Pourquoi je n’ai pas remplacé mes vieux radiateurs électriques par une pompe à chaleur air/air
Lourd héritage des années 1980, ma maison n’est pas équipée d’un système de chauffage central, mais de classiques radiateurs électriques. De vieux modèles âgés de plusieurs décennies qui font exploser les factures d’électricité chaque hiver. Alors que j’envisageais de les remplacer par des pompes à chaleur air/air, les devis exorbitants et l’absence d’aides sur ce type d’équipement m’ont fait renoncer. Tant pis pour la sobriété énergétique et pour mon portefeuille.
Il ne coûte pas grand-chose à l’installation, n’impose aucun entretien, fonctionne tout seul, sans risques ni odeurs : voici le bon vieux radiateur électrique. Par facilité, mais aussi par économie, bon nombre de logements en ont été équipés dès les années 1980 et beaucoup le sont encore. Si son utilisation n’est pas problématique lorsque l’électricité est bon marché et abondante, elle le devient quand le prix du kilowattheure s’envole et que les économies d’énergie reviennent au premier plan des préoccupations.
Le chauffage « grille-pain », une plaie pour le porte-monnaie
À la construction de mon logement, dans les années 1980, les premiers propriétaires n’ont probablement pas tiqué en découvrant les 7 convecteurs installés par le promoteur. 9 000 W de puissance installée pour chauffer cette maison d’environ 80 m², sans compter le chauffe-eau, à résistance lui aussi. De quoi bien faire suer le réseau électrique les soirs d’hiver, mais aussi dégarnir le compte en banque chaque mois. Comptez autour de 350 euros mensuels entre décembre et février pour chauffer ce logement sommairement isolé, pourtant situé dans le sud-est de la France.
Le modèle de convecteur électrique ancien installé dans mon logement des années 1980.
Ces vieux convecteurs, possiblement d’origine, n’ont même pas de thermostat réglable. De vrais grille-pains, qui ne peuvent être contrôlés qu’au moyen d’un unique bouton on/off en façade. Par défaut, ils restent donc allumés en permanence durant la saison froide, même dans des pièces peu utilisées, si personne ne pense à les éteindre. Il était devenu indispensable de les remplacer par un système de chauffage plus économe. Mais que choisir ?
Une pompe à chaleur air/eau ? Cela aurait été idéal, d’autant plus avec les aides considérables accordées à l’installation de ce type d’appareil. Mais le logement n’est pas équipé d’un réseau de radiateurs à eau. Autant exclure d’emblée toutes les autres solutions centralisées, comme la chaudière à pellets, entre autres. Par élimination, ne reste que la pompe à chaleur air/air et les radiateurs électriques connectés, équipés d’un thermostat moderne facilement réglable.
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Pour ses excellentes performances énergétiques, mon choix se porte sur la pompe à chaleur. Elle doit théoriquement consommer trois à quatre fois moins d’électricité que des radiateurs classiques pour une même quantité de chaleur produite. Toutefois, un premier obstacle se dresse : il n’est pas possible d’installer soi-même une pompe à chaleur sans habilitation à la manipulation des fluides frigorigènes. Il est donc obligatoire de s’adresser à un professionnel, ce qui bride d’office la possibilité de réduire significativement les coûts.
Comme je m’en doutais, le projet flanche à la réception des devis, tous réalisés auprès d’artisans locaux disposant de la qualification QualiPAC. Les tarifs sont extrêmement élevés et paraissent impossibles à rentabiliser grâce aux économies d’énergie prévues. Mon attention avait été portée sur un devis « intermédiaire » à 7 986 euros, pour équiper trois chambres et un salon cumulant une superficie d’environ 70 m². À ce prix, nous avions deux groupes extérieurs et quatre unités intérieures de marque Daikin, ainsi que les petites fournitures (liaisons frigorifiques, câbles, goulottes, etc.) et bien sûr la main d’œuvre.
Ainsi, il faudrait près de 12 ans pour obtenir un retour sur investissement, à condition d’atteindre un coefficient de performance (COP) moyen de 3 et sans considérer d’éventuelles opérations d’entretien et réparations. La solution pompe à chaleur air/air consommerait autour de 1 700 kWh annuels, contre environ 5 000 kWh pour les radiateurs, soit une économie annuelle de 630 € (basé sur un tarif de 0,19 € le kilowattheure). Cette différence de consommation pourtant colossale ne permet hélas pas de rentabiliser rapidement l’achat.
Un des devis pour l’installation d’une pompe à chaleur air/air comme mode de chauffage principal.
Des devis qui gonflent le prix du matériel
Un constat frustrant, d’autant que les devis semblent démesurément gonflés. En effet, en comparant le prix du matériel proposé sur le devis à celui appliqué par des boutiques en ligne spécialisées dans la vente de pompes à chaleur, l’on constate d’importantes différences. L’artisan à l’origine du devis ayant retenu mon attention souhaitait facturer 4 288 euros HT pour les deux groupes extérieurs et quatre unités intérieures. Du matériel que l’on retrouve à 2 977 euros HT, livraison offerte, chez un e-commerçant français, soit une différence de 1 311 euros.
Devis ahurissants, absence d’aides sur les pompes à chaleur air/air, impossibilité de mettre en service soi-même les appareils : tout a concordé pour ne pas opter pour ce mode de chauffage en rénovation. Je me suis donc rabattu sur cinq radiateurs électriques à inertie connectés pour un investissement nettement plus limité de 593 €. Pilotables à distance via une application smartphone, ces appareils ne chauffent qu’en fonction de la température de consigne et du planning de mon choix. Ils consomment donc un peu moins que leurs homologues vieux d’une trentaine d’années, grâce à une stratégie de chauffe plus intelligente.
Le coût du matériel sur un site d’e-commerce français et la facture d’achat des radiateurs électriques connectés.
Et vous, qu’avez-vous choisi pour remplacer de vieux radiateurs électriques ?
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