Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Les présentations par Orano et le Sous-Préfet se sont passés sans perturbations.
Ça vous intéresse un compte-rendu ?
Message: cURL error Resolving timed out after 5001 milliseconds: 28 (https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html) for https://public.api.bsky.app/xrpc/com.atproto.identity.resolveHandle?handle=tristankamin.bsky.social
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Ça alors. Des comptes d'établissements publics techniques/scientifiques phares sur des sujets de société particulièrement (mal) débattus ont le droit de faire de la contre-désinformation. Et, accessoirement, le font bien.
Comme quoi.
Quoted post from BRGM@brgm.fr: On trouvait intéressant de vous partager ce genre commentaire car ne pas croire à des niveaux bas, c’est un peu comme ne pas croire que l’eau mouille.
Et comme la pédagogie est le meilleur remède face à la défiance, on va se retrousser les manches et tout décortiquer.⤵️commentaire reçu sur un de nos posts Bluesky
Mais tellement ! :
« Nos responsables politiques s’alarment du prétendu manque d’empathie chez les jeunes.
Ils accusent tour à tour les parents démissionnaires, les jeux vidéo violents, l'école en déshérence (faute à qui , camarade ? ) ou, pour les plus subtils, le confinement , tout sauf eux-mêmes.
ET CHAQUE PUTRIN DE JOUR, ils se montrent cyniques, glacés, prêts à piétiner quiconque et à sacrifier tout ce qui reste de beau, de fragile, de vivant pour une minute de pouvoir et une pièce d’or.
Ce sont tout aussi bien leurs discours pleins de morgue, leurs lois sans amour, leur mépris érigé en doctrine qui ont appris à toute une génération que ressentir, c’est s’exposer, et qu’il vaut mieux frapper le premier que vivre ensemble. » (Permalink)
Let's Encrypt a annoncé la disponibilité de certificats TLS (https) sur des ADRESSES IP (d'une durée de 6 jours) au lieu de juste sur les domaines.
Ça peut paraître bizarre, mais comme le souligne l'auteur de cet article, le système des noms de domaine fait le jeu du capitalisme : Il s'agit d'une "ressource" dont la rareté est entretenue et sur laquelle spéculent un certain nombre d'acteurs. ("sex.com" est en vente au prix de 13 millions de dollars si vous êtes intéressé·e)
Et ce n'est pas juste le problème du capitalisme : Les domaines peuvent être saisis.
Permettre la création de certificats sur des IP, c'est favoriser le "small web", celui des indépendants, des individus, et non le web des entreprises.
Et au final, ce n'est sans doute pas déconnant : Certains fournisseurs d'accès vous attribuent la même IP pendant assez longtemps (j'ai gardé la même adresse IP pendant plus de 7 ans chez Free).
Et est-ce vraiment plus difficile à partager qu'un numéro de téléphone ? (Permalink)
Un nouveau service de VPN qui prétend ne pas pouvoir espionner le trafic de ses utilisateurs "by design" ? Mouais, j'attends de voir.
En attendant, les deux seuls services VPN commerciaux auxquels je fais confiance c'est :
- Mullvad.net
- ProtonVPN
Et encore, pour ce dernier moins, car Proton a déjà collaboré avec les autorités pour déanonymiser des utiliasteurs de ProtonMail. (Permalink)
Chaque citoyen est censé contribuer au fonctionnement du pays à la hauteur de ses revenus : ça s'appelle l'impôt.
Les plus riches en France paient deux fois moins d'impôts que vous et moi. En gros, ce sont eux qui contribuent le moins tout en profitant le plus du système.
TAXONS LES RICHES.
(via https://www.standblog.org/blog/post/2025/06/29/En-vrac-du-mois-de-juin) (Permalink)
Contexte : Les logiciels malveillants font tout pour éviter d'être examinés par les spécialistes en sécurité et éditeurs d'antivirus. Donc, typiquement, ils se désactivent dès qu'ils détectent qu'ils sont dans un environnement virtualisé (VirtualBox, VMWare...).
L'un des moyens les plus simple, c'est de vérifier la présence de matériel qui n'est généralement pas émulé par les VM. Par exemple, un ventilateur sur le CPU.
Ce spécialiste en sécurité a donc fait ce qu'il faut pour que sa VM émule un ventilateur. (Permalink)
L'une des explications les plus simples de ce qu'est un "bloom filter" que j'ai pu trouver.
Contexte : Un "bloom filter" est une structure de données qui permet de vérifier si une donnée fait partie d'un ensemble ou non. Elle a des caractéristiques particulières qui peuvent être intéressantes :
- elle est très compacte en mémoire (vous avez besoin de peu de mémoire pour savoir si une donnée fait partie d'un ensemble puisque vous n'avez pas à stocker cet ensemble en entier).
- elle est très rapide (plus rapide que de rechercher une donnée dans l'ensemble en question)
- elle protège les données (vous pouvez donner un "bloom filter" à quelqu'un pour qu'il vérifie si une donnée fait partie d'un ensemble sans lui donner cet ensemble).
- c'est une structure probabiliste : Si elle vous dit que la donnée n'appartient pas à l'ensemble, c'est une certitude. Si elle vous dit qu'elle appartient à l'ensemble, c'est très probablement le cas (mais pas à 100%).
En choisissant la taille du filtre de bloom et les fonctions de hashage en fonction de la taille des données, on peut choisir cette probabilité de faux positif. (Permalink)
Message: cURL error Resolving timed out after 5000 milliseconds: 28 (https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html) for https://public.api.bsky.app/xrpc/com.atproto.identity.resolveHandle?handle=tristankamin.bsky.social
Qui aurait imaginé il y a encore quelques années que l’antisémitisme reviendrait en force au cœur de nos sociétés ? Sans doute personne. Pourtant, il est bien de retour. Suralimenté par le terrible conflit post 7 octobre 2023. Mais pas seulement. Il reprend les clichés qui ont traversé les siècles et semblent, hélas, éternels.
En 1945, la découverte de l’horreur des camps nazis avait frappé de tabou l’antisémitisme politique. Mais quatre-vingts ans plus tard, au moment où s’éteignent les derniers survivants de la Shoah, transformant le judéocide en Mémoire, la haine anti-juive submerge à nouveau le monde.
Loin d’emprunter des concepts nouveaux, cet antisémitisme politique ressuscité renouvelle les tropes antisémites déclinés au fil de l’histoire. Sous une apparence originale, les accusations d’endogamie, de double allégeance (entre Israël et le pays de résidence), de pouvoir occulte, de dissolution des sociétés environnantes, de génocide, de vols d’organes, de troubles de la virilité, de perversion sexuelle, font écho à des diffamations anciennes que l’on imaginait (à tort) définitivement disparues.
Les antiques racines du mal
Pour saisir la persistance séculaire de l’antisémitisme, il faut revenir sur l’histoire de cette hostilité protéiforme. Et rappeler la singularité du judaïsme — singularité que l’ethnocentrisme des sociétés occidentales tend à occulter. À la différence du christianisme ou de l’islam, fondés sur la foi des fidèles, le judaïsme est l’ethno-religion d’un peuple. Il repose moins sur la croyance personnelle que sur le respect des rites par ses pratiquants. En conséquence, le judaïsme ignore la vocation universelle qui anime le christianisme et l’islam, et ne renie pas ses apostats : on peut être juif et athée.
La haine anti-juive remonte à l’Antiquité. Dans un monde polythéiste, le monothéisme juif suscite l’incompréhension. L’adoration d’un dieu unique est perçue comme une menace envers les autres cultes mais aussi envers les autorités politiques qui occupent successivement la Judée. La résistance opposée à l’hellénisation (révolte des Maccabées en 167-140 avant notre ère) et à l’Empire romain (révoltes de 66-70 et 132-135) nourrit l’antijudaïsme païen. Trois motifs ressortent des écrits de l’historien grec Hécatée d’Abdère et du prêtre égyptien Manéthon : les Juifs seraient un peuple insociable. Descendants des lépreux, ils seraient frappés d’une souillure héréditaire, biologique. Enfin, alors même que leurs textes sacrés prohibent formellement le sacrifice humain (le sacrifice d’Isaac remplacé par un bélier), les Juifs sont pourtant accusés de pratiquer le meurtre rituel.
A l’antijudaïsme païen succède l’antijudaïsme chrétien antique, qui marque une évolution notable, par sa systématicité et par la nature de ses critiques. L’accusation de « peuple déicide » apparaît au IVe siècle avec Jean Chrysostome, Père de l’Eglise. Le crime rituel imputé aux Juifs change de nature : il ne consiste plus seulement en sacrifices humains, mais dans l’assassinat de Dieu lui-même lors de la Crucifixion. Les Juifs, qui n’ont pas su le reconnaître quand il s’est incarné dans son Fils, sont rejetés par Dieu qui se détourne de son peuple pour former une nouvelle Alliance. La dispersion des Juifs (l’empereur Hadrien renomme en 135 la province de Judée en Syrie-Palestine) est le signe de ce châtiment divin, peu importe l’absence de pertinence historique de ce mythe. Aux V-VIe siècle, les discriminations deviennent systématiques : les Codes Théodosien et Justinien interdisent le mariage mixte avec les chrétiens, prohibent le prosélytisme et excluent les juifs de certaines fonctions publiques.
De l’antijudaïsme à l’antisémitisme
En Occident, le déclenchement des croisades à partir du XIe siècle enflamme l’antijudaïsme chrétien. Le concile de Latran en 1215 impose des signes visibles de discrimination : rouelle, chapeau spécifique, vêtement de couleur jaune. Ces marques soulignent en creux le degré d’intégration des Juifs à la société médiévale : s’il faut les distinguer, c’est précisément parce qu’ils font jusqu’à présent corps avec la société (le rabbin Rachi de Troyes, Juif le plus célèbre de l’époque, qui a marqué par ses travaux le développement de la langue française, est vigneron de métier). Mais à partir du XIIè siècle, le processus de construction de l’État-nation en France et en Angleterre, puis en Espagne, exige le rejet des corps considérés comme extérieurs : les hérétiques (Cathares, Vaudois, Bogomiles) et les mécréants (Juifs et Maures d’Espagne). L’accusation de crime rituel est l’une des plus fréquentes, sous ses deux formes. Le meurtre d’humains : à partir du XIIe siècle, les Juifs sont accusés de tuer rituellement des chrétiens pour mélanger leur sang à la pâte des matzot, le pain de Pessah. La profanation du sacré : les Juifs sont accusés de poignarder crucifix, icônes et hosties. Les légendes accusant les Juifs d’empoisonner les puits et de propager la peste synthétisent les trois accusations remontant à l’Antiquité : insociabilité, souillures, assassinats. « Peuple à la nuque raide » (selon l’expression d’Augustin, autre Père de l’Eglise), les Juifs manqueraient de reconnaissance envers les peuples qui les accueillent. Ils sont réputés « perfides » : l’usure (qu’en réalité la société les contraint à exercer, leur interdisant de nombreuses professions) leur permet de donner libre cours à leur cupidité cruelle. Le mythe du « Juif errant » qui émerge est un écho à la légende de la dispersion comme châtiment divin. Enfin, le Juif est insociable et souillé parce qu’il n’est pas vraiment humain : on soutient que les hommes juifs ont des mamelles et des menstrues. Juifs et Juives (par ailleurs affectés d’une sexualité animale) sont des démons affublés de cornes, de griffes. Cette insistance sur des traits physiques caractéristiques, se retrouve dans l’antisémitisme moderne.
Léon Poliakov, l’un des grands historiens de l’antisémitisme, auteur du « Bréviaire de la haine », où est fait le décompte des victimes de la Shoah, séparait celui-ci en deux époques :
l’ère de la foi, dans les mondes antique et médiéval, quand la haine anti-juive est animée par des considérations religieuses. On parle d’antijudaïsme.
l’ère de la science, dans le monde moderne et contemporain, quand la haine anti-juive est animée par des considérations pseudo-scientifiques. On parle d’antisémitisme.
L’antisémitisme moderne naît au XIXe siècle avec le développement de la biologie, de la génétique et des théories de l’évolution, dans un monde en profonde mutation avec la Révolution industrielle qui provoque l’exode rural, le bouleversement des fortunes et du rapport au temps (la vapeur, le gaz et l’électricité transforment la journée de travail jusqu’alors calée sur le rythme solaire). Dans des termes strictement opposés, l’antisémitisme anticapitaliste de gauche et l’antisémitisme anti-socialiste de droite accusent les Juifs de dissoudre la société : c’est le vieux thème du Juif insociable. Les uns accusent le Juif de dominer le monde par l’argent, les autres de fomenter la révolution pour nuire au corps national auquel sa nature même lui interdit d’appartenir. Selon La France juive d’Edouard Drumont et Les Protocoles des Sages de Sion, rédigé par la police tsariste, le Juif perfide recourt aux complots occultes pour dissoudre les sociétés qui l’accueillent.
Les Protocoles des sages de Sion : faux document, vrai moteur de l’antisémitisme
Le meurtre rituel n’est plus sanglant mais symbolique : le nazisme prétend protéger le peuple allemand contre les manigances des Juifs, par l’exclusion des Juifs hors du corps social (lois de Nuremberg), avant leur extermination physique. Car le Juif serait non seulement insociable mais souillé d’un abâtardissement biologique insurmontable : le nazisme pratique la zoomorphisation, qualifiant les juifs de rats ou de vermines, et les compare à une pieuvre asphyxiant le monde, conformément à l’iconographie antisémite du XIXe siècle à nouveau vivace de nos jours.
De l’antisémitisme à l’antisionisme
Après la Shoah, on a pu croire que la haine anti-juive disparaîtrait. En réalité, si son expression publique a été frappée de tabou en Occident, la haine s’est contentée de se couler sous une nouvelle forme, d’autant plus perverse qu’elle prenait les apparences du progressisme : l’antisionisme. L’opposition à la création en Palestine mandataire d’un État juif fondé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, est bien antérieure à 1948 : dès le XIXe siècle, les élites arabes, habituées à voir les Juifs confinés dans le statut inégalitaire de dhimmi, ont refusé toute perspective de création d’une entité juive souveraine sur le territoire historique des royaumes de Juda et d’Israël. Après avoir initialement soutenu la création de l’État d’Israël, dont les fondateurs suivaient une idéologie socialisante, l’URSS s’est brutalement opposée au sionisme afin de se rapprocher du monde arabo-musulman et son pétrole. L’accusation de « cosmopolitisme » formulée dès 1952 lors des procès de Prague est la forme renouvelée de l’accusation d’insociabilité et de perfidie (onze des quatorze dirigeants accusés sont juifs). On en trouve l’écho dans la résolution 3379 de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1975, puis la déclaration finale de la conférence de Durban en 2001, qui qualifient le sionisme de « forme de racisme et de discrimination raciale », transformant un mouvement d’émancipation nationale en entreprise coloniale. De même l’accusation de génocide est la forme renouvelée de l’accusation de crime rituel. Elle apparaît dès la création de l’État d’Israël, donc bien avant le conflit actuel à Gaza qui l’a popularisée. L’élaboration du terme « Nakba » (ou « catastrophe »), décalque du mot « Shoah » utilisé pour désigner l’entreprise génocidaire nazie, en est un indice. On assiste alors à une inversion totale de la perspective et des références historiques. Est forgé le mot « nazisioniste » qui nazifie les descendants des victimes, ainsi transformés en bourreaux. Chaque année à Noël des polémiques présentent Jésus comme palestinien (en niant sa judéité). L’objectif est double : contester la légitimité historique des Juifs sur le territoire d’Israël et revivifier le mythe du peuple déicide. En tuant les Palestiniens aujourd’hui, les Juifs réitèrent le meurtre du palestinien Jésus il y a 2000 ans. Une parlementaire LFI bien connue nourrit son discours antisioniste d’une multiplicité de tropes antisémites : en affirmant que l’armée israélienne vole les organes de Palestiniens qu’elle tuerait pour entretenir son commerce, sont mobilisées à la fois les accusations de crime rituel et les préjugés sur le mercantilisme des Juifs cupides (le personnage de Shylock dans le théâtre de Shakespeare). Peu importe que cette mise en cause soit dépourvue de toute vraisemblance médicale : on ne transfère pas les organes de personnes décédées. L’important est de nourrir les schémas mentaux créés par deux millénaires de haine anti-juive. La même personne, alimentant la rumeur de la perversité sexuelle des Juifs, accuse Israël de pratiquer le viol systématique des détenus palestiniens par des chiens. Même l’accusation absurde affublant les soldats israéliens de couches Pampers correspond à un trope antisémite : le trouble de la virilité qui transforme les Juifs en non-humains.
Si la critique de la politique israélienne, de son gouvernement ou de la façon dont est menée la guerre à Gaza, est parfaitement légitime et nécessaire, les tropes de la haine anti-juive profitent du conflit pour laisser libre cours au même déferlement antisémite qui a traversé les siècles sur des bases fantasmées et mortifères. N’oublions pas quelles en furent les conséquences.
Maintenant qu'on arrive à faire la majorité des choses sur smartphone ou tablette, le marché du PC est en déclin. Les seules niches qui restent :
- les gamers (qui ne lâcheront pas leur PC)
- les utilisateurs avancés (développeurs, retouche photo...)
- les entreprises.
Même si la période Covid a figé quelques temps cette tendance, elle reprend. (Permalink)
Depuis le président Monroe et sa doctrine isolationniste édictée en 1823, jusqu’à Donald Trump, les États-Unis ne cessent de brandir leur volonté de ne pas intervenir dans les affaires du monde pour mieux… faire exactement le contraire.
Souvenez-vous : Trump a fait campagne sur la volonté de l’Amérique de ne plus s’impliquer dans des guerres à l’étranger, ou tout au moins de ne pas en déclencher.
Il a d’ailleurs abondamment reproché à Barack Obama d’être un président belliqueux, notamment pour ses interventions au Moyen-Orient. Ironie, quand tu nous tiens : on se souvient même qu’il l’accusait, en 2011, d’être à la fois faible et inefficace et de vouloir « déclencher une guerre en Iran pour se faire réélire ».
America First
Tant d’un point de vue commercial, stratégique, politique que militaire, pour Trump c’est America First, l’Amérique d’abord. Cette posture, marquée par la défiance envers les alliances traditionnelles, l’a poussé à se retirer de nombre d’entre elles. Si l’on pense, entre autres, à l’accord de Paris sur le climat, à celui sur le nucléaire iranien, à l’OMS (retrait annulé par Joe Biden), à l’UNESCO, comme au Partenariat transpacifique de libre-échange avec une partie de l’Asie et de l’Océanie. Elle est associée à une volonté de voir l’Europe se charger de sa propre défense, marquant une rupture avec le rôle traditionnel de garant de la sécurité du monde que les États-Unis jouaient depuis le dernier conflit mondial.
Ce choix s’inscrit dans la droite ligne d’un principe d’isolationnisme politique datant de la première partie du XIXe siècle, qui énonce que les États-Unis n’interviendraient plus dans les affaires du monde, hormis dans sa propre zone d’influence et si ses intérêts étaient en jeu : la doctrine Monroe. Ce principe théorisé en 1823 par James Monroe, le cinquième président américain, avance que toute intervention européenne dans l’hémisphère occidental serait considérée comme une menace pour la sécurité du pays (qui, on le rappelle, s’était libéré du joug britannique moins d’un demi-siècle auparavant).
On y va, on n’y va pas : de Washington à Roosevelt, l’isolationnisme à géométrie variable
Les États-Unis n’ayant jamais été à une contradiction près, cet isolationnisme n’entrava en rien ses aspirations expansionnistes. Une stratégie fondée sur l’élargissement frénétique de ses frontières à grands coups de chemins de fer, de pionniers en chariots bâchés, d’extermination des Indiens et de guerres avec ses voisins – fussent-ils européens. En effet, la doctrine Monroe n’empêcha pas la guerre contre le Mexique (1846-1848) qui déboucha sur l’annexion du Texas et de la Californie, ni celle contre l’Espagne en 1898, qui fit des États-Unis une véritable puissance impériale : Cuba, Porto Rico, les Philippines et Guam passant alors dans le giron américain. C’est d’ailleurs depuis cette victoire que le pays contrôle la fameuse base militaire cubaine de Guantanamo.
Cet isolationnisme à géométrie variable se retrouve maintenant dans la politique de Donald Trump. Il claironne sa fidélité à la doctrine Monroe, tout en lui donnant de grands coups de canif depuis le début de son second mandat : en ordonnant des frappes contre les Houthis au Yémen, en Somalie contre l’État Islamique et contre le régime iranien et ses installations nucléaires. Aujourd’hui comme au XIXe siècle, les grands principes finissent toujours par se heurter à la réalité et à ses impératifs.
En 1904, Theodore Roosevelt énonça ce qui sera nommé le « corollaire Roosevelt » pour justifier l’interventionnisme américain en dépit de la doctrine Monroe : « L’injustice chronique ou l’impuissance conduisant à un relâchement général des règles de la société civilisée peut, au bout du compte, exiger, en Amérique ou ailleurs, l’intervention d’une nation civilisée et, dans l’hémisphère occidental, l’adhésion des États-Unis à la doctrine de Monroe peut forcer les États-Unis, bien qu’à contrecœur, dans des cas flagrants d’injustice et d’impuissance, à exercer un pouvoir de police international », prononça-t-il dans un discours resté célèbre, le 6 décembre 1904, à l’occasion de la troisième session du 58è Congrès des États-Unis. Un changement de paradigme largement reproduit depuis. La preuve par Trump.
Une diplomatie de mâle alpha
Si l’actuel président américain entend officiellement limiter l’interventionnisme, il ne renonce pas pour autant à une diplomatie offensive qui semble un peu saugrenue à notre époque. Elle n’est pas sans rappeler la théorie de « Destinée manifeste » qui prévalait en Amérique au XIXe siècle et servait de justification à l’agrandissement du territoire d’un océan à l’autre. La tentation d’annexer le Groenland pour des raisons aussi stratégiques que minérales en est une bonne illustration. Tout comme l’annonce, lors de son discours d’investiture, de sa volonté de reprendre le contrôle du canal de Panama, ou l’évocation répétée d’un Canada qui deviendrait le 51e État américain. Toutes ces intentions s’inscrivent symboliquement dans une continuité expansionniste digne de l’Amérique de la conquête de l’Ouest.
Mais l’action trumpiste marque néanmoins une différence avec celle de ses prédécesseurs. Elle exprime davantage une forme de diplomatie de mâle alpha, qui menace beaucoup pour obtenir peu, et dont les visées sont avant tout économiques.
Là où la doctrine Monroe invoquait la non-ingérence européenne pour mieux asseoir une influence américaine naissante, Trump revendique une Amérique forte, indépendante, recentrée sur elle-même et dégagée des contraintes de l’ordre international. Cette Amérique-là, il la veut avant tout commerçante et commerciale ; la guerre n’est pas son affaire. S’il était philosophe, il dirait sans doute qu’il nous faut cultiver notre jardin — mais c’est un businessman, alors c’est, encore et toujours, America First. Mais aussi Americarmy, avec un budget militaire en hausse de 13% en 2026, dont une grande part de dépenses discrétionnaires. Alors, que vaut la promesse d’un pacifisme menaçant, qui, adepte du « en même temps », affûte ses armes ?
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Quant à l'éolien, je serai bien tenté de dire "tellement anecdotique que ça ne mérite pas d'en parler".
Mais bon, il faut bien souligner que pendant que tous les rigolos pointent du doigt le nucléaire vaguement exposé aux aléas météo, la production éolienne fait sa sieste à l'ombre.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: On note que si les facteurs de charge atteignent des sommets un peu plus élevés que ceux du nucléaire, on touche pas 75%, malgré l'ensoleillement. Et on ne parle que des sommets ; la nuit reste fatale pour la production photovoltaïque...