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☕️ Face à l’IA, les doubleurs VF de Marge Simpson, Brad Pitt ou Thanos se mobilisent

Sur fond bleu, les lettres "IA" écrites en blanc sont barrées d'un signe interdit, en rouge. Devant, une main tient un micro. Sous l'image, le hashtag #TouchePasMaVF.

Des acteurs comme Morgan Freeman, Samuel L. Jackson ou Jim Carrey, des personnages comme Zelda, Oui-Oui ou les Simpson… pour être compris des Français, toutes ces personnalités sont doublées par des comédiens et de comédiennes.

Dans une vidéo qui tourne déjà largement sur les réseaux sociaux et dans les communiqués respectifs de l’association professionnelle Les voix et du Syndicat français des Artistes interprètes (SFA-CGT), ces professionnels interpellent les pouvoirs publics « sur les risques que font courir les intelligences artificielles génératives sur nos métiers et nos secteurs d’activité ».

« Doublage, jeu-vidéo, ce sont plus de 15 000 emplois » qui sont concernés, soulignent-ils, rassemblant l’intégralité de la chaîne de production : voix, monteurs, autrices et auteurs. Et d’appeler le grand public à interpeler, avec eux, la ministre de la Culture Rachida Dati.

Dans une pétition ouverte au public, et signée par près de 90 000 personnes à l’heure d’écrire ces lignes, les artistes déclarent « du devoir des pouvoirs publics d’agir, non pour empêcher l’innovation, mais pour réguler le développement de l’IA générative de manière à protéger les artistes, les œuvres, la culture et l’emploi ».

☕️ L’astronaute Sophie Adenot sélectionnée par l’ESA pour s’envoler vers l’ISS

L’ESA a annoncé que l’astronaute française Sophie Adenot fera partie du prochain équipage qui partira vers l’ISS. Lancement prévu en 2026. À ses côtés, l’astronaute belge Raphaël Liégeois.

Pour le directeur général de l’agence spatiale européenne, Josef Aschbacher, « l’affectation de Sophie et Raphaël en tant que prochains astronautes de l’ESA volant vers la Station spatiale internationale marque une étape importante pour l’ESA et sa promotion d’astronautes de 2022. C’est un résultat tangible de notre engagement à maintenir une forte présence européenne dans un contexte international ».

En effet, Sophie Adenot et Raphaël Liégeois font partie de la promotion d’astronautes de l’ESA 2022.

Josef Aschbacher ajoute qu’ « alors que les activités d’exploration se développent à un rythme sans précédent, l’envoi dans l’espace de deux astronautes de l’ESA récemment diplômés constitue une étape cruciale dans la préservation du savoir-faire européen, garantissant la participation à long terme de l’Europe aux programmes en cours tels qu’Artemis, ainsi qu’à tout projet futur impliquant des vols spatiaux habités et l’exploration ».

Sophie Adenot a réagi en se déclarant « honorée et fière de représenter bientôt l’Europe et la France dans l’espace et de contribuer à la recherche scientifique depuis ce laboratoire orbital ».

« Il y aura des défis à relever, des qualifications à passer, des procédures à apprendre. Cela va être intense et j’ai une énergie folle ! », s’est-elle exclamée.

EPYC 4004 (AM5) : AMD adapte ses Ryzen 7000 pour les serveurs

C’est vrai que le choix était limité…

AMD vient de lancer une nouvelle série de processeurs EPYC, basés sur l’architecture Zen 4 : les EPYC 4004, sur un socket AM5. C’est la troisième famille de CPU EPYC de 4ᵉ génération, après les 9004 en Zen 4 et les 8004. Pour résumer, il s’agit de Ryzen 7000 avec des fonctions dédiées aux professionnels.

4004, 8004, 9004 : les grandes lignes

Les EPYC 9004 visent les performances, avec le support d’un ou deux sockets (1P/2P) suivant les cas. Avec les 8004, AMD cible les performances par watt, en permettant une plus grande densité de cœurs via un mélange de Zen 4 et Zen 4c, avec des performances moindres pour les seconds.

Les 4004 sont essentiellement des Ryzen 7000 (vous pouvez d’ailleurs voir de grandes similarités dans notre tableau récapitulatif en fin d’actualité), mais avec des fonctions dédiées au monde des serveurs.

On retrouve le BMC (Baseboard Management Controller), RAIDXpert2, le support officiel des systèmes d’exploitation pour serveur, le Secure Processor TSME (Transparent Secure Memory Encryption), etc. Les petites et moyennes entreprises sont la cible, selon AMD.

4 à 16 cœurs, AM5, DDR5, PCIe 5.0…

Il s’agit donc de l’entrée de gamme des EPYC de 4ᵉ génération, avec 4 à 16 cœurs Zen 4 au maximum (les Ryzen 7000 commencent à 6 cœurs). Deux références, avec un « X » à la fin, disposent de 128 Mo de cache L3 – via la technologie 3D V-Cache d’AMD –, soit le double de ce qu’on trouve normalement sur les processeurs.

Pour le reste, les EPYC 4004 prennent en charge jusqu’à 192 Go de DDR5 sur deux canaux (avec ECC) à 5200 MT/s. Ils proposent un maximum de 28 lignes PCIe 5.0 (le nombre utilisable n’est pas indiqué). et disposent d’une partie grapghique intégrée (RDNA2). Ils affichent un TDP allant de 65 à 170 watts et exploitent un socket AM5, comme les Ryzen 7000.

Attention, cela ne signifie pas que toutes les cartes mères AM5 sont compatibles avec les EPYC 4004, il faut vérifier ce qu’il en est sur le site du fabricant. AMD ne précise d’ailleurs pas la liste des chipsets compatibles avec sa nouvelle gamme de processeurs.

De 149 à 699 dollars

Côté tarif, l’EPYC 4124P (le seul modèle avec 4 cœurs) est à 149 dollars. Le prix grimpe à 699 dollars pour les EPYC 4564P et 4584PX (les plus chers). Attention, il s’agit du prix d’un processeur lorsqu’on en achète un millier, comme c’est généralement le cas pour les modèles destinés aux professionnels.

AMD compare son 4564P avec 16 cœurs au Xeon E-2488 d’Intel, qui n’a que 8 cœurs. Il est sans surprise plus performant que son concurrent, mais AMD vise une autre couronne que les performances brutes : « les performances par dollar sont 1,8 fois supérieures » par rapport à Intel. Le Xeon est en annoncé à 606 dollars (toujours pour 1 000 pièces commandées), soit quasiment le même prix que celui d’AMD, mais ce dernier à deux fois plus de cœurs, ce qui aide à afficher de meilleures performances.

Notre tableau récapitulatif Zen 4

Voici pour finir notre tableau récapitulatif des processeurs AMD avec des cœurs Zen 4, auquel nous y avons ajouté les EPYC 4004. Vous pouvez également le trouver par ici pour ceux qui voudraient s’amuser avec (ou le compléter).

Tableau comparatif de processeurs Ryzen et EPYC

☕️ Une version dopée et payante d’Alexa en approche ?

En septembre dernier, Amazon tenait sa conférence annuelle sur le hardware, où il était évidemment question des enceintes connectées Echo, et donc de l’intelligence artificielle Alexa qui va avec.

L’entreprise annonçait qu’un nouveau grand modèle de langage (LLM), « personnalisé et spécialement optimisé pour les interactions vocales », était en préparation. IA générative et « sentiments » étaient au programme.

Au début de l’année, Business Insider expliquait qu’Amazon n’était visiblement pas satisfaite en interne des performances de sa nouvelle IA. Un coup dur, d’autant que le géant du Net avait l’intention de proposer son Alexa « Plus » contre un abonnement payant, toujours selon nos confrères.

C’est aujourd’hui au tour de CNBC de remettre une pièce dans le jukebox : « Amazon prévoit de dévoiler une version améliorée de son assistant vocal vieux de dix ans cette année et facturera des frais mensuels », expliquent nos confrères en se basant sur deux sources.

Ces dernières ajoutent que le tarif de l’abonnement ne serait pas encore fixé, mais qu’il ne serait dans tous les cas pas inclus dans le bouquet Prime. Pas surprenant quand on se souvient qu’Amazon cherche à diversifier ses revenus en ajoutant de la publicité dans son service SVOD Prime, sauf si vous payez 1,99 euro de plus par mois.

Toujours selon CNBC, Amazon cherche (depuis des mois) à « transformer Alexa en un appareil pertinent qui résiste à la nouvelle concurrence, et qui justifie les ressources et les effectifs qu’Amazon y a consacrés ». Cela passe par une grande réorganisation interne, pour passer à l’intelligence artificielle générale.

☕️ Le gouvernement a songé à couper l’internet mobile en Nouvelle-Calédonie

Des antennes téléphoniques

Auditionné à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a indiqué qu’une coupure de la 5G, de la 4G et de la 3G avait aussi été envisagée en Nouvelle-Calédonie, relève BFMTech&Co :

« Il n’a pas été fait le choix, même si nous nous sommes posé la question, et comme l’évoquait le rapport sénatorial sur les émeutes, de baisser de 5G à 2G pour l’intégralité des réseaux sociaux. »

Blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie : Cette décision a été prise "sur la théorie des circonstances exceptionnelles" et "en lien avec le gouvernement de Nouvelle-Calédonie", indique @GDarmanin. "Il y a un recours en cours d'instruction au Conseil d'Etat."#DirectAN #TikTok pic.twitter.com/vai6UhIMHt

— LCP (@LCP) May 21, 2024

Le ministre fait référence à la proposition n° 12 du rapport sénatorial sur les émeutes de juin 2023, déposé en avril 2023 :

« Lorsque l’état d’urgence est déclaré en application de la loi du 3 avril 1955, permettre aux préfets de solliciter, pour une durée limitée, la désactivation de certaines fonctionnalités des applications de réseaux sociaux (géolocalisation, lives) – indépendantes de l’échange de communications écrites ou orales – en contexte émeutier. »

Couper les réseaux 5G, 4G et 3G revient en effet à « couper l’ensemble du réseau internet mobile », résume BFMTech&Co, tout en laissant active la 2G (également connue sous le terme de GSM) pour permettre les appels vocaux traditionnels et l’envoi de SMS.

« Faire tomber la 4G est très risqué, car il y a des effets collatéraux importants. Par exemple, cela peut affecter les paiements par carte bancaire, mais aussi les communications des forces de l’ordre ou des équipes médicales », précise à Tech&Co l’avocat spécialisé en droit du numérique Alexandre Archambault, qui souligne qu’il est aussi techniquement impossible de couper un réseau mobile dans le but de cibler l’accès à certains sites uniquement.

« Il existe des mécanismes de filtrage sur les équipements télécoms qui permettent de dégrader le trafic pour certains sites. En revanche, choisir de basculer en 2G, 3G, 4G ou 5G pour un site plutôt qu’un autre n’est à ma connaissance pas possible » ajoute Nicolas Guillaume, expert en télécoms et dirigeant de l’opérateur Netalis, auprès de Tech&Co.

☕️ Microsoft annonce la création d’un data center géothermique au Kenya

C’est la saison des data centers chez Microsoft. La semaine dernière, l’entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d’euros en France, dont une partie sera dédiée à la création de data centers. 


Ce 22 mai, Bloomberg rapporte que l’entreprise s’associe à la société d’intelligence artificielle émiratie G42 pour construire un data center géothermique à un milliard de dollars au Kenya.

Sa première phase devrait être opérationnelle sous deux ans, et disposer d’une puissance de 100 mégawatts. À terme, le but est d’atteindre un projet d’un gigawatt.

Ce projet permettra à Microsoft de mieux focaliser son offre de services Azure en Afrique de l’Est – à l’heure actuelle, le centre de données le plus proche est situé à des milliers de kilomètres, en Afrique du Sud.

C’est aussi une manière de faire face à l’implantation économique croissante de la Chine et de la Russie dans la région. Huawei, par exemple, y a lourdement investi dans la construction de data centers, l’offre de services numériques et le déploiement de systèmes de surveillance.

☕️ Le Chips Act se met en place avec un investissement accordé à l’Imec

Drapeau de l'Europe

Menés par l’Institut de micro-électronique et composant (Imec) de Louvain (Belgique), plusieurs laboratoires de recherche européens vont recevoir 2,5 milliards d’euros de subvention, selon un communiqué de l’institution de recherche.


En 2023, le Chips Act de l’Union européenne avait en effet prévu une enveloppe de 43 milliards d’euros pour promouvoir la fabrication européenne de puces électroniques et répondre aux plans d’investissements chinois et états-uniens.

Selon le CEO de l’Imec Luc Van den Hove, l’investissement reçu des institutions permettra de « doubler les volumes et la vitesse d’apprentissage ».

Les laboratoires CEA-Leti (France), Fraunhofer (Allemagne), VTT (Finlande), CSSNT (Roumanie) et l’Institut Tyndall (Irlande) font partie des autres entités concernées.

Sur iPhone, les Navigo s’intègrent dans Cartes, les abonnements annuels attendront

Les JO, quel moteur
Vue de Paris

L’application mobile Île-de-France Mobilités est désormais compatible avec Cartes sur iPhone. Il devient possible d’ajouter une carte Navigo dans le téléphone, d’acheter des tickets et de valider directement aux bornes.

C’était une promesse de longue date. De si longue date qu’elle remonte à plusieurs années. Mais c’est enfin chose faite, ou presque : on peut ajouter une carte Navigo à l’iPhone, via l’application Cartes, et valider un titre de transport directement aux bornes avec le téléphone.

L’application Île-de-France Mobilités a besoin pour cela d’une mise à jour, disponible depuis hier. Une fois installée, il devient possible d’ajouter le Navigo dans l’application Cartes. On peut même y acheter directement des titres de transports, qu’il s’agisse de tickets à l’unité, de lots de tickets, de forfaits Jour, ou encore de tickets OrlyBus ou RoissyBus.

Validation directe, y compris sur une Apple Watch

Si Cartes dispose d’au moins un titre de transport adapté, il sera validé automatiquement en approchant l’iPhone de la borne de contrôle, sans contrôle biométrique. Les iPhone étant munis d’une petite batterie dédiée aux communications NFC, la validation peut se faire durant un délai de 5 heures maximum après extinction de l’appareil. La validation peut également se faire par l’Apple Watch.

Il y a cependant deux limitations. D’abord, les cartes d’abonnement annuel Navigo ne sont pas prises en charge. Le changement n’intéressera donc, pour l’instant, que les personnes de passage sur Paris et, bien sûr, les touristes. L’activation de cette option juste avant les Jeux Olympiques n’est pas un hasard. Les cartes d’abonnement seront prises en charge plus tard, sans plus de précision. Les abonnements mensuels, eux, sont pris en compte.

Ensuite, on ne peut pas non plus importer de carte Navigo existante.

Ajout d’une carte Navigo dans l’iPhone

Après avoir installé la dernière version d’Île-de-France Mobilités, il faut se rendre dans l’application Cartes. De là, appuyez sur « + » en haut à droite et sélectionnez « Carte de transport ». L’option Navigo se trouver en tête de liste, tout simplement parce qu’il s’agit de la seule disponible en France.

Après un message d’informations, Cartes demande de choisir un titre de transport. Il en faut au moins un pour créer la carte. Le paiement se fait bien sûr via Apple Pay et est intégré. Après quoi, le titre acheté devient utilisable.

Notez qu’au moment où nous écrivons ces lignes, la fonction « Racheter » déclenche une erreur, renvoyant à une erreur du service parisien, qui semble rencontrer des couacs actuellement.

☕️ Kubb Root : un mini-PC (0,6 l) Bleu Jour avec CPU AMD Ryzen

Le fabricant explique qu’il s’agit de son « tout premier ordinateur développé à l’aide de processeurs AMD », avec un Ryzen 7 7840U ou 6800U suivant les configurations. Si c’est le premier Ryzen dans un Kubb, Bleu Jour avait déjà lancé des machines avec du Ryzen Embedded, via son Mini PC Root par exemple.

Le boitier mesure 8,2 x 8, 2 x 5,2 cm (soit un volume de 0,6 litre). La connectique comprend deux USB4 (Type-C), trois USB 3.2 et une sortie vidéo HDMI. Windows 11 Pro est de la partie, avec 32 Go de LPDDR5 et 512 Go ou 1 To de SSD M.2. (PCIe Gen 4). Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3 complètent la fiche technique.

Comptez entre 699 et 799 euros selon les configurations. Le constructeur ne précise pas si sa carte mère est fabriquée en France, comme c’est le cas de certaines machines Kubb avec des CPU Intel depuis quelque temps déjà.

Voilà les Copilot+ : des PC avec Windows 11 Arm, IA et Snapdragon X

Total Recall

24 heures avant le coup d’envoi de la conférence Build, Microsoft a officialisé les PC Copilot+. Il s’agit d’une nouvelle génération de machines alimentées par les puces Snapdragon X Elite et Plus de Qualcomm et faisant la part belle à l’IA. De nombreux constructeurs ont présenté leurs produits, qui seront tous disponibles le mois prochain. Les fonctions IA intégrées dans Windows 11 Arm soulèvent des questions.

Des performances, de l’autonomie et de l’IA. Voilà, dans les grandes lignes, le résumé des annonces autour des PC Copilot+. Cette étiquette, narcissique pour Microsoft puisque reprenant son nom Copilot décliné à toutes les sauces, désigne des PC présentant un certain nombre de caractéristiques communes. Une vingtaine de ces nouveaux PC ont été présentés.

Ces machines sont toutes équipées de SoC Snapdragon X dans ses versions Elite ou Plus. La très grande majorité dispose de 16 ou 32 Go de mémoire, d’au moins 256 Go de SSD et affichent une autonomie moyenne de 15 heures en consultation web ou de 20 heures en lecture vidéo.

Précisons d’emblée que les puces Snapdragon ne sont pas obligatoires pour constituer un « PC Copilot+ » : tout processeur équipé d’un moteur neuronal (NPU) est éligible.

Le parc logiciel semble mieux préparé cette fois

Toutes les machines présentées hier – et que nous abordons plus loin dans l’article – présentent à peu près les mêmes caractéristiques, avec bien sûr des variations selon la gamme de prix, comme l’arrivée d’une dalle OLED sur la nouvelle Surface Pro.

Toutes ces configurations fonctionnent avec Windows 11, dans sa mouture compilée pour ARM. Le nombre d’applications natives disponibles a clairement été revu à la hausse. Chrome, Firefox, Spotify, Dropbox, WhatsApp, la suite Affinity, CapCut, DaVinci Resolve, LiquidText ou encore Zoom sont déjà prêts, tout comme la suite Office, Teams et d’autres produits de Microsoft. Chez Adobe, des versions natives pour Photoshop, Lightroom, Firefly et Express sont là, celles pour Illustrator et Premiere Pro arriveront un peu plus tard dans l’année. Tout comme d’autres applications qui s’y sont engagées, à l’instar de Slack.

Point intéressant, Microsoft évoque dans son annonce officielle son émulateur Prism, chargé du code x86 quand une application non native est lancée. Durant la présentation, l’éditeur a abordé les performances, apparemment revues à la hausse. Microsoft va jusqu’à parler de 200 % dans certains scénarios. S’agissant d’un point noir et de la plus grosse épine dans le pied de la firme depuis ses premiers essais de Windows on Arm, on attendra de juger sur pièce.

La question des performances manque encore de précision. Sur la base de tests sur Cinebench 2024, Microsoft a annoncé que les PC Copilot+ étaient jusqu’à 58 % plus rapide qu’un MacBook Air M3 sur des tâches complexes, sans plus de précisions.

De l’IA, de l’IA, encore de l’IA

Qualcomm aime à dire que cette nouvelle génération de PC est la seule « capable de donner vie aux expériences Copilot+ aujourd’hui ». Ces machines sont si orientées vers l’IA qu’une touche Copilot est même présente sur tous les claviers des modèles estampillées Copilot+.

« C’est une nouvelle ère pour le PC et notre collaboration avec Microsoft associe la puissance de la série Snapdragon X à la puissance de Copilot+ pour offrir des capacités d’IA révolutionnaires qui redéfinissent l’expérience informatique personnelle, le tout avec des performances de pointe et une autonomie de plusieurs jours », a ainsi déclaré Alex Katouzian, responsable de la division, Mobile, Compute & XR chez Qualcomm.

De quel type d’IA parle-t-on ? De fonctions intégrées dans Windows 11 et disponibles sur toutes les machines Copilot+.

C’est particulièrement le cas de Recall, la fonction la plus emblématique et que Microsoft décrit comme une « mémoire photographique ». Recall examine tout ce qui est fait par l’utilisateur et prend régulièrement des captures. Les informations sont stockées dans une base locale chiffrée. Le moteur assorti permet alors de retrouver une ancienne activité avec des requêtes en langage naturel. La question de la vie privée se pose naturellement, mais il n’y a pour l’instant que très peu d’informations sur le sujet.

La fonction nécessite un SSD d’au moins 256 Go pour fonctionner et réclamera 25 Go. Sur des espaces disque plus volumineux, elle pourra consommer jusqu’à 50 Go. L’historique se fera sur au moins trois mois. Lorsqu’il est plein, les plus anciens éléments sont effacés au profit des nouveaux.

On trouve aussi Cocreator, qui permet de générer des images, à la manière de Bing Images, toujours avec des requêtes en langage naturel. On peut affiner le résultat en demandant de préciser certains aspects, modifier le rendu, faire évoluer le concept, etc. Un réglage permet de basculer entre les styles proposés. L’application Photos se dote également d’une fonction Restyle, qui permet de modifier le style de l’image, mélangeant retouche et génération.

Live Captions, comme son nom l’indique, permet d’afficher des sous-titres depuis – a priori – n’importe quelle vidéo, y compris en direct, ou même à partir d’un flux audio, tel qu’un podcast. Quick Settings, de son côté, est dédié aux petites retouches pour les vidéos.

Nouveau Surface Laptop: c’est beau, c’est cher

La valse des nouveaux appareils a ouvert avec le nouveau Surface Laptop, que l’on trouve en deux variantes principales, de 13,8 et 15 pouces. La première peut être configurée avec un Snapdragon X Plus ou Elite, tandis que le modèle 15 pouces n’est disponible qu’avec un Snapdragon X Elite.

Rappelons que si le Plus n’est disponible qu’en un seul modèle, le X Elite a trois variantes :

La version du Snapdragon X Elite présente dans les nouvelles machines de Microsoft n’est jamais précisée. Il existe un écart de prix significatif : 1 199 euros pour la version X Plus et 1 649 euros pour la version X Elite. Dans les deux cas, le reste des caractéristiques ne change pas : 16 Go de RAM (LPDDR5X), 512 Go de SSD, écran tactile HDR 13,8 pouces 120 Hz (2 304 x 1 536 pixels), Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4 et webcam 1080p.

La connectique comprend deux ports USB-C/USB4 et un port USB-A 3.1. Une prise casque 3,5mm et un port Surface Connect sont également présents. Le poids annoncé est de 1,34 kg.

La version 15 pouces est davantage tournée vers le haut de gamme. La dalle est également HDR, 120 Hz et affiche une définition de 2 496 x 1 664 pixels. Comme dit, seul le Snapdragon X Elite est disponible. Le tarif démarre à 1 549 euros avec 16 Go de mémoire et 256 Go de SSD. Le plus gros modèle, commercialisé 2 499 euros, propose 32 Go de RAM et un SSD de 1 To. Le reste des caractéristiques est identique au modèle 13,8 pouces, y compris la connectique (dommage). Seul un port microSDXC est ajouté. Le poids annoncé est de 1,66 kg.

Les précommandes sont déjà ouvertes. La disponibilité et la livraison des machines est prévue pour le 18 juin. Un évènement de lancement devrait avoir lieu à Paris autour de cette date.

Nouvelle Surface Pro, avec l’OLED en option

La nouvelle tablette de Microsoft peut elle aussi être précommandée en deux variantes, l’une avec le Snapdragon X Plus, l’autre avec le X Elite. La configuration rappelle le Surface Laptop, avec au minimum 16 Go de mémoire et 256 Go de SSD. Les prix démarrent à 1 199 euros.

Le choix de la puce entraine celui de la dalle. Avec une configuration X Plus, la nouvelle Surface Pro est proposée avec une dalle LCD de 13 pouces en 2 880 x 1 920, HDR et en 120 Hz (a priori la même que sur la génération précédente). En Snapdragon X Elite, la dalle passe à l’OLED, avec la même définition et les 120 Hz. Les prix démarrent à 1 799 euros et peuvent grimper jusqu’à 2 449 euros pour 32 Go de RAM et 1 To de SSD.

Notez qu’à l’instar du Surface Laptop, Microsoft ne donne aucune précision sur le modèle de puce embarqué en cas de Snapdragon X Elite. Nous avons contacté l’entreprise pour demander des précisions et mettrons à jour cette actualité si besoin.

On retrouve le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 5.4. Une version 5G de la tablette sera proposée plus tard dans l’année. Son poids annoncé est de 895 g, son autonomie de 14 heures en lecture vidéo (10 heures en navigation web). Une webcam 1440p est présente, de même deux que deux ports USB-C/USB4.

Un nouveau clavier Surface Pro Flex a également été présenté. Grosse différence avec les générations précédentes, il est maintenant sans fil, intègre des couches de fibres de carbone pour augmenter sa durabilité et dispose d’un pavé tactile avec retour haptique personnalisable. Le tarif européen n’est pas connu, mais on sait qu’il sera vendu 450 dollars outre-Atlantique. « Microsoft a perdu l’esprit », pointent nos confrères de TechPowerUp.

Comme le Surface Laptop, les précommandes sont ouvertes. La livraison et la disponibilité sont ici aussi prévues pour le 18 juin.

Une déferlante de modèles chez les partenaires

L’évènement était clairement attendu par les OEM qui ont tous préparé des configurations adaptées. Nous ne plongerons pas dans le détail de chaque machine. Comme vous allez le voir, les PC proposés présentent une grande homogénéité matérielles : Snapdragon X Plus ou Elite, 16 ou 32 Go de mémoire, 256 Go à 1 To de SSD, Wi-Fi 7, une autonomie entre 15 et 20 heures, etc.

Le Swift 14 AI d’Acer est un bon exemple. La dalle IPS de 14,5 pouces affiche une définition de 2 560 x 1 600, avec HDR et 100 % de l’espace colorimétrique sRGB. L’écran pourra être tactile en option. Le portable intégrera une charnière permettant de retourner complètement l’écran, permettant de le poser à plat. On y trouvera également une webcam 1440p infrarouge, bien sûr compatible avec Windows Hello. La batterie sera de 75 Wh, soit environ 12 heures de travail selon Acer (on repassera pour la précision). La machine sera disponible le mois prochain à un tarif de départ de 1 499 euros. On ne sait pas vraiment ce qui est intégré pour cette somme.

On pourrait reprendre ces constats pour les annonces d’ASUS, de Dell (cinq machines d’un coup), HP, Lenovo et Samsung. Les modèles sont plus ou moins pensés pour le grand public ou les professionnels, plus ou moins premium. Ce sont toujours les deux mêmes puces, toujours le Wi-Fi, toujours le Bluetooth 5.4, toujours à peu près la même connectique.

Certaines machines ressortent un peu plus du lot. Par exemple, le ThinkPad T14s Gen 6 de Lenovo pourra intégrer jusqu’à 64 Go de mémoire. Le XPS 13 de Dell est présenté comme pouvant grimper jusqu’à 27 heures d’autonomie (toujours en lecture vidéo). Dell est d’ailleurs l’un des rares à clairement indiquer la référence de la puce utilisée sur ses précommandes (selon les modèles, les fréquences de bases et turbo ne sont pas les mêmes). Son XPS 13 est ainsi fourni avec un X1E-80-100. Pas le plus rapide donc, mais avec le Turbo (4 GHz, pour une fréquence de base de 3,4 GHz).

Une claque à Intel au passage

Il semble clair que Microsoft et ses partenaires vont largement mettre l’accent sur ces configurations au cours des prochaines années. Si l’on compare aux tentatives précédentes, il semble que les conditions soient davantage réunies. Apple et ses puces maison sont passées par là, le marché est prêt pour des SoC ARM au quotidien… selon les usages.

Il reste de nombreuses inconnues sur cette nouvelle génération de machines. D’une part, il s’agit d’un pari : avec un tel accent mis sur l’IA, mieux vaut pour Microsoft que défiance généralisée ne vienne pas contrecarrer ses plans, tant les investissements ont été lourds (surtout dans OpenAI). D’autre part, les annonces ont beau être enthousiastes, elles ne disent rien des performances réelles, même si le discours commercial insiste sur la rapidité de ces machines.

Soulignons également certaines limitations inhérentes à cette nouvelle génération. Les composants sont ainsi tous soudés à la carte mère et ne peuvent donc plus évoluer après l’achat. Le problème est le même que chez Apple. D’autre part, les constructeurs ont peu de marge pour se différencier sur les composants et les performances.

Le succès des PC Copilot+ sera d’autant plus intéressant à observer qu’il pourrait finir par scinder le marché en deux. On pourrait avoir d’un côté des PC « généralistes », fins, légers et consommant peu, et de l’autre des machines taillées pour des performances plus élevées, à destination notamment du jeu. Car on ne sait pas encore quel sera le comportement des Snapdragon X Plus et Elite dans ce domaine.

De fait, les yeux se tournent vers Intel et AMD, qui se penchent, eux aussi, sur le traitement de calculs liés à l’intelligence artificielle. Les performances, l’efficacité énergétique et les possibilités d’évolution (changer de CPU, GPU dédié…) seront à scruter de près.

Notez que Microsoft a quand même taclé Intel au passage. « C’est quelque chose que nous n’avons pas eu depuis plus de deux décennies, nous n’avions pas ce qu’il fallait pour proposer l’appareil le plus performant. Nous allons l’avoir », a ainsi déclaré le responsable Yusuf Mehdi durant la présentation. Un propos qui n’est pas sans rappeler celui de Steve Jobs lors de l’abandon des PowerPC pour des puces Intel. Ou, plus récemment, lors de l’abandon des processeurs Intel.

Loi SREN : le Conseil constitutionnel censure le délit d’outrage en ligne et quatre cavaliers législatifs

Pour le reste, ça passe… pour le moment
Une entrée du Conseil constitutionnel

Suite à l’adoption de la loi SREN, le Conseil constitutionnel avait été saisi par deux recours émanant de plus de soixante députés dans les deux cas (ici et ). S’il valide « plusieurs de ses dispositions » (une majorité même), il censure le délit d’outrage qui a largement fait parler de lui.

Le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel du projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (SREN), mais censuré cinq de ses articles, dont quatre cavaliers législatifs (.pdf), relève Archimag.

Quatre cavaliers législatifs sautent

Un cavalier législatif « est une mesure introduite par un amendement dans une loi en préparation (projet ou proposition de loi) qui n’a aucun lien avec le texte en question », rappelle Vie Publique. Pour le Conseil constitutionnel, ils sont « irrégulièrement introduits dans la loi au regard de l’article 45 de la Constitution ».

Les quatre cavaliers censurés du projet de loi sont :

  • l’article 10, qui « prévoyait d’abolir l’anonymat en ligne en créant, pour les Français, une identité numérique gratuite d’ici le 1er janvier 2027 », résume Archimag. Ce dernier omet de préciser que les amendements déposés par Paul Midy pour lever l’anonymat en ligne avaient finalement été retirés pour ne pas mettre en danger le vote final du texte. Dans le texte final, il ne restait donc que l’objectif que « 100 % des Français puissent avoir accès à une identité numérique gratuite ».
  • l’article 11, qui planifiait la mise en place d’un service « agrégeant l’accès à l’ensemble des services publics nationaux et locaux, y compris les organismes de sécurité sociale et les organismes chargés des droits et des prestations sociales », tout en sécurisant la communication des données entre les administrations, les organismes et les collectivités territoriales ;
  • l’article 18, qui comptait créer, à titre expérimental, un « dispositif de médiation des litiges de communication en ligne » offrant la possibilité aux utilisateurs de réseaux sociaux en ligne de « recourir gratuitement à un médiateur en vue de la résolution amiable du litige qui les oppose à un autre utilisateur du fait d’un contenu » ;
  • l’article 58, qui entendait modifier le code des relations entre le public et l’administration, en faisant appel au comité du secret statistique lorsque l’administration envisage de refuser de faire droit à certaines demandes de consultation de documents administratifs, ou qu’elles impliquent l’interconnexion de plusieurs bases de données.

Le « délit d’outrage en ligne » dans les limbes

Le Conseil constitutionnel a par ailleurs censuré l’article 19 du projet de loi, qui proposait de créer un « délit d’outrage en ligne » pouvant être sanctionné d’une amende forfaitaire délictuelle (AFD) de 300 euros. Au-delà de l’AFD, ce délit était passible d’une amende de 3 750 euros et d’une peine d’emprisonnement d’un an.

Ce nouveau délit visait à sanctionner la diffusion en ligne de « tout contenu qui, soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ». Une notion jugée par certains comme très (trop) subjective. « Or, en matière pénale, les infractions doivent être précisément rédigées pour éviter l’arbitraire », expliquait un avocat.

La mesure, qui avait été attaquée par deux saisines de La France insoumise et du Rassemblement national, a été jugée par le Conseil constitutionnel comme portant « atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ». Les sages estiment en effet que « les dispositions contestées font dépendre la caractérisation de l’infraction de l’appréciation d’éléments subjectifs tenant à la perception de la victime ».

L’ombre de l’Europe plane toujours sur la loi SREN

Archimag rappelle que la Commission européenne avait de son côté émis quelques réserves sur le projet de loi SREN dans deux avis successifs d’octobre 2023 et de janvier 2024, concernant sa légalité au regard du droit européen.

Au-delà de cette censure partielle du Conseil constitutionnel, la Commission doit encore décider si le projet de loi SREN est conforme, ou pas, au droit européen, notamment avec le Digital Services Act (DSA) et la directive européenne de 2000 sur le commerce électronique, « exposant donc la France à des sanctions auprès de la Cour de justice de l’Union européenne », conclut Archimag.

Une « parade » (pour reprendre le terme utilisé par La Quadrature du Net) avait pour rappel été trouvée par la France pour « s’affranchir des règles européennes qui s’imposent normalement à elle » : certaines parties de la loi ne concernent que les sites français et extra-européens. Cela concernait notamment la vérification d’âge à l’entrée des sites pornos et de mesures pour l’encadrement des frais dans le cloud.

Comme le rappelle Vie Publique : « le droit de l’Union européenne prime sur le droit national, y compris les dispositions constitutionnelles ». Attendons donc de voir la réaction de la Commission européenne, qui pourrait que moyennement apprécier la pirouette française. Le Conseil constitutionnel n’a par contre pas censuré ces dispositions.

☕️ IA : cofondée par des anciens de Deepmind, la start-up française H lève 220 millions de dollars

Une main tenant de gros paquets de dollars

Début janvier, deux scientifiques quittaient Deepmind, l’entreprise spécialiste de l’intelligence artificielle (IA) d’Alphabet. 


À l’époque, selon Bloomberg, le Français Laurent Sifre (qui a travaillé sur AlphaGo) et le Belge Karl Tuyls (spécialiste de l’apprentissage par renforcement dans des systèmes multiagents) étaient en discussion pour réunir les financements qui leur permettraient de lancer une start-up spécialisée dans l’IA, supposément nommée Holistic AI.

Cinq mois plus tard, l’affaire se précise : toujours selon Bloomberg, les deux hommes auraient réuni 220 millions de dollars auprès d’investisseurs français (Bernard Arnault via Aglaé Ventures, Xavier Niel), américains (Eric Schmidt) et israéliens (Yuri Milner), aux côtés d’entreprises comme Amazon ou Samsung, UiPath, du fonds Accel ou encore de Bpifrance (qui avait aussi investi dans Mistral AI l’an dernier).

Le nom de la start-up devrait simplement être H. Son directeur exécutif Charles Kantor aurait expliqué que l’entreprise travaillait à une « AGI complète ». 


À l’heure actuelle, H compterait 25 « scientifiques et ingénieurs spécialistes de l’IA ».

☕️ Apple fait appel de son amende de 1,8 milliard d’euros

Apple vs EU : le bras de fer

Début mars, la Commission européenne infligeait une amende de 1,8 milliard d’euros à Apple pour ses pratiques « anti-steering » dans le domaine du streaming musical.

Apple a ainsi été condamnée pour son attitude face aux applications comme Spotify. Ces dernières ne pouvaient pas informer les utilisateurs de tarifs plus avantageux en dehors de l’application. Bien qu’Apple ait annoncé depuis des améliorations, Spotify n’est pas convaincue.

Sans surprise cependant, la société de Cupertino a décidé de faire appel devant le Tribunal de l’Union. Selon Bloomberg, les arguments avancés par Apple n’ont rien de nouveau : Spotify n’a aucune raison de se plaindre. La société suédoise est leader en Europe sur le streaming et profite de l’infrastructure d’Apple sans rien lui reverser, puisque l’abonnement passe uniquement par son site web.

Pour la Commission, le problème n’est pas là : Apple empêche des entreprises de communiquer librement avec leurs clients, ce qui engendre des frais supplémentaires pour ces derniers. Il y a distorsion de la concurrence.

☕️ Ariane 6 : la planification du premier lancement se resserre

Dans un communiqué publié ce mardi 21 mai, l’Agence spatiale européenne (ESA) indique que la « première tentative de lancement aura lieu au cours des deux premières semaines de juillet 2024 ».

Jusque-là, la période de lancement du vol inaugural s’étalait encore entre le 15 juin et le 31 juillet 2024.

Mi-juin, l’agence prévoit d’avoir fini la qualification du système de lancement. Le 18 juin devrait avoir lieu la répétition générale du lancement à Kourou.

☕️ Selon Scarlett Johansson, OpenAI avait bien l’intention d’utiliser sa voix

Dans un communiqué rendu public par le journaliste américain Yashar Ali et par le média NPR, Scarlett Johansson explique que Sam Altman l’a contactée en septembre dernier pour lui demander de prêter sa voix à sa nouvelle IA. Elle dit avoir décliné l’offre.

Mais cette réaction n’a pas arrêté le CEO d’OpenAI. Dans les démos de son nouveau modèle de langage, GPT-4o, OpenAI a utilisé une voix (nommée « Sky » par l’entreprise) si proche de celle de Scarlett Johansson qu’une bonne partie de ceux qui les ont vues a immédiatement pensé au film Her : l’actrice y prête sa voix à une IA. Et Sam Altman avait confirmé implicitement son intention de s’en approcher en tweetant un simple « her » suite à la publication des démos.

Scarlett Johansson a réagi en expliquant qu’elle a « été choquée, en colère et stupéfiée que M. Altman recherche une voix si étrangement similaire à la [sienne] que [ses] amis les plus proches et les médias n’ont pas pu faire la différence ».

Selon l’actrice, Sam Altman a insisté de nouveau deux jours avant la sortie de ses démos en contactant son agent pour lui demander de reconsidérer sa décision. Mais « avant même que nous soyons en contact, le système était sorti », explique-t-elle.

L’avocat de Scarlett Johansson a été obligé d’envoyer deux lettres avant qu’OpenAI accepte, « à contrecœur » souligne l’actrice, d’arrêter d’utiliser cette voix.

Dans un communiqué transmis à la NPR, Sam Altman affirme qu’OpenAI a recruté l’actrice derrière la voix de Sky avant de prendre contact avec Scarlett Johansson. « Par respect pour Mme Johansson, nous avons cessé d’utiliser la voix de Sky dans nos produits. Nous sommes désolés pour Mme Johansson de ne pas avoir mieux communiqué », ajoute-t-il.

L’actrice a ajouté un commentaire pointant du doigt cette utilisation alors que la manipulation des voix et photos s’intensifie sur Internet : « à une époque où nous sommes tous aux prises avec les deepfakes et la protection de notre propre image, de notre propre travail, de notre propre identité, je pense que ce sont des questions qui méritent une clarté absolue. J’attends avec impatience une solution via la mise en place d’une transparence et l’adoption d’une législation appropriée pour contribuer à garantir la protection des droits individuels ».

Comme dans le film Her, la voix « Sky » répondait dans les démos d’OpenAI avec un ton de flirt. Dans un sketch Desi Lydic, du Daily Show, s’en est moqué en disant que Sky était « clairement programmée pour nourrir l’ego des mecs » :

This is the best (and funniest!) take I've seen on the whole GPT-4o situation so far 😂 https://t.co/4CAJ9e1Vxh

— Sasha Luccioni, PhD 🦋🌎✨🤗 (@SashaMTL) May 20, 2024

☕️ HandBrake 1.8.0 disponible, la version Linux portée vers GTK4

HandBrake

Le célèbre outil, spécialisé dans la conversion des vidéos, revient dans une nouvelle version. Elle apporte plusieurs améliorations importantes, dont la prise en charge de FFmpeg 7.0, du muxing VP9 et FLAC dans les conteneurs MP4, ou encore l’arrivée d’un codeur TrueHD, avec support des fréquences d’échantillonnage de 88,2, 96, 176,4 et 192 kHz.

On trouve également des nouveautés plus générales, notamment le passage à GTK4 pour la version Linux, avec la clé une interface mieux intégrée et modernisée. On note de nouvelles icônes, le support de l’analyse récursive de fichiers et de l’analyse multi-fichiers pour le glisser-déposer, ainsi que deux nouveaux flags, –clear-queue et –auto-start-queue.

La nouvelle mouture corrige une série de bugs, dont le souci d’instabilité lié à l’horodatage dans le conteneur MP4 à cause d’une fréquence d’images NTSC constante, l’écrasement des paramètres des sous-titres ou encore la disposition incorrecte des canaux durant le codage d’une piste 6.1 dans Opus.

La justice britannique autorise Julian Assange à faire appel de son extradition aux États-Unis

One more time
Des manifestants portant des banderoles Free Julian Assange

Julian Assange a « remporté une victoire », estiment ses défenseurs. Il a en tout cas obtenu un sursis dans sa lutte contre son extradition du Royaume-Uni, les juges de la Haute Cour de Londres lui ayant accordé l’autorisation de faire appel.

Fin mars, les deux juges de la Haute Cour de Londres avaient donné un délai à la justice états-unienne pour garantir que le fondateur de WikiLeaks bénéficierait, en cas d’extradition, de la protection due aux journalistes pour certaines des accusations le visant. Mais aussi de la protection accordée par le premier amendement.

Les (éventuelles) nouvelles assurances états-uniennes devaient être examinées par la Haute Cour de justice ce lundi 20 mai. Or, résume The Guardian, les avocats des États-Unis n’ont pas réussi à convaincre les juges que leur pays pourrait fournir à Julian Assange les garanties appropriées qu’il sera :

« autorisé à invoquer le premier amendement, que le requérant ne sera pas lésé lors du procès, y compris lors de la condamnation, en raison de sa nationalité, qu’il bénéficiera des mêmes protections du premier amendement qu’un citoyen américain, et que la peine de mort ne sera pas prononcée. »

Une « victoire » pour les défenseurs de Julian Assange

L’équipe de défense de Julian Assange n’a pas contesté l’assurance états-unienne qu’il ne risquait pas la peine de mort, reconnaissant qu’il s’agissait d’une « promesse non ambiguë de l’exécutif ». A contrario, la justice américaine a reconnu que Julian Assange pourrait se prévaloir du premier amendement, mais sans promettre qu’il pourrait en bénéficier, relève Le Monde.

La justice britannique n’ayant pas estimé que des garanties suffisantes avaient été apportées, Julian Assange pourra donc bénéficier d’une audience pour faire appel, sur le fond, de son extradition.

Stella Assange addressing the crowd following Monday's UK court hearing granting an appeal for Julian Assange: “Now is the moment to drop this case…this case is shameful and it is taking an enormous toll on Julian" #FreeAssangeNOW pic.twitter.com/CzT62FIghs

— WikiLeaks (@wikileaks) May 20, 2024

Les soutiens de WikiLeaks se sont succédé au micro, en ce début d’après-midi, pour célébrer ce qu’ils qualifient de « victoire ». Ils se félicitent que la Justice britannique refuse, elle aussi, de « croire » les assurances apportées par les USA.

« Trop, c’est trop » : l’Australie demande un abandon des charges

Ils appellent également Joe Biden, à l’instar d’une vingtaine d’ONG – dont Amnesty International, Human Rights Watch et RSF – à abandonner les poursuites visant le fondateur australien de WikiLeaks.

Le mois dernier, le président américain avait en effet indiqué que son administration avait accepté d’examiner la demande faite par l’Australie d’un abandon des poursuites contre son célèbre ressortissant.

Le Parlement australien avait adopté une motion demandant d’y mettre un terme. Le texte avance que « le gouvernement australien et l’opposition ont déclaré publiquement que cette affaire dure depuis trop longtemps », et « souligne l’importance pour le Royaume-Uni et les États-Unis de mettre un terme à cette affaire afin que M. Assange puisse rentrer chez lui dans son pays ».

« Cette affaire ne peut pas durer indéfiniment », avait déclaré le Premier ministre australien, Anthony Albanese, soulignant que les Australiens de tous bords sont d’accord pour dire que « trop c’est trop », et indiquant avoir soulevé le cas de M. Assange « au plus haut niveau » en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Enfermé depuis 12 ans, incarcéré depuis 5 ans

Si la justice britannique l’envoie finalement aux États-Unis, il lui restera un dernier recours : saisir la Cour européenne des droits de l’Homme. Celle-ci peut, en cas de « risque imminent de dommage irréparable », prononcer des « mesures provisoires », telle une suspension d’extradition, rappelle Libération.

Sous le coup de 18 chefs d’inculpation, dont 17 au titre de l’Espionage Act de 1917, Julian Assange encourt jusqu’à 175 ans de prison, et probablement « au moins 30 à 40 ans » d’après ses avocats. Les procureurs américains avaient de leur côté déclaré que ce ne serait « pas plus de 63 mois » [ndlr : 5 ans et 3 mois].

L’Australien de 52 ans, dont la santé (y compris psychique) n’a cessé de se détériorer ces dernières années, est enfermé depuis 12 ans : de 2012 à 2019 dans l’ambassade d’Équateur à Londres, où il s’était réfugié après avoir brisé le bracelet électronique qu’il devait porter depuis fin 2010, et dans la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis cinq ans.

☕️ Blue Origin envoie six astronautes dans l’espace

Ce week-end, la société fondée par Jeff Bezos a envoyé sa septième fournée d’astronautes dans l’espace. Il s’agit pour rappel d’un vol suborbital de quelques minutes au total, avec six personnes à bord.

La société met en avant l’histoire de l’un d’entre eux – Ed Dwight – qui avait « été sélectionné par le président John F. Kennedy en 1961 comme le premier candidat astronaute noir du pays, mais n’a jamais eu l’occasion de voler ».

La capsule est venue se poser sur la terre ferme à l’aide de ses parachutes, tandis que le corps principal de la fusée (le premier et seul étage) est revenu se poser en douceur sur sa base de lancement.

Comme son nom l’indique, NS-25 (NS pour New Shepard) était la 25ᵉ mission de Blue Origin. Cela faisait près de deux ans que la société n’avait pas envoyé d’humains dans l’espace. La dernière fois, c’était en août 2022.

Entre temps, la mission NS-23 était un échec avec la perte du lanceur lors du décollage. La capsule avait activé son système de sécurité et était venue se poser sur la terre ferme sans dommage. En décembre 2023, NS-24 n’avait pas d’équipage à bord.

Ubuntu 24.10 : destination Wayland et chiffrement intégral du disque

Une histoire de piaf et de prophétie
Fond d'écran par défaut d'Ubuntu 24.04

Dans sa dernière communication, l’équipe de développement d’Ubuntu a donné plusieurs informations importantes sur la prochaine version de la distribution Linux. La mouture 24.10 devrait être nettement plus riche en nouveautés que la 24.04 LTS du mois dernier.

Ubuntu 24.04, alias Noble Numbat, n’était pas dénuée d’apports. Mais on ne peut pas dire qu’elle ait révolutionné l’informatique, ce qui convient d’ailleurs à une bonne part des utilisateurs. Il s’agissait en fait d’un contexte particulier : l’activation par défaut des framepointers et d’autres éléments, ainsi que le gros problème de sécurité engendré par l’affaire XZ Utils ont entrainé une révision des plans et une compilation de toute la distribution.

Le temps « perdu » a limité le nombre de nouveautés à inclure dans la bêta publique, qui ne dure que deux ou trois semaines. Les plans pour Ubuntu 24.10 – qui s’appellera Oracular Oriole – sont de rattraper le retard et de lisser les nouveautés introduites dans Noble Nombat. Des apports significatifs sont prévus.

Chiffrement intégral du disque et Wayland

Canonical compte réactiver la télémétrie sur les problèmes de configuration rencontrés sur les périphériques. La société ambitionne en effet d’utiliser par défaut le chiffrement intégral du disque basé sur la puce TPM. L’annonce fait étrangement suite à celle de Microsoft, qui s’avance dans la même direction.

Ce retour d’informations interviendra dès l’installation du système. L’installeur, intégralement revu pour Ubuntu 23.10 et amélioré dans la version 24.04 LTS, sera donc à nouveau renforcé. Les informations captées devraient aider Canonical à mieux cerner certains soucis techniques, notamment ceux liés aux pilotes NVIDIA.

L’éditeur compte ainsi préparer le terrain au chiffrement intégral du disque (qui n’interviendra peut-être pas dans la prochaine version) et activer par défaut Wayland pour les possesseurs de GPU NVIDIA.

« Il y a encore quelques problèmes connus avec cette combinaison et en raison de la forte utilisation d’Ubuntu Desktop dans l’IA/ML, VFX et d’autres industries, nous avons conclu qu’il était trop tôt pour faire ce changement dans Ubuntu 24.04 LTS », ajoute Canonical.

L’activation par défaut va, là aussi, permettre la remontée d’informations. L’éditeur évoque une liste de problèmes réduite, qui devrait permettre la même activation par défaut dans Ubuntu 26.04, la prochaine édition LTS du système. Avec Ubuntu 24.10, Wayland devrait donc être actif sur la totalité des configurations, l’ancien serveur graphique X restant disponible en solution de secours.

De multiples autres nouveautés

GNOME 47 sera de la partie. Sa version finale devrait être prête quelques semaines avant la publication de la bêta d’Ubuntu 24.10. Canonical va d’ailleurs profiter de l’intégration renforcée de Wayland dans GNOME à cette occasion.

L’assistant de bienvenue va également être révisé. Canonical poursuit son travail de réécriture pour ses applications intégrées en les passant à la moulinette Flutter. L’assistant va donc être remanié en tenant compte des changements intervenus dans l’installeur, pour donner une continuité dans l’expérience utilisateur. De nouvelles fonctions doivent y être ajoutées, dont la création de comptes utilisateurs.

Puisque l’on parle de Flutter, Canonical ajoute que le travail de migration de GTK3 vers GTK4 continue. Les bénéfices attendus sont de meilleures performances ainsi qu’une prise en charge améliorée de l’accessibilité. Sur ce dernier point, rappelons que l’un des apports d’Ubuntu 24.04 est la possibilité d’activer les options d’accessibilité dès le début du processus d’installation.

Le Centre d’applications sera enrichi lui aussi. La découverte sera facilitée sur un plus grand nombre de catégories. On y trouvera aussi le support des installations tierces de paquets DEB. Enfin, une amélioration est prévue pour les messages de mises à jour pour les snap en cours d’exécution.

Version immuable et embauches massives

Enfin, deux nouvelles d’importance. D’abord, le travail continue sur Ubuntu Core Desktop, la première version immuable du système pour les machines de bureau.

Ensuite, Canonical va embaucher. Dans l’année qui vient, l’entreprise compte faire grandir l’équipe Ubuntu Desktop « d’au moins 50 % ». « Si vous avez la passion et les compétences nécessaires pour être à la pointe de la performance, de la sécurité, de l’immuabilité et de l’accessibilité, alors nous voulons vous connaître », indique l’entreprise.

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