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Énergies renouvelables : la grande distribution demande un délai pour appliquer la loi

17 avril 2024 à 13:30
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La grande distribution n’est pas prête à appliquer la loi en matière d’énergies renouvelables. Le secteur demande un délai de deux ans pour se mettre en conformité. Une requête qui agace.

La grande distribution pas encore prête pour les énergies renouvelables

La grande distribution monte au créneau. Elle entend exprimer son désaccord face aux délais imposés par la loi sur les énergies renouvelables. Notamment concernant l’installation obligatoire d’ombrières photovoltaïques sur les parkings des magasins d’ici 2028. Selon elle, ce calendrier est « totalement inadapté » compte tenu des défis logistiques et économiques à surmonter. Les principaux acteurs du secteur pointent du doigt l’absence de décrets d’application clairs plus d’un an après la publication de la loi.

De plus, les premières usines françaises de production de panneaux photovoltaïques, essentielles pour répondre à cette demande, ne seront pas opérationnelles avant 2025. Dans ce contexte, les magasins se demandent comment il serait possible de couvrir les 70 millions de mètres carrés de parkings en si peu de temps, tout en respectant des conditions économiques raisonnables.

Un impact économique et environnemental à considérer

La loi sur les énergies renouvelables, bien que louable dans ses objectifs de multiplier par dix la capacité de production d’énergie solaire en France d’ici 2050, soulève des préoccupations majeures au sein de la grande distribution. Les coûts associés à ces installations, estimés à 2 milliards d’euros annuels, pourraient s’avérer prohibitifs pour les petits acteurs du secteur. Face à ces enjeux, la grande distribution a déjà plaidé en février 2023 pour des mesures d’incitation financière.

De plus, il existe une inquiétude quant à l’impact de ces installations sur la végétation existante. En effet, les ombrières pourront potentiellement remplacer des zones vertes dans les parkings. Ces arguments poussent les acteurs économiques à demander une révision de la loi. Néanmoins, face à l’urgence climatique, la grande distribution peine à faire des efforts. De son côté, le gouvernement n’entend pas modifier le calendrier pour le moment.

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2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

11 avril 2024 à 14:25
2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

Le gouvernement prend les rênes pour définir le futur mix énergétique du pays, privilégiant un décret à une discussion parlementaire. Il définira lui-même les objectifs pour le nucléaire, les éoliennes et les panneaux solaires d’ici à 2035.

Le gouvernement fixe le cap énergétique

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a tranché : le mix énergétique français ne sera pas le fruit d’un débat parlementaire, mais celui d’un décret. En dépit d’une guerre qui oppose les « anti-nucléaire et les anti-énergies renouvelables », le gouvernement a décidé d’opter pour une méthode rapide et efficace puisque « de toute façon, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, on n’a pas le choix, il faut pousser tous les curseurs », explique le cabinet de Roland Lescure sur Ouest France. Une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) est au cœur de cette dynamique. L’annonce fait suite à une consultation déjà réalisée fin 2023, concernant la « Stratégie française pour l’énergie et le climat ».

Pour 2035, l’objectif est clair : augmenter la production électrique bas carbone de 450 à 650 térawattheures. Cela implique une revitalisation du parc nucléaire et un développement massif des énergies renouvelables. Le gouvernement envisage de multiplier par cinq le photovoltaïque et le gaz vert, et de doubler la production d’éoliennes terrestres. En 2035, plus de la moitié de l’énergie consommée dans notre pays devra être décarbonée. Un défi technique autant que sociétal, en prenant en compte les débats entourant les éoliennes terrestres et la réticence à leur expansion.

Entre urgence climatique et stratégie gouvernementale

La démarche du gouvernement suscite des interrogations. Le choix de la rapidité sur la démocratie participative pourrait être perçu comme un écart aux procédures législatives prévues. En effet, une loi de programmation Energie – Climat aurait dû être adoptée avant juillet 2023. Est-ce une stratégie pour éviter des confrontations législatives ou simplement une réponse pragmatique à l’urgence climatique ?

Malgré l’absence de débat parlementaire, le gouvernement assure que des discussions préalables ont déjà eu lieu. Cependant, certains y voient une volonté de contourner d’éventuels obstacles parlementaires, surtout en prévision des élections européennes. De plus, des lois importantes sont toujours à l’horizon, notamment sur la protection des consommateurs d’énergie et la privatisation des barrages hydroélectriques. Le gouvernement semble naviguer entre la nécessité de protéger ses citoyens et le désir de stimuler l’industrie énergétique nationale. Alors que certains saluent la rapidité d’action, d’autres expriment leur déception face au manque de débat public. Un équilibre délicat à atteindre, avec l’horizon de 2035 déjà en vue.

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Électricité : 30% de la consommation vient des énergies renouvelables

2 avril 2024 à 12:01
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En 2023, un tournant majeur a été franchi dans le secteur énergétique français : pour la première fois, les énergies renouvelables ont fourni plus de 30% de l’électricité consommée dans l’Hexagone.

 

La part croissante des énergies renouvelables en France

 

Le dynamisme des énergies renouvelables en France s’inscrit dans une trajectoire ascendante, avec une augmentation de la production renouvelable de 23 % par rapport à 2022, atteignant ainsi 30 % de la consommation d’électricité en 2023, comme le révèle le panorama de 2023. Dans le détail, l’hydraulique représentait ainsi 12,5 % de la consommation d’électricité française, l’éolien terrestre 11,1 %, l’éolien offshore 0,4 %, le solaire 4,9 % et enfin les bioénergies électriques 1,9 %.

La dynamique de développement des énergies renouvelables en France présente néanmoins un paysage contrasté d’une région à l’autre, du fait des spécificités météorologiques de ces dernières. Les Hauts-de-France se sont par exemple affirmés comme le principal territoire de l’éolien terrestre, tandis que c’est le photovoltaïque qui domine en Nouvelle-Aquitaine.

 

Un mix énergétique moins équilibré en France mais plus performant

 

Les énergies renouvelables représentaient plus de 50 % de la production d’électricité en Allemagne et en Espagne, et elles dépassaient les 60 % au Portugal en 2023. Si l’on compare la France avec ces pays, l’Hexagone affiche un certain retard dans son mix énergétique puisque le nucléaire continue d’assurer près des deux tiers de sa production totale d’électricité, soit 320 térawatts/heure.

Cependant, et contrairement à ses pays voisins, c’est grâce à sa capacité de production d’électricité d’origine nucléaire, et non pas grâce aux énergies renouvelables, que la France est en mesure d’assurer sa souveraineté énergétique. En effet, l’Hexagone a battu à deux reprises ses records d’exportation d’électricité, en décembre 2023 et en janvier 2024, avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie figurant parmi les principaux pays bénéficiaires de ces exportations.

 

 

 

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Transition énergétique : la Chine championne des énergies renouvelables 

1 mars 2024 à 15:18
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La Chine, première émettrice mondiale de gaz à effet de serre, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone avant 2060, alignant ses ambitions sur l’Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Cette ambition nécessite une révision profonde de sa stratégie énergétique, notamment une réduction drastique de sa dépendance au charbon, qui représente plus de 60% de sa production d’électricité.

 

La Chine s’engage fermement vers la neutralité carbone

Une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences met en lumière la nécessité d’une « transformation massive du secteur de l’électricité » à travers un déploiement sans précédent d’énergies renouvelables et de technologies à émissions négatives en Chine. Pour illustrer l’ampleur de l’effort nécessaire, les chercheurs estiment que la Chine doit amener sa capacité de production d’énergie solaire et éolienne à des niveaux sans précédent. Les objectifs sont ambitieux : atteindre entre 2000 et 3900 GW pour chacune de ces énergies d’ici 2060, avec des ajouts annuels combinés de 300 GW entre 2046 et 2060. Cette ambition est soutenue par des réalisations impressionnantes : en un an seulement, la Chine a installé environ 210 GW de panneaux solaires, représentant deux fois la capacité totale installée aux États-Unis sur plusieurs décennies. L’Empire du Milieu a également réussi à dépasser l’Europe en ce qui concerne la capacité de production d’électricité à partir de l’éolien offshore affichant 31,4 GW de capacités installées.

En termes de part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, la Chine dépasse déjà de nombreux pays, y compris les États-Unis et certaines nations européennes. Bien que l’éolien et le solaire ne représentent encore que 8,6% et 4,8% de sa production d’électricité en 2022, ces chiffres sont en augmentation constante. Le nucléaire pour sa part représente 5% de la production d’électricité chinoise, et l’Empire du Milieu vise à multiplier sa capacité de production par quatre d’ici 2060 (218 GW). En comparaison, l’Europe a longtemps été considérée comme un leader dans l’adoption des renouvelables, mais la Chine, grâce à ses investissements massifs, qui représentaient pas moins de 55% des investissements mondiaux dans le secteur en 2022, et grâce à sa capacité à mettre en œuvre des projets d’envergure, est en passe de devenir le principal acteur mondial dans ce domaine.

 

Les défis liés au stockage et au réseau chinois

 

La transition énergétique de la Chine n’est toutefois pas exempte de nombreux défis. Cette dernière est en premier lieu confrontée à des défis logistiques majeurs liés à la nécessité de rapprocher la production d’énergie des centres de consommation. Avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables, le pays a doublé ses capacités éoliennes installées entre fin 2017 et début 2023, et dispose désormais de la plus grande capacité solaire installée au monde. Toutefois, pour répondre à la demande, plus de 80% des nouvelles installations solaires et 55% des éoliennes devront être construites à moins de 100 km des principaux centres urbains, ce qui nécessite une planification minutieuse de la part des autorités chinoise, le but étant d’éviter des conflits d’usage des terres. Face à ce défi, la Chine envisage de doubler, voire de tripler, le réseau de lignes à très haute tension pour améliorer l’interconnexion entre les régions.

L’autre grand défi pour la Chine concerne la production même d’électricité faite à partir des énergies renouvelables : les problèmes d’intermittence. En ce sens, la Chine met l’accent sur le développement de solutions de stockage d’énergie avancées. En effet, au vu de l’étendue de son réseau de production et des distances, la mise en place d’une infrastructure de stockage d’énergie à grande échelle est essentielle pour accompagner l’expansion rapide des énergies renouvelables en Chine. Cela implique non seulement des investissements dans des technologies comme Energy Vault, qui utilise un système de stockage (batterie) par gravité, mais aussi le développement de réseaux intelligents capables de gérer de manière dynamique l’offre et la demande d’énergie. En s’appuyant sur la technologie d’Energy Vault, la Chine vise à ce que ces centrales de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables soient en capacité de stocker 20% de leur production. En parallèle, la Chine explore d’autres voies, telles que l’hydrogène vert, pour diversifier ses options de stockage d’énergie.

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