévision et radios.

Les réseaux sociaux prennent toujours plus de place…

Depuis maintenant plusieurs années, Internet et les réseaux sociaux prennent de l’importance comme source d’abreuvement d’information, avec les risques et dérives que l’on connaît : ingérences de certains États (Russie et Chine en tête), fausses informations, désinformation, etc. En Europe, l’adoption du DSA devait mettre un coup de pied dans cette fourmilière des fausses informations (entre autres choses). Mais on peine encore à voir un réel changement, d’autant que les acteurs malveillants évoluent, eux aussi. « L’écosystème de la désinformation s’est beaucoup diversifié, donc les possibilités d’ingérence se sont démultipliées », nous expliquait récemment Hervé Letoqueux, directeur des opérations de Viginum. Nous ne sommes pas les premiers à nous poser la question. TF1 Info y avait consacré un article lors de la présidentielle de 2022. L’Arcom avait alors expliqué à nos confrères que les règles en matière de pluralisme politique « sont inapplicables sur Internet, car contrairement aux antennes, chacun peut y avoir accès et intervenir comme il l’entend en ligne ».

… et font mal au pluralisme politique

Pour le régulateur, les espaces de parole sont « infinis » avec des publications à foison sur les réseaux sociaux (TikTok, Instagram, Facebook, SnapChat…), vidéos, débats et autres contenus (en direct ou non) sur YouTube et Twitch. On peut multiplier à l’envi les comptes, les sites et les formats. La diffusion est différente aussi puisque chacun peut aller voir les comptes des politiques et recevoir plus ou moins de vidéos d’un candidat (ou de ses soutiens) en fonction des algorithmes. Ces derniers, souvent opaques, peuvent rapidement nous enfermer dans des bulles. Ce « phénomène de bulle de filtre algorithmique [a été] théorisé par le militant internet Eli Pariser en 2011. Si le concept est relativement nouveau, il décrit un phénomène que chacun.e d’entre nous expérimente : notre tendance à nous rapprocher de ce qui nous ressemble », explique EchoSciences Grenoble. On n’est donc plus vraiment en adéquation avec le pluralisme politique, qui vise à « assurer une représentation des différents courants d'expression ».

Deux mondes, une seule élection

L’Arcom le reconnait : « Les pratiques sont par essence différentes entre ces deux espaces. On ne peut pas dupliquer le pluralisme sur l’espace numérique ». Dans le monde de l’audiovisuel, il n’y a « que » la télévision et la radio. Sur Internet, il y a… de tout, partout. Comme le soulignait TF1 Info, « seules les plateformes de replays des chaînes, qui diffuseraient en différé une émission politique, sont soumises au respect du pluralisme ». Les sites et réseaux sociaux des télévisions et des radios ne sont pas concernés, pas plus que les sites d'information, ni les pure players (média entiérement en ligne, comme Next).

Choc des générations

Depuis, les différences ont augmenté. D’un côté, les jeunes massivement sur les réseaux sociaux. De l’autre, les moins jeunes et les plus anciens, souvent sur les médias traditionnels. Il y a deux ans seulement, l’Arcom affirmait à nos confrères « que l'opinion des citoyens se forge surtout lors d'émissions politiques diffusées à la radio et à la télévision ». Question de génération, mais cette affirmation s’effrite très certainement au fil des années. David Chavalarias (mathématicien, directeur de recherche au CNRS et au Centre d'analyse et de mathématique sociales), en parlait il y a quelques jours. Lors d’une audition au Sénat sur les influences étrangères dans l'espace numérique, il a déclaré : « Les jeunes ne donnent même plus leur 06 ou 07, mais leur Instagram. Ces personnes-là sont complètement captives ». Nous tâcherons de voir avec l’Arcom si elle prévoit à l’avenir de s’adapter pour s’assurer du respect du pluralisme politique, au sens large du terme et sur tous les médias.

Jordan Bardella star de TikTok, parlant peu de politique

La différence est flagrante quand on regarde les chiffres des têtes de liste des cinq partis avec le score le plus élevé aux européennes. Jordan Bardella est en tête sur les principales plateformes (il se fait uniquement doubler sur Instagram), avec une explosion impressionnante sur TikTok, très prisé des jeunes. Surtout, il n’a quasiment aucune concurrence sur ce réseau social.
Comme l’explique Challenges, le président du RN « a su construire une image sympathique, spontanée, rassurante, et drôle, parlant rarement de son programme politique ». « Il est bien meilleur influenceur que beaucoup de professionnels du secteur », explique un connaisseur à nos confrères. Le nombre d’abonnés ne fait pas tout. Emmanuel Macron est à 4,5 millions sur TikTok, contre 2,4 millions pour Jean-Luc Mélenchon. Dans tous les cas, leurs vidéos dépassent pour certaines les centaines de milliers, voire les millions de vues. On est dans la diffusion massive et il serait donc bon que l’Arcom s’y intéresse.

L’Arcom, les fausses informations et les déclarations des plateformes

Dans son dernier bilan sur la lutte contre la désinformation (publié fin 2022), l’Arcom « observe une amélioration de la quantité d’informations déclarées ». Mais « ce constat doit être nuancé par un niveau de transparence très hétérogène ». « TikTok (soumis pour la première année à ces obligations), Yahoo (a priori soumis pour la dernière année à ces obligations) et, dans une moindre mesure, Google, se démarquent particulièrement par l’absence d’informations tangibles », ajoute l'autorité. En effet, non seulement l’Arcom ne régule pas la pluralité politique sur les réseaux sociaux et Internet, mais nous devons en plus faire face à des vagues toujours plus importantes d’ingérence et de fausses informations. Pourtant, comme le rappelle l’Arcom sur son site, « la loi du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information impose aux principaux opérateurs de plateforme en ligne de prendre des mesures en vue de lutter contre la diffusion de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public ou d’altérer la sincérité d’un des scrutins ».

« Les élections sont très vulnérables »

David Chavalarias revient aussi sur la topologie des élections, qui a changé selon lui lors des dernières années :
« Les élections sont très vulnérables par leur conception même. Quelque chose qui m’a frappé, c’est qu’autant en 2017 qu’en 2022, on appelle de plus en plus à voter "contre" qu’à "voter" pour. Pourquoi ? Parce qu'on a des campagnes très hostiles. On a plusieurs candidats au premier tour, dont la plupart ne passent pas au deuxième tour. Au deuxième tour, il ne reste que deux candidats qui sont haïs par toutes les autres communautés. Après, il s’agit de manipuler et de savoir qui est le moins pire. C’est très facile avec une campagne de mèmes ».
La campagne de mèmes a cet « avantage » de ne pas attendre une réponse de type oui ou non. C’est simplement un mème et un message, mais avec une portée pouvant être importante s’il est repris en boucle sur les réseaux sociaux.

« On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans »

Lors de la table ronde sur les influences étrangères dans l'espace numérique, la sénatrice Catherine Morin-Desailly a dressé un triste portrait : « On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans. Ce que vous avez dit aujourd’hui [en s’adressant aux quatre experts que sont Bernard Benhamou, David Chavalarias, Tariq Krim et Julien Nocetti, ndlr], vous le disiez déjà il y a 10 ans […] et vous nous alertiez déjà d’une naïveté complaisante ». « Les plateformes ont abusé fiscalement, puis elles ont abusé économiquement en verrouillant tous les systèmes (d’où le DMA qui s’est mis en place par la suite). Les plateformes ont abusé sur les réseaux sociaux et les services en manipulant les opinions, en pratiquant toutes sortes de malversations, de fausses nouvelles, etc ».

Emmanuel Macron s’est déjà fait reprendre par la CNCCEP

L’utilisation des réseaux sociaux est venue s’inviter dans la campagne présidentielle de 2022, avec la Lettre aux Français d’Emmanuel Macron, alors président et candidat. La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEP) l’avait alors « invité » à la retirer de son compte Twitter et à utiliser celui spécialement créé pour sa campagne présidentielle. La Commission en profitait pour rappeler qu’il « importe que tous les candidats, ainsi que leurs soutiens, qui sont titulaires d’une fonction publique veillent à bien distinguer entre les actions de communication qui ne sont pas détachables de l’exercice de cette fonction et celles qui se rattachent à la campagne électorale et doivent, de ce fait, être clairement séparées de l’exercice des fonctions ». On parle ici de la diffusion des messages, mais pas de la réception par les utilisateurs.

Élections, pluralisme politique et réseaux sociaux : le trio impossible ?

Il ne peut en rester que 577
la surveillance des contenus politiques par l'ARCOM en temps d'élection selon Flock

En 2024, deux élections se déroulent : les européennes, qui viennent de se terminer, et les législatives, qui débuteront à la fin du mois. L’Arcom, chargée de veiller à la pluralité politique, ne voit toujours qu’une partie du spectre, TV et radio, laissant de côté Internet et réseaux sociaux.

L’Arcom (fusion du CSA et de l’Hadopi) a notamment dans ses missions le respect du pluralisme politique, particulièrement lors des élections. C’est « essentiel pour garantir que vous receviez une information politique diversifiée. C’est à ce titre que vous pourrez exercer votre liberté d’opinion et de choix, au fondement de la démocratie », rappelle le régulateur de l’audiovisuel. Le pluralisme « constitue le fondement de la démocratie », renchérit le Conseil constitutionnel.

La presse écrite, elle, n’est pas soumise aux mêmes obligations que l’audiovisuel. Elle doit respecter la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. « La seule obligation pour les médias de presse écrite est de fournir un droit de réponse aux personnes ou partis mis en cause dans leurs pages, s’ils en font la demande au directeur de la publication », répliquait Libération aux reproches qui lui étaient faits suite à un article à propos de CNews.

L’Arcom en mode « OK boomer »

Un des leviers mis en œuvre est le décompte des temps de parole des personnalités politiques (et de leurs soutiens) : « Ce calcul s’effectue à la radio et à la télévision, au cours des périodes électorales mais aussi en dehors de celles-ci, tout au long de l’année », explique l’Arcom. On voit tout de suite l’éléphant dans la pièce : Internet et les réseaux sociaux.

En 2017, l’Arcom adoptait de nouvelles règles, dans le but d’avoir un « décompte des temps de parole plus cohérent et plus simple ». Les règles de calcul changent, mais le périmètre des mesures reste le même : radio et TV seulement. La liste des services dans le giron de l’Arcom pour les législatives de 2024 est d’ailleurs toujours dans la même veine : chaines de télévision et radios.

Les réseaux sociaux prennent toujours plus de place…

Depuis maintenant plusieurs années, Internet et les réseaux sociaux prennent de l’importance comme source d’abreuvement d’information, avec les risques et dérives que l’on connaît : ingérences de certains États (Russie et Chine en tête), fausses informations, désinformation, etc. En Europe, l’adoption du DSA devait mettre un coup de pied dans cette fourmilière des fausses informations (entre autres choses). Mais on peine encore à voir un réel changement, d’autant que les acteurs malveillants évoluent, eux aussi. « L’écosystème de la désinformation s’est beaucoup diversifié, donc les possibilités d’ingérence se sont démultipliées », nous expliquait récemment Hervé Letoqueux, directeur des opérations de Viginum. Nous ne sommes pas les premiers à nous poser la question. TF1 Info y avait consacré un article lors de la présidentielle de 2022. L’Arcom avait alors expliqué à nos confrères que les règles en matière de pluralisme politique « sont inapplicables sur Internet, car contrairement aux antennes, chacun peut y avoir accès et intervenir comme il l’entend en ligne ».

… et font mal au pluralisme politique

Pour le régulateur, les espaces de parole sont « infinis » avec des publications à foison sur les réseaux sociaux (TikTok, Instagram, Facebook, SnapChat…), vidéos, débats et autres contenus (en direct ou non) sur YouTube et Twitch. On peut multiplier à l’envi les comptes, les sites et les formats. La diffusion est différente aussi puisque chacun peut aller voir les comptes des politiques et recevoir plus ou moins de vidéos d’un candidat (ou de ses soutiens) en fonction des algorithmes. Ces derniers, souvent opaques, peuvent rapidement nous enfermer dans des bulles. Ce « phénomène de bulle de filtre algorithmique [a été] théorisé par le militant internet Eli Pariser en 2011. Si le concept est relativement nouveau, il décrit un phénomène que chacun.e d’entre nous expérimente : notre tendance à nous rapprocher de ce qui nous ressemble », explique EchoSciences Grenoble. On n’est donc plus vraiment en adéquation avec le pluralisme politique, qui vise à « assurer une représentation des différents courants d'expression ».

Deux mondes, une seule élection

L’Arcom le reconnait : « Les pratiques sont par essence différentes entre ces deux espaces. On ne peut pas dupliquer le pluralisme sur l’espace numérique ». Dans le monde de l’audiovisuel, il n’y a « que » la télévision et la radio. Sur Internet, il y a… de tout, partout. Comme le soulignait TF1 Info, « seules les plateformes de replays des chaînes, qui diffuseraient en différé une émission politique, sont soumises au respect du pluralisme ». Les sites et réseaux sociaux des télévisions et des radios ne sont pas concernés, pas plus que les sites d'information, ni les pure players (média entiérement en ligne, comme Next).

Choc des générations

Depuis, les différences ont augmenté. D’un côté, les jeunes massivement sur les réseaux sociaux. De l’autre, les moins jeunes et les plus anciens, souvent sur les médias traditionnels. Il y a deux ans seulement, l’Arcom affirmait à nos confrères « que l'opinion des citoyens se forge surtout lors d'émissions politiques diffusées à la radio et à la télévision ». Question de génération, mais cette affirmation s’effrite très certainement au fil des années. David Chavalarias (mathématicien, directeur de recherche au CNRS et au Centre d'analyse et de mathématique sociales), en parlait il y a quelques jours. Lors d’une audition au Sénat sur les influences étrangères dans l'espace numérique, il a déclaré : « Les jeunes ne donnent même plus leur 06 ou 07, mais leur Instagram. Ces personnes-là sont complètement captives ». Nous tâcherons de voir avec l’Arcom si elle prévoit à l’avenir de s’adapter pour s’assurer du respect du pluralisme politique, au sens large du terme et sur tous les médias.

Jordan Bardella star de TikTok, parlant peu de politique

La différence est flagrante quand on regarde les chiffres des têtes de liste des cinq partis avec le score le plus élevé aux européennes. Jordan Bardella est en tête sur les principales plateformes (il se fait uniquement doubler sur Instagram), avec une explosion impressionnante sur TikTok, très prisé des jeunes. Surtout, il n’a quasiment aucune concurrence sur ce réseau social.
Comme l’explique Challenges, le président du RN « a su construire une image sympathique, spontanée, rassurante, et drôle, parlant rarement de son programme politique ». « Il est bien meilleur influenceur que beaucoup de professionnels du secteur », explique un connaisseur à nos confrères. Le nombre d’abonnés ne fait pas tout. Emmanuel Macron est à 4,5 millions sur TikTok, contre 2,4 millions pour Jean-Luc Mélenchon. Dans tous les cas, leurs vidéos dépassent pour certaines les centaines de milliers, voire les millions de vues. On est dans la diffusion massive et il serait donc bon que l’Arcom s’y intéresse.

L’Arcom, les fausses informations et les déclarations des plateformes

Dans son dernier bilan sur la lutte contre la désinformation (publié fin 2022), l’Arcom « observe une amélioration de la quantité d’informations déclarées ». Mais « ce constat doit être nuancé par un niveau de transparence très hétérogène ». « TikTok (soumis pour la première année à ces obligations), Yahoo (a priori soumis pour la dernière année à ces obligations) et, dans une moindre mesure, Google, se démarquent particulièrement par l’absence d’informations tangibles », ajoute l'autorité. En effet, non seulement l’Arcom ne régule pas la pluralité politique sur les réseaux sociaux et Internet, mais nous devons en plus faire face à des vagues toujours plus importantes d’ingérence et de fausses informations. Pourtant, comme le rappelle l’Arcom sur son site, « la loi du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information impose aux principaux opérateurs de plateforme en ligne de prendre des mesures en vue de lutter contre la diffusion de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public ou d’altérer la sincérité d’un des scrutins ».

« Les élections sont très vulnérables »

David Chavalarias revient aussi sur la topologie des élections, qui a changé selon lui lors des dernières années :
« Les élections sont très vulnérables par leur conception même. Quelque chose qui m’a frappé, c’est qu’autant en 2017 qu’en 2022, on appelle de plus en plus à voter "contre" qu’à "voter" pour. Pourquoi ? Parce qu'on a des campagnes très hostiles. On a plusieurs candidats au premier tour, dont la plupart ne passent pas au deuxième tour. Au deuxième tour, il ne reste que deux candidats qui sont haïs par toutes les autres communautés. Après, il s’agit de manipuler et de savoir qui est le moins pire. C’est très facile avec une campagne de mèmes ».
La campagne de mèmes a cet « avantage » de ne pas attendre une réponse de type oui ou non. C’est simplement un mème et un message, mais avec une portée pouvant être importante s’il est repris en boucle sur les réseaux sociaux.

« On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans »

Lors de la table ronde sur les influences étrangères dans l'espace numérique, la sénatrice Catherine Morin-Desailly a dressé un triste portrait : « On a l’impression que rien ne se passe depuis 10 ans. Ce que vous avez dit aujourd’hui [en s’adressant aux quatre experts que sont Bernard Benhamou, David Chavalarias, Tariq Krim et Julien Nocetti, ndlr], vous le disiez déjà il y a 10 ans […] et vous nous alertiez déjà d’une naïveté complaisante ». « Les plateformes ont abusé fiscalement, puis elles ont abusé économiquement en verrouillant tous les systèmes (d’où le DMA qui s’est mis en place par la suite). Les plateformes ont abusé sur les réseaux sociaux et les services en manipulant les opinions, en pratiquant toutes sortes de malversations, de fausses nouvelles, etc ».

Emmanuel Macron s’est déjà fait reprendre par la CNCCEP

L’utilisation des réseaux sociaux est venue s’inviter dans la campagne présidentielle de 2022, avec la Lettre aux Français d’Emmanuel Macron, alors président et candidat. La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle (CNCCEP) l’avait alors « invité » à la retirer de son compte Twitter et à utiliser celui spécialement créé pour sa campagne présidentielle. La Commission en profitait pour rappeler qu’il « importe que tous les candidats, ainsi que leurs soutiens, qui sont titulaires d’une fonction publique veillent à bien distinguer entre les actions de communication qui ne sont pas détachables de l’exercice de cette fonction et celles qui se rattachent à la campagne électorale et doivent, de ce fait, être clairement séparées de l’exercice des fonctions ». On parle ici de la diffusion des messages, mais pas de la réception par les utilisateurs.

Un mod afin d'améliorer le rendu des véhicules dans Fallout New Vegas

Un mod vient d'être publié par Balebandr0, afin d'améliorer le rendu des véhicules dans le jeu Fallout New Vegas. On remarque immédiatement que les nouvelles textures sont de bien meilleures factures (1K et 2K), ainsi qu'un vieillissement plus cohérent des véhicules abandonnés, la rouille progresse de manière plus réaliste et enfin, le mod promet de générer plus de véhicules différentes, afin que le joueur ne se lasse pas, en aillant l'impression de croiser toujours les mêmes véhicules. Le mod est téléchargeable ici. […]

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Un nouveau patch pour le jeu Ghost of Tsushima

PlayStation Publishing LLC vient de déployer un nouveau patch pour le jeu Ghost of Tsushima, ce dernier pèse 6 Go et son téléchargement vous sera proposé lors de l'ouverture de votre launcher, sauf si vous avez désactivé la mise à jour de votre jeu. Le studio précise les contours de la mise à jour, avec diverses corrections de bugs, des améliorations de stabilité et un nouveau SDK PlayStation PC, compatible, désormais, avec les processeurs qui ne prennent pas en charge les instructions AVX2 (généralement des processeurs antérieurs aux années 2010). […]

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London Hospitals Knew of Cyber Vulnerabilities Years Before Hack

A group of London hospitals struggling to contain the fallout from a cyberattack against a critical supplier had known for years about weaknesses that left them vulnerable to hacks, Bloomberg News reported Friday, citing internal documents. From the report: The Guy's and St Thomas' NHS Foundation Trust, which runs five major hospitals in the London area, has failed to meet the UK health service's data security standards in recent years and acknowledged as recently as April that 'cybersecurity remained a high risk" to its operations, according to publicly available documents that outline board of directors' meetings. In January, the board of directors raised questions about the security of digital links between hospital computer systems and those of third-party companies. Hackers last week brought down the trust's pathology services provider, Synnovis, with severe knock-on effects at hospitals. Doctors have, among other things, been forced to delay medical operations, postpone blood tests and resort to handwritten records. The attack has disrupted blood services so drastically that medical facilities are asking the public for donations, and one hospital is calling on its own staff to contribute. The April report proposed an audit to identify where improvements could be made. It's not clear if improvements took place before the hack on June 3, or whether the vulnerabilities identified in the board of directors' reports -- which include dated IT systems and hardware devices -- had any bearing on the ransomware infection at Synnovis.

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noyb attaque la Privacy Sandbox et accuse Google de mentir à ses utilisateurs

Don't be... non rien.

Google a mis en place sa Privacy Sandbox il y a un an, mécanisme annoncé depuis des années et censé permettre la collecte de données tout en préservant la vie privée des utilisateurs. Mais pour noyb, Google utilise un cas extrême de dark pattern en mentant à ses utilisateurs. L’association a porté plainte devant l’autorité autrichienne de protection des données.

Depuis juillet 2023, Google a ajouté à son navigateur Chrome un mécanisme censé améliorer la vie privée autour de la publicité ciblée. Le principe de cette fonctionnalité était annoncé de longue date par l’entreprise pour mettre fin aux cookies tiers.

L’idée n’est pas de supprimer le ciblage publicitaire, mais de remplacer le suivi individuel par un regroupement des utilisateurs par profils de navigation similaires avec l’utilisation par les développeurs des sites en question d’une API de chez Google.

Accusation de mensonge

Mais noyb explique dans son communiqué qu’ « alors que le « Privacy Sandbox » est présenté comme une amélioration par rapport au suivi extrêmement invasif par des tiers, le suivi est désormais simplement effectué dans le navigateur par Google lui-même ». Et l’association accuse l’entreprise de mentir dans la présentation de cette fonctionnalité dans son navigateur.

Dans sa plainte (.pdf), l’association considère que, « loin d’être un outil de « protection de la vie privée », le système derrière l’API Sandbox continue de suivre l’historique de navigation d’un utilisateur sur le web. La différence est que le navigateur Chrome lui-même suit le comportement des utilisateurs et génère une liste de « thèmes » publicitaires en fonction des sites web qu’ils visitent ».

« Cela ne reflète pas ce que les consommateurs considèrent généralement comme des « dispositifs de protection de la vie privée » (tels que les bloqueurs de cookies ou de suivi), qui visent à protéger totalement les utilisateurs plutôt qu’à les suivre à la trace par d’autres moyens installés localement et à partager des données avec les annonceurs » commente noyb.

L’association rajoute qu’« au lancement, il existait près de 500 catégories de publicités, telles que « Prêts étudiants et financement des études », « Sous-vêtements » ou « Parentalité », auxquelles les utilisateurs étaient associés en fonction de leur activité en ligne ».

noyb s’appuie notamment sur l’article 4(11) du RGPD qui définit le consentement de la personne concernée, comme « toute manifestation de volonté, libre, spécifique, éclairée et univoque par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif clair, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement ».

Des darks patterns

L’association se plaint que Google utilise des dark patterns pour que les utilisateurs acceptent l’activation de la sandbox. Mais selon l’argumentaire de noyb, « il s’agit là d’un cas extrême : Google ne s’est pas contenté de modifier la couleur ou la taille d’un bouton, il a tout simplement menti à ses utilisateurs ».

Dans la plainte, noyb détaille que « plutôt que d’indiquer clairement qu’il demandait le consentement des utilisateurs pour que leur navigateur les suive, Google a vendu aux utilisateurs l’API Sandbox comme une « fonction de protection de la vie privée ». Il s’agit d’un choix délibéré visant à manipuler la compréhension des utilisateurs et à garantir un taux de consentement élevé, les utilisateurs pensant que leur navigateur les protège désormais contre le suivi à des fins publicitaires ».

L’association ajoute à sa plainte des copies d’écran de la version anglaise de ce formulaire :

Dans la version française affichée quand on a ouvert Chrome pour la première fois, le texte est encore moins clair puisqu’il parle d’ « annonces » et non de publicités.

L’entreprise a répondu à noyb que :

« Google demande le consentement des utilisateurs, conformément à l’article 6, paragraphe 1, point a), du RGPD, pour la création de rubriques publicitaires dans Chrome. Les utilisateurs peuvent donner ou refuser leur consentement en cliquant sur « Activer » ou « Non merci » … Le consentement concerne la création de sujets publicitaires dans le navigateur » »

Dans la seconde copie d’écran de l’association, on peut voir que l’utilisateur ne peut fermer le formulaire qu’en cliquant sur « Got it ».

Pour Google, « le deuxième écran informe les utilisateurs des nouveaux contrôles dans Chrome concernant deux autres API du Privacy Sandbox [« App-suggested ads » et « Ad Measurement »], qui permettent le reciblage et la mesure des publicités… Le bouton « Got it » sur le deuxième écran ferme simplement la boîte de dialogue, permettant à l’utilisateur d’accuser réception de l’avis ».

Pas encore de suppression des cookies tiers

L’association fait aussi remarquer dans le document déposé devant l’autorité autrichienne « qu’à ce jour, Google n’a pas supprimé les cookies tiers pour la plupart de ses utilisateurs, car l’autorité de marché britannique et l’autorité britannique chargée de la protection des données enquêtent sur ce changement de modèle commercial de Google en tant qu’infraction potentielle aux dispositions relatives à la protection des données et au droit de la concurrence ».

Perfide, noyb ajoute que « si l’API Sandbox a été conçue pour contrebalancer l’élimination du suivi par des tiers pour les utilisateurs de Chrome, il semble que Google ait été plus rapide à mettre en œuvre son propre outil de suivi qu’à supprimer les menaces existantes pour la vie privée des utilisateurs ».

Interrogée par Reuters, Google affirme que « cette plainte ne tient pas compte des importantes protections de la vie privée que nous avons intégrées dans les API de Privacy Sandbox, y compris l’API Topics, et de l’amélioration significative de la protection de la vie privée qu’elles apportent par rapport aux technologies actuelles, y compris les cookies de tiers ».

Le porte-parole a ajouté que « Privacy Sandbox est conçu pour améliorer la protection de la vie privée des utilisateurs et fournir à l’industrie des solutions de rechange au suivi intersite qui préservent la vie privée. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les autorités de régulation de la concurrence et de la protection de la vie privée dans le monde entier, et nous continuerons à le faire afin de parvenir à un résultat équilibré qui convienne aux utilisateurs et à l’ensemble de l’écosystème ».

noyb attaque la Privacy Sandbox et accuse Google de mentir à ses utilisateurs

Don't be... non rien.

Google a mis en place sa Privacy Sandbox il y a un an, mécanisme annoncé depuis des années et censé permettre la collecte de données tout en préservant la vie privée des utilisateurs. Mais pour noyb, Google utilise un cas extrême de dark pattern en mentant à ses utilisateurs. L’association a porté plainte devant l’autorité autrichienne de protection des données.

Depuis juillet 2023, Google a ajouté à son navigateur Chrome un mécanisme censé améliorer la vie privée autour de la publicité ciblée. Le principe de cette fonctionnalité était annoncé de longue date par l’entreprise pour mettre fin aux cookies tiers.

L’idée n’est pas de supprimer le ciblage publicitaire, mais de remplacer le suivi individuel par un regroupement des utilisateurs par profils de navigation similaires avec l’utilisation par les développeurs des sites en question d’une API de chez Google.

Accusation de mensonge

Mais noyb explique dans son communiqué qu’ « alors que le « Privacy Sandbox » est présenté comme une amélioration par rapport au suivi extrêmement invasif par des tiers, le suivi est désormais simplement effectué dans le navigateur par Google lui-même ». Et l’association accuse l’entreprise de mentir dans la présentation de cette fonctionnalité dans son navigateur.

Dans sa plainte (.pdf), l’association considère que, « loin d’être un outil de « protection de la vie privée », le système derrière l’API Sandbox continue de suivre l’historique de navigation d’un utilisateur sur le web. La différence est que le navigateur Chrome lui-même suit le comportement des utilisateurs et génère une liste de « thèmes » publicitaires en fonction des sites web qu’ils visitent ».

« Cela ne reflète pas ce que les consommateurs considèrent généralement comme des « dispositifs de protection de la vie privée » (tels que les bloqueurs de cookies ou de suivi), qui visent à protéger totalement les utilisateurs plutôt qu’à les suivre à la trace par d’autres moyens installés localement et à partager des données avec les annonceurs » commente noyb.

L’association rajoute qu’« au lancement, il existait près de 500 catégories de publicités, telles que « Prêts étudiants et financement des études », « Sous-vêtements » ou « Parentalité », auxquelles les utilisateurs étaient associés en fonction de leur activité en ligne ».

noyb s’appuie notamment sur l’article 4(11) du RGPD qui définit le consentement de la personne concernée, comme « toute manifestation de volonté, libre, spécifique, éclairée et univoque par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif clair, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement ».

Des darks patterns

L’association se plaint que Google utilise des dark patterns pour que les utilisateurs acceptent l’activation de la sandbox. Mais selon l’argumentaire de noyb, « il s’agit là d’un cas extrême : Google ne s’est pas contenté de modifier la couleur ou la taille d’un bouton, il a tout simplement menti à ses utilisateurs ».

Dans la plainte, noyb détaille que « plutôt que d’indiquer clairement qu’il demandait le consentement des utilisateurs pour que leur navigateur les suive, Google a vendu aux utilisateurs l’API Sandbox comme une « fonction de protection de la vie privée ». Il s’agit d’un choix délibéré visant à manipuler la compréhension des utilisateurs et à garantir un taux de consentement élevé, les utilisateurs pensant que leur navigateur les protège désormais contre le suivi à des fins publicitaires ».

L’association ajoute à sa plainte des copies d’écran de la version anglaise de ce formulaire :

Dans la version française affichée quand on a ouvert Chrome pour la première fois, le texte est encore moins clair puisqu’il parle d’ « annonces » et non de publicités.

L’entreprise a répondu à noyb que :

« Google demande le consentement des utilisateurs, conformément à l’article 6, paragraphe 1, point a), du RGPD, pour la création de rubriques publicitaires dans Chrome. Les utilisateurs peuvent donner ou refuser leur consentement en cliquant sur « Activer » ou « Non merci » … Le consentement concerne la création de sujets publicitaires dans le navigateur » »

Dans la seconde copie d’écran de l’association, on peut voir que l’utilisateur ne peut fermer le formulaire qu’en cliquant sur « Got it ».

Pour Google, « le deuxième écran informe les utilisateurs des nouveaux contrôles dans Chrome concernant deux autres API du Privacy Sandbox [« App-suggested ads » et « Ad Measurement »], qui permettent le reciblage et la mesure des publicités… Le bouton « Got it » sur le deuxième écran ferme simplement la boîte de dialogue, permettant à l’utilisateur d’accuser réception de l’avis ».

Pas encore de suppression des cookies tiers

L’association fait aussi remarquer dans le document déposé devant l’autorité autrichienne « qu’à ce jour, Google n’a pas supprimé les cookies tiers pour la plupart de ses utilisateurs, car l’autorité de marché britannique et l’autorité britannique chargée de la protection des données enquêtent sur ce changement de modèle commercial de Google en tant qu’infraction potentielle aux dispositions relatives à la protection des données et au droit de la concurrence ».

Perfide, noyb ajoute que « si l’API Sandbox a été conçue pour contrebalancer l’élimination du suivi par des tiers pour les utilisateurs de Chrome, il semble que Google ait été plus rapide à mettre en œuvre son propre outil de suivi qu’à supprimer les menaces existantes pour la vie privée des utilisateurs ».

Interrogée par Reuters, Google affirme que « cette plainte ne tient pas compte des importantes protections de la vie privée que nous avons intégrées dans les API de Privacy Sandbox, y compris l’API Topics, et de l’amélioration significative de la protection de la vie privée qu’elles apportent par rapport aux technologies actuelles, y compris les cookies de tiers ».

Le porte-parole a ajouté que « Privacy Sandbox est conçu pour améliorer la protection de la vie privée des utilisateurs et fournir à l’industrie des solutions de rechange au suivi intersite qui préservent la vie privée. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les autorités de régulation de la concurrence et de la protection de la vie privée dans le monde entier, et nous continuerons à le faire afin de parvenir à un résultat équilibré qui convienne aux utilisateurs et à l’ensemble de l’écosystème ».

Clearview AI Used Your Face. Now You May Get a Stake in the Company.

A facial recognition start-up, accused of invasion of privacy in a class-action lawsuit, has agreed to a settlement, with a twist: Rather than cash payments, it would give a 23 percent stake in the company to Americans whose faces are in its database. From a report: Clearview AI, which is based in New York, scraped billions of photos from the web and social media sites like Facebook, LinkedIn and Instagram to build a facial recognition app used by thousands of police departments, the Department of Homeland Security and the F.B.I. After The New York Times revealed the company's existence in 2020, lawsuits were filed across the country. They were consolidated in federal court in Chicago as a class action. The litigation has proved costly for Clearview AI, which would most likely go bankrupt before the case made it to trial, according to court documents. The company and those who sued it were "trapped together on a sinking ship," lawyers for the plaintiffs wrote in a court filing proposing the settlement. "These realities led the sides to seek a creative solution by obtaining for the class a percentage of the value Clearview could achieve in the future," added the lawyers, from Loevy + Loevy in Chicago. Anyone in the United States who has a photo of himself or herself posted publicly online -- so almost everybody -- could be considered a member of the class. The settlement would collectively give the members a 23 percent stake in Clearview AI, which is valued at $225 million, according to court filings. (Twenty-three percent of the company's current value would be about $52 million.) If the company goes public or is acquired, those who had submitted a claim form would get a cut of the proceeds. Alternatively, the class could sell its stake. Or the class could opt, after two years, to collect 17 percent of Clearview's revenue, which it would be required to set aside.

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