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Quelques infos et faits historiques avant les 4 Heures du Castellet

Les 4 Heures du Castellet, 3e manche ELMS de la saison 2021, approchent à grand pas. Le départ sera donné dimanche prochain à 11 heures. En attendant, voici quelques infos pratiques et autres faits historiques…

Circuit : Paul Ricard. Distance (km) : 5.861, 5 virages à gauche, 8 virages à droite

Date : du 4 au 6 juin 2021. Ce sera la 10e visite de l’ELMS depuis 2014. L’an dernier, deux manches ont eu lieu sur ce tracé : la manche d’ouverture en juillet puis Le Castellet 240, cette épreuve remplaçant celle prévue à Barcelone, annulée pour cause de pandémie Covid-19.

Au début, la manche ELMS était en juin (2013), avant de passer en septembre (2014/15), puis en août (2016/2017/2020), en avril (2018/2019) et pour finir en juillet (2020). Elle est donc de retour en juin…

La liste des engagés :

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Le programme :

le programme du meeting est ICI...

Les courses de support :

Michelin Le Mans Cup, Ligier European Series

Live Timing & Résultats : 

Sur le site de l’ELMS ICI

Classement du championnat :

Voici le classement des trois premiers de chaque catégorie en commençant par le LMP2 :

LMP2 Pro Am :

LMP3 :

GTE :

Un peu d’histoire :

  • Oreca a remporté au général six des neuf courses disputées. Les autres constructeurs vainqueurs sont Morgan (2014), Gibson avec la 015S (2015) et Dallara avec la P217 (2017).
  • Une seule équipe a signé deux victoires au général. United Autosports en 2020 avec l’Oreca #32 et lors du Castellet 240 avec la #22.
  • En 2013, la première course au Castellet était la dernière de la saison cette année-là. D’une durée de trois heures, elle avait été remportée par l’Oreca 03-Nissan #18 de Murphy Prototypes, pilotée par Jonathan Hirschi et Brendon Hartley.
#18 MURPHY PROTOTYPES (IRL) ORECA 03 NISSAN BRENDON HARTLEY (NZL) JONATHAN HIRSCHI (CHE)
  • Gary Hirsch s’est imposé à deux reprises en LMP2 aux 4 Heures du Castellet : en 2014 avec la Morgan-Judd #43 de Newblood by Morand Racing et en 2015 avec la Gibson-Nissan #41 de Greaves Motorsport.
  • Matt Griffin compte quatre victoires en catégorie GTE au Castellet (2013, 2014, 2017 et 2020). Trois d’entre elles ont été remportées en compagnie de Duncan Cameron.
  • Deux pilotes ont été vainqueurs au Castellet dans deux catégories différentes. Job van Uitert a signé la victoire LMP3 chez RLR MSport en 2018 puis en LMP2 chez United Autosports en 2020. Paul Petit a signé un doublé identique, en 2016 en LMP3 chez Graff avec Eric Trouillet puis en 2018 en LMP2 chez Racing Engineering.
  • Introduite en 2015, la catégorie LMP3 a connu cette année-là comme premier vainqueur aux 4 Heures du Castellet la Ginetta de Chris Hoy et Charlie Robertson (Team LNT).
#3 TEAM LNT (GBR) GINETTA NISSAN LMP3 CHRIS HOY (GBR) CHARLIE ROBERSTON (GBR)
  • Ligier a remporté cinq des sept courses LMP3 disputées au Castellet. Ginetta a signé une victoire en 2015, ainsi que Norma en 2019 avec l’écurie Ultimate et ses pilotes Jean-Baptiste LahayeFrançois Heriau et Matthieu Lahaye (photo de Une).
  • United Autosports est la seule écurie LMP3 à compter deux victoires au Castellet, grâce à John Falb et Sean Rayhall en 2017, puis Tom GambleRob Wheldon et Wayne Boyd lors de la manche d’ouverture l’an dernier.
  • Ferrari a remporté huit des neuf courses disputées au Castellet. Spirit of Race et JMW Motorsport comptent deux victoires chacun, et les équipes Luzich Racing, Formula Racing, AF Corse et RAM Racing (photo ci-dessous) se sont imposées une fois chacune. Porsche constitue l’exception, avec la victoire de la n°77 de Proton Competition lors de la première course 2020.
#52 RAM RACING (GBR) FERRARI F458 ITALIA JOHNNY MOWLEM (GBR) MATT GRIFFIN (IRL)
  • Les records du tour actuels en course de l’ELMS sont : Nyck de Vries en LMP2 en 1’40’’139 (207,5 km/h de moyenne) au volant de l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing. Tom Gamble en LMP3 en 1’49’’683 (198,4 km/h de moyenne) sur la Ligier JS P320 #2 de United Autosports. Andrea Piccini en GTE avec sa Ferrari 488 GTE #60 (Iron Lynx) en 1’52’’098 (185,3 km/h de moyenne).
  • Le meilleur temps absolu est détenu par Filipe Albuquerque, auteur d’un chrono de 1’38’’268 (211, 4 km/h de moyenne) lors des qualifications LMP2 le 18 juillet 2020.

D’après le site officiel de l’ELMS…

42 voitures attendues au Castellet pour la 3e manche

L’European Le Mans Series (ELMS) va poser ses valises sur le Circuit Paul Ricard pour la troisième course de la saison 2021 du 4 au 6 juin. Le plateau des 4 Heures du Castellet comprendra 42 voitures engagées dont dix battront le drapeau tricolore, tandis que 23 pilotes français seront en quête de victoire sur le circuit du Castellet.

LMP2 : seize voitures seront alignées dont sept engagées en catégorie Pro/Am. Après deux victoires en Espagne et en Autriche, on se demande bien qui va pouvoir arrêter la moisson de succès de Team WRT, leader du championnat. Robert Kubica, Louis Deletraz et Yifei Ye sont en tête du classement général Pilotes avec 19 points d’avance sur Roman Rusinov, Nyck de Vries et Franco Colapinto (G-Drive Racing #26). Au niveau des changements, notons l’arrivée de Jean-Eric Vergne (à place de Patrick Pilet retenu aux 24 Heures du Nürburgring) qui sera associé à Paul-Loup Chatin et Paul Lafargue au volant de l’Oreca #28 d’IDEC Sport. Gustavo Menezes a été reconduit au volant de l’Oreca #21 de Dragonspeed.

Après sa victoire en Autriche, l’Aurus 01 #25 de G-Drive Racing est leader de la catégorie Pro/Am et John Falb / Rui Andrade mènent le classement au niveau pilotes. L’avantage de G-Drive Racing sur Ultimate (2e), vainqueur de la première manche, n’est que de trois points. Harry Tincknell retrouvera l’Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey. Son remplaçant en Autriche avait brillé, Logan Sargeant signant la pole position pour ses débuts en ELMS. Gabriel Aubry sera également de retour après sa pige en Espagne chez Panis Racing. Cette fois ci, il sera sur l’Oreca 07 #17 d’Era Motorsport en remplacement de Ryan Dalziel.

LMP3 : là aussi, on comptera seize voitures dans ce plateau au Castellet. Comme Team WRT en LMP2, l’équipe dominatrice dans cette catégorie est COOL Racing (Ligier JS P320 #19) qui en est déjà à deux victoires en deux courses. Nicolas Maulini, Matt Bell et Niklas Kruetten sont en tête du championnat avec une avance de 23 points sur la Ligier JS P320 #13 d’Inter Europol Competition. On remarque la confirmation de Jean-Philippe Dayraut aux côtés de Laurents Hörr sur la Duqueine M30-D08 #4 de DKR Engineering.

LMGTE : on trouvera neuf voitures dans cette classe aux 4 Heures du Castellet, six Ferrari, deux Porsche et une Aston Martin. La marque italienne a déjà remporté les deux premières manches, une pour Iron Lynx, l’autre pour AF Corse. Mais on pourra compter sur les hommes de Christian Ried et Proton Competition pour réagir au nom de Porsche. D’ailleurs, l’écurie allemande pourra compter sur le retour de Gianmaria Bruni sur la Porsche 911 RSR-19 #77. L’autre équipage, celui de la #93, a aussi été modifié avec l’arrivée de Jaxon Evans à la place de Felipe Laser. Il roulera avec Michael Fassbender et Richard Lietz.

Victorieux de la première manche sur la Ferrari 488 GTE #80 d’Iron Lynx, Matteo Cressoni, Rino Mastronardi et Miguel Molina sont leaders du classement général avec sept points d’avance sur la Ferrari #55 de Duncan Cameron, Matt Griffin et David Perel (Spirit of Race).

Un autre changement : Ross Gunn retrouvera l’Aston Martin Vantage AMR #95 de TF Sport aux côtés de John Hartshorne et Oliver Hancock.

Voiture Innovante : l’Oreca 07 #84 d’Association SRT41 fera sa deuxième apparition en ELMS. Aoki Takuma, Nigel Bailly poursuivront leur préparation (bien aidés par Pierre Sancinena) en vue des 24 Heures du Mans qui auront lieu en août prochain.

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Cooper MacNeil : “Passer le plus de temps possible dans la Porsche 911 RSR avant Le Mans”

Cooper MacNeil se fait rare en Europe. On ne le voit généralement qu’une ou deux fois par an principalement à l’occasion des 24 Heures du Mans. Cette fois-ci, il y passera plus de temps puisqu’il roulera sur plusieurs manches ELMS cette année (au moins trois) sur la Porsche 911 RSR-19 #77 de Proton Competition en GTE en compagnie du pilote / patron Christian Ried.

Le natif de l’Illinois continue, en parallèle, en IMSA en catégorie GTLM avec la Porsche 911 RSR-19 #79 de WeatherTech Racing. Le championnat a bien démarré pour lui puisqu’il a remporté avec Mathieu Jaminet et Matt Campbell les célèbres 12 Heures de Sebring. Nous avons pu rencontrer le pilote américain lors de sa première manche sur le Vieux Continent, au Red Bull Ring (Autriche).

Commençons par le championnat IMSA qui n’a pas super bien démarré pour vous à Daytona mais qui a continué avec une victoire à Sebring…

« Comme vous l’avez dit, Daytona a marqué un début de saison compliqué pour nous, l’équipe, le nouveau programme. On s’est serré les coudes, avons reconstruit la voiture afin que tout soit prêt pour Sebring. Les 12 Heures sont plus compliquées à remporter que les 24 Heures de Daytona, principalement à cause de la piste, de sa surface et du trafic. Remporter Sebring pour la 2e fois pour moi (la première fois en 2013 sur une Porsche 997 GT3 Cup d’Alex Job Racing avec Jeroen Bleekemolen et Dion von Moltke en catégorie GTC, ndlr) et en plus en GTLM  est tout à fait incroyable. Il ne s’agissait que de ma 2e course dans cette catégorie. Nous avons tout le temps été en bonne position pendant la course et, particulièrement, dans les 15 / 20 dernières minutes où il faut être présents. Nous avons été en mesure de capitaliser suite à un contact entre les deux voitures devant nous (la Corvette C8.R #3 et la BMW M8 GTE #25, ndlr). Ce n’est pas forcément la façon dont nous aurions aimé remporter ces 12 Heures de Sebring, mais, on la prend, c’est une victoire (sourire). L’histoire ne retient pas comment vous avez gagné l’épreuve, mais seulement que vous l’avez remportée ! En tout cas, je suis super content pour l’équipe, pour Porsche. »

Plutôt une bonne chose car le programme a été finalisé très tard… 

« Oui, notre premier coup de fil avec Christian (Ried, le patron de Proton Compétition qui est en soutien technique de WeatherTech Racing en IMSA, ndlr) remonte au 28 décembre 2020… Un grand coup de chapeau à lui, à toute son équipe, à Porsche ainsi qu’à Pascal (Zurlinden, en charge des programmes officiels chez Porsche Motorsport, ndlr) qui a accéléré le processus, car monter ce genre de programmes en juste quelques semaines (Daytona a eu lieu fin janvier, ndlr) est juste incroyable et ce succès à Sebring est une juste récompense ! »

En IMSA, il a été annoncé la fin du GTLM et la création du GTD Pro. Qu’en pensez-vous et vous y verra-t-on ?

« Le souci à propos de cette nouvelle classe est la BoP. En GTD Pro et en GTD, les voitures seront les mêmes. Il m’est difficile de dire pour le moment laquelle je vais choisir car la BoP sera la même dans les deux. Si nous avions une meilleure BoP en Pro, j’opterais pour cette catégorie. Pour le moment, je pense plus au GTD tout court. En tout cas, c’est sympa de faire partie de tout cela, de cette construction d’une nouvelle plateforme GTD. Je suis juste triste de voir disparaitre les GTLM car la Porsche RSR est une voiture incroyable à piloter. Donc ne plus pouvoir les avoir en IMSA est vraiment dommage, mais je pense que le GT3 est la direction que va pendre le sport automobile mondial. Nous allons bientôt pouvoir faire courir n’importe quelle GT3 partout dans le monde ! C’est le futur ! »    

Vous êtes maintenant en Europe pour y disputer l’European Le Mans Series. Pourquoi ?

« Il reste trois courses ELMS avant les 24 Heures du Mans (Red Bull Ring, Le Castellet, Monza). Je voulais avoir plus de temps de conduite dans cette Porsche 911 RSR-19 dans une atmosphère de compétition européenne. La meilleure façon de le faire et le plus en adéquation avec mon budget était l’ELMS. Il ne faut pas oublier que je vais aussi continuer à rouler en GTLM en IMSA. Les deux vont m’aider à construire une certaine relation avec le team, les pilotes et continuer mon apprentissage sur cette auto. Je le répète, le but est de passer le maximum de temps au volant, nous allons évoluer en GTE Pro au Mans, ce sera difficile. Nous serons face aux plus grandes équipes et meilleurs pilotes au monde. Le Mans est la course la plus prestigieuse de la planète. Donc préparer un maximum de choses avant la grande course est important.»

Est-ce compliqué de voyage entre les Etats-Unis et l’Europe pour vous ?

« Les deux séries font du super travail, je dois dire, avec les lettres et autres autorisations de voyager. Tant que j’ai cela et des tests PCR négatifs, tout se passe bien, pas de problème pour le moment ! »

Vous allez disputer les 24 Heures du Mans en GTE Pro. Pourquoi avoir choisi cette catégorie et non le GTE Am ?

« Nous essayons de garder une certaine continuité entre l’IMSA et Le Mans. Nous sommes en GTLM cette année et nous avons déjà roulé en GTE Pro aux 24 Heures du Mans l’an dernier (Ferrari 488 GTE #63 avec Jeff Segal et Toni Vilander, ndlr). Je pense que sans l’accident de Toni (avec Nyck de Vries au Tertre Rouge, ndlr), nous aurions terminé 4e et, avec un petit peu d’aide, nous aurions pu être sur le podium. Le niveau en GTE Am est très très relevé, mais le souci est que vous devez avoir un pilote Bronze. En trouver qui a fait Le Mans avant, qui est rapide et avec de l’argent est très difficile. En GTE Pro, vous n’avez pas à vous soucier de cela ! Je sais aussi que je ferai face à un plateau très fort, mais que ce soit en Am ou en Pro, c’est difficile de toute façon. On ne s’aligne pas dans une course pour avoir une compétition facile. Affronter les meilleurs comme Porsche, Corvette et Ferrari, c’est-à-dire que des constructeurs, est juste incroyable et super motivant. Nous, en tant que compagnie WeatherTech, nous voulons nous confronter et essayer de battre ce qu’il se fait de mieux ! C’est pour cela que nous évoluons en GTLM et en GTE Pro au Mans. Comme je l’ai dit, le niveau est incroyablement élevé, mais je sais que nous avons nos chances. Nous avons vu Sebring que nous avions le rythme et je suis sûr que cela aurait été pareil à Daytona si nous n’avons pas eu ce souci avant même que la course ne démarre ! Je n’ai donc aucun regret d’être passé en catégorie Pro !»    

Le Mans 2020

Vous avez disputé sept fois les 24 Heures du Mans. Quelle est l’édition qui vous a le plus marqué ?

« Ma première venue était en 2013 sur la Corvette C6.R de Larbre Compétition (avec Manuel Rodriguez et Philippe Dumas, 11e en GTE Am, ndlr). Cette année, ce sera ma 8e participation, ma 3e en catégorie Pro. J’ai terminé deux fois sur le podium au Mans à chaque fois à la 3e place et sur une Ferrari (2017 et 2019). Le Mans, c’est juste magique. Avant le Covid, plus de 250 000 spectateurs étaient présents et chacun d’entre eux était un vrai passionné de sport automobile. Aux Etats-Unis, on a beaucoup de fans aussi, mais certains viennent là pour la fête et pour “boire”. Au Mans, l’ambiance est si particulière, c’est une course extraordinaire, le circuit est tout simplement incroyable. Il faut savoir que 75% d’un tour se fait à fond, c’est très rapide et très impressionnant. C’est mentalement fatiguant, bien plus que physiquement. »

Le Mans 2013

Nicolas Jamin : “Avoir l’occasion de rejoindre United Autosports était difficile à refuser !”

Nicolas Jamin attaque sa 4e saison en European Le Mans Series. 2021 marque un changement, le Français a changé d’équipe, il évolue désormais au sein de l’équipe championne ELMS en titre, United Autosports. Peu en veine en ce début d’année, nous avons fait le point avec le sympathique pilote français au Red Bull Ring…

Pourquoi avez-vous décidé de quitter Panis Racing pour aller chez United Autosports ?

« Je n’ai pas décidé de quitter l’équipe. Je me plaisais beaucoup chez Panis Racing, on a fait une belle saison ELMS 2020 et un très beau Le Mans. J’y ai vécu une superbe aventure humaine et je m’y sentais très bien avec les ingénieurs et mes coéquipiers. Je n’ai jamais rien eu à reprocher à l’équipe. Ce que nous avons fait avec les Goodyear l’année dernière était bien avec une 4e place au championnat et une 3e aux 24 Heures du Mans. Cependant, j’ai eu l’opportunité de rejoindre United Autosports. Je suis à un moment charnière de ma carrière avec tout ce qui va arriver en Endurance derrière. Donc avoir l’occasion de rejoindre United qui a remporté le WEC, les 24 Heures du Mans et l’ELMS en LMP2 l’année dernière, était difficile à refuser ! J’ai pris le temps d’y réfléchir, j’étais bien chez Panis Racing, mais être dans la top équipe en Endurance, la référence, ce n’était pas possible de laisser passer cela à ce moment de ma carrière. »

Ce choix est-il aussi lié à l’Hypercar et le LMDh ?

« Rouler pour une grand équipe comme United Autosports, cela aide ! Cela me donne une expérience différente, je bosse avec des ingénieurs étrangers et je vois leur façon de travailler. Comme je l’ai dit, c’est la plus grosse écurie en Endurance en LMP2, il y aura peut être une possibilité qu’un grand constructeur les contacte pour un programme en catégorie reine. Si je suis déjà dans l’équipe, que je fais du bon boulot à ce moment là, j’aurai peut être toutes mes chances d’obtenir un volant. Il y a donc une pensée derrière tout cela ! »

Comment se passent vos premiers pas ? C’est certainement différent de ce que vous avez connu avant…

« C’est clairement différent, c’est un très grosse écurie, plus importante que ce que j’ai connu en endurance auparavant. Au sein de cette grosse structure, il y a une petite équipe par voiture. Je m’entends très bien avec mes coéquipiers et mon ingénieur. Il est vrai que le niveau de professionnalisme et de standing est extrêmement haut. La voiture fonctionne très bien, on l’a vu à Barcelone même si on sait ce qui s’est passé malheureusement. En tout cas, nous avions la performance pour jouer devant et monter sur le podium. Après, on a aussi vu qu’à Spa, l’équipe gagnait encore en WEC. »

Oui car l’Autriche n’a pas non plus tourné en votre faveur..

« Je suis un peu déçu du résultat final, ce n’est pas ce que nous voulions ou ce que nous méritions. Nous avons prouvé tout au long du week-end que nous étions vraiment forts en termes de rythme. Les qualifications étaient vraiment bonnes (3e temps, ndlr). Nous avions la voiture pour gagner et, une fois de plus, nous avons montré que nous avions le rythme, la performance pour nous battre pour le championnat, mais il faut mettre toutes les pièces du puzzle ensemble. Toute l’équipe a fait un excellent travail et je veux donner un coup de chapeau à tous les mécaniciens pour avoir remis la voiture en état après l’incident de Job pour nous remettre sur la piste, ils ont fait un excellent travail. On baisse la tête et on se concentre sur la prochaine course au Castellet »

Un petit mot sur vos deux coéquipiers, Job van Uitert et Manuel Maldonado…

« Cela se passe très bien avec les deux. Job est très bien intégré dans l’équipe car il y a déjà fait une saison ELMS et une édition des 24 Heures du Mans où il a été très bon. C’est un super pilote. Manuel est un jeune pilote qui sort de la monoplace, donc il n’est pas complètement perdu en LMP2. Il est performant et a envie d’apprendre. A chaque début de meeting, il lui manque un peu de performance, on travaille et il assimile assez vite pour être dans le bon rythme. Je suis content du travail qu’il fait. »   

@United Autosports

Comment cela se passe avec la #22, la voiture championne ? Vous avez des briefings commun ou travaillez-vous chacun de son côté ?

« Nous faisons un débriefing par voiture, mais nous avons aussi des briefings course ou analyse du week-end précédent en commun. Mais, sur les week-ends de course, on bosse entre pilotes (de la #32). La #22 est au courant de ce que nous faisons, nous sommes aussi tenus au courant de leur avancée comme sur leur set-up par exemple. C’est transparent. »

Vous allez aborder vos 3e 24 Heures du Mans (ses coéquipiers n’ont pas été annoncés) dans une troisième équipe différente. Ce n’est pas un souci de changer ?

« Les deux premières fois, c’était assez facile car je suis passé d’une écurie française à une autre. Pour moi, être dans une structure anglaise ne me pose aucun souci, il y a que la langue qui change, mais j’y suis habitué car j’ai roulé pendant des années aux Etats-Unis. La transition a donc été assez aisée. Au Mans, ce sera la grosse armada chez United Autosports car nous aurons trois Oreca 07 avec beaucoup de monde au niveau du staff, mais cela annonce de belles choses. L’un des mes objectifs reste cette course, c’est mon rêve ! Comme je l’ai dit, nous aurons trois autos, mais il y aura aussi beaucoup d’équipes et d’équipages très solides au Mans. La bagarre devrait être incroyable en piste. On le sait, ce n’est pas toujours le trio de pilotes auquel on pense qui l’emporte à la fin. Il faudra faire une course super solide, être rapide, ne pas faire d’erreur et voir où on est à la fin. » 

Vous êtes en Lamborghini Super Trofeo North America ce week-end aux Etats-Unis (à COTA, Austin) avec Scott Andrews chez ANSA Motorsports. Êtes-vous toujours en contact avec des équipes pour rouler là bas comme en IMSA par exemple ?

« J’essaie d’en garder ! Cette course me permet de remettre un pied aux USA, de montrer que je suis toujours là et capable de faire de belles choses. Cela va être intéressant car, dans l’autre voiture de l’équipe il y aura Nelson Piquet Junior. Ce sera un autre bel objectif, celui de le battre. C’est super positif et je vais pouvoir reprendre quelques contacts. »

Retour en images sur les 4 Heures du Red Bull Ring avec MPS Agency

Les 4 Heures du Red Bull Ring étaient la 2e manche ELMS de la saison 2021. Après une première victoire en Espagne, Team WRT a récidivé en Autriche tout comme COOL Racing en LMP3. Du côté des GTE, nouvelle victoire Ferrari mais avec la 488 GTE #88 AF Corse cette fois !

MPS Agency, qui était sur place, vous propose une sélection d’images (d’autres disponibles sur le compte Instagram de l’agence), histoire de vous faire revivre cette course…

LAURENTS HÖRR (DEU)
MATTHIEU LAHAYE (FRA)

Patrice Lafargue (IDEC Sport) : “Nous avons toujours ce doute, il faut que l’on s’en débarrasse !”

Patrice Lafargue a créé IDEC Sport en 2015 et dirige depuis cette équipe qui évolue en European Le Mans Series. Cette année, l’écurie aligne deux Oreca 07 dans la série européenne ainsi qu’une LMP3 en Michelin Le Mans Cup pour le patron en personne. Rencontré au Red Bull Ring, il a accepté de faire un bilan de ce début d’année avec Endurance-Info…

Une nouvelle saison a démarré mais, bien entendu, comme tous les teams LMP2, IDEC Sport a été impacté par les derniers changements de réglementation en ELMS. « Le fait qu’ils aient finalement renoncé à imposer le kit aéro Le Mans en ELMS est une bonne chose, » confie Patrice Lafargue. « Pour ce qui est du reste, le poids en plus, la réduction de puissance, tout est discutable. On a baissé la puissance et donc la vitesse de la voiture, cela nous a coûté de le faire car il a fallu faire un chèque. Je trouve cela un peu ridicule, mais c’est comme cela ! »

Le début de saison pour la voiture « phare », l’Oreca 07 #28, a été plutôt compliqué avec des résultats qui ne satisfont pas le patron. A Barcelone, pour la manche d’ouverture, la voiture a terminé 8e. Ce week-end, au Red Bull Ring, elle a fini 6e. « Nous ne sommes pas au top, il faut savoir le dire. On bute sur un réglage que l’on n’arrive pas à trouver. La meilleure preuve, c’est que l’on n’use pas nos pneus ce qui est significatif. On va y arriver, je connais la qualité de mon écurie, nous sommes obstinés, mais on n’a pas ce petit déclic qui fait que l’on va gagner quelque chose. On est à notre place par rapport aux réglages. »

Cette saison, l’équipage de la #28 a été modifié. Richard Bradley n’est plus là et a été remplacé par Patrick Pilet qui avait fait une pige avec l’équipe aux dernières 24 Heures du Mans. L’ancien pilote officiel Porsche donne toute satisfaction à Patrice Lafargue. « Patrick a une motivation énorme, il entraine tout le monde avec lui, c’est vraiment agréable. C’est un super pilote, tout le monde le sait. C’est surtout son état d’esprit que je découvre encore plus maintenant. Au Mans, quand il est venu en renfort sur l’Oreca #17 d’Era Motorsport (après la blessure de Dwight Merriman, ndlr), on était tous la tête dans le guidon. Nous n’avons pas pu beaucoup échanger, mais c’est une superbe personne. Il a une banane de folie et cela fait du bien dans l’écurie d’avoir une personne dynamique comme lui. Il veut toujours faire plus, c’est vraiment bien… »

En parallèle de cette #28, une autre Oreca 07 (#17) est alignée. Certes, elle est sous le nom d’IDEC Sport, mais, en fait, l’équipe est en soutien technique et logistique d’Era Motorsport qui roule habituellement en IMSA. Dwight Merriman, Kyle Tilley et Ryan Dalziel en sont les pilotes. Cette « association » a débuté aux 24 Heures du Mans 2020 lorsque la structure française avait aidé Era Motorsport. En janvier dernier aux 24 Heures de Daytona, Era avait alors accueilli des ingénieurs et un pilote (Paul-Loup Chatin) d’IDEC Sport. « Nous confirmons notre mariage avec cette équipe. Ils sont super agréables et eux aussi ont le sourire, c’est génial. L’entente est vraiment parfaite et cela nous donne la chance d’avoir deux voitures aussi. Au niveau des comparaisons réglages, c’est intéressant. »

Pour IDEC Sport, champion ELMS 2019, de gros points ont déjà été perdu en route en vue d’un nouveau titre, même si rien n’est jamais joué en sport automobile. L’un des buts de l’équipe de Patrice Lafargue reste la classique mancelle . « C’est clairement l’objectif de l’année pour nous, mais nous n’avons pas beaucoup de certitudes pour Le Mans. Nous avons toujours ce doute, il faut que l’on s’en débarrasse, que l’on trouve ce réglage pour arriver sereinement aux 24 Heures du Mans. Pour le moment, nous ne sommes pas compétitifs comme on devrait être. » 

Patrice Lafargue ne roule plus en LMP2 depuis fin 2019. Depuis 2020, il se consacre à la Michelin Le Mans Cup. Cette année, il roule sur la Ligier JS P320 #17 avec Dimitri Enjalbert. Les deux hommes ont terminé 9e de la première manche disputée à Barcelone. « J’adore cette série et j’ai la chance d’être avec un pilote / ami qui est Dimitri Enjalbert. On s’était un peu séparés car nous n’avions pas de programme ensemble et là on se retrouve. Cela me fait plaisir de rouler à nouveau avec lui. On s’amuse énormément et cela m’occupe pas mal sur les meetings. Aligner trois LMP2 en ELMS était tout simplement impossible et, avec mon âge, cela commence à devenir difficile, je me sens un peu dépassé dans cette catégorie. En LMP3 en Michelin Le Mans Cup, ce sont des beaux meetings, on se bat, on peut espérer faire de bons résultats, c’est sympa. » 

Ce week-end, la LMP3 d’IDEC Sport ne roulait pas au Red Bull Ring car la Michelin Le Mans Cup n’était pas présente. Patrice Lafargue a été invité par Ligier Automotive à piloter une Ligier JS P4 engagée par l’écurie Les Deux Arbres en Ligier European Series. « Je remercie Jacques Nicolet, de qui je suis proche, pour l’invitation. Cela m’a fait plaisir. Ils ont mis une voiture à disposition. Certes, on n’est pas très nombreux en piste, mais cette série mérite bien plus de reconnaissance et plus de succès. C’est très bien organisé, avec une équipe au top. La Ligier JS P4 est une belle voiture de gentleman, très agréable à piloter, on a de bonnes sensations, c’est sympa. Il m’a fallu un peu de temps pour enlever mes réflexes de LMP3, mais elle est facile et ça vient vite. »

Après un podium en Course 1, il a remporté le Course 2 avec plus de 40 secondes d’avance sur ses poursuivants. « C’est du bonheur ! La course s’est très bien déroulée, on a fait la différence à la mi-course. Mes circuits préférés sont vallonnés et ici on est servis, c’est une belle piste. On a eu de bonnes conditions sur cette course et j’ai vraiment apprécié la voiture. Ça donne envie de revenir. »

Photo Paulo Maria / DPPI

D’autres courses pourraient être au programme de Patrice Lafargue, notamment avec son fils, mais pas en prototypes. « Avec Paul, nous avons la culture GT3 dans le sang, donc on devrait rouler notamment chez Creventic qui propose de belles course de 12 ou 24 heures. Nous avons toujours été fidèles aux 24 Heures de Barcelone. Nous aimerions les refaire, notre Mercedes-AMG GT3 est prête, elle est dans le garage. Même si pour l’organisation de l’écurie cela ne va pas être simple, nous allons nous aligner à cette épreuve. »

Le Classic, autre discipline de cœur de Patrice, n’est pas non plus oublié même si les championnats tardent plus à redémarrer que le moderne. « Je souhaite vraiment y retourner, j’adore, j’y ai couru pendant des années. De plus, j’ai une nouvelle voiture en 3 litres, j’aimerais rouler avec. Ce n‘est pas simple car les programmes se chevauchent, mais je veux en faire une ou deux. »  

Jean-Eric Vergne chez IDEC Sport au Castellet

IDEC Sport va recevoir deux renforts de poids au Paul Ricard lors de la 3ème manche ELMS de la saison (du 4 au 6 juin). On avait déjà mentionné l’arrivée de Gabriel Aubry à la place de Ryan Dalziel, sur l’Oreca 07 #17. C’est maintenant au tour de Patrick Pilet d’être absent. Retenu par les 24 Heures du Nürburgring les 5 et 6 juin, le Français cèdera sa place à l’ex-pilote F1 et double champion de Formule E, Jean-Eric Vergne. Il partagera le baquet de l’Oreca 07 #28 d’IDEC Sport en compagnie de Paul-Loup Chatin et Paul Lafargue.

 « Très heureux de rouler à nouveau en endurance, la dernière fois c’était aux 24 Heures du Mans en 2020. Je suis très heureux de rouler pour IDEC SPORT, qui me laisse rentrer dans la famille. Si je peux aider à aller chercher un résultat, je ferai tout mon possible. Je suis d’ailleurs ravi de revenir en ELMS car il y a un gros niveau. J’ai regardé la dernière course et ça ne va pas être simple mais on fera le maximum pour ramener un résultat, » livre Jean-Eric Vergne« Je crois qu’on a un bon équipage. Je connais Paul-Loup depuis longtemps. Il est vraiment rapide. J’ai le souvenir de qualifications très accrochées contre lui en ELMS. Et je connais Paul depuis qu’on roule en ELMS. Il fait partie des meilleurs pilotes Silver de la grille, avec une grosse expérience qui peut faire la différence. C’est d’ailleurs souvent le Silver qui peut faire une différence en endurance. On essaiera de se voir tous les trois à Paris avant la course. C’est super d’avoir cette opportunité car tous les kilomètres comptent pour l’année prochaine, » conclue le futur pilote Peugeot en Le Mans Hypercar. 

Près de 80 Ligier en piste le week-end dernier !

On ne s’ennuie jamais chez Ligier Automotive. Le week-end dernier, près de 80 Ligier étaient présentes sur les différents circuits du monde entier, principalement sur deux continents : l’Europe et l’Amérique.

Trois compétitions étaient concernées : l’ELMS et la Ligier European Series en Europe (Autriche) avec la catégorie LMP3 et aux Etats-Unis à Mid-Ohio et Road America. Voici le décompte des 78 Ligier en activité samedi et dimanche  :

  • 11 Ligier JS2 R et Ligier JS P4 (Ligier European Series – Red Bull Ring)
  • 14 Ligier JS P320 en LMP3 (European Le Mans Series – 4 Heures du Red Bull Ring)
  • 6 Ligier JS P320 en LMP3 (IMSA WeatherTech SportsCar Championship – Mid-Ohio)
  • 6 Ligier JS P320 + 1 Ligier JS P3 (IMSA Prototype Challenge – Mid-Ohio)
  • 11 Ligier JS F3 (FR Americas – Road America)
  • 27 Ligier JS F4 (F4 U.S. Championship – Road America)
@Ligier Automotive

Un vrai défi pour tout le monde que ce soit la partie technique, support client et communication. Et encore, la Michelin Le Mans Cup était au “repos” ce week-end sinon on aurait eu 18 JS P320 de plus ce qui aurait porté le nombre à 96 ! Mais, déjà 78 est certainement un record pour Ligier Automotive !

Le week-end s’est fini par plusieurs victoires, en plus d’un podium 100% Ligier en Autriche : celle de COOL Racing en ELMS sur la JS P320 #19 (Nicolas Maulini, Matthew Bell, Niklas Kruetten) et de la #74 de Riley Motorsports (Felipe Fraga et Gar Robinson) en IMSA. En IMSA Prototype Challenge, deux Ligier JS P320 sont montées sur le podium (2e et 3e). Un bon week-end donc !

Gabriel Aubry en renfort chez IDEC Sport (Era Motorsport) au Castellet

Décidemment, le début de saison de Gabriel Aubry est bien rempli et ce n’est pas le Français qui va s’en plaindre. Après deux courses américaines (2e aux 24 Heures de Daytona en LMP2 et abandon aux 12 Heures de Sebring) sur l’Oreca 07 #8 de Tower Motorsport, on a pu le voir remplacer au pied levé James Allen, testé positif à la COVID-19, à Barcelone pour la première manche de l’European Le Mans Series sur l’Oreca 07 #65 de Panis Racing. Avec Will Stevens et Julien Canal, les trois hommes avaient d’ailleurs terminé 2e de la course !

Quinze jours plus tard, le natif de Saint-Germain-en-Laye s’alignait, toujours en LMP2, aux 6 Heures de Spa-Francorchamps, 1ere manche du WEC, sur l’Oreca 07 #24 de PR1 Motorsports en compagnie de Patrick Kelly et Simon Trummer (11e de la catégorie). Entre temps, il a également été promu pilote de réserve Alpine Endurance Team en WEC. Il disputera les 24 Heures du Mans en LMP2 chez PR1 Motorsports en août prochain…

Mais ce n’est pas tout. Nous avons appris ce week-end que le Français allait remplacer Ryan Dalziel, retenu par ses obligations GT World Challenge America ce week-end là, sur l’Oreca 07 #17 d’Era Motorsport, soutenue et sous le nom d’IDEC Sport, sur la 3e manche ELMS qui se déroulera au Castellet (4 au 6 juin). Cette auto évolue en Pro Am et Gabriel Aubry viendra prêter main forte à Dwight Merriman et Kyle Tilley.

Red Bull Ring : les tops et les flops…

La deuxième manche European Le Mans Series qui s’est déroulée au Red Bull Ring (Autriche) a été très disputée. Endurance-Info vous propose son “éclairage” sur la course via ses désormais tops et flops !

Les tops :

Logan Sargeant : le jeune américain de 20 ans a été époustouflant tout le week-end. Cela a même commencé avant avec les meilleurs temps lors des essais collectifs. Cela s’est poursuivi avec la pole position samedi devant tous les autres pilotes professionnels. Cela s’est terminé par un top 5 en Pro Am (2e) avec Salih Yoluc et Charlie Eastwood (Oreca 07 #34 Racing Team Turkey. Chapeau pour un…rookie !

Bronze : plusieurs pilotes Bronze se sont distingués surtout en début de course. Citons, en particulier, John Falb sur l’Aurus 01 #25 de G-Drive Racing qui a tenu tête à plusieurs Silver et Gold. Salih Yoluc et François Heriau ont également impressionné…

Le circuit du Red Bull Ring : ce circuit est toujours aussi beau avec ses montagnes en arrière plan et ses belles infrastructures (dont la plus belle salle de presse de la saison). Certes, il n’est peut être le plus adapté, aux dires des pilotes, aux courses d’Endurance et au gros plateau (41 autos), mais il est tout simplement superbe…

Pro-Am : cette nouvelle catégorie est un vrai succès et est sacrément relevée. La preuve : on trouve trois représentants dans les cinq premiers. Certes, les conditions de piste ont peut être joué en leur faveur, mais elles étaient identiques pour tout le monde !

Team WRT : on a croisé un Vincent Vosse tout sourire et certainement très content de lui après la course. En effet, l’équipe belge a tiré les marrons du feu grâce à une super stratégie. Deux courses, deux victoires soit le rythme d’un futur champion ELMS…

COOL Racing : 2e victoire en LMP3 de suite en autant de courses alors que l’équipe découvre la catégorie en ELMS. Par contre, c’est moins la fête du côté de la LMP2. Après Barcelone, la #37 signe une nouvelle 10e place, la 4e des Pro-Am…

AF Corse : On a “remis l’église au milieu du virage” au niveau de la Ferrari 488 GTE #88 de François Perrodo, Manu Collard et Alessio Rovera. Arrivé avec un zéro point suite à deux tests Covid positifs à Barcelone, le trio repart avec 26 points (une victoire et une pole) et revient dans le match pour le titre, à 14 points des leaders !

Les flops :

DKR Engineering : un “petit flop” pour la sympathique équipe luxembourgeoise, mais on reste sur notre faim. En tête à Barcelone, en pole position au Red Bull Ring grâce à un Laurents Hörr encore une fois exceptionnel. Mais, pas de victoire, pas de podium. On sait que l’équipe de Kendy Janclaes vaut bien mieux. En Autriche, la voiture s’est arrêté au bout de quelques tours, le pauvre Jean-Philippe Dayrault ayant été coincé entre deux LMP2, il a fallu changer le capot avant. “La voiture était super bien, et nous étions vraiment dans le rythme. C’est dommage, on espère vraiment concrétiser dès la prochaine manche au Castellet” nous a déclaré le patron de l’équipe. La Duqueine M30-D08 #4 termine 8e.

Duqueine Team : 6e à Barcelone, 14e en qualifications en Autriche et une 9e place finale, on attend mieux du trio René Binder / Memo Rojas / Tristan Gommendy. Pourtant, la stratégie avec la pluie était excellente. Reparti en piste à la 3e place, le Français a lutté avec son Oreca 07 #30 pour la maintenir en piste avec les pneus intermédiaires. “Je partais en aquaplanning tout le temps, je n’arrivais même pas à rester en piste ni à rejoindre le safety car devant moi. Nous avons été obligés de repasser par les stands pour mettre des pneus pluie.” Dommage car Tristan Gommendy était dans le rythme des meilleurs en fin de course !

United Autosports : par contre, United Autosports ne trouve pas la bonne route ! Déjà, en difficulté en Espagne, ce fut pire au Red Bull Ring. Au final, la #22 finit 7e, la #32 est 16e après la visite du bac à graviers et ce en dépit des deux meilleurs temps en course de Phil Hanson et Nico Jamin. Pas mieux du coté des LMP3 avec une 6e place (#2) et une 9e (#3). On est loin du standing d’un champion en titre !

Red Bull Ring : Team WRT double la mise en Autriche !

Quelle course de folie ! Alors que cela se battait déjà fort à tous les étages lors des deux premières heures de course, une violente averse est venue redistribuer les cartes, redonnant sa chance à des outsiders, terrassant certains favoris.

A ce petit jeu, c’est encore une fois Team WRT qui l’emporte. L’Oreca 07 #41 de Yifei Ye, Robert Kubica et Louis Delétraz s’est encore montrée redoutable en stratégie et surtout en homogénéité d’équipage ! Le team rookie compte désormais deux victoires en deux courses et se place donc en favori pour le titre !

La lutte pour le succès a opposé la #41 à l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing, aux mains de Nyck de Vries, Roman Rusinov et Frano Colapinto, très bon sous la pluie, résistant à Louis Delétraz un bon moment avant de craquer sous la pression incessante du Suisse. Cette auto est à cause sûr le principal adversaire de l’écurie belge. En troisième place, on trouve les vainqueurs de la catégorie Pro Am, l’Aurus 01 #25 de John Falb, très bon au départ, Rui Andrade et Roberto Mehri, solide également sous la pluie.

Ils devancent l’Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey, partie de la pole position, avec Salih Yoluc, Charlie Eastwood et Logan Sargeant. Alors que Barcelone avait été compliqué pour les Rookies, l’équipe et son trio de pilotes ont fait un superbe travail finissant donc 4e et 2e des Pro Am. Le Top 5 est complété par l’Oreca 07 #29 d’Ultimate pilotée par le trio français Matthieu Lahaye, Jean-Baptiste Lahaye, François Heriau. Ils ont fait à nouveau une très belle course et terminent à la même place qu’en Espagne. IDEC Sport, avec son Oreca 07 #28, finit 6e…

Par contre une course à oublier pour pas mal de grosses structures comme United Autosports en particulier, 7e et 23e ! Duqueine Team qui avait bien anticipé la pluie ne finit que 9e et Panis Racing est 14e…

En LMP3, on prend les mêmes et on recommence. Nouvelle victoire pour COOL Racing avec sa Ligier JS P320 #19 du trio Nicolas Maulini, Matthew Bell, Niklas Kruetten. Les Ligier JS P320 #11 d’Eurointernational (Andrea Dromedari, Cem Bolukbasi, Joey Anders) et #8 de Graff (Eric Trouillet, Sébastien Page, David Droux) montent également sur le podium. Les deux autos d’InterEuropol Competition sont 4e et 5e de la catégorie…

On a remis les choses à leur place chez AF Corse. Après un meeting de Barcelone non disputé pour cause de Covid pour nos deux Français, François Perrodo, Manu Collard et Alessio Rovera ont gagné cette 2e manche ELMS de la saison (488 GTE #88). Ils devancent deux autres Ferrari, la #55 de Spirit of Race (Duncan Cameron, Matthew Griffin, David Perel) et #80 d’Iron Lynx (Matteo Cressoni, Rino Mastronardi, Miguel Molina). La première Porsche 911 RSR-19 est 4e, la #93 de Michael Fassbender, Felipe Laser et Richard Lietz. L’Aston Martin Vantage #95est dernière des GTE et n’a jamais pesé sur la course…

Maintenant, les concurrents vont observer un peu moins de trois semaines de pause et se retrouveront pour la 3e course de la saison au Castellet (France) du 4 au 6 juin 2021 !

Le classement de la course est ici

Vidéo : quelques belles figures sous la pluie !

The heavy rain makes it appearance and it's absolute chaos on track with a lot of cars spinning off… we are under safety car.

Watch LIVE: https://t.co/fzL88InYTC#ELMS #4HRBR pic.twitter.com/TtBd5vIyYu

— European Le Mans Series (@EuropeanLMS) May 16, 2021

Another spin, this time for the @GraffRacing car as the rain is increasing…

Watch LIVE: https://t.co/fzL88InYTC#ELMS #4HRBR pic.twitter.com/zRNLJoPZ9U

— European Le Mans Series (@EuropeanLMS) May 16, 2021

Les photos de l’accrochage du début de course

La Ligier JS P320 #20 de Team Virage (Rob Hodes) est venue percuter une autre Ligier, la #18 de 1 AIM Villorba Corse (Alessandro Bressan) au virage #3 en tout début de course. Le pilote américain a perdu le contrôle de son auto et a emmené avec lui le pauvre italien qui n’avait rien demandé à personne.

Résultat : deux LMP3 sur le carreau après 5 minutes de course, un pilote un peu déboussolé par ce qui lui est arrivé et, au final, deux hommes qui s’expliquent en toute sportivité. Des images que l’on aime voir !

Red Bull Ring : la voiture de sécurité en piste, une averse piège les concurrents !

Une très grosse et soudaine averse s’est abattue sur le circuit du Red Bull Ring après 2 h 25 de course. A tel point que certains concurrents sont partis à la faute et parfois dans le même virage. Pas de gros accident à noter, mais certains favoris y ont laissé des plumes comme les Oreca 07 #32 de United Autoports et #65 de Panis Racing qui sont restées respectivement coincées dans le mur de pneus et le bac à gravier. La première citée est rentrée à son stand avec la partie avant droite bien endommagée ! La voiture sœur, la #22 a, quant à elle , effectué une belle figure. Les voitures de l’équipe britannique sont pour le moment les grandes perdantes puisqu’elles sont 6e et 19e…

D’autres ont été très malins comme chez Team Duqueine où l’Oreca #30 a très vite chaussé les pneus pluie, elle est désormais 3e aux mains de Tristan Gommendy !

La course est bien entendu neutralisée !

Photo : V&P Photography

Red Bull Ring, H+2 : G-Drive Racing en tête, Team WRT en embuscade

A mi-course, rien n’est encore fait. Pour le moment, l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing, aux mains de Nyck de Vries, est en tête avec 31 secondes d’avance, mais il faudra compter sur l’Oreca 07 #41 de Team WRT pour la victoire finale. Après un beau relais de Yifei Ye, Robert Kubica est dans la voiture. 

Derrière, on trouve les deux Oreca 07 de United Autosports, la #22 devant la #32. Les deux autos se sont livrées une lutte fratricide surtout entre Phil Hanson et Manuel Maldonado. A noter le beau relais de Nicolas Jamin qui a occupé la tête pendant la 1ere heure. L’Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey, partie de la pole position, complète le top 5. Pilotée par Charlie Eastwood, elle est en tête des Pro Am 

En LMP3, les Ligier font la loi avec en tête la JS P320 #2 de Robert Wheldon qui devance la #19 de Cool Racing et les deux autos de InterEuropol Competition, la #13 (qui a reçu un Drive Through pour non respect limite de la piste) devant la #14. A noter l’accrochage entre les Ligier #20 de Team Virage et #18 de 1 AIM Villorba Corse, les deux voitures ne repartant pas.

La Ferrari 488 GTE #80 d’Iron Lynx, pilotée en ce moment par Rino Mastronardi, est la leader des GTE. Il devance la Porsche 911 RSR-19 #93 de Proton Competition (Richard Lietz) et la 488 GTE #88 AF Corse de Manu Collard qui a pourtant écopé d’un Drive Through pour non respect limite de la piste (François Perrodo).

Rien n’est joué, le peloton a été très animé pendant ces 120 premières minutes…

Le classement est ICI

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