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T-Bao MN57 : Le MiniPC Ryzen 7 5700U 32 Go / 1 To à 334€

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Mise à jour : Le MiniPC T-Bao MN57 est désormais disponible en version 32 Go de mémoire DDR4-3200 et 1 To de stockage NVMe pour un tarif plus avantageux. Il profite du code NNNFRTBMN57 pour passer à 334.99€ depuis un stock Allemand de Geekbuying. Ce qui en fait un engin assez intéressant de par les performances qu’il propose et son équipement embarqué. 

Billet d’origine du 20/11/2023 : Le MiniPC T-Bao MN57 reprend les mêmes composants que le modèle AMR5 que l’on a croisé sous de multiples noms ces derniers mois. L’engin reprend un châssis déjà connu et embarque le même processeur Ryzen 7 5700U bien accompagné pour un excellent niveau de performances.

Sur le papier, donc, on retrouve un Ryzen 7 en 8 cœurs et 16 Threads Zen2 cadencé de 1.8 à 4.3 GHz avec un circuit graphique VEGA 8 à 1.9 GHz. Une puce qui propose 19 Mo de mémoire cache et un TDP de 15 watts pouvant être réglé en 10 ou 25 Watts suivant les besoins. C’est d’ailleurs sur cette gestion de la consommation que le modèle AMR5 a tout son attrait puisque la solution propose un bouton de réglage physique qui permet de choisir comment le Ryzen sera alimenté. Un système de refroidissement classique, ventilation d’ailettes, est embarqué.

Ici, point de bouton mais il existera toujours des possibilités de réglages via le BIOS ou par des outils logiciels pour arriver au même point. On retrouvera de 8 à 32 Go de mémoire vive montés sur deux slots de DDR4 SoDIMM-3200 en double canal. Le maximum que pourra supporter l’engin sera donc de 64 Go. Le stockage est confié à un SSD M.2 2280 NVMe PCIe 3.0 de 256 Go à 1 To avec une baie d’extension 2.5″ SATA3 libre. Un second port M.2 2230 embarque un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2.

Le T-Bao MN57 propose une connectique des plus classiques avec, en façade, deux ports USB 3.0 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et un USB 3.0 Type-C avec données et DisplayPort. A l’arrière deux USB 2.0 Type-A, une sortie HDMI et une autre en DisplayPort, deux prises RJ45 pour un Ethernet 2.5 Gigabit et un Ethernet Gigabit. Un port d’alimentation USB Type-C permettra de connecter le bloc secteur 65 Watts 19V 3.42 Ampères. Un antivol type Kensington Lock est également visible sur le châssis.

L’ensemble du MiniPC mesure 13.3 cm de côté comme de profondeur et 5 cm d’épaisseur. Il pèse 1.2 Kg et ne semble pas livré avec un adaptateur VESA. C’est à mon sens une bonne alternative au modèle AMR5 qui a les mêmes composants et se trouve à peu près au même tarif. Une machine suffisamment rapide pour devenir un PC familial très complet avec des capacités en jeu léger et pour des usages créatifs simples. Proposé sous Windows 11 Pro, il est annoncé comme compatible avec Linux.

Ouvis AMR5 : le MiniPC Ryzen 7 5700U 16/512Go à 265€ (MAJ)

T-Bao MN57 : Le MiniPC Ryzen 7 5700U 32 Go / 1 To à 334€ © MiniMachines.net. 2024.

MINISFORUM V3 : une tablette Ryzen 7 Hawk Point au format 14″

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Mise à jour du 02/04/2024 : La MINISFORUM V3 vient d’être lancée en Chine pour l’équivalent de 930€ HT dans sa version de base soit 1116€TTC environ avec juste 20% de TVA.

La marque présente la MINISFORUM V3 comme la première tablette 3-en-1 du marché. Cette appellation particulière vient d’un détail connectique que l’engin offre à ses utilisateurs. Si on retrouve deux usages classiques liés au format avec une prise en main tablette d’un côté et un usage netbook de l’autre en l’associant avec son clavier-housse.

Mais la MINISFORUM V3 apporte une prise V-Link à l’ensemble qui permet d’exploiter la tablette de manière passive, comme un écran secondaire, en la branchant à un ordinateur portable par exemple pour lui ajouter un affichage supplémentaire. 

Prévue pour une précommande ce premier trimestre 2024, la machine devrait débarquer cette année avec un processeur Ryzen 7 non détaillé mais qualifié de « Flagship » par la marque. On peut donc supposer qu’il s’agira d’une solution haut de gamme de dernière génération « Hawk Point ». Le  descriptif de la puce ne laisse pas  trop de doute à ce sujet : La puce est décrite comme une solution gravée en 4 nanomètres avec 8 cœurs Zen4 et 16 Threads et exploitant un circuit graphique 780M sous RDNA3. Avec des fréquences allant de 3.3 à 5.1 GHz et profitant de 16 Mo de mémoire cache L3. Cette puce sera équipée d’un NPU XDNA pour améliorer  les calculs d’IA. On peut supposer qu’il s’agira ici d’un AMD Ryzen 7 8840U ou d’un AMD Ryzen 7 8840HS. La mémoire vive soudée sera de la LPDDR5-6400 pouvant aller jusqu’à 32 Go. La partie stockage est, quant à elle, confiée à un port M.2 PCIe 2280 pouvant atteindre 2 To. Je doute fortement que ce dernier élément soit facile à modifier.

Pour refroidir la tablette, la marque fait appel à quatre caloducs en cuivre qui transportent la chaleur dégagée par le processeur vers deux ventilateurs. La puce pourrait ainsi fonctionner à 28 watts de TDP en continu pour des performances très complètes. Le châssis de la tablette fait également partie de l’équation de refroidissement de l’ensemble avec un corps en alliage aluminium-magnésium. Il enferme un écran 14″ tactile en 2560 x 1600 pixels très haut de gamme. La MINISFORUM V3 proposera une dalle tactile au rafraichissement de 165 Hz avec une colorimétrie correspondant à 100% de la norme DCI-P3 et affichant une luminosité de 500 nits. Elle sera également compatible avec les stylets actifs Microsoft Pen Protocol 2.6.

En mode VLink, la tablette peut recevoir un signal d’un autre PC depuis un simple câble USB Type-C

La connectique est assez large avec, pour  commencer, deux ports USB4 permettant aussi bien de faire transiter des données, de recharger la tablette ou de disposer d’un signal vidéo. Un troisième port USB Type-C sera également à la norme VLink et acceptera donc un signal Vidéo DisplayPort entrant depuis une autre machine. Un jack audio combo 3.5 mm sera de la partie ainsi qu’un lecteur de  cartes SDXC au format UHS-II. La tablette proposera un module sans fil Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3. Des capteurs de gravité et gyroscopiques seront intégrés pour faciliter l’usage de la tablette.

On retrouve également d’autres éléments autour de l’écran comme une webcam 2 mégapixels permettant la reconnaissance faciale. Un bouton de démarrage avec lecteur d’empreintes digitales intégré ou quatre enceintes pour un rendu plus puissant du son mais sans fonctions Dolby ou autres. Au dos de la tablette, un second capteur photo grimpera à 5 mégapixels pour prendre des clichés.

Un chargeur 65 Watts Power Delivery permettra d’alimenter la batterie 50.82Wh intégrée dont l’autonomie variera énormément suivant la fréquence laissée au processeur. En mode 15 watts, la machine aura évidemment une bien plus large capacité d’usage qu’en mode 28 watts. Des paliers de 18 à 22 watts seront également proposés pour adapter les performances aux besoins de l’utilisateur. Le poids de la tablette seule sera de 946 grammes pour 31.8 cm de large, 21.38 cm de profondeur et  9.8 mm d’épaisseur. On ne connait pas le poids du clavier housse QWERTY rétroéclairé supplémentaire. Le tout fonctionnera sous Windows 11 Pro.

Pas de date précise pour le moment ni, évidement, de prix. Il va sans dire que cette tablette ne sera pas donnée. Entre l’écran 14″ haut de gamme, le processeur, les difficultés d’intégration de l’ensemble, je ne suis pas sûr que l’on soit en face d’un produit très grand public. 

Mise à jour du 08/02/2024 : Minisforum a présenté les spécifications finales de la tablette « V3 AMD AI 3-in-1 Tablet »

Physical Form factor 3-in-1
Dimension 318mm*213.8mm*9.8mm
Weight 946g
LCD Screen size 14 »
Ratio 16:10
Screen Resolution 2560*1600
Frame rate 165Hz
Colour gamut 100% P3
Brightness 500nit
Touch Panel Type Support stylus
Cam Front 2M, Windows Hello, Dual D-mic, Face ID, ESS
Rear 5M, Auto focus
SPK Built-in Four speakers with stereo effect
Battery Capacity 50.82Wh
Hardware Configuration
CPU Platform Ryzen™ 7 8840U
Cores 8
Threads 16
Frequency 3.3GHz/5.1GHz
TDP 28W
Graphic AMD Radeon™ 780M
Memory Type LPDDR5
Frequency 6400MHz
Capacity Up to 32GB
Storage Type M.2 PCIe 2280
Capacity Up to 2TB
Interface Type-C 2 x USB4, full function
1 x USB-C, VLink(DP-in )
SD Card 1 x SD card (UHS-II)
Earphone 1x ∮3.5mm standard headphone jack
Network WIFI WIFI 6E (802.11ax)
BT BT5.3
Finger print Type Power button integration, ESS
Fan Type Dual Fan
Sensor Gyroscopes Support
G-Sensor Support
Other Configuration
Power Adapter Type 65W PD
Stylus Protocal Up to MPP2.6
Pressure level 4096
Input device Keyboard Detachable keyboard with Backlight
Touch pad Keyboard integration
Security Detail Microsoft Security level 3
AI Detail Copilot, MEP, Pluton
Operating System Type Windows 11 Pro

 

MINISFORUM V3 : une tablette Ryzen 7 Hawk Point au format 14″ © MiniMachines.net. 2024.

Les Asus NUC 14 Pro passent aux Meteor Lake (Maj prix)

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Mise à jour du 1/03/2024 : Asus US a communiqué sur les tarifs de ses nouveaux NUC 14 Pro. Deux modèles ont été détaillés et donnent un avant goût du prix de ces nouvelle machines nées de la reprise de la marque NUC à Intel. 

En entrée de gamme, on retrouve le NUC 14 Pro Core 3 100U, une puce 15 watts avec 6 cœurs et 8 Threads sous architecture Raptor Lake. Le MiniPC embarquera 2 slots SoDIMM de DDR5-5600, un stockage NVMe PCIe Gen4, deux sorties Thunderbolt 4, du Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3 et un port Ethernet 2.5 Gigabit. Ticket d’entrée pour ce modèle : 394$ HT. Soit 364€HT environ et 436€ avec 20% de TVA avec une configuration mémoire et stockage pour le moment inconnue. Ces modèles sont prévus pour monter beaucoup plus haut en capacités de calcul avec des puce Intel Core Ultra 7 165H mais dans une limite de 40W de TDP.

Le Asus NUC 14 Pro+ débuteront leur carrière bien plus haut avec un prix de base de 869$ HT avec une puce Meteor Lake. Un Core 5 Ultra 125H qui pourra évoluer vers des Core Ultra7 155H ou Core Ultra 9 185H jusqu’en 65W de TDP. Cela donne 800€ environ HT et 960€ au total. 

Ces chiffres sont « bruts » et sont donc à prendre avec des pincettes quant à leur estimation « Euros ». Aucune date de distribution n’a filtré pour le moment mais la communication d’Asus France ne devrait plus tarder désormais.

Billet original du 10/01/2024 : Ces nouveaux NUC 14 Pro et NUC 14 Pro+ sont attendus au tournant. De très nombreuses entreprise ne savent aujourd’hui si elles doivent faire confiance à Asus pour les alimenter en nouveaux produits alors qu’elles achètent des NUC à Intel depuis de nombreuses années. Si la qualité des produits suit la production traditionnelle d’Intel, Asus peut réussir ici un pari intéressant pour son futur.

Asus NUC 14 Pro

Les nouveaux NUC 14 Pro  embarqueront des puces Intel Meteor Lake jusqu’au Core Ultra 7 165H dans un TDP maximal de 40 watts. On retrouvera ainsi les processeurs Intel Core Ultra 7 165H, Ultra 7 155H, Ultra 5 135H, Ultra 5 125H et l’entrée de gamme en Core 3 100U.

Asus NUC 14 Pro+

Une seconde série plus musclée sous le nom de NUC 14 Pro+ se déploiera, quant à elle, jusqu’au Core Ultra 9 185H pour un TDP de 65 Watts. Ici Asus embarquera également les Core Ultra 7 155H et Ultra 5 125H.

Ces engins permettront la même évolutivité que d’habitude chez Intel avec deux slots de DDR5-5600 pour un maximum de 96 Go à bord. Leur stockage sera légèrement différent puisque les modèles Asus NUC Pro proposeront pour certains un emplacement SATA3 au format 2.5″ tandis que les Pro+ se contenteront du double stockage commun constitué d’un port M.2 2280 NVMe PCIe Gen4 x4 et d’un second port M.2 2242 PCIe X4.

On distingue les deux loquets qu’il faudra dégager pour ouvrir et un verrou qu’on fera tourner avec tournevis

Tous les modèles sont pensés par Asus pour être accessibles et pouvoir être mis à jour physiquement sans recourir à un outil. Un large panneau inférieur permettra d’avoir sous les yeux les différents ports et slots facilement. Il pourra s’enlever en libérant des loquets qui le maintiendront en place. Cette approche « Toolless » est intéressante pour des particuliers mais elle l’est peut être moins pour des professionnels. Surtout pour les machines ayant pour vocation à être exposées au public. Si l’engin est sécurisé par un câble antivol, il faudra sans doute trouver une parade pour empêcher l’accès aux composants afin de ne pas les voir disparaitre.

Asus NUC 14 Pro avec et sans baie 2.5″

Le tout sera enfermé dans un châssis en aluminium assez sobre, Asus dit adieu au plastique des formules Intel pour sa coque supérieure. On retrouve un format classique des MiniPC NUC avec 11.7 cm de large pour 11.2 cm de profondeur et de 3.7 cm d’épaisseur à 5.4 cm au total suivant les modèles de NUC 14 Pro. Ceux disposant de la baie 2.5″ étant comme d’habitude plus hauts que les autres. Les modèles Asus NUC 14 Pro+ seront un petit peu plus larges avec 14.4 cm pour la même profondeur et une épaisseur intermédiaire de 4.1 cm. Cela est du à la dissipation nécessaire pour encaisser ces processeurs plus puissants et plus gourmands.

Toute les machines proposeront un module Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3 Intel AX211, la connectique sera identique sur les différents modèles. En façade, on retrouve un USB 3.2 Gen 2×2 Type-C et deux USB 3.2 Gen 2 Type-A. Sur le coté ou sur l’arrière un port Antivol type Kensington Lock pour sécuriser les MiniPC.

A l’arrière, on note la présence de deux Thunderbolt 4, un USB 3.2 Gen 2 Type-A, un USB 2.0, deux sorties vidéo HDMI 2.1, un Ethernet 2.5 Gigabit (Intel i226V) et un jack d’alimentation. Les blocs d’alim fournis s’adapteront suivant les modèles de puces de 90 Watts à 150 Watts.

NUC 14 Pro

Derniers détails, les NUC 14 Pro et Pro+ seront proposés nus, sans système, mémoire ni stockage mais également prêts à l’emploi et préinstallés sous Windows 11 Home et Pro. Asus proposera même des versions sans son logo dessus, probablement pour de grosses commandes, afin qu’une entreprise puisse poser le sien à la place.

L’ensemble parait cohérent et assez travaillé de la part d’Asus qui a su proposer sa patte dans un design très attendu pour cette passation de pouvoir. On retrouve le savoir faire de la marque sur les châssis et une bonne approche technique en interne. Il ne reste plus qu’à piloter de manière fluide la commercialisation de l’ensemble.

  NUC 14 Pro NUC 14 Pro+
Processeur Intel Core Ultra 7 165H
Intel Core Ultra 7 155H
Intel Core Ultra 5 135H
Intel Core Ultra 5 125H
Intel Core 3 100U (TDP jusqu’à 40W)
Intel Core Ultra 9 185H
Intel Core Ultra 7 155H
Intel Core Ultra 5 125H
(TDP jusqu’à 65W)
Mémoire vive 2 emplacements SODIMM
Jusqu’à 96 Go au total
DDR5-5600
Stockage 1 x M.2 2280 PCIe Gen4x4
1 x M.2 2242 PCIe x4 NVMe
1 x support SATA 2,5 pouces (sur certains modèles)
1 x M.2 2280 PCIe Gen4x4
1 x M.2 2242 PCIe x4 NVMe
Sans fil

Intel AX211
WiFi 6E
BT 5.3

Connectique 1 x USB 3.2 Gen 2×2 Type-C (20 Gbps)
2 x USB 3.2 Gen 2 Type-A
2 x Thunderbolt 4
1 x USB 3.2 Gen 2 Type-A
1 x USB 2.0 Type-A
2 x HDMI 2.1
1 x RJ45 (Intel i226V/LM)
1 x USB 3.2 Gen 2×2 Type-C (20 Gbps)
2 x USB 3.2 Gen 2 Type-A
2 x Thunderbolt 4
1 x USB 3.2 Gen 2 Type-A
1 x USB 2.0 Type-A
2 x HDMI 2.1
1 x RJ45 (Intel i226V/LM)
1 x Antivol type Kensington Lock
Alimentation 120W (Core Ultra 5/7)
90W (Core 3)
150W (Core Ultra 9)
120W (Core Ultra 5/7)
Dimensions 117 x 112 x 54mm (avec 2.5″)
117 x 112 x 37mm
114 x 112 x 41mm
Poids 750 grammes (avec 2.5″)
600 grammes
800 grammes
Prix de départ 394 $ 869 $

 

Asus ROG NUC : un MiniPC gamer qui embarque Core Ultra 9 et GeForce RTX 4070

Les Asus NUC 14 Pro passent aux Meteor Lake (Maj prix) © MiniMachines.net. 2024.

Les AYANEO Flip sont attendues en mars à partir de 699$

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Deux minimachines AYANEO Flip sont proposées, la première est une solution double écran à la Nintendo DS entourée des joysticks et boutons habituels du format. Son nom est assez équivoque, AYANEO Flip DS. La seconde est un format plus classique avec un petit clavier QWERTY à la place du second écran, celle-ci remplacera le « DS » de son nom par un petit « KB » pour Keyboard.

Et les deux sont déjà lancées en financement participatif sur Indiegogo. Une campagne qui est censé durer 60 jours et qui devrait donc nous emmener au delà de la date du début des expéditions si l’on en croit les annonces de la marque. Cela me pose le problème habituel de ces crowdfundings. La plateforme Indiegogo ne sert ici qu’à limiter les risques de la part de AYANEO puisqu’il est absolument impossible que les consoles aient besoin des fonds récoltés par la plateforme pour lancer une production censée être livrée un petit mois après le début de cette « collecte ». Les produits sont donc déjà en cours de fabrication. Du moins pour les versions Ryzen 7 7840U qui sont censées être livrées à la mi-mars. Les modèles Ryzen 7 8840U devant être disponibles en avril1. Ici le système de financement ne sert donc qu’à des fins marketing et pour limiter les droits des futurs propriétaires de la console. Encore une fois, acheter via Indiegogo ou tout autre plateforme de ce type, limite vos droits à celui d’un investisseur et non pas d’un client défendu par le droit commercial. Vous n’avez aucune garantie légale sur le produit acheté. Si demain la marque refuse de faire des mises à jour, de régler un souci avéré de production ou tout autre problème de développement de pilote, comme vous êtes à l’origine de la fabrication de la console, la marque n’a aucune obligation de vous satisfaire. Pas de droits, pas de garantie. Cela ne veut pas dire que le constructeur ne le fera pas, entendons nous bien, juste que ce sera selon son bon vouloir.

Pour en revenir à ces consoles, on connait désormais leurs tarifs. Et ils sont en légère baisse. Le marché est passé de solutions qui oscillaient entre 900 et 1000$ HT sur l’entrée de gamme sur ce segment pour la moindre solution il y a 2 ans à des machines aujourd’hui proposée à partir de 699$ HT. C’est toujours cher, c’est uniquement le cas pour des versions très limitées mais cela reflète bien l’impact qu’ont eu Valve et les marques internationales sur ce marché. 

La version DS

 

Ce tarif est également lié au format de ce type de campagne. Les fameux « Early Birds » qui limitent à quelques unités les prix des premiers produits achetés. C’est l’équivalent des grosses promotions de vos supermarchés classiques qui mettent en avant un produit à un prix très bas dans leurs catalogues mais qui indiquent en tout petit caractère que le stock national sera limité à 100 pièces. Les 699$ ne concernent donc que 150 consoles dans le format « KB » et dans la variante la plus légère. Les prix sont en réalité un chouilla plus complexes. Pour ce modèle, ils passeront ainsi à 799$ dès que la 150e console sera vendue. Pour la variante « DS », le prix le plus bas sera de 739$ avant de passer à 839$ ensuite. E il faut bien comprendre que ces tarifs sont à partager avec… le monde entier. 

La version KB

Les prix sont également mis en valeur par des « retail price » ou « prix magasin » qui ne sont en réalité jamais atteints dans la vraie vie. Car ils sont totalement hors-sol en règle générale avec ce que veulent bien mettre des clients dans ce type d’engin. Qui va payer 1479$ HT dans une console de ce type ? Ces tarifs sont bien affichés en boutique mais immédiatement sabrés par une promotion pour retrouver en général les tarifs classiques des campagnes avec en plus une garantie minimale. 

Dernier point assez important. Ces prix sont Hors Taxes. Et comme le souligne le visuel de la campagne ci-dessus, si les frais de port sont offerts par AYANEO, c’est parce qu’un opérateur de livraison s’est gentiment proposé à eux pour livrer toutes ces consoles à un cout extrêmement bas. Pourquoi ? Parce qu’il gagnera sa vie en dédouanant les consoles une par une et en faisant payer les frais de gestion de ce dédouanement à l’investisseur final, c’est à dire le « particulier-investisseur » de la campagne. L’engin de base revient donc à 647€ HT dans sa version KB Early Bird, soit 776€ TTC plus les frais de dédouanement demandés par le transporteur qui peuvent varier de 15 à 50€ suivant des règles qu’on ne maitrise absolument pas.

Pour le reste, il s’agit de consoles avec un affichage de 7 pouces en 1920 x 1080 pixels IPS au rafraichissement de 120 Hz. Un écran dont la luminosité atteindra 400 nits avec une colorimétrie à 100% de la norme sRGB. La charnière a un comportement assez intéressant puisque trois angles prédéfinis seront sensible lors de l’ouverture de l’écran. Un premier pallier se fera sentir à 120°, puis un second à 150° avant d'(atteindre l’ouverture maximale de 180° qui offrira la possibilité de mettre la console à plat. 

La version AYANEO FLIP DS proposera donc un écran supplémentaire de 3.5″ tactile en 960 x 640 pixels. Un format 3:2 qui offrira la possibilité d’afficher des données supplémentaires… Et, comme le montre très bien la photo ci-dessus, j’ai bien peur que ce second écran n’ait absolument aucune utilité en règle générale. Très peu de jeux pourront en tirer partie.

Le modèle AYANEO FLIP KB aura à la place un petit clavier à pouces QWERTY avec un rétro éclairage RGB. Qui, bien que pas très convaincant d’un point de vue productivité, aura au moins l’avantage de permettre de jouer à tous types de jeux et à piloter les interfaces de Windows. La gestion des mots de passe sur ces plateformes donnant souvent droit à des performances acrobatiques de premier ordre.

AYANEO est taquin et précise que son lecteur de cartes MicroSDXC est loin du ventilateur pour faire de la peine à Asus

Deux puces seront en charge d’alimenter les affichages. Le Ryzen 7 7840U et ses 8 coeurs Zen 4 associés à un Radeon 780M proposant 12 coeurs RDNA 3 comme puce graphique. Ou un Ryzen 7 8840U quasiment équivalent au précédent mais proposant en plus un petit NPU pour gérer des besoins en « IA » dont on ne voir pas pas très bien l’usage sur ce type de console. Autrement dit, les versions les moins chères seront tout aussi rapides en jeu. La puce sera refroidie par une association de « Vapor Chamber » qui a le même fonctionnement qu’un caloduc mais dans une variante plus ramassée. Ce dispositif sera coiffé par un ventilateur intégré et auto régulé qui refroidira de  petites ailettes. La console mesure 18 cm de large pour 10.2 cm de profondeur et de 2.98 à 3.75 cm d’épaisseur.

Une promesse d’endurance… non accompagnée de chiffres d’autonomie

Tout le reste sera identique, sauf peut être l’autonomie des machines puisque la version double écran sera sans doute plus gourmande en énergie que la version clavier. On retrouvera à bord une batterie 45 Wh qui portera l’engin à 650 grammes. On retrouvera un USB4, un port Oculink 64 Gbps, un USB 3.2 Gen2 Type-C, un jack audio 3.5 mm et un lecteur de cartes MicroSDXC UHS-II. Bien entendu, le format ConsolePC oblige à intégrer joysticks, boutons, gâchettes et même un gyroscope 6 axes.

La solution se démarque également par un petit pointeur optique pour piloter votre système avec un pointeur plus réactif que les solutions utilisant les joysticks. Les deux modèles bénéficieront d’une liaison Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2 et d’un lecteur d’empreintes intégré au bouton de démarrage.

Livrées sous Windows 11, les deux minimachine seront pilotées par un logiciel maison baptisé AYASPACE 2.0  pour gérer les spécificités des engins, leurs contrôles mais également le comportement des jeux.

Les AYANEO Flip sont attendues en mars à partir de 699$ © MiniMachines.net. 2024.

Raspberry Pi cède – encore – aux sirènes de la bourse

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Raspberry Pi veut entrer en bourse, à Londres, et ainsi devenir une entreprise cotée comme une autre. Une nouvelle qui va faire grincer des dents toute une communauté. Même si les choses ne sont pas forcément aussi tranchées qu’on le croit.

Raspberry Pi est quasiment composée depuis ses débuts de deux entités distinctes, la Fondation d’un côté qui est une organisation à but non lucratif qui a pour objectif l’apprentissage de l’informatique au plus grand nombre. Et une entreprise commerciale de l’autre qui propose des produits informatiques et autres composants. Il s’avère que leur approche commerciale est aussi orientée vers des produits Linux, Open Source – à la différence du matériel vendu – et des cartes abordables. Mais cela reste une entreprise commerciale. Et c’est cette seconde entité qui cherche aujourd’hui à entrer en bourse. Pourquoi ? Il ne faut pas se voiler la face, si Sony (qui fabrique les Raspberry Pi) et ARM (qui développe l’architecture des SoC intégrés aux cartes) sont déjà actionnaires minoritaires de la société, la majorité des parts appartient au personnel de la société. Ce personnel, et en particulier ses figures emblématiques, possèdent des parts d’une entreprise difficile à valoriser en l’état. Le fait de dire « j’ai 10% de Raspberry Pi » ne vous ouvrira aucune porte et ne paiera aucun crédit. En entrant en bourse, ces parts vont se transformer en actions et ces actions pourront à leur tour se transformer en argent. La raison de cette entrée en bourse est donc assez simple : le pognon.

Raspberry Pi Pico

Le RP2040

D’autres points peuvent se comprendre et en particulier la recherche de nouveaux investisseurs capables de permettre à la société d’évoluer, de changer de braquet et de proposer des nouveautés plus aventureuses. Des produits innovants et pourquoi pas des solutions plus complexes que ses différentes cartes. On a vu le succès des RP2040 et on sait que la marque est capable de choses brillantes.

On peut tout de même se demander si le fait de laisser la société intégrer un marché boursier ne va pas transformer sa mentalité, ses objectifs. Pour le CEO de Raspberry Pi, cela ne sera pas le cas tant qu’il sera « à son poste ». Ce qui n’est en rien une garantie. Cela revient juste à dire que si un jour un fond spéculatif veut gagner plus d’argent avec la société, ou changer sa manière de faire, elle devra virer Eben Upton au préalable. Chose que peu de fonds de pension ou de sociétés de gestion hésitent vraiment à faire. Quitte à donner un joli parachute doré au précédent PDG pour en placer un plus complaisant avec leurs ambitions.

Eben Upton comprend les inquiétudes des clients de Raspberry Pi et estime que c’est un « bon signe » car cela veut dire que la société bénéficie d’une certaine loyauté de son public d’utilisateurs. On peut effectivement prendre cette nouvelle comme cela et penser que le fait que ceux qui emploient les cartes pour des projets persos soient concernés est un signe qu’ils apprécient vraiment cette marque. Pour ce qu’elle a fait par le passé, pour son rôle éducatif et même, éventuellement, pour les déboires qu’elle a connu ces dernières années avec la crise du COVID. Mais croire que parce qu’on s’inquiète de cette entrée en bourse par souci du passé cela gommera la vigilance pour le futur serait une grave erreur.

Raspberry Pi n’est plus vraiment en odeur de sainteté et si votre serviteur veut bien croire que la marque veut se remettre sur pied, trouver des fonds, développer des nouveautés et, pourquoi pas, récompenser son personnel en lui offrant une somme liée aux parts de chacun. Il serait hasardeux de parier sur un passe droit technique ou commercial. Après les mésaventures des stocks, les augmentations de tarifs, le patinage évolutif par rapport à une concurrence toujours plus exacerbée… Raspberry Pi continue de séduire parce que la marque a gardé son côté pro dans sa production. Le fait de tenir à jour sa partie logicielle, de ne pas faire de concessions sur le matériel et de livrer des produits testés est un énorme avantage. Mais le jour où un de ces élément faiblira, et il serait dans l’intérêt évident d’une meilleure rentabilité immédiate que cela soit le cas, tout le château de cartes bâti par la marque s’effondrerait rapidement.

Aujourd’hui, la société Raspberry Pi est évaluée à un demi milliard de dollars, une coquette somme qui pourrait mettre un peu d’épinards au centre d’une marmite de beurre pour certains membres de l’entreprise. Mais si demain les actions en bourse sont portées par des actions de terrain peu favorables aux utilisateurs, il y a de grande chance que le public s’en détourne pour s’orienter vers d’autres produits. Et c’est déjà le cas. Le paquebot RPI à ouvert la voie dans son sillage une foule de cartes en tous genres sur le même principe. Des clones plus ou moins complets au départ et, depuis quelques années, des solutions qui tracent leur propre chemin. Toutes avec des défauts de jeunesse ou de communauté mais, justement, des défauts qui ne demandent qu’à être réglés si les membres de la communauté de Raspberry Pi se sentent un peu trop orphelins.

Des millions de Pi sont utilisées à travers le monde…

L’autre grande peur vient du fait que les Pi sont désormais les colonnes vertébrales de nombreux produits de petites et moyennes entreprises. Des composants vitaux qui leur ont permis de proposer des services fiables et de qualité. Ne pas avoir à développer une carte de ce type, compter sur des composants précis et choisis pour leur robustesse, avoir la possibilité d’acheter ces cartes facilement en petite quantité et n’importe où a changé la donne pour des milliers d’entreprises. Avant les Pi, il était nécessaire soit de payer pour faire fabriquer des centaines ou des milliers de cartes conçues en interne puis de les stocker. Des investissements lourds et couteux qu’il était difficile et long d’amortir. Soit de se contenter des cartes existantes avec des prix élevés, des prestations médiocres et souvent un suivi logiciel hasardeux. Avec les Pi, les frais de conception et de fabrication ont d’un coup été dilués à l’infini par des millions de pièces vendues. Leur approche ouverte, capable de s’adapter à des milliers de formules différentes, à créé un écosystème très complexe, plein de possibilités et de réalisations.

Mais cette vision d’une foule de partenaires que l’on fournit de quelques dizaines à quelques centaines de cartes régulièrement est tout à fait contraire à la vision de rentabilité d’une société cotée. Elle préfèrera livrer quelques grossistes qui prendront en charge la distribution des cartes en ajoutant leurs marges au passage. Avec tous les déboires que cela suppose : préférer les gros clients plutôt que les petits, ne pas livrer les plus petites commandes pour pouvoir assurer les partenaires plus aisés, commencer à créer des grilles d’achat qui avantageraient celui qui va prendre 10 000 cartes plutôt que celui qui en veut 100. Bref la fin de cette idée d’un produit à la conception partagée, ouvert à tous et dont tout le monde profite, pourrait être plus rapide que prévu.

La Raspberry Pi 5

Autre inquiétude, que les utilisateurs particuliers pâtissent également de cette évolution. On a bien vu pendant la pandémie et la période suivante que la fondation n’avait pas livré les cartes en priorité aux revendeurs grand public. Les Raspberry Pi 4 ont d’abord été livrées aux entreprises avec lesquelles la marque avait des contrats. Et cela peut se comprendre, si elle n’honorait pas ses engagements avec eux, elle aurait pu tout simplement disparaitre. A fortiori, il faut bien reconnaitre que Raspberry Pi n’a pas pris d’engagements avec les professionnels pour le Pi 5. 100% de la production actuelle de ces cartes part chez des grossistes à destination des particuliers depuis sont lancement. Ce choix de privilégier le grand public est à mettre au crédit de ses équipes… mais encore une fois, combien de temps les dirigeants actuels auront leur mot à dire quand des propriétaires actionnaires auront pris les rênes de l’entreprise ?

Idem pour les vœux de Eben Upton, ce dernier déclare que cette introduction en bourse offrira plus de moyens à la fondation pour de multiples choses : Former des gens, faire tourner des clubs, améliorer et agrandir les programmes existants. Il estime que les moyens alloués à la fondation pourraient doubler après cette évolution boursière. Avec toujours cette idée en tête que cela ne sera le cas que quand il sera là… Sans aucune garantie derrière.

Upton demande à la communauté de leur faire confiance et de continuer à surveiller la marque. Qu’elle ne devrait pas faire évoluer ses prix, ses marges ou baisser la qualité ou les capacités de ses produits. Qu’il faudra juger sur pièces dans 15 ou 20 ans… Je ne demande qu’à le croire mais je reste dubitatif. Pour moi, la partie éducative et hobbyiste est un élément central de l’équation de la marque mais elle n’a logiquement rien à faire dans les mathématiques d’un investisseur. Paradoxalement, sans ces éléments il ne resterait plus à Raspberry que sa gloire passée et ses contrats avec une foule de pros. Mais entre 2012, date de sortie de la première carte, et aujourd’hui, le marché a considérablement évolué. Il n’est plus impossible pour une PME de trouver des SBC d’autres marques proposant des services équivalents. Reste la communauté et les développeurs mais là encore, ce mouvement pourrait pousser à un exode des meilleures volontés.

Sources : The Register et Ars Technica

Raspberry Pi cède – encore – aux sirènes de la bourse © MiniMachines.net. 2024.

Mcuzone MPS2280 : un HAT M.2 pour Raspberry Pi 5 pour 10€ ?

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Les prix se dégonflent, après l’annonce des premiers modèles à plus de 25€, de nouveaux HAT ont suivi autour des 15€. Puis de 11€ et désormais l’extension Mcuzone MPS2280 est annoncée à 10.16€. Vraiment ?


Particularité de ce nouveau HAT pour Raspberry Pi 5, son format qui ne se contente pas d’accepter les SSD NVMe PCIe M.2 2230 et 2242 mais accueillera également les plus classiques 2280 et même les M.2 22110. Pour comprendre pourquoi ces HAT débarquent en nombre, il faut revenir aux annonces de Raspberry Pi qui a proposé à ses partenaires les éléments nécessaires la fabrication de ces adaptateurs. La société espérait ainsi créer une émulation importante et voir se multiplier les offres d’accessoires. Les premiers à s’en être emparés ont pu annoncer des cartes dès l’annonce officielle des Raspberry Pi 5. D’autres ont pris le train en route et se sont rendus compte après la sortie de la carte qu’il était tout à fait dans leurs cordes de fabriquer ce type de dispositif.

Les derniers HAT pour SSD M.2, les moins chers, que nous avons croisé sont de cette seconde fournée. De nombreux acteurs qui fabriquent aujourd’hui des cartes d’extensions classiques au format PCIe pour SSD M.2 n’ont pas eu grand chose à faire pour adapter leurs schémas vers la carte de développement.

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Cette Mcuzone MPS2280 n’est, par ailleurs, pas forcément un modèle d’optimisation. Il s’agit d’un morceau de PCB posé sur des entretoises (non livrées mais très classiques du monde PC) par dessus le Raspberry Pi 5 et donc une solution qui va étouffer un peu la carte. Elle ne reprend pas les 40 broches du format pour simplement les laisser apparaitre en pratiquant une petite découpe sur le côté pour pouvoir y accéder. Des entretoises classiques sont nécessaires pour positionner l’extension facilement. Cela fait de la Mcuzone MPS2280 une solution adaptée à des montages qui ne bougent pas beaucoup et qui ne demanderont pas forcément trop de ressources à la Pi 5 pour éviter qu’elle ne surchauffe.

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Attention, pour baisser son tarif, l’extension est livrée nue, sans nappe pour se connecter à la Raspberry Pi… Il faudra aligner quelques euros de plus pour le kit comprenant entretoise et nappe (13.07€). Enfin des kits avec boitier, dissipateur et/ou ventilateur sont disponibles. Une vis spécifique à monter pour exploiter des formats M.2 2230/M.2 2242 est également en vente. Elle n’est pas montrée par défaut.  Pour éviter le problème rencontré par la solution de Waveshare. Dernier point, la livraison ne sera pas gratuite. Ce qui rend au final la solution assez chère, loin des 10€ TTC et 7$ HT mis en avant par la marque. On est plus proche d’une solution comme la Pimoroni NVMe Base proposée à 13€ tout compris que d’une solution réellement à 10€

Beaucoup, beaucoup d’autres HAT SSD de ce type sont en cours de conception et de fabrication. Il y aura bientôt plus de HAT disponibles que de cartes Raspberry Pi5 sur le marché.

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Une nouvelle ROG Ally pour 2024 ?

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Sortie en 2023, la ROG Ally est une console sous processeur AMD Ryzen Z1 et Z1 Extreme qui a pas mal fait parler d’elle comme un bon concurrent au Steam Deck de Valve. Cette solution ne change pas vraiment la donne d’un point de vue usage ou ergonomie mais se positionne effectivement comme une réponse à une demande de mobilité des joueurs.

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Arnold Su

Lors d’une présentation à la presse des nouveautés pour 2024, un représentant d’Asus Inde Arnold Su, en poste depuis 12 ans chez Asusn a indiqué que la marque travaillait à la création d’une version 2 de la ROG Ally. Ce qui, avouons le, n’est pas très étonnant. Je suppose que les ventes de la ROG Ally ont été largement suffisantes pour poursuivre le développement de cette gamme. Le fait que MSI et Lenovo s’intéressent également à ce marché poussera sans doute l’ensemble des protagonistes à poursuivre leur travail dans la durée. 

Il ne fait donc pas de doute que Asus, comme les autres, continue de réfléchir à ces machines particulières. Ne serait-ce que parce que c’est un nouveau terrain de jeu, et de compétition, pour AMD et Intel. Suivre le mouvement a donc du sens. Ce qui est plus intriguant est cette annonce d’une nouvelle version prévue pour cette année. Aucune information précise sur le contenu de cette console et son éventuelle évolution. Juste l’information d’un second modèle. 

Et cela peut se comprendre pour Asus Inde qui aurait vendu entre 70 et 80 000 unités localement. Un joli score pour un engin pas facile d’accès et hyper spécialisé. Les premiers produits de ce genre ont tous tendance a être pris pour ce qu’ils sont, à savoir des essais « grandeur nature ». Des tests pour comprendre ce que cherche le public et noter l’ensemble des problèmes qu’il rencontre. L’investissement en temps et en mise à jour de la part d’Asus sur la ROG Ally montre bien que la marque compte s’investir dans ce format assez emblématique.

Reste à savoir à quelle sauce va être préparé ce nouveau modèle et si la parole d’un responsable d’Asus Inde, ni confirmée ni infirmée par Asus Global, peut être prise avec le même sérieux qu’une annonce officielle. Pour le moment, tout ce que vous avez pu lire sur une nouvelle version de cette console n’est absolument pas sourcé. Le fait qu’un second modèle sorte cette année est juste un enchainement logique sur un marché où le constructeur a déjà investi pas mal d’argent et qui fonctionne. 

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Le T-Bao MN78 sous Ryzen 7 8845HS dispo à 611€ (MAJ)

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Mise à jour : Le MiniPC T-Bao MN78 sous Ryzen 7 8845HS avec 16 Go de DDR5 et 1 To de SSD NVMe est désormais annoncé à 611€ sur Amazon avec une livraison prévue pour la fin du mois.

Billet d’origine : Le Ryzen 7 8845HS est un processeur AMD Hawk Point annoncé en décembre dernier. Il s’agit d’une puce 8 cœurs Zen4 fonctionnant de 3.8 à 5.1 GHz avec pas moins de 24 Mo de cache et un circuit graphique Radeon 780M composé de 12 cœurs RDNA 3 fonctionnant à 2.7 Ghz. Sa principale différence par rapport à la génération précédente est donc surtout liée à une optimisation de son design mais également à l’ajout d’un NPU XDNA dédié aux usages d’IA. 

Cette puce fonctionne dans un TDP configurable allant de 35 à 54 Watts avec un TDP classique de 45 watts. C’est exactement la même enveloppe de fonctionnement que le Ryzen 7 7840HS avec lequel cette nouvelle génération Ryzen 7 8845HS partage la majorité des capacités et fonctionnalités.

Il est donc tout à fait logique de voir débarquer cette puce dans un MiniPC auparavant livré sous 7840HS. Il a suffit qu’AMD ouvre les vannes de sa commercialisation pour qu’un fabricant s’en empare et l’intègre dans le châssis du modèle précédent. C’est ainsi que les minimachines « MN78 » commercialisées sous diverses marques avec un Ryzen 7840HS se transforment en « MN88 » équipées d’un Ryzen 8845HS. A vrai dire pas de changement majeur entre les deux modèles si ce n’est cette apparition d’un NPU destiné a piloter les outils IA en local.

On retrouve donc le même châssis tarabiscoté « Cyberpunk » avec des LEDs RGB et des reliefs en extérieur. Et à l’intérieur la même carte mère proposant deux slots SoDIMM DDR5-5600 pour un maximum de 64 Go de mémoire vive. Un port M.2 2280 NVMe PCIe Gen4 X4, un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 et une connectique assez large. Pas de second port M.2, pas de baie 2.5″ SATA3. La faute à la ventilation et ce joli décor de LEDs RGB qui occupe la place supérieure de l’engin. La minimachine à beau mesurer 13.5 cm sur 13.5 cm de côté et 5.5 cm d’épaisseur, la partie refroidissement avec un ventilateur de 9 cm et un dissipateur de 10 cm de côté lui enlève cette possibilité d’évolution d’un stockage secondaire. 

On note la présence d’un port USB4, de 4 ports USB Type-A avec 2 USB 2.0 et 2 USB 3.2. Un jack audio combo 3.5 mm, une sortie HDMI 2.1 et une autre en DisplayPort 1.4. 2 ports Ethernet sont présents avec un modèle Gigabit et un second en 2.5 Gigabit. Un port USB Type-C servira d’alimentation avec une entrée en 100 Watts Power Delivery 3.0. Son tarif est attendu à 2688 yuans sur le marché local chinois en version barebone. Soit 347€ HT environ et 416€ avec juste une TVA à 20% sans compter la marge et les frais d’un revendeur qui se chargera de sa distribution à l’international. .

Rien de vraiment nouveau donc et une minimachine qui n’a d’intérêt que pour des usages d’outils exploitant l’IA en local. La meilleure nouvelle de cette arrivée est que le modèle précédent a dévissé de tarif. La version Ryzen 7 7840HS en 16/512 Go est désormais disponible à 529€ avec le code NNNFRMN78 sur Geekbuying. Elle était vendue, pour rappel, à plus de 800€ à son lancement en novembre 2023

Le T-Bao MN78 sous Ryzen 7 8845HS dispo à 611€ (MAJ) © MiniMachines.net. 2024.

Banana Pi BPI-M7 : une carte de développement très complète sous RK3588

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Mise à jour du 02/02/2024 : La carte Banana Pi BPI-M7 est désormais disponible en importation sur AliExpress. Proposée à 186.48€ en version 8/64 Go, elle coutera 53.51€supplémentaires en frais de port pour débarquer en France. On n’avait jusqu’ici aucune idée de tarif sur ce modèle et l’ensemble de ses compétences est assez impressionnant mais cela n’empêche pas de trouver la note et les frais de port assez salés… Surtout en direct depuis la boutique officielle du fabricant sur AliExpress.

Billet d’origine du 17/11/2023 : Sur 9.2 cm de large pour 6.2 cm de profondeur, la Banana Pi BPI-M7 réussit à embarquer un équipement important. Cette carte de développement annoncée comme compatible avec Android et Debian n’est pas encore produite en masse et nous ne connaissons pas son tarif. Mais les premiers samples sont arrivés pour test et la production devrait débuter sous peu.

On retrouve à bord de cette Banana Pi BPI-M7 un SoC ARM Rockchip RK3588 très bien entouré. La carte sera déployée dans des versions allant jusqu’à 32 Go de mémoire vive et elle pourra embarquer jusqu’à 128 Go de stockage eMMC. Une base techniquement assez solide pour de nombreux usages. Mais le constructeur a également décidé d’ajouter un port M.2 2280 NVMe PCIe 3.0 X4 pour étendre le stockage avec une solution très performante. 

Le SoC proposera quatre cœurs Cortex-A76 cadencés à 2.4 GHz, quatre Cortex-A55 à 1.8 GHz et un circuit graphique Mali-G610 MC4. Un NPU pour des calculs d’IA développera 6 TOPS de performances. Des version en 8 et 16 Go de LPDDR4x seront également disponibles et il sera possible d’acheter la carte sans eMMC ou avec 64 Go embarqués seulement.

Mais ce sont les divers connecteurs choisis qui font de cette solution à peine plus grande qu’un Raspberry Pi classique un vrai couteau suisse technique. On découvre ainsi deux ports Ethernet 2.5 Gigabit pour adresser deux réseaux différents de manière très rapide. Les sorties vidéos seront au nombre de trois avec un MIPI-DSI en 4K/60Hz mais également un HDMI 2.1 et un DisplayPort sous la forme d’une prise USB Type-C. Ces deux dernières solutions permettront d’afficher un signal 8K dans des fréquences respectives de 60 et de 30 Hz.

Le reste de la connectique comprend deux USB 3.0 Type-A, un lecteur de cartes MicroSDXC, un port USB Type-C prenant en charge l’alimentation de l’ensemble et deux MIPI-CSI pour brancher des capteurs photo/vidéo. La carte propose bien évidemment les 40 broches classiques au SBC. Pas de port jack embarqué, il faudra recourir aux sorties vidéo ou utiliser le connecteur présent sur la carte mère pour avoir du son. On notera que la Banana Pi BPI-M7 propose également un connecteur pour alimenter un ventilateur et une solution pour alimenter son horloge interne avec une batterie. Enfin, un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 sera également intégré.

Difficile de se faire un avis sans plus d’éléments techniques comme l’efficacité de son support Linux et surtout le tarif des différentes versions. Mais la densité de l’offre est déjà assez impressionnante sur ce modèle.

Banana Pi BPI-M7 : une carte de développement très complète sous RK3588 © MiniMachines.net. 2024.

Geekworm X1004 : un HAT double M.2 2280 pour Raspberry Pi 5

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Avec le Geekworm X1004 nous avons désormais la possibilité de monter jusqu’à 2 stockages rapides supplémentaires sur une Raspberry Pi 5. Si cela n’est pas sans restriction, cette approche devrait intéresser certains utilisateurs.

Ceux à la recherche du plus gros stockage possible notamment pour enregistrer des données récoltées par la carte Raspberry Pi, mais également ceux qui seraient intéressés par une sauvegarde en double sur deux unités physiques différentes trouveront peut être le Geekworm X1004 à leur goût.

Le HAT se monte sur le brochage classique des Raspberry Pi 5 dont il se servira à la fois comme alimentation et comme support en plus de 4 entretoises classiques pour maintenir l’ensemble. Les 40 broches sont reprises au dessus de la carte d’extension de manière à ne pas les occulter et permettre l’installation de différents montages. Le PCB est percé au dessus de l’emplacement du ventilateur officiel Raspberry Pi afin de permettre une aspiration d’air frais efficace. La jonction entre le HAT et la carte se fait de manière classique avec la nappe souple habituelle. 

On retrouve deux emplacements M.2 2280 NVMe. Ici pas de possibilités de monter du M.2 d’un autre format, la carte ne laisse pas d’autres choix que le 2280. L’extension permet de monter deux SSD M.2 de 4 To pour un maximum de 8 To embarqués au total. La carte permettra une connexion PCIe 2.0 5Gbps ou PCIe 3.0 8Gbps et préfèrera l’emploi de SSD récents. Pas forcément les modèles les plus haut de gamme qui seraient sous exploités mais des composants de dernière génération. Il faudra également veiller aux besoins en énergie de ces SSD avec un HAT qui ne pourra pas déployer plus de deux fois 3.5A pour les alimenter. A noter que le HAT supporte la fonction de mise en veille automatique à l’extinction de la carte Raspberry Pi. Ce qui évite toute surchauffe ou consommation d’énergie inutile.

A noter, et c’est très important, dans l’état actuel de son firmware, le Geekworm X1004 ne permet pas de démarrer sur les SSD embarqués. Ils ne peut qu’y accéder après un démarrage sur un autre stockage MicroSDXC ou USB. C’est donc un HAT pour étendre le stockage mais pas pour embarquer le système pour le moment. Cela pourrait évoluer à l’avenir mais il est également possible que cela reste ainsi et il faut bien le prendre en compte. Des LEDs intégrées au dispositif permettent d’indiquer la mise en marche de la carte mais également l’état des SSD. Un guide d’installation et d’utilisation est disponible chez Geekworm. Le détail de l’utilisation logicielle du HAT est disponible à cette adresse.

L’extension est disponible à 48.59€ TTC sur AliExpress sans frais de port.

Antoine me signale que Geekworm a une boutique sur Amazon qui propose déjà plusieurs adaptateurs.

Vous aurez sans doute remarqué l’inscription SupTronics sur le PCB de la carte. Il s’agit de la maison mère qui fabrique le HAT et beaucoup d’autres choses. GeekWorm est une entité commerciale qui lui appartient et qui se charge de la distribution des produits. SupTronics étant un fabriquant OEM/ODM qui peut proposer ses designs pour d’autres marques. Son catalogue est déjà plein d’autres solutions de ce type.

Le X1003 v1.3 NVMe qui acceptera des M.2 2230 et M.2 2242 et qui a été pensé pour être compatible avec le boitier officiel de la fondation mais sans reprise du brochage. Il est proposé à 19.72€ sur AliExpress.

Le X1000 v1.5 NVMe qui propose une approche légèrement différente avec, cette fois-ci, une reprise des 40 broches de la carte. Ce modèle n’est pas encore disponible*.

Le X1001 v1.1 NVMe plus classique qui permet des intégrations du M.2 2230 au M.2 2280  en passant par les 2242 et 2260 au dessus de la carte Raspberry Pi. Pas disponible* non plus.

Et le X1002 v1.1 NVMe aux compétences identiques mais qui s’ajuste sous la carte pour laisser plus de champ au refroidissement du Raspberry Pi. Toujours pas disponible* non plus.

*Du moins pas sous la marque Geekworm.

Geekworm X1004 : un HAT double M.2 2280 pour Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

Un boitier de 286 imprimé en 3D pour votre Raspberry Pi 4

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Ce n’est pas le premier boitier de ce type à être proposé à l’impression 3D mais ce modèle de PC « 286 » est le symbole de toute une époque. Il propose un écrin parfait pour un Raspberry Pi autonome avec affichage et stockage accessible.

L’idée de ce projet de 286 porté par fantasticmrdavid sur Printables est de proposer un châssis de type Desktop qui abritera la carte Raspberry Pi 4 surmonté par un faux écran cathodique typique de l’époque. Cet écran pourra abriter un petit affichage LCD 3.5″pour rendre la machine totalement autonome.

Le  boitier permet d’ajouter deux microscopiques ventilateurs de 25 mm et un petit Pi-Speaker pour avoir les « bips bips » d’origine de ces machines est également intégré même si il reste tout à fait optionnel.

Comble du raffinement, l’auteur a déporté le lecteur de cartes MicroSDXC pour le positionner sur la face avant de la machine afin que l’on se serve du lecteur de disquettes 5.25″ de l’époque. Le résultat final est très propre et l’auteur livre même de toutes petites étiquettes de 286 à imprimer pour coller sur la face avant.

Le lecteur 52.5″ et son petit loquet mobile pour bloquer la carte MicroSDXC ❤

Parfait pour en faire une MiniPC d’émulation de jeux DOS mais également comme machine qui pilote un projet sédentaire, une support domotique ou un outil réseau. Cette mise à jour du projet que je vous avais présenté en novembre 2023 est vraiment réussie et ne demande qu’assez peu de ressources. La listes des composants et les fichiers à imprimer sont disponibles à cette adresse.

Un boitier de 286 imprimé en 3D pour votre Raspberry Pi 4 © MiniMachines.net. 2024.

Rasti Computer : une réinterprétation du GRiD Compass par Penk

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Le Rasti Computer est un montage type « Cyberdeck » conçu autour d’une carte mère de Framework 13. Il reprend en grande partie le design du GRiD Compass Computer, un ordinateur portable considéré comme un des ancêtres des portables actuels et construit pour la NASA afin d’équiper d’une informatique mobile les missions de la navette Shuttle.

Le GRiD Compass de première génération en 1982

Le Rasti Computer de 2024

Le Rasti Computer reprend le format de cette machine sous Intel 8086 et le remet d’actualité avec un matériel beaucoup plus récent. La carte mère embarquée emploie un processeur Intel Core de 11e génération, peut accueillir 64 Go de mémoire vive et propose deux slots M.2 de stockage. L’affichage est un 10.4″ OLED tactile en 1600 x 720 pixels de Waveshare, loin également de l’écran 320 x 240 pixels du GRiD Compass. Un affichage iconique avec une électroluminescence orange très caractéristique.

Penk Chen met en avant son travail au travers d’une publication sur Github qui permettra de construire soi-même l’engin avec une carte mère de Framework. Il y détaille les différentes étapes de construction de la machine, les divers éléments employés et quelques pièces récupérées à droite et à gauche comme les charnières d’un vieux MacBook Pro. Je ne suis pas  certain que tout le monde ait envie d’une machine de ce type mais cela peut donner des pistes pour construire son propre Cyberdexk. Il manque pour le moment le détail des étapes de construction mais elles devraient apparaitre à l’avenir.

La partie qui concernera le clavier, développé par Penk, sera intéressante à suivre. Il s’agit d’un montage sur un PCB maison dont les fichiers sont disponibles avec un châssis imprimé en 3D et des mécanismes mécaniques signés par la marque Kailh. Une solution qui dialogue avec un Raspberry Pi Pico et qui pourra servir de base de travail pour beaucoup d’autres projets de ce type ou pour intégrer des claviers dans divers montages. Si vous voulez voir le clavier en action, un petit tour sur le compte Twitter de Penk est possible.

Pour plus d’infos : https://github.com/penk/rasti.computer

L’astronaute John O. Creighton pose avec le GRiD Compass dans la navette Shuttle Discovery en 1985 – ©NASA via Wikipedia

En 1982, le design particulier du GRiD était novateur. C’est le premier ordinateur avec une approche dite « Clamshell » ou on retrouve une charnière arrière qui s’ouvre avec, sur la partie haute, l’affichage et sur la partie basse un clavier. Ce design particulier était auparavant impossible à obtenir du fait de l’emploi d’écrans cathodiques dans les machines portables. Il fallait garder l’espace nécessaire pour le tube de l’affichage. L’arrivée de cette dalle électroluminescente plate a permis de s’affranchir de cette problématique. Et si l’engin reste profond au delà de la charnière du fait de la faible miniaturisation des composants de l’époque, cela reste une véritable évolution.

GRiD signifie Graphical Retrieval Information Display et permet d’afficher 25 lignes de 128 charactères. C’est peu par apport aux technologies d’aujourd’hui mais c’est le compromis de l’époque pour répondre au  cahier des charges de la NASA alors. Le fait que cette technologie permette un affichage très net, très contrasté et lisible aussi bien dans un environnement très lumineux que très sombre mais également sous tous les angles est un point clé de cette technologie.

Le premier vrai « portable » de Compaq

La machine est également très légère pour l’époque, elle pèse un peu plus de 4.5 Kg, ce qui n’est pas vraiment un soucis dans l’espace mais reste un énorme pas en avant par rapport aux monstres que sont les ordinateurs portables alors. Les machines signée Osborne ou les Compaq à écrans cathodiques dépassent les 12 Kg et ont plus l’allure d’une valise de soute que d’un bagage à main. Ce changement de format sera apprécié à sa juste valeur par les autres constructeurs qui s’en inspireront largement pour concevoir toute l’informatique portable jusqu’à aujourd’hui.

Le GRiD évolue rapidement avec des écrans plus larges

A l’intérieur du GRiD, on retrouvait de 256 à 384 ko de mémoire non volatile sur un stockage magnétique particulier. Baptisé « bubble memory », ce système était un très loin ancêtre des mémoires flash actuelles. La NASA voulait éviter l’emploi de solutions mécaniques et de pièces mobiles pouvant amener à des pannes et diverses problématiques dans l’espace. La résistance de ce dispositif aux chocs et aux accélérations faisait également partie du cahier des charges de l’agence spatiale Américaine. Cette technologie a été rapidement abandonnée suite à l’invention de solutions moins problématiques et plus évolutives en quantité de mémoire.

Autre innovation de l’époque, le châssis du GRiD est construit en alliage aluminium / magnésium et sert de dissipation aux composants. Le processeur Intel 8086 16 Bits n’est pas un monstre en terme de consommation avec moins de 2 watts pour 5 MHz. C’est la fameuse « Bubble Memory » qui a tendance à chauffer et qui nécessite ce dispositif de refroidissement particulier. L’ordinateur proposait de 256 à 512 Ko de mémoire vive et pouvait accepter des disques durs comme des lecteurs de disquettes comme accessoires externes.

Vendu à partir de 8000$ de l’époque soit environ 24400$ aujourd’hui (Hors Taxes), Le GRiD Computer a été rapidement commercialisé comme un engin ultraportable et ultra résistant. Avec la petite publicité offerte par la NASA, il a trouvé une certaine place sur le marché informatique. L’engin était réservé aux entreprises et son système propriétaire GRiD-OS développé pour les besoins du gouvernement a été rapidement remplacé par un MS-DOS plus classique.

Dernière innovation intéressante du dispositif ? L’invention d’un magasin d’applications en ligne. L’engin proposait un modem 1200 bauds interne qui permettait de télécharger de nouvelles applications. Livré avec un éditeur de texte, un tableur, une base de données et un terminal, entre autres logiciels, il pouvait se connecter au siège de GRiD en Californie pour ajouter de nouveaux logiciels en téléchargement.

Rasti Computer : une réinterprétation du GRiD Compass par Penk © MiniMachines.net. 2024.

MSI Cubi N ADL S : le même en version fanless

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Intéressant de voir MSI faire évoluer son précédent produit, lui ajouter un gros dissipateur passif et proposer le gamme MSI Cubi N ADL S. Si les engins ressemblent énormément aux modèles de 2023, le confort apporté par le fanless pourrait créer la différence en 2024.

Les MSI Cubi N ADL sont parmi les premiers à avoir été annoncés en 2023 à la présentation des puces d’Intel. Avec des processeurs N100 et N200 ils proposaient un encombrement réduit, des possibilités d’évolution et des capacités de calcul suffisantes pour de très nombreux usages. Ils fonctionnaient de manière très classique avec un dissipateur coiffé par un ventilateur qui venait se positionner au dessus des puces choisies. Puces à très basse consommation puisque le TDP des Intel N100 et Intel N200 ne sont que de 6 watts.

En 2024, les MSI Cubi N ADL S reviennent avec exactement le même équipement, les mêmes puces mais sans leur ventilateur. Les ingénieurs de MSI s’étant probablement aperçus que les puces pouvaient fonctionner en disposant un dissipateur assez imposant, il était possible de fournir à leurs clients des engins sans nuisance sonore. 

On retrouve donc un engin de 12.4 cm de côté pour 5.4 cm d’épaisseur avec une coque supérieure percée de petits trous pour laisser circuler l’air par convection. Difficile de savoir si la coque supérieure est en métal ou en plastique, suivant les photos cela reste très troublant et la page produit ne propose pas le détail de ce poste. Il serait évidemment très avantageux d’avoir une coque en métal mais les 6 watts de TDP peuvent parfaitement se contenter d’une coque en plastique percée et ouverte sur les côtés comme l’arrière. 

Un port Antivol type Kensington Lock est visible sur le côté droit

Pour le reste , pas de changement, on retrouve un slot SODIMM pour l’unique barrette de mémoire vive embarquée. Barrette qui pourra officiellement monter jusqu’à 16 Go de DDR4-3200 et officieusement en supporter 32 Go. Un port M.2 2280 SATA3 / NVMe PCIe Gen3 X4 est également disponible ainsi qu’une baie de stockage 2.5″ pour un SSD supplémentaire. Il serait possible d’ajouter un disque mécanique mais cela gâcherait quelque peu l’expérience d’un produit silencieux. Les engins seront proposés sous forme de Barebone mais également en machines complètes, prêtes à l’emploi.

Le MSI Cubi N ADL S propose une connectique complète dans son format 0.66 litre : en face avant un port USB 3.2 Gen2 Type-C avec prise en charge vidéo DisplayPort, deux USB 3.2 Gen2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm. On note également la présence d’une petite LED témoin d’activité du stockage en face avant. Indispensable pour les machines fanless. A l’arrière, deux ports USB 2.0n un HDMI 2.1 et un DisplayPort 1.4. Deux ports Ethernet Gigabit sont également présents. L’alimentation 65 watts du modèle d’origine ne change pas. MSI livrera un support VESA pour positionner l’engin au dos d’un écran facilement.

Bref, une belle évolution de la part de MSI qui a su regarder son produit avec du recul et non pas se contenter de la poursuite d’une commercialisation flemmarde d’une machine déjà toute faite. Il faudra, par contre, veiller à bien faire attention lors de chaque commande, la différence est mince entre les modèles, seul le « S » final les différencie.

MSI Cubi N ADL S : le même en version fanless © MiniMachines.net. 2024.

Orange Pi Neo : premier prototype de la console Ryzen 7 7840U

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On ne sait toujours pas son positionnement tarifaire ni sa date de sortie réelle mais la console Orange Pi Neo commencer à pointer le bout de ses joysticks. Ce Week End avait lieu le FOSDEM en Belgique et sur le  stand de Manjaro Linux, on pouvait apercevoir la console PC en action. 

Rien n’a bougé d’un point de vue technique : on est sur une solution de 7″ de diagonale avec un Ryzen 7 7840U.  Jusqu’à 32 Go de mémoire vive LPDDR5-7500 et un stockage sur un port M.2 2280 NVMe. La principale différence avec les autres consoles de ce type que sont les ROG Ally, Lenovo Legion Go ou MSI Claw vient du fait de la présence de deux pads tactiles plus proches du Steam Deck de Valve. Pour le reste, c’est un format matériel classique avec joysticks, boutons, gâchettes et croix directionnelle. La console propose deux ports USB4 Type-C, un lecteur de cartes MicroSDXC, un jack audio combo 3.5 mm et du Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3. 

Ce qu’il  y a d’intéressant ici, c’est cette approche Linux. Manjaro peut tout à fait prendre en charge la solution Proton employée par Valve pour son Steam Deck et la console pourra donc se comporter de manière très proche de ce qu’elle propose. Il sera également possible de basculer la console vers un Windows classique ou de profiter des différentes distributions qui reprennent le fonctionnement du système SteamOS comme HoloISO ou ChimeraOS.

On ne sait pas encore exactement comment l’objet sera distribué mais Manjaro fait la promotion d’un modèle sur son site. Il pourrait s’agir ici d’une bonne voie de distribution de ce type de console. Avec une bonne implication communautaire comme savent en porter les distributions Linux, l’assurance d’avoir un matériel suivi dans le temps peut être un bon argument.

Orange Pi se lance dans la console avec AMD et Rockchip

Source : Liliputing

Orange Pi Neo : premier prototype de la console Ryzen 7 7840U © MiniMachines.net. 2024.

Les composants NAND médiocres se généralisent sur les périphériques récents

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L’entreprise spécialisée de récupération de données Allemande CBL tire la sonnette d’alarme en faisant un état des lieux des composants NAND qui équipent les clés USB et cartes mémoire disponibles sur le marché. 

Tout l’art de CBL est de parvenir à lire des données sur  des matériels endommagés. Vous savez la carte mémoire devenue illisible ou la clé USB avec un port arraché suite à une mauvaise manoeuvre. Ils récupèrent les périphériques de ce type – et d’autres formats – les opèrent littéralement à cœur ouvert et extraient les données pour les sauvegarder sur un autre support. Pratique quand la clé contenant des données importantes et sans autres sauvegardes est abîmée ou quand son smartphone a pris l’eau et que la carte MicroSDXC embarquée s’avère illisible par les voies habituelles.

Problème pour CBL, les derniers produits exploitant de la mémoire NAND qui leurs sont parvenus, surtout les plus récents, sont devenus très bas de gamme pour ne pas dire médiocres. De plus en plus de composants mémoire de piètre qualité sont employés et beaucoup de ces composants sont maquillés de manière à ne pas pouvoir les identifier. Les fabricants les revendent sur un marché dégradé, de sous catégorie, en effaçant leur logo pour éviter d’associer leur marque à ces produits.

Une carte MiscoSDXC noname soudée sur un PCB de clé USB

En fin de chaine, un module de 8 Go de NAND pourra recevoir le logo de sa marque d’origine et être vendu au tarif classique si il est exempt de défaut. Un autre sera vendu un peu moins cher dans une sous catégorie de produit à une marque moins regardante sur la qualité globale de ses produits. Et enfin, si il est dégradé au maximum, il sera maquillé pour ne pas porter logo, et être revendu à des constructeurs qui ne cherchent que le prix le plus bas. Des clés USB vont même jusqu’à employer des composants de mémoire normalement prévus pour des cartes MicroSDXC soudés directement sur leur circuit imprimé. Le composant dialoguant alors avec un contrôleur USB classique et outrepassant le contrôleur MicroSDXC dédié intégré. Ces évolutions conduisent à de plus en plus de problèmes. Pour l’entreprise allemande, la qualité globale  des périphériques baisse drastiquement.

La marque SANDISK apparait ainsi sous le masquage d’une puce couvrant son logo.

Sur 2023, CBL a relevé un nombre alarmant de composants de qualité médiocre. Souvent des modules de capacités inférieures à ce qui était prévu à la base par le fabricant. Ainsi deux modules de 8 Go ne fournissant au final non pas 16 Go mais une capacité inférieure. Les NAND de base étant défaillants et ne pouvant pas passer le contrôle qualité des fabricants, ils sont mis de côté et redistribués sur un circuit parallèle au lieu d’être détruits.

Ici un composant NAND dont la surface a été frottée mécaniquement pour en faire disparaitre la marque.

Résultat de ces évolutions, une baisse globale de la qualité des clés USB et des cartes MicroSDXC. Surtout sur les produits les plus récents en noname. Beaucoup de clé USB promotionnelles, vendues à très bas prix à des professionnels pour distribuer des données, souffrent de ces défauts. Mais des clés de marques et de contrefaçons souffrent des mêmes problèmes. 

Autre souci relevé par l’entreprise spécialisée, l’emploi massif de composants NAND de type QLC. Au contraire des composants SLC qui ne pouvaient recueillir qu’un bit par cellule, les QLC peuvent en retenir 4. Ce qui permet une bien meilleure densité de données mais pose des soucis de fiabilité générale. Le problème étant que la gestion de ces modules NAND QLC est plus complexe qu’il n’y parait pour faire durer les composants dans le temps et comme les contrôleurs employés sont très entrée de gamme… La durabilité des stockages est très réduite dans le temps.

Acheter un stockage USB « noname » reste toujours la loterie sur l’entrée et le milieu de gamme. Entre les contrefaçons et les produits vérolés, entre les marques employant des composants entrée de gamme et les soucis de fiabilité. Il convient comme souvent de penser à ne pas sauvegarder sur des appareils de ce type sans avoir une copie des données importantes. Comme il convient de ne pas compter sur les prix les plus alléchants pour des données importantes.

De faux SSD externes au format M.2 en approche

Les composants NAND médiocres se généralisent sur les périphériques récents © MiniMachines.net. 2024.

Cirrus Logic présent dans les premiers portables Intel Lunar Lake

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C’est un trio de puces que Cirrus Logic va implanter dans ces futures machines qui seront largement disséquées et analysées par les autres constructeurs. Les portables de référence d’Intel sont des engins généralement produits et fournis avec des plans détaillés aux partenaires de la marque pour qu’ils puissent découvrir les « recettes » employées en interne.

Pour Cirrus Logic, c’est évidemment une bonne nouvelle car cela montre que leurs composants sont assez bons pour être choisis par Intel. Et si le recours à des composants audio est logique, la marque est présente sur ce secteur depuis très longtemps, l’ajout d’un convertisseur de courant est plus étonnant. Trois puces seront à bord de ces machines particulières. Un DAC CS42L43 destiné au décodage audio, un CS35L56 pour l’amplification du signal produit et surtout un CP9314 pour la conversion du courant. Ce dernier, tout neuf au contraire des deux autres, a été choisi pour  sa capacité à améliorer l’autonomie des machines dans lesquelles il est implanté.

Cirrus Logic le met en scène dans un communiqué de presse assez austère mais précise que c’est ce composant qui permettra aux portables Lunar Lake d’atteindre des nouveaux records en autonomie et en finesse en diminuant le nombre de composants à implanter sur la carte mère. Avec des puces très faciles à mettre en œuvre dans ces futurs designs Lunar Lake, la marque espère voir le choix d’Intel être repris par d’autres constructeurs. Pour rappel, Lunar Lake est censé débarquer cette année chez Intel, cette nouvelle architecture miserait en grande partie son succès sur sa gestion d’énergie en promettant 40% de consommation en moins que Meteor Lake.

Cette diversification est intéressante pour Cirrus Logic, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu ce type de composants chez Cirrus Logic par le passé. De nombreux produits audio sont sortis de ses laboratoires mais cette approche d’une gestion du courant est, me semble t-il1, nouvelle.

Cirrus Logic présent dans les premiers portables Intel Lunar Lake © MiniMachines.net. 2024.

GMK NucBox K8 : un autre MiniPC sous AMD Ryzen 7 8845HS

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Mise à jour du 21/02/2024 : Le GMK NucBox K8 est désormais disponible pour l’Europe depuis le site du fabricant. Le décalage de disponibilité entre la Chine et le reste du monde correspond au final au passage du nouvel an Chinois.
Le MiniPC en version Barebone y est proposé à 529.99$ / 513.10€ avec le code K8-0-PO.

La version 32 Go  / 1 To et à 689.99$ / 668€ avec le code K8-1T-PO

Ces tarifs prennent en compte les taxes et la livraison. Le paiement s’effectue via Paypal.


Billet original du 7/02/2024 : Le GMK NucBox K8 poursuit cette évolution logique du marché de proposer des versions sous Ryzen 7 8845HS sur le modèle des MiniPC précédemment sortis sous Ryzen 7 7840HS. Il faut dire que le travail de mise à jour n’est pas bien compliqué puisqu’il s’agit quasiment des mêmes processeurs d’un point de vue technique. A partir du moment où la puce est disponible, l’intégrer dans le précédent modèle ne présente pas de difficulté et permet de sortir une « nouvelle » minimachine aux clients potentiels.

La principale nuance entre le Ryzen 7 7840HS du modèle K6 et le Ryzen 7 8845HS du GMK NucBox K8 vient de son NPU. La puce permettant des calculs dédiés à l’IA. Sur le premier processeur, il proposait une performance de calcul de 10 TOPS contre 16 TOPS sur le nouveau. Le nouveau processeur monte également plus haut en fréquence et consomme un poil plus d’énergie, ce qui le rend plus difficile à embarquer dans une machine compacte. Mais il s’agit toujours et encore d’un 8 cœurs et 16 threads avec une architecture Zen 4 oscillant de 3.8 à 5.1 GHz et un Radeon 780M 12 cœurs RDNA 3 à 2.7 GHz pour la partie graphique. Le 8845HS fonctionne bien, offre d’excellentes performances et permet de nombreux usages logiciels. 

GMK le refroidit de manière active avec une solution qui semble identique à celle du précédent modèle. D’un côté un ventilateur qui aspire de l’air frais sur le côté de la machine et de l’autre une extraction de la chaleur par de petites ailettes vers l’arrière. Ce schéma classique permet au GMK NucBox K8 d’encaisser les 65 watts de TDP du processeur et de tenir la distance plus longtemps en calcul au niveau de ce que proposait le Ryzen 7 7840HS au TDP de 54 watts. Par contre, au maximum de ses performances, cette nouvelle puce devrait exiger une ventilation supérieure qui sera plus rapide et plus bruyante.

Le châssis est strictement identique et je suppose qu’ici aussi GMK a ajouté un second ventilateur pour refroidir la mémoire vive et le stockage. Le petit boitier propose deux slots SODIMM DDR5 et deux emplacements M.2 2280 NVMe PCIe 4.0. Ces composants sont accessibles directement par le dessus de l’engin. La partie sans fil ne semble,  par contre, pas modifiable par l’utilisateur et il faudra se « contenter » d’une solution Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2.

La connectique est, là encore, identique au précédent modèle. Le GMK NucBox K8 reprend la double prise Ethernet 2.5 GbE pour piloter deux réseaux en parallèle. La connectique avant comprend un jack audio combo 3.5 mm, un USB4 et deux ports USB 3.2 Type-A. 

Sur la partie arrière, on retrouve deux sorties vidéo en HDMI 2.0 et DisplayPort 1.4, les deux ports Ethernet, un port  USB 2.0 et un troisième port USB 3.2 Type-A. Un Antivol type Kensington Lock est également visible à gauche des ailettes de refroidissement du processeur. L’alimentation est fait via un jack qui encaisse du 19V/6.32A. Ce choix de placer l’extraction de l’air chaud vers l’arrière peut être problématique. Les câbles vidéo, Ethernet et USB qui sortiront de la machine devront être regroupés avec des velcro ou serre fils pour éviter qu’ils ne retombent devant cette grille d’extraction et accumulent de la chaleur.

Les prix devraient être identiques aux précédents modèles et on devrait voir rapidement le GMK NucBox K8 remplacer le K6 à terme. Pour rappel, la version Ryzen 7 7840Hs est sortie à 534€ TTC en barebone et à 709€ en version 32Go/1To. Aujourd’hui le NucBox K6 Barebone se négocie à 545.78€ avec un coupon de réduction de 138.76€ (-150$) récupérable sur la fiche produit. Ce qui le ramène à 407€ environ. Les autres versions bénéficient de réductions du même genre. Le modèle K8 n’est pas disponible pour le moment sur le site officiel de la marque gérant l’exportation TTC, il semble réservé au marché Chinois qui… est en pause du fait du nouvel an local.

J’ai hâte de voir quelle puce aura la version K91.

NucBox K6 : Le Ryzen 7 7840HS débarque chez GMKTec

Source : Videocardz

GMK NucBox K8 : un autre MiniPC sous AMD Ryzen 7 8845HS © MiniMachines.net. 2024.

Des logiciels espions dans les MiniPC Chinois : que faire ?

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Un Youtubeur US a découvert dans son MiniPC la présence de logiciels espions. Des Spywares assez classiques directement préinstallés sous Windows. Certains de ces logiciels permettant de récupérer des données utilisateurs, il s’agit de failles assez critiques. 

Deux familles de logiciels espions ont été identifiées : Bladabindi et Redline. Ces fichiers permettent des choses inquiétantes comme récupérer des mots de passe directement issus de navigateurs en ligne. Mais ils ciblent également certaines applications et en particulier les gestionnaires de monnaies virtuelles. Certains peuvent enregistrer tout ce que vous pianotez sur votre clavier et vont permettre d’identifier des suites de chiffres correspondant à un numéro de carte bleue par exemple. Ce sont des logiciels très dangereux qui peuvent aussi bien servir à récupérer vos accès à un service de streaming que copier votre identité, voler un compte de réseau social ou… vider votre compte en banque.

Le fait qu’ils soient intégrés par défaut à Windows lorsque l’on reçoit la machine est donc très inquiétant. Ce genre de problématique n’est cependant pas nouvelle. Cela est déjà arrivé par le passé, et pas forcément uniquement sur des machines noname. De nombreux constructeurs ont eu a faire face à ces problématiques qui sont en général assez vite repérées. Dans le cas présent, le lot infecté serait déjà identifié et l’image système employée aurait été rapidement remplacée par une nouvelle, libre de toute « infection » de ce type.

Un fabricant spécialisé dans le MiniPC fanless

Pour comprendre comment cela est possible, comment des MiniPC peuvent être infectés ainsi, il faut comprendre comment ce marché fonctionne. Je vous le répète souvent mais les machines livrées en provenance de marques noname sont issues de fournisseurs uniques. Avec des designs identiques, des équipements copiés collés d’une marque à l’autre, il n’est pas difficile de deviner que les constructeurs de certains MiniPC sont les mêmes. Ici il s’agit d’un gros poisson : « Shenzhen Shanminheng Technology Co., Ltd. » qui fabrique – entre autres – pour les marques AceMagic, AceMagician, Kamrui, NiPoGi, Ouvis, NiPoGi, T-Bao et bien d’autres marques que je qualifie souvent de « Noname« . 

Ces différentes marques font appel à ce constructeur pour fabriquer leurs machines de A à Z. Elles ne sont en rien responsables de la fabrication du produit et se contentent souvent de n’envoyer qu’un logo à l’usine en charge du marquage des différents éléments. Logo qui sera collé sur la machine, ajouté à l’étiquette, imprimé sur la « documentation » et éventuellement sur le carton du MiniPC. Parfois ce logo sera poussé sur la carte mère pour apparaitre au démarrage de l’engin mais ce n’est pas forcément le cas. 

Une fois la machine produite, le constructeur la charge dans un camion mandaté par la marque qui l’expédie sur les marchés de son choix. Chez des exportateurs, par exemple, mais également sur des places de marché comme Amazon en France. Là, les MiniPC sont distribués aux clients. Pour certaines de ces marques, le travail consiste donc à choisir sur catalogue les machines à vendre, à envoyer le logo de sa marque, à attendre que la commande soit construite, à gérer le transport du produit vers le revendeur et à assumer le SAV sur les produits. Ils ne vont jamais sur le terrain, ne conçoivent pas les produits, ne gèrent pas la partie logicielle et ne voient jamais un client. L’essentiel de leur activité consiste à répondre à des mails et à passer des coups de fil. Ils sont donc dépendants des usines qui fabriquent leurs produits. 

La force de ce système vient du nombre de machines produites. Si l’ensemble de ces marques se font évidemment concurrence, elles permettent également à l’usine qui les assemble d’amortir plus facilement sa production. En proposant un design unique pour de nombreuses marques « noname », le moule du MiniPC est plus facilement remboursé. Le design et la fabrication des cartes mères le sont tout autant. Et la capacité d’achat du véritable fabricant, avec un nombre important de produits, permet d’obtenir de meilleurs tarifs auprès des constructeurs de composants comme auprès  des revendeurs de mémoire vive, stockage, module Wi-Fi et processeurs. Bien meilleur que si chaque marque devait acheter ses propres puces, concevoir ses carte mères et usiner ses propre moules. C’est donc une sorte de symbiose qui est établie entre tous ces acteurs. Avec parfois de petits dramas et quelques anecdotes rigolotes comme des marques X dans des boites Y…

Le défaut de ce système c’est que tout repose sur un unique constructeur, ici Shenzhen Shanminheng Technology donc. Et que si un truc arrive à ce gros poisson, toute la chaine est affectée. Une série de SSD défectueux ? Des centaines de machines et plusieurs marques peuvent en pâtir. Un problème avec l’alimentation ? idem. Et pour le cas qui nous préoccupe, un Windows vérolé  et ce sont plusieurs marques et modèles qui sont livrés avec des logiciels espions. Un jeu de domino très classique.

Un duplicateur de SSD M.2 industriel

Un détail intéressant nous apprend que ces spywares sont présents sur le Windows installé mais également sur la partition de récupération du système. De telle sorte que si vous faites une réinstallation d’usine de votre Windows, il aura exactement le même souci. Il réinstallera les mêmes logiciels espions. Cela nous montre une chose. Qu’il ne s’agit pas d’une infection due au hasard du système maitre mais bien d’une volonté de propager ces outils dangereux. Volonté à accorder au crédit plus que probable d’une mafia locale. A l’usine, les machines ne sont pas allumées une par une pour préinstaller le système d’exploitation. Les unités de stockage sont préparées en amont et une image du système comme des partitions de récupération sont clonées d’une source maitre vers plusieurs SSD à la fois via un matériel spécialisé. Ainsi lorsque le SSD est installé sur le MiniPC, il est déjà prêt à l’emploi. Il « suffit » donc de modifier l’image présente dans la machine de clonage pour infecter rapidement des centaines ou des milliers de SSD.

En général les engins qui assurent le clonage des systèmes sont surveillés, c’est un point crucial de la sécurité de l’installation. Mais avec une belle somme à la clé, une mafia locale peut motiver un employé à changer cette image de base pour une autre, contenant les logiciels espions. Avec une simple clé USB, il est possible d’effectuer cette opération simplement et rapidement. Et c’est probablement ce qu’il s’est passé ici. Une personne a modifié l’image de base et des machines sont ainsi sorties de l’usine avec les logiciels vérolés.

C’est en tout cas le scénario qui a été identifié à chaque fois lors des infections de ce genre dans le monde informatique. Qu’il s’agisse de portables de marque ou d’autres engins contenant un système, le maillon faible vient toujours de cette opération de clonage. Shenzhen Shanminheng Technology a annoncé avoir repéré les logiciels espions rapidement et remis de l’ordre dans son image Windows. Il faut dire que ces spywares ne sont pas  discrets puisqu’ils sont détectés par Windows Defender lui même, ce qui fait que la première analyse de Windows au démarrage de la machine signale le problème. Les remontées client ont donc du être assez rapides.

Aujourd’hui tout serait rentré dans l’ordre et les machines produites ne seraient plus infectées. Il faut bien comprendre que l’ensemble des marques comme le constructeur original n’ont rien à gagner à livrer des engins infectés. Ils ont plutôt tout à perdre en terme d’image sur ce secteur aussi concurrentiel.

 

J’ai un MiniPC d’une de ces marques, que faire ?

Il est plus que probable que votre système soit sain. Dans le doute vous pouvez toujours lancer une analyse complète de Windows Defender et passer les fichiers détectés à la moulinette de Virus Total pour analyse. C’est le plus simple pour être rassuré.

Il n’empêche que, ce n’est pas forcément très prudent d’utiliser une image de Windows livrée avec ce type de PC. On pourrait d’ailleurs généraliser ce commentaire à l’ensemble des PC commercialisés avec un système. Avec une nuance toutefois, les portables de grandes marques bénéficient d’un contrôle qualité logiciel plus poussé lié au fait que leurs engins sont en général plus complexes à mettre en œuvre à cause de leurs pilotes. Mais dans le cas des MiniPC noname, le système est en général brut de décoffrage, ce qui est une excellente nouvelle car cela veut dire qu’il seront plus simple a remplacer.

Pour éviter toute infection par des logiciels espions, le plus simple est donc de ne pas employer l’installation de base mais d’effectuer une installation propre. Vous pouvez partir sur un système Linux de votre choix en suivant les instructions fournies par les différentes distributions : Debian, Mint, Ubuntu ou autre. Si vous voulez rester sous Windows, il faudra partir d’une image Windows livrée directement par Microsoft. Cela ne demande que peu de compétences et vous assure un système sans virus ou même aucun logiciel publicitaire. Rares sont les MiniPC à nécessiter des outils logiciels spécifiques. Il y ‘en a quelques uns qui proposent des fonctions supplémentaires comme un écran intégré ou des réglages RGB. Mais on peut en général trouver et copier ces éléments logiciels facilement.

La licence de Windows nécessaire à la réinstallation du système est en règle générale « tatouée » sur le BIOS du système. Et lorsque vous installerez votre nouveau Windows ce dernier identifiera automatiquement votre machine comme détentrice d’une licence OEM. Mais si vous voulez récupérer votre clé Windows avant la réinstallation, la méthode est assez simple.

Lancez votre MiniPC sur le système reçu et appuyez sur la touche Windows de votre clavier. Pianotez ensuite les trois lettres CMD et la touche entrée pour lancer l’invite de commande. Vous obtiendrez l’interface très sobre de l’invite de commande.

Pianotez alors (ou copiez collez) la commande suivante : wmic path SoftwareLicensingService get OA3xOriginalProductKey

Cela vous indiquera l’ensemble de cinq groupes de cinq chiffres et lettres qui constituent la clé de votre machine. Notez la soigneusement ou prenez la en photo (Mais pensez à ne pas la partager ou à l’effacer ensuite…). C’est cette clé qui servira lors d’une éventuelle réinstallation.

Il ne vous reste plus qu’à préparer une clé USB avec l’image de Windows installée dessus. Pour Windows 10, il faut aller sur cette page et pour Windows 11 sur celle-ci. Vous choisirez « Création d’un support d’installation de Windows » et cliquerez sur « télécharger ».  Un outil de préparation de clé est alors téléchargé, il pèse moins de 10 Mo.

Il vous faut ensuite une clé USB vierge1 de 8 Go ou plus pour pouvoir commencer l’opération. Attention, il sera nécessaire d’avoir un PC connecté pour préparer la clé. Insérez la clé USB dans votre port USB et lancez l’utilitaire tout juste téléchargé. Il vous demandera au préalable d’accepter le contrat de licence.

Il vous demandera ensuite de choisir votre langue et votre édition. Pensez à décocher la case « utilisez les options recommandées pour ce PC » si vous n’effectuez pas la préparation de la clé depuis le MiniPC noname que vous suspectez d’être infecté. Ce qui n’est évidemment pas conseillé. Cliquez ensuite sur suivant.

Sélectionnez « Disque mémoire flash USB » pour utiliser votre clé USB. Cliquez sur Suivant.

Choisissez la clé USB sur votre machine (vérifiez bien d’avoir sélectionné le bon lecteur pour éviter tout accident, vous pouvez utiliser l’explorateur de fichier pour cela.). Cliquez sur Suivant.

L’opération débute et l’outil télécharge l’image du système sur votre clé tout en préparant celle-ci pour accepter un démarrage direct. Pendant ce temps là, vous pouvez chercher comment ouvrir le BIOS de la machine que vous voulez réinstaller. En général une recherche avec la référence de votre machine et les mots « bios key » donnent de bons résultats. Une fois cette touche identifiée (F1, F2, F10, F11, F12 ou Echap sont communément employés mais également encore parfois la touche « Suppr ») vous pouvez essayer celle-ci sur votre PC à réinstaller en la pressant frénétiquement au démarrage.

Une fois dans le BIOS – qui est parfois très touffu – rendez vous dans l’onglet « Boot » et cherchez « Device order » pour sélectionner comme premier élément de démarrage le périphérique USB. Si votre clé est insérée  depuis le démarrage de l’engin, son nom devrait apparaitre dans la liste. Sauvegardez vos réglages et redémarrez la machine avec la clé USB en place. Il ne reste plus qu’a suivre les instructions à l’écran pour installer Windows. Si cette installation réclame votre N° de série, vous, pourrez indiquer celui récupéré. Il y a cependant de grandes chances que celui-ci ne soit pas nécessaire.

A la fin de l’opération, vous aurez un système parfaitement « propre ». Cela peu paraitre long et fastidieux mais cela reste la solution la plus sure pour profiter d’un Windows sans logiciels espion, virus ou autre bloatwares…

Des logiciels espions dans les MiniPC Chinois : que faire ? © MiniMachines.net. 2024.

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