Comment est fabriqué le Beelink Me Mini en vidéo

Ce n’est pas la première fois que Beelink ouvre ses portes à cette chaine Youtube pour réaliser un reportage sur la construction de ses machines. En juillet dernier, une vidéo similaire a été publiée. Ici il s’agit toutefois de la construction du modèle Me Mini qui propose un fonctionnement différent.

Cette vidéo change de type de machine tout en reprenant les étapes classiques de ce type de chaîne de montage. Je ne vais pas tout commenter à nouveau comme j’avais pu le faire dans la vidéo précédente, néanmoins certains points me semblent intéressants à signaler. Le premier élément auquel je n’avais pas réfléchi concernant la fabrication de ce MiniPC particulier est la structure de son système de refroidissement. L’élément en aluminium visible juste au-dessus.
Le Beelink Me Mini est construit autour de ce morceau d’aluminium qui va jouer à la fois le rôle de dissipateur thermique mais également porter les différents composants. C’est sur lui que les SSD M.2 seront positionnés. C’est également cette pièce qui va porter le ventilateur. Pour le construire, Beelink utilise donc un morceau d’aluminium profilé.
C’est exactement la même technique que les morceaux d’aluminium qui sont extrudés d’une presse pour devenir des profilés dans lesquels on va emboiter des vitres pour construire une véranda par exemple. Le métal est produit en longs morceaux qui seront ensuite découpés à la bonne taille en longueur pour correspondre aux besoins de la marque. C’est à la fois simple et efficace, bien plus malin que de partir d’un bloc d’aluminium massif et de tailler dedans pendant de longues minutes en enlevant énormément de matière avec une CNC.

La première étape de la vid e uBeelink Me Mini ne fera pourtant pas l’économie d’un ajustement à la fraise pour enlever des éléments que cette technique d’extrusion ne peut pas gérer. Mais au lieu de coincer chaque bloc de métal durant de très longues minutes et récupérer des tonnes de copeaux de métal, la machine va pouvoir travailler rapidement sur quatre blocs à la fois. L’idée est d’enlever un peu de la partie centrale du boitier afin de l’ajuster en hauteur.

Le tube cylindrique qui constitue le cœur du bloc va en effet venir coiffer le processeur embarqué dans l’engin,. Il faut qu’il soit taillé à une hauteur exacte, plus courte que le reste de la machine puisque le cadre du bloc sert quand à lui en entourer la carte mère. C’est également là que seront taillés les trous qui permettront de recevoir les vis de montage.

Plusieurs étapes sont donc nécessaires pour mettre en forme le bloc du Beelink Me Mini. Découpages, perçage et ajustage dans un rythme rapide à partir d’un bloc de base. Le résultat est une meilleure cadence de production et probablement un rendement plus économique.

Après quelques étapes de finition, le bloc est prêt pour passer à l’étape suivante qui consiste à insérer dans le corps en aluminium des entretoises filetées en acier plus solides qui vont permettre un montage et un démontage plus facile de l’engin.

Cette étape évite de devoir visser dans de l’aluminium qui est bien moins résistant. Le choix de l’aluminium s’explique pour ses caractéristiques de transmission de chaleur qui sont bien meilleures que celui de l’acier mais aussi par son poids qui sera bien moins élevé. Positionner un bloc de cette taille sur une carte mère exercerait bien trop de contraintes mécaniques. Mais l’aluminium est beaucoup moins solide que l’acier et un filetage dans ce métal serait très facilement altéré à l’usage. Pas d’autres choix donc que de lui ajouter ces éléments si on veut un engin solide.

Les étapes suivantes sont destinées à rendre le métal stable et faire en sorte qu’il ne s’oxyde pas grâce à des processus chimiques assez classiques d’anodisation. C’est cette étape qui va transformer l’aluminium brut en une surface noire et stable.

Il reste quelques étapes de préparation technique comme le nettoyage de certaines parties du dissipateur au laser et au passage le marquage des emplacements des SSD.

Un retour à l’usinage pour un dernier ajustement de la hauteur du bloc central. Il faut atteindre la dimension précise nécessaire à la hauteur du processeur mais également débarrasser cette zone de son anodisation pour que la transmission thermique soit parfaite. Au passage, on note que les inserts en acier n’ont pas été affectés par l’anodisation chimique de l’aluminium et restent donc nus. Le bloc est maintenant fin prêt pour partir vers l’usine d’assemblage électronique.

Je ne reviens pas sur la partie assemblage des composants. C’est la même série d’étapes que pour le précédent modèle. Des robots viennent appliquer un flux de soudure sur la carte mère nue, puis d’autres positionnent les différents composants sur leurs emplacements. Une longue chaine robotisée est mis en place et les cartes se construisent étape par étape.

Quelques interventions humaines sont visibles pour placer des composants spécifiques, souvent des connecteurs, et les cartes poursuivent leur chemin.

Une fois toute la carte mère du Me Mini parfaitement équipée, étape validée par une caméra qui analyse la visibilité de tous les composants en quelques secondes, elle est envoyée dans un four de cuisson. La température va faire fondre le flux de soudure et ainsi connecter les composants aux différentes pistes des circuits.

La carte mère est fin prête pour l’étape suivante… qui consiste à lui ajouter un composant Un petit buzzer semble-t-il. Amusant que ce ne soit pas fait à la chaine en amont. On voit l’espace libre dans la photo ci-dessus, à gauche du processeur. Un emplacement rond vide avec le logo d’un haut-parleur et deux trous pour venir y souder le petit élément. En bas à droite, un autre espace est vide. Il s’agit d’un emplacement de stockage eMMC, le Beelink Me Mini peut en effet être livré avec ou sans ce module de 64 Go.

Quant à savoir pourquoi cela n’est pas fait en amont ? Mon petit doigt me dit que le matériau qui constitue la membrane du haut-parleur n’est pas compatible avec une cuisson au four. Il est donc nécessaire de le souder à la main. S’ensuivent des point de contrôle classiques. L’ajout de la pile du BIOS et les premiers tests globaux de la machine.

Des SSD et une carte Wi-Fi sont mis en place, des câbles sont connectés, de manière à vérifier que la carte démarre et détecte correctement tous les ports de l’engin avant de poursuivre le montage. Cette étape est validée en scannant des QR Code qui vont assurer la traçabilité de la carte du Beelink Me Mini sur la chaîne. En cas de panne entre ce test et le suivant, il sera ainsi possible de déterminer ce qui a posé un problème.

Cette étape permet également de fixer les composants les plus couteux comme le processeur ou les module de mémoire vive par exemple. En cas de défaillance de la carte, il est encore possible de la repasser au four et d’extraire une puce problématique pour retrouver une solution fonctionnelle. Après cette étape, cela sera bien plus compliqué. Un liseré de colle est donc appliqué automatiquement autour des composants à souder et la carte est ensuite envoyée sous une lampe à UV qui va la polymériser immédiatement.
Les étapes suivantes sont classiques : Nettoyage des composants, étiquetage de la carte, emballage et direction vers un autre étage du complexe qui va assurer le montage global de l’engin. On retrouve encore une fois les longs tapis qui défilent devant des ouvriers qui vont assurer chacun une tâche. Vérification des composants, pose de petites mousses pour protéger les composants, pose très délicate d’un pad thermique autour du processeur et mise en place de la structure de fixation de la carte mère au corps en aluminium.

Vient ensuite un élément moins habituel et qui correspond au cahier des charges de la marque. Depuis 2023 le constructeur cherche a intégrer au maximum les alimentations de ses MiniPC dans leur châssis. Le Beelink Me Mini embarque donc un bloc interne. Une solution poarfaitement ajustée à ses besoins qui vient se connecter à la carte mère. Cela permet d’alimenter directement la minimachine avec un câble secteur bipolaire sans passer par un bloc externe.

D’autres entretoises sont ajoutées directement dans l’aluminium. Celles qui vont porter les vis des emplacements de SSD par exemple. Elles subiront beaucoup moins de contraintes physiques que celles du bloc central.

Vient l’étape de fixation de la carte mère au bloc d’aluminium. Chaque carte est positionnée contre le bloc qui a reçu l’application d’un petit peu de pâte thermique. Quatre vis sont posées pour maintenir toute la carte contre les entretoises d’acier et le processeur contre le bloc central.

L’étape suivante consiste à positionner l’alimentation dans le corps en aluminium. Elle est enfermée dans une protection qui va assurer l’isolation électrique du bloc et ainsi éviter tout court-circuit tout en profitant de la conduction thermique du métal. De petits pads sont positionnés pour que le bloc, protégé par une plaque métallique, assure un bon refroidissement passif.

Vient la mise en place du ventilateur au-dessus de l’engin et la mise en place de différents éléments importants. De petites mousses isolantes sont positionnées à des endroits stratégiques pour pouvoir y coller la pile du BIOS.

Les deux antennes Wi-Fi du Beelink Me Mini sont également positionnées sur ces éléments. L’idée et de les séparer du corps métallique qui va donc monter en température, mais aussi, pour les antennes, de ne pas les coller à ce métal pour éviter les problèmes de connexion. Vient ensuite la mise en place de la carte Wi-Fi et la connexion des antennes.

Dernières étapes de la construction de cette minimachine, le boitier du Beelink Me Mini commence a être assemblé. D’abord la base qui est vissée, des pads de transmission thermique sont mis en place, le SSD d’origine sur lequel a été installé le système est positionné et un contrôle global est effectué. On vérifie à nouveau que tout est fonctionnel : connexion sans fil, débits, ventilation etc.
Une étape importante est visible à 19 minutes. C’est la validation de sortie de la machine en tant que PC complet. C’est cette étape qui va établir la correspondance de licence de Windows 11 et lancer l’enregistrement de l’engin dans les archives de la marque. Le boitier est ensuite finalisé et monté autour du bloc.

Une dernière phase de test et de validation est effectuée avec des dizaines de minimachines disposées en batterie pour s’assurer qu’elles fonctionnent pendant un certain temps en condition de test réel. Un processus que l’on avait déjà vu lors de la précédente video sur la construction des engins de la marque. Les dernières étapes sont cosmétiques avec le nettoyage du châssis de toutes éventuelles traces de manipulation et l’emballage de l’engin. En bout de chaine, les MiniPC sont pesés pour vérifier que rien ne manque dans leur emballage : documentation, câbles etc. Et les boites sont thermo-scéllées avant d’être empaquetées pour l’expédition.
Encore une fois Beelink montre ici un assemblage de haute qualité dans une usine qui n’a rien a envier aux grandes marques du secteur. On ote que l’ensemble des composants sont haut de gamme avec des SSDs signés Corsair. Les machines employées sont modernes et les conditions de travail semblent très correctes. Les ifférentes étapes de validation et de vérification assurent que la marque cherche a proposer des engins de qualité.
Le Beelink Me Mini apparait dans une nouvelle version
Actuellement le Beelink Me Mini est toujours victime de son succès. Depuis plusieurs semaines, l’engin est en rupture sur le site du fabricant. La marque promet une livraison sous « 35 jours » et liste la version 12 Go de mémoire vive LPDDR5 et 64 Go de eMMC à partir de 229$ depuis un stock Européen. Un prix très interessant puisque cela nous donne quelque chose comme 200€ TTC une fois les devises échangées par Paypal. Ce modèle est garanti une année par Beelink.

La minimachine est par contre en stock sur Amazon où elle est proposée dans deux versions distinctes. Une classique et une qui est passée sous mon radar : Le Beelink Me Mini sous Intel N150 avec 16Go de LPDDR5 et 1 To de SSD est ainsi proposée à 389€ au lieu de 449€ en cochant une petite case. Elle est ici garantie 2 ans avec un retour vers Amazon.

Enfin, petite nouveauté, Amazon liste également une version nouvelle de cet engin. Le processeur Intel Twin Lake N150 est remplacé par un plus ancien Intel Alder Lake N95 qui est vendu à 409€ avec une case à cocher qui le bascule à 349€. Cette fois-ci il n’a plus que 12 Go de mémoire vive et toujours un SSD de 1 To.
Est-ce qu’une absence de puce Intel N150 est la raison de la rupture des Beelink Me Mini actuellement ? C’est possible qu’un « trou d’air » dans l’approvisionnement de ces puces ait eu lieu. La différence de prix entre les N95 et les N150 est vraiment minime et il parait étrange que Beelink soit retourné en arrière. Le site officiel de la marque ne liste pas non plus cette version de la minimachine. Il est donc possible que cette puce soit là pour permettre de contiuer a produire les engins en attendant le retour de plus de stock. Une fabrication temporaire pour éviter de stocker inutilement les éléments visibles dans la vidéo.
Comment est fabriqué le Beelink Me Mini en vidéo © MiniMachines.net. 2025
















































































































