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☕️ Ubuntu porte à 15 ans l’option payante de support des versions LTS

Canonical vient de porter à quinze ans la durée maximale de support qu’il est possible d’obtenir, en payant, sur les versions LTS (Long Term Support) de la distribution Ubuntu. L’éditeur a en effet annoncé jeudi 13 novembre que l’option « Legacy Support », qui offrait initialement deux ans de support supplémentaires, sera désormais valable pour un maximum de cinq ans. Lancée au printemps 2024, cette offre de service destinée aux professionnels est facturée comme une option supplémentaire au support étendu Ubuntu Pro.

La durée maximale du support passe ainsi de douze à quinze ans. D’abord, les cinq ans de support standard associés aux versions LTS d’Ubuntu (dont la prochaine itération sortira en avril 2026). Ensuite, les cinq ans de support étendu, accessibles de façon payante via l’offre Ubuntu Pro. Enfin, les cinq années supplémentaires associées à cette option Legacy Support, facturée sous la forme d’un surcoût de 50 % par rapport à l’abonnement Ubuntu Pro, précise Canonical.

« Une infrastructure est complexe et les mises à niveau engendrent des coûts et des risques réels. Cette extension tient compte de ces réalités et vous offre la durée de support nécessaire à vos déploiements », vante l’éditeur.

Un maximum de quinze ans de support est proposé (en combinant deux options payantes) à partir d’Ubuntu 14.04 LTS – crédit Canonical

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☕️ Ubuntu porte à 15 ans l’option payante de support des versions LTS

Canonical vient de porter à quinze ans la durée maximale de support qu’il est possible d’obtenir, en payant, sur les versions LTS (Long Term Support) de la distribution Ubuntu. L’éditeur a en effet annoncé jeudi 13 novembre que l’option « Legacy Support », qui offrait initialement deux ans de support supplémentaires, sera désormais valable pour un maximum de cinq ans. Lancée au printemps 2024, cette offre de service destinée aux professionnels est facturée comme une option supplémentaire au support étendu Ubuntu Pro.

La durée maximale du support passe ainsi de douze à quinze ans. D’abord, les cinq ans de support standard associés aux versions LTS d’Ubuntu (dont la prochaine itération sortira en avril 2026). Ensuite, les cinq ans de support étendu, accessibles de façon payante via l’offre Ubuntu Pro. Enfin, les cinq années supplémentaires associées à cette option Legacy Support, facturée sous la forme d’un surcoût de 50 % par rapport à l’abonnement Ubuntu Pro, précise Canonical.

« Une infrastructure est complexe et les mises à niveau engendrent des coûts et des risques réels. Cette extension tient compte de ces réalités et vous offre la durée de support nécessaire à vos déploiements », vante l’éditeur.

Un maximum de quinze ans de support est proposé (en combinant deux options payantes) à partir d’Ubuntu 14.04 LTS – crédit Canonical

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Google (re)lance Cameyo pour des applications Windows sur Chrome ou ChromeOS

Une pierre dans le jardin de Parallels
Google (re)lance Cameyo pour des applications Windows sur Chrome ou ChromeOS

Google poursuit son offensive en direction du marché entreprise avec le lancement de Cameyo, une solution de virtualisation permettant d’utiliser des clients lourds au sein de son navigateur Web Chrome ou du système d’exploitation dérivé de ce dernier, ChromeOS.

Légers, endurants et abordables, les ordinateurs Chromebook de Google souffrent d’une limitation inhérente à leur système d’exploitation, dérivé du navigateur Chrome : l’impossibilité d’exécuter nativement des logiciels conçus pour Windows. Une carence que pallient les solutions de type VDI (Virtual Desktop Interface) ou DaaS (Desktop as a Service), qui tirent parti de la virtualisation pour proposer l’accès, en local, à un environnement exécuté dans le cloud.

Virtualiser l’app plutôt que l’environnement

Mais pourquoi virtualiser une instance complète de Windows quand on peut se contenter de simplement exécuter à distance une application ? C’est ce constat qui a motivé, en juin 2024, le rachat par Google de l’éditeur spécialisé Cameyo.

Fondée en 2010 aux États-Unis, cette entreprise explore en effet une approche plus ciblée, dite VAD, pour Virtual Application Delivery, qui consiste donc à ne virtualiser qu’un seul logiciel, par opposition à un système d’exploitation. Cameyo a d’abord travaillé sur des exécutables combinant l’application ciblée et l’environnement nécessaire à sa virtualisation, avant d’embrasser la vague du cloud et de travailler à l’intégration au sein du navigateur Web.

C’est dans ce contexte que Cameyo s’est progressivement rapprochée de Google, pour proposer la mise à disposition de clients lourds Windows au sein de Chrome et de ChromeOS. Les deux entreprises ont notamment collaboré autour de la prise en charge, par Cameyo, du système de fichiers local de ChromeOS, du presse-papier et de la capacité à délivrer les applications virtualisées sous forme de PWA (Progressive Web Apps).

Suite au rachat, Cameyo a disparu des radars pendant plusieurs mois, et fait désormais son retour sous forme d’une offre intégrée au catalogue des solutions entreprises de Google.

« Avec Cameyo by Google, toutes vos applications sont plus faciles à déployer et à gérer, et aussi plus sécurisées. Vos collaborateurs peuvent accéder à leurs applications habituelles où qu’ils se trouvent, sans aucune formation supplémentaire. En transférant tout votre travail sur le Web, vous avez toutes les cartes en main pour relever les défis de demain », vante le moteur de recherche.

Un lancement opportun

Google avance trois avantages principaux : une sécurité accrue, grâce à la séparation entre l’appareil et l’application employée (principe du Zero Trust), un coût total de possession (TCO) réduit dans la mesure où la virtualisation intervient sur un périmètre plus restreint, et un confort accru pour l’utilisateur final, qui peut par cet intermédiaire accéder à ses applications métier directement dans son navigateur. À ces arguments s’ajoutent bien sûr les potentielles économies engendrées par le passage d’un parc de machines Windows à des Chromebook ou autres ordinateurs équipés des outils logiciels de Google.

« Contrairement aux écosystèmes d’entreprise tout ou rien, la suite Google pour entreprises ne vous oblige pas à abandonner vos investissements existants au nom de la modernisation. Au contraire, elle vous offre la liberté de moderniser les différentes couches de votre infrastructure à votre rythme, en fonction des besoins de votre entreprise, tout en conservant l’accès à vos investissements technologiques existants », promet l’éditeur.

Cameyo est présentée comme la brique manquante dans l’éventail des solutions dédiées au poste client de la suite des outils maison – crédit Google

Le calendrier est sans doute propice au retour de Cameyo. D’un côté, la fin du support de Windows 10 et la politique commerciale de Microsoft autour du support étendu suscitent de nombreuses critiques. De l’autre, Google Workspace occupe déjà des positions significatives sur le marché entreprise, en se présentant très directement comme une alternative à Microsoft 365 et à la messagerie Exchange. Google a par ailleurs le champ libre pour avancer ses pions sur le marché de la virtualisation dédiée à ChromeOS, puisque le développement de Parallels Desktop pour ChromeOS a été arrêté, avec une fin de support programmée au 21 avril 2026.

Google ne communique à ce stade aucun prix public relatif à l’offre de virtualisation Cameyo.

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Google (re)lance Cameyo pour des applications Windows sur Chrome ou ChromeOS

Une pierre dans le jardin de Parallels
Google (re)lance Cameyo pour des applications Windows sur Chrome ou ChromeOS

Google poursuit son offensive en direction du marché entreprise avec le lancement de Cameyo, une solution de virtualisation permettant d’utiliser des clients lourds au sein de son navigateur Web Chrome ou du système d’exploitation dérivé de ce dernier, ChromeOS.

Légers, endurants et abordables, les ordinateurs Chromebook de Google souffrent d’une limitation inhérente à leur système d’exploitation, dérivé du navigateur Chrome : l’impossibilité d’exécuter nativement des logiciels conçus pour Windows. Une carence que pallient les solutions de type VDI (Virtual Desktop Interface) ou DaaS (Desktop as a Service), qui tirent parti de la virtualisation pour proposer l’accès, en local, à un environnement exécuté dans le cloud.

Virtualiser l’app plutôt que l’environnement

Mais pourquoi virtualiser une instance complète de Windows quand on peut se contenter de simplement exécuter à distance une application ? C’est ce constat qui a motivé, en juin 2024, le rachat par Google de l’éditeur spécialisé Cameyo.

Fondée en 2010 aux États-Unis, cette entreprise explore en effet une approche plus ciblée, dite VAD, pour Virtual Application Delivery, qui consiste donc à ne virtualiser qu’un seul logiciel, par opposition à un système d’exploitation. Cameyo a d’abord travaillé sur des exécutables combinant l’application ciblée et l’environnement nécessaire à sa virtualisation, avant d’embrasser la vague du cloud et de travailler à l’intégration au sein du navigateur Web.

C’est dans ce contexte que Cameyo s’est progressivement rapprochée de Google, pour proposer la mise à disposition de clients lourds Windows au sein de Chrome et de ChromeOS. Les deux entreprises ont notamment collaboré autour de la prise en charge, par Cameyo, du système de fichiers local de ChromeOS, du presse-papier et de la capacité à délivrer les applications virtualisées sous forme de PWA (Progressive Web Apps).

Suite au rachat, Cameyo a disparu des radars pendant plusieurs mois, et fait désormais son retour sous forme d’une offre intégrée au catalogue des solutions entreprises de Google.

« Avec Cameyo by Google, toutes vos applications sont plus faciles à déployer et à gérer, et aussi plus sécurisées. Vos collaborateurs peuvent accéder à leurs applications habituelles où qu’ils se trouvent, sans aucune formation supplémentaire. En transférant tout votre travail sur le Web, vous avez toutes les cartes en main pour relever les défis de demain », vante le moteur de recherche.

Un lancement opportun

Google avance trois avantages principaux : une sécurité accrue, grâce à la séparation entre l’appareil et l’application employée (principe du Zero Trust), un coût total de possession (TCO) réduit dans la mesure où la virtualisation intervient sur un périmètre plus restreint, et un confort accru pour l’utilisateur final, qui peut par cet intermédiaire accéder à ses applications métier directement dans son navigateur. À ces arguments s’ajoutent bien sûr les potentielles économies engendrées par le passage d’un parc de machines Windows à des Chromebook ou autres ordinateurs équipés des outils logiciels de Google.

« Contrairement aux écosystèmes d’entreprise tout ou rien, la suite Google pour entreprises ne vous oblige pas à abandonner vos investissements existants au nom de la modernisation. Au contraire, elle vous offre la liberté de moderniser les différentes couches de votre infrastructure à votre rythme, en fonction des besoins de votre entreprise, tout en conservant l’accès à vos investissements technologiques existants », promet l’éditeur.

Cameyo est présentée comme la brique manquante dans l’éventail des solutions dédiées au poste client de la suite des outils maison – crédit Google

Le calendrier est sans doute propice au retour de Cameyo. D’un côté, la fin du support de Windows 10 et la politique commerciale de Microsoft autour du support étendu suscitent de nombreuses critiques. De l’autre, Google Workspace occupe déjà des positions significatives sur le marché entreprise, en se présentant très directement comme une alternative à Microsoft 365 et à la messagerie Exchange. Google a par ailleurs le champ libre pour avancer ses pions sur le marché de la virtualisation dédiée à ChromeOS, puisque le développement de Parallels Desktop pour ChromeOS a été arrêté, avec une fin de support programmée au 21 avril 2026.

Google ne communique à ce stade aucun prix public relatif à l’offre de virtualisation Cameyo.

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Entre coût de la dette et amortissements abusifs, l’IA va-t-elle au devant de son The Big Short ?

Tant que Christian Bale headbang sur du Pantera
Entre coût de la dette et amortissements abusifs, l’IA va-t-elle au devant de son The Big Short ?

Plusieurs indices concordants alimentent l’hypothèse, désormais ouvertement débattue, selon laquelle l’économie de la tech pourrait bientôt affronter une bulle de l’IA similaire en intensité à ce qu’ont connu les marchés financiers au tournant des années 2000.

Au sein des forums spécialisés, on aime bien ironiser sur la personnalité de Michael Burry. S’il a réussi le coup du siècle en pariant sur l’imminence de la crise des subprimes aux États-Unis en 2008 (immortalisé dans le film The Big Short d’Adam McKay), ce docteur en médecine reconverti en gestionnaire de fonds s’est depuis magistralement planté à plusieurs reprises. Il n’empêche, les positions de sa société de gestion sont toujours surveillées de loin par les observateurs.

Leur attention s’est nettement réveillée début novembre, quand sa déclaration trimestrielle au gendarme de la bourse américain (le formulaire 13-F) a révélé que la société de gestion qu’il dirige, Scion Asset Management, venait de placer plus d’un milliard de dollars d’options misant sur le gadin en bourse de deux sociétés parmi les plus emblématiques de la scène IA, Palantir et NVIDIA.

Vingt ans après avoir commencé sa carrière d’investisseur, Michael Burry se prépare donc à « shorter » le marché de l’IA, et semble décidé à miser gros, puisque cette vente à découvert représente des frais de l’ordre de plusieurs millions de dollars par jour. La simple divulgation de ce pari à la baisse a temporairement fait tanguer les deux actions concernées, et Burry a donc sans doute déjà soldé les positions en question, empochant au passage un petit pactole, mais l’homme d’affaires semble décidé à ne pas en rester là.

Soupçons d’amortissements abusifs

Depuis, il a en effet repris du service sur Twitter après deux ans de silence. Il y enchaîne depuis quelques jours les mèmes issus du film illustrant ses exploits de 2008, et les extraits de graphiques censés illustrer les dérives financières du secteur de l’IA.

Lundi 10 novembre, il s’est d’un seul coup montré plus précis, avec un message accusatoire pointant du doigt l’un des phénomènes qui, selon lui, alimenterait la bulle en permettant aux géants de l’IA de doper artificiellement leurs résultats financiers.

« Sous-estimer l’amortissement en prolongeant artificiellement la durée de vie utile des actifs gonfle les bénéfices – une des fraudes les plus courantes de notre époque, attaque Michael Burry, avant de détailler : L’augmentation massive des dépenses d’investissement par l’achat de puces/serveurs Nvidia sur un cycle de produit de 2 à 3 ans ne devrait pas entraîner l’allongement de la durée de vie utile des équipements informatiques. Or, c’est précisément ce qu’ont fait tous les géants du cloud. Selon mes estimations, ils sous-estimeront l’amortissement de 176 milliards de dollars entre 2026 et 2028. D’ici 2028, Oracle surestimera ses bénéfices de 26,9 %, Meta de 20,8 %, etc. »

Understating depreciation by extending useful life of assets artificially boosts earnings -one of the more common frauds of the modern era.

Massively ramping capex through purchase of Nvidia chips/servers on a 2 - 3 yr product cycle should not result in the extension of useful… pic.twitter.com/h0QkktMeUB

— Cassandra Unchained (@michaeljburry) November 10, 2025

Une petite explication de texte s’impose. Lorsqu’une entreprise déclenche des investissements significatifs (au hasard, une commande de GPU pour équiper un datacenter dédié à l’IA), elle étale le coût de cette acquisition sur le nombre d’années pendant lesquelles l’équipement en question doit être utilisé, selon le principe de l’amortissement comptable.

Ce que Burry dénonce ici, et résume dans son tableau, c’est la durée de vie programmée qu’attribueraient les grands acteurs de l’IA à leurs puces informatiques dédiées. Google, par exemple, serait passé d’un amortissement sur trois ans en 2020 à une durée de vie programmée de six ans à partir de 2023.

Or étaler l’amortissement sur une durée de vie plus longue permet de réduire la part annuelle de chiffre d’affaires nécessaire à sa compensation. Ce faisant, l’entreprise se met donc en position d’augmenter artificiellement sa rentabilité… du moins à court terme, puisqu’il y a toujours un moment où le budget prévisionnel est censé rattraper la réalité, c’est-à-dire la valeur résiduelle réelle des puces informatiques concernées.

Mais que vaudront les puces actuellement déployées dans les datacenters IA des GAFAM après trois, quatre ou cinq ans, compte tenu du cycle de développement rapide du leader, NVIDIA, et de la multiplication des projets d’infrastructures impliquant des puces de dernière génération ?


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Meta tirerait 10% de ses revenus d’arnaques et de publicités frauduleuses

Cui bono
Meta tirerait 10% de ses revenus d’arnaques et de publicités frauduleuses

Des documents internes à Meta révèlent que le groupe de Mark Zuckerberg prévoit de générer 10 % de son chiffre d’affaires annuel, soit environ 16 milliards de dollars, à partir de publicités enfreignant ses conditions d’utilisation. Plutôt que de bannir les fraudeurs, Meta préfère leur facturer un supplément, dopant ainsi d’autant ses propres revenus.

En 2019, le producteur et milliardaire John de Mol attaquait Facebook en justice en raison de publicités contrefaisant son image au profit d’arnaques à la crypto. Six ans plus tard, Facebook et sa maison-mère Meta feraient-ils preuve de laxisme en matière de publicité trompeuse ?

La question se pose de façon légitime. Bien que le phénomène soit dénoncé depuis des années, des internautes se plaignent encore régulièrement d’avoir été confrontés à des réclames qui usurpent l’identité d’une personnalité célèbre, ou à de soi-disant promotions qui renvoient vers des arnaques.

Si Meta laisse faire, c’est peut-être parce que le groupe y trouve un intérêt. Une longue enquête de Reuters, publiée jeudi 6 novembre, lève en effet une partie du voile sur la façon dont l’entreprise appréhende le phénomène.

À qui profite le crime ?

D’après des documents internes à Meta, consultés par l’agence de presse, l’impact de ces publicités frauduleuses serait mesuré avec précision. Fin 2024, le groupe estimait ainsi, d’après Reuters, diffuser de l’ordre de 15 milliards de publicités frauduleuses par jour. Cette portion considérée comme « à haut risque » (car présentant des signes évidents de fraude) de l’inventaire publicitaire aurait représenté un chiffre d’affaires d’environ 7 milliards de dollars sur l’année 2024.

D’autres documents internes consultés par Reuters laissent penser que Meta estimait, en interne, que les publicités frauduleuses dans leur ensemble pourraient représenter quelque 10 % de son chiffre d’affaires annuel, soit 16 milliards de dollars, puisque l’entreprise affirme avoir réalisé 164,5 milliards de dollars en 2024. Et ce alors que l’entreprise affirme lutter avec la plus grande diligence contre le scam, et se targue de protéger toujours mieux ses utilisateurs contre les arnaques en ligne.

« Une grande partie de la fraude provenait de spécialistes du marketing dont le comportement était suffisamment suspect pour être signalé par les systèmes d’alerte internes de Meta. Cependant, l’entreprise n’interdit les annonceurs que si ses systèmes automatisés prédisent avec au moins 95 % de certitude qu’ils commettent une fraude, selon les documents. Si l’entreprise est moins certaine, mais estime néanmoins que l’annonceur est un escroc potentiel, Meta lui applique des tarifs publicitaires plus élevés à titre de sanction, d’après ces mêmes documents », décrit ainsi Reuters.

À défaut de bloquer les contrevenants, Meta tenterait donc de les dissuader en augmentant ses tarifs, dopant dans le même temps ses propres revenus liés à l’activité de ces derniers.

Meta minimise le phénomène

Meta n’a pas pris la parole publiquement au sujet de cette enquête, mais l’un de ses porte-paroles, Andy Stone, a répondu à Reuters, alléguant d’une vision tronquée et erronée de la réalité. Les chiffres avancés par l’agence de presse couvriraient ainsi un inventaire incluant également des publicités légitimes, note-t-il, sans préciser la ventilation.

« Cette évaluation a été réalisée pour valider nos investissements prévus en matière d’intégrité – notamment dans la lutte contre les fraudes et les escroqueries – ce que nous avons fait, déclare le porte-parole à Reuters. Nous luttons activement contre la fraude et les escroqueries, car les utilisateurs de nos plateformes ne veulent pas de ce type de contenu, les annonceurs légitimes n’en veulent pas non plus, et nous non plus. »

L’agence de presse note de son côté que si des documents internes soulignent bien une intention de renforcer la lutte contre le scam en 2025, ils interrogent dans le même temps l’impact négatif que cette action risque d’avoir sur l’activité publicitaire du groupe.

De la même façon, d’autres documents montrent que les cadres de Meta ont tenté de soupeser le rapport bénéfice-risque vis-à-vis des possibles sanctions réglementaires. Avec une balance qui penche clairement du côté de la publicité frauduleuse.

« La Compagnie estime que le chiffre d’affaires généré par les publicités enfreignant nos conditions d’utilisation qui présentent le plus haut niveau de risque représentent à peu près 3,5 milliards de dollars (pour le S2 2024). Il s’agit probablement de l’ordre de grandeur maximal du coût de tout accord réglementaire concernant les publicités frauduleuses », remarque ainsi un rapport interne reproduit par Reuters. Une autre analyse interne, datée d’avril 2025, souligne quant à elle qu’il est « plus facile de faire de la publicité pour des arnaques sur les plateformes de Meta que sur Google ».

Cette approche cynique du phénomène aiguillonnera-t-elle les autorités compétentes sur les questions publicitaires, aux États-Unis ou en Europe ? La Commission européenne s’inquiétait fin octobre de ce que Meta ne respecte pas les obligations de transparence prévues dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA).

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Meta tirerait 10% de ses revenus d’arnaques et de publicités frauduleuses

Cui bono
Meta tirerait 10% de ses revenus d’arnaques et de publicités frauduleuses

Des documents internes à Meta révèlent que le groupe de Mark Zuckerberg prévoit de générer 10 % de son chiffre d’affaires annuel, soit environ 16 milliards de dollars, à partir de publicités enfreignant ses conditions d’utilisation. Plutôt que de bannir les fraudeurs, Meta préfère leur facturer un supplément, dopant ainsi d’autant ses propres revenus.

En 2019, le producteur et milliardaire John de Mol attaquait Facebook en justice en raison de publicités contrefaisant son image au profit d’arnaques à la crypto. Six ans plus tard, Facebook et sa maison-mère Meta feraient-ils preuve de laxisme en matière de publicité trompeuse ?

La question se pose de façon légitime. Bien que le phénomène soit dénoncé depuis des années, des internautes se plaignent encore régulièrement d’avoir été confrontés à des réclames qui usurpent l’identité d’une personnalité célèbre, ou à de soi-disant promotions qui renvoient vers des arnaques.

Si Meta laisse faire, c’est peut-être parce que le groupe y trouve un intérêt. Une longue enquête de Reuters, publiée jeudi 6 novembre, lève en effet une partie du voile sur la façon dont l’entreprise appréhende le phénomène.

À qui profite le crime ?

D’après des documents internes à Meta, consultés par l’agence de presse, l’impact de ces publicités frauduleuses serait mesuré avec précision. Fin 2024, le groupe estimait ainsi, d’après Reuters, diffuser de l’ordre de 15 milliards de publicités frauduleuses par jour. Cette portion considérée comme « à haut risque » (car présentant des signes évidents de fraude) de l’inventaire publicitaire aurait représenté un chiffre d’affaires d’environ 7 milliards de dollars sur l’année 2024.

D’autres documents internes consultés par Reuters laissent penser que Meta estimait, en interne, que les publicités frauduleuses dans leur ensemble pourraient représenter quelque 10 % de son chiffre d’affaires annuel, soit 16 milliards de dollars, puisque l’entreprise affirme avoir réalisé 164,5 milliards de dollars en 2024. Et ce alors que l’entreprise affirme lutter avec la plus grande diligence contre le scam, et se targue de protéger toujours mieux ses utilisateurs contre les arnaques en ligne.

« Une grande partie de la fraude provenait de spécialistes du marketing dont le comportement était suffisamment suspect pour être signalé par les systèmes d’alerte internes de Meta. Cependant, l’entreprise n’interdit les annonceurs que si ses systèmes automatisés prédisent avec au moins 95 % de certitude qu’ils commettent une fraude, selon les documents. Si l’entreprise est moins certaine, mais estime néanmoins que l’annonceur est un escroc potentiel, Meta lui applique des tarifs publicitaires plus élevés à titre de sanction, d’après ces mêmes documents », décrit ainsi Reuters.

À défaut de bloquer les contrevenants, Meta tenterait donc de les dissuader en augmentant ses tarifs, dopant dans le même temps ses propres revenus liés à l’activité de ces derniers.

Meta minimise le phénomène

Meta n’a pas pris la parole publiquement au sujet de cette enquête, mais l’un de ses porte-paroles, Andy Stone, a répondu à Reuters, alléguant d’une vision tronquée et erronée de la réalité. Les chiffres avancés par l’agence de presse couvriraient ainsi un inventaire incluant également des publicités légitimes, note-t-il, sans préciser la ventilation.

« Cette évaluation a été réalisée pour valider nos investissements prévus en matière d’intégrité – notamment dans la lutte contre les fraudes et les escroqueries – ce que nous avons fait, déclare le porte-parole à Reuters. Nous luttons activement contre la fraude et les escroqueries, car les utilisateurs de nos plateformes ne veulent pas de ce type de contenu, les annonceurs légitimes n’en veulent pas non plus, et nous non plus. »

L’agence de presse note de son côté que si des documents internes soulignent bien une intention de renforcer la lutte contre le scam en 2025, ils interrogent dans le même temps l’impact négatif que cette action risque d’avoir sur l’activité publicitaire du groupe.

De la même façon, d’autres documents montrent que les cadres de Meta ont tenté de soupeser le rapport bénéfice-risque vis-à-vis des possibles sanctions réglementaires. Avec une balance qui penche clairement du côté de la publicité frauduleuse.

« La Compagnie estime que le chiffre d’affaires généré par les publicités enfreignant nos conditions d’utilisation qui présentent le plus haut niveau de risque représentent à peu près 3,5 milliards de dollars (pour le S2 2024). Il s’agit probablement de l’ordre de grandeur maximal du coût de tout accord réglementaire concernant les publicités frauduleuses », remarque ainsi un rapport interne reproduit par Reuters. Une autre analyse interne, datée d’avril 2025, souligne quant à elle qu’il est « plus facile de faire de la publicité pour des arnaques sur les plateformes de Meta que sur Google ».

Cette approche cynique du phénomène aiguillonnera-t-elle les autorités compétentes sur les questions publicitaires, aux États-Unis ou en Europe ? La Commission européenne s’inquiétait fin octobre de ce que Meta ne respecte pas les obligations de transparence prévues dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA).

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☕️ En AG, Tesla vote le plan de rémunération à 1000 milliards de dollars pour Elon Musk

Réunis en assemblée générale annuelle jeudi 6 novembre, les actionnaires de Tesla ont approuvé le package ou plan de rémunération, d’un montant sans précédent, proposé au vote pour s’assurer les services futurs d’Elon Musk. L’enveloppe prévoit que l’entrepreneur puisse recevoir un maximum de 1 000 milliards de dollars d’actions Tesla, qui feraient monter ses parts et ses droits de vote de 13 à 25 % du capital global de l’entreprise. L’attribution se ferait par paliers, en fonction de l’atteinte d’un certain nombre d’objectifs, précisés début septembre dans le document préparatoire à cette assemblée générale.

« En 2018, Elon Musk devait faire croître la valeur de Tesla en milliards de dollars ; en 2025, il doit réaliser une croissance se comptant en milliers de milliards – pour être exact, il devra créer près de 7 500 milliards de dollars de valeur pour les actionnaires afin de recevoir la totalité de sa prime », affirme ce document.

La proposition a fait l’objet d’un soutien sans ambages de la part des deux représentants du comité spécial chargé d’orchestrer certains aspects stratégiques de l’entreprise depuis que le sujet de la rémunération d’Elon Musk est devenu conflictuel au sein du conseil d’administration. « Il est plus important que jamais de conserver Elon », écrivent-ils dans une lettre ouverte (PDF) aux actionnaires, avant d’expliquer que l’entreprise est à un point de bascule, avec une croissance qui s’incarne dans l’IA, la robotique et les services associés.

Après le vote des actionnaires, Elon Musk est venu expliquer, en AG, sa vision d’un Tesla progressivement leader de la robotique et de l’IA – capture d’écran

La proposition visant à renforcer Elon Musk au capital dans des proportions aussi significatives n’a cependant pas fait l’unanimité, conduisant d’ailleurs l’entrepreneur à défendre son propre intérêt lors de la présentation des résultats financiers trimestriels de Tesla, fin octobre.

Deux agences en vue, le cabinet ISS et l’agence Glass Lewis, critiquent en effet le plan de rémunération d’Elon Musk. Le premier pointe l’absence de clauses contraignantes, ce qui laisserait au milliardaire le loisir de se tourner vers ses autres projets (xAI, SpaceX, Neuralink, etc.) si ses objectifs devenaient réellement inatteignables. La seconde juge que le projet de rémunération diluerait à l’excès les parts des autres actionnaires.

Jeudi, le vote des actionnaires a cependant consacré le statut d’homme providentiel d’Elon Musk. Approuvé à 75 %, le « 2025 CEO Performance Award » fixe à l’homme d’affaires une série d’objectifs qui doivent faire de Tesla l’entreprise la plus valorisée au monde. Sous sa houlette et pour obtenir la totalité des douze tranches de rémunération prévues, le groupe doit ainsi atteindre d’ici 7,5 ans une valorisation totale de 8 500 milliards de dollars (pour rappel, l’entreprise la mieux capitalisée au monde est aujourd’hui NVIDIA avec 5 000 milliards de dollars) et atteindre une rentabilité annuelle (EBITDA) de 400 milliards de dollars.

Côté produits, Tesla doit atteindre 20 millions de véhicules livrés (contre 8 millions depuis son lancement), 10 millions d’abonnements actifs aux fonctions de conduite autonome (FSD), 1 million de robots livrés et 1 million de Robotaxis en circulation. Une paille !

Les douze travaux d’Elon Musk sont résumés dans le document préliminaire à l’AG du 6 novembre – capture d’écran Next

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☕️ En AG, Tesla vote le plan de rémunération à 1000 milliards de dollars pour Elon Musk

Réunis en assemblée générale annuelle jeudi 6 novembre, les actionnaires de Tesla ont approuvé le package ou plan de rémunération, d’un montant sans précédent, proposé au vote pour s’assurer les services futurs d’Elon Musk. L’enveloppe prévoit que l’entrepreneur puisse recevoir un maximum de 1 000 milliards de dollars d’actions Tesla, qui feraient monter ses parts et ses droits de vote de 13 à 25 % du capital global de l’entreprise. L’attribution se ferait par paliers, en fonction de l’atteinte d’un certain nombre d’objectifs, précisés début septembre dans le document préparatoire à cette assemblée générale.

« En 2018, Elon Musk devait faire croître la valeur de Tesla en milliards de dollars ; en 2025, il doit réaliser une croissance se comptant en milliers de milliards – pour être exact, il devra créer près de 7 500 milliards de dollars de valeur pour les actionnaires afin de recevoir la totalité de sa prime », affirme ce document.

La proposition a fait l’objet d’un soutien sans ambages de la part des deux représentants du comité spécial chargé d’orchestrer certains aspects stratégiques de l’entreprise depuis que le sujet de la rémunération d’Elon Musk est devenu conflictuel au sein du conseil d’administration. « Il est plus important que jamais de conserver Elon », écrivent-ils dans une lettre ouverte (PDF) aux actionnaires, avant d’expliquer que l’entreprise est à un point de bascule, avec une croissance qui s’incarne dans l’IA, la robotique et les services associés.

Après le vote des actionnaires, Elon Musk est venu expliquer, en AG, sa vision d’un Tesla progressivement leader de la robotique et de l’IA – capture d’écran

La proposition visant à renforcer Elon Musk au capital dans des proportions aussi significatives n’a cependant pas fait l’unanimité, conduisant d’ailleurs l’entrepreneur à défendre son propre intérêt lors de la présentation des résultats financiers trimestriels de Tesla, fin octobre.

Deux agences en vue, le cabinet ISS et l’agence Glass Lewis, critiquent en effet le plan de rémunération d’Elon Musk. Le premier pointe l’absence de clauses contraignantes, ce qui laisserait au milliardaire le loisir de se tourner vers ses autres projets (xAI, SpaceX, Neuralink, etc.) si ses objectifs devenaient réellement inatteignables. La seconde juge que le projet de rémunération diluerait à l’excès les parts des autres actionnaires.

Jeudi, le vote des actionnaires a cependant consacré le statut d’homme providentiel d’Elon Musk. Approuvé à 75 %, le « 2025 CEO Performance Award » fixe à l’homme d’affaires une série d’objectifs qui doivent faire de Tesla l’entreprise la plus valorisée au monde. Sous sa houlette et pour obtenir la totalité des douze tranches de rémunération prévues, le groupe doit ainsi atteindre d’ici 7,5 ans une valorisation totale de 8 500 milliards de dollars (pour rappel, l’entreprise la mieux capitalisée au monde est aujourd’hui NVIDIA avec 5 000 milliards de dollars) et atteindre une rentabilité annuelle (EBITDA) de 400 milliards de dollars.

Côté produits, Tesla doit atteindre 20 millions de véhicules livrés (contre 8 millions depuis son lancement), 10 millions d’abonnements actifs aux fonctions de conduite autonome (FSD), 1 million de robots livrés et 1 million de Robotaxis en circulation. Une paille !

Les douze travaux d’Elon Musk sont résumés dans le document préliminaire à l’AG du 6 novembre – capture d’écran Next

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☕️ Microsoft reconnait un bug forçant la récupération BitLocker au redémarrage de Windows

La dernière livraison de mises à jour de sécurité destinées à Windows 11, datée du 14 octobre dernier, a entraîné un problème au redémarrage chez certains utilisateurs : le renvoi systématique vers l’écran de récupération de la clé de chiffrement BitLocker.

Microsoft n’a pas communiqué publiquement sur le sujet, mais le problème a été signalé sous forme d’alerte aux administrateurs (voir par exemple l’incident WI1183025) sur le portail de gestion des comptes Microsoft 365, comme le rapporte notamment Bleeping Computer.

« Après l’installation des mises à jour Windows publiées à partir du 14 octobre 2025, certains appareils pourraient rencontrer des problèmes lors du redémarrage ou du démarrage, explique Microsoft. Les appareils concernés pourraient démarrer sur l’écran de récupération BitLocker, obligeant les utilisateurs à saisir la clé de récupération une seule fois. Une fois la clé saisie et l’appareil redémarré, il démarrera normalement sans aucune autre invite BitLocker. »

La clé de récupération n’est en principe demandée au démarrage qu’en cas de risque de sécurité ou de modification matérielle – crédit Microsoft

BitLocker est pour mémoire le composant chargé du chiffrement des partitions utilisées par le système d’exploitation. Ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’il se retrouve impliqué dans des scénarios de tentatives de récupération intempestives ou de redémarrages en boucle.

Cette fois, il semblerait que le problème soit lié à la façon dont Windows gère, après application de ces récentes mises à jour, la fonctionnalité Modern Standby (niveau de veille S0, qui permet une sortie de veille quasi instantanée et le maintien des échanges réseau en tâche de fond) sur certains processeurs Intel. En attendant la publication programmée d’un correctif, Microsoft invite les administrateurs à déployer un rollback (retour à configuration antérieure).

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☕️ Microsoft reconnait un bug forçant la récupération BitLocker au redémarrage de Windows

La dernière livraison de mises à jour de sécurité destinées à Windows 11, datée du 14 octobre dernier, a entraîné un problème au redémarrage chez certains utilisateurs : le renvoi systématique vers l’écran de récupération de la clé de chiffrement BitLocker.

Microsoft n’a pas communiqué publiquement sur le sujet, mais le problème a été signalé sous forme d’alerte aux administrateurs (voir par exemple l’incident WI1183025) sur le portail de gestion des comptes Microsoft 365, comme le rapporte notamment Bleeping Computer.

« Après l’installation des mises à jour Windows publiées à partir du 14 octobre 2025, certains appareils pourraient rencontrer des problèmes lors du redémarrage ou du démarrage, explique Microsoft. Les appareils concernés pourraient démarrer sur l’écran de récupération BitLocker, obligeant les utilisateurs à saisir la clé de récupération une seule fois. Une fois la clé saisie et l’appareil redémarré, il démarrera normalement sans aucune autre invite BitLocker. »

La clé de récupération n’est en principe demandée au démarrage qu’en cas de risque de sécurité ou de modification matérielle – crédit Microsoft

BitLocker est pour mémoire le composant chargé du chiffrement des partitions utilisées par le système d’exploitation. Ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’il se retrouve impliqué dans des scénarios de tentatives de récupération intempestives ou de redémarrages en boucle.

Cette fois, il semblerait que le problème soit lié à la façon dont Windows gère, après application de ces récentes mises à jour, la fonctionnalité Modern Standby (niveau de veille S0, qui permet une sortie de veille quasi instantanée et le maintien des échanges réseau en tâche de fond) sur certains processeurs Intel. En attendant la publication programmée d’un correctif, Microsoft invite les administrateurs à déployer un rollback (retour à configuration antérieure).

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La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

Alors que revoilà la sous-préfète
La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

Huit médias indépendants réunis au sein d’un seul portail et d’un abonnement commun : La Presse libre a officiellement ouvert ses portes le 15 octobre dernier. Alors que la campagne de lancement s’achève, retour sur le fonctionnement et les enjeux de cette offre aussi inédite que nécessaire.

La Presse libre est enfin de retour : après des mois de travaux, elle a ouvert ses portes le 15 octobre dernier. Avec une promesse simple, réclamée de longue date par bon nombre de nos lecteurs : l’accès à un bouquet de médias indépendants, au travers d’un abonnement unique à tarif préférentiel.

La Presse libre ?

Cet abonnement, affiché au prix public de 19,90 euros par mois, vous permet donc d’accéder à l’intégralité des articles de huit médias en ligne : Next bien sûr, Arrêt sur Images (actualité et analyse du monde médiatique), Médiacités (média d’investigation locale à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse), Politis (actualité politique et sociale), Reflets (média d’investigation, à l’origine par exemple des Drahileaks ou de l’affaire Amesys), et le trio Rue89 Bordeaux, Rue89 Lyon et Rue89 Strasbourg.

L’offre, amenée à s’enrichir, constitue une réduction de 63 % par rapport au montant total des abonnements respectifs, comme l’ont calculé nos voisins de Reflets. Pas mal, non ? (c’est français).

Outre un accès intégral aux contenus diffusés par chacun des huit médias sur leur propre site, La Presse libre propose par ailleurs à ses abonnés un portail qui croise, met en valeur et éditorialise les informations des uns et des autres. On dispose ainsi d’une porte d’entrée unique dans une actualité variée, garantie sans algorithme et élevée en plein air par des journalistes qui ne rendent de comptes qu’à leurs lecteurs.

Chaque jour, une sélection d’infos à la Une

Bref, s’abonner à La Presse libre, c’est profiter d’une bouffée d’air frais face à l’asphyxie idéologique et publicitaire ambiante. Accessoirement, c’est aussi une façon de soutenir le pluralisme et la diversité de points de vue. Si nos huit médias ont réussi à converger vers un modèle économique commun – et comptent bien fédérer de nouveaux titres partageant les mêmes valeurs journalistiques – c’est qu’ils ont besoin de l’élan que peut (que va !) leur donner cette offre inédite.

Derniers jours pour l’offre de lancement

L’ouverture de La Presse libre s’accompagne d’une offre de lancement, initialement disponible en prévente, qui prévoit deux cas de figure.

Pour les abonnés à l’un des huit médias membres, elle permet de conserver l’abonnement en cours et de profiter de La Presse libre en s’acquittant d’un supplément de 9,90 euros par mois. Un lecteur de Next peut ainsi profiter du bouquet complet pour une somme totale de 17,90 euros par mois, voire moins s’il dispose d’un abonnement à l’année sur notre site.

Cette offre, exclusive à la période de lancement, est valable sans limitation de durée, du moment que l’abonnement au média de départ est toujours actif ! Cette réduction « permanente » est une façon de permettre aux lecteurs particulièrement attachés à leur média de cœur de continuer à le soutenir directement tout en accédant à l’ensemble du bouquet.

Pour ceux qui ne sont abonnés à aucun des médias membres (c’est mal), ou qui ne le seraient plus (c’est encore pire), la formule La Presse libre est accessible jusqu’au jeudi 6 novembre au tarif préférentiel de 14,90 euros par mois pendant six mois, avant de revenir au prix standard de 19,90 euros par mois.

Comment ça marche en pratique ?

Certains lecteurs de Next se souviennent de ce qu’on pourrait désormais qualifier de Presse libre v1, une offre d’abonnement groupée dont Next a été le principal artisan, entre 2016 et 2022.

La v2 lancée cette année se veut nettement plus ambitieuse. D’abord, parce qu’elle dispose d’une (petite) équipe dédiée et des moyens nécessaires à son lancement, via notamment une avance remboursable octroyée par le Fonds pour une presse libre. Ensuite, avec son portail web, éditorialisé chaque jour à la main, et ses relais à venir sur les réseaux sociaux.

Enfin, parce que d’un point de vue technique, vos identifiants La Presse libre vous ouvrent les portes virtuelles des huit médias fondateurs, sans qu’il soit nécessaire de créer un compte dédié sur chaque site. Sur Next, il vous suffit par exemple d’utiliser le bouton « Connectez-vous avec LPL » pour accéder au contenu complet de nos articles premium.

Easy peasy (lemon squeezy)

Comme certains d’entre vous ont pu le constater, admettons avec pudeur (après tout, on n’est pas dans un Poing Dév) que ce login unifié a connu quelques ratés pendant les premiers jours d’existence de la plateforme. Fort heureusement, il a depuis trouvé son régime de croisière, même s’il nous reste, côté Next, à régler quelques menus détails comme l’accès aux commentaires ou aux flux RSS pour les lecteurs venus de LPL.

Bonne lecture !

homme lisant un gigantesque journal représentant la diversité de médias disponibles via la presse libre

Vous lisez Next?

Bonne nouvelle, Next est partenaire de La Presse Libre.

Première en son genre, La Presse Libre réunit plusieurs médias indépendants autour d’un abonnement et d’une plateforme uniques qui vous ouvrent l’accès à l’intégralité des contenus des médias partenaires.

Disponible depuis le 15 octobre.

9,90 €/mois

(en plus de votre abonnement à Next)

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La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

Alors que revoilà la sous-préfète
La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

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La Presse libre ?

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Cette offre, exclusive à la période de lancement, est valable sans limitation de durée, du moment que l’abonnement au média de départ est toujours actif ! Cette réduction « permanente » est une façon de permettre aux lecteurs particulièrement attachés à leur média de cœur de continuer à le soutenir directement tout en accédant à l’ensemble du bouquet.

Pour ceux qui ne sont abonnés à aucun des médias membres (c’est mal), ou qui ne le seraient plus (c’est encore pire), la formule La Presse libre est accessible jusqu’au jeudi 6 novembre au tarif préférentiel de 14,90 euros par mois pendant six mois, avant de revenir au prix standard de 19,90 euros par mois.

Comment ça marche en pratique ?

Certains lecteurs de Next se souviennent de ce qu’on pourrait désormais qualifier de Presse libre v1, une offre d’abonnement groupée dont Next a été le principal artisan, entre 2016 et 2022.

La v2 lancée cette année se veut nettement plus ambitieuse. D’abord, parce qu’elle dispose d’une (petite) équipe dédiée et des moyens nécessaires à son lancement, via notamment une avance remboursable octroyée par le Fonds pour une presse libre. Ensuite, avec son portail web, éditorialisé chaque jour à la main, et ses relais à venir sur les réseaux sociaux.

Enfin, parce que d’un point de vue technique, vos identifiants La Presse libre vous ouvrent les portes virtuelles des huit médias fondateurs, sans qu’il soit nécessaire de créer un compte dédié sur chaque site. Sur Next, il vous suffit par exemple d’utiliser le bouton « Connectez-vous avec LPL » pour accéder au contenu complet de nos articles premium.

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Bonne lecture !

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Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Aller anfang ist schwer
Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Deutsche Telekom a annoncé mardi la transformation imminente d’un centre de données installé à Munich en une « usine IA ». Le projet, chiffré à 1 milliard d’euros, doit voir le jour dès 2026, au service des clients industriels du pays.

Les chiffres évoqués n’ont rien à voir avec les promesses d’investissement formulées par les grands noms de l’IA et du cloud aux États-Unis, mais ils devraient tout de même contribuer à augmenter de 50 % la capacité de calcul IA disponible en Allemagne, affirme Deutsche Telekom. L’opérateur a en effet annoncé, mardi 4 novembre, la construction prochaine d’une « usine IA » dotée d’un budget d’environ 1 milliard d’euros.

0,5 exaflops et 20 Po de stockage

Pour ce faire, Deutsche Telekom ne partira pas de zéro : l’entreprise indique qu’elle va convertir un datacenter déjà existant, en partenariat avec un intégrateur spécialisé, l’Allemand Polarise, pour l’équiper de plus d’un millier de systèmes NVIDIA DGX B200 et de serveurs NVIDIA RTX Pro équipés d’environ 10 000 GPU de classe Blackwell. L’ensemble devrait être accompagné de 20 Po de stockage et délivrer une puissance de calcul de l’ordre de 0,5 exaflops.

La réutilisation d’un centre de données existant, déjà construit et disposant d’une alimentation électrique adaptée, permet à Deutsche Telekom d’avancer un calendrier particulièrement optimiste : son usine IA devrait ainsi débuter ses opérations dans le courant du premier trimestre 2026. NVIDIA est présenté non seulement comme un fournisseur, mais aussi comme un partenaire du projet, ce qui a vraisemblablement permis de sécuriser les approvisionnements nécessaires sur un marché à flux tendus.

De l’idée à l’annonce officielle, il ne se serait écoulé que six mois, clame l’opérateur allemand dans un communiqué, qui indique avoir développé son projet indépendamment du plan d’action de la Commission européenne pour le développement de l’IA sur le Vieux Continent.

Un cloud piloté par une stack SAP

Le projet se veut porté par des enjeux de souveraineté, à la fois nationale et économique. Cette usine IA a en effet vocation à servir les besoins des acteurs industriels du pays, estime l’opérateur. « L’ingénierie mécanique et l’industrie ont fait la force de ce pays. Mais là aussi, nous sommes confrontés à des défis. L’IA représente une formidable opportunité. Elle contribuera à améliorer nos produits et à renforcer nos atouts européens », promet Tim Höttges, PDG de Deutsche Telekom. L’opérateur indique que plusieurs « partenaires et clients » ont déjà manifesté leur intérêt pour ce futur cloud IA, parmi lesquels Siemens et Deutsche Bank.

En matière de débouchés, il évoque par exemple la création de jumeaux numériques dans l’automobile ou l’aéronautique, mais aussi le « développement de robots grâce à l’apprentissage et à la validation basés sur des simulations physiquement précises ». Ici, le destinataire est nommément cité : il s’agit de la société Agile Robots, spin-off de l’Institut de robotique et de mécatronique du German Aerospace Center, également basée à Munich.

Si la dominante de ce cloud IA se veut à la fois allemande et industrielle, Deutsche Telekom adopte en réalité une approche plutôt agnostique. De la même façon que le futur Campus IA français sera ouvert aux GAFAM, Deutsche Telekom accueillera ainsi l’américain Perplexity parmi ses clients, sans doute rejoint à terme par d’autres acteurs du monde des grands modèles de langage (LLM).

L’opérateur s’est par ailleurs assuré les services d’un autre poids lourd allemand : l’éditeur de progiciels SAP. « Deutsche Telekom fournit l’infrastructure physique, et SAP fournit la plateforme et les applications SAP Business Technology, y compris les technologies d’IA modernes », indique l’entreprise, qui capitalisera donc sur cette « Deutschland-Stack » pour aller chercher des clients allemands sensibles aux problématiques de souveraineté géographique.

Le projet, soutenu par le ministre fédéral du Numérique, Karsten Wildberger, doit faire office de figure de proue pour l’initiative « Made 4 Germany » qui, à la façon du Choose France orchestré par Emmanuel Macron, vise à jouer des synergies avec une sélection de cent entreprises de premier plan pour encourager le développement de nouvelles activités économiques sur le sol allemand.

Les deux voisins auront d’ailleurs bientôt l’occasion d’échanger leurs vues sur le sujet puisque, comme le rappelle Contexte, le cloud et la préférence européenne devraient être les deux principaux sujets de discussion du sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique, organisé le 18 novembre prochain.

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Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Aller anfang ist schwer
Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Deutsche Telekom a annoncé mardi la transformation imminente d’un centre de données installé à Munich en une « usine IA ». Le projet, chiffré à 1 milliard d’euros, doit voir le jour dès 2026, au service des clients industriels du pays.

Les chiffres évoqués n’ont rien à voir avec les promesses d’investissement formulées par les grands noms de l’IA et du cloud aux États-Unis, mais ils devraient tout de même contribuer à augmenter de 50 % la capacité de calcul IA disponible en Allemagne, affirme Deutsche Telekom. L’opérateur a en effet annoncé, mardi 4 novembre, la construction prochaine d’une « usine IA » dotée d’un budget d’environ 1 milliard d’euros.

0,5 exaflops et 20 Po de stockage

Pour ce faire, Deutsche Telekom ne partira pas de zéro : l’entreprise indique qu’elle va convertir un datacenter déjà existant, en partenariat avec un intégrateur spécialisé, l’Allemand Polarise, pour l’équiper de plus d’un millier de systèmes NVIDIA DGX B200 et de serveurs NVIDIA RTX Pro équipés d’environ 10 000 GPU de classe Blackwell. L’ensemble devrait être accompagné de 20 Po de stockage et délivrer une puissance de calcul de l’ordre de 0,5 exaflops.

La réutilisation d’un centre de données existant, déjà construit et disposant d’une alimentation électrique adaptée, permet à Deutsche Telekom d’avancer un calendrier particulièrement optimiste : son usine IA devrait ainsi débuter ses opérations dans le courant du premier trimestre 2026. NVIDIA est présenté non seulement comme un fournisseur, mais aussi comme un partenaire du projet, ce qui a vraisemblablement permis de sécuriser les approvisionnements nécessaires sur un marché à flux tendus.

De l’idée à l’annonce officielle, il ne se serait écoulé que six mois, clame l’opérateur allemand dans un communiqué, qui indique avoir développé son projet indépendamment du plan d’action de la Commission européenne pour le développement de l’IA sur le Vieux Continent.

Un cloud piloté par une stack SAP

Le projet se veut porté par des enjeux de souveraineté, à la fois nationale et économique. Cette usine IA a en effet vocation à servir les besoins des acteurs industriels du pays, estime l’opérateur. « L’ingénierie mécanique et l’industrie ont fait la force de ce pays. Mais là aussi, nous sommes confrontés à des défis. L’IA représente une formidable opportunité. Elle contribuera à améliorer nos produits et à renforcer nos atouts européens », promet Tim Höttges, PDG de Deutsche Telekom. L’opérateur indique que plusieurs « partenaires et clients » ont déjà manifesté leur intérêt pour ce futur cloud IA, parmi lesquels Siemens et Deutsche Bank.

En matière de débouchés, il évoque par exemple la création de jumeaux numériques dans l’automobile ou l’aéronautique, mais aussi le « développement de robots grâce à l’apprentissage et à la validation basés sur des simulations physiquement précises ». Ici, le destinataire est nommément cité : il s’agit de la société Agile Robots, spin-off de l’Institut de robotique et de mécatronique du German Aerospace Center, également basée à Munich.

Si la dominante de ce cloud IA se veut à la fois allemande et industrielle, Deutsche Telekom adopte en réalité une approche plutôt agnostique. De la même façon que le futur Campus IA français sera ouvert aux GAFAM, Deutsche Telekom accueillera ainsi l’américain Perplexity parmi ses clients, sans doute rejoint à terme par d’autres acteurs du monde des grands modèles de langage (LLM).

L’opérateur s’est par ailleurs assuré les services d’un autre poids lourd allemand : l’éditeur de progiciels SAP. « Deutsche Telekom fournit l’infrastructure physique, et SAP fournit la plateforme et les applications SAP Business Technology, y compris les technologies d’IA modernes », indique l’entreprise, qui capitalisera donc sur cette « Deutschland-Stack » pour aller chercher des clients allemands sensibles aux problématiques de souveraineté géographique.

Le projet, soutenu par le ministre fédéral du Numérique, Karsten Wildberger, doit faire office de figure de proue pour l’initiative « Made 4 Germany » qui, à la façon du Choose France orchestré par Emmanuel Macron, vise à jouer des synergies avec une sélection de cent entreprises de premier plan pour encourager le développement de nouvelles activités économiques sur le sol allemand.

Les deux voisins auront d’ailleurs bientôt l’occasion d’échanger leurs vues sur le sujet puisque, comme le rappelle Contexte, le cloud et la préférence européenne devraient être les deux principaux sujets de discussion du sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique, organisé le 18 novembre prochain.

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AWS et OpenAI signent un accord à 38 milliards de dollars sur sept ans

Appetizer
AWS et OpenAI signent un accord à 38 milliards de dollars sur sept ans

Libéré de son exclusivité avec Microsoft, OpenAI n’a pas perdu de temps : l’éditeur de ChatGPT a annoncé mardi la conclusion d’un contrat d’envergure avec Amazon. Sa filiale dédiée au cloud, AWS, devrait ainsi mettre des ressources à disposition, à hauteur d’au moins 38 milliards de dollars sur sept ans. OpenAI s’assure ainsi une présence significative sur les infrastructures de deux des trois plus grands fournisseurs de cloud de la planète, et s’invite au passage sur les plate-bandes de son concurrent Anthropic.

La collaboration, qui débute immédiatement, prévoit déjà 38 milliards de dollars de dépenses sur sept ans, mais ce montant peut être amené à croître, affirment d’emblée les deux nouveaux partenaires. Amazon Web Services (AWS) et OpenAI ont en effet formalisé un accord stratégique de grande ampleur le 3 novembre, selon les termes duquel le premier mettra à la disposition du second ses infrastructures informatiques dans toutes les régions du monde.

Un nouveau client de taille et une infra à construire pour AWS

À très court terme, l’accord prévoit qu’OpenAI déploie ses modèles sur les infrastructures actuelles d’AWS, pour l’entraînement ou pour la fourniture du service ChatGPT aux clients finaux. Mais il est aussi question qu’Amazon construise des capacités fléchées vers OpenAI, avec un premier jalon (non chiffré) fixé à fin 2026, puis un programme d’expansion à partir de 2027.

« L’infrastructure qu’AWS est en train de construire pour OpenAI présente une architecture sophistiquée optimisée pour une efficacité et des performances maximales en matière de traitement de l’IA », promet Amazon, selon qui l’entreprise de Sam Altman va ainsi accéder à des « centaines de milliers de GPU NVIDIA », avec la possibilité d’associer ces derniers à des « dizaines de millions de CPU » pour sous-tendre le développement de ses produits commerciaux.

Si les deux partenaires communiquent sur l’enveloppe financière globale du contrat, aucun détail chiffré n’est donné, ni sous forme de nombre de machines, ni même sous forme de puissance électrique associée, quant à la capacité réelle des infrastructures prévues. AWS évoque simplement le recours à deux générations de puces NVIDIA (les GB200 et GB300 de classe Blackwell), et vante les mérites de l’interconnexion directe entre ces GPU et ses serveurs EC2.

En dépit de ce flou relatif, les 38 milliards de dollars annoncés ont fait gagner quelques points à l’action Amazon en bourse, alors que cette dernière caracolait déjà à des plus hauts historiques suite à la publication de ses derniers résultats financiers, le 30 octobre dernier. Avec 33 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur le trimestre, en hausse de 20 % sur un an, la division cloud AWS était déjà sans aucun doute la principale raison de cette envolée boursière.

OpenAI diversifie ses partenariats

Quelles que soient les incertitudes qui entourent la vague de l’IA, AWS peut se targuer de compter un nouveau client prestigieux. OpenAI assure de son côté une forme de diversification nouvelle dans les ressources informatiques mises à sa disposition. Une approche plus œcuménique, rendue possible par l’évolution récente du contrat stratégique qui unit l’entreprise de Sam Altman à son partenaire historique et jusqu’ici exclusif en matière de cloud, Microsoft.

Fin octobre, les deux entreprises ont en effet renégocié les termes de leur contrat pour préparer la transformation d’OpenAI en une entreprise à but lucratif (même si toujours placée sous le contrôle d’une structure à but non lucratif). Selon les nouvelles conditions, OpenAI s’engage à consommer 250 milliards de dollars de cloud chez Microsoft Azure, mais se voit dans le même temps libéré de son exclusivité.

L’éditeur de ChatGPT, qui consomme le cash à vitesse grand V et étudie, d’après la rumeur, la possibilité d’une entrée en bourse à horizon 2026 - 2027, peut donc aller démarcher de nouveaux partenaires pour sécuriser les ressources informatiques nécessaires à la croissance stratosphérique envisagée par Sam Altman. Une valse des contrats, ou plutôt des promesses d’achat, qui porterait déjà sur des montants de l’ordre de 1 000 milliards de dollars…

S’assurer une présence chez Amazon, leader du secteur du cloud public, peut, dans ce contexte particulièrement spéculatif, être vu comme un élément de réassurance, et pas uniquement face aux problèmes de concentration illustrés par les récentes pannes mondiales d’AWS et d’Azure. Ce faisant, OpenAI met en effet un pied chez l’un des principaux partenaires de son concurrent Anthropic, éditeur des modèles Claude. Et confirme ainsi son ambition de devenir le barycentre des infrastructures mondiales dédiées au calcul IA…

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AWS et OpenAI signent un accord à 38 milliards de dollars sur sept ans

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AWS et OpenAI signent un accord à 38 milliards de dollars sur sept ans

Libéré de son exclusivité avec Microsoft, OpenAI n’a pas perdu de temps : l’éditeur de ChatGPT a annoncé mardi la conclusion d’un contrat d’envergure avec Amazon. Sa filiale dédiée au cloud, AWS, devrait ainsi mettre des ressources à disposition, à hauteur d’au moins 38 milliards de dollars sur sept ans. OpenAI s’assure ainsi une présence significative sur les infrastructures de deux des trois plus grands fournisseurs de cloud de la planète, et s’invite au passage sur les plate-bandes de son concurrent Anthropic.

La collaboration, qui débute immédiatement, prévoit déjà 38 milliards de dollars de dépenses sur sept ans, mais ce montant peut être amené à croître, affirment d’emblée les deux nouveaux partenaires. Amazon Web Services (AWS) et OpenAI ont en effet formalisé un accord stratégique de grande ampleur le 3 novembre, selon les termes duquel le premier mettra à la disposition du second ses infrastructures informatiques dans toutes les régions du monde.

Un nouveau client de taille et une infra à construire pour AWS

À très court terme, l’accord prévoit qu’OpenAI déploie ses modèles sur les infrastructures actuelles d’AWS, pour l’entraînement ou pour la fourniture du service ChatGPT aux clients finaux. Mais il est aussi question qu’Amazon construise des capacités fléchées vers OpenAI, avec un premier jalon (non chiffré) fixé à fin 2026, puis un programme d’expansion à partir de 2027.

« L’infrastructure qu’AWS est en train de construire pour OpenAI présente une architecture sophistiquée optimisée pour une efficacité et des performances maximales en matière de traitement de l’IA », promet Amazon, selon qui l’entreprise de Sam Altman va ainsi accéder à des « centaines de milliers de GPU NVIDIA », avec la possibilité d’associer ces derniers à des « dizaines de millions de CPU » pour sous-tendre le développement de ses produits commerciaux.

Si les deux partenaires communiquent sur l’enveloppe financière globale du contrat, aucun détail chiffré n’est donné, ni sous forme de nombre de machines, ni même sous forme de puissance électrique associée, quant à la capacité réelle des infrastructures prévues. AWS évoque simplement le recours à deux générations de puces NVIDIA (les GB200 et GB300 de classe Blackwell), et vante les mérites de l’interconnexion directe entre ces GPU et ses serveurs EC2.

En dépit de ce flou relatif, les 38 milliards de dollars annoncés ont fait gagner quelques points à l’action Amazon en bourse, alors que cette dernière caracolait déjà à des plus hauts historiques suite à la publication de ses derniers résultats financiers, le 30 octobre dernier. Avec 33 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur le trimestre, en hausse de 20 % sur un an, la division cloud AWS était déjà sans aucun doute la principale raison de cette envolée boursière.

OpenAI diversifie ses partenariats

Quelles que soient les incertitudes qui entourent la vague de l’IA, AWS peut se targuer de compter un nouveau client prestigieux. OpenAI assure de son côté une forme de diversification nouvelle dans les ressources informatiques mises à sa disposition. Une approche plus œcuménique, rendue possible par l’évolution récente du contrat stratégique qui unit l’entreprise de Sam Altman à son partenaire historique et jusqu’ici exclusif en matière de cloud, Microsoft.

Fin octobre, les deux entreprises ont en effet renégocié les termes de leur contrat pour préparer la transformation d’OpenAI en une entreprise à but lucratif (même si toujours placée sous le contrôle d’une structure à but non lucratif). Selon les nouvelles conditions, OpenAI s’engage à consommer 250 milliards de dollars de cloud chez Microsoft Azure, mais se voit dans le même temps libéré de son exclusivité.

L’éditeur de ChatGPT, qui consomme le cash à vitesse grand V et étudie, d’après la rumeur, la possibilité d’une entrée en bourse à horizon 2026 - 2027, peut donc aller démarcher de nouveaux partenaires pour sécuriser les ressources informatiques nécessaires à la croissance stratosphérique envisagée par Sam Altman. Une valse des contrats, ou plutôt des promesses d’achat, qui porterait déjà sur des montants de l’ordre de 1 000 milliards de dollars…

S’assurer une présence chez Amazon, leader du secteur du cloud public, peut, dans ce contexte particulièrement spéculatif, être vu comme un élément de réassurance, et pas uniquement face aux problèmes de concentration illustrés par les récentes pannes mondiales d’AWS et d’Azure. Ce faisant, OpenAI met en effet un pied chez l’un des principaux partenaires de son concurrent Anthropic, éditeur des modèles Claude. Et confirme ainsi son ambition de devenir le barycentre des infrastructures mondiales dédiées au calcul IA…

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☕️ Free lance une Freebox Ultra aux couleurs de Stranger Things en édition limitée

Le marketing de l’exclusivité fonctionne-t-il pour un objet à dimension utilitaire tel qu’une box Internet ? C’est l’hypothèse à laquelle semble souscrire Free : l’opérateur vient en effet d’annoncer le lancement d’une édition limitée, aux couleurs de la série Stranger Things, de sa box la plus haut de gamme, la Freebox Ultra.

« Cette collaboration est une première mondiale : c’est la première fois qu’un Server Internet est personnalisé pour adopter l’identité visuelle d’une série », clame l’opérateur, qui accompagne ici le lancement de la cinquième saison de Stranger Things, dont la première partie est programmée au 27 novembre prochain sur Netflix.

L’édition limitée n’intègre que des éléments d’ordre cosmétique, la formule et les performances associées restent inchangées – crédit Free

Outre un habillage sous forme d’autocollant, la box intègre un bandeau lumineux LED pilotable à distance au moyen de l’application Freebox Connect. « À l’allumage de la Freebox, les silhouettes des quatre personnages principaux de la série, poursuivis par le Démogorgon, apparaissent sur l’écran d’affichage du Server », promet encore Free.

Cette édition limitée (volumes disponibles non précisés) est proposée aussi bien aux nouveaux abonnés qu’aux clients existants, qui peuvent demander l’échange de leur boîtier Server en échange de 49 euros. Pour rappel, la box n’appartient pas au client final dans le cadre d’un abonnement Free : il faut la restituer en cas de résiliation.

Free avait déjà tenté l’édition limitée en décembre 2024, avec une Freebox Ultra transparente lancée à l’occasion des 25 ans de l’opérateur. Ici, l’opérateur fondé par Xavier Niel s’enorgueillit du soutien de Netflix qui aurait « choisi Free pour cette première mondiale ».

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☕️ Free lance une Freebox Ultra aux couleurs de Stranger Things en édition limitée

Le marketing de l’exclusivité fonctionne-t-il pour un objet à dimension utilitaire tel qu’une box Internet ? C’est l’hypothèse à laquelle semble souscrire Free : l’opérateur vient en effet d’annoncer le lancement d’une édition limitée, aux couleurs de la série Stranger Things, de sa box la plus haut de gamme, la Freebox Ultra.

« Cette collaboration est une première mondiale : c’est la première fois qu’un Server Internet est personnalisé pour adopter l’identité visuelle d’une série », clame l’opérateur, qui accompagne ici le lancement de la cinquième saison de Stranger Things, dont la première partie est programmée au 27 novembre prochain sur Netflix.

L’édition limitée n’intègre que des éléments d’ordre cosmétique, la formule et les performances associées restent inchangées – crédit Free

Outre un habillage sous forme d’autocollant, la box intègre un bandeau lumineux LED pilotable à distance au moyen de l’application Freebox Connect. « À l’allumage de la Freebox, les silhouettes des quatre personnages principaux de la série, poursuivis par le Démogorgon, apparaissent sur l’écran d’affichage du Server », promet encore Free.

Cette édition limitée (volumes disponibles non précisés) est proposée aussi bien aux nouveaux abonnés qu’aux clients existants, qui peuvent demander l’échange de leur boîtier Server en échange de 49 euros. Pour rappel, la box n’appartient pas au client final dans le cadre d’un abonnement Free : il faut la restituer en cas de résiliation.

Free avait déjà tenté l’édition limitée en décembre 2024, avec une Freebox Ultra transparente lancée à l’occasion des 25 ans de l’opérateur. Ici, l’opérateur fondé par Xavier Niel s’enorgueillit du soutien de Netflix qui aurait « choisi Free pour cette première mondiale ».

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☕️ Trump utilise le site de la Maison-Blanche pour tourner les Démocrates en dérision

Alors que les électeurs sont appelés aux urnes mardi pour élire le futur maire de New York, l’administration Trump a exploité le site de la Maison-Blanche d’une façon fort peu conventionnelle pour dénoncer l’attitude des sénateurs démocrates.

Elle a ainsi mis en ligne, pendant le week-end de la Toussaint, une page (archive) baptisée « MySafeSpace, a place for dems ». Sous couvert d’une parodie de MySpace, celle-ci présente les élus d’opposition et tout particulièrement le leader du Parti démocrate, Hakeem Jeffries, comme un « Temu Obama » qui ne chercherait qu’à courtiser les immigrants illégaux, les trans et les antifas.

« Hey, nous sommes les démocrates de la Chambre et du Sénat. Nous aimons le DEI [politiques de diversité, équité et inclusion, ndlr], les transitions de genre pour tous et les impôts reversés aux immigrants illégaux. Nous n’en avons vraiment rien à faire que les hommes ou femmes qui portent l’uniforme soient payés, ou que nos entourages soient sûrs — nous aimons juste jouer à la politique avec la vie des autres », annonce le soi-disant profil.

Mise en ligne le 1er novembre, la page représente une parodie de profil MySpace au nom des démocrates – capture d’écran

Le reste de la page est à l’avenant, avec nombre d’allusions peu subtiles à la situation de shutdown budgétaire qui paralyse actuellement les États-Unis. Chargés de voter le budget, les Républicains et les Démocrates du Sénat campent en effet sur leurs positions respectives depuis deux mois, ce qui a entraîné, le 1er octobre, le gel d’une partie de l’administration fédérale. Cette situation de shutdown n’est pas inédite, mais l’épisode en cours, qui menace le versement des salaires des fonctionnaires mais aussi celui des aides alimentaires, frappe par sa durée.

Dans sa parodie de MySpace, la Maison-Blanche reprend certains des points de crispation qui empêchent l’obtention de la « supermajorité » de 60 voix, nécessaire pour mettre fin aux débats et parvenir au vote d’un texte. L’équipe de Trump avance par exemple que les démocrates sont favorables au versement d’aides à destination des immigrants en situation irrégulière, alors que la loi l’interdit explicitement, rappelle NBC depuis le début du shutdown.

Donald Trump, qui recourt déjà régulièrement à l’intelligence artificielle générative pour fustiger ses adversaires ou défendre ses vues politiques, ne se privait déjà pas de glisser des piques à l’attention de ses opposants sur le site de la Maison-Blanche (voir par exemple les étapes 2023 et 2024 de cette frise chronologique), mais c’est la première fois qu’il exploite de façon aussi ouvertement sarcastique cet outil institutionnel de premier plan.

Son administration n’a cependant pas attendu le week-end d’Halloween pour profiter de la visibilité offerte en ligne par les différents outils fédéraux. Dès la fin septembre, un bandeau affiché sur le site du département du Logement et du Développement urbain alertait sur la façon dont la « gauche radicale » s’apprêtait à paralyser le gouvernement.

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