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☕️ Microsoft déploie Recall chez les testeurs de Windows… 10 et 11

Auréolée d’une polémique dont Microsoft se serait bien passée, la fonction Recall a été modifiée puis repoussée. Prévue pour le lancement officiel des PC Copilot + le 18 juin, les critiques étaient si vives que l’entreprise a choisi de remettre sa « mémoire photographique » à plus tard. On savait simplement qu’elle reviendrait dans un premier temps chez les testeurs, dans l’un des canaux Insider.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps. La fonction est proposée dans les canaux Beta et Release Preview depuis hier soir. Surprise, elle est même disponible dans les mêmes canaux pour Windows 10, alors que Windows 11 (on Arm) est au cœur des démonstrations des PC Copilot+.

Pour l’occasion, Recall change de forme. Il ne s’agit plus d’une fonction intégrée du système, mais d’une application séparée. Épinglée dans la barre des tâches, elle dispose de sa propre fenêtre, manipulable comme les autres. Elle sera mise à jour séparément, Microsoft évoquant les retours des testeurs en ce sens.

L’application a surtout l’avantage de ne pas agir avant d’avoir été appelée et configurée. Une différence majeure avec la première version, activée par défaut et présentée dès l’assistant initial de configuration de Windows.

Microsoft ne dit pas combien de temps la fonction va rester en test. Sa présence dans le canal Release Preview, dernière étape avant le déploiement sur les versions stables, indiquerait un court laps de temps.

☕️ Microsoft déploie Recall chez les testeurs de Windows… 10 et 11

Auréolée d’une polémique dont Microsoft se serait bien passée, la fonction Recall a été modifiée puis repoussée. Prévue pour le lancement officiel des PC Copilot + le 18 juin, les critiques étaient si vives que l’entreprise a choisi de remettre sa « mémoire photographique » à plus tard. On savait simplement qu’elle reviendrait dans un premier temps chez les testeurs, dans l’un des canaux Insider.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps. La fonction est proposée dans les canaux Beta et Release Preview depuis hier soir. Surprise, elle est même disponible dans les mêmes canaux pour Windows 10, alors que Windows 11 (on Arm) est au cœur des démonstrations des PC Copilot+.

Pour l’occasion, Recall change de forme. Il ne s’agit plus d’une fonction intégrée du système, mais d’une application séparée. Épinglée dans la barre des tâches, elle dispose de sa propre fenêtre, manipulable comme les autres. Elle sera mise à jour séparément, Microsoft évoquant les retours des testeurs en ce sens.

L’application a surtout l’avantage de ne pas agir avant d’avoir été appelée et configurée. Une différence majeure avec la première version, activée par défaut et présentée dès l’assistant initial de configuration de Windows.

Microsoft ne dit pas combien de temps la fonction va rester en test. Sa présence dans le canal Release Preview, dernière étape avant le déploiement sur les versions stables, indiquerait un court laps de temps.

☕️ IA en Europe : Londres a le plus de startups, mais Paris récolte les plus gros investissements

Si l’on en croit un rapport de la société de capital-risque Accel cité par TechCrunch, le cumul des investissements en Europe et en Israël représentent 45 % du montant total du financement à risque dans le domaine de l’intelligence artificielle.

En termes d’entreprises, Londres mène la danse. Sur les 221 startups analysées dans la zone étudiée, 27 % ont été créées à Londres. Viennent ensuite Tel-Aviv avec 13 %, Berlin avec 12 %, Paris n’arrive qu’en quatrième place avec 10 %, et Amsterdam avec 5 %.

En revanche, les startups fondées en France sont celles qui récoltent les plus gros investissements. Selon Accel, le pays atteint les 2,131 milliards d’euros de financement à risque, bien aidés par les 600 millions levés au début du mois par Mistral AI. Pour rappel, l’entreprise avait déjà levé 450 millions d’euros début décembre. H et ses 205 millions d’euros sont également cités, de même que Hugging Face et ses 220 millions en août 2023.

La France se retrouve ainsi loin devant en matière d’investissement. Le Royaume-Uni a cumulé 1,07 milliard d’euros sur la même période, Israël 970 millions et l’Allemagne 600 millions, dont 465 millions pour la seule levée d’Aleph Alpha l’année dernière.

Selon Harry Nelis (Accel), interrogé par TechCrunch, ces investissements auraient tout à voir avec la convergence de plusieurs facteurs, dont un enseignement de qualité, produisant et attirant les talents. Et de citer Meta et Google qui ont rapidement créé des laboratoires à Paris pour la recherche en IA.

Le rapport note également la manière dont les grandes entreprises de la tech essaiment. 25 % des fondateurs de startups sont d’abord passés par les GAFAM. Pour les dix startups les plus influentes actuellement, le chiffre monte même à 60 %. Google se démarque en fournissant à elle seule 11,3 % des fondateurs de startups. On pourrait aussi voir le verre à moitié vide : la société retiendrait moins bien ses talents.

Enfin, Accel pointe une expérience d’environ 10 ans en entreprise ou dans l’univers académique avant de se lancer dans la fondation d’une startup spécialisée en IA.

☕️ IA en Europe : Londres a le plus de startups, mais Paris récolte les plus gros investissements

Si l’on en croit un rapport de la société de capital-risque Accel cité par TechCrunch, le cumul des investissements en Europe et en Israël représentent 45 % du montant total du financement à risque dans le domaine de l’intelligence artificielle.

En termes d’entreprises, Londres mène la danse. Sur les 221 startups analysées dans la zone étudiée, 27 % ont été créées à Londres. Viennent ensuite Tel-Aviv avec 13 %, Berlin avec 12 %, Paris n’arrive qu’en quatrième place avec 10 %, et Amsterdam avec 5 %.

En revanche, les startups fondées en France sont celles qui récoltent les plus gros investissements. Selon Accel, le pays atteint les 2,131 milliards d’euros de financement à risque, bien aidés par les 600 millions levés au début du mois par Mistral AI. Pour rappel, l’entreprise avait déjà levé 450 millions d’euros début décembre. H et ses 205 millions d’euros sont également cités, de même que Hugging Face et ses 220 millions en août 2023.

La France se retrouve ainsi loin devant en matière d’investissement. Le Royaume-Uni a cumulé 1,07 milliard d’euros sur la même période, Israël 970 millions et l’Allemagne 600 millions, dont 465 millions pour la seule levée d’Aleph Alpha l’année dernière.

Selon Harry Nelis (Accel), interrogé par TechCrunch, ces investissements auraient tout à voir avec la convergence de plusieurs facteurs, dont un enseignement de qualité, produisant et attirant les talents. Et de citer Meta et Google qui ont rapidement créé des laboratoires à Paris pour la recherche en IA.

Le rapport note également la manière dont les grandes entreprises de la tech essaiment. 25 % des fondateurs de startups sont d’abord passés par les GAFAM. Pour les dix startups les plus influentes actuellement, le chiffre monte même à 60 %. Google se démarque en fournissant à elle seule 11,3 % des fondateurs de startups. On pourrait aussi voir le verre à moitié vide : la société retiendrait moins bien ses talents.

Enfin, Accel pointe une expérience d’environ 10 ans en entreprise ou dans l’univers académique avant de se lancer dans la fondation d’une startup spécialisée en IA.

Sur iOS 18, le « sherlocking » pourrait coûter très cher aux applications tierces

Élémentaire
portrait de Tim Cook façon Steve Jobs

Chaque année, à la WWDC, Apple ajoute de nouvelles fonctions dans iOS. Et, à chaque fois, elles font écho à d’autres existantes dans les applications tierces. Le phénomène a un nom : le « sherlocking ». La cuvée 2024 n’y échappe pas et pourrait entrainer une perte financière pour ces applications.

En 1998, Apple lance Mac OS 8.5. L’une des nouveautés les plus mises en avant est alors Sherlock, une extension pour le Finder pour trouver plus facilement ses contenus. Sherlock préfigure ce que sera Spotlight des années plus tard dans Mac OS X Tiger (10.4).

Via un système de plugins, Sherlock pouvait aussi chercher des informations sur le web. Ce système a été amélioré jusqu’à ce que, en 2002, Apple lance la version 3 dans Mac OS X Jaguar (10.2). Ses fonctions sont étrangement similaires à un logiciel tiers, Watson. Ce dernier, nommé bien sûr en référence à Sherlock, allait beaucoup plus loin.

Quand la version 3 arrive, l’éditeur de Watson – Karelia Software – accuse Apple d’avoir copié ses fonctions sans permission ni compensation. Apple, de son côté, répond simplement que les fonctions ajoutées dans Sherlock 3 sont une évolution naturelle de la version 2. Quelques années plus tard, Dan Wood, créateur de Karelia, proposera une dernière version gratuite de Watson avant l’abandon du projet.

Le phénomène a laissé un nom à la postérité : le sherlocking. Il désigne le processus par lequel l’intégration de nouvelles fonctions dans un système d’Apple entraine la fermeture d’autres entreprises. On peut généraliser le concept à l’ensemble des systèmes d’exploitation. Il pose la question de l’évolution des plateformes et de ce qu’en attendent les utilisateurs. Il met également sur le tapis d’autres interrogations plus troubles. Par exemple, les ingénieurs d’Apple vont-ils dans le sens « naturel » d’une évolution des fonctions, ou piochent-ils leurs idées dans les applications les plus utilisées ?

iOS 18 : rebelote !

Plusieurs nouveautés d’iOS 18 pourraient avoir un impact direct sur des applications tierces à fort succès. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par AppFigures et relayée par TechCrunch. Le sherlocking de la cuvée 2024 pourrait soustraire près de 400 millions de dollars de chiffre d’affaires aux applications concernées. Ces dernières représentent 58 millions de téléchargements sur l’année écoulée, toujours d’après AppFigures.

Nous l’avons par exemple évoqué dans nos articles : l’intégration d’un gestionnaire de mots de passe dédié. Une bonne nouvelle pour les utilisateurs qui stockaient déjà leurs données dans le Trousseau, puisqu’il s’agit – dans les grandes lignes – d’une interface beaucoup plus pratique pour ce dernier. Pour les produits spécialisés comme 1Password, BitWarden, Dashlane ou encore LastPass, la nouvelle n’est pas si excellente. Sur iOS, ce marché a représenté 20,3 millions de dollars sur l’année écoulée.

Passée assez inaperçue en Europe, une fonction dédiée aux trails est apparue dans Plans. Elle ne concernera dans un premier temps que les parcs nationaux des États-Unis. Parmi ses capacités, la possibilité de télécharger à l’avance les cartes correspondantes pour les utiliser hors connexion. Selon AppFigures, les applications dédiées à cette activité génèrent un chiffre d’affaires de 307 millions de dollars. La star du domaine se nomme AllTrails et a d’ailleurs été nommée « App of the Year » par Apple l’année dernière. L’utilisation d’AllTrails avait explosé après les deux premières vagues de Covid-19, la société levant 150 millions de dollars fin 2021. Au début de cette même année, l’application avait franchi la barre du million d’abonnés payants.

La liste continue

On peut également citer les applications d’aide à la grammaire, Grammarly en tête, dont le marché a généré 35,7 millions de dollars sur les 12 derniers mois. Ici aussi, l’enrichissement dans iOS 18 de la saisie, boostée aux modèles de langage, peut changer la donne. Tout comme les fonctions Apple Intelligence permettant de reformuler un texte. Même pour les applications d’aide aux mathématiques. Lors de la présentation d’iPadOS 18, la démonstration de Math Notes a fait sensation dans ce qu’elle suppose d’interactivité et de facilité d’utilisation.

Et que dire des Genmojis ? Le marché de la création d’émojis personnalisés représente à lui seul 7 millions de dollars. iOS 18 permettra justement cette création, sur la base d’Apple Intelligence là encore.

On peut même sortir des chiffres donnés par AppFigures et citer d’autres domaines, plus ciblés. C’est le cas de la transcription vocale, qui fait partie notamment des nouvelles capacités de Notes. Dans l’application, on pourra ainsi ajouter un enregistrement vocal, Notes se chargeant d’en créer une transcription, voire un résumé. Des applications comme Otter ou VoiceNotes pourraient être menacées.

Restons dans le vocal avec les appels téléphoniques, puisqu’iOS 18 proposera – « Enfin ! » crieront certains – l’enregistrement et la transcription. Des applications comme Voice Recorder de Rev ou TapeACall ont des chances de disparaître. D’autant que sur ce point, la situation n’a jamais été idéale sur iPhone : les applications tierces passent en fait par Dictaphone et n’avertissent pas l’interlocuteur. Apple a assuré que les correspondants seraient toujours prévenus du démarrage d’un enregistrement. La combinaison « enregistrement automatique + transcription + avertissement » devrait rapidement enterrer les applications existantes.

Évolution naturelle ou nuisance délibérée ?

La question fait débat depuis longtemps et est relancée chaque année. Pour un système d’exploitation, l’intégration de fonctions demandées ou populaires peut avoir du sens. On en connait aussi les dangers : personne n’a oublié l’emblématique cas d’Internet Explorer. Pour une grande partie de la population, la disponibilité immédiate d’une fonction permet d’aller plus vite et de ne pas se lancer dans des recherches hasardeuses.

Pourtant, aujourd’hui, qui imaginerait un système d’exploitation grand public sans navigateur web ? Dans de nombreux cas, il est la véritable porte d’entrée aux contenus et services. Google s’en est même fait une spécialité avec Chrome OS. Même chose sur un smartphone : qui s’étonne de trouver une fonction lampe-torche sur un appareil aujourd’hui ? Il s’agissait pourtant d’une fonction apparue initialement dans des applications tierces.

Si l’on prend le pire scénario – une action délibérée – la guerre n’est jamais déclarée frontalement. Les services intégrés Apple font toujours un peu moins bien que les applications dédiées. C’est le cas par exemple avec le gestionnaire de mots de passe présenté cette année. Le cumul de ses fonctions est bien loin d’égaler ceux des ténors du domaine. On peut également citer Journal, très loin de proposer la richesse fonctionnelle d’un Day One.

Seulement voilà, Apple prend soin de proposer au moins le socle minimum. Avec son soin coutumier porté à l’intégration, une partie des utilisateurs peut se poser la question fatidique : « pourquoi s’embêter ? ». D’autant que la fonction va se retrouver sur tous les appareils frappés d’une pomme, avec l’habituelle synchronisation. Et si elle se révèle suffisante à l’usage, elle aura l’avantage de ne pas réclamer d’abonnement.

Des portes se ferment, d’autres s’ouvrent

Cette année, une bonne part des nouveautés présentées par Cupertino étaient liées à Apple Intelligence. Comme nous l’avons indiqué, ces apports seront particulièrement limités dans un premier temps. Elles n’arriveront ainsi qu’en préversion à l’automne, en anglais uniquement et pour les seuls États-Unis. Elles seront ensuite déployées dans d’autres marchés (dont la France ?) courant 2025, sans plus de précisions. Il y a donc encore le temps, d’autant que ces fonctions doivent encore faire leurs preuves.

Plusieurs facteurs limitent également l’érosion des applications « sherlockées ». D’abord, les personnes habituées à un service – et dont elles sont satisfaites – apprécient souvent peu d’en changer. Ensuite, et surtout, les applications peuvent rebondir et accentuer leurs efforts sur les fonctions supplémentaires

De plus, dans le cas d’iOS 18, iPadOS 18 et macOS Sequoia, des opportunités vont aussi se créer. Le nouveau Siri, alimenté par Apple Intelligence, devrait être par exemple beaucoup plus sensible au contexte. Lors de sa présentation, Apple a mis en avant des API pour les développeurs tiers, leur permettant de signaler des fonctions et contenus à Siri. Ce dernier pourra alors faire le lien avec les demandes de l’utilisateur. C’est, du moins, ainsi qu’Apple a présenté la chose.

Cet ajout ne représente pas un marché en soi. Mais le rapport d’AppFigures mentionne la capacité d’adaptation des éditeurs tiers comme facteur de succès, sans garanties bien sûr.

Notez que même si les statistiques d’AppFigures se concentrent dans ce cas sur Apple et les annonces d’iOS 18, la situation est la même pour Android. Le système mobile de Google s’enrichit continuellement et chaque année a droit à la présentation de nouvelles fonctions, même si le nouveau cru en approche est bien calme.

Enfin, signalons que l’arrivée du DMA en mars pourrait faire évoluer la situation. Des éditeurs tiers pourraient accuser Apple d’avoir sciemment intégré des fonctions populaires en se servant de statistiques issues de l’App Store. De la même manière qu’Amazon avait été accusé en 2020 d’utiliser les précieuses données de sa boutique pour lancer ses propres produits.

Sur iOS 18, le « sherlocking » pourrait coûter très cher aux applications tierces

Élémentaire
portrait de Tim Cook façon Steve Jobs

Chaque année, à la WWDC, Apple ajoute de nouvelles fonctions dans iOS. Et, à chaque fois, elles font écho à d’autres existantes dans les applications tierces. Le phénomène a un nom : le « sherlocking ». La cuvée 2024 n’y échappe pas et pourrait entrainer une perte financière pour ces applications.

En 1998, Apple lance Mac OS 8.5. L’une des nouveautés les plus mises en avant est alors Sherlock, une extension pour le Finder pour trouver plus facilement ses contenus. Sherlock préfigure ce que sera Spotlight des années plus tard dans Mac OS X Tiger (10.4).

Via un système de plugins, Sherlock pouvait aussi chercher des informations sur le web. Ce système a été amélioré jusqu’à ce que, en 2002, Apple lance la version 3 dans Mac OS X Jaguar (10.2). Ses fonctions sont étrangement similaires à un logiciel tiers, Watson. Ce dernier, nommé bien sûr en référence à Sherlock, allait beaucoup plus loin.

Quand la version 3 arrive, l’éditeur de Watson – Karelia Software – accuse Apple d’avoir copié ses fonctions sans permission ni compensation. Apple, de son côté, répond simplement que les fonctions ajoutées dans Sherlock 3 sont une évolution naturelle de la version 2. Quelques années plus tard, Dan Wood, créateur de Karelia, proposera une dernière version gratuite de Watson avant l’abandon du projet.

Le phénomène a laissé un nom à la postérité : le sherlocking. Il désigne le processus par lequel l’intégration de nouvelles fonctions dans un système d’Apple entraine la fermeture d’autres entreprises. On peut généraliser le concept à l’ensemble des systèmes d’exploitation. Il pose la question de l’évolution des plateformes et de ce qu’en attendent les utilisateurs. Il met également sur le tapis d’autres interrogations plus troubles. Par exemple, les ingénieurs d’Apple vont-ils dans le sens « naturel » d’une évolution des fonctions, ou piochent-ils leurs idées dans les applications les plus utilisées ?

iOS 18 : rebelote !

Plusieurs nouveautés d’iOS 18 pourraient avoir un impact direct sur des applications tierces à fort succès. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par AppFigures et relayée par TechCrunch. Le sherlocking de la cuvée 2024 pourrait soustraire près de 400 millions de dollars de chiffre d’affaires aux applications concernées. Ces dernières représentent 58 millions de téléchargements sur l’année écoulée, toujours d’après AppFigures.

Nous l’avons par exemple évoqué dans nos articles : l’intégration d’un gestionnaire de mots de passe dédié. Une bonne nouvelle pour les utilisateurs qui stockaient déjà leurs données dans le Trousseau, puisqu’il s’agit – dans les grandes lignes – d’une interface beaucoup plus pratique pour ce dernier. Pour les produits spécialisés comme 1Password, BitWarden, Dashlane ou encore LastPass, la nouvelle n’est pas si excellente. Sur iOS, ce marché a représenté 20,3 millions de dollars sur l’année écoulée.

Passée assez inaperçue en Europe, une fonction dédiée aux trails est apparue dans Plans. Elle ne concernera dans un premier temps que les parcs nationaux des États-Unis. Parmi ses capacités, la possibilité de télécharger à l’avance les cartes correspondantes pour les utiliser hors connexion. Selon AppFigures, les applications dédiées à cette activité génèrent un chiffre d’affaires de 307 millions de dollars. La star du domaine se nomme AllTrails et a d’ailleurs été nommée « App of the Year » par Apple l’année dernière. L’utilisation d’AllTrails avait explosé après les deux premières vagues de Covid-19, la société levant 150 millions de dollars fin 2021. Au début de cette même année, l’application avait franchi la barre du million d’abonnés payants.

La liste continue

On peut également citer les applications d’aide à la grammaire, Grammarly en tête, dont le marché a généré 35,7 millions de dollars sur les 12 derniers mois. Ici aussi, l’enrichissement dans iOS 18 de la saisie, boostée aux modèles de langage, peut changer la donne. Tout comme les fonctions Apple Intelligence permettant de reformuler un texte. Même pour les applications d’aide aux mathématiques. Lors de la présentation d’iPadOS 18, la démonstration de Math Notes a fait sensation dans ce qu’elle suppose d’interactivité et de facilité d’utilisation.

Et que dire des Genmojis ? Le marché de la création d’émojis personnalisés représente à lui seul 7 millions de dollars. iOS 18 permettra justement cette création, sur la base d’Apple Intelligence là encore.

On peut même sortir des chiffres donnés par AppFigures et citer d’autres domaines, plus ciblés. C’est le cas de la transcription vocale, qui fait partie notamment des nouvelles capacités de Notes. Dans l’application, on pourra ainsi ajouter un enregistrement vocal, Notes se chargeant d’en créer une transcription, voire un résumé. Des applications comme Otter ou VoiceNotes pourraient être menacées.

Restons dans le vocal avec les appels téléphoniques, puisqu’iOS 18 proposera – « Enfin ! » crieront certains – l’enregistrement et la transcription. Des applications comme Voice Recorder de Rev ou TapeACall ont des chances de disparaître. D’autant que sur ce point, la situation n’a jamais été idéale sur iPhone : les applications tierces passent en fait par Dictaphone et n’avertissent pas l’interlocuteur. Apple a assuré que les correspondants seraient toujours prévenus du démarrage d’un enregistrement. La combinaison « enregistrement automatique + transcription + avertissement » devrait rapidement enterrer les applications existantes.

Évolution naturelle ou nuisance délibérée ?

La question fait débat depuis longtemps et est relancée chaque année. Pour un système d’exploitation, l’intégration de fonctions demandées ou populaires peut avoir du sens. On en connait aussi les dangers : personne n’a oublié l’emblématique cas d’Internet Explorer. Pour une grande partie de la population, la disponibilité immédiate d’une fonction permet d’aller plus vite et de ne pas se lancer dans des recherches hasardeuses.

Pourtant, aujourd’hui, qui imaginerait un système d’exploitation grand public sans navigateur web ? Dans de nombreux cas, il est la véritable porte d’entrée aux contenus et services. Google s’en est même fait une spécialité avec Chrome OS. Même chose sur un smartphone : qui s’étonne de trouver une fonction lampe-torche sur un appareil aujourd’hui ? Il s’agissait pourtant d’une fonction apparue initialement dans des applications tierces.

Si l’on prend le pire scénario – une action délibérée – la guerre n’est jamais déclarée frontalement. Les services intégrés Apple font toujours un peu moins bien que les applications dédiées. C’est le cas par exemple avec le gestionnaire de mots de passe présenté cette année. Le cumul de ses fonctions est bien loin d’égaler ceux des ténors du domaine. On peut également citer Journal, très loin de proposer la richesse fonctionnelle d’un Day One.

Seulement voilà, Apple prend soin de proposer au moins le socle minimum. Avec son soin coutumier porté à l’intégration, une partie des utilisateurs peut se poser la question fatidique : « pourquoi s’embêter ? ». D’autant que la fonction va se retrouver sur tous les appareils frappés d’une pomme, avec l’habituelle synchronisation. Et si elle se révèle suffisante à l’usage, elle aura l’avantage de ne pas réclamer d’abonnement.

Des portes se ferment, d’autres s’ouvrent

Cette année, une bonne part des nouveautés présentées par Cupertino étaient liées à Apple Intelligence. Comme nous l’avons indiqué, ces apports seront particulièrement limités dans un premier temps. Elles n’arriveront ainsi qu’en préversion à l’automne, en anglais uniquement et pour les seuls États-Unis. Elles seront ensuite déployées dans d’autres marchés (dont la France ?) courant 2025, sans plus de précisions. Il y a donc encore le temps, d’autant que ces fonctions doivent encore faire leurs preuves.

Plusieurs facteurs limitent également l’érosion des applications « sherlockées ». D’abord, les personnes habituées à un service – et dont elles sont satisfaites – apprécient souvent peu d’en changer. Ensuite, et surtout, les applications peuvent rebondir et accentuer leurs efforts sur les fonctions supplémentaires

De plus, dans le cas d’iOS 18, iPadOS 18 et macOS Sequoia, des opportunités vont aussi se créer. Le nouveau Siri, alimenté par Apple Intelligence, devrait être par exemple beaucoup plus sensible au contexte. Lors de sa présentation, Apple a mis en avant des API pour les développeurs tiers, leur permettant de signaler des fonctions et contenus à Siri. Ce dernier pourra alors faire le lien avec les demandes de l’utilisateur. C’est, du moins, ainsi qu’Apple a présenté la chose.

Cet ajout ne représente pas un marché en soi. Mais le rapport d’AppFigures mentionne la capacité d’adaptation des éditeurs tiers comme facteur de succès, sans garanties bien sûr.

Notez que même si les statistiques d’AppFigures se concentrent dans ce cas sur Apple et les annonces d’iOS 18, la situation est la même pour Android. Le système mobile de Google s’enrichit continuellement et chaque année a droit à la présentation de nouvelles fonctions, même si le nouveau cru en approche est bien calme.

Enfin, signalons que l’arrivée du DMA en mars pourrait faire évoluer la situation. Des éditeurs tiers pourraient accuser Apple d’avoir sciemment intégré des fonctions populaires en se servant de statistiques issues de l’App Store. De la même manière qu’Amazon avait été accusé en 2020 d’utiliser les précieuses données de sa boutique pour lancer ses propres produits.

☕️ NVIDIA dépasse Microsoft et devient la plus grande capitalisation boursière au monde

Tout est allé très vite. Il y a à peine deux semaines, la capitalisation boursière de NVIDIA dépassait les 3 000 milliards de dollars. La firme au caméléon passait ainsi devant Apple et venait talonner Microsoft et ses 3 150 milliards de dollars. Cette fois, NVIDIA arrive au sommet.

Le père des GeForce est officiellement la plus grande capitalisation boursière au monde. En clôture de la Bourse à New-York hier soir, son action a grimpé de 3,5 %, à 135, 58 dollars au Nasdaq. Une hausse qui a porté sa valorisation à 3 335 milliards de dollars, contre 3 317 milliards pour Microsoft.

Le 6 juin, nous avions qualifié NVIDIA « d’empereur des puces dédiées à l’IA ». Un titre désormais assorti de la couronne boursière, ses GPU s’arrachant chez toutes les entreprises ayant des velléités dans le domaine de l’intelligence artificielle. Microsoft en tête, même si la firme développe ses propres puces dédiées, comme Amazon et Google le font depuis quelques années.

La progression de l’entreprise depuis le début de l’année est fulgurante. Le titre NVIDIA a ainsi grimpé de 176 % depuis janvier, et même 77 % sur les seuls deux derniers mois. Une ascension au sommet, portée par une industrie de la tech focalisée sur l’IA.

☕️ NVIDIA dépasse Microsoft et devient la plus grande capitalisation boursière au monde

Tout est allé très vite. Il y a à peine deux semaines, la capitalisation boursière de NVIDIA dépassait les 3 000 milliards de dollars. La firme au caméléon passait ainsi devant Apple et venait talonner Microsoft et ses 3 150 milliards de dollars. Cette fois, NVIDIA arrive au sommet.

Le père des GeForce est officiellement la plus grande capitalisation boursière au monde. En clôture de la Bourse à New-York hier soir, son action a grimpé de 3,5 %, à 135, 58 dollars au Nasdaq. Une hausse qui a porté sa valorisation à 3 335 milliards de dollars, contre 3 317 milliards pour Microsoft.

Le 6 juin, nous avions qualifié NVIDIA « d’empereur des puces dédiées à l’IA ». Un titre désormais assorti de la couronne boursière, ses GPU s’arrachant chez toutes les entreprises ayant des velléités dans le domaine de l’intelligence artificielle. Microsoft en tête, même si la firme développe ses propres puces dédiées, comme Amazon et Google le font depuis quelques années.

La progression de l’entreprise depuis le début de l’année est fulgurante. Le titre NVIDIA a ainsi grimpé de 176 % depuis janvier, et même 77 % sur les seuls deux derniers mois. Une ascension au sommet, portée par une industrie de la tech focalisée sur l’IA.

☕️ Face au DMA, Margrethe Vestager estime qu’Apple a de « très sérieux » problèmes

Depuis les premières publications d’Apple sur ses adaptations pour se conformer au DMA, les critiques fusent. La société a affiché son mécontentement dans un long document qui expliquait en quoi le nouveau règlement européen allait affecter la sécurité de ses appareils. Bon an, mal an, iOS 17.4 était sorti avec de nombreux ajustements destinés à l’Union.

La question était cependant posée : la proposition d’Apple allait-elle contenter la Commission européenne ? Il était permis d’en douter, Thierry Breton ayant notamment affiché un certain scepticisme. Il avait affirmé que les changements seraient dûment examinés.

L’enquête est en cours, mais Margrethe Vestager, a déjà donné une idée des résultats. « Nous avons un certain nombre de problèmes avec Apple ; je les trouve très sérieux. J’ai été très surprise que nous ayons de tels soupçons de non-conformité au sujet d’Apple », a déclaré la commissaire à la concurrence sur le plateau de CNBC.

Interrogée sur les conclusions de l’enquête et sur leur arrivée, Margrethe Vestager a simplement répondu « bientôt j’espère ».

La semaine dernière, le Financial Times a rapporté que la Commission européenne s’apprêtait à inculper Apple sur la base du DMA. Selon les sources du média, il s’agirait d’une procédure préliminaire, donnant une chance à Apple de corriger le tir.

☕️ Face au DMA, Margrethe Vestager estime qu’Apple a de « très sérieux » problèmes

Depuis les premières publications d’Apple sur ses adaptations pour se conformer au DMA, les critiques fusent. La société a affiché son mécontentement dans un long document qui expliquait en quoi le nouveau règlement européen allait affecter la sécurité de ses appareils. Bon an, mal an, iOS 17.4 était sorti avec de nombreux ajustements destinés à l’Union.

La question était cependant posée : la proposition d’Apple allait-elle contenter la Commission européenne ? Il était permis d’en douter, Thierry Breton ayant notamment affiché un certain scepticisme. Il avait affirmé que les changements seraient dûment examinés.

L’enquête est en cours, mais Margrethe Vestager, a déjà donné une idée des résultats. « Nous avons un certain nombre de problèmes avec Apple ; je les trouve très sérieux. J’ai été très surprise que nous ayons de tels soupçons de non-conformité au sujet d’Apple », a déclaré la commissaire à la concurrence sur le plateau de CNBC.

Interrogée sur les conclusions de l’enquête et sur leur arrivée, Margrethe Vestager a simplement répondu « bientôt j’espère ».

La semaine dernière, le Financial Times a rapporté que la Commission européenne s’apprêtait à inculper Apple sur la base du DMA. Selon les sources du média, il s’agirait d’une procédure préliminaire, donnant une chance à Apple de corriger le tir.

☕️ Les utilisateurs de Debian 10 invités à mettre à jour avant le 30 juin

Les nouvelles versions de la distribution Debian sortent tous les deux ans. Chacune dispose d’un support de trois ans, auquel s’ajoute une période d’entretien supplémentaire de deux ans, prise en charge par une autre équipe. Cette période de cinq ans touche à sa fin pour Debian 10.

Dans son annonce, l’équipe de Debian rappelle que le support technique de Debian 10 s’arrête le 30 juin. Au-delà, plus aucun correctif de sécurité ne sera publié.

Les utilisateurs et entreprises ont donc le choix : passer à Debian 11 ou 12. Dans le premier cas, le support classique s’arrête le 14 août prochain, suivi du support à long terme jusqu’au 31 août 2026. Dans le second, toutes les dates sont décalées de deux ans plus loin.

☕️ Les utilisateurs de Debian 10 invités à mettre à jour avant le 30 juin

Les nouvelles versions de la distribution Debian sortent tous les deux ans. Chacune dispose d’un support de trois ans, auquel s’ajoute une période d’entretien supplémentaire de deux ans, prise en charge par une autre équipe. Cette période de cinq ans touche à sa fin pour Debian 10.

Dans son annonce, l’équipe de Debian rappelle que le support technique de Debian 10 s’arrête le 30 juin. Au-delà, plus aucun correctif de sécurité ne sera publié.

Les utilisateurs et entreprises ont donc le choix : passer à Debian 11 ou 12. Dans le premier cas, le support classique s’arrête le 14 août prochain, suivi du support à long terme jusqu’au 31 août 2026. Dans le second, toutes les dates sont décalées de deux ans plus loin.

Pour ses dix ans, Proton transfère son destin dans une fondation

Logo de Proton

Hier, Proton a fêté ses dix ans. Pour marquer cette étape symbolique, l’ensemble des services seront désormais gérés par une fondation. Andy Yen, fondateur et à la tête de Proton, écorne au passage le modèle économique de nombre d’entreprises.

Hier, il y a dix ans jour pour jour, Proton remportait son financement participatif. La campagne avait été ouverte quelques mois plus tôt. Environ 10 000 personnes avaient cumulé plus de 500 000 dollars, permettant à Andy Yen et Jason Stockman, initiateurs du projet, de lancer officiellement la machine.

Avec le temps, ce qui n’était initialement qu’un webmail centré sur la sécurité et la vie privée est devenu une suite complète de services. Aux emails sont venus s’ajouter un calendrier, une gestion des contacts, un VPN, un stockage en ligne et un gestionnaire de mots de passe. L’une des spécificités de l’offre Proton est l’utilisation intensive du chiffrement de bout en bout, sur les données et les métadonnées.

Presque tous les services ont une version gratuite, limitée, et une formule payante. L’abonnement Proton Unlimited permet d’avoir l’ensemble des fonctions payantes sur tous les services, à partir de 7,99 euros par mois, avec un engagement de deux ans. Pour s’assurer que le financement continuera à ne provenir que des abonnements, Proton bascule la gestion de ses produits sur sa seule fondation.

Une fondation comme actionnaire principal

Pour son dixième anniversaire, Proton annonce donc qu’une fondation a été créée. Jason Stockman et Dingchao Lu (premier employé de l’entreprise) l’ont dotée d’une grande partie de leurs actions. En conséquence, la Fondation Proton devient l’actionnaire majoritaire de l’entreprise.

Ce n’est pas tout, puisque la fondation a été créée en Suisse. « Les fondations suisses n’ont pas d’actionnaires, de sorte que Proton ne dépendra plus de la bonne volonté d’une personne ou d’un groupe de personnes en particulier », explique Andy Yen.

Le patron ajoute qu’elles sont légalement tenues « d’agir conformément au but pour lequel elles ont été créées, c’est-à-dire, dans le cas présent, de défendre la mission originale de Proton ». Aucun changement de contrôle ne peut avoir lieu sans le consentement de la fondation.

En plus de sa dotation initiale, Proton s’engage à lui verser 1 % de ses revenus nets « lorsque les conditions le permettent ». Ce budget devrait permettre à la fondation de prendre en charge les subventions, jusqu’ici gérées par l’entreprise. Celle-ci rappelle qu’elle a versé jusqu’à présent plus de 2,7 millions de dollars à des projets comme Tor et GrapheneOS.

Pérenniser le modèle

Andy Yen indique que la fondation permet de graver le modèle commercial de Proton dans le marbre. Le patron n’hésite pas à égratigner au passage quelques concurrents. Il pointe notamment que la « plupart des entreprises sont créées pour être vendues, et elles y parviennent en plaçant le profit au-dessus de toute autre considération ».

Il critique la méthode souvent adoptée : « utiliser abusivement les données des utilisateurs et s’engager dans un capitalisme de surveillance au détriment de la société et de la démocratie ».

« Nous pensons que si nous voulons apporter un changement à grande échelle, Proton ne peut pas être subventionné par des milliardaires (comme Signal), par Google (comme Mozilla), par le gouvernement (comme Tor), par des dons (comme Wikipedia) ou même par la spéculation (comme la pléthore de « fondations » de crypto-monnaie) », ajoute Yen.

Le basculement vers une fondation comme actionnaire principal de l’entreprise Proton AG ne devrait entrainer aucun changement pour les clients, assure le cofondateur.

Pour ses dix ans, Proton transfère son destin dans une fondation

Logo de Proton

Hier, Proton a fêté ses dix ans. Pour marquer cette étape symbolique, l’ensemble des services seront désormais gérés par une fondation. Andy Yen, fondateur et à la tête de Proton, écorne au passage le modèle économique de nombre d’entreprises.

Hier, il y a dix ans jour pour jour, Proton remportait son financement participatif. La campagne avait été ouverte quelques mois plus tôt. Environ 10 000 personnes avaient cumulé plus de 500 000 dollars, permettant à Andy Yen et Jason Stockman, initiateurs du projet, de lancer officiellement la machine.

Avec le temps, ce qui n’était initialement qu’un webmail centré sur la sécurité et la vie privée est devenu une suite complète de services. Aux emails sont venus s’ajouter un calendrier, une gestion des contacts, un VPN, un stockage en ligne et un gestionnaire de mots de passe. L’une des spécificités de l’offre Proton est l’utilisation intensive du chiffrement de bout en bout, sur les données et les métadonnées.

Presque tous les services ont une version gratuite, limitée, et une formule payante. L’abonnement Proton Unlimited permet d’avoir l’ensemble des fonctions payantes sur tous les services, à partir de 7,99 euros par mois, avec un engagement de deux ans. Pour s’assurer que le financement continuera à ne provenir que des abonnements, Proton bascule la gestion de ses produits sur sa seule fondation.

Une fondation comme actionnaire principal

Pour son dixième anniversaire, Proton annonce donc qu’une fondation a été créée. Jason Stockman et Dingchao Lu (premier employé de l’entreprise) l’ont dotée d’une grande partie de leurs actions. En conséquence, la Fondation Proton devient l’actionnaire majoritaire de l’entreprise.

Ce n’est pas tout, puisque la fondation a été créée en Suisse. « Les fondations suisses n’ont pas d’actionnaires, de sorte que Proton ne dépendra plus de la bonne volonté d’une personne ou d’un groupe de personnes en particulier », explique Andy Yen.

Le patron ajoute qu’elles sont légalement tenues « d’agir conformément au but pour lequel elles ont été créées, c’est-à-dire, dans le cas présent, de défendre la mission originale de Proton ». Aucun changement de contrôle ne peut avoir lieu sans le consentement de la fondation.

En plus de sa dotation initiale, Proton s’engage à lui verser 1 % de ses revenus nets « lorsque les conditions le permettent ». Ce budget devrait permettre à la fondation de prendre en charge les subventions, jusqu’ici gérées par l’entreprise. Celle-ci rappelle qu’elle a versé jusqu’à présent plus de 2,7 millions de dollars à des projets comme Tor et GrapheneOS.

Pérenniser le modèle

Andy Yen indique que la fondation permet de graver le modèle commercial de Proton dans le marbre. Le patron n’hésite pas à égratigner au passage quelques concurrents. Il pointe notamment que la « plupart des entreprises sont créées pour être vendues, et elles y parviennent en plaçant le profit au-dessus de toute autre considération ».

Il critique la méthode souvent adoptée : « utiliser abusivement les données des utilisateurs et s’engager dans un capitalisme de surveillance au détriment de la société et de la démocratie ».

« Nous pensons que si nous voulons apporter un changement à grande échelle, Proton ne peut pas être subventionné par des milliardaires (comme Signal), par Google (comme Mozilla), par le gouvernement (comme Tor), par des dons (comme Wikipedia) ou même par la spéculation (comme la pléthore de « fondations » de crypto-monnaie) », ajoute Yen.

Le basculement vers une fondation comme actionnaire principal de l’entreprise Proton AG ne devrait entrainer aucun changement pour les clients, assure le cofondateur.

☕️ Apple abandonne Pay Later pour une solution plus souple

En juin 2022, lors de sa WWDC, Apple avait présenté un service nommé Pay Later. Il était annoncé comme disponible aux États-Unis dans un premier temps et promettait des paiements étalés, sans frais de gestion ni intérêts.

Il avait fallu attendre mai 2023 pour qu’une préversion du service soit lancée outre-Atlantique, pour une partie des utilisateurs seulement. En octobre, Apple Pay Later est finalement lancé dans tout le pays. La disponibilité dans les autres marchés devait faire l’objet plus tard d’une communication, qui n’est jamais venue.

Apple vient cependant de confirmer à 9to5Mac que Pay Later allait être enterré et remplacé par une autre solution. Cette dernière serait plus souple et pensée pour une disponibilité plus générale :

« Avec l’introduction de cette nouvelle offre mondiale de prêts, nous ne proposerons plus Apple Pay Later aux États-Unis. Nous continuons à nous concentrer sur l’accès de nos utilisateurs à des options de paiement simples, sécurisées et privées avec Apple Pay, et cette solution nous permettra d’apporter des paiements flexibles à plus d’utilisateurs, dans plus d’endroits à travers le monde, en collaboration avec des banques et des prêteurs compatibles avec Apple Pay »

Quelques pays ont été cités, dont le Royaume-Uni, l’Australie et l’Espagne, mais pas encore la France. Les clients étant passés par Apple Pay Later peuvent continuer l’étalement de leurs paiements jusqu’à remboursement du crédit, sans passer par une procédure spécifique.

☕️ Apple abandonne Pay Later pour une solution plus souple

En juin 2022, lors de sa WWDC, Apple avait présenté un service nommé Pay Later. Il était annoncé comme disponible aux États-Unis dans un premier temps et promettait des paiements étalés, sans frais de gestion ni intérêts.

Il avait fallu attendre mai 2023 pour qu’une préversion du service soit lancée outre-Atlantique, pour une partie des utilisateurs seulement. En octobre, Apple Pay Later est finalement lancé dans tout le pays. La disponibilité dans les autres marchés devait faire l’objet plus tard d’une communication, qui n’est jamais venue.

Apple vient cependant de confirmer à 9to5Mac que Pay Later allait être enterré et remplacé par une autre solution. Cette dernière serait plus souple et pensée pour une disponibilité plus générale :

« Avec l’introduction de cette nouvelle offre mondiale de prêts, nous ne proposerons plus Apple Pay Later aux États-Unis. Nous continuons à nous concentrer sur l’accès de nos utilisateurs à des options de paiement simples, sécurisées et privées avec Apple Pay, et cette solution nous permettra d’apporter des paiements flexibles à plus d’utilisateurs, dans plus d’endroits à travers le monde, en collaboration avec des banques et des prêteurs compatibles avec Apple Pay »

Quelques pays ont été cités, dont le Royaume-Uni, l’Australie et l’Espagne, mais pas encore la France. Les clients étant passés par Apple Pay Later peuvent continuer l’étalement de leurs paiements jusqu’à remboursement du crédit, sans passer par une procédure spécifique.

Apple : de vraies nouveautés pour macOS et Xcode, une année calme pour watchOS et tvOS

À vous toutes les applications de Scrabble !
Utilisation du bureau virtuel du Vision Pro

Si Apple Intelligence et iOS 18 ont attiré la plupart des regards, le Mac se contente moins cette année de suivre les plateformes mobiles. visionOS a droit à sa première mise à jour majeure et Xcode fait le plein d’intelligence artificielle, avec son propre « copilote ».

Les annonces sur l’intelligence artificielle ont largement dominé l’ouverture de la WWDC. L’entreprise était attendue au tournant. Très en retard sur la concurrence (particulièrement Microsoft, portée par les modèles d’OpenAI) elle a consacré une bonne part des annonces à une vaste opération de rattrapage. Si l’entreprise n’a pas brillé par les nouveautés, elle veut en revanche faire la différence sur la vie privée.

Après iOS et iPadOS 18, qu’en est-il alors du Mac ? Le prochain système se nomme Sequoia et apporte des nouveautés intéressantes, dont la recopie de l’iPhone. Les autres plateformes, watchOS 11 et tvOS 18, sont plus discrètes, avec des apports moins nombreux. Xcode 16, en revanche, sera probablement l’une des versions les plus importantes de l’environnement de développement.

macOS Sequoia introduit la recopie de l’iPhone

La fonction, nommée iPhone Mirroring aux États-Unis, permet une recopie complète de l’iPhone et son utilisation en temps réel.

La fonction est une extension de Continuité. Elle reprend l’ensemble des signaux provenant de l’iPhone, y compris le son (que l’on peut faire varier ou couper). Le pilotage se fait avec le Mac, au clavier, au trackpad ou à la souris. L’utilisation peut se faire en mode portrait ou paysage, y compris pour lancer un jeu. On peut même redimensionner la fenêtre.

L’intégration est poussée. Par exemple, on peut accepter que le Mac reçoive les notifications en provenance de l’iPhone. Elles sont accompagnées du logo de l’application concernée, frappé en bas à droite un symbole de téléphone. Quand une de ces notifications apparait, cliquer dessus ouvre la recopie de l’iPhone sur le contenu correspondant. Il n’est pas nécessaire que l’iPhone soit déverrouillé pour que la fonction remplisse son office. Il peut être en cours de recherche et en mode « En veille », tout en étant utilisé sur le Mac.

L’intégration prend également en charge le glisser/déposer d’éléments de l’un vers l’autre. On peut sélectionner un ou plusieurs fichiers par exemple depuis le Finder et les déposer dans une application ouverte sur l’iPhone. Même chose pour une image copiée et que l’on peut intégrer dans un message ou autre.

Le couplage des appareils ne passe pas par internet. Ils établissent une double connexion Bluetooth et Wi-Fi sécurisée.

Les scénarios d’usages sont variés. La fonction étant intégrée, on peut s’en servir pour récupérer rapidement un élément d’un appareil vers l’autre, sans devoir passer par le cloud et des manipulations tactiles. Il y a surtout le cas des applications mobiles n’ayant pas d’équivalent sur Mac. On pense aux jeux bien sûr, mais aussi à d’autres plus axées sur la sécurité. Certaines applications sont par exemple reliées à des caméras de sécurité. Cliquer sur une notification ouvrira donc la fenêtre de recopie de l’iPhone et affichera l’image dans l’application correspondante.

Apple insiste sur les jeux !


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☕️ Firefox 127 ferme les onglets dupliqués et enrichit ses captures d’écran

Logo de Firefox

Nouvelle mouture pour le navigateur de Mozilla. Cette version 127 propose de démarrer automatiquement sur Windows à l’ouverture de session. Comme d’autres navigateurs (notamment Chrome et Edge), le réglage permet de précharger l’application pour que son ouverture soit plus rapide. On peut également fermer tous les onglets dupliqués depuis le clic droit sur un onglet.

Plusieurs nouveautés sont liées à la sécurité. Le travail d’optimisation est ainsi terminé sur la recherche préalable (prefetching) de DNS pour les documents HTTPS (rel= »dns-prefetch »). « Cette norme permet aux développeurs web de spécifier des noms de domaine pour les ressources importantes qui doivent être résolues de manière préemptive », indique Mozilla.

Firefox 127 essaie aussi de passer automatiquement à HTTPS pour l’ensemble des éléments img, audio et vidéo d’une page, si celle-ci est déjà en HTTPS. Sur Windows et macOS, il est possible de forcer Firefox à réclamer l’identification de la session (biométrie, mot de passe, code PIN…) pour accéder aux mots de passe stockés dans le navigateur.

On note quelques autres changements, comme le passage à x86_64 dans la chaine User-Agent pour les systèmes Linux x86 32 bits. La fonction Capture d’écran est améliorée également. Offrant de meilleures performances, elle prend en charge un plus grand nombre de types de fichiers (SVG, XML…) ainsi que les thèmes du navigateur, et supporte les thèmes à contraste élevé.

Cette version corrige quinze failles de sécurité, dont quatre critiques.

☕️ Firefox 127 ferme les onglets dupliqués et enrichit ses captures d’écran

Logo de Firefox

Nouvelle mouture pour le navigateur de Mozilla. Cette version 127 propose de démarrer automatiquement sur Windows à l’ouverture de session. Comme d’autres navigateurs (notamment Chrome et Edge), le réglage permet de précharger l’application pour que son ouverture soit plus rapide. On peut également fermer tous les onglets dupliqués depuis le clic droit sur un onglet.

Plusieurs nouveautés sont liées à la sécurité. Le travail d’optimisation est ainsi terminé sur la recherche préalable (prefetching) de DNS pour les documents HTTPS (rel= »dns-prefetch »). « Cette norme permet aux développeurs web de spécifier des noms de domaine pour les ressources importantes qui doivent être résolues de manière préemptive », indique Mozilla.

Firefox 127 essaie aussi de passer automatiquement à HTTPS pour l’ensemble des éléments img, audio et vidéo d’une page, si celle-ci est déjà en HTTPS. Sur Windows et macOS, il est possible de forcer Firefox à réclamer l’identification de la session (biométrie, mot de passe, code PIN…) pour accéder aux mots de passe stockés dans le navigateur.

On note quelques autres changements, comme le passage à x86_64 dans la chaine User-Agent pour les systèmes Linux x86 32 bits. La fonction Capture d’écran est améliorée également. Offrant de meilleures performances, elle prend en charge un plus grand nombre de types de fichiers (SVG, XML…) ainsi que les thèmes du navigateur, et supporte les thèmes à contraste élevé.

Cette version corrige quinze failles de sécurité, dont quatre critiques.

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