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Ce chauffage solaire fabriqué en France est livré à ses premiers clients

Avec la promesse de faire baisser « gratuitement » les thermostats de 3 à 5 °C, les panneaux solaires thermiques SunAéro de Solar Brother sont livrés tout juste à la clôture de la saison hivernale. Heureusement, ces dispositifs peuvent fonctionner comme déshydrateurs et déshumidificateurs d’air en attendant de reprendre leur rôle d’économiseur de chauffage l’hiver prochain.

Les avancées technologiques, la baisse des coûts de fabrication et les incitations gouvernementales ont énormément stimulé le développement du marché solaire. Néanmoins, le secteur connaît un déséquilibre marqué par une prédominance des technologies photovoltaïques, laissant le solaire thermique dans une position moins avantageuse. Pourtant, c’est dans ce contexte que l’entreprise française Solar Brother a annoncé la sortie de son nouveau module solaire thermique baptisé SunAéro, il y a plusieurs mois.

Il s’agit d’un équipement autonome conçu pour générer un flux d’air chaud dans les espaces intérieurs. Le dispositif accroîtrait la température d’une pièce de 3 à 5 degrés selon Solar Brother. Le fonctionnement de SunAéro s’appuie sur la combinaison d’un capteur solaire thermique et d’un panneau photovoltaïque de 32 Wc qui alimente un ventilateur. L’air extérieur est d’abord filtré à son entrée dans le module, puis réchauffé via le capteur thermique avant d’être distribué dans la pièce grâce au ventilateur.

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250 premiers exemplaires fabriqués

Pour financer son projet SunAéro, Solar Brother a organisé une levée de fonds qui a démarré en novembre 2023 sur la plateforme Ulule. Très vite, l’initiative a porté ses fruits, et à la fin de la campagne ce mois de mars, l’entreprise a récolté plus de 200 000 € grâce au soutien de 240 contributeurs. Dès décembre 2023, Solar Brother a pu ouvrir sa première ligne de production à Carnoules, dans le Var. À ce jour, 250 unités ont été produites, et les premières livraisons ont déjà commencé il y a quelques semaines. Actuellement, l’entreprise affirme être déjà en cours de mettre en place une seconde ligne de production afin de répondre plus rapidement aux demandes.

À en juger par toutes ces informations, on peut dire que, d’un point de vue commercial, SunAéro est jusqu’ici, un produit à succès, à l’instar des autres technologies de la marque. En effet, Solar Brother n’en est pas à sa première réussite en termes de lancement de produits. L’entreprise s’est fait déjà connaître par ses fameux cuiseurs solaires.

Un module multifonctionnel

Pour rappel, le module solaire thermique SunAéro est proposé à partir de 1 450 euros, sans aucune aide ni subvention possible. L’entreprise affirme que son produit serait capable d’économiser jusqu’à 700 kWh par an et pourrait ainsi être rentabilisé au bout de 5 ans d’utilisation. Au-delà de sa fonction de chauffage d’appoint, le SunAéro peut également servir de déshydrateur et trouve ainsi usage dans diverses applications comme la déshydratation de plantes, la déshumidification du bois de chauffage, ou encore le séchage de linge et d’aliments. Il peut aussi servir de déshumidificateur d’air intérieur. Cela signifie que le module peut être utilisé tout au long de l’année, et pas uniquement durant l’hiver.

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On pourrait voir des aurores boréales en France : d’où viennent-elles ?

Par : Nelly Lesage
25 mars 2024 à 10:55

Une importante éruption émise par le Soleil le 23 mars laisse penser que des aurores boréales pourraient survenir en France dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars 2024.

Mercure est à son élongation maximale : qu’est-ce que ça veut dire ?

Par : Nelly Lesage
24 mars 2024 à 15:15

Mercure et Vénus sont régulièrement à leur plus grande élongation. C'est une très bonne période pour observer ces planètes dans le ciel. Mais, qu'est-ce que cela veut dire, exactement ?

Voici le potentiel délirant des haies solaires le long des autoroutes et voies ferrées en Europe

24 mars 2024 à 06:07

Fini les platanes au bord des routes, bonjour les panneaux solaires ? Une nouvelle étude de la Commission Européenne vient de dévoiler la production électrique que l’on pourrait atteindre en implantant des panneaux solaires verticaux le long des routes et des voies ferrées d’Europe.

Le Joint Reseach Center (JRC) de la Commission Européenne vient de publier une vaste étude portant sur le potentiel du photovoltaïque vertical aux abords des routes et des voies ferrées européennes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce potentiel est important. Avec un total de 403 GW de panneaux photovoltaïques, il serait possible de produire, de cette manière, environ 391 TWh/an. C’est plus que la production totale d’électricité de l’Espagne et de la Belgique réunies !

Pour obtenir ces résultats, les scientifiques du JRC ont dû réaliser un véritable travail de fourmi, en identifiant, à partir des données publiques spatiales et d’un réseau routier dérivé d’OpenStreetMap, toutes les sections de routes et de voies ferrées susceptibles de recevoir des panneaux photovoltaïques. Les équipes ont sélectionné les autoroutes, les routes principales et les routes primaires, tout en excluant chaque tronçon de pont, tunnel ou d’intersection.

Pour obtenir un degré de précision suffisant, les chercheurs ont divisé le réseau routier en tronçon de 500 mètres de long pour considérer leur trajectoire moyenne, et donc l’orientation des panneaux photovoltaïques correspondante. Le même travail a été réalisé pour la partie ferroviaire, en partie grâce à la base de données de référence géographique de la Commission européenne (GISCO). Au total, ce sont près de 450 000 km de route qui ont été sélectionnés, et 152 000 km de voies ferrées.

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La France a le plus grand potentiel européen

L’étude porte sur l’utilisation comparative de panneaux monofaciaux et de panneaux bifaciaux. Sans surprise, ce sont ces derniers qui permettent le niveau de production le plus important. D’ailleurs, l’implantation verticale des panneaux solaires est de plus en plus plébiscitée, notamment grâce à l’arrivée des panneaux bifaciaux. Selon une étude, ce type d’implantation permettrait d’obtenir un rendement au moins équivalent à une inclinaison traditionnelle comprise entre 30° et 60° en limitant la surchauffe des cellules. De plus, en étant verticaux, les panneaux nécessitent moins d’emprise au sol tout en étant moins vulnérables aux intempéries.

Si l’Allemagne a le plus grand potentiel de production d’énergie aux abords de ses routes (17,1 GWc), la France a le plus grand potentiel total avec plus de 65 GW de puissance installable pour une production estimée à 66 TWh/an. Elle devance ainsi largement l’Allemagne (49 TWh/an), l’Italie (45 TWh/an) et l’Espagne (57 TWh/an). Si le réseau routier français est particulièrement développé, c’est principalement grâce à son réseau ferroviaire que le pays affiche un tel potentiel. En effet, sur les 152 000 km identifiés par le JRC, plus de la moitié de ce réseau est situé en France, à savoir 78 711 km ! Reste à savoir comment notre réseau électrique pourrait gérer de tels pics de puissance en milieu de journée.

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Voilà les photos les plus époustouflantes de la comète du diable

Par : Nelly Lesage
23 mars 2024 à 16:22

La brillante comète du diable fait le bonheur des astronomes. Le passage de 12P/Pons-Brooks dans le ciel du printemps est immortalisé dans de sublimes photographies.

Des panneaux solaires flottants sur un lac de saumure : pourquoi c’est un sacré défi

23 mars 2024 à 06:02

Poser des panneaux solaires photovoltaïques sur des étendues d’eau pourrait aider à trouver de nouveaux espaces pour la production d’électricité renouvelable. Mais choisir pour cela des lacs de saumure constitue un véritable défi technologique. À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), un projet ambitionne de recouvrir deux grands lacs fortement salés, afin de produire de l’hydrogène vert.

Le solaire photovoltaïque est toujours en quête d’espaces. Des toitures industrielles ou des parcelles agricoles. Ou pourquoi pas, des plans d’eau. C’est l’idée développée par le solaire flottant. Poser des panneaux photovoltaïques sur des flotteurs pour produire de l’électricité depuis un bassin de traitement des eaux usées ou un réservoir.

Un projet solaire et hydrogène sur des lacs de saumure

Avec le projet HyVence — pour « Hydrogène de Provence » —, la société Géosel ambitionne d’exploiter ainsi la surface de deux étangs près de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Les étendues de Lavalduc et d’Engrenier, d’une superficie respective de 3,5 et 1,2 km², pourraient être recouvertes à 80 % de 500 hectares de panneaux solaires photovoltaïques. Objectif : produire une électricité renouvelable qui servirait notamment à alimenter une usine de production d’hydrogène vert implantée juste à côté.

La particularité de ces étangs, c’est qu’il s’agit de lacs de saumure. Ils sont exploités par Géosel depuis 1969. Car la spécialité de ladite société est le stockage souterrain d’hydrocarbures. Cela fait à 55 ans que Géosel injecte du pétrole brut, du diesel, de l’essence, du fuel domestique ou encore du naphta dans des cavités salines situées à 80 km de là, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Des hydrocarbures qui prennent la place d’eaux saumurées alors renvoyées via des canalisations vers les lacs de Lavalduc et d’Engrenier.

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Le défi de la corrosion pour les panneaux solaires flottants

Ce dont il est donc question ici, ce n’est pas seulement d’installer des panneaux solaires photovoltaïques sur un plan d’eau. Les ingénieurs savent désormais le faire. La vraie difficulté sera d’assurer la durabilité du système dans un environnement extrêmement salé. Quelque 340 g de sel par litre d’eau, selon Géosel. Soit environ huit fois plus que la mer Méditerranée. Or les panneaux photovoltaïques et les flotteurs sur lesquels ils doivent être posés sont classiquement très sensibles à la corrosion due au sel. Les spécialistes le savent. Poser du solaire flottant en mer est déjà difficile. Une centrale photovoltaïque déployée au large de Brouwersdam (Pays-Bas) par Oceans of Energy en 2019 en a fait l’amère expérience. Alors, comment imaginer un projet photovoltaïque sur un lac de saumure ?

Parce que des progrès ont été réalisés en la matière. Géosel teste déjà des panneaux solaires et des flotteurs qui pourraient mieux résister à cette corrosion. Pour leur éviter de faire baisser trop leur durée de vie et de multiplier de manière exponentielle les besoins en maintenance. Ces panneaux et leurs flotteurs devront aussi être adaptés aux conditions de courant et de vent qui règnent sur les sites, de même qu’au risque de cristallisation et accumulation du sel sur les surfaces.

De l’électricité solaire dès 2029 pour produire de l’hydrogène vert

L’objectif est de mobiliser près de 400 emplois pour commencer à installer dès 2026 quelque 1,5 million de panneaux photovoltaïques sur les lacs de Lavalduc et d’Engrenier. Le tout pour produire 800 GWh d’électricité par an à partir de 2029. Soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 400 000 habitants. Et suffisamment pour produire, par électrolyse, 15 000 tonnes d’hydrogène vert. Finalement, seulement 15 % de la consommation actuelle d’hydrogène issu d’hydrocarbures sur le bassin de Fos-sur-Mer. L’investissement total s’élèverait à 700 millions d’euros et une trentaine d’emplois serait toujours nécessaire pour la phase d’exploitation.

Une concertation publique préalable au lancement du projet doit débuter ce mercredi 27 mars et se poursuivre jusqu’au lundi 20 mai. Et un collectif se mobilise pour s’y opposer. Arguant qu’une faune et une flore spécifiques qui se sont développées autour des étangs pourraient être menacées et que l’usine de production d’hydrogène rattachée serait située dans un espace Natura 2000 entre des lacs où les populations se promènent. Le tout alors que des friches industrielles seraient disponibles non loin de là pour mener à bien le projet. Les premières analyses semblent quant à elles montrer que la biodiversité ne goutte déjà que très peu du long passé industriel du site combiné à la salinité importante des lacs. Les impacts, après application de mesures d’évitement et de réduction, seraient extrêmement faibles.

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Panneaux solaires : pourquoi ce fabricant français est en grande difficulté

Par : Ugo PETRUZZI
22 mars 2024 à 15:59

L’industriel français Systovi, spécialisé dans la fabrication de panneaux photovoltaïques, est actuellement en difficulté face à la concurrence chinoise. L’entreprise, basée à Carquefou près de Nantes, se laisse 1 mois pour trouver un repreneur.

À Carquefou (Loire-Atlantique), Systovi produit depuis 15 ans des modules photovoltaïques. Filiale du groupe de Machecoul Cetih, l’entreprise composée de 87 collaborateurs est confrontée à une triste réalité : la concurrence chinoise fait baisser son carnet de commandes. Le prix final de ses panneaux solaires, qu’elle conçoit, produit et commercialise, est quatre fois supérieur à ceux importés d’Asie.

Elle qui a investi 1,5 million d’euros dans un nouveau laminateur, en mars 2023, souhaitait porter sa capacité de production journalière à 260 panneaux photovoltaïques contre 200 aujourd’hui. Son carnet de commande était rempli et tout lui présageait un bon avenir. C’était sans compter sur une deuxième vague agressive de dumping chinois, vendant à perte des panneaux subventionnés. L’augmentation de leur production est soudaine et inonde l’Europe de panneaux très peu chers. Dans le même temps, l’entreprise tricolore perd le marché américain, fermé par mesure protectionniste dans le cadre de l’inflation reduction act (IRA). Pour rebondir, l’UE et la France cherchent une solution, entre interdiction partielle d’importation et seuils de production locale.

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Des discussions législatives qui traînent

Certaines mesures sont actuellement discutées à l’échelle française et européenne. Il y a notamment le bonus résilience. Il vise à favoriser la production européenne. Il y a aussi l’interdiction des produits issus du travail forcé : selon le Global Slavery Index de 2023, la fabrication de panneaux solaires est la quatrième catégorie de produits exposés au travail forcé la plus importée par les pays du G20, derrière l’électronique, les vêtements et l’huile de palme. Enfin, le Net Zero Industry Act (NZIA) compte imposer aux États membre de l’UE un minimum de 30 % d’appels d’offres sur des critères de « résilience », c’est-à-dire de panneaux solaires fabriqués sur le sol européen. Et ce dernier texte témoigne de la lente réaction législative face à un bouleversement économique en provenance de Chine. Le dernier texte mentionné n’est pas encore publié et ne sera pas appliqué avant près de deux ans. Or, Systovi voit son carnet de commandes fondre et ne peut se permettre ce long délai d’attente.

Le cas de Systovi n’est pas isolé. Photowatt, un autre fabricant français installé à Bourgoin-Jallieu, est aussi en quête de repreneur. Son actionnaire majoritaire, EDF Renouvelables, refuserait d’investir. Pire, il n’a pas fait appel à Photowatt pour fournir sa centrale solaire à Creys-Malville, localisée à 30 km de l’usine. Après 44 ans d’existence, l’entreprise est en difficulté. Elle ne maîtrise plus que la fabrication de lingots et le découpage des Wafers, alors qu’elle était intégrée sur toute la chaîne de valeur : lingots, plaquettes de silicium, cellules et modules photovoltaïques.

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Il installe une palissade de panneaux solaires au lieu de grillages

22 mars 2024 à 11:20

Si vous ne pouvez pas déployer de panneaux solaires sur votre toiture, rassurez-vous, vous pourrez bientôt les installer à la place de vos clôtures. La société bretonne LTE propose, en effet, de vous installer une haie photovoltaïque plutôt qu’une rangée de claustras ou de thuyas.

En Bretagne, on a peu de soleil, mais on a des idées. Quinze ans après avoir commercialisé ses premiers trackers solaires, la société LTE (Les Traqueurs Solaires) vient d’installer sa première clôture solaire à Ploërmel, non loin de la forêt de Brocéliande. Cette installation, entièrement conçue par Hilaire Dacquait, créateur de la société, est constituée de 16 modules de 365 Wc pour une puissance totale avoisinant les 6 kWc.

Selon l’entrepreneur, cette solution permet d’accéder à l’énergie solaire, même quand une installation en toiture est impossible. Pour que ce projet devienne réalité, c’est la société française S’Tile qui s’est chargée de fabriquer les panneaux à partir de cellules photovoltaïques produites en Asie. Ces panneaux ont la particularité d’être bifaciaux, ce qui leur permet d’assurer une production d’électricité, que le soleil soit d’un côté ou de l’autre de la clôture, tout en améliorant la production par temps couvert. Côté structure, l’ensemble des câbles et des connexions sont discrètement cachés dans les poteaux en aluminium qui viennent maintenir les panneaux en place. Côté tarif, il faut tout de même compter 850 euros par mètre linéaire, installation comprise, contre quelques dizaines d’euros par mètre pour une palissade en bois classique.

La palissade solaire installée par LTE / Images : LTE.

Les panneaux photovoltaïques verticaux sont de plus en plus répandus

Sans contraintes techniques spécifiques, les panneaux photovoltaïques monofaciaux sont généralement inclinés entre 30° et 60°, de manière à être le plus proche possible des 90° par rapport aux rayons du soleil. Mais le développement des panneaux solaires bifaciaux permet d’élargir les possibilités. En effet, ce type de panneau d’une plaque en verre de chaque côté du panneau, ce qui permet aux cellules photovoltaïques de produire de l’électricité à partir du rayonnement lumineux provenant des deux côtés du panneau.

Grâce à cela, l’implantation verticale a de plus en plus de succès, car elle multiplie les avantages : elle permet d’utiliser moins de place, et de limiter l’exposition des panneaux aux intempéries comme la pluie, la grêle ou la neige. Enfin, la poussière a moins tendance à s’y accumuler. Ce n’est pas tout, une récente étude montre qu’avec une implantation verticale, les panneaux solaires fonctionnent à une température plus basse qu’avec une inclinaison classique. Cette différence entraîne un rapport de performance plus élevé, qui compenserait en partie la perte d’énergie liée à l’inclinaison. Grâce à ces nombreux côtés positifs, l’implantation verticale séduirait de plus en plus, comme cette station de ski qui a opté pour des structures verticales afin d’éviter l’accumulation de neige.

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Comment observer la comète du diable en France ?

Par : Hugo Ruher
28 mars 2024 à 08:30

Actuellement visible depuis la Terre, la comète 12P/Pons-Brook attire l'attention des astronomes amateurs. Mais observer correctement cette « comète du diable » qui passe tous les 71 ans n'est pas si facile ! Voici comment s'y prendre.

Vous avez un kit solaire Oscaro ? Ekwateur veut acheter votre production d’électricité

20 mars 2024 à 15:59

La revente du surplus d’électricité d’une centrale solaire est en principe réservée aux installations réalisées par un professionnel certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement). Pour offrir à ses clients la possibilité de bénéficier de ce complément de rémunération, Oscaro Power, qui commercialise des kits solaires à poser soi-même, s’est allié au fournisseur d’électricité Ekwateur.

Lorsqu’on souhaite se lancer dans l’autoconsommation solaire, on peut faire appel à un professionnel qui installera les panneaux solaires, ou on peut économiser les frais de pose en installant soi-même son parc. Mais cette seconde option prive le consommateur de la prime à l’autoconsommation et de la revente du surplus de production au réseau électrique. En effet, pour prétendre à ces deux dispositifs, il faut montrer patte blanche, à savoir prouver que l’installation a été réalisée par un professionnel qualifié RGE.

Ekwateur rachète le surplus d’électricité des kits autoinstallés

Le spécialiste de la vente de kits en autoinstallation, Oscaro Power a trouvé la solution : il offre à ses clients la possibilité de revendre leur surplus de production au fournisseur alternatif d’électricité verte Ekwateur alors même que les kits sont posés par le client lui-même.

En pratique, pour revendre son surplus de production à Ekwateur, il n’est pas obligatoire de souscrire un contrat de fourniture avec cet opérateur. Mais le prix de rachat sera alors moins intéressant. En effet, en cas de souscription à un contrat de fourniture avec Ekwateur, le prix de rachat est indexé à 50 % de la part énergie du contrat de fourniture (0,084 €/kWh à ce jour) contre un prix 0,042 €/kWh sans souscription de contrat (avec un prix recalculé chaque année dans ce cas). Pour comparer, il faut noter qu’au premier trimestre 2024, le prix de rachat de revente du surplus avec EDF OA dans le cas d’une installation solaire classique d’une puissance inférieure ou égale à 9 kWc est de 0,1297 €/kWh. L’offre d’Ekwateur est donc nettement moins intéressante, mais elle a le mérite d’exister.

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Une offre avec abonnement et la nécessité d’avoir un compteur Linky

Enfin, l’offre d’Ekwateur est ouverte aux parcs d’une puissance allant de 3 à 15 kilowatts-crête (kWc). Elle est sans engagement et ne nécessite pas d’achat de batterie virtuelle. Toutefois, un abonnement mensuel de 1 euro/kWc/mois sera facturé. Il est également indispensable de fournir une attestation consuel qui justifie de la conformité de l’installation solaire. Et l’offre ne fonctionne qu’avec le compteur communicant Linky.

Pour les consommateurs, c’est une possibilité de rentabiliser leur installation solaire plus rapidement. Et pour Ekwateur, c’est la perspective de gagner de nouveaux clients en autoconsommation qui seront incités à souscrire un contrat de fourniture pour bénéficier d’un tarif de rachat plus élevé.

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Sa maison est autonome en électricité car le raccordement au réseau coûte trop cher

Par : Hugo LARA
20 mars 2024 à 10:24

Les cas sont rares, mais ils existent : en France, certains logements ne sont pas raccordés au réseau public d’électricité. Ce n’est pas toujours par choix, mais en raison du coût trop élevé des travaux. Dans le sud de la France, une villa a ainsi dû s’équiper de panneaux solaires, batteries et d’un groupe électrogène pour assurer son alimentation électrique. Un système indépendant presque trois fois moins cher qu’un branchement au réseau.

Les maisons « hors-réseau » ne sont pas toutes perdues au fin-fond de la campagne ou perchées sur une montagne escarpée. À Draguignan (Var), une villa pourtant située dans un quartier résidentiel n’a pas pu être reliée au réseau public d’électricité. Du moins, être raccordée à un prix raisonnable. « On est dans une zone avec de grandes parcelles de 3 000 à 4 000 m². Il y avait un problème avec le transformateur du quartier, il fallait faire un renforcement de ligne avec 30 à 40 m de tranchées à creuser. Le coût était estimé à environ 80 000 euros » affirme Julien Allera, fondateur de Perma-Batteries, la société qui a conçu le système électrique autonome qui équipe désormais la villa.

Un tarif de raccordement étonnamment élevé que le propriétaire n’a pas accepté, préférant s’orienter vers un système électrique totalement déconnecté du réseau. « Notre client a fait plusieurs devis. Il a consulté des entreprises locales qui lui expliquaient que ce n’était possible, ou qui lui ont proposé des devis à 60 000 euros pour des batteries au plomb. Puis il nous a trouvé, car nous sommes très présents sur internet » explique le dirigeant.

La centrale solaire alimentant la villa autonome de Draguignan / Image : Perma-Batteries.

Chauffage au bois et cuisson au gaz

La maison de 150 m² présente un profil avantageux : située dans un département au climat très doux, construite sur le principe des logements bioclimatiques et équipée d’un chauffage à granulés de bois. Par ailleurs, l’unique résident cuisine au gaz et produit son eau chaude au moyen d’un chauffe-eau thermodynamique. D’emblée, sa consommation d’électricité est abaissée au minimum : environ 7 kWh par jour, soit presque deux fois moins que la moyenne nationale. Une configuration qui facilite grandement la conception d’un système autonome.

Après étude, Perma-Batteries a donc livré un kit sur-mesure composé de 16 panneaux photovoltaïques totalisant 7 kWc, de 8 batteries murales étanches lithium-titanate cumulant 16 kWh de stockage et 14,4 kW de puissance, ainsi que d’une platine pré-câblée contenant notamment l’onduleur et le contrôleur MPTT. Un groupe électrogène essence de 8 kVA « qui n’a tourné que 3 heures depuis le printemps 2023, pendant une semaine de pluie » complète le système. L’ensemble a coûté 30 000 € au client, dont 15 000 € uniquement pour les batteries. C’est 2,7 fois moins cher que le coût estimé du raccordement au réseau.

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« On a mis une technologie de batterie particulière, plus chère, mais qui a une durée de vie de 20 ans. Le lithium-titanate, c’était le choix du client » explique le dirigeant de la société varoise, qui revendique 853 installations solaires autonomes en service à ce jour. Un client qui a par ailleurs réduit sa facture en choisissant d’installer lui-même le kit. « Il a économisé 6 000 ou 7 000 € en choisissant une solution pré-câblée » affirme Julien Allera.

À gauche : les batteries lithium-titanate et la platine. À droite : le schéma de l’installation / Images : Perma Batteries.

Un système modulaire

Le résident ne ferait aucun compromis sur le confort d’après lui. « Il est capable d’ajuster la voilure avec nos prévisions à J+3/J+4 sur son tableau de bord, qui simulent la consommation attendue et la production solaire attendue ». Avec une consommation d’électricité particulièrement faible, la gestion ne devrait à priori pas être très complexe. Le fonctionnement hors-réseau de cette villa n’est donc pas un exploit, de nombreuses consommations étant reportées sur d’autres énergies : le bois pour se chauffer au lieu d’une pompe à chaleur plus vertueuse et le gaz fossile pour la cuisson. « Demain, s’il achète un four électrique, des plaques inductions ou une voiture électrique, il pourra les faire fonctionner en rajoutant des batteries sans limite et jusqu’à 8 panneaux supplémentaires » assure toutefois Julien Allera.

Cet électrotechnicien, qui a fondé Perma-Batteries il y a 5 ans, s’est spécialisé dans les installations hors-réseau. Sa société équiperait une centaine de sites résidentiels, tertiaires et industriels chaque année en France, Suisse et Italie. Les profils seraient variés chez les particuliers « il y a pas mal de gens qui veulent se couper du réseau par conviction, même si ce n’est parfois pas très justifiable écologiquement. Il y a aussi des gens inquiets qui veulent se sécuriser en cas de coupure et d’autres qui sont en bout de ligne et qui ont une dizaine de coupures chaque année » détaille-t-il.

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Projet de parc solaire gigantesque en Gironde : le permis de construire est déposé

Par : Ugo PETRUZZI
18 mars 2024 à 15:55

680 hectares de panneaux solaires pour 1 GWc de puissance : c’est ce que comptent installer les français Engie et Neoen en Gironde, au sud de Bordeaux. Ce parc solaire nécessitant le défrichement d’une grande surface de forêt pourrait être le dernier de cette envergure à voir le jour. Pour le moment, seuls la demande de permis de construire et l’étude environnementale ont été déposés, juste dans les temps.

Horizeo, la future plus puissance centrale solaire photovoltaïque d’Europe, est dans les tuyaux depuis 3 ans. Les deux énergéticiens français comptent sur son installation pour aider la France à se mettre en conformité avec les objectifs de déploiement d’énergies renouvelables européens. En effet, la Commission presse la France à atteindre 44 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale brute d’énergie d’ici 2030. Dans le même temps, elle n’a toujours pas présenté son objectif renouvelable, Bruno Le Maire se refusant de se plier à une « Europe dont nous ne voulons plus. »

Selon les porteurs du projet, le futur parc, d’une puissance installée colossale de 1 000 MWc pourrait produire l’équivalent de la consommation électrique de 500 000 foyers, à Saucats et aux alentours, en lieu et place de l’activité sylvicole qui existait. Si l’objectif initial a été considérablement taillé, passant d’un parc de 1 000 hectares à 680 hectares, c’est pour répondre à une partie des interrogations environnementales qui pèsent sur le projet, notamment autour du déboisement conséquent. Exit donc le projet d’électrolyseur, de data center et de stockage de batterie. Une stratégie pour tenter d’éteindre l’incendie.

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Le dernier parc solaire géant de France ?

Le projet pourrait être l’un des derniers parcs solaires nécessitant un tel défrichement. Les deux entreprises françaises se sont bien dépêchées pour déposer leur dossier auprès des services de l’État, le 5 mars 2024. En effet, un délai de grâce courait pour ce type d’installation jusqu’au 10 mars 2024. Le timing était serré pour être autorisé à défricher une surface de forêt supérieure à 25 hectares, depuis l’adoption de la loi sur les énergies renouvelables du 10 mars 2023 qui l’interdit.

Engie et Neoen espèrent commencer les travaux en 2025 et produire les premiers électrons courant 2027 – 2028. Ces jalons restent hypothétiques, car la grogne reste grande. Elle présage de multiples recours qui pourraient retarder l’installation des panneaux. Lors de la phase de débat public organisée par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), « la localisation du projet sur une parcelle forestière » crispait. Selon les participants, « le photovoltaïque est très loin d’être le plus gros consommateur d’espace, mais il est perçu comme un facteur supplémentaire d’artificialisation et d’avancée du front urbain dans l’espace rural. »

Artificialisation et objectifs climatiques

Sur la décennie précédente, « 24 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers ont été consommés chaque année en moyenne en France, soit près de 5 terrains de football par heure », selon le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Pour freiner cette tendance, la France s’est dotée de la loi climat et résilience en 2021 pour viser « zéro artificialisation nette des sols » (ZAN) d’ici 2050. Une étape intermédiaire que fixe cette même loi s’établit à 2031 : réduction de moitié de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF). Or, la région Nouvelle-Aquitaine et plus particulièrement la Gironde prévoient plusieurs chantiers d’envergure nécessitant d’artificialiser des sols, parmi lesquels la ligne grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. Elle devrait artificialiser 700 hectares d’ENAF soit autant que le projet de ferme solaire.

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Devant cette limitation des nouveaux projets sur des espaces naturels imposée par la nouvelle loi, le président de région Nouvelle-Aquitaine a envoyé une lettre au ministre de la Transition écologique. Alain Rousset demande à Christophe Béchu que tous les aménagements liés au projet ferroviaire soient classés dans la liste des projets d’envergure nationale et européenne (PENE) afin que la consommation d’ENAF soit « mutualisée dans le cadre d’un forfait national. » Celui qui dirige la région depuis 2016 s’étonne aussi que le projet Horizéo ne s’inscrive pas dans cette liste nationale. « Sa prise en compte dans la consommation d’espaces de l’aire métropolitaine bordelaise grèverait pourtant de manière insurmontable ses capacités de développement résidentielles et économiques », regrette l’élu socialiste. Manière d’enfoncer un peu plus ce projet, il ne considère pas ce « projet obsolète par rapport aux orientations de la loi d’accélération des énergies renouvelables » en accord avec l’ambition de la région, elle qui « priorise leur réalisation sur des espaces déjà urbanisés. »

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Énergies renouvelables : la France bientôt sanctionnée pour avoir manqué ses objectifs ?

13 mars 2024 à 16:07

L’électricité française est parmi les plus décarbonées d’Europe. Mais il n’empêche que les objectifs fixés pour 2020 en matière d’énergies renouvelables n’ont pas été atteints. La menace de sanctions plâne sur notre pays.

En 2009, tous les pays de l’Union européenne ont pris des engagements en matière de déploiement des énergies renouvelables. La France visait les 23 % d’énergie « verte » dans sa consommation finale brute en 2020. Nous n’y étions pas. La Cour des comptes européenne donne le chiffre de 19,1 %. Pire, peut-être, aux yeux de l’Europe, depuis 2020, la France a beaucoup tardé à présenter des plans pour combler le retard. Elle n’a pas non plus utilisé de flexibilités pour se racheter une conduite.

Des objectifs d’énergies renouvelables non atteints et pas de flexibilités

Des flexibilités ? C’est ainsi que les experts appellent les mécanismes qui permettent aux États membres de compenser leur écart avec l’objectif fixé. Par exemple, en achetant des « mégawatts statiques » à ceux qui disposent de productions renouvelables excédentaires. Le Luxembourg, la Slovénie, l’Irlande, les Pays-Bas et la Belgique l’ont fait. La France, elle, a évoqué l’idée d’acheter 500 millions d’euros de tels mégawatts statiques. Sans aller plus loin. Elle a même confirmé dernièrement préférer allouer l’enveloppe au développement de nouvelles capacités renouvelables. Selon une « Stratégie française pour l’énergie et le climat » dans laquelle solaire et éolien en mer, notamment, tiennent une place de choix.

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Pour l’Europe, toutefois, la France reste en infraction. Une amende pour son retard sur les énergies renouvelables pourrait finir par lui être infligée. Il n’y aurait toujours pas de procédure en cours. Mais il n’existe pas non plus de délai légal en la matière. Et il y a quelques mois, la Cour des comptes évoquait un montant de 960 millions d’euros. Pour la seule année 2020 ! On comprend pourquoi Paris tient à poursuivre les discussions avec Bruxelles. La loi d’accélération des énergies renouvelables jouera peut-être en notre faveur. Tout comme notre mix électrique, déjà l’un des plus décarbonés d’Europe.

La France mise sur la décarbonation, l’Europe maintient le cap sur les renouvelables

À l’issue d’une réunion du conseil des ministres de l’Union européenne, ce lundi 4 mars, Bruno Le Maire, notre ministre de l’Économie, se montrait confiant. « Nous voulons d’une Europe qui fixe des objectifs climatiques clairs, en visant la neutralité carbone. La France devrait pouvoir choisir souverainement son mix énergétique », a-t-il déclaré. Comme un clin d’œil à la victoire obtenue récemment d’inscrire le nucléaire parmi les technologies stratégiques pour la décarbonation. Et à sa volonté de miser sur des énergies décarbonées — qui incluent donc le nucléaire — plus encore que sur les seules énergies renouvelables.

La commissaire européenne à l’Énergie, Kadri Simson, rappelle tout de même que « la Commission ne peut pas ignorer » que la France a manqué son objectif renouvelable. En février dernier, elle avait d’ailleurs demandé à notre pays de rehausser ses ambitions en la matière pour 2030. Les États membres doivent soumettre, en juin prochain, leur participation à l’objectif européen d’atteindre alors les 42,5 % d’énergies renouvelables. Pour Kadri Simson, la France devrait « proposer au moins une part de 44 %. Une hausse considérable de son ambition ».

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Ce géant de l’énergie solaire pas chère va ouvrir des magasins physiques en France

12 mars 2024 à 11:50

L’entreprise Allo Solar, spécialiste des solutions solaires pour les particuliers, annonce l’ouverture de 15 magasins d’ici 2027. Une façon de rendre l’autoconsommation solaire plus accessible pour des clients encore hésitants à sauter le pas.

Quand on veut se lancer dans l’autoconsommation solaire chez soi, le plus simple est de chercher du matériel sur les sites des grandes entreprises du secteur. Mais il n’est pas toujours évident de se décider, tant l’offre est pléthorique entre les panneaux solaires traditionnels, les kits plug and play, les solutions de stockage, etc. Pour remédier à cette situation, de grandes enseignes de bricolage ont déjà mis en vente dans leurs rayons des kits plug and play qu’il suffit de brancher sur une simple prise électrique pour autoconsommer l’électricité produite. Mais en général, ces magasins de bricolage présentent un seul modèle de kits et le client ne dispose donc d’aucun choix.

Ouverture de 15 magasins Allo Solar d’ici 2027

Alors pour aider un maximum de clients résidentiels à s’équiper, l’entreprise Allo Solar va ouvrir 15 magasins physiques d’ici 2027. La clientèle pourra ainsi voir les produits et se faire conseiller en direct avant d’acheter. Créée en 2018, l’entreprise basée dans l’Hérault se décrit comme le leader n° 1 du photovoltaïque. Sur son site, elle propose tout le matériel nécessaire à l’installation d’un parc solaire : des kits pour sites isolés, des kits dédiés aux camping-cars, des kits pour l’autoconsommation en lien avec le réseau public de distribution, des kits plug and play. Différents panneaux sont proposés en 12 volts (V), 24 V. Des batteries sont également en vente ainsi que des onduleurs et tout le matériel électrique indispensable pour réaliser un parc solaire.

L’entreprise veut se rendre plus accessible aux particuliers en allant à leur rencontre en boutique. Le premier magasin sera inauguré fin avril à Clermont-Ferrand sur une surface totale de 300 m2 incluant 100 m2 d’espace de vente et 200 m2 d’espace de stockage. Plusieurs produits seront proposés : du matériel solaire permettant aux clients de monter leur parc en totale autonomie, mais aussi des kits plug and play pour ceux qui souhaitent une solution clef en main. Il sera également possible de faire appel à un réseau d’installateurs en lien avec l’entreprise, pour les clients qui ne sont pas bricoleurs, mais qui souhaitent d’équiper d’une installation complète, en toiture par exemple.

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Une nouvelle plateforme logistique et un investissement total de 20 millions d’euros

En plus de ses 15 nouveaux magasins, l’entreprise a annoncé la construction d’une plateforme logistique entièrement automatisée et dédiée au solaire, dès juin 2025. Elle sera basée à Bessan (34) et permettra d’assurer la disponibilité rapide des produits sur le territoire.

L’investissement total de ces nouveaux projets s’élève à 20 millions d’euros environ et son financement a été rendu possible grâce à l’arrivée d’un nouvel actionnaire majoritaire, Fimavi Group. Une nouvelle identité visuelle va également voir le jour ainsi que des slogans tournés vers l’autonomie énergétique, accompagnés de tutoriels à destination des particuliers. L’objectif d’Allo Solar est d’atteindre plus de 150 mégawatts (MW) de matériels distribués en 2030, contre 45 MW aujourd’hui, et devenir le leader de l’autoconsommation solaire pour les clients résidentiels. Le pari est pris !

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Méga subvention pour ce projet de giga usine de panneaux solaires dans le Grand-Est

11 mars 2024 à 15:18

Le projet d’usine de panneaux solaires qui devrait être basé à Sarreguemines-Hambach (57) va obtenir un coup de pouce de la région Grand Est grâce à une aide de 3 millions d’euros qui vient d’être votée.

Selon les objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la France doit atteindre entre 35,1 et 44 gigawatts (GW) de capacité en matière de photovoltaïque d’ici 2028. Pour cela, la filière doit accélérer la cadence et installer de nouveaux sites de production. C’est ainsi qu’une méga usine photovoltaïque doit s’installer dans l’est de la France. Après la désillusion du projet avorté de Rec Solar qui n’ouvrira finalement pas en Moselle, mais aux États-Unis, le territoire entend prendre sa revanche et voir aboutir un nouveau projet. Et ce sera celui porté par le consortium HoloSolis.

La gigafactory verra le jour à Hambach, en Moselle. Les travaux devraient débuter au deuxième trimestre 2025 pour un début de production l’année suivante. 10 millions de modules et 550 millions de cellules devraient être produits chaque année sur le site, soit une capacité de 5 GW. Cela représente l’équivalent des besoins énergétiques d’un million de foyers et 8 % des importations européennes de panneaux photovoltaïques en 2022.

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1 700 emplois d’ici 2027 sur le site de la gigafactory de Hambach

Et c’est une très bonne nouvelle pour le territoire puisque le projet va créer de l’emploi avec 400 contrats à durée indéterminée (CDI) envisagés dès 2025 et une estimation portée à 1 700 emplois d’ici 2027, lorsque l’usine tournera à pleine capacité.

Côté investissement, il est chiffré à plus de 700 millions d’euros. Pour soutenir le projet, la région Grand Est vient d’annoncer avoir voté une aide de 3 millions d’euros au cours d’une commission permanente qui s’est réunie le 23 février 2024, afin de soutenir le projet. Et ce projet n’est pas le seul actuellement sur le territoire puisqu’une méga usine de panneaux solaires devrait être construite par Carbon à Fos-sur-Mer, près de Marseille. L’usine devrait être lancée dès 2025 et produire 5 GW de panneaux photovoltaïques par an.

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120 MW de photovoltaïque pour alimenter un datacenter en Afrique du Sud

10 mars 2024 à 15:32

Un spécialiste sud-africain des data center se lance dans la production d’énergies renouvelables avec la construction d’une vaste centrale photovoltaïque. Ce type d’initiatives, si elles se multiplient, pourraient s’avérer salvatrices pour un pays en proie aux coupures d’électricité du fait d’un réseau largement défaillant. 

Teraco, opérateur de centres de données informatiques depuis maintenant 16 ans, vient de recevoir une allocation de capacité réseau de la part d’Eskom, principale compagnie de production et de distribution d’électricité, pour son projet de centrale photovoltaïque de 120 MW. Cette nouvelle signe peut-être le début d’une nouvelle ère pour un pays dont le réseau électrique est dans un état critique.

Jusqu’à maintenant, Teraco n’avait déployé que 6 MW de photovoltaïques sur les toitures de ses centres de données. L’entreprise passe donc à la vitesse supérieure avec ce projet qui devrait permettre de produire près de 338 GWh d’électricité propre par an. Celle-ci sera ensuite acheminée depuis son site d’implantation dans la province de Free State, jusqu’aux différents data center de l’entreprise à travers le réseau d’Eskom et les réseaux électriques municipaux.

Avec ce projet, Teraco devrait limiter sa dépendance aux énergies fossiles, puisque la production électrique d’Afrique du Sud dépend, aujourd’hui, à 80% du charbon. Surtout, cela devrait lui permettre de sécuriser ses approvisionnements en électricité dans un pays ou les délestages sont monnaies courantes.

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En attendant le JET

Depuis 2007, l’état du réseau électrique du pays est, en effet, en chute libre, la faute à un cruel manque de maintenance des centrales à charbon et à de gros problèmes de corruption au sein d’Eskom. Rien qu’en 2023, on comptait pas moins de 332 jours de délestage pouvant durer de 2 heures à plus de 10 heures ! Face à cette situation, plusieurs pays dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont lancé le JET (Just Energy Transition), un plan d’investissement massif de 8,5 milliards de dollars destiné à aider le pays à sécuriser son réseau électrique et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Malgré ce plan, il faudra vraisemblablement de nombreuses années pour que la situation s’améliore de manière concrète. Pour pallier cette situation, de nombreux établissements, en particulier dans le secteur du tourisme, se tournent vers les énergies renouvelables pour devenir autonomes en énergie, un peu à la manière de Teraco.

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Prix de rachat photovoltaïque, à quoi s’attendre ?

9 mars 2024 à 06:37

À la suite de plusieurs réclamations d’intervenants et de syndicats de la filière solaire photovoltaïque, le gouvernement prévoit un arrêté modificatif afin d’éviter la baisse brutale des tarifs de rachat du kWh.

Une baisse des tarifs et primes était prévu pour le premier trimestre 2024, résultant de l’application de la formule de base à laquelle s’applique un coefficient dégressif d’urgence de 10,2%, déjà introduit pendant les deux derniers trimestres de 2023.

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Blocage à cause d’objectifs à la hausse

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé le report de la publication des nouveaux tarifs et primes relatifs aux installations photovoltaïques implantées sur les bâtiments d’une puissance installée inférieur ou égal à 500 kWc. Le délai doit permettre à la CRE de prendre en compte l’arrêté modificatif du gouvernement qui prévoit de rehausser les objectifs de développement trimestriel, qui passeraient de 316 MWc (soit environ 1,26 GWc/an) à 450 MWc (soit environ 1,82 GWc/an), afin de maintenir la rentabilité des projets de centrale solaire en toiture.

La formule, qui fixe les prix avec l’application du coefficient de dégressivité d’urgence, mettait en péril la rentabilité des installations solaires en toiture en faisant baisser trop rapidement les tarifs d’achat. Pour rappel, les coefficients dégressifs avaient déjà été appliqués sur les 2 derniers trimestres 2023 pour stabiliser le marché et en conséquence des mesures exceptionnelles à la hausse prises en 2022 pour booster le marché. La baisse appliquée de nouveau aurait pu être d’approximativement 15 % au 1 février 2024, sur la tranche 0-9 kWc. Une grande partie des projets de cette tranche n’aurait pas été rentable, provoquant une chute des demandes de raccordement sur un segment représentant à lui seul près d’un tiers de la capacité installée en 2023.

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Délibération de la CRE

La CRE ayant reçu le 5 février le projet de rehausser les objectifs trimestriels de développement, a validé, par délibération du 15 février 2024, la recommandation de ne pas appliquer la dégressivité tarifaire « d’urgence », en accueillant favorablement une nouvelle augmentation des objectifs cibles. Elle préconise de baisser la valeur de dégressivité de 10.2% à 5%.

Image : délibération de la CRE du 15 février 2024

En résumé :

  • PROJET 0-9 kWc : Une baisse de – 4,4% avec un tarif moyen de 153,31 €/MWh au lieu de 137.67 €/MWh avec la dégressivité d’urgence.
  • PROJET 9-100 kWc : Une baisse de -1,4% avec un tarif moyen de 127.40 €/MWh. À noter que seule cette tranche n’était pas concernée par la dégressivité d’urgence.
  • PROJET 100-500 kWc : Une baisse de –3,1% avec un tarif moyen de 117.05 €/MWh. À noter que la dégressivité d’urgence s’applique pour la première fois à cette tranche.

Ces tarifs sont fixés en fonction d’une formule relativement complexe prenant en compte les évolutions à court terme des coûts de construction, d’opérations et de financement de la filière photovoltaïque.

L’arrêté tarifaire modificatif est dorénavant dans l’attente de signature du ministre délégué de l’industrie et de l’énergie, ce qui est d’ores et déjà un soulagement pour la filière, en permettant de sécuriser la rentabilité des petites centrales solaires en toiture.

 

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L’Allemagne accélère : plus de 50% de son électricité est renouvelable en 2023

8 mars 2024 à 10:00
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En 2023, l’Allemagne a franchi le seuil symbolique des 50% d’électricité produite à partir des énergies renouvelables.

 

 

 

Énergies renouvelables : l’éolien en tête de liste

L’année 2023 a vu l’éolien s’imposer comme le pilier de la production électrique en Allemagne. Avec une production record de 139 milliards de kilowattheures, l’éolien a contribué à 33% de l’électricité du pays. Ce succès, porté par des conditions de vent favorables et une augmentation de 4,3% de la capacité installée, démontre l’engagement de l’Allemagne envers une transition énergétique. Malgré un léger recul du solaire, l’ajout de 12 GW de nouvelles installations solaires souligne une volonté de diversifier les sources d’énergies renouvelables.

Le charbon, longtemps dominant dans le mix énergétique allemand, recule au second plan avec seulement 26,1% de la production électrique. Cette baisse de plus de 10 points reflète un changement de cap vers des sources moins polluantes. L’arrêt des dernières centrales nucléaires en avril 2023 marque également la fin d’une ère et le début d’une nouvelle, résolument tournée vers les renouvelables.

Allemagne : la production d’électricité en baisse

La transition énergétique n’est pas sans impact sur l’industrie allemande. La production d’électricité a diminué de 11,8% en raison notamment des difficultés des secteurs gourmands en énergie. L’augmentation des importations d’électricité montre la nécessité de renforcer le réseau électrique, notamment via la construction de lignes haute tension pour connecter les régions productrices d’énergie éolienne du nord aux centres industriels du sud.

L’Allemagne se positionne comme un leader européen de l’énergie verte, avec 56 % de sa consommation électrique couverte par les renouvelables en 2023. Cette avancée, saluée par la BDEW, est le fruit d’une hausse de 6% de la production d’énergies renouvelables par rapport à 2022. Toutefois, la route vers l’objectif de 80% d’électricité renouvelable d’ici à 2030 est encore longue, notamment en raison de décisions judiciaires affectant le financement de la transition. 

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Poussière et panneaux solaires ne font pas bon ménage

Par : Ugo PETRUZZI
8 mars 2024 à 05:57

Une étude publiée dans ScienceDirect constate une perte de 15 à 25 % en puissance de sortie de panneaux solaires positionnés dans 2 villes pakistanaises. La poussière déposée sur les panneaux est responsable de cette baisse de rendement : elle bloque le soleil et chauffe le panneau.

Cinq chercheurs issus d’un laboratoire pakistanais et un anglais ont publié un article dans ScienceDirect autour de l’influence de la poussière sur le rendement des panneaux solaires. Cette dernière entraîne une réduction du rendement dont ils tentent d’élucider les raisons. Leur terrain est constitué de 2 panneaux solaire disposés dans deux villes pakistanaises : Islamabad et Bahawalpur.

Les caractéristiques climatiques des deux villes sont radicalement différentes. Islamabad connaît de son côté des températures plus clémentes, avec 20,3°C en moyenne annuelle. Des pluies fréquentes viennent nettoyer les panneaux solaires dans cette capitale. L’ensoleillement est de 3 691 heures par an contre 3 853 à Bahawalpur. Dans cette seconde ville, la zone désertique fait grimper la température (26,1°C) et entraîne des tempêtes de sable accompagnées de très rares précipitations. Deux modules photovoltaïques de la marque Shivgreen Solar System sont montés dans les deux villes, orientés similairement, d’une puissance de 40 W chacun.

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Une poussière qui affecte différemment les deux panneaux

Après 42 jours, la densité de poussière sur le panneaux installé à Islamabad est de 6,388 grammes par mètres carrés (g/m2). Dans le désert de Bahawalpur, elle est supérieure, à 10,254 g/m2. Le premier effet qui diminue le rendement du panneau solaire est dû au fait que la poussière accumule la chaleur du soleil et chauffe la surface du panneau solaire. Or, le panneau connaît son meilleur rendement à 25°C et diminue au-delà. Ainsi, le rendement diminue à mesure que la poussière s’accumule.

Comparaison des deux panneaux dans les deux communes au Pakistan / Image : Rashid et al 2023, composition par : RE

La poussière, en plus de chauffer le panneau, masque les cellules du panneau. Le rayonnement n’atteint pas la cellule et l’effet photovoltaïque ne peut avoir lieu. La composition des poussières influe également sur l’absorption des photons. Ainsi, à Islamabad, les poussières proviennent majoritairement de la circulation automobile et des industries et, en conséquence, elle contient plus de carbone (contrairement au désert). En cause, la pollution atmosphérique cause plus de pertes en rendement car elles occultent plus la lumière que le sable.

En conclusion, Bahawalpur a un « excellent potentiel avec la grande efficacité des panneaux solaires. » Mais la forte déposition de poussière entraîne une augmentation plus importante de la température. Les conditions sont donc plus défavorables à moins que le panneau soit régulièrement nettoyé.

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