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☕️ Spotify augmente ses tarifs en France pour répercuter la taxe streaming

Logo Spotify avec notes de musique

Spotify avait prévenu que la taxe streaming, votée plus tôt dans l’année, serait répercutée sur les abonnements. L’entreprise expliquait alors qu’elle n’avait pas le choix, car la rentabilité de son service était en danger.

La taxe entraine une ponction de 1,2 % sur le chiffre d’affaires pour alimenter les caisses du CNM, le Centre national de la musique. Celui-ci « commande des études sur l’industrie musicale française, et fournit des subventions financières aux maisons de disques et à l’industrie du spectacle vivant ».

« Bien que Spotify ait travaillé dur pour trouver des solutions alternatives, le gouvernement français a finalement décidé d’imposer cette taxe de 1,2 % à tous les services de streaming musical. Spotify s’engage à défendre les artistes et continuera à reverser près des deux tiers de ses revenus aux ayants droit (soit plusieurs centaines de millions d’euros en France en 2023). À l’avenir, les augmentations supplémentaires de la taxe CNM seront reflétées dans nos plans tarifaires en France et nous continuerons à exhorter le gouvernement à trouver des moyens alternatifs pour ce financement », explique Spotify dans l’email actuellement envoyé aux abonnés.

Alors qu’on pouvait s’attendre à au moins 1 euro de plus, il n’en est rien. L’abonnement Premium passe ainsi de 10,99 à 11,12 euros, soit 13 centimes de plus. De même, l’offre Duo évolue de 14,99 à 15,17 euros (18 centimes de plus), l’offre Famille de 17,99 à 18,21 euros (22 centimes de plus) et l’offre étudiante de 5,99 à 6,06 euros (7 centimes de plus).

L’évolution tarifaire se fait donc en douceur. Elle sera répercutée dès la fin du mois en cours pour les personnes abonnées.

☕️ xAI lève 6 milliards de dollars pour commercialiser ses premiers produits

xAI, startup fondée par Elon Musk pour participer activement à la course à l’intelligence artificielle, vient de clore avec succès une levée de fonds. 6 milliards de dollars ont été collectés. Valor Equity Partners, Vy Capital, Andreessen Horowitz, Sequoia Capital, Fidelity, Prince Alwaleed Bin Talal et Kingdom Holding sont cités comme participants.

La nouvelle levée de fonds porte la valeur de xAI à 24 milliards de dollars. Dans son billet d’annonce, xAI explique que cet argent servira à « commercialiser les premiers produits de xAI, à mettre en place une infrastructure avancée et à accélérer la recherche et le développement de technologies futures ». L’entreprise souhaite clairement se faire une place parmi les « grands » du secteur, dont OpenAI (donc Microsoft) et Google.

Toujours dans le communiqué, xAI dit se concentrer sur le développement de « systèmes d’IA avancés qui sont véridiques, compétents et maximalement bénéfiques pour l’ensemble de l’humanité ». Sa mission est de « comprendre la nature de l’univers », ajoute l’entreprise. Message renforcé par Elon Musk.

xAI dit en outre recruter pour de nombreux postes et « personnes talentueuses prêtes à rejoindre une petite équipe dont l’objectif est d’avoir un impact significatif sur l’avenir de l’humanité ».

Elon Musk, en réaction à l’annonce sur le compte X officiel, a indiqué que « d’autres annonces arriveront dans les semaines qui viennent ».

L’administrateur d’Incognito Market avait viré des cryptos « anonymisés » sur son compte perso

Cryptos (not) Incognito
Une illustration d'aigle du FBI emportant clavier et souris

Le fondateur de l’ « une des plus grandes » places de marché du dark web, dédiée au commerce de produits stupéfiants, serait un Taïwanais de 23 ans. Étudiant en sécurité informatique passionné par les cryptoactifs, il n’en avait pas moins cumulé plusieurs erreurs d’OPSEC.

Le département de la Justice des États-Unis a annoncé l’arrestation d’un Taïwanais de 23 ans, qu’il accuse d’être l’administrateur d’Incognito Market. Lancée en octobre 2020, elle était devenue l’« une des plus grandes » places de marché du dark web, dédiée au commerce de produits stupéfiants.

Rui-Siang Lin, un ex-étudiant en sécurité informatique passionné par les cryptos – et également connu sous les noms de Ruisiang Lin, 林睿庠, Pharoah et faro – a en effet été arrêté à l’aéroport John F. Kennedy de New York le 18 mai. Le communiqué ne précise cependant pas pourquoi le Taïwanais s’est rendu aux États-Unis.

Incognito Market s’était récemment illustré, en mars dernier, à la suite d’un « exit scam » (ou « escroqueries à la sortie », du nom donné aux places de marché qui « partent avec la caisse » en dérobant les cryptoactifs déposés par leurs clients et utilisateurs), suivie d’une tentative d’extorsion.

Non content d’avoir volé ses dealers et/ou acheteurs de drogues, l’administrateur d’Incognito Market les sommait de lui payer une rançon, sous peine de faire fuiter leurs données auprès des autorités :

« Nous avons une dernière petite surprise pour vous tous. Nous avons accumulé une liste de messages privés, d’informations sur les transactions et de détails sur les commandes au fil des ans. »

Se disant « surpris du nombre de personnes qui se sont fiées à notre fonctionnalité de « chiffrement automatique » », Pharoah précise que les « messages et identifiants de transaction n’ont jamais été supprimés après la période d' »expiration »… SURPRISE SURPRISE !!! »

Il menaçait dans la foulée de faire « fuiter auprès des forces de l’ordre » l’intégralité des 557 000 commandes et 862 000 identifiants de transactions de crypto-monnaies à la fin du mois de mai : « Le fait que vos informations et celles de vos clients figurent sur cette liste ne dépend que de vous », précise le message : « Et oui, il s’agit d’une extorsion !!!! ».

« L’avidité de l’accusé et son mépris pour les autres ont encore été démontrés par sa tentative présumée d’extorsion au cours des derniers jours de la plateforme », a déclaré l’agent spécial Ivan J. Arvelo de l’équipe de Homeland Security Investigations (HSI) de New York.

Pharoah aurait perçu plusieurs millions de dollars de commissions


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☕️ Le Comité national d’éthique du numérique est un tantinet rétréci, mais pérennisé

Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé

Créé en 2019, le Comité national pilote d’éthique du numérique (CNPEN) devient Comité consultatif national d’éthique du numérique (CCNEN). Il est pérennisé pendant cinq ans, relève l’AFP.

Un décret gouvernemental publié ce samedi 25 mai, jour de clôture du salon VivaTech, précise qu’il sera « composé de vingt membres outre son président », contre 25 jusqu’à ce jour.

Y figureront un membre du Conseil d’État et un membre de la Cour de cassation, sept personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence et de leur intérêt pour les enjeux d’éthique du numérique proposée par les ministres chargés du numérique, de la sécurité intérieure, de la recherche, du travail, de la santé, de la culture et de l’éducation nationale.

Y siègeront également six personnalités appartenant aux secteurs de la recherche scientifique et dotées d’une expertise particulière sur des sujets numériques, dont un membre de l’Académie des sciences et de celle des technologies, un représentant de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA), du CNRS, de France Universités et de la Conférence des grandes écoles.

Seront aussi désignées trois personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence et de leur intérêt pour les enjeux d’éthique, dont un membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (C.C.N.E.), un membre de la CNIL et un membre du Conseil national du numérique (CNNum).

Enfin, deux personnalités qualifiées issues de la société civile seront choisies par le président du Conseil économique, social et environnemental « en raison de sa connaissance de l’entreprise, de l’industrie et du monde du travail », et par le Défenseur des droits « en raison de son action dans le domaine de la protection des droits des personnes dans le numérique ».

Leur mission sera de « contribuer à la réflexion sur les enjeux d’éthique soulevés par les avancées des sciences, des technologies, des usages et des innovations dans le domaine du numérique et leurs différents impacts, notamment sociaux, économiques, environnementaux, individuels ou éducatifs », « en toute indépendance », et plus particulièrement :

  1. De formuler des recommandations ou des avis à destination des autorités publiques visant à promouvoir le développement d’une éthique du numérique ;
  2. D’animer ou d’organiser des évènements publics, débats ou ateliers de sensibilisation aux problématiques relatives à l’éthique du numérique notamment à destination des autorités publiques ;
  3. De contribuer aux réflexions internationales en matière d’éthique du numérique, notamment en développant les échanges avec les entités de pays étrangers conduisant des missions similaires.

Le mandat du président, nommé par le chef de l’État, ainsi que celui de ses membres, est d’une durée de trois ans, renouvelable une fois, précise l’AFP.

Le décret précise que le comité peut être saisi par le Président de la République, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat ou un membre du Gouvernement, ainsi que par un établissement d’enseignement supérieur, un établissement public ou une fondation reconnue d’utilité publique, « sous réserve qu’ils aient pour activité principale la recherche, le développement technologique ou la promotion du numérique », et qu’il « peut également se saisir de questions posées par toute autre personne ou par un ou plusieurs de ses membres ».

Sur iOS, les émulateurs de consoles sont là, et ils fonctionnent

Ô nostalgie !

Où en sont les émulateurs sur iOS, maintenant qu’Apple les autorise ? Nous vous proposons un petit tour de piste, car plusieurs sont déjà là, dont le célèbre RetroArch. Tout n’est pas encore parfait, mais les applications ont le mérite de fonctionner.

Tout est allé très vite. Fin janvier, Apple dévoilait les modifications qui seraient apportées à iOS 17.4 pour prendre en charge le DMA et le DSA. La société, malgré ces annonces, s’est largement plainte des deux nouveaux cadres juridiques européens qui lui imposent de nombreuses obligations. Début mars, la mise à jour 17.4 est officiellement diffusée, avec une longue liste de changements.

En Europe, cette version du système mobile intronise les boutiques d’applications tierces. Bardées de limitations et d’obligations, elles posent encore la question d’une éventuelle rentabilité. D’autant qu’Apple a assorti les créations européennes d’une Core Technology Fee pouvant s’avérer très onéreuse en cas de succès de l’application.

Les émulateurs : oui, mais avec quelle latitude ?


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Tibo InShape, nouveau roi de YouTube : des muscles et des shorts

Du sport et des polémiques
un gros bras avec une couronne

Avec ses contenus de plus en plus généralistes et sa multiplication de shorts sans parole, l’expert en musculation Tibo InShape est devenu le youtubeur le plus suivi de France, devant Squeezie.

Petite révolution au pays des influenceurs : ce 26 mai, en atteignant les 18,9 millions d’abonnés sur YouTube (il avait dépassé les 10 millions en juillet 2023), Tibo InShape prenait la première place des youtubeurs les plus suivis de France. Squeezie, qui caracolait en première place depuis cinq ans, était dépassé de 19 000 abonnés dimanche dans la matinée.

Ce score ne doit rien au hasard : de son vrai nom Thibaud Delapart, l’influenceur de 32 ans avait déclaré en interview (fin 2023) vouloir devenir « le numéro 1 français », défi relevé autant par l’évolution de sa ligne éditoriale que l’adaptation de ses formats. Avec les shorts, les formats courts de YouTube très proches de ceux de TikTok, le vidéaste a non seulement accéléré le rythme, mais il est parvenu à toucher une audience internationale. Au rythme d’environ quatre par jour, la plupart de ces vidéos courtes sont en effet réalisées sans paroles, ce qui en simplifie l’exportation.

Du pur fitness à la diversification

La carrière de Thibaud Delapart a débuté en 2009. À 17 ans, raconte Le Monde, le garçon est victime d’une violente agression. L’épisode, qu’il racontera ensuite sur sa chaîne, le marque : il s’inscrit en salle de musculation et se met à transformer son corps. Quatre ans plus tard, devenu Thibo InShape, il met la vidéo de sa transformation en ligne. Suivront celles de ses entraînements, d’autres liés à son régime alimentaire, toujours sur un ton enjoué. Et des lourdeurs certaines, dans ses conseils séduction ou sa manie d’appeler les femmes « petites ».

Bientôt, il devient le premier youtubeur de la communauté fitness française. Mais pour continuer de croître, le vidéaste multiplie les plateformes, comme la plupart de ses collègues : à l’heure actuelle, il compte 11,5 millions d’abonnés sur TikTok et 9,1 millions sur Instagram. Surtout, lui qui évoquait la perspective de devenir premier youtubeur de France comme « un challenge » et une nouvelle occasion de « se dépasser », il fait varier ses contenus.

Dans sa version la plus récente, sa chaîne propose des vidéos aux titres excités – « Je mange comme un militaire pendant 24h !! », « j’ai survécu 60 jours sans film porno ! » – entre lesquels s’intercalent désormais des témoignages – « Il parle avec ses yeux !! », « Elle pesait 28kg, son combat contre la maladie ! » – et ses propres expériences – « Je visite l’avion du futur ! ».

Business model bien rodé

Tibo InShape a donc développé un ton, qui joue sur la blague parfois nigaude et sur une forme d’authenticité (outre la tendance racoleuse de ses titres de vidéos), via la mise en scène de son couple avec l’influenceuse fitness Juju Fitcats. Le trentenaire se démarque aussi des autres créateurs par sa stratégie marketing.

Auprès du Monde, le chercheur Joseph Godefroy pointe par exemple qu’il a réalisé peu de partenariats, ce qui lui a évité d’« apparaître comme un panneau publicitaire ». À la place, il promeut surtout ses propres produits, qu’il vend depuis 10 ans et dont la gamme s’étend désormais des vêtements au matériel de sport en passant par les programmes d’entraînement et les goodies.

Ses shorts, eux, sont réguliers et faciles à saisir quelle que soit la langue. Pour assurer leur production, le vidéaste s’appuie sur une « veille médiatique de qualité », estime auprès du Parisien l’analyste Tanja Miletic. Il reprend par exemple des tendances repérées à l’international… ce qui a aussi pu se traduire par des accusations de plagiat.

Une polémique qui est loin d’être la seule à entacher sa carrière. En 2023, il s’était aussi illustré, dans une vidéo censée encourager son public, pour avoir déclaré n’en avoir « rien à foutre de ta dépression ». Des propos sur lesquels il est revenu plus tard, allant notamment interroger la psychologue Delphine Py pour ses réseaux.

Multiplication des polémiques

S’il n’affiche aucun bord politique ouvertement, Tibo InShape a surtout été successivement épinglé pour des propos misogynes, racistes, homophobes et globalement excluants qui émaillent certaines de ses vidéos, au point de le voir exclu du casting de l’émission de France Télévisions « Aux jeux streamers ». Pour le média Blast, il a carrément inventé une « nouvelle façon d’être facho sur Internet : le facho sympa, qui a l’air un peu idiot », sortie à la suite de laquelle Tibo InShape a annoncé vouloir porter plainte.

Dans la plupart des cas, le vidéaste réagit et adapte son message. S’il est un point qu’il assume parfaitement, en revanche, c’est celui de son patriotisme, qu’il exprime aussi bien par l’affichage d’un drapeau français dans sa salle de sport que par les contenus réalisés en partenariat avec le gouvernement – au sein de l’armée, des forces de l’ordre, ou lorsqu’il faisait la promotion du service national universel avec Gabriel Attal à l’époque secrétaire d’État du ministre de l’Éducation nationale.

Qu’elles passent ou pas, les polémiques participent à faire circuler ses productions. Et, en le faisant connaître toujours plus largement, lui ont notamment permis de porter la flamme Olympique de Paris 2024 lorsque celle-ci est passée par Toulouse.

Au niveau mondial, MrBeast occupe la première place des youtubeurs, avec plus de 260 millions d’abonnés. Mais dans le classement global, MrBeast n’est que second, la première chaine YouTube est celle de T-Series (un label discographique). En France, Squeezie est revenu il y a quelques semaines sur YouTube après une pause inédite de quatre mois.

☕️ Des éditeurs remplacent leurs traducteurs par des IA

GeoComix

« Il n’y a aucune raison que l’édition vive dans une réserve alors que l’intelligence artificielle finira par être utilisée dans tous les secteurs », explique au Figaro Renaud Lefebvre, directeur général du syndicat national de l’édition (SNE).

« Le téléphone a commencé à moins sonner, puis les deux maisons avec qui j’ai l’habitude de travailler m’ont tout simplement annoncé qu’elles préféraient se tourner vers des solutions d’intelligence artificielle, faute de moyens », confie de son côté Capucine, traductrice de livres pratiques, d’ouvrages de développement personnel et de biographies de stars.

« C’est la deuxième maison en quatre mois qui me propose des contrats au rabais, en troquant mon statut d’auteur pour celui de prestataire de services », témoigne un autre traducteur : « On me demande désormais d’éditer à la marge des textes, qui ont préalablement été traduits par une machine ».

« Dans les traductions littéraires, l’utilisation de l’intelligence artificielle n’est pas envisageable », tempère Anne Michel, à la tête du département étranger chez Albin Michel, qui note que « Dans les contrats rédigés par les maisons d’édition anglo-saxonnes, il est désormais demandé très spécifiquement, depuis plus de six mois, que les traductions soient faites par des humains et non par la machine ».

A contrario, des éditeurs de BD, mangas et webtoons se tournent désormais vers GeoComix/ComixSuite, une start-up française qui développe depuis 8 ans « une Intelligence Artificielle unique capable d’extraire et d’analyser tous les éléments présents sur une page de bande dessinée », de sorte d’automatiser la traduction et la réécriture des légendes dans plusieurs langues.

Une société britannique, DeepZen, « promet de son côté aux éditeurs de diviser par dix le temps de production d’un livre audio, et par quatre le coût de conception ». Le Figaro relève qu’Audible « propose déjà plus de 40 000 livres audio dont les voix sont générées par IA », et que le deuxième groupe d’édition du monde, HarperCollins, vient de son côté d’officialiser un partenariat avec la start-up de clonage de voix, ElevenLabs, afin d’élargir son catalogue de livres audio en langues étrangères à coût réduit.

« Nous sommes dans un moment pivot. C’est inévitable que des emplois soient décimés dans les prochains mois », explique au Figaro Stephan Kalb, membre du bureau de l’association professionnelle LESVOIX qui, avec le Syndicat Français des Artistes interprètes (SFA), a lancé une pétition en janvier, Pour un doublage créé par des humains pour des humains, qui affiche plus de 120 000 signatures :

« Nous risquons d’être parmi les premier·es à être remplacé·es, à très court terme par les outils de l’intelligence artificielle générative (IAG), capables de traduire, cloner, synthétiser des textes, des voix, des interprétations et des émotions avec une similitude étonnante. Nous sommes en première ligne car le traitement des données vocales nécessite moins de puissance de calcul que l’image. »

☕️ Constellation Kuiper : désorbitage pour Protoflight, Amazon prépare la suite

Kuiper est le nom de la constellation de satellites d’Amazon, qui doit concurrencer Starlink de SpaceX. Après des déboires avec les lanceurs, les deux premiers prototypes – Kuipersat-1 et Kuipersat-2 – ont finalement décollé en octobre dernier, à bord d’une fusée Atlas V.

Un mois plus tard, l’entreprise affirmait que tous les systèmes fonctionnent normalement : « Amazon confirme un taux de réussite de 100 % pour la mission du projet Kuiper Protoflight », le nom de code pour la phase de test avec les deux prototypes.

« La dernière étape de notre mission Protoflight est la désorbitation de Kuipersat-1 et Kuipersat-2 », ajoute la société. Lors des prochains mois, Amazon utilisera les systèmes de propulsion des satellites afin d’exécuter une série de manœuvres.

« Combinées à la traînée naturelle de l’atmosphère terrestre, ces manœuvres abaisseront progressivement les satellites à une altitude d’environ 350 km ». Après quoi, ils se désintégreront lors de la rentrée atmosphérique.

Au sol, la suite des événements se prépare avec la fabrication de satellites et l’installation des segments au sol dans plusieurs pays à travers le monde.

Il y a deux ans, Amazon signait un contrat historique avec Arianespace pour lancer ses satellites, avec pas moins de 18 vols. La société prévoyait alors « jusqu’à 83 lancements de charges lourdes avec Arianespace, Blue Origin et United Launch Alliance, fournissant la capacité de déployer la majorité de notre constellation initiale de 3 236 satellites ».

☕️ Les « innovations » de l’intelligence artificielle à l’Urssaf : des chatbots

Ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave présentait le 24 mai à Toulouse les innovations de l’Urssaf en matière d’usage de systèmes d’intelligence artificielle.


En pratique, « 2 voicebots, 9 chatbots et 3 livechats qui ont d’ores et déjà été déployés à travers 15 caisses régionales, pour améliorer la rapidité et la qualité de réponse aux usagers », et la volonté d’aller plus loin que ces premières expérimentations grâce à l’IA générative, qui « apporte de nouvelles perspectives pour améliorer les services aux usagers ».

En 2023, à travers la France, 4,8 millions d’usagers auraient ainsi interagi avec les chatbots de l’Urssaf. Damien Ientile, directeur général de l’Urssaf, a par ailleurs souligné le test d’un robot de classification des mails, pour orienter « des e-mails et formulaires des usagers vers les équipes compétentes afin d’accélérer les délais de traitement ».

Thomas Cazenave a par ailleurs annoncé un déploiement d’outils d’IA par l’Urssaf partout en France à horizon 2027, assurant que ceci s’intégrait dans le « projet de simplification du pays voulu par le président de la République », et non dans un but d’économies.

Interrogée par Ouest-France, la secrétaire nationale de la fédération CFDT Protection Sociale Travail et Emploi appelle à l’information, la formation et la consultation des salariés sur le sujet. Elle souligne aussi que les résultats des tests menés au sein de certaines Urssaf sont mitigés, avec des réponses « souvent à côté de la plaque ».

☕️ La vidéosurveillance algorithmique sera aussi expérimentée à Roland Garros

Après avoir testé la vidéosurveillance algorithmique lors des concerts de Taylor Swift, la RATP utilise de nouveau ce dispositif encadré par la loi « Jeux Olympiques » dans le cadre de Roland Garros.

Un arrêté de la préfecture daté du vendredi 24 mai (pdf) a été repéré par le bot Mastodon « Attrap’Surveillance » de la Quadrature du Net.

Celui-ci prévoit l’autorisation donnée à la RATP de mettre en œuvre l’outil de traitement algorithmique dénommé « Cityvision » développé par la société Wintics entre le 26 mai, 8h et le 10 juin, 8h « à l’occasion du tournoi international de tennis de Roland Garros ».

Les stations concernées sont Boulogne Jean-Jaurès, Porte d’Auteuil, Michel-Ange Molitor, Michel-Ange Auteuil, Porte de Saint-Cloud, Odéon, Franklin Roosevelt, Havre-Caumartin et République.

Un second arrêté autorise la SNCF à connecter 33 caméras des gares de Javel et du Pont de Garigliano au système « Cityvision » de Wintics.

Le dispositif est testé pour détecter les intrusions en zone interdite au public ou sensible, les mouvements de foule dans des zones à risques, les densités anormalement élevées et la présence d’un bagage abandonnée.

Contrairement à la SNCF, qui la mentionne déjà sur sa page consacrée à l’« Expérimentation vidéo augmentée JOP 2024 », la RATP n’a pas encore signalé cette expérimentation sur sa page de Politique générale de confidentialité, ce qu’elle avait pourtant fait pour l’expérimentation lors des concerts de Taylor Swift.

La holding du « plus jeune milliardaire de France » placée en liquidation judiciaire

Hubside.down
Un magasin Hubside.Store

Les 17 sociétés du groupe Indexia de Sadri Fegaier, souvent présenté comme « plus jeune milliardaire de France », employaient 400 personnes. Il avait déjà été condamné pour « pratiques commerciales trompeuses » par la DGCCRF et la CNIL.

« La justice a finalement condamné l’une des plus grosses arnaques à la consommation de ces dernières années, une affaire de ventes abusives qui a fait des milliers de victimes », résume Libération.

Le tribunal de commerce de Paris vient en effet de prononcer la liquidation judiciaire de 17 sociétés du groupe Indexia de Sadri Fegaier, spécialisé dans les assurances pour téléphones et les services liés aux produits multimédia, précise Le Dauphiné :

« Criblées de dettes, massivement accusées d’escroquerie (le groupe, spécialisé dans l’assurance affinitaire, était devenu le champion des prélèvements indus, impossibles à stopper). »

Des « pratiques commerciales trompeuses »

Une fin d’activité qui intervient un mois après celle de la Sfam, l’entité historique du groupe, relève La Tribune :

« De quoi enterrer un peu plus les espoirs des milliers de clients victimes de prélèvements abusifs sur leur compte bancaire de se voir rembourser les sommes ponctionnées sans leur accord. Les conséquences seront aussi sociales puisque des centaines de salariés des sites de l’entreprise réclamaient le paiement de leurs salaires. »

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), saisie de nombreuses « alertes répétées de clients se plaignant de méthodes de souscription douteuses, avec des prélèvements non désirés et répétés », rappelle Libération, avait en effet « conclut à des pratiques commerciales trompeuses » :

« Le groupe doit également répondre d’un système mis en place pour limiter les résiliations. Les montants, encore plus importants que dans l’affaire de la Sfam, pouvaient atteindre plusieurs milliers d’euros par client en quelques mois. »

Les « nombreux signalements » de consommateurs dénonçant des prélèvements indus avaient conduit la DGCCRF à ouvrir « une deuxième enquête » pour « pratiques commerciales trompeuses ».

Deux condamnations de la CNIL

La CNIL l’avait également condamné, ces derniers mois, à deux amendes de 310 000 et 525 000 euros « pour avoir utilisé à des fins de prospection commerciale des données fournies par des courtiers en données, sans s’assurer que les personnes concernées avaient valablement consenti à être démarchées ».

« En parallèle de la mise en liquidation de ces entités, Sadri Fegaier, 44 ans, et plusieurs sociétés de son empire doivent être jugés en correctionnelle à l’automne pour pratiques commerciales trompeuses », relève La Tribune :

« De nouvelles investigations ont amené au renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Sadri Fegaier et de six de ses sociétés. Une audience aura lieu le 12 septembre prochain au civil, mais les chances pour les victimes d’être remboursées paraissent minces. »

Un procès à venir, 400 employés sur le carreau

Sadri Fegaier et plusieurs sociétés de son empire seront également jugés en correctionnelle à l’automne, précise l’AFP. Il devra répondre de deux chefs d’accusation, résume France Bleu : pratiques commerciales trompeuses et obstacle à l’exercice des fonctions de constatation des infractions au code de la consommation, « c’est-à-dire entrave à l’enquête de la répression des fraudes ».

« On peut dire que c’est une page qui se tourne. Cette réussite, cette comète qu’était Indexia vient de s’écraser », explique à France Bleu Nicolas Zeimetz, délégué CFDT de la SFAM Roanne, présent à l’audience :

« « Quand le business-plan d’une entreprise repose sur une escroquerie, ça ne peut pas fonctionner » ; ce sont les mots très forts prononcés par Madame la procureure, qui a établi un lien entre le sort des salariés qui se retrouvent le bec dans l’eau et celui des clients, qu’on peut appeler des victimes, qui restent clairement sur le carreau. »

« Les clients ont deux mois à compter de la publication de la liquidation au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc) pour déclarer leur créance (et espérer un remboursement, au moins) », explique l’avocate qui représente de nombreuses victimes.

France Bleu estime qu’ « environ 400 employés » sont directement concernés par les liquidations judiciaires des 17 entités du groupe Indexia. Son site web indique désormais un message d’erreur « 502 Bad gateway », celui d’Hubside une « Error 503: Service Unavailable » :

« Pour améliorer la qualité de service, votre site est temporairement inaccessible.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous invitons à revenir plus tard.
»

☕️ Sur iOS, Apple réserve le développement des moteurs tiers aux sociétés européennes

logo apple

Depuis l’arrivée d’iOS 17.4, Apple permet l’utilisation d’un moteur de rendu autre que Safari pour les utilisateurs européens. Un changement majeur pour les navigateurs Chromium, tout comme pour Firefox. Tout ce petit monde s’entraine depuis longtemps avec des versions internes de leur moteur adaptées à iOS et iPadOS.

On savait déjà que cette capacité serait réservée aux utilisateurs européens, avec des appareils situés physiquement dans l’Union. On découvre maintenant que cette barrière va plus loin, puisqu’elle empêche les développeurs de travailler sur la question s’ils ne sont pas eux-mêmes au sein de l’Union.

C’est l’information révélée par The Register, expliquant le blocage géographique pour les équipes de développement. Il leur est par exemple impossible de tester une préversion interne du navigateur pensé pour l’Europe si l’appareil de test n’y est pas lui-même.

« En empêchant les ingénieurs du monde entier de travailler sur leurs vrais navigateurs, à moins qu’ils ne soient physiquement situés dans l’UE, Apple les empêche d’être compétitifs ou peut-être même d’être livrés sur iOS. C’est clairement absurde, cela n’a aucune justification raisonnable et ne peut être décrit que comme une conformité malveillante », a indiqué Alex Moore, directeur d’Open Web Advocacy, à The Register.

Seuls Opera et Vivaldi ne semblent pas concernés, les bureaux étant dans l’espace économique européen. Google, Microsoft et Mozilla sont en revanche impactés.

Google se tourne vers l’IA et Bing plante, la recherche sur le web vacille

IA plus de moteur

Ces dernières semaines, Google a modifié la page de résultats par défaut de Google Search pour afficher un texte généré par IA plutôt que les résultats de son moteur de recherche. Et, hier, Bing a subi des déboires et ne répondait plus. En cascade, Duckduckgo, Qwant et d’autres restaient aussi en carafe, montrant leur dépendance au moteur de Microsoft.

Mise à jour à 12:00 : modification de l’article sur l’affichage des « extraits optimisés » qui ne sont pas générés par un modèle de langage.

Comme l’avait annoncé Sundar Pichai lors de la conférence I/O, Google a donné les clés de son moteur de recherche à l’IA générative. Comment ? En affichant en premier lieu et par défaut sur sa page de résultats, un texte généré par un de ses grands modèles de langage Gemini, plutôt que la liste des résultats ordonnée par son algorithme PageRank.

Le texte n’apparait pas sur toutes les recherches et doit être affiché, selon la présentation de Google, lorsque la requête n’est pas simplissime. Concrètement, ça dépend.

Reprises de Wikipédia…


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☕️ ICQ fermera ses portes le 26 juin, « I’ll be back » annonce le compte X

C’est via un message placardé en gros sur son site que la messagerie annonce la fin à venir, le 26 juin. « Vous pouvez discuter avec des amis dans VK Messenger, et avec des collègues de VK WorkSpace », est-il indiqué.

ICQ a pour rappel été lancé en 1996 (deux ans avant la création de Google, huit ans avant Facebook) et veut dire « I Seek You » (je te cherche). La messagerie est tombée dans le giron d’AOL en 1998. Dans les années 2000, la concurrence est arrivée en force, avec Skype et Windows Live Messenger.

Pour certains, ICQ est encore synonyme d’UIN (User Identification Numbers) qui permet de s’identifier. En 2010, AOL revend ICQ à Digital Sky Technologies, devenue mail.ru.

Sur X, le compte officiel publie plusieurs GIF de Terminator avec le fameux message « I’ll be back » (« je reviendrai » dans la langue de Molière), sans plus de précision.

667e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

Doge en deuil…
Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

Comme tous les dimanches (après une petite pause ces dernières semaines), voici notre sélection des liens les plus intéressants de ces derniers jours. Ils proviennent des commentaires les plus intéressants, utiles et/ou originaux de la semaine, mais aussi de nos recherches.

L’INA, la nouvelle star des réseaux sociaux

En naviguant sur les réseaux sociaux, vous avez peut-être déjà croisé des vidéos de l’INA, directement sur son compte (466 000 abonnés sur TikTok, 346 000 sur YouTube, 275 000 sur X) ou bien partagé par d’autres. La Croix propose une enquête sur ce phénomène.

« En une dizaine d’années, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) s’est taillé une place de choix dans le téléphone des ados – mais pas seulement. En s’appropriant les codes des réseaux sociaux, l’établissement public valorise chaque jour les millions d’heures d’archives à sa disposition pour éclairer l’actualité ».

NoLimitSecu : le vote électronique


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#Flock : « HIM » la BD

Hum hum

Non mais quelle exigence ! Vous venez cliquer ici pour des dessins et voilà vos yeux posés sur ce texte, parce qu’il vous faut du texte en plus, évidemment ! Eh bien je ne sais pas moi, demandez à CHAT-GPT au lieu de me faire écrire des sottises à la main, à l’ancienne, sur un clavier d’une autre époque, celle où il fallait taper dessus pour obtenir des choses.

Bon, je suis sympa, je vous laisse quand même ce lien et celui-ci pour capter les actualités dont on parle ici présent.

Allez bon weekend à tous ! Et puisqu’ « au mois de mai fait ce qu’il te plaît », je balance la BD avec un peu d’avance. Gros fou rebelle que je suis.

Cette chronique est financée grâce au soutien de nos abonnés. Vous pouvez retrouver comme toutes les précédentes publications de Flock dans nos colonnes.


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Firefox prépare une révision de ses onglets, avec regroupement et organisation verticale

Source : la commu
Logo de Firefox

Mozilla travaille sur plusieurs améliorations attendues de longue date pour Firefox, dont une nouvelle gestion des onglets, avec notamment une organisation verticale. Le navigateur n’échappera pas aux sirènes de l’intelligence artificielle, mais l’éditeur compte l’utiliser de manière locale et ciblée.

Firefox est en perte de vitesse. Sa part de marché baisse constamment depuis des années. Si l’on en croit les chiffres de StatCounter pour une utilisation sur des ordinateurs de bureau (desktop), le navigateur de Mozilla ne compte actuellement que pour 6,73 % des visites. Edge, de Microsoft, est pratiquement au double. Et tout ce petit monde reste très loin du roi de la catégorie : Chrome et ses 65,65 %. Toutes plateformes confondues, la part de Firefox s’effondre à 2,88 %.

On sait depuis un bon moment maintenant que Mozilla doit réagir. La fondation est très impliquée sur la scène de la vie privée et le navigateur fait déjà figure de membre à part dans le paysage. Mais l’éditeur sait aussi que les internautes attendent plus d’un navigateur : des fonctions et des performances toujours meilleures. Et ce, même si Firefox n’apparait pas plus lent que les autres à l’utilisation, différence qui ressort pourtant nettement dans les benchmarks.

Le 21 mai, Mozilla a ainsi publié une note pour prévenir de plusieurs fonctions en cours de développement et qui arriveront dans l’année qui vient. La plupart sont centrées sur la productivité et sont issues du vote de la communauté pour les fonctions les plus demandées.

Des onglets, de la personnalisation, des menus

La gestion des onglets est probablement l’un des chantiers prioritaires. Comparé à presque tous les autres navigateurs, Firefox dispose de peu d’outils. Il ne sait notamment pas les regrouper et leur affecter des thématiques.

Mozilla confirme que le regroupement d’onglets est bel et bien prévu. L’éditeur ne donne cependant aucune précision sur son fonctionnement. On sait aussi que l’organisation verticale des onglets est au programme, de même qu’une barre latérale. Ces deux dernières fonctions sont actuellement en test dans le canal Nightly. Le 15 avril, Mozilla indiquait qu’elles étaient encore à l’état de prototypes.

Avec les améliorations pour les onglets, Mozilla ajoutera – enfin ! – une vraie gestion des profils. Elle « vous aidera à séparer vos navigations scolaire, professionnelle et personnelle, tout en les rendant facilement accessibles », indique l’éditeur. Là encore, les profils existent chez la concurrence depuis longtemps. Mozilla aurait cependant une carte à jouer en intégrant la possibilité de protéger ces profils par des mots de passe ou des codes PIN.

Mozilla promet également une révision des menus, estimés trop encombrés aujourd’hui. Les nouveaux menus donneront la priorité aux actions principales, ce qui est toujours la promesse dans ce genre de cas. Même genre de révision pour les paramètres de confidentialité, que Mozilla veut rendre plus intuitifs.

Plus anecdotique, on pourra davantage personnaliser le fond d’écran des nouveaux onglets.

De l’IA, oui, mais façon Mozilla

L’éditeur évoque les performances, mais simplement pour parler de leur amélioration continue. La fondation rappelle au passage qu’elle a intégré le projet Interop, qui réunit tous les principaux éditeurs de navigateurs pour gommer les différences de rendu.

Elle a cependant plus à dire sur l’intelligence artificielle. Elle rappelle que des fonctions comme l’édition de PDF ou la traduction n’ont pas besoin, dans Firefox, de contacter des serveurs. Mozilla dit vouloir garder la même approche pour toutes les fonctions, y compris celles alimentées par l’IA. Elle indique d’ailleurs qu’il s’agit d’une demande forte des utilisateurs.

Quelles que soient les futures fonctions de Firefox dopées à l’IA, elles s’exécuteront sur la base de modèles locaux. La fondation donne un seul exemple : la génération d’un texte alternatif pour les images insérées dans les PDF. Ce texte rendra les documents « plus accessibles aux utilisateurs malvoyants et aux personnes souffrant de troubles de l’apprentissage. Le texte alt est ensuite traité sur votre appareil et enregistré localement au lieu d’être stocké dans des services en nuage, ce qui garantit que les améliorations de ce type sont effectuées dans le respect de votre vie privée ».

De quoi mieux se battre ?

Il est certain que des fonctions supplémentaires ne seront pas de trop. Mais il restera difficile de lutter contre les trois mastodontes du secteur que sont Chrome, Safari et Edge. Et pour cause : Chrome est proposé systématiquement par le moteur de recherche le plus utilisé au monde, les deux autres sont intégrées aux systèmes d’exploitation de leur éditeur.

Nous suivrons ces ajouts de près, une bonne partie de la rédaction se servant quotidiennement de Firefox.

☕️ Espace : en plus de l’ESA, 12 pays signent la Charte Zéro Débris

Espace et pollution : illustration parodiant une scène du film E.T avec un camion poubelle

En novembre dernier, l’Agence spatiale européenne dévoilait « la première Charte Zéro Débris au monde ». Aujourd’hui, l’Agence annonce que douze nations l’ont signé, « renforçant ainsi leur engagement en faveur de la durabilité à long terme des activités humaines en orbite terrestre ».

C’est la première fois que des pays souscrivent au niveau national, en plus de l’Agence qui l’a déjà signé en tant qu’Organisation internationale (OIG) : l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède et le Royaume-Uni. La France est absente.

L’ESA ajoute que « plus de 100 organisations ont promis d’adhérer elles aussi à cette initiative dirigée par la communauté spatiale au cours des prochains mois ». Des partenaires industriels et universitaires ainsi que des ONG devraient aussi signer la charte début juin lors d’un salon aéronautique.

Rappelons que la question des débris présente un risque important pour les satellites en orbite (qu’ils soient privés ou publics) s’ils devaient se multiplier de manière importante. Par exemple, « un flocon de peinture ou un petit fragment de métal pas plus grand que quelques millièmes de millimètre de diamètre » a causé un éclat sur une des vitres de la Cupola de la Station spatiale internationale (ISS).

[FAQ] Notre antisèche sur la guerre froide des semi-conducteurs (USA vs Asie vs Europe)

Un triptyque critique

Fabriquer un CPU ou un GPU moderne impose une collaboration mondiale, à différents niveaux. On vous explique la situation dans laquelle l’Asie, les États-Unis et l’Europe ont besoin les uns des autres. Cela n’empêche pas la situation de se dégrader au fil des restrictions et des intimidations. On vous résume dans les grandes lignes et aussi simplement que possible les enjeux géopolitiques.

Dans le petit monde des semi-conducteurs, quelques sociétés tirent fortement leur épingle du jeu. Le grand public connait très bien les entreprises « stars » des CPU et GPU, que sont AMD, Intel et NVIDIA. Deux d’entre elles ne disposent pas d’usine (on parle de « fabless »).

Amérique vs Asie : round 1


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