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Chèque énergie 2024 : vers un couac dans la distribution ?

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Avec l’augmentation des taxes entraînant une hausse d’environ 10% du prix de l’électricité dès février 2024 et une prévision similaire pour le gaz en juillet, le chèque énergie est au centre de la stratégie de dépenses de nombreux ménages. Ce dispositif, destiné à aider les foyers à payer leurs factures d’énergie, bénéficie annuellement à plus de 5 millions de Français.

 

La réforme de la taxe d’habitation est un problème pour le chèque énergie

La Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) note qu’environ un million de Français deviennent éligibles chaque année, principalement à cause d’une inflation non compensée par les salaires. Mais le gouvernement, en 2024, semble vouloir limiter l’augmentation du nombre de bénéficiaires. Un projet de décret prévoit que seuls ceux ayant bénéficié du chèque énergie en 2023, sur la base de leur revenu fiscal de 2021, recevront le même montant en 2024.

Les associations, dans un communiqué commun publié le 5 février 2024, soulignent l’injustice de laisser à la porte des ménages éligibles, surtout dans un contexte où les tarifs réglementés de l’électricité ont connu une hausse de 39% depuis début 2023. Or, le projet de décret décrié risque d’exclure du dispositif un million de Français. La suppression progressive de la taxe d’habitation, qui servait à identifier les bénéficiaires, est au cœur du problème. Cette réforme fiscale rend difficile l’identification des occupants d’un logement et le calcul du nombre d’unités de consommation, essentiels pour l’attribution du chèque.

 

Une plateforme pour résoudre le problème ?

Les associations de défense des consommateurs et usagers appellent à une action immédiate du gouvernement pour corriger cette exclusion. Elles soulignent l’importance de garantir l’égalité d’accès aux aides publiques, surtout dans un contexte d’augmentation significative des coûts de l’énergie. La proposition est d’attribuer le chèque énergie sur la base du revenu fiscal de référence de 2022, en prenant en compte les parts fiscales déclarées, avec un budget estimé à 500 millions d’euros.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a reconnu sur France 5 lundi 5 février 2024 le risque d’exclusion pour certains ménages et promis de rectifier le tir. Une plateforme de réclamation devrait être mise en place pour permettre aux ménages n’ayant pas reçu le chèque de le réclamer. La plateforme devrait être mise en ligne à la fin de la campagne de distribution du chèque énergie qui se tient entre avril et mai chaque année.

 

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Prix du Gaz : Bruno Le Maire est-il trop confiant ?

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Les Français ne cessent de voir leurs factures énergétiques augmenter depuis ces deux dernières années. Après une hausse du prix de l’électricité en février 2024, c’est au tour du gaz d’augmenter en juillet 2024. Bruno Le Maire s’est voulu rassurant auprès de nos confrères de Nice-matin, vendredi 9 février 2024, mais ce dernier semble bien optimiste au vu du contexte économique et géopolitique…

 

Prix du gaz :  une augmentation de 5,5 à 10,4% prévue en juillet 2024

L’annonce par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) d’une augmentation moyenne des tarifs de distribution de gaz naturel de 27,5% pour la période 2024-2027 a jeté une ombre d’inquiétude sur les ménages français. Cette hausse, qui se traduira par une première augmentation de 5,5% à 10,4% sur les factures dès juillet 2024, répond, selon le ministre de l’Économie et la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, à un besoin pressant de couvrir les coûts croissants de distribution et de financer les investissements dans l’indépendance énergétique et la transition écologique.

Face à l’inquiétude légitime des ménages français, Bruno Le Maire, s’est engagé à les rassurer lors d’un entretien accordé à Nice-matin, vendredi 9 février 2024. « Nous sommes sortis en juin (2023) du bouclier tarifaire sur le gaz et les factures n’ont pas flambé. Elles resteront stables. Nous avons opéré une première hausse de tarif début février en rétablissant progressivement la taxe sur la consommation finale d’électricité. Le prix que nous payons, c’est celui de l’indépendance et de la décarbonation ». Cette anticipation s’appuie sur une tendance à la baisse des prix du gaz observée depuis décembre 2023, que le gouvernement espère durable pour compenser l’augmentation des coûts de distribution.

 

Un marché qui reste extrêmement volatil

L’année 2022 a été marquée par une forte volatilité du prix du gaz, conséquence directe de la guerre en Ukraine. Les sanctions économiques imposées à la Russie et l’attaque contre Nord Stream II, ont largement alimenté les craintes d’une interruption de l’approvisionnement en gaz, ce qui avait conduit à une incertitude accrue sur les marchés. En août 2022 par exemple, les prix du gaz ont atteint des sommets, avec des prix spot au TTF supérieurs à 345 euros/MWh, un niveau sans précédent qui a mis en évidence la vulnérabilité de l’Europe vis-à-vis de ses sources d’approvisionnement en gaz. En 2023, bien que les prix aient connu des baisses par rapport aux pics de 2022, ils sont restés élevés par rapport aux standards historiques. Les efforts pour diversifier les sources d’approvisionnement en gaz, notamment par l’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et les mesures d’économie d’énergie, ont contribué à une certaine stabilisation des prix observée depuis le mois de décembre 2023.

Toutefois, avec la fin des tarifs réglementés de vente du gaz (TRVG), la guerre en Ukraine, les attaques des Houthis en mer Rouge, et le conflit entre Israël et le Hamas, il semble bien difficile de faire la moindre prévision sur l’évolution du prix du gaz sur le marché. Les prévisions de Bruno Le Maire, et de la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, restent par conséquent très fébriles puisque ces dernières reposent sur un facteur essentiel, et sur lequel ils n’ont, en réalité, aucune emprise : le marché. Autrement dit, et contrairement à ce que laisse supposer le ministre de l’Économie, la stabilité des factures des ménages français n’est aucunement garantie.

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Bornes de recharge : le nombre augmente mais…

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La France célèbre l’atteinte en mai 2023 de son objectif de 100 000 points de charge pour véhicules électriques. Mais derrière cette expansion rapide, la fiabilité des bornes est en baisse.

 

 

 

Hausse importante des points de recharge électrique en France

En mai 2023, la France a franchi une étape importante avec plus de 100 000 points de recharge électrique disponibles. Cette expansion, qui couvre désormais tous les grands axes autoroutiers et les métropoles, offre une moyenne de 179 points de recharge pour 100 000 habitants. Une évolution de 41% en un an, qui souligne l’ambition nationale de faciliter la transition vers l’électromobilité.

Les bornes de recharge se répartissent entre différentes puissances, répondant à divers besoins : 50% en courant alternatif de moyenne puissance, 33% de faible puissance et 16% de bornes rapides en courant continu. Cette diversité vise à rendre la recharge accessible et pratique, quel que soit le trajet.

Mais une baisse de la fiabilité est constatée 

L’augmentation du nombre de bornes n’a pas été synonyme d’amélioration de la fiabilité. Au contraire, la disponibilité moyenne a chuté : de 86% à 81% pour les bornes en courant alternatif, et de 83% et 78% à 77% et 76% pour les bornes en courant continu, selon leur puissance. Cette baisse de fiabilité, signifiant plus de pannes et de maintenance, met en lumière les obstacles à surmonter pour assurer une expérience utilisateur sans accroc.

La confiance dans le réseau de recharge est essentielle pour encourager l’adoption des véhicules électriques. Les expériences négatives, comme les mauvaises surprises lors de recharges sur autoroute ou en ville, érodent cette confiance. Améliorer la fiabilité des bornes devient donc un enjeu majeur, surtout dans un contexte où les ventes de voitures électriques peinent à décoller.

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Prix du gaz : les bonnes nouvelles pour votre facture pour mars 2024

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La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de publier, mardi 13 février 2024, le prix repère du gaz pour le mois de mars 2024.

 

Prix du gaz : la tendance à la baisse du marché de gros se confirme pour mars 2024

 

la Commission de régulation de l’énergie (CRE) apporte une lueur d’espoir aux millions de foyers français qui utilisent le gaz naturel. Le mardi 13 février 2024, un communiqué de la CRE a annoncé une baisse significative du prix repère du gaz pour mars 2024, poursuivant ainsi une tendance à la baisse amorcée depuis décembre 2023. La CRE a précisé dans son communiqué que, pour un abonné résidentiel ayant un contrat type incluant cuisson, eau chaude, et chauffage, la part variable hors taxes (HT) du prix du mégawattheure (MWh) connaîtra une baisse de -4,66 euros entre février et mars 2024. Cette réduction s’inscrit dans la continuité d’une diminution notable de 17,29 euros par MWh observée depuis décembre 2023.

La part variable toutes taxes comprises (TTC) suit également cette tendance à la baisse, avec une réduction de 5,59 euros du MWh par rapport au mois de février. « Les prix de marché atteignent aujourd’hui des niveaux particulièrement bas », a souligné la CRE. Ainsi donc, « depuis le 1ᵉʳ décembre 2023, la part variable TTC a baissé de 11,14 euros du MWh», et ce, malgré une hausse de la Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel (TICGN) en janvier 2024.

 

Des perspectives rassurantes pour 2024

 

La CRE offre une vision optimiste pour l’avenir. « La tendance à la baisse du prix du gaz devrait se poursuivre », annonce-t-elle, basant ses prévisions sur les niveaux actuels particulièrement bas des prix de marché de gros. Si cette tendance à la baisse se confirme, les consommateurs pourront effectivement voir leur facture de gaz diminuer.

 

L’organisme régulateur anticipe un prix repère moyen autour de 120 €/MWh (TTC) pour juillet 2024, ce qui représenterait une baisse d’environ 6 €/MWh par rapport au prix moyen de décembre 2023, y compris avec la hausse annoncée pour le mois de juillet 2024.  «Ce prix moyen resterait également en dessous du niveau moyen du TRV gelé appliqué en (juin) 2023, qui s’élevait à 124,9 €/MWh», précise la CRE. Toutefois, ces estimations doivent être prises avec prudence, les coûts d’approvisionnement étant liés au contexte économique et géopolitique (guerre en Ukraine, conflit entre Israël et le Hamas, attaque des Houthis en mer Rouge), ils ne sont connus qu’un mois avant livraison.

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Leasing social : gare à vous si vous louez votre voiture

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Le gouvernement vient de mettre un coup d’arrêt au dispositif de leasing social qui permet aux ménages modestes de louer une voiture électrique pour une centaine d’euros par mois. Mais en plus de bloquer les candidatures, l’exécutif vient d’ajouter de nouvelles règles ainsi qu’une amende en cas de non-respect de certaines conditions.

 

Un nouveau décret change certaines conditions du leasing social

Face à des pratiques de sous-location et d’optimisation fiscale par certains bénéficiaires, le gouvernement a réagi en durcissant les règles du leasing social. Un décret publié, mercredi 13 février 2024, au Journal Officiel, interdit désormais explicitement la sous-location des véhicules bénéficiant de l’aide au leasing électrique et instaure une amende de 1.500 euros pour les contrevenants. Cette mesure vise à assurer que le dispositif bénéficie réellement aux ménages modestes et ne soit pas détourné à des fins lucratives.

Comme le souligne le texte de loi repéré par Numérama, « il interdit la sous-location des véhicules bénéficiant de l’aide au leasing pendant la période de validité du contrat de location et qu’il instaure une amende de 1.500 euros en cas de non-respect ». Cette amende concerne par conséquent aussi la durée du contrat qui a été fixée à trois ans minimum par le gouvernement. Autrement dit, en cas de circonstances exceptionnelles, chaque bénéficiaire a l’obligation d’honorer son contrat de location jusqu’à son terme s’il ne veut pas risquer une pénalité financière.

 

 

Un succès inattendu et une enveloppe budgétaire bien creusée

 

Le leasing social a dépassé toutes les attentes avec 50.000 demandes enregistrées en seulement six semaines, bien au-delà de la limite de 20.000 souscriptions initialement fixée par le gouvernement pour l’année 2024. Cette réponse massive soulève néanmoins des questions quant à la capacité budgétaire de l’État à soutenir un tel engouement. En effet, l’exécutif a bloqué une enveloppe budgétaire de 1,5 milliard d’euros pour l’année 2024 afin de soutenir le passage à l’électromobilité. Le dispositif du leasing social a déjà, à lui seul, et en moins de deux mois, grappillé 43% de ce budget, soit 650 millions d’euros. Pour rappel, l’État finance à hauteur de 13.000 euros chaque voiture électrique éligible au leasing social.

Et les 50.000 commandes ne représentent que 1% des 4 à 5 millions de Français qui sont éligibles au leasing social. Conséquence de l’engouement pour le dispositif : le bonus écologique a été réduit pour l’année 2024. Le gouvernement reste déterminé à relancer le leasing social en 2025, avec une nouvelle vague de commandes, et incite d’ailleurs les constructeurs automobiles français à intensifier leur production de voitures électriques. « On n’a pas encore assez de produits fabriqués en France. Cela veut dire qu’il faut que les constructeurs français accélèrent la cadence ou s’engagent à le faire », a fait savoir Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, sur France 3, soulignant l’objectif de ne pas électrifier le parc français avec des voitures fabriquées hors d’Europe. Il s’agit donc aussi d’une question de souveraineté, notamment face aux constructeurs extra-européens (BYD, Tesla, etc). Mais au vu du budget que représente le passage à l’électromobilité, il n’est pas impossible que cela coince à un moment donné…

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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) va ouvrir ses portes à un nouveau membre

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Durant la célébration de son cinquantième anniversaire, organisée au siège de l’OCDE à Paris du 13 au 15 février 2024, Fatih Birol, le président de l’AIE, a révélé l’initiation d’un processus d’adhésion visant à intégrer l’Inde comme le trente-deuxième État membre de l’organisation. L’Agence internationale de l’énergie a par ailleurs réaffirmé son souhait d’étendre son champ d’action en se focalisant notamment sur les minerais critiques.

L’Inde va devenir le 32e membre de l’AIE

 

Depuis plusieurs années, l’Inde s’est engagée à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Malgré le fait que ce pays soit le 3e émetteur au monde, il a réussi à ce qu’un quart de sa production électrique provienne désormais de sources non fossiles, incluant l’hydroélectricité, le nucléaire, et surtout, les énergies renouvelables. Sur la période de 2005-2019, l’Inde a réduit de 33% ses émissions de gaz à effet de serre et vise à atteindre les 45% d’ici à 2030. Cette performance est le résultat d’une politique énergétique ambitieuse visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, malgré les défis posés par les besoins croissants en énergie de sa population. Cette réussite est en partie le fruit d’une augmentation notable de la couverture forestière et de l’adoption de l’hydrogène vert, mettant en lumière l’engagement de l’Inde envers des solutions énergétiques durables et novatrices.

De ce fait, et à la demande du pays, l’AIE, réunie à Paris du 13 au 15 février 2024 à l’occasion de son 50ᵉ anniversaire, a annoncé qu’elle ouvrait une procédure d’adhésion pour faire de l’Inde son 32ᵉ pays membre. « Le gouvernement indien a demandé à être membre à part entière de l’AIE (…) nous avons décidé de répondre positivement, et nous commençons le chemin des discussions pour que l’Inde devienne membre », a affirmé Fatih Birol, président de l’Agence internationale de l’énergie.

L’enjeu des minéraux critiques

Parallèlement au projet d’adhésion de l’Inde, l’AIE a annoncé son intention d’ouvrir un bureau à Singapour. Cette démarche stratégique vise à renforcer sa présence dans la région Asie-Pacifique, jugée essentielle pour l’avenir de l’énergie et du climat. Elle témoigne de l’ambition de l’AIE d’inclure davantage les pays émergents dans ses activités, tout en reconnaissant leur rôle dans les transitions énergétiques mondiales.

Autrement dit, tout comme elle l’avait fait pour le pétrole à la suite du choc pétrolier de 1973 (création de l’AIE par l’OCDE en 1974), l’Agence internationale de l’énergie souhaite étendre son champ d’action à la transition énergétique qui est intimement liée aux stocks des minéraux critiques tels que le cobalt et le lithium. L’organisation a d’ailleurs déjà proposé à ses pays membres la création d’un « filet de sécurité » visant à sécuriser l’approvisionnement de ces matériaux. L’établissement d’un bureau à Singapour symbolise la volonté de l’AIE de se rapprocher des acteurs clés de la production et du commerce des minéraux critiques en Asie. Cette présence renforcée permettra à l’Agence de faciliter le dialogue et la coopération internationale sur les enjeux énergétiques et climatiques.

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Énergies renouvelables : l’UE hausse le ton contre la France

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L’UE persiste et signe : la France doit impérativement rehausser ses objectifs concernant les énergies renouvelables. C’est ce qu’à une nouvelle fois demandé la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, lors de son discours devant la Commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Énergie (ITRE) du Parlement européen, jeudi 15 février 2024.

 

Énergies renouvelables : l’UE demande à la France de rehausser ses objectifs

L’Union européenne, par la voix de Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie, a une nouvelle fois exhorté la France à intensifier ses efforts dans le domaine des énergies renouvelables. Bruxelles demande à la France d’atteindre les 44% de production d’énergie issue des énergies renouvelables d’ici à 2030. Une réclamation que la Commission ne cesse de réitérer depuis l’année 2020 et qui est restée lettre morte depuis du côté français.

Bruxelles vise une part d’au moins 40% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie pour l’ensemble de ses membres d’ici à 2030, et à réduire de 55% les émissions de carbone des pays membres à cette même échéance. L’Union européenne voit dans l’Hexagone un acteur clé capable de propulser l’ensemble du bloc vers cet horizon ambitieux. « L’engagement de la France envers les énergies renouvelables est crucial pour atteindre nos objectifs communs de décarbonation et de transition énergétique », a ainsi tenu à insister Kadri Simson.

 

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier

En France, les énergies renouvelables représentent une part importante, mais pas majoritaire, du mix énergétique. En 2023, l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire, et la biomasse, représentaient environ 23% de la production d’électricité française, le reste étant d’origine nucléaire. A contrario, En Allemagne, elles constituent environ 40% de la production énergétique,  comme en Espagne. L’Italie, grâce à une combinaison d’hydroélectricité, de solaire et d’éolien, atteint près de 35% de sa production d’énergie à partir de sources renouvelables.

 

Toutefois, bien que la France puisse sembler faire partie des mauvais élèves de l’Europe, il faut reconnaitre que sa stratégie énergétique lui confère une stabilité et une capacité de production qui dépasse ses besoins internes. Le record d’exportation d’électricité atteint par la France le 26 décembre 2023, notamment vers des pays comme l’Allemagne et l’Italie, en témoigne. C’est le paradoxe de l’Allemagne, qui, bien qu’ayant massivement investi dans les énergies renouvelables, s’est retrouvée contrainte d’importer de l’électricité pour pallier l’intermittence de sa production. Autrement dit, et comme l’avait très justement rappelé la ministre de la Transition écologique en décembre 2023 pour justifier le refus du gouvernement de rehausser ses objectifs sur les énergies renouvelables : «La France est très attachée à remplir ses objectifs, mais comme plusieurs pays de l’UE, la décarbonation ne passe pas uniquement par les renouvelables. […] Nous considérons que notre stratégie et objectif final doit être un objectif de décarbonation».

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Décarbonation : Singapour accélère le pas dans le secteur aérien

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Singapour souhaite s’imposer comme un pionnier dans la lutte contre le changement climatique en ciblant l’un des secteurs les plus difficiles à décarboner : l’aviation. Le ministre des Transports, Chee Hong Tat, a annoncé, lors du salon de l’aéronautique de Singapour, la prochaine obligation, pour l’ensemble des compagnies aériennes opérant sur son sol, d’intégrer dans le réservoir de leurs avions un taux minimal de carburant durable, aussi appelé SAF.

 

SAF : Singapour en première ligne de la décarbonation aérienne

 

L’engagement de Singapour vers les carburants durables (SAF) est un signal fort envoyé au monde entier. Le ministre Chee Hong Tat a précisé que les compagnies aériennes opérant depuis Singapour devront, à partir de 2026, incorporer un minimum de 1% de SAF dans leur carburant, avec l’objectif d’atteindre entre 3 et 5% d’ici 2030. Cette politique vise non seulement à réduire l’empreinte carbone du secteur, mais aussi à stimuler le marché des carburants alternatifs. « Cette décision constituera un signal important pour les producteurs de carburant et les incitera à investir dans de nouvelles installations de production de SAF », a souligné Chee Hong Tat.

 

Le principal obstacle à l’adoption généralisée du SAF réside en effet dans son coût de production qui est actuellement trois à cinq fois supérieur à celui du kérosène fossile. Pour pallier cette problématique, Singapour envisage d’introduire une taxe sur les billets d’avion, dont le montant variera en fonction de la distance parcourue et de la classe de voyage.

 

 

L’Europe suit-elle le rythme ?

 

L’Europe n’est pas en reste dans l’effort de décarbonation de l’aviation. Avec l’adoption de la législation Refuel EU par le Parlement européen en septembre 2023, l’UE impose une incorporation progressive de SAF dans le kérosène, débutant à 2 % en 2025 pour atteindre 70 % en 2050. Cette législation, saluée comme « le plus gros mandat d’incorporation au monde de SAF » par Matteo Mirolo de Transport & Environment (T&E), positionne l’Europe en leader de la transition énergétique dans l’aviation. En outre, cette législation met l’accent sur les carburants de synthèse, ou e-kérosènes, qui devront constituer 35 % du mix en 2050.

La transition vers les SAF et les e-kérosènes représente par conséquent un investissement financier considérable pour les compagnies aériennes qui ne pourront, de facto, pas toutes suivre le pas de la décarbonation. Air France, par exemple, a déjà investi 100 millions d’euros pour incorporer 1 % de SAF en 2022, et estime que la facture pour atteindre les 10 % en 2030 pourrait s’élever à 1 milliard d’euros.

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Gaz : la hausse de juillet 2024 sera « indolore » annonce la CRE

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Alors que les Français s’apprêtent à serrer la ceinture face à l’annonce d’une nouvelle augmentation du tarif d’utilisation du réseau de gaz au 1ᵉʳ juillet 2024, comme annoncée par la CRE, cette dernière semble leur apporter une lueur d’espoir. Des prévisions à prendre au sérieux ?

Gaz : hausse de juillet 2024, la facture ne flambera pas selon la CRE

Début février 2024, la Commission de régulation de l’énergie a annoncé une hausse moyenne de +27,5 % du tarif d’utilisation du réseau de gaz pour le 1ᵉʳ juillet 2024, qui représente pas moins d’un tiers de la facture globale (HT) des consommateurs. Cette augmentation, selon l’organisme, devrait se traduire par une hausse sur la facture des abonnés au gaz de l’ordre de 5,5% à 10,4%, selon le type de contrat des ménages (chauffage ou eau chaude sanitaire et/ou cuisson).

Depuis le mois de décembre 2023, les prévisions de la CRE sont néanmoins optimistes. En effet, le prix du gaz sur le marché de gros semble poursuivre sa baisse amorcée depuis le mois de décembre 2023. Cette tendance s’est pour le moment confirmée avec la publication, le 13 février 2024, du prix repère du gaz pour le mois de mars 2024. Cette diminution du prix du gaz sur le marché de gros est essentiellement due à la baisse de la consommation de gaz (-20 %) qui a été observée sur l’année 2023.

Les limites des prévisions de la CRE

 

La Commission de régulation de l’énergie prévoit ainsi que le prix repère de vente de gaz (GRDF) serait de 120 euros le mégawattheure au mois de juillet 2024, ce qui équivaudrait à une baisse de -6 euros par rapport au tarif de décembre 2023. À titre de comparaison, le mégawattheure était à 300 euros pendant l’été 2022. Cette baisse des prix sur le marché de gros s’annonce donc comme d’une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui ne devraient pas voir leur facture augmenter malgré la hausse initialement prévue.

Toutefois, la prudence reste de mise. La CRE elle-même souligne que ces estimations doivent être considérées avec précaution, car le coût d’approvisionnement final ne sera connu qu’un mois avant la livraison du gaz. D’autre part, les prévisions actuelles reposent sur des hypothèses qui pourraient être remises en question par une potentielle dégradation du contexte géopolitique ou des perturbations dans la chaîne logistique. Le prix du gaz reste par conséquent extrêmement volatile.

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EUSEW 2024 : on recherche de jeunes ambassadeurs de l’énergie !

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La Semaine Européenne de l’Énergie Durable (EUSEW) a lancé un appel à candidatures pour les Jeunes Ambassadeurs de l’Énergie. Cette opportunité unique est destinée aux jeunes professionnels âgés de 18 à 34 ans contribuant à la transition énergétique à travers l’Union Européenne. Ils seront le jeune public de l’événement et agiront comme multiplicateurs de sa campagne.

Cette opportunité tombe à pic pour les jeunes passionnés par l’énergie durable et désirant être à l’avant-garde du mouvement. Ils peuvent saisir cette chance en postulant au programme des Jeunes Ambassadeurs de l’Énergie, une opportunité pour les jeunes de contribuer au changement mondial vers un avenir plus vert.

Les Jeunes Ambassadeurs de l’Énergie sont invités à promouvoir les messages de l’EUSEW au sein de la jeune communauté de l’énergie et parmi les actionnaires, ainsi qu’à défendre le thème de cette année : « Des solutions énergétiques zéro-net pour une Europe compétitive ». En retour, ils bénéficieront d’un partenariat et d’une grande visibilité sur les canaux de communication officiels.

Les candidatures prennent fin le 3 mars

La date limite pour les candidatures est le dimanche 3 mars. Le groupe sera composé de 30 jeunes à travers l’Europe, issus de différents secteurs et étapes de carrière (études, emploi, engagement personnel). Le processus de sélection privilégie la diversité en termes de genre, d’âge, de profession et de nationalité.

D’avril 2024 à juin 2025 : le programme ambassadeur

Lors de l’évaluation des candidatures, trois critères clés seront évalués, chacun sur une échelle de 1 à 10 : profils, action et impact. Les candidats doivent montrer leurs atouts, décrire leur parcours et fournir une description détaillée des actions tangibles qu’ils ont entreprises. De plus, la candidature doit démontrer explicitement l’impact des activités décrites.

L’un des membres du groupe sélectionné participera aux activités de la Journée Européenne de l’Énergie des Jeunes qui auront lieu à Bruxelles, pendant l’événement. Le programme ambassadeur se déroulera d’avril 2024 à juin 2025. L’équipe organisatrice de l’EUSEW couvrira les frais de voyage et d’hébergement.

À propos de l’EUSEW

La Semaine Européenne de l’Énergie Durable (EUSEW) est le plus grand événement dédié aux énergies renouvelables et à l’utilisation efficace de l’énergie en Europe, organisé par la Direction Générale de l’Énergie de la Commission Européenne et l’Agence Exécutive Européenne pour le Climat, les Infrastructures et l’Environnement (CINEA). En 2024, l’EUSEW se tiendra dans un format hybride, en ligne et sur site à Bruxelles, du 11 au 13 juin. Le titre de la conférence est « Des solutions énergétiques nettes zéro pour une Europe compétitive ». La Semaine Européenne de l’Énergie Durable comprend une conférence politique de trois jours, la cérémonie de remise des Prix Européens de l’Énergie Durable, la Foire de l’Énergie et la cinquième édition de la Journée Européenne de l’Énergie des Jeunes. Les participants auront également accès à des Journées de l’Énergie Durable organisées indépendamment, se déroulant en ligne et en formats physiques dans le monde entier, de mars à juin 2024. Pour ne rien manquer sur l’agenda et le lieu des événements, veuillez consulter ec.europa.eu/eusew et #EUSEW2024 sur les réseaux sociaux.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

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Automobile : ZFE, des dérogations dans certaines villes

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La transition énergétique devient une priorité absolue pour le gouvernement français, et les Zones à Faibles Émissions (ZFE) s’imposent comme des outils pour accélérer le passage à des modes de transport plus propres. Onze villes françaises ont néanmoins introduit des dérogations spécifiques pour les véhicules de collection, permettant à ces derniers de circuler librement malgré les restrictions.

 

ZFE : des dérogations pour les véhicules de collection

Les villes de Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Strasbourg, Toulouse, Montpellier Métropole, Reims, Rouen, Saint-Étienne, et Aix-Marseille-Provence ont toutes adopté des mesures de dérogation pour les véhicules de collection. Cette initiative reconnaît la valeur culturelle et historique de ces automobiles, permettant aux passionnés de circuler dans les Zones de Faibles Émissions (ZFE).

Pour bénéficier de cette exemption, les véhicules doivent répondre à des critères précis : avoir plus de trente ans, ne plus être en production, et être maintenus dans leur état d’origine ou restaurés fidèlement à ce dernier. Ces conditions garantissent que seuls les véhicules ayant une réelle importance historique et patrimoniale puissent profiter de cette dérogation. Une demande d’attestation doit être faite à la FFVE ou auprès du constructeur. Cette dernière doit ensuite être transmise ensuite à l’ANTS qui délivre une carte grise collection au propriétaire dudit véhicule. Selon les chiffres de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), près de 800.000 véhicules sont classés collection.

Une transition forcée qui se fait sous le signe de l’inquiétude

Les ZFE-m s’inscrivent dans une démarche globale de lutte contre la pollution atmosphérique et de promotion de la transition énergétique. En réglementant l’accès des véhicules les plus polluants aux centres urbains, elles visent à améliorer la qualité de l’air et à encourager l’utilisation de modes de transport plus verts. La loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte de 2015 a posé les bases de cette initiative, qui s’est depuis étendue à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants, soit 11 au total. Neuf autres agglomérations devraient suivre le pas d’ici à 2025.

La transition forcée vers l’électromobilité avance donc, mais toujours avec timidité. Le coût d’acquisition plus élevé des véhicules électriques, qui est en moyenne de plus de +10.000 euros par rapport aux modèles thermiques, et le manque de bornes de recharge publiques (il faudrait multiplier par trois le nombre d’installations de bornes pour atteindre les objectifs du gouvernement), continuent d’alimenter la réticence des automobilistes à franchir le pas de l’électromobilité. La plupart d’entre eux (51 %) doutent d’ailleurs de l’efficacité réelle des ZFE sur l’amélioration de la qualité de l’air. Il faut dire que les ZFE interdiraient la circulation de 12 millions de véhicules dans les centres-villes d’ici à 2030. Cela signifie que 6 automobilistes sur 10 seront directement affectés par ces restrictions dans les années à venir. La transition énergétique a des objectifs louables, mais elle risque d’exclure une large partie de la population, les classes populaires et modestes n’ayant pas les moyens de passer à l’électromobilité.

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Énergiser l’égalité : révéler le rôle de la diversité dans le secteur de l’énergie durable

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Dans un monde qui réclame des solutions énergétiques durables, la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) représentent encore un potentiel inexploité. Pourquoi ces notions sont-elles essentielles à une transition énergétique juste ? Comment les organisations peuvent-elles promouvoir ces valeurs pour innover et prospérer ?

Embrasser la diversité, plus qu’une tendance

Le secteur de l’énergie, acteur clé dans les émissions de gaz à effet de serre et historiquement souffrant d’un manque de diversité (avec seulement 22 % de son effectif féminin), est confronté à des défis significatifs. Dans ce contexte, la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) deviennent cruciales pour une transition énergétique réussie et équitable. Un effectif diversifié favorise la naissance de solutions innovantes et efficaces aux problèmes actuels, ainsi que l’adoption des meilleures. Cela est répété par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), qui souligne que la DEI est clé pour répondre au besoin urgent d’un accès universel à l’énergie d’ici 2030, comme le souligne le rapport conjoint de l’AIE, de l’IRENA, de la Banque Mondiale et de l’OMS sur les ODD7. Cependant, le secteur de l’énergie est actuellement à la traîne dans la mise en œuvre d’initiatives DEI efficaces, les limitant souvent à des mesures anti-discrimination.

L’intersectionnalité : une voie vers la justice énergétique

Au-delà de la discrimination basée sur le genre, le secteur de l’énergie doit embrasser l’intersectionnalité – la reconnaissance que diverses catégorisations sociales comme la classe, la race, l’ethnicité, l’orientation sexuelle, et d’autres se croisent, menant à des formes complexes de discrimination. Reconnaître cela est crucial pour concevoir des solutions ciblées, inclusives et équitables. Comme démontré par des projets de l’UE tels que EmpowerMed, CEES, Sun4All ou PowerUp, aborder l’intersectionnalité est la clé pour combattre la précarité énergétique et promouvoir la justice énergétique, en s’assurant que la transition énergétique est inclusive et ne laisse personne sur le bord de la route.

Pratiques inclusives dans les organisations énergétiques

Pour que le secteur de l’énergie reflète la diversité des communautés qu’il sert, la construction de connaissances et la lutte contre les préjugés sont essentielles. La Plateforme pour l’Égalité dans le Secteur de l’Énergie de la Commission Européenne ou le Prix de la Diversité du Secteur Solaire Européen sont des exemples d’initiatives promouvant l’égalité. Les organisations doivent favoriser des cultures inclusives où la diversité est valorisée et le tokenisme évité. Cela implique des pratiques d’embauche équitables, une éducation continue, des programmes de sensibilisation et des opportunités de mentorat. Les leaders doivent être proactifs dans la création et l’adaptation de politiques inclusives.

La diversité : Le cinquième pilier de la transition énergétique

La Semaine Européenne de l’Énergie Durable a joué un rôle clé dans la mise en avant des quatre moteurs de la transition énergétique : la démocratisation, la décentralisation, la digitalisation, et la décarbonation. Joshua Atkins, fondateur de l’ONG “Pride in Energy” qui milite pour les droits des LGBTQI+ dans le secteur, dans le podcast Energ’ Ethic, suggère d’ajouter un cinquième ‘D’ : la Diversité. Valoriser les expériences et perspectives diverses est crucial pour l’avancement cohérent et efficace du secteur énergétique.

Conclusion : façonner un avenir durable

En conclusion, intégrer la diversité, l’équité et l’inclusion dans le secteur de l’énergie n’est pas seulement un impératif moral mais aussi une nécessité stratégique. Il est impératif pour les organisations énergétiques d’incorporer activement ces valeurs dans leurs stratégies, en favorisant une culture où la diversité est célébrée, l’équité recherchée, et l’inclusion la norme. Cette approche ouvrira la voie à un avenir plus durable et équitable dans l’énergie.

Liens recommandés

  1. Institut Européen pour l’Égalité entre les Hommes et les Femmes 
  2. Plateforme de l’UE des Chartes de la Diversité
  3. Réseau Européen contre le Racisme (ENAR)

 

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici

Article écrit par Marine Cornelis

Marine Cornelis est à la tête de Next Energy Consumer, un cabinet de conseil politique international à l’avant-garde des aspects sociaux des transitions énergétiques et climatiques. Marine est passionnée par l’autonomisation des individus et des communautés alors que nous progressons vers un avenir plus vert et plus durable. Son travail se spécialise dans les segments de population sous-représentés, tels que les femmes et les minorités ethniques. À travers son travail, elle crée des liens entre la société civile, les communautés scientifiques, les entreprises et les décideurs politiques. Son podcast Energ’Ethic met en lumière les individus inspirants qui œuvrent à l’amélioration mondiale des secteurs de l’énergie et du climat. Sa vision lui a valu d’être reconnue comme l’une des premières ambassadrices du Pacte européen pour le climat. Elle travaille en Europe, en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient.

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Électricité : 7 Français sur 10 jugent la dernière augmentation scandaleuse

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L’augmentation des prix de l’électricité en février 2024 a secoué les budgets de nombreux Français. Selon une enquête de Rothelec, plus de la moitié des ménages prévoient de réduire encore davantage leur consommation et se tournent de plus en plus vers le mix énergétique pour limiter leurs dépenses.

 

Prix de l’électricité : 61% des Français vont (encore) réduire leur consommation

L’enquête menée par Rothelec auprès de 3.101 foyers français révèle une profonde indignation suite à l’annonce de la hausse des prix de l’électricité le 1ᵉʳ février 2024. Pour 71% des sondés, cette augmentation est scandaleuse, tandis que 22% elle est moyennement acceptable. Seuls 7% des interrogés semblent l’accepter sans trop de réticences. Cette hausse, perçue comme un véritable « racket d’État », met une nouvelle fois en lumière le désarroi des ménages. Les répercussions de cette augmentation sur les budgets des Français sont palpables. Une majorité, soit 61%, admet devoir réaliser des économies supplémentaires pour compenser la dernière hausse. Seule une minorité de 28% des foyers estime pouvoir absorber cette augmentation sans difficulté notable.

 

L’avenir des prix de l’électricité reste par conséquent une source d’inquiétude majeure au sein de la population. Plus de deux tiers des Français (66%) anticipent de nouvelles augmentations dans les années à venir, tandis que 29% espèrent une stabilisation des tarifs. Seulement 3% des sondés sont optimistes quant à une baisse future des prix. Cette situation peu réjouissante incite les ménages à chercher des solutions durables afin de diminuer leur dépendance aux variations des prix de l’énergie et de garantir leur approvisionnement énergétique.

 

 

Le solaire a le vent en poupe

 

Confrontés à cette hausse, les Français explorent des alternatives pour alléger leur facture énergétique. L’enquête de Rothelec montre que seuls 24% des foyers envisagent de rester fidèles à l’électricité. Le bois et le gaz attirent respectivement 2% et 1% des sondés comme sources complémentaires. L’autoconsommation solaire en revanche émerge comme une solution de plus en plus attrayante pour les Français : 17% d’entre eux envisagent d’intégrer des panneaux solaires à leur mix énergétique. L’intérêt pour les installations photovoltaïques a bondi, avec une hausse de 84% du nombre de panneaux installés entre 2022 et 2023, en raison de la baisse du prix des panneaux. Cette tendance s’explique par plusieurs avantages : valorisation immobilière, possibilité de vendre l’énergie excédentaire et réduction notable des factures d’électricité.

On peut comprendre cet engouement : les foyers équipés en solaire espèrent une baisse de 30 à 40% de leur consommation dès la première année. L’autoconsommation a également le vent en poupe au sein des structures collectives (copropriété, quartier, immeuble, etc) : en 2023, Enedis a recensé 195 groupements, pour une puissance totale de 11 MW installés.

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USA : les énergies renouvelables en passe de remplacer le charbon

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D’après le dernier rapport de BloombergNEF, les efforts de l’administration Biden envers la transition énergétique portent leurs fruits : près d’un quart de la production d’électricité aux États-Unis provient désormais des énergies renouvelables.

Les énergies renouvelables représentent 23% de la production d’électricité américaine

 

Aux États-Unis, la production d’électricité est en pleine mutation. En 2023, les énergies renouvelables ont répondu à 23% de la demande d’électricité, une avancée notable par rapport aux années précédentes. Cette progression est principalement due à l’augmentation de la capacité de production éolienne et solaire, qui, ensemble, ont commencé à éroder la part du charbon, désormais tombée sous les 16%. Parallèlement, la production d’électricité à partir de gaz naturel a atteint un niveau record, couvrant 43% du mix énergétique, selon BloombergNEF. La production d’électricité américaine d’origine nucléaire quant à elle s’approche des 17% .

Il faut dire que depuis la promulgation de l’Inflation Reduction Act (IRA) par Joe Biden en 2022, le gouvernement fait tout pour accélérer la transition énergétique du pays et prévoit d’y investir plus de 300 milliards de dollars dans les dix prochaines années.

 

 

Le modèle français : un mix énergétique prédominé par le nucléaire

 

Le modèle de transition énergétique français est bien distinct de celui de la plupart des pays, des États-Unis par exemple ou de l’Allemagne, jusqu’alors fortement dépendants du charbon. L’avantage de la France est d’avoir massivement investi dans le nucléaire civil dès les années 70. Malgré une période de recul du nucléaire, qui avait été fortement induit par certains lobbies, de l’éolien en particulier (on se rappellera notamment de Dominique Voynet, fervente anti-nucléaire qui s’était vantée d’avoir torpillé le nucléaire français), la France a repris le cap de l’énergie atomique. C’est d’ailleurs cette stratégie qui lui a permis de battre de nouveaux records d’exportation d’électricité en décembre 2023 et d’être le premier pays producteur d’électricité en Europe.

Le modèle français est donc bien différent de celui des États-Unis : il repose à près de 70% sur l’énergie nucléaire et à 14% sur l’hydroélectricité permise grâce à ses massifs montagneux notamment, le reste étant d’origine éolienne ou solaire. Le charbon quant à lui ne représentait plus que 0,17% de la production d’électricité en France en 2023. La France ne rejette par conséquent pas les énergies renouvelables. Elle mise sur un mix énergétique prédominé par l’énergie d’origine nucléaire, et c’est justement ce qui lui permet de se distinguer de la plupart des pays. Pour donner un ordre de grandeur, la production d’électricité français émet 10 fois moins que celle de l’Allemagne et huit fois moins que celle de l’Italie.

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Consommation de gaz : encore une baisse en 2023

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La France a franchi un cap en 2023 dans sa consommation de gaz. Pour la première fois depuis les années 90, la consommation nationale a plongé sous la barre des 400 TWh, selon les données publiées par le gestionnaire du réseau, GRTgaz, le 27 février 2024

 

La consommation baisse de 20% en deux ans

En 2023, tous usage confondus, la France a connu une nouvelle baisse de sa consommation de gaz qui tombe à 381 TWh contre 430 TWh en 2022. Ce recul de 11,4% par rapport à l’année précédente s’inscrit dans une tendance baissière amorcée depuis 2021, et a conduit à une baisse globale de 20% en deux ans. « Des changements de comportements liés à la transition énergétique et du plan national de sobriété », souligne le gestionnaire.

La consommation des ménages, du secteur tertiaire et de la petite industrie, ajustée au climat, a reculé de 6,5% en 2023, s’établissant à 253 TWh. Parallèlement, les grands consommateurs industriels ont vu leur consommation diminuer de 7,4%, pour atteindre 103,8 TWh.

 

Le gaz renouvelable continue de prendre de l’ampleur

Au cœur de cette transition énergétique, les gaz renouvelables, notamment le biométhane, connaissent un essor considérable. La capacité de production annuelle de ces gaz verts a atteint 11,8 TWh en 2023, équivalant à la production de deux réacteurs nucléaires ou de sept parcs éoliens offshore. Cette progression soutenue place la France sur la bonne voie pour atteindre l’objectif ambitieux de 44 TWh de gaz renouvelables injectés dans le réseau d’ici 2030.

 

La France, carrefour du gaz en Europe

La réduction de la consommation intérieure s’accompagne d’une consolidation du rôle de la France en tant que point d’entrée majeur du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en Europe. Avec 22% des importations européennes de GNL transitant par son territoire, la France affirme sa position stratégique dans le paysage énergétique européen. « En Europe, les approvisionnements en gaz ont baissé de 14 % en 2023 en lien avec la réduction de la demande et un moindre besoin d’injection dans les stockages. La part du GNL représente 41% des approvisionnements européens », précise GRTgaz.

« Bien que le volume de gaz français transporté en 2023 soit en baisse de 10% à 680 TWh (vs 760 en 2022), la France maintient un haut niveau de transit vers ses voisins européens : 112 TWh de gaz ont été transportés vers les pays adjacents, majoritairement vers l’Italie via la Suisse, la Belgique et l’Allemagne. »

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Nucléaire : des investissements massifs à venir à l’usine de la Hague

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L’usine de La Hague s’apprête à vivre une révolution. Emmanuel Macron et son conseil de politique nucléaire a annoncé des investissements massifs, promettant de redéfinir l’avenir énergétique de la France.

 

La Hague va recevoir un important coup de pouce

Au cœur de la Manche, l’usine de La Hague, opérée par Orano, se prépare à une nouvelle ère. Le conseil de politique nucléaire du 16 février 2024, présidé par Emmanuel Macron, a annoncé un plan d’investissement conséquent pour les décennies à venir. En choisissant de poursuivre le retraitement et le recyclage du combustible nucléaire, la France se projette jusqu’à 2100, anticipant les besoins des nouveaux réacteurs prévus d’ici à 2040-2045.

La décision d’injecter des « investissements importants » dans l’usine de La Hague souligne l’importance stratégique du site dans le paysage énergétique français. Cette injection de capitaux, visant à moderniser et à étendre les capacités de l’usine, reflète l’engagement de la France envers un modèle de cycle fermé. Ce modèle, qui prévoit le traitement et le recyclage des combustibles usagers, s’inscrit dans une vision durable de l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Quel avenir pour le site de Melox ?

L’usine de la Hague, lancée à la fin des années 1970, approche de sa fin de vie théorique autour de 2040. La nécessité d’un « grand carénage » se fait sentir pour répondre aux inquiétudes de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) concernant la saturation des capacités d’entreposage. Parallèlement, la question de l’avenir du site de Melox, spécialisé dans la fabrication de combustible Mox, se pose aussi.

Au-delà de La Hague, le gouvernement Macron pose les jalons d’une stratégie nucléaire renouvelée, avec un œil sur les petits réacteurs innovants (SMR) et le projet Nuward d’EDF. Ces initiatives, couplées aux investissements à La Hague, témoignent d’une volonté de faire du nucléaire un pilier central de la transition énergétique française.

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Prix de l’eau : ce département vote une augmentation de +60%

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Le syndicat d’eau du Roumois et du plateau du Neubourg (SERPN) vient de voter une augmentation du prix de l’eau pour 96 communes du département de l’Eure. Celle-ci sera effective dès le 1ᵉʳ avril 2024 et est justifiée par le besoin de financement pour remettre aux normes le réseau. Loin d’être isolée, cette problématique s’étend à l’échelle nationale.

 

Prix de l’eau : l’Eure à la recherche de financement pour moderniser son réseau

 

Le département de l’Eure se trouve à un tournant majeur concernant la gestion de son eau. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les résidents verront le prix du mètre cube d’eau s’élever de 1,70 euro à 2,40 euros hors taxes, traduisant une augmentation de 60%. Cette mesure affectera directement environ 32.000 abonnés répartis sur 96 communes. Les tarifs des abonnements annuels connaîtront également une hausse significative, passant de 45 à 115 euros pour les contrats standards, et de 1.000 à 2.450 euros pour les plus élevés. Cette augmentation, votée le 22 février 2024 par le SERPN, répond à un besoin urgent d’investissement dans les infrastructures de traitement de l’eau.

Julie Leboulenger, directrice technique au SERPN, souligne la gravité de la situation : « Les analyses des derniers mois ont mis en avant des problèmes de pollution par des résidus de produits phytosanitaires (…) Ceci nous oblige à mettre en place des stations de traitement pour retrouver la conformité de l’eau que nous fournissons.» Le coût pour la construction d’une station de traitement est estimé à environ cinq millions d’euros, une somme considérable qui justifie en partie cette hausse tarifaire. L’autre urgence est de moderniser les infrastructures du département qui s’étend sur plus de 1.500 km. Le SERPN a fait une demande auprès de l’Agence de l’eau et espère obtenir des subventions à hauteur de 35%.

 

Une problématique nationale

La problématique de la pollution de l’eau par les produits phytosanitaires et la nécessité d’investissements massifs pour y remédier ne sont pas exclusives au département de l’Eure. Lors des 3ᵉˢ Rencontres nationales de l’eau publique à Bordeaux, le 12 octobre 2023, les discussions ont mis en évidence les défis auxquels la France doit faire face en matière de gestion de l’eau. Christophe Lime, président de France Eau Publique (FEP), a insisté sur l’importance d’adopter une approche responsable : « On va devoir appliquer le principe du pollueur payeur jusqu’au bout, c’est celui qui a pollué depuis un certain nombre d’années qui doit assumer les conséquences et ce n’est pas obligatoirement l’utilisateur du produit

La tarification progressive, annoncée par le président Emmanuel Macron, vise à encourager une consommation plus responsable tout en garantissant un accès pour tous. Selon les projections de FEP, le prix moyen de l’eau pourrait connaître une hausse de 50% d’ici à 2030, principalement due à l’augmentation des coûts énergétiques et à la nécessité de moderniser les infrastructures.

 

 

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Énergies renouvelables : l’Alberta serre la vis

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L’Alberta, leader canadien de l’énergie renouvelable, impose de nouvelles règles qui pourraient changer la donne.

L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada

À l’aube d’une ère plus verte, l’Alberta décide de poser des garde-fousLa province, réputée pour son engagement envers les énergies renouvelables, introduit des restrictions significatives sur les nouveaux projets solaires et éoliens. La Première ministre Danielle Smith justifie cette décision par la nécessité d’une croissance responsable, soulignant l’intermittence et la fiabilité limitée de ces sources d’énergie. Ces mesures visent à protéger les terres agricoles de haute qualité et à encadrer l’installation des éoliennes.

Les nouvelles directives ordonnent des conditions plus rigoureuses pour l’implantation de projets d’énergie renouvelable. Interdiction sur les terres à haute valeur agricole, distances minimales autour des zones protégées, et obligations de garanties financières pour la remise en état des sites, ces règles sont perçues comme un frein par les acteurs du secteur. L’industrie, qui a connu une croissance fulgurante en Alberta, voit désormais un avenir incertain, marqué par des investissements risqués et des délais d’approbation prolongés. L’Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada, notamment grâce à l’exploitation des sables bitumineux.

La Première ministre est très conservatrice

Si certains accueillent favorablement l’intervention des municipalités dans le processus d’approbation, d’autres critiquent l’inéquité des restrictions comparées à celles exigées au secteur pétrolier et gazier. Les acteurs de l’énergie renouvelable, comme Greengate Power, expriment leur préoccupation face à ces changements, anticipant une réduction du nombre de projets et des délais d’approbation allongés. Cette situation crée une atmosphère d’incertitude, menaçant la position de l’Alberta comme leader du marché canadien des énergies propres. En 2023, sous la direction de sa Première ministre très conservatrice, l’Alberta avait mis en pause l’approbation de nouveaux grands projets pour examiner leur impact sur le paysage, le réseau électrique et leur fiabilité.

Alors que l’Alberta se prépare à accueillir de nouveaux projets dès le 1ᵉʳ mars 2024, l’industrie des énergies renouvelables reste sur ses gardes. Les restrictions récentes soulèvent des questions sur la viabilité future des investissements dans le secteur. Avec un rapport attendu sur la fiabilité et l’abordabilité du réseau électrique, on en saura plus sur l’avenir des énergies renouvelables en Alberta.

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Nucléaire : des robots vont bientôt surveiller les déchets nucléaires

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À Bure, un tournant technologique promet de révolutionner la gestion des déchets radioactifs. Des robots prennent le relais pour veiller sur notre héritage le plus durable, mais aussi le plus dangereux.

 

 

Des robots à 500 mètres sous terre

Dans les profondeurs de Bure (Meuse), un projet d’envergure se prépare concernant les déchets radioactifs. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a franchi une étape décisive en validant le 28 février 2024 l’automatisation de la surveillance et de la gestion des déchets enfouis. À 500 mètres sous terre, là où l’homme ne peut s’aventurer sans risques, des robots sophistiqués prennent le contrôle. Ces gardiens mécaniques, dotés de capteurs avancés, vont peut-être devenir les nouveaux veilleurs de notre sécurité nucléaire. 

Le projet Cigéo, né il y a près de trente ans, représente une réponse aux problèmes des déchets hautement radioactifs. Avec 83 000 mètres cubes de matières dangereuses destinées à être stockées, l’enjeu est de taille. Les robots, après une année d’essais concluants, sont prêts à installer et inspecter ces déchets dans des galeries spécialement conçues. Leur mission ? Assurer une gestion sûre et sans intervention humaine, une prouesse technique saluée par les experts. « On a fait la démonstration que l’homme ne devra pas intervenir », a déclaré Audrey Guillemenet, responsable de la communication à l’organisme public Andra, lors d’une démonstration devant la presse à Montchanin (Saône-et-Loire), où ont été testées les machines.

Un projet à 25 milliards d’euros

Malgré l’opposition de nombreuses associations anti-nucléaires, le projet Cigéo avance, porté par la conviction que la technologie peut offrir une solution sûre au casse-tête des déchets radioactifs. Les robots de Bure symbolisent ce consensus technologique, prouvant que l’innovation peut concilier sécurité et environnement. Leur validation marque un pas vers l’acceptation d’une gestion responsable et durable des héritages les plus toxiques de notre énergie. Le Conseil d’État a confirmé le 1ᵉʳ décembre 2023 l’utilité publique de ce projet d’enfouissement de 25 milliards d’euros. Il ne doit pas être mis en service avant 2035, s’il est approuvé.

L’avenir à Bure s’écrit donc avec des robots comme protagonistes principaux. Ces machines, loin d’être de simples outils, incarnent l’espoir d’une gestion des déchets nucléaires sans faille. Leur déploiement réussi ouvre la voie à une nouvelle ère où la technologie et l’humain collaborent pour sécuriser et préserver notre planète.

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