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Hier — 17 avril 2025Technique

Cuisine Ă  l’énergie solaire : Solar Brother lance une nouvelle marmite Ă  double peau

Par : Hugo LARA
17 avril 2025 Ă  16:49

Attendue par les amateurs de cuisine solaire, la version améliorée de la marmite de Solar Brother sera bientÎt commercialisée.

Le spĂ©cialiste français de la cuisine et du chauffage solaire Solar Brother vient de dĂ©voiler une nouvelle marmite destinĂ©e Ă  ĂȘtre placĂ©e au centre d’un rĂ©flecteur. BaptisĂ© « Cosmo », le produit sera montrĂ© en avant-premiĂšre au concours LĂ©pine 2025, du 30 avril au 10 mai Ă  la Foire de Paris. Cette marmite remplace l’ancien modĂšle Cookup, que nous avions d’ailleurs testĂ© (lire notre essai) sans grand succĂšs, Ă  l’époque. Nettement amĂ©liorĂ©, ce modĂšle propose une double peau afin de mieux conserver la chaleur et peut aussi faire office de poĂȘle grĂące Ă  un couvercle rĂ©versible.

Elle est dite « universelle », car elle s’adapterait Ă  tous les fours solaires – y compris ceux autoconstruits – et pourrait atteindre jusqu’à 250 °C. Sa conception en matĂ©riaux durables (verre, acier Ă©maillĂ© et inox
) lui assurerait robustesse et longĂ©vitĂ©. La marmite Cosmo sera disponible dĂšs fin mai Ă  un tarif de 129 € sur la boutique de Solar Brother, mais Ă©galement via Ulule avant la fin du mois d’avril. Un pack « prĂȘt-Ă -cuisiner » incluant le four Sungood et la nouvelle marmite sera proposĂ© Ă  199 €.

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Les excÚs de production solaire et éolienne font souffrir le réseau électrique français selon RTE

Par : Ugo PETRUZZI
17 avril 2025 Ă  15:16

Alors que les inquiĂ©tudes Ă©nergĂ©tiques des hivers passĂ©s portaient sur la menace de coupures en raison d’un dĂ©ficit de production, c’est aujourd’hui l’excĂšs d’électricitĂ© qui met sous pression le rĂ©seau français.

Dans une lettre adressĂ©e aux producteurs et fournisseurs, RĂ©seau de transport d’électricitĂ© (RTE) se veut alarmant : l’équilibre entre l’offre et la demande est de plus en plus difficile Ă  maintenir, car la production est trop grande devant une consommation en berne.

Ce dĂ©sĂ©quilibre s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, le parc nuclĂ©aire français, fragilisĂ© en 2022-2023, fonctionne de nouveau Ă  un facteur de charge Ă©levĂ©. L’hydroĂ©lectricitĂ© bĂ©nĂ©ficie de la fonte des neiges, et les Ă©nergies renouvelables, comme il fait beau et que les rĂ©gimes de vent sont puissants Ă  cette pĂ©riode de l’annĂ©e, tournent Ă  plein rĂ©gime. En face, la consommation reste structurellement basse depuis la crise Ă©nergĂ©tique, freinĂ©e par les hausses de prix passĂ©es et des comportements plus sobres.

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Exporter notre électricité ne suffit plus

RĂ©sultat : la France exporte massivement, mais cela ne suffit pas. RTE est contraint d’activer des mĂ©canismes d’équilibrage coĂ»teux pour forcer l’arrĂȘt d’installations, notamment Ă©oliennes et solaires, mais parfois aussi nuclĂ©aires. Depuis le 4 mars, treize coupures de ce type ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©es, un record.

Cette surproduction fait plonger les prix de marchĂ©, jusqu’en territoire nĂ©gatif. Certaines centrales, comme celles Ă  gaz ou charbon, prĂ©fĂšrent payer pour continuer Ă  produire plutĂŽt que de subir les coĂ»ts d’un arrĂȘt et redĂ©marrage. Impossible non plus d’évacuer le surplus de production aux pays voisins, eux aussi saturĂ©s. Cette logique aboutit Ă  une concurrence entre actifs pour rester connectĂ©s, au dĂ©triment de l’équilibre global.

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Des solutions de flexibilité cÎté production et consommation

Face Ă  cette instabilitĂ©, plusieurs pistes sont envisagĂ©es. D’abord, la CRE envisage de dĂ©placer les heures creuses Ă  l’aprĂšs-midi pour inciter les consommateurs Ă  absorber le surplus solaire. Ensuite, une rĂ©forme du « mĂ©canisme d’ajustement » imposera aux producteurs renouvelables de plus de 10 MW de se rendre disponibles pour modulation, Ă  la hausse comme Ă  la baisse.

Enfin, RTE appelle les « responsables d’équilibre » Ă  mieux anticiper les variations sur leur pĂ©rimĂštre. Car chaque Ă©cart entre prĂ©visions et rĂ©alitĂ© entraĂźne une charge supplĂ©mentaire pour le gestionnaire, qui doit intervenir dans l’urgence et rĂ©gler la diffĂ©rence. Comme le souligne Montel sur LinkedIn, la situation pourrait durer jusqu’en juin. Alors que les prix nĂ©gatifs apparaissaient principalement en Ă©tĂ©, arrivent dĂ©sormais en mars.

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À partir d’avant-hierTechnique

Des panneaux solaires fabriqués à partir de poussiÚre de Lune : à quoi ça sert ?

16 avril 2025 Ă  14:45

L’universitĂ© de Potsdam, en Allemagne, vient de mettre au point des cellules solaires Ă  base de poussiĂšre de Lune. À premiĂšre vue anodine, cette dĂ©couverte pourrait jouer un rĂŽle important dans l’exploration spatiale et faciliter l’implantation de bases pĂ©rennes sur notre satellite.

Les Ă©quipes de Felix Lang, de l’universitĂ© de Potsdam, sont parvenus Ă  mettre au point une cellule photovoltaĂŻque un peu particuliĂšre, en partie composĂ©e de cette poussiĂšre qui recouvre la Lune : le rĂ©golithe lunaire. L’objectif de cette recherche ? Être capable de fabriquer des panneaux solaires sur la Lune pour faciliter une potentielle installation sur place. Pour simuler une fabrication sur la Lune, les chercheurs ont fait fondre une version synthĂ©tique de ce rĂ©golithe lunaire sans le purifier, et l’ont associĂ© Ă  du perovskite, un matĂ©riau dĂ©jĂ  utilisĂ© sur Terre pour fabriquer des cellules photovoltaĂŻques.

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Un rendement trÚs faible mais des panneaux plus légers

Le rendement relativement faible obtenu, proche des 12 %, s’explique par le manque de transparence du rĂ©golithe fondu. MalgrĂ© ce rendement, l’intĂ©rĂȘt de cette dĂ©couverte est grand. Les panneaux solaires actuellement utilisĂ©s dans le domaine spatial affichent des rendements trĂšs Ă©levĂ©s (30 % Ă  40 %), mais sont trĂšs lourds. Ils reprĂ©sentent ainsi une trĂšs grande part du poids de lancement des satellites mis en orbite. De plus, ces panneaux solaires sont relativement fragiles.

Selon FĂ©lix Lang, la fabrication de panneaux solaires directement sur la Lune permettrait de faire baisser le poids de chargement des vaisseaux spatiaux de 99,4 % ! En outre, les panneaux créés Ă  partir de rĂ©golithe auraient une plus grande tolĂ©rance aux irradiations des protons Ă  haute Ă©nergie que l’on retrouve dans l’espace.

Le régolithe lunaire

Le rĂ©golithe lunaire dĂ©signe principalement la couche de poussiĂšre qui recouvre une grande partie de notre satellite. Il est issu des impacts de mĂ©tĂ©orites, et se compose donc de rĂ©sidus d’impacts qui ont pulvĂ©risĂ© la roche lunaire. De nombreuses Ă©quipes de recherche Ă©tudient ses potentielles utilisations et son comportement. L’une des pistes envisagĂ©es est son utilisation comme matĂ©riau d’impression 3D, notamment pour la construction d’objets ou de bases lunaires.

Une application encore lointaine

MalgrĂ© ce potentiel trĂšs intĂ©ressant, la route est encore trĂšs longue avant que l’on retrouve le pendant lunaire de la future gigafactory française Carbon. Si, toujours selon FĂ©lix Lang, il serait possible de faire fondre la poussiĂšre lunaire grĂące Ă  de vastes miroirs courbĂ©s, de nombreuses questions restent en suspens comme l’influence d’une gravitĂ© plus faible lors de la fabrication des cellules, ou encore la rĂ©sistance de ces derniĂšres aux grands Ă©carts de tempĂ©rature qui rĂšgnent sur la Lune.

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Recharge des voitures électriques en zone isolée : premier test réussi pour ce générateur à éthanol

Par : Hugo LARA
16 avril 2025 Ă  12:35

Avec ses gros gĂ©nĂ©rateurs carburant Ă  l’éthanol, la start-up franco-suisse WattAnyWhere entend Ă©lectrifier les usages dans les zones dĂ©pourvues de connexion au rĂ©seau. Une solution particuliĂšrement utile pour les bornes de recharge pour voitures Ă©lectriques, les chantiers et les Ă©vĂšnements. Un premier test vient d’ĂȘtre rĂ©alisĂ© avec succĂšs.

Les groupes Ă©lectrogĂšnes Ă  essence et diesel sont encore lĂ©gion sur les chantiers, les festivals et toute autre activitĂ© ayant lieu sur un site oĂč l’on ne peut pas se brancher sur le rĂ©seau national. S’il est possible, dans certains cas, d’utiliser des batteries mobiles plutĂŽt que ces gĂ©nĂ©rateurs fonctionnant aux Ă©nergies fossiles, de nombreux usages nĂ©cessitent une trĂšs forte puissance sur une longue durĂ©e, rendant cette solution inadaptĂ©e. Des sociĂ©tĂ©s proposent ainsi une alternative : le gĂ©nĂ©rateur Ă  carburant d’origine renouvelable, censĂ© avoir un impact environnemental moins Ă©levĂ© que les hydrocarbures fossiles.

La start-up franco-suisse WattAnyWhere a choisi l’éthanol, qu’elle promet issu de dĂ©chets, pour faire fonctionner ses groupes Ă©lectrogĂšnes. Elle vient d’ailleurs de franchir un cap, le 9 avril, Ă  Sion (Suisse), ou elle dit avoir rĂ©alisĂ© avec succĂšs une premiĂšre dĂ©monstration en conditions rĂ©elles de sa technologie, sans connexion au rĂ©seau. ConcrĂštement, son prototype de gĂ©nĂ©rateur a fourni 10 kW en toute autonomie Ă  une borne de recharge pour voiture Ă©lectrique. À terme, l’idĂ©e est de dĂ©velopper des gĂ©nĂ©rateurs nettement plus puissants, allant jusqu’à 300 kW et capables de dĂ©livrer 100 MWh grĂące Ă  leur rĂ©servoir d’éthanol. Suffisant, selon nos calculs, pour recharger entiĂšrement 2 000 citadines Ă©lectriques comme la Peugeot e-208 ou la Renault ZoĂ©, dans des zones sans connexion au rĂ©seau public. Reste Ă  connaĂźtre le coĂ»t du kilowattheure qui sera proposĂ© aux clients.

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Ces projets de batteries gĂ©antes menacĂ©s par les nouveaux droits de douane aux États-Unis

16 avril 2025 Ă  10:12

Les mĂ©ga batteries qui fleurissent aux États-Unis, c’est fini ? Majoritairement importĂ©s de Chine, les Ă©lĂ©ments qui composent ces sites de stockage d’énergie sont soumis aux nouveaux droits de douane imposĂ©s par Donald Trump. Plusieurs projets en ont dĂ©jĂ  fait les frais.

Les nouveaux droits de douane ahurissants voulus par Donald Trump n’ont pas tardĂ© Ă  affecter le secteur amĂ©ricain du stockage d’énergie. Car, si les États-Unis produisent des batteries, ils n’en fabriquent pas suffisamment pour satisfaire son grand appĂ©tit, notamment pour la construction des mĂ©ga sites de stockage par batterie stationnaire. Ainsi, la filiĂšre est toujours trĂšs dĂ©pendante de la Chine pour sa chaĂźne d’approvisionnement.

Avec des produits dĂ©sormais taxĂ©s Ă  145 %, plusieurs projets sur le point de dĂ©marrer ont immĂ©diatement Ă©tĂ© suspendus, voire abandonnĂ©s. Un projet solaire couplĂ© Ă  du stockage par batterie chiffrĂ© Ă  650 millions de dollars a ainsi renoncĂ© Ă  sa composante batteries, tandis qu’un autre investissement de 750 millions de dollars a Ă©tĂ© mis en pause. Ces dĂ©cisions reflĂštent l’ampleur de l’incertitude créée par les nouvelles politiques commerciales et fiscales.

ParallĂšlement, le gel des aides fĂ©dĂ©rales aux Ă©nergies renouvelables, promesse de campagne de Trump dĂ©sormais concrĂ©tisĂ©e, a portĂ© un coup fatal Ă  plusieurs projets de gigafactories. KORE Power, qui devait construire une usine de batteries en Arizona avec un prĂȘt fĂ©dĂ©ral de 850 millions de dollars, a abandonnĂ© son projet, faute de financements. MĂȘme sort pour FREYR, qui renonce Ă  une usine en GĂ©orgie.

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Faut-il vraiment freiner le déploiement des énergies renouvelables ?

16 avril 2025 Ă  04:55

À l’aube de la publication de la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie, une question anime les dĂ©bats : les objectifs de dĂ©ploiement d’éolien et de solaire sont-ils trop Ă©levĂ©s ? Pourtant, la vraie question Ă  se poser ne serait-elle pas : les objectifs d’électrification des usages sont-ils suffisants ?

Tandis que la production d’électricitĂ© s’est envolĂ©e en 2024, bien aidĂ©e par la forme olympique du parc nuclĂ©aire et des centrales hydroĂ©lectriques, la consommation Ă©lectrique française, elle, reste stable depuis plusieurs annĂ©es. De ce fait, la France a produit 90 TWh de plus qu’elle n’en a consommĂ©.

Dans ce contexte, nombreux sont les observateurs qui s’inquiĂštent des objectifs toujours plus grands de dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables, notamment Ă  travers l’éolien et le solaire. Et pour cause, une production d’électricitĂ©, certes dĂ©carbonĂ©e, dĂ©corrĂ©lĂ©e des besoins rĂ©els, pourrait avoir des effets nĂ©gatifs avec de fortes hausses de prix. Parmi ces observateurs, Vincent Berger, haut commissaire Ă  l’énergie atomique, a indiquĂ© qu’il fallait ralentir sur le dĂ©ploiement du renouvelable pour Ă©viter cette trop grande diffĂ©rence entre production et consommation.

Ces inquiĂ©tudes se concentrent actuellement autour de l’imminente publication de la PPE3 (Programmation pluriannuelle de l’énergie) qui doit fixer les objectifs en matiĂšre de production et de consommation d’énergie pour les dix prochaines annĂ©es. De nombreux acteurs de la vie politique dĂ©noncent une trajectoire pas en accord avec la rĂ©alitĂ© du pays. Si le texte devait faire l’objet d’un simple dĂ©cret, et donc Ă©viter un passage par la case AssemblĂ©e Nationale, il fera finalement l’objet d’un dĂ©bat parlementaire sans vote Ă  la fin du mois d’avril.

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Sans consommation, la production Ă©lectrique n’est rien

NĂ©anmoins, les objectifs de dĂ©ploiement en matiĂšre d’éolien ou de solaire sont-ils les vĂ©ritables problĂšmes de la politique Ă©nergĂ©tique française ? Si on parle souvent du faible impact carbone du mix Ă©lectrique français, il faut rappeler que celui-ci ne compte que pour 25 % de l’énergie totale consommĂ©e en France. Le mix Ă©nergĂ©tique de la France est encore largement dominĂ© par les Ă©nergies fossiles, qui comptent pour 63 % de l’énergie finale en 2022.

L’électrification progressive des usages constitue le meilleur espoir d’atteindre la neutralitĂ© carbone Ă  l’horizon 2050. Pour cela, le dĂ©ploiement massif des Ă©nergies renouvelables est effectivement indispensable. En revanche, il n’a de sens que s’il est accompagnĂ© d’une solide politique de transition Ă©nergĂ©tique, intĂ©grant notamment le dĂ©veloppement du rĂ©seau Ă©lectrique et du stockage d’énergie Ă  grande ampleur.

Or, la consommation Ă©lectrique française, en baisse quasi constante depuis la crise du COVID, ne montre pas de signe d’électrification des usages. La rĂ©ussite de la transition Ă©nergĂ©tique française tiendra donc Ă  la mĂ©tamorphose de plusieurs secteurs particuliĂšrement Ă©metteurs de CO2. Parmi ces secteurs, on peut citer le transport, responsable de 123 millions de tonnes de CO2 par an dans l’hexagone, mais Ă©galement l’industrie (41 Mt CO2/an) ou encore le secteur rĂ©sidentiel et en particulier le chauffage (33 Mt CO2/an).

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Toujours arrĂȘtĂ©, l’EPR de Flamanville maintient son objectif de pleine puissance pour cet Ă©tĂ©

15 avril 2025 Ă  13:56

Il n’est plus Ă  quelques mois prĂšs. Le premier rĂ©acteur nuclĂ©aire de type EPR installĂ© en France n’a toujours pas redĂ©marrĂ©. Deux problĂšmes compliquent la phase de mise en service progressive du rĂ©acteur, qui promet malgrĂ© tout d’atteindre sa puissance maximale durant l’étĂ©.

Le redĂ©marrage du rĂ©acteur EPR de Flamanville, initialement prĂ©vu le 30 mars, est une nouvelle fois repoussĂ©. À l’arrĂȘt depuis le 15 fĂ©vrier, EDF Ă©voque une opĂ©ration de maintenance supplĂ©mentaire sur « un matĂ©riel situĂ© sur la partie nuclĂ©aire ». L’énergĂ©ticien prĂ©cise Ă  nos confrĂšres de l’AFP que les vĂ©rifications en cours concernent « la qualitĂ© de l’eau du circuit primaire », sans lien avec le prĂ©cĂ©dent dĂ©sagrĂ©ment concernant le turbo-alternateur.

Ce dernier dysfonctionnement, toujours sans cause prĂ©cise identifiĂ©e, limiterait la puissance dĂ©livrĂ©e et nĂ©cessiterait une lourde intervention. DĂ©marrĂ© fin 2024 avec douze ans de retard, le rĂ©acteur a dĂ©jĂ  connu deux arrĂȘts techniques. EDF table dĂ©sormais sur un redĂ©marrage le 17 avril et maintient son objectif de pleine puissance Ă  l’étĂ©.

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Ce parc Ă©olien Ă©cope d’une trĂšs lourde peine pour la mort d’un aigle Royal

15 avril 2025 Ă  13:56

En un coup de pale, une des Ă©oliennes du parc de Bernargues dans l’HĂ©rault avait tuĂ© l’un des derniers sujets d’aigle royal du dĂ©partement. L’exploitant vient d’ĂȘtre lourdement condamnĂ©, malgrĂ© les mesures qui avaient Ă©tĂ© prises pour Ă©viter les collisions.

Le tribunal judiciaire de Montpellier a condamnĂ©, le 9 avril, l’opĂ©rateur du parc Ă©olien de Bernargues (HĂ©rault) Ă  200 000 euros d’amende, dont 100 000 avec sursis, pour la mort d’un aigle royal percutĂ© par une Ă©olienne en janvier 2023. Le dirigeant de la sociĂ©tĂ© ValĂ©co – Énergie renouvelable du Languedoc Ă©cope, lui, de 40 000 euros d’amende. De plus, les sept Ă©oliennes de ce parc auront l’interdiction de fonctionner durant une annĂ©e.

L’aigle royal mĂąle, dont les dĂ©placements Ă©taient suivis par une balise GPS, faisait partie du dernier couple de cette espĂšce prĂ©sent dans le dĂ©partement. MalgrĂ© l’installation d’un systĂšme de dĂ©tection censĂ© ralentir les pales en cas de prĂ©sence d’oiseaux, le dispositif n’a pas suffi Ă  Ă©viter le drame. France Nature Environnement (FNE) et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) dĂ©noncent un site qui serait responsable de la mort de dizaines d’oiseaux. Le parc est au cƓur d’une longue bataille judiciaire, ponctuĂ©e d’annulations de permis de construire et mĂȘme d’un ordre de dĂ©mantĂšlement.

Fin mars, EDF Renouvelables a Ă©galement Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă  cinq millions d’euros d’amende dans une affaire similaire sur le parc Ă©olien d’Aumelas, Ă©galement situĂ© dans l’HĂ©rault.

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Borne de recharge : un électricien alerte sur le risque de surchauffe des disjoncteurs

15 avril 2025 Ă  13:55

Insuffisamment espacĂ©s sur leur rail DIN et sous-calibrĂ©s, les disjoncteurs protĂ©geant une borne de recharge pour voiture Ă©lectrique pourraient surchauffer. L’alerte est lancĂ©e par un spĂ©cialiste, aprĂšs une inspection.

Électricien spĂ©cialisĂ© dans les infrastructures de recharge pour vĂ©hicules Ă©lectriques (IRVE), Ronmell Carreras a rĂ©cemment partagĂ© une expĂ©rience de terrain pour le moins interpellante sur son compte Linkedin. En intervenant sur une borne installĂ©e depuis deux ans chez un particulier, il a constatĂ© une anomalie : un disjoncteur de 32 ampĂšres (A) a Ă©tĂ© installĂ© Ă  la place d’un disjoncteur de 40 A, et surtout, installĂ© sans sĂ©paration avec un diffĂ©rentiel de 40 A. CollĂ©s l’un Ă  l’autre, les deux appareils se sont Ă©chauffĂ©s jusqu’à brunir, sans jamais dĂ©clencher les sĂ©curitĂ©s.

Cette constatation, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©e par d’autres professionnels, rappelle l’importance du respect des normes et de l’agencement des protections dans un tableau Ă©lectrique. L’électricien indique qu’il est nĂ©cessaire de laisser un petit espace entre les disjoncteurs pour assurer une bonne dissipation thermique. Il prĂ©conise mĂȘme l’installation d’un tableau secondaire dĂ©diĂ© Ă  la borne de recharge pour voiture Ă©lectrique en cas de manque de place.

Un mystĂšre demeure cependant : pourquoi les disjoncteurs, de grande marque et fabriquĂ©s en France, n’ont-ils pas rĂ©agi Ă  la surchauffe ?

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Une usine de recyclage de batteries prend feu pour la seconde fois en un an

15 avril 2025 Ă  13:55

Le sinistre, qui a entiĂšrement dĂ©truit une usine Ă©cossaise de recyclage de batteries, n’a pas fait de victimes. La rĂ©currence des incendies interpelle cependant.

Un violent incendie s’est dĂ©clarĂ© le 9 avril dans l’usine de recyclage de batteries Fenix Battery Recycling situĂ©e Ă  Kilwinning, en Écosse. Le sinistre a rapidement pris de l’ampleur, provoquant une sĂ©rie d’explosions et de projections de dĂ©bris autour du site, entourĂ© par une zone rĂ©sidentielle. Plusieurs maisons ont dĂ» ĂȘtre Ă©vacuĂ©es durant quelques heures, le temps de circonscrire le feu. Les autoritĂ©s ont malgrĂ© tout recommandĂ© de maintenir portes, fenĂȘtres et aĂ©rations fermĂ©es, en raison de la prĂ©sence de fumĂ©es potentiellement toxiques.

Dix vĂ©hicules de lutte contre l’incendie ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s, et les pompiers sont restĂ©s mobilisĂ©s toute la nuit pour sĂ©curiser le site. L’agence de santĂ© publique locale a conseillĂ© Ă  la population de ne toucher Ă  aucun dĂ©bris ou batterie retrouvĂ©s dans la zone, mais de signaler leur prĂ©sence Ă  une entreprise de dĂ©pollution mandatĂ©e pour nettoyer la zone.

Selon les conclusions d’une enquĂȘte conjointe menĂ©e par les services d’incendie et la police Ă©cossaise, l’origine de l’incendie n’est pas considĂ©rĂ©e comme suspecte. Le point de dĂ©part du sinistre n’a cependant pas Ă©tĂ© communiquĂ©. Ce n’est pas la premiĂšre fois que le site est touchĂ© : un prĂ©cĂ©dent incendie s’y Ă©tait dĂ©jĂ  dĂ©clarĂ© un an auparavant.

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Voici la future premiĂšre usine de batteries sodium-ion de France

15 avril 2025 Ă  10:33

Le sodium-ion est une technologie qui fait de plus en plus parler d’elle, et pour une raison de taille : leur fabrication ne requiert pas de lithium ni de cobalt. De quoi rĂ©duire les risques d’une dĂ©pendance excessive aux importations de ces minĂ©raux critiques. Reste encore Ă  produire les batteries sodium-ion Ă  une Ă©chelle industrielle. C’est aujourd’hui dans les tuyaux pour Tiamat.

Tiamat grandit Ă  toute vitesse. Et comme souvent pour ce type de projet, tout se base sur des recherches longues et patientes. Ce sont ainsi plus de dix ans de recherches qui auront Ă©tĂ© nĂ©cessaires au CRNS pour mettre au point sa technologie de batterie sodium-ion. L’innovation sera brevetĂ©e, et la licence d’utilisation exclusive et mondiale sera ensuite attribuĂ©e Ă  Tiamat, sociĂ©tĂ© nouvelle fondĂ©e Ă  Amiens en 2017, comme spin-off (essaimage) du CNRS.

Puis Tiamat lance, en 2023, le premier produit grand public Ă  batterie sodium-ion : une visseuse commercialisĂ©e par Leroy-Merlin. S’ensuit une entrĂ©e au capital d’investisseurs prestigieux (dont notamment Stellantis Ventures, Arkema et MBDA) et le soutien du programme France 2030. Ne manquait plus que l’usine de fabrication Ă  Ă©chelle industrielle.

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Produire prĂšs de 5 GWh de batterie par an

C’est aujourd’hui chose faite : le projet est dorĂ©navant bien lancĂ©, et le dĂ©bat public dĂ©butera le 28 avril de cette annĂ©e. L’usine sera implantĂ©e sur la commune de Boves, Ă  10 km d’Amiens. L’usine pourra produire 4,7 GWh de batteries par an, Ă  l’horizon 2031. Le premier coup de pioche est prĂ©vu pour fin 2025, et le dĂ©marrage de la production courant 2027. Il s’agit d’un investissement de plus de 500 M€, le site couvrira 30 ha, et crĂ©era 2000 emplois directs. Si l’on est un peu en dessous du seuil communĂ©ment admis pour qualifier l’installation de gigafactory (au moins 10 GWh/an d’aprĂšs l’AIE – Agence internationale de l’énergie), le projet reste tout de mĂȘme de taille respectable.

Ce projet permet en outre d’illustrer de maniĂšre concrĂšte l’intĂ©rĂȘt du sodium-ion en termes de minĂ©raux. En effet, en substituant ce type de batteries Ă  des batteries lithium-ion, cela rĂ©duit la dĂ©pendance de la filiĂšre Ă  minĂ©raux critiques, notamment le lithium et le cobalt. D’aprĂšs le fabricant, l’usine d’Amiens permettra ainsi d’éviter l’extraction ou l’importation, par an, de 900 tonnes de lithium, 1 050 t de cobalt, 3 150 t de nickel et 125 t de plomb.

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La course Ă  l’hydrogĂšne naturel est lancĂ©e dans le sud-ouest de la France

14 avril 2025 Ă  04:52

L’hydrogĂšne naturel n’en finit plus de faire parler de lui. Issu des entrailles de notre Terre, potentiellement productible sur notre propre sol, et non-Ă©metteur de gaz Ă  effet de serre, son exploration devient un vĂ©ritable enjeu pour la France. Et, toute derniĂšre nouvelle sur ce sujet foisonnant : c’est dans le Sud-Ouest que deux permis d’exploration ont Ă©tĂ© attribuĂ©s.

RĂ©capitulons. Le 11 dĂ©cembre 2023, Emmanuel Macron annonce que l’hydrogĂšne naturel, aussi appelĂ© « hydrogĂšne blanc », peut devenir une opportunitĂ© pour notre pays ; il dĂ©clare : « La France peut devenir un pays pionner dans l’exploitation de cette ressource ». Dans la foulĂ©e, est annoncĂ©e la dĂ©couverte possible d’un Ă©norme gisement dans le puits de Folschviller en Moselle ; le volume rĂ©cupĂ©rable serait de l’ordre de grandeur de la totalitĂ© de la consommation mondiale annuelle d’hydrogĂšne, Ă  savoir 60 millions de tonnes.

Plus rĂ©cemment, une Ă©tude du Helmhotlz Centre for Geosciences en Allemagne, publiĂ©e en 2025, indique que la ressource pourrait ĂȘtre plus importante que prĂ©vu, et, surtout, que l’hydrogĂšne naturel pourrait ĂȘtre produit par les processus naturels de maniĂšre plus abondante dans les montagnes. C’est dans cette lignĂ©e que nous apprenons que des permis d’exploration ont Ă©tĂ© accordĂ©s Ă  proximitĂ© des PyrĂ©nĂ©es.

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Un potentiel réel ou un mirage ? Pour le savoir, il faut explorer

Dans un communiquĂ© de presse du 31 mars, la sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e 45-8 Energy annonce, en effet, que deux Permis exclusifs de recherche (PER) lui ont Ă©tĂ© accordĂ©s, ainsi qu’à son partenaire Storengy (filiale d’Engie), pour rechercher l’hydrogĂšne naturel. Le PER dit « Morensin », au nord de Bayonne reprĂ©sente une surface de 691 kmÂČ, tandis que le PER « Grand rieu », Ă  l’ouest de Pau, reprĂ©sente une surface de 266 kmÂČ.

Ces PER permettront de mieux connaĂźtre les caractĂ©ristiques gĂ©ologiques des deux zones, et ainsi, d’évaluer le potentiel en hydrogĂšne naturel. Pour un domaine Ă©mergent, pour lequel nous entendons beaucoup d’annonces, nous ne pouvons que souhaiter en savoir plus sur le potentiel rĂ©el de cette source d’énergie nouvelle, et donc la rĂ©alitĂ© de ses perspectives vis-Ă -vis de notre souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique et de la dĂ©carbonation.

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Stockage d’électricitĂ© : ce pays d’Europe va construire une STEP aussi puissante que celle de Grand Maison en France

13 avril 2025 Ă  15:14

Elle devrait afficher la mĂȘme puissance que notre fleuron national : la station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP) de Grand’Maison. La future station de pompage-turbinage du Loch Earba, dont le permis de construire vient d’ĂȘtre approuvĂ©, devrait jouer un grand rĂŽle pour le rĂ©seau Ă©lectrique du Royaume-Uni qui souffre de perturbations frĂ©quentes.

Elle pourra alimenter 1,4 million de foyers Ă©cossais pendant 22 heures Ă  pleine puissance. La future plus grande STEP du Royaume-Uni vient de faire un pas de plus vers sa mise en service, avec l’obtention du permis de construire. Cette station de pompage-turbinage, qui sera implantĂ©e au Loch Earba, affichera une puissance de 1,8 GW pour une capacitĂ© de stockage de 40 GWh. Au total, elle devrait demander 6 Ă  7 ans de travaux et nĂ©cessiter la crĂ©ation de 500 emplois.

DĂ©sormais, les entreprises Gilkes Energy et SSE Renewables ont la lourde tĂąche de trouver les financements nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre du projet. Pour faciliter cette dĂ©marche, les deux entreprises ont recours au Cap and floor, un mĂ©canisme financier mis en place par le gouvernement britannique, et dĂ©diĂ© au stockage d’électricitĂ© de longue durĂ©e. Ce systĂšme garantit aux porteurs de projet un revenu minimal et limite le revenu maximal afin de les protĂ©ger des fortes fluctuations du marchĂ© de l’électricitĂ©.

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Le stockage d’électricitĂ©, Ă©lĂ©ment incontournable d’un rĂ©seau Ă©lectrique dĂ©sĂ©quilibrĂ©

Cette STEP pourrait ne pas ĂȘtre la seule, car le Royaume-Uni cherche Ă  fortement dĂ©velopper ses capacitĂ©s de stockage d’énergie. Avec le dĂ©veloppement massif des parcs Ă©oliens offshore au large de l’Écosse, le rĂ©seau Ă©lectrique se retrouve fortement dĂ©sĂ©quilibrĂ©, avec une grande part de la production au nord du pays et la majoritĂ© de la consommation au sud. L’Écosse possĂšde, en effet, 17,8 GW de capacitĂ© de production installĂ©e pour des besoins limitĂ©s Ă  4 GW du fait de ses 5,4 millions d’habitants.  Du fait de cette situation, le rĂ©seau atteint parfois ses limites, notamment Ă  cause de certaines portions sous-dimensionnĂ©es du rĂ©seau Ă©lectrique entre l’Écosse et l’Angleterre. Ainsi, les Ă©oliennes doivent ĂȘtre bridĂ©es tandis que des centrales Ă  gaz sont allumĂ©es dans le sud du pays.

Le développement de moyens de stockage, que ce soit grùce à des batteries ou des STEP, permettrait de limiter ce phénomÚne en redistribuant la production électrique de maniÚre plus homogÚne.

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Pourquoi cette grosse batterie domestique risque de ne jamais arriver en France

13 avril 2025 Ă  05:15

Entre capacitĂ© Ă©levĂ©e, installation facile, et prix raisonnable, la nouvelle batterie du fabricant Nature’s Generators, dont la commercialisation est imminente, pourrait bien devenir un best-seller. À condition qu’elle arrive en Europe ! Pour l’instant rĂ©servĂ©e au marchĂ© amĂ©ricain, elle illustre un marchĂ© des batteries domestiques en pleine explosion.

A priori, la batterie MyGrid 10K, de chez Nature’s Generator, a de quoi sĂ©duire. Au programme, on retrouve prĂšs de 10,5 kWh de capacitĂ© et un systĂšme plug-and-play qui facilite son installation. Elle est capable de dĂ©livrer une puissance de 10 kW grĂące Ă  son onduleur dĂ©diĂ©, et peut ĂȘtre couplĂ©e Ă  une installation solaire pouvant atteindre 12 kWc de puissance.

Outre sa facilitĂ© d’installation, la batterie se distingue par le choix de la technologie LiFePO4, qui autorise jusqu’à 6 000 cycles de chargement et dĂ©chargement. Elle peut ĂȘtre connectĂ©e Ă  un rĂ©seau ou fonctionner de maniĂšre autonome.

Une installation grandement facilitée

Selon le fabricant, l’installation de la MyGrid 10K ne nĂ©cessite pas de travaux, tant pour sa mise en place que pour son branchement. Elle se destine donc aussi bien pour les propriĂ©taires que pour les locataires. Les deux Ă©lĂ©ments qui la composent, Ă  savoir l’onduleur (69 kg) et la batterie (97 kg) peuvent s’empiler pour gagner en place. L’écran LCD intĂ©grĂ© permet de suivre en direct les niveaux de batterie et la consommation d’énergie. Selon le fabricant, la batterie peut mĂȘme ĂȘtre installĂ©e dans un vĂ©hicule de loisir.

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Toujours pas pour la France ?

Cependant, malgrĂ© un tarif attractif de 5 999,99 $ (5 283 € au cours actuel) pour 10,5 kWh de stockage, elle ne devrait pas arriver sur le sol français, et ne fonctionne qu’avec une frĂ©quence de 60 Hz. D’ailleurs, ce Nature’s Generator ne serait pas le premier fabricant de systĂšmes de stockage rĂ©sidentiels Ă  snober la France, qui reprĂ©sente un tout petit marchĂ©. Et pour cause, seul 2 % des maisons de l’Hexagone sont Ă©quipĂ©es de centrales solaires avec batteries, la faute Ă  un tarif de l’électricitĂ© relativement peu Ă©levĂ©.

La situation pourrait tout de mĂȘme changer dans les annĂ©es Ă  venir, Ă  mesure que les systĂšmes de stockage deviennent de plus en plus abordables. Pour l’instant, Ă  part Nature’s Generator, personne ne parvient Ă  faire mieux que Tesla et son Powerwall 3 Ă  7 400 € en Italie pour 13,5 kWh. Mais le marchĂ© se dĂ©veloppe de jour en jour, avec les propositions de Enphase (5 kWh pour 3 800 €), Anker Solix et ses 2,688 kWh pour 1799 € ou encore Hoymiles avec sa batterie plug-and-play de 2,2 kWh disponible Ă  seulement 900 € !

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Pourquoi notre électricité est plus taxée que celle destinée à produire du kérosÚne « vert »

Par : Ugo PETRUZZI
12 avril 2025 Ă  15:09

Alors que la dĂ©carbonation repose en grande partie sur l’électrification des usages, une incohĂ©rence majeure demeure dans la fiscalitĂ© Ă©nergĂ©tique actuelle : l’électricitĂ© que nous utilisons au quotidien pour le chauffage, la cuisson ou la mobilitĂ©, est bien plus taxĂ©e celle servant Ă  la production de carburants synthĂ©tiques, ou e-fuels, destinĂ©s Ă  l’aviation, relĂšve le chercheur Jean-Baptiste Jarin.

Le chercheur Jean-Baptiste Jarin relĂšve une contradiction sur la taxation d’une mĂȘme Ă©lectricitĂ© dirigĂ©e vers nos maisons et celle pour produire les e-fuels. Selon son analyse, publiĂ©e dans un article le 11 fĂ©vrier 2025, le prix final de l’électricitĂ© pour un mĂ©nage français atteint en moyenne 27 centimes d’euros le kilowattheure (c€/kWh). En face, les futurs e-fuels d’origine renouvelable (produits via Ă©lectrolyse et synthĂšse Ă  partir de CO₂) ne seraient taxĂ©s qu’à hauteur de 9 c€/kWh lorsqu’ils sont destinĂ©s au transport aĂ©rien. Cet Ă©cart d’un facteur trois vient en grande partie de la fiscalitĂ© appliquĂ©e Ă  chaque Ă©nergie.

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Exemptions de taxes pour le secteur aérien

L’électricitĂ© est soumise Ă  une combinaison de charges : TVA (5,5 % Ă  20 % selon les cas), contribution au service public de l’électricitĂ© (CSPE) et coĂ»ts d’acheminement. Cette structure tarifaire rĂ©sulte d’une logique historique de financement des rĂ©seaux.

À l’inverse, les e-fuels, bien que trĂšs Ă©nergivores Ă  produire (rendement global infĂ©rieur Ă  20 % depuis l’électricitĂ© initiale consommĂ©e) sont aujourd’hui peu, voire pas taxĂ©s. Le secteur aĂ©rien bĂ©nĂ©ficie d’exemptions fiscales : absence de taxe sur le kĂ©rosĂšne, exonĂ©ration de TVA sur les vols internationaux et incitations pour l’incorporation de carburants dits « durables », mĂȘme si ceux-ci peuvent ĂȘtre issus de sources fossiles requalifiĂ©es (comme les carburants synthĂ©tiques utilisant du gaz fossile avec captage de CO₂).

Selon le chercheur, ce traitement diffĂ©renciĂ© rĂ©vĂšle une hiĂ©rarchisation implicite des usages : les usages dits primaires (logement, alimentation, mobilitĂ© quotidienne) sont davantage taxĂ©s que les usages tertiaires (loisirs, aviation) et rĂ©servĂ©s aux plus riches, qui va Ă  l’encontre d’une transition juste. Il appelle Ă  une rĂ©vision des grilles tarifaires et fiscales, fondĂ©e sur la valeur sociale et climatique des usages plutĂŽt que sur leur poids Ă©conomique ou historique.

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L’électricitĂ© bas-carbone souvent trĂšs taxĂ©e

Au moment oĂč l’Union europĂ©enne rĂ©vise sa directive sur la taxation de l’énergie, cette asymĂ©trie devrait y ĂȘtre au cƓur. À dĂ©faut, la fiscalitĂ© pourrait freiner l’électrification des usages pourtant les plus sobres, tout en subventionnant des filiĂšres Ă©mergentes Ă  faible efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et dont on peut en partie se passer. Cette diffĂ©rence de taxation avait Ă©tĂ© relevĂ©e par l’Observatoire de l’industrie Ă©lectrique : l’électricitĂ© bas-carbone est souvent grandement taxĂ©e relativement Ă  sa faible Ă©mission de CO2.

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Feu vert pour la conversion au gaz de la centrale au charbon de Saint-Avold

Par : Ugo PETRUZZI
12 avril 2025 Ă  05:07

L’AssemblĂ©e nationale a votĂ©, lundi 7 avril, la reconversion de la centrale Ă  charbon de Saint-Avold (Moselle), derniĂšre de ce genre en France, avec Cordemais.

FermĂ©e en 2022 puis relancĂ©e face Ă  la crise Ă©nergĂ©tique provoquĂ©e par la guerre en Ukraine, la centrale Émile-Huchet poursuit sa production, mais avec une nouvelle Ă©nergie fossile, le gaz. Exit le charbon, la production d’électricitĂ© Ă  partir de gaz est lĂ©gĂšrement moins Ă©mettrice de gaz Ă  effet de serre. PropriĂ©tĂ© de GazelEnergie, filiale du milliardaire tchĂšque Daniel KƙetĂ­nskĂœ qui fait notamment fortune sur ces centrales si polluantes, le site s’apprĂȘte Ă  tourner la page du charbon avec une reconversion estimĂ©e Ă  110 millions d’euros prĂ©vue pour l’étĂ© 2026. Le texte adoptĂ©, soutenu par le gouvernement Bayrou, lĂšve les obstacles lĂ©gislatifs qui freinaient ce chantier industriel. Comme le soulignent Les Échos, « 500 emplois directs et indirects sont concernĂ©s par l’avenir du site »​.

Pourtant, le choix du gaz reste un compromis. Si le biogaz fait figure de solution plus verte, le gaz dit naturel, Ă©nergie fossile, reste surprenant. Pourquoi continuer Ă  faire fonctionner une moyenne de 125 mĂ©gawatts (MW) sur l’annĂ©e 2025 Ă  une telle intensitĂ© carbone ?

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Une reconversion du fossile vers un fossile légÚrement moins polluant

Les dĂ©putĂ©s Ă©cologistes se sont abstenus, estimant qu’« il n’est pas aisĂ© de voter un projet qui continue Ă  miser sur des Ă©nergies fossiles »​. Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a reconnu la difficultĂ© de sa reconversion. L’annonce acte aussi l’abandon de la reconversion Ă  la biomasse, Ă©voquĂ©e par Emmanuel Macron en 2023. Selon l’AFP, le biogaz reprĂ©sentait en 2024 Ă  peine 3,2 % de la consommation française de gaz, malgrĂ© une hausse de 27 % de sa production​. Les projets peinent Ă  Ă©merger, freinĂ©s par la rĂ©vision des tarifs d’achat et le manque de soutiens publics.

L’exemple de la reconversion de Saint-Avold montre la lenteur de la fermeture des centrales fossiles pour la production d’électricitĂ©. Elles deviendront de moins en moins incontournables, leur atout Ă©tant la pilotabilitĂ©, avec l’avĂšnement des flexibilitĂ©s.

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Les capacités de stockage par batterie de la Chine sont démoniaques

11 avril 2025 Ă  13:59

La Chine installe des capacitĂ©s de production solaires et Ă©oliennes Ă  une vitesse impressionnante. Et pour soutenir ce dĂ©ploiement, elle multiplie aussi ses capacitĂ©s de stockage de l’électricitĂ©. Par batterie, notamment.

L’annĂ©e derniĂšre, la Chine a dĂ©ployĂ© plus de moyens de production d’électricitĂ© renouvelable que jamais auparavant. Pas moins de 278 gigawatts (GW) de solaire et 80 GW d’éolien. De quoi porter ses parcs respectivement Ă  prĂšs de 887 GW et 520 GW. Pour comparaison, les États-Unis se prĂ©valaient en 2023, de seulement 139 GW de solaire. RĂ©sultat, la Chine a d’ores et dĂ©jĂ  atteint son objectif 2030 en matiĂšre de puissance renouvelable installĂ©e. Et en 2024, selon les derniers chiffres de l’Agence internationale pour les Ă©nergies renouvelables (Irena), le pays, Ă  lui seul, a contribuĂ© Ă  hauteur de prĂšs de 65 % Ă  la capacitĂ© totale de production d’énergies renouvelables nouvellement installĂ©e dans le monde !

On comprend facilement pourquoi il devenait urgent pour la Chine de moderniser son systĂšme Ă©lectrique. Un plan triennal allant dans ce sens a Ă©tĂ© rendu public l’étĂ© dernier. L’investissement devrait ĂȘtre de prĂšs de 90 milliards de dollars pour cette annĂ©e 2025. Notamment pour tirer des lignes Ă©lectriques Ă  trĂšs haute tension ou pour raccorder les panneaux solaires installĂ©s en toiture.

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En Chine, du solaire, de l’éolien et du stockage massif

En parallĂšle, la Chine a massivement augmentĂ© ses capacitĂ©s de stockage. Rappelons que le pays possĂšde plus de 50 GW de stockage Ă  grande Ă©chelle par pompage-turbinage. Mais le secteur qui explose depuis 2023, c’est celui que l’Administration nationale de l’énergie (ANE) nomme « stockage de nouveaux types ». La catĂ©gorie inclut des technologies Ă©mergentes comme le stockage par air comprimĂ©. Mais aussi les batteries. DĂ©jĂ  en 2023, la Chine avait installĂ© plus de 31 GW de ces nouveaux stockages. Presque 4 fois plus qu’en 2022.

Un nouveau rapport rĂ©vĂšle aujourd’hui que la tendance s’est poursuivie en 2024. Au total, 515 nouvelles centrales de stockage par batterie ont Ă©tĂ© mises en service dans le pays. L’équivalent de 37 GW installĂ©s. De quoi presque doubler les capacitĂ©s de stockage de la Chine, sur la composante puissance. Et porter Ă  prĂšs de 70 GW la capacitĂ© des nouveaux systĂšmes de stockage dans le pays. Le Conseil chinois de l’électricitĂ© (CEC) espĂšre dĂ©sormais dĂ©passer les 100 GW cette annĂ©e.

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Des batteries, certes, mais pour quoi faire ?

Les chiffres montrent par ailleurs que l’évolution se fait vers des systĂšmes centralisĂ©s de grande taille. Les batteries de plus de 100 mĂ©gawatts (MW) ont en effet reprĂ©sentĂ© prĂšs des trois quarts de celles installĂ©es dans le pays en 2024. Le rĂ©sultat, notamment, d’une politique obligeant les entreprises du secteur des Ă©nergies renouvelables Ă  intĂ©grer une certaine capacitĂ© de stockage Ă  tous leurs nouveaux projets, qu’ils soient solaires ou Ă©oliens. Pas toujours avec des consĂ©quences positives.

Il semblerait en effet que 4/5 des batteries chinoises ne fonctionnent pas plus de 10 % du temps ! Et avec 70 000 nouvelles entreprises lancĂ©es l’an dernier, le marchĂ© pourrait bien avoir Ă  affronter une pĂ©riode de surcapacitĂ©. L’espoir, tout de mĂȘme, c’est que l’ensemble production d’énergies renouvelables et batteries parvienne Ă  rĂ©pondre Ă  la totalitĂ© de la croissance de la demande Ă©nergĂ©tique chinoise en 2025. Laissant entrevoir un pic des Ă©missions dans le pays !

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Ce porte-conteneur Ă  voile français cherche ses futurs co-armateurs, et ce sera peut-ĂȘtre vous

11 avril 2025 Ă  04:59

Il existe de nombreux projets de cargo Ă©quipĂ©s de voiles pour rĂ©duire, voire Ă©liminer, leur consommation de carburant fossile. Mais peu de ces projets se concrĂ©tisent encore. Pour Windcoop, c’est dorĂ©navant chose faite ! Et mieux encore : vous pouvez en ĂȘtre en partie propriĂ©taire.

Ce petit porte-conteneur hybride voile/diesel pourra transporter 2 500 tonnes ou encore 210 EVP, c’est-Ă -dire le volume correspondant Ă  210 conteneurs Ă©quivalents vingt pieds. Il mesurera un peu plus de 90 mĂštres de long, et pourra naviguer en moyenne Ă  9 nƓuds (soit un peu moins de 17 km/h). Il sera affectĂ© Ă  une liaison directe entre l’üle de Madagascar et la France, plus prĂ©cisĂ©ment entre les ports de Tamatave, Diego Suarez, Majunga et Marseille. Et il a une particularitĂ© que les autres cargos n’ont pas : il sera Ă©quipĂ© de trois grandes voiles rigides de 350 mÂČ, qui lui permettront de rĂ©duire de 60 % sa consommation de carburant fossile et ses Ă©missions de CO2.

Windcoop vient de nous annoncer que c’est fait : la sociĂ©tĂ© vient de passer commande du navire auprĂšs du chantier naval RMK Marine, en Turquie. Il sera mis Ă  l’eau en 2027, si le planning et tenu, et son coĂ»t total sera de 28,5 millions d’euros.

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Intégrer le transport maritime dans une communauté citoyenne

Wincoop est une coopĂ©rative basĂ©e Ă  Lorient, créée en 2022, Ă  l’initiative de plusieurs sociĂ©tĂ©s. Tout d’abord, ZĂ©phyr & BorĂ©e, cette sociĂ©tĂ© qui a construit le navire spĂ©cialisĂ© CanopĂ©e, destinĂ© Ă  transporter la fusĂ©e Ariane entre l’Europe et la Guyane, en tirant profit des vents. Sont Ă©galement Ă  l’origine du projet les sociĂ©tĂ©s Enercoop et Arcadie. Le navire transportera des marchandises pour Arcadie (Ă©pices Cook), pour Valrhona (chocolatier), Prova (vanille), Ethiquable et le groupe CafĂ©s Richard.

Et mieux encore, du fait du fonctionnement en SociĂ©tĂ© coopĂ©rative d’intĂ©rĂȘt collectif, chacun peut prendre une part dans le projet. Windcoop propose ainsi aux citoyens qui le souhaitent d’acquĂ©rir des parts, Ă  partir de 100 €, et participer ainsi aux dĂ©cisions au sein d’une communautĂ© constituĂ©e de 1 600 sociĂ©taires. Si vous ĂȘtes sĂ©duits par ce concept, et que vous voulez en savoir plus, sur les modalitĂ©s pratiques et les risques financiers, une seule adresse : le site de la coopĂ©rative.

Du financement, Windcoop en aura manifestement besoin, car ses projets sont multiples : investir dans un deuxiĂšme navire pour assurer une frĂ©quence mensuelle entre Madagascar et la France, mais aussi mettre en place de nouvelles lignes, dans l’OcĂ©an Indien, au travers de l’Atlantique ou entre la France et l’Afrique de l’Ouest.

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Giga usine de panneaux solaires dans le sud de la France : les travaux vont pouvoir commencer

10 avril 2025 Ă  15:02

Le futur mastodonte français de la production de panneaux solaires se concrĂ©tise de plus en plus. La future usine, qui devrait ĂȘtre implantĂ©e Ă  Fos-sur-Mer, vient d’obtenir toutes les autorisations nĂ©cessaires au dĂ©marrage des travaux. 

Les choses sĂ©rieuses vont pouvoir commencer, du cĂŽtĂ© de Fos-sur-Mer. Les autoritĂ©s viennent de dĂ©livrer le permis de construire et les autorisations environnementales de ce qui devrait devenir l’une des plus grandes usines de production de panneaux photovoltaĂŻques d’Europe. Cette Ă©tape marque ainsi le dĂ©but des phases de construction du projet. DĂ©sormais, il va falloir s’atteler Ă  l’amĂ©nagement des 45 hectares du site, ainsi qu’au dĂ©marrage des travaux qui devrait avoir lieu entre 2025 et 2026. Si tout se passe comme prĂ©vu, les lignes de production devraient sortir leurs premiers panneaux d’ici la fin 2027.

CARBON, usine de tous les superlatifs

Le site de CARBON devrait compter pas moins de 290 000 mÂČ d’infrastructures dĂ©diĂ©es Ă  la production de lingots, de cellules et de wafers. Au total, ce sont 5 GWc de production qui sont espĂ©rĂ©s Ă  l’horizon 2028, soit l’équivalent de 10 millions de panneaux par an. Le site devrait gĂ©nĂ©rer 3 000 emplois directs, et 9 000 emplois indirects.

Les gigafactory, seul moyen de concurrencer la production photovoltaĂŻque chinoise ?

Sur les derniĂšres annĂ©es, le secteur français du photovoltaĂŻque affichait une santĂ© plus que morose. Les fabricants historiques comme Photowatt, Systovi ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, faute de pouvoir rivaliser avec les prix pratiquĂ©s par l’industrie chinoise. MĂȘme l’Allemagne est concernĂ©e, puisque SolarWatt a dĂ» fermer son usine de Dresde.

Pour rivaliser avec les standards chinois de production, la solution semble ĂȘtre la crĂ©ation de vastes usines, permettant ainsi des Ă©conomies d’échelle. Outre la sociĂ©tĂ© Carbon et son site de Fos-sur-Mer, c’est la mĂȘme direction qui est prise par HoloSolis, en Moselle. L’entreprise vient, elle aussi, d’obtenir le permis de construire et les autorisations environnementales pour la crĂ©ation d’une usine capable de produire 10 millions de panneaux solaires par an. Celle-ci devrait sortir de terre en 2026, et employer 1 900 salariĂ©s.

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Relancer l’énergie nuclĂ©aire en Allemagne : pourquoi ce n’est plus une idĂ©e farfelue

10 avril 2025 Ă  05:00

Dans un contexte de hausse permanente des besoins Ă©nergĂ©tiques, et face aux difficultĂ©s inhĂ©rentes au dĂ©veloppement massif des Ă©nergies renouvelables, l’idĂ©e paraĂźt de moins en moins farfelue.

Ce serait un virage historique pour l’Allemagne. Suite Ă  la catastrophe de Fukushima, le pays avait dĂ©cidĂ© de tourner le dos au nuclĂ©aire, et de se concentrer sur le dĂ©ploiement massif de moyens de production d’énergie renouvelables. Si le pari a Ă©tĂ© tenu avec la fermeture des 6 derniers rĂ©acteurs allemands en 2023, et des records de production d’électricitĂ© renouvelable, la situation n’est pas parfaite pour autant. Le pays souffre, en effet, d’un prix de l’énergie en forte hausse, et a du mal Ă  tenir ses engagements Ă©cologiques. En parallĂšle, le pays est obligĂ© d’importer de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ© de la France et de la Pologne.

C’est dans ce contexte que l’idĂ©e d’une relance du nuclĂ©aire a fait son chemin, en particulier Ă  droite de l’échiquier politique allemand. Friedrich Merz, le nouveau chancelier, a Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de stopper le dĂ©mantĂšlement des centrales existantes pour les remettre en service, ou encore la potentielle crĂ©ation de nouvelles centrales.

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Est-il trop tard pour relancer les rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s en 2023 ?

Le redĂ©marrage des six rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s il y a deux ans est loin d’ĂȘtre une formalitĂ©. En effet, le processus de dĂ©mantĂšlement a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© largement entamĂ©. NĂ©anmoins, certains acteurs du nuclĂ©aire comme Framatome ou Westinghouse auraient dĂ©clarĂ© qu’un redĂ©marrage avant 2030 Ă©tait envisageable. Le directeur de la filiale allemande de Framatome a indiquĂ© que la production d’électricitĂ© nuclĂ©aire Ă©tait une solution idĂ©ale pour rĂ©duire les Ă©missions de CO2 Ă  court terme, et renforcer la compĂ©titivitĂ© de l’économie grĂące Ă  des coĂ»ts d’électricitĂ© contrĂŽlĂ©s. Le redĂ©marrage des 6 rĂ©acteurs permettrait, en effet, d’empĂȘcher l’émission de 65 millions de tonnes de CO2 par an, actuellement Ă©mises par des centrales Ă  charbon.

En revanche, les exploitants, eux, se montrent rĂ©ticents Ă  cause d’un climat particuliĂšrement instable en ce qui concerne le nuclĂ©aire. Difficile, dans ces conditions, de mener Ă  bien des projets d’une aussi grande ampleur.

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La piste des SMR et de la fusion

Il y aurait ainsi plus de chance que le come-back du nuclĂ©aire dans le mix Ă©nergĂ©tique allemand se fasse par le biais des petits rĂ©acteurs nuclĂ©aires modulaires. Si l’idĂ©e est encore trĂšs floue, le gouvernement allemand rĂ©flĂ©chirait Ă  la possibilitĂ© de construire des SMR. Un partenariat avec la France aurait Ă©galement Ă©tĂ© Ă©voquĂ©.

Dans une vision encore plus lointaine, l’Allemagne est Ă©galement un des principaux moteurs europĂ©ens et mĂȘme mondiaux en matiĂšre d’énergie de fusion. Avec son programme Fusion 2040, le pays espĂšre mĂȘme accueillir le premier rĂ©acteur Ă  fusion nuclĂ©aire du monde. PrĂšs d’un milliard d’euros de subventions sont prĂ©vues Ă  ce sujet d’ici 2028.

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