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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) va ouvrir ses portes à un nouveau membre

15 février 2024 à 15:00
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Durant la célébration de son cinquantième anniversaire, organisée au siège de l’OCDE à Paris du 13 au 15 février 2024, Fatih Birol, le président de l’AIE, a révélé l’initiation d’un processus d’adhésion visant à intégrer l’Inde comme le trente-deuxième État membre de l’organisation. L’Agence internationale de l’énergie a par ailleurs réaffirmé son souhait d’étendre son champ d’action en se focalisant notamment sur les minerais critiques.

L’Inde va devenir le 32e membre de l’AIE

 

Depuis plusieurs années, l’Inde s’est engagée à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Malgré le fait que ce pays soit le 3e émetteur au monde, il a réussi à ce qu’un quart de sa production électrique provienne désormais de sources non fossiles, incluant l’hydroélectricité, le nucléaire, et surtout, les énergies renouvelables. Sur la période de 2005-2019, l’Inde a réduit de 33% ses émissions de gaz à effet de serre et vise à atteindre les 45% d’ici à 2030. Cette performance est le résultat d’une politique énergétique ambitieuse visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, malgré les défis posés par les besoins croissants en énergie de sa population. Cette réussite est en partie le fruit d’une augmentation notable de la couverture forestière et de l’adoption de l’hydrogène vert, mettant en lumière l’engagement de l’Inde envers des solutions énergétiques durables et novatrices.

De ce fait, et à la demande du pays, l’AIE, réunie à Paris du 13 au 15 février 2024 à l’occasion de son 50ᵉ anniversaire, a annoncé qu’elle ouvrait une procédure d’adhésion pour faire de l’Inde son 32ᵉ pays membre. « Le gouvernement indien a demandé à être membre à part entière de l’AIE (…) nous avons décidé de répondre positivement, et nous commençons le chemin des discussions pour que l’Inde devienne membre », a affirmé Fatih Birol, président de l’Agence internationale de l’énergie.

L’enjeu des minéraux critiques

Parallèlement au projet d’adhésion de l’Inde, l’AIE a annoncé son intention d’ouvrir un bureau à Singapour. Cette démarche stratégique vise à renforcer sa présence dans la région Asie-Pacifique, jugée essentielle pour l’avenir de l’énergie et du climat. Elle témoigne de l’ambition de l’AIE d’inclure davantage les pays émergents dans ses activités, tout en reconnaissant leur rôle dans les transitions énergétiques mondiales.

Autrement dit, tout comme elle l’avait fait pour le pétrole à la suite du choc pétrolier de 1973 (création de l’AIE par l’OCDE en 1974), l’Agence internationale de l’énergie souhaite étendre son champ d’action à la transition énergétique qui est intimement liée aux stocks des minéraux critiques tels que le cobalt et le lithium. L’organisation a d’ailleurs déjà proposé à ses pays membres la création d’un « filet de sécurité » visant à sécuriser l’approvisionnement de ces matériaux. L’établissement d’un bureau à Singapour symbolise la volonté de l’AIE de se rapprocher des acteurs clés de la production et du commerce des minéraux critiques en Asie. Cette présence renforcée permettra à l’Agence de faciliter le dialogue et la coopération internationale sur les enjeux énergétiques et climatiques.

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Électricité nucléaire : vers une production mondiale record en 2025 ?

26 janvier 2024 à 15:45
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Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié le 24 janvier 2024, projette un record de production mondiale pour l’électricité nucléaire d’ici à 2025. Même tendance pour la production des énergies renouvelables, qui est en passe de dépasser celle du charbon.

 

Retour au nucléaire : la production mondiale devrait battre son record d’ici à 2025

L’énergie nucléaire, qui a pendant plusieurs années été perçue comme une source d’énergie du passé, est en passe de connaître un renouveau spectaculaire. D’après le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), intitulé Électricité 2024, la production nucléaire devrait croître annuellement de près de 3 % jusqu’en 2026, et pourrait ainsi dépasser le record de production mondiale d’ici à 2025, détenu jusqu’alors par l’année 2021. Cette augmentation est notamment attribuable à la mise en service de nouveaux réacteurs en Chine, en Inde et en Corée du Sud, ainsi qu’au redémarrage de centrales au Japon et à la fin des travaux de maintenance en France. La Chine reste en effet le leader incontesté dans le développement de nouveaux réacteurs et elle planifie d’accroître sa capacité nucléaire de manière encore plus significative. À la fin de l’année 2023, elle comptait déjà plus de la moitié des réacteurs nucléaires en construction dans le monde. L’Inde et la Corée du Sud souhaitent, elles aussi, prendre le chemin du nucléaire et sont en train de développer des programmes nucléaires ambitieux.

Cette tendance suit les engagements qui ont été pris par la communauté internationale lors de la COP28 qui s’est tenue à Dubaï. Si certains pays comme l’Allemagne continuent de montrer des réticences, voire un certain rejet du nucléaire, d’autres, notamment une vingtaine de pays, se sont engagés à tripler leur production nucléaire d’ici à 2050. Toutefois, même si le chemin vers le nucléaire semble tout tracé, il reste de nombreux défis, en particulier liés aux coûts et aux délais de construction liés aux infrastructures nucléaires. L’exemple de l’EPR de Flamanville en France, dont le démarrage, initialement prévu en 2016, a été reporté à 2024 avec un coût quadruplé, illustre parfaitement ces enjeux.

Les énergies renouvelables en passe de dépasser le charbon

 

D’après le rapport de l’AIE, la demande mondiale d’électricité devrait augmenter de 3,4% chaque année d’ici à 2026. Conjointement à la résurgence du nucléaire, les énergies renouvelables se préparent, elles aussi, à un bond en avant historique. Leur part dans la production mondiale d’électricité devrait passer de 30% en 2023 à 37% en 2026, selon l’AIE. Cette croissance est principalement portée par le solaire photovoltaïque, qui se développe largement grâce à la baisse des coûts, rendant cette technologie bien plus accessible et attractive.

Une bonne nouvelle pour le climat, puisque cela signifie que le charbon, qui représentait 36% de la production mondiale en 2023, laisse progressivement sa place au mix énergétique (nucléaire et énergies renouvelables). Sa production devrait être divisée par un tiers d’ici à 2026, tandis que le mix énergétique (nucléaire et énergies renouvelables) devrait représenter la moitié de la production mondiale à cette même échéance.

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