En une petite heure passée sur The Alters, j’ai eu le temps de manger des pierogis lyophilisés avec mon propre double, de caresser une chèvre clonée nommée Molly, de me promener le long des orgues volcaniques d’une planète hostile et de contempler l’intégralité de mes choix de vie – et c’est déjà parti pour devenir le jeu de survie le plus prometteur de l'année.

Août 2014 : Antoine de Caunes se moque du rachat de Twitch par Amazon. « Il y a des gens qui en regardent d’autres en train de jouer ? se marre le présentateur du Grand Journal. Faut vraiment avoir rien à foutre de sa vie. » Sa phrase provoque une vague d’indignation et d’insultes en ligne. L’animateur finit par s’excuser auprès de ses « amis gamers ».

Palimpsest, The Eagle’s Path, Tiptop Detective... Ces célébrations de Pentiment, Assassin’s Creed et Disco Elysium ne sont pas des livres ni des blogs mais des zines, des petits magazines amateurs diffusés sur Internet ou imprimés sur ce matériau d’un autre âge, le papier. Une pratique confidentielle, mais dont on a voulu parler à Canard PC. Entre dinosaures, on se comprend.

Il y a une heure déjà, j’ai allumé le PC. Plein de fougue et d’envie. Depuis, je scrolle. Je scrolle ma ludothèque. Je scrolle les soldes Steam. À l’aide. Venez me chercher.

Tous les mois, la rédaction vous fait profiter de sa culture éclectique et douteuse. Cette fois, on vous propose un film d'animation sur un enfant-poisson, la biographie d'un astronaute qui force l'admiration et un podcast dédié aux questions militaires et stratégiques.

Retrouvez en kiosque le nouveau livre de Maîtresse Paule Cul : 20 ans de mots croisés (heureusement qu'il reste encore plein de mots)

Sous les projos (Le thermomètre DLC) : Les Sims 4. Après les enfants, la vie à la campagne et les propriétaires bâilleurs, Les Sims 4 continue la tradition des extensions qui simulent des trucs horribles de la vraie vie. Son nouveau DLC, bourré de contenu et de nouvelles mécaniques, est consacré aux rencontres amoureuses.

Ceci est vaguement un test. C’est surtout une lettre d’amour à notre DenisDenis, qui vous emmène rouler avec ses Let’s Bicyclette sur Twitch. Je veux comprendre ton monde Denis, alors nous allons donc causer de la petite reine. Ah, et de vélo aussi.

Le Petit Chaperon rouge, Aladdin, la Reine des Neiges, Beowulf le guerrier, la fée Mélusine, le joueur de flûte de Hamelin… Est-ce la liste des nouveaux héros qui intègrent Super Smash Bros. ?  Non, c’est le casting plutôt éclectique – en version gothique – de Ravenswatch, le nouveau jeu des Lyonnais de Passtech Games, déjà responsables de  Curse of the Dead Gods.

Les développeurs indés sont trop timorés. Pourquoi se contenter de jeux d’horreur low poly façon PS1 ou de pixel art façon Super Nintendo ? Pourquoi ne pas remonter plus loin et tenter des jeux en technicolor ? en noir et blanc ? ou bien des jeux muets, dont les graphismes sembleraient avoir été fixés sur une bobine de 1910 qui aurait traîné un siècle dans une cave humide ? Christoph Frey, un dév' moins lâche que les autres, a relevé le pari.

Récemment, on a reçu à la rédac un lot de cartes postales accompagné d'un mot qui nous enjoignait à faire un don pour aider les personnes en situation de handicap. Car ces cartes, figurez-vous, avaient été peintes avec la bouche par des artistes sans bras. Sitôt acquise cette information, impossible de les voir de la même façon : qu'on les aime ou pas, la première pensée était « Wow, ça a été peint avec la bouche ! ». Selaco, c'est la même chose. Impossible en le voyant de ne pas penser « Wow, ça a été fait avec le moteur de Doom ! ».

Patrick Moore, éminent scientifique de l’Angleterre du début du XXe siècle, est dans une sacrée panade. Le département de métapsychique dans lequel il officie est sur le point d’être supprimé à cause d’une sombre histoire de détournement de subventions, à moins qu’il ne parvienne à s’acquitter d’une petite tâche. Oh, rien de bien méchant : il doit simplement prouver l’existence de l’au-delà en l’espace de 72 heures.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’industrie américaine du cinéma a vu son modèle économique s’essouffler jusqu’à connaître une crise économique aiguë. Il y a un parallèle intéressant à examiner avec la situation actuelle du jeu vidéo.

Il ne sera pas dit que Canard PC, « le kolkhoze du père Ivan » comme on le surnomme, n'est pas démocratique. Quand la foule, massée à mes pieds dans le chat Twitch, a hurlé en chœur « il faut que tu testes Wrath, c'est pour ceux qui aiment les vieux FPS », je lui ai obéi. Pourtant, je n'avais pas envie de jouer à Wrath, qui semblait être un peu trop un vieux FPS, sans grand-chose de neuf. Qui avait raison, de la foule ou de moi-même ? En despote éclairé, je répondrais : les deux.

Asus lance cet été la ROG Ally X, version mise à jour de sa console-PC portable née il y a un an pour concurrencer le Steam Deck. Attention, il ne s’agit bien que d’un « refresh », et pas d’une ROG Ally de nouvelle génération à proprement parler. Tiens donc, comme le Steam Deck OLED en fin d’année dernière ! Pourtant, cette fois, c’est bien une spécification technique (la quantité de RAM) qui est le principal point différenciant le modèle initial et sa révision. À quoi bon ?

L’indicible, les cauchemars, les choses qui me font me réveiller en sueur au milieu de la nuit, tremblant de peur, tout ça à cause de Cataclismo. Enfin, plus exactement à cause des escaliers de Cataclismo.

Tous les jeux devraient être vendus 3 €. On a un capital sympathie énorme, quand on est vendu 3 €. Aucun jeu à 3 € n’est « nul » : il « vaut ses 3 € ». Aucun jeu à 3 € n’est « bon » : il est « extraordinaire pour le prix ». Comme Tradesman : Deal to Dealer.

Avons-nous vraiment besoin d'un nouveau Flight Simulator ? Je vous avoue qu'il y a encore quelques semaines, je n'en étais pas certain. FS 2020, malgré quelques lacunes facilement corrigées par des mods, suffisait déjà amplement à mon bonheur. Puis, Jorg Neumann (Microsoft) et Sebastian Wloch (Asobo) ont pris le micro lors de la FSExpo de Las Vegas. Ce qu'ils ont annoncé a démoli mes réticences.

Alors que l’été s’abat sur Paris, la place de la République n’est pas si repoussante, et on a envie de s’aventurer dans ses dérives, loin de la foule urbaine, là où s’explorent les rares boutiques de jeu vidéo qui survivent à la gentrification de la capitale. Pourquoi ne pas jeter un œil ? Cela fait bien un an que je n’ai plus mis les mains sur une manette, et, pour la première fois de ma vie, je vais acheter à la jaquette, sans rien connaître de l’œuvre. Ce jeu, c’est Demon’s Souls.

Quand FromSoftware renverse la table de l’action-RPG, le monde du jeu vidéo n’en ressort pas indemne. Au cours des années 2010, les regards avides se sont tournés vers cette réussite insolente, et bien des productions ont cherché à reprendre son système de progression autour des âmes, des feux de camp, des raccourcis, et des réapparitions d’ennemis par zone. On les dénomme les « Souls-like ». En voici quelques-uns qui illustrent une tendance de fond.