DÉCRYPTAGE - À moins d’un mois des élections, les têtes de listes entrent dans la dernière ligne droite. Mais peu enchaînent les meetings, jugés trop coûteux, alors que l’inflation pèse toujours sur les comptes de campagne.
Face aux contraintes financières, de nombreux candidats ont fait le choix de parier sur une campagne de proximité avec des réunions publiques et des déplacements à moindres frais (ici un meeting EELV, le 25 avril à Strasbourg).
Signe que l’activisme de la majorité commence à porter ses fruits, la tête de liste de la macronie est estimée à un niveau qu’elle n’avait pas atteint depuis deux semaines, selon la dernière livraison de l’enquête «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI, et Sud Radio, publiée ce jeudi.
Les élections européennes du 9 juin départageront-elles les tenants du statu quo à 27 et les militants de l’extension à 36 États membres? Le débat ne fait que commencer.
À l’appel d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, les membres du gouvernement sont sommés de multiplier les actions de terrain le 9 mai, à l’occasion de la Journée de l’Europe et à un mois des élections. Pendant ce pont de mai, certains redoutent de se heurter à un désintérêt massif.
SONDAGE - À un mois du scrutin européen, la participation s’annonce assez faible autour de 49,6% selon le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro.
Si «chacun a le droit de son opinion», la tête de liste PS-Place publique considère qu’«on ne va pas expulser des étudiants parce qu'ils manifestent ou (y) participent».
Préoccupés par le risque d’un échec aux élections européennes, Gabriel Attal, Valérie Hayer et les dirigeants macronistes ont alerté contre le projet de «moins d’Europe» défendu par le RN, lors d’un meeting organisé mardi à Paris.
« Réarmement de l’Europe » avec 100 milliards d’euros pour la défense, plan d’investissement massif dans les transports, la santé et l’énergie, passage à 30.000 agents pour surveiller les frontières… La liste du camp Macron a détaillé lundi son projet «pro-européen».
Le chef de l’État met la pression sur ses troupes pour faire campagne en faveur de la liste de Valérie Hayer, mais sa propre implication n’a pour l’instant aucun effet sur les intentions de vote.
Malgré les polémiques qui rythment sa campagne, la tête de liste insoumise est portée par des vents favorables depuis jeudi dernier, selon la dernière «rolling» Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, diffusée ce lundi.
CONTRE-POINT - Le chef de l’État tente de faire campagne à sa façon sans s’impliquer totalement pour que l’échec électoral attendu le 9 juin ne soit pas considéré comme le sien.
À moins d’un mois du scrutin, les sept principales têtes de listes ont croisé le fer pendant deux heures lors d’un «Grand Jury» exceptionnel organisé en partenariat avec Le Figaro, RTL, Paris Première et LCP. Des échanges durant lesquels l’eurodéputé RN a été largement pris pour cible.
Le premier grand débat des européennes, organisé par Le Figaro, RTL, Paris Première et LCP, s’est achevé. En tête des sondages, le patron du Rassemblement national a été pris à partie par l’ensemble des candidats.
Jordan Bardella, président et tête de liste du RN pour les élections européennes, lors du grand oral du Medef, à Paris, le 18 avril 2024. REUTERS/Abdul Saboor
La proposition n'inclut toutefois pas les rémunérations qui proviennent des ventes de livres, «sauf si la maison d'édition est inscrite au registre des lobbys», précise la tête de liste insoumis aux européennes.
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