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Hier — 12 juin 2024Actualités numériques

☕️ La plateforme de bug bounty YesWeHack lève 26 millions d’euros

12 juin 2024 à 10:49
Des billets de cinquante euros.

La plateforme de gestion de hackers éthiques YesWeHack lève 26 millions d’euros dans un tour de financement de série C.

Parmi ses investisseurs : Adelie, Seventure Partners et des noms déjà présents à son capital comme Bpifrance, Open CNIP et Eiffel Investment Group.

Fondée en 2015 par Guillaume Vassault-Houlière et Manuel Dorne, l’entreprise prévoit d’utiliser les fonds pour « investir dans l’intelligence artificielle, lancer de nouvelles solutions innovantes » et s’étendre à l’international.

À l’heure actuelle, elle déclare compter 500 clients dans une quarantaine de pays, parmi lesquels Decathlon, Tencent, Doctolib ou Telenor.

☕️ La plateforme de bug bounty YesWeHack lève 26 millions d’euros

12 juin 2024 à 10:49
Des billets de cinquante euros.

La plateforme de gestion de hackers éthiques YesWeHack lève 26 millions d’euros dans un tour de financement de série C.

Parmi ses investisseurs : Adelie, Seventure Partners et des noms déjà présents à son capital comme Bpifrance, Open CNIP et Eiffel Investment Group.

Fondée en 2015 par Guillaume Vassault-Houlière et Manuel Dorne, l’entreprise prévoit d’utiliser les fonds pour « investir dans l’intelligence artificielle, lancer de nouvelles solutions innovantes » et s’étendre à l’international.

À l’heure actuelle, elle déclare compter 500 clients dans une quarantaine de pays, parmi lesquels Decathlon, Tencent, Doctolib ou Telenor.

☕️ Voodoo rachète le réseau social BeReal pour 500 millions d’euros

12 juin 2024 à 07:12

Voodoo, connue pour éditer plus de 200 jeux mobiles dits « casual », continue son bonhomme de chemin. 


Fondée par Alexandre Yazdi et Laurent Ritter, elle vient d’annoncer l’acquisition du réseau social BeReal et de ses 40 millions d’utilisateurs actifs (parmi lesquels diverses marques… et le premier ministre Gabriel Attal).

Créé en 2019, BeReal est un des rares réseaux sociaux français à avoir percé aux États-Unis et au Japon. Dans son communiqué, Voodoo indique que « ses utilisateurs sont très engagés avec l’application : la moitié d’entre eux l’utilisent au moins 6 jours par semaine ».

Son fonctionnement : une fois par jour, à heure variable, l’internaute reçoit une notification à la suite de laquelle il doit envoyer une photo. Pas de filtres, ni de likes, l’application fait la promesse d’une forme d’authenticité.

Malgré l’explosion de son usage en 2022 puis sa stabilisation, elle ne dégage pour le moment aucun revenu.

Voodoo, qui déclare « 800 collaborateurs, 7 milliards de téléchargements et plus de 150 millions d’utilisateurs actifs », avait enregistré un chiffre d’affaires de 425 millions de dollars en 2021 et visait les 600 millions de dollars pour l’exercice 2022.

☕️ Voodoo rachète le réseau social BeReal pour 500 millions d’euros

12 juin 2024 à 07:12

Voodoo, connue pour éditer plus de 200 jeux mobiles dits « casual », continue son bonhomme de chemin. 


Fondée par Alexandre Yazdi et Laurent Ritter, elle vient d’annoncer l’acquisition du réseau social BeReal et de ses 40 millions d’utilisateurs actifs (parmi lesquels diverses marques… et le premier ministre Gabriel Attal).

Créé en 2019, BeReal est un des rares réseaux sociaux français à avoir percé aux États-Unis et au Japon. Dans son communiqué, Voodoo indique que « ses utilisateurs sont très engagés avec l’application : la moitié d’entre eux l’utilisent au moins 6 jours par semaine ».

Son fonctionnement : une fois par jour, à heure variable, l’internaute reçoit une notification à la suite de laquelle il doit envoyer une photo. Pas de filtres, ni de likes, l’application fait la promesse d’une forme d’authenticité.

Malgré l’explosion de son usage en 2022 puis sa stabilisation, elle ne dégage pour le moment aucun revenu.

Voodoo, qui déclare « 800 collaborateurs, 7 milliards de téléchargements et plus de 150 millions d’utilisateurs actifs », avait enregistré un chiffre d’affaires de 425 millions de dollars en 2021 et visait les 600 millions de dollars pour l’exercice 2022.

À partir d’avant-hierActualités numériques

☕️ Mistral lève (encore) 600 millions d’euros

11 juin 2024 à 13:15

Un an tout juste après sa création, la start-up française Mistral AI vient de lever 600 millions d’euros dans un tour de financement qui porte sa valorisation à 6 milliards d’euros.

Comme dans les tours précédents, les noms états-uniens – les fonds Lightspeed et Andreessen Horowitz, les entreprises Salesforces, Nvidia et IBM – côtoient les français – BNP Paribas, Bpifrance – et le coréen Samsung.

C’est le plus gros tour de financement à destination d’une entreprise d’intelligence artificielle générative en dehors de la Silicon Valley, indique le Financial Times.

Une opération qui suit de deux semaines la levée de 6 milliards de dollars pour xAI, le projet porté par Elon Musk.

Mistral déclare compter 60 salariés, dont 45 en France, 10 aux États-Unis et 5 au Royaume-Uni. Les trois quarts travaillent à de la recherche et développement.

Le cofondateur Arthur Mensch déclare que Mistral a utilisé « un peu plus de 1 000 » GPU pour entraîner ses systèmes d’IA, et dépensé « quelques dizaines de millions » d’euros pour construire ses modèles.

☕️ Mistral lève (encore) 600 millions d’euros

11 juin 2024 à 13:15

Un an tout juste après sa création, la start-up française Mistral AI vient de lever 600 millions d’euros dans un tour de financement qui porte sa valorisation à 6 milliards d’euros.

Comme dans les tours précédents, les noms états-uniens – les fonds Lightspeed et Andreessen Horowitz, les entreprises Salesforces, Nvidia et IBM – côtoient les français – BNP Paribas, Bpifrance – et le coréen Samsung.

C’est le plus gros tour de financement à destination d’une entreprise d’intelligence artificielle générative en dehors de la Silicon Valley, indique le Financial Times.

Une opération qui suit de deux semaines la levée de 6 milliards de dollars pour xAI, le projet porté par Elon Musk.

Mistral déclare compter 60 salariés, dont 45 en France, 10 aux États-Unis et 5 au Royaume-Uni. Les trois quarts travaillent à de la recherche et développement.

Le cofondateur Arthur Mensch déclare que Mistral a utilisé « un peu plus de 1 000 » GPU pour entraîner ses systèmes d’IA, et dépensé « quelques dizaines de millions » d’euros pour construire ses modèles.

☕️ Atos préfère l’offre du consortium Onepoint à celle de Daniel Kretinsky

11 juin 2024 à 06:44
Des billets de cinquante euros.

Le conseil d’administration du groupe Atos a annoncé mardi avoir fait son choix.

Lourdement endettée, l’entreprise avait reçu deux offres de reprises, une de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, à la tête d’EPEI, l’autre par un consortium menée par OnePoint, son principal actionnaire.

Le conseil d’administration a déclaré cette dernière « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société ».

Elle bénéficie par ailleurs « du soutien d’un grand nombre de créanciers financiers d’Atos », ce qui doit lui assurer « avec plus de certitude la conclusion d’un accord définitif de restructuration financière ».

Pilier technologique des Jeux olympiques, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024-2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards.

L’offre de Onepoint et de ses alliés prévoit un effacement de la dette à hauteur de 2,9 milliards d’euros, à convertir en fonds propres.

Sous réserve de derniers ajustements, elle devrait être assortie de l’apport d’1,5 milliard d’euros sous forme de dette, et d’une augmentation de capital de 250 millions d’euros, au terme de laquelle le consortium détiendrait 21 % des parts du groupe et les obligataires, 9 %.

☕️ Atos préfère l’offre du consortium Onepoint à celle de Daniel Kretinsky

11 juin 2024 à 06:44
Des billets de cinquante euros.

Le conseil d’administration du groupe Atos a annoncé mardi avoir fait son choix.

Lourdement endettée, l’entreprise avait reçu deux offres de reprises, une de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, à la tête d’EPEI, l’autre par un consortium menée par OnePoint, son principal actionnaire.

Le conseil d’administration a déclaré cette dernière « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société ».

Elle bénéficie par ailleurs « du soutien d’un grand nombre de créanciers financiers d’Atos », ce qui doit lui assurer « avec plus de certitude la conclusion d’un accord définitif de restructuration financière ».

Pilier technologique des Jeux olympiques, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024-2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards.

L’offre de Onepoint et de ses alliés prévoit un effacement de la dette à hauteur de 2,9 milliards d’euros, à convertir en fonds propres.

Sous réserve de derniers ajustements, elle devrait être assortie de l’apport d’1,5 milliard d’euros sous forme de dette, et d’une augmentation de capital de 250 millions d’euros, au terme de laquelle le consortium détiendrait 21 % des parts du groupe et les obligataires, 9 %.

Décrédibilisation du soutien à l’Ukraine et des JO : comment la campagne Matriochka sème le doute en ligne

10 juin 2024 à 13:00
Poupées russes

En ligne, la campagne de désinformation Matriochka sévit depuis près d’un an, usurpant l’identité de médias et d’institutions et détournant l’attention des fact-checkeurs. En France, elle a notamment diffusé des contenus de décrédibilisation du soutien à l’Ukraine et l’idée que les Jeux Olympiques et paralympiques 2024 seront un échec.

Depuis fin 2023, une campagne malveillante touche l’espace public numérique francophone et mondial. Surnommée « Matriochka » (c’est-à-dire poupées gigognes) par le collectif « antibot4navalny », la campagne vise avant tout les médias, équipes de fact-checkeurs en tête, dans une logique de diversion.

Le principe : commencer par déverser des contenus de désinformation anti-ukrainienne, qui usurpent généralement l’identité de personnalités nord-américaines ou européennes ou se font passer pour des médias de ces mêmes régions. Ensuite, appeler les médias occidentaux à vérifier la véracité de certaines d’entre elles.

Auprès de l’Agence France-Presse, le mathématicien et directeur de recherche au CNRS David Chavalarias estimait début 2024 qu’il s’agissait d’une « entreprise de diversion » qui occupent les journalistes sur des sujets difficiles à vérifier. Il pouvait aussi s’agir, selon lui, d’une manière d’amplifier la portée de cette désinformation par l’intermédiaire de la diffusion de fact-checks.

Dans un rapport publié ce 10 juin, le service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères de l’État Viginum estime que « l’objectif de cette campagne est probablement de décrédibiliser les médias, personnalités et cellules de fact-checking ciblés tout en promouvant des contenus servant les intérêts russes ».

Elle considère que « les critères d’une ingérence numérique étrangère apparaissent réunis » et alerte sur la probabilité que le mode opératoire de cette campagne évolue « durant les mois à venir pour améliorer la furtivité de ses procédés, piéger un plus grand nombre de cibles, ou atteindre une audience plus large ».

« Seeders » anti-Ukraine et anti-JO


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☕️ Le choix de repreneur d’Atos repoussé

6 juin 2024 à 07:00

Atos a annoncé repousser « jusqu’à la semaine du 10 juin » le choix de son repreneur, qu’il devait initialement annoncer ce jour.

Lourdement endetté, le groupe informatique aux 95 000 salariés a reçu le week-end dernier deux offres « révisées » de restructuration financière de la part de Daniel Křetínský (EPEI, avec le fonds Attestor) et de David Layani, patron de OnePoint et menant un consortium de plusieurs créanciers. Le conseil d’administration de l’entreprise vise un accord final « pour juillet 2024 ».

Si l’État n’a pas ouvertement pris parti, le camp Layani voudrait croire que le ministère de l’Économie le soutient, rapporte Le Monde. La lettre d’intention formulée par Bruno Le Maire pour racheter les activités sensibles du groupe (cybersécurité, systèmes militaires et supercalculateurs) sonne, du côté de M. Kretinsky, comme la levée d’éventuels obstacles politiques.

Début mai, Atos avait indiqué avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidité et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute qui s’approche des 5 milliards.

☕️ Le choix de repreneur d’Atos repoussé

6 juin 2024 à 07:00

Atos a annoncé repousser « jusqu’à la semaine du 10 juin » le choix de son repreneur, qu’il devait initialement annoncer ce jour.

Lourdement endetté, le groupe informatique aux 95 000 salariés a reçu le week-end dernier deux offres « révisées » de restructuration financière de la part de Daniel Křetínský (EPEI, avec le fonds Attestor) et de David Layani, patron de OnePoint et menant un consortium de plusieurs créanciers. Le conseil d’administration de l’entreprise vise un accord final « pour juillet 2024 ».

Si l’État n’a pas ouvertement pris parti, le camp Layani voudrait croire que le ministère de l’Économie le soutient, rapporte Le Monde. La lettre d’intention formulée par Bruno Le Maire pour racheter les activités sensibles du groupe (cybersécurité, systèmes militaires et supercalculateurs) sonne, du côté de M. Kretinsky, comme la levée d’éventuels obstacles politiques.

Début mai, Atos avait indiqué avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidité et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute qui s’approche des 5 milliards.

La loi « simplification de la vie économique » réduirait la transparence de la CNIL

5 juin 2024 à 15:01
Don't let me be misunderstood
Dans un meuble de rangement, un tiroir est ouvert. À l'intérieur, plein de documents.

La loi « Simplification de la vie économique » pourrait réduire l’obligation de la CNIL de rendre publics les documents relatifs à ses accompagnements d’entreprises. Créateur d’eWatchers, Morgan Schmiedt bataille pour maintenir cet accès à l’information… et mieux comprendre comment la CNIL aide la régie publicitaire Valiuz.

Depuis le 3 juin, le Sénat débat du projet de loi de « Simplification de la vie économique » en séance publique. Parmi les sujets abordés, un amendement vient modifier les obligations de la CNIL en matière de communication des documents administratifs avec le public.

Parmi ses attributions, la CNIL peut en effet aider les entreprises qui en font la demande à se mettre en conformité avec le RGPD. En tant qu’institution publique, elle est néanmoins soumise au droit d’accès aux documents administratifs. En janvier, l’Alliance Digitale critiquait cette « absence de confidentialité ». Selon la filiale française de l’organisation professionnelle de la publicité IAB, cela « dissuade beaucoup d’entreprises » de demander de l’aide.

Bataille d’amendements

Or, dans un amendement déposé le 24 mai par la corapporteure du projet de loi Catherine Di Folco (LR) et adopté en commission, le texte ajoute une dérogation au droit d’accès aux documents administratifs du code des relations entre le public et l’administration. En pratique, il vient mettre fin à l’obligation, pour la CNIL, de communiquer sur ses travaux d’accompagnement d’entités privées « lorsque ces documents ne sont pas relatifs à une mission de service public confiée au responsable de traitement concerné ».


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☕️ X autorise officiellement le contenu pornographique « consensuel »

4 juin 2024 à 14:47

X (ex-Twitter) a changé ses conditions pour accepter officiellement le contenu pornographique « produit et diffusé de façon consensuelle ». Seules restrictions : « qu’il soit correctement étiqueté et pas mis en évidence », sur les photos de profil ou les bannières.

Sont désormais clairement acceptés les contenus présentant de la « nudité partielle ou complète », et des « actes sexuels explicites ou implicites », y compris sous la forme de contenu généré par IA, de dessinés ou d’animés (type hentai).

La plateforme indique que les utilisateurs de moins de 18 ans ou qui n’indiquent pas de date de naissance dans leur profil ne pourront pas voir les contenus en question. 


De fait, l’évolution de politique a lieu dans un contexte de pression grandissante des régulateurs en matière d’obligation de protection des mineurs.

☕️ [Màj] Publicités de désinformation politique : TikTok plaide « l’erreur humaine »

5 juin 2024 à 06:13
Le mot TikTok tapé sur une machine à écrire

Mise à jour du 5 juin : ajout de la réaction de TikTok (article initialement publié le 4 juin).

En amont des élections législatives européennes, l’ONG Global Witness a soumis plusieurs réseaux sociaux à un test : soumettre 16 publicités contenant de la désinformation politique pour observer la réaction de YouTube, TikTok et X.

Toutes les publications étaient pensées pour le public irlandais, et contenaient des éléments évoquant une fermeture des bureaux de vote provoquée par une épidémie de maladie infectieuse, de fausses informations sur la manière de voter ou des incitations à la violence.

Résultat des courses, X a bloqué toutes les publicités et suspendu le compte qui les publiait pour « violation de ses conditions d’utilisation », YouTube a bloqué 14 publications, et TikTok les a toutes acceptées.

L’ONG a bloqué la publication de ces éléments avant qu’ils n’atteignent réellement le grand public.

En parallèle, la BBC a réalisé ses propres expérimentations et constaté que la plateforme de vidéos présentait une nette propension à la diffusion de contenus politiques faux, générés par intelligence artificielle et/ou incitant à la violence.

Auprès de Next, TikTok plaide l’ « erreur humaine ». « TikTok n’autorise pas la publicité politique, et nos systèmes ont correctement identifié et soumis ce contenu politique à un examen humain. »

Selon l’entreprise, les publicités ont été approuvées par erreur, et de « nouveaux processus » ont été mis en place pour « éviter que cela ne se reproduise à l’avenir ».

☕️ X autorise officiellement le contenu pornographique « consensuel »

4 juin 2024 à 14:47

X (ex-Twitter) a changé ses conditions pour accepter officiellement le contenu pornographique « produit et diffusé de façon consensuelle ». Seules restrictions : « qu’il soit correctement étiqueté et pas mis en évidence », sur les photos de profil ou les bannières.

Sont désormais clairement acceptés les contenus présentant de la « nudité partielle ou complète », et des « actes sexuels explicites ou implicites », y compris sous la forme de contenu généré par IA, de dessinés ou d’animés (type hentai).

La plateforme indique que les utilisateurs de moins de 18 ans ou qui n’indiquent pas de date de naissance dans leur profil ne pourront pas voir les contenus en question. 


De fait, l’évolution de politique a lieu dans un contexte de pression grandissante des régulateurs en matière d’obligation de protection des mineurs.

☕️ [Màj] Publicités de désinformation politique : TikTok plaide « l’erreur humaine »

5 juin 2024 à 06:13
Le mot TikTok tapé sur une machine à écrire

Mise à jour du 5 juin : ajout de la réaction de TikTok (article initialement publié le 4 juin).

En amont des élections législatives européennes, l’ONG Global Witness a soumis plusieurs réseaux sociaux à un test : soumettre 16 publicités contenant de la désinformation politique pour observer la réaction de YouTube, TikTok et X.

Toutes les publications étaient pensées pour le public irlandais, et contenaient des éléments évoquant une fermeture des bureaux de vote provoquée par une épidémie de maladie infectieuse, de fausses informations sur la manière de voter ou des incitations à la violence.

Résultat des courses, X a bloqué toutes les publicités et suspendu le compte qui les publiait pour « violation de ses conditions d’utilisation », YouTube a bloqué 14 publications, et TikTok les a toutes acceptées.

L’ONG a bloqué la publication de ces éléments avant qu’ils n’atteignent réellement le grand public.

En parallèle, la BBC a réalisé ses propres expérimentations et constaté que la plateforme de vidéos présentait une nette propension à la diffusion de contenus politiques faux, générés par intelligence artificielle et/ou incitant à la violence.

Auprès de Next, TikTok plaide l’ « erreur humaine ». « TikTok n’autorise pas la publicité politique, et nos systèmes ont correctement identifié et soumis ce contenu politique à un examen humain. »

Selon l’entreprise, les publicités ont été approuvées par erreur, et de « nouveaux processus » ont été mis en place pour « éviter que cela ne se reproduise à l’avenir ».

Européennes : les dons des Big Tech favorisent les candidats libéraux

3 juin 2024 à 13:49
Follow the money
Drapeaux de l’Union européenne

En amont des élections législatives européennes, les géants numériques financent les partis libéraux.

Les élections européennes commenceront le 6 juin aux Pays-Bas et se poursuivront jusqu’au 9 juin, mais les géants de la tech sont déjà sur les rangs pour se trouver des soutiens.

Selon les données de l’Autorité pour les partis politiques européens et les fondations politiques européennes, Google, Apple et Microsoft ont tous versé des dons aux principaux think-tanks politiques, voire aux partis politiques européens eux-mêmes. Cumulées, ces dons font de la tech l’industrie qui a le plus contribué en amont des élections parlementaires, relève Politico.

L’alliance des libéraux et démocrates et son think tank, principaux bénéficiaires

Dans le détail, c’est l’Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE) et son think tank European Liberal Forum (ELF) qui ont attiré le plus de financement. Microsoft et Qualcomm (via sa branche française) ont respectivement versé 18 000 euros, soit le maximum légal, à l’ALDE. L’ELF a reçu 5 000 euros supplémentaires de Microsoft et 18 000 euros d’Apple et de la branche irlandaise de Google respectivement.

Autre bénéficiaire : le Wilfried Martens Centre du Parti populaire européen (PPE) a reçu 8 000 euros de la branche belge de Google ainsi que d’Intel et d’Apple.

Lobbying par financement

Si ces dons sont parfaitement légaux, ils restent une manière d’influencer le champ politique européen. Divers travaux, dont l’ouvrage The Misinformation Age de Cailin O’Connor et James Weatherall (Yale University, 2019), ont souligné à répétition la propension des grandes entreprises en général – et des géants du numérique en particulier – à influencer la recherche académique et les décisions politiques par la simple orientation de leurs moyens financiers.

Une autre manière de faire, toujours en s’aidant de fonds, consiste à utiliser des relais locaux. En mars, l’association Corporate Europe Observatory regrettait ainsi publiquement que des start-ups européennes comme Mistral AI ou Aleph Alpha aient, chacune, œuvré pour orienter la rédaction de l’AI Act en faveur des intérêts des géants états-uniens.

En amont des élections parlementaires européennes, Corporate Europe Observatory a d’ailleurs publié un guide à destination des candidats aux européennes pour les aider à identifier et manœuvrer le lobbying des grandes entreprises.

Européennes : les dons des Big Tech favorisent les candidats libéraux

3 juin 2024 à 13:49
Follow the money
Drapeaux de l’Union européenne

En amont des élections législatives européennes, les géants numériques financent les partis libéraux.

Les élections européennes commenceront le 6 juin aux Pays-Bas et se poursuivront jusqu’au 9 juin, mais les géants de la tech sont déjà sur les rangs pour se trouver des soutiens.

Selon les données de l’Autorité pour les partis politiques européens et les fondations politiques européennes, Google, Apple et Microsoft ont tous versé des dons aux principaux think-tanks politiques, voire aux partis politiques européens eux-mêmes. Cumulées, ces dons font de la tech l’industrie qui a le plus contribué en amont des élections parlementaires, relève Politico.

L’alliance des libéraux et démocrates et son think tank, principaux bénéficiaires

Dans le détail, c’est l’Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE) et son think tank European Liberal Forum (ELF) qui ont attiré le plus de financement. Microsoft et Qualcomm (via sa branche française) ont respectivement versé 18 000 euros, soit le maximum légal, à l’ALDE. L’ELF a reçu 5 000 euros supplémentaires de Microsoft et 18 000 euros d’Apple et de la branche irlandaise de Google respectivement.

Autre bénéficiaire : le Wilfried Martens Centre du Parti populaire européen (PPE) a reçu 8 000 euros de la branche belge de Google ainsi que d’Intel et d’Apple.

Lobbying par financement

Si ces dons sont parfaitement légaux, ils restent une manière d’influencer le champ politique européen. Divers travaux, dont l’ouvrage The Misinformation Age de Cailin O’Connor et James Weatherall (Yale University, 2019), ont souligné à répétition la propension des grandes entreprises en général – et des géants du numérique en particulier – à influencer la recherche académique et les décisions politiques par la simple orientation de leurs moyens financiers.

Une autre manière de faire, toujours en s’aidant de fonds, consiste à utiliser des relais locaux. En mars, l’association Corporate Europe Observatory regrettait ainsi publiquement que des start-ups européennes comme Mistral AI ou Aleph Alpha aient, chacune, œuvré pour orienter la rédaction de l’AI Act en faveur des intérêts des géants états-uniens.

En amont des élections parlementaires européennes, Corporate Europe Observatory a d’ailleurs publié un guide à destination des candidats aux européennes pour les aider à identifier et manœuvrer le lobbying des grandes entreprises.

[Édito] IA : il nous faut un traitement plus nuancé

3 juin 2024 à 12:37
IA quoi ?

Alors que la machine médiatique participe à amplifier le buzz autour de l’intelligence artificielle, Next se demande comment traiter le sujet à sa juste mesure.

Mise à jour du 4 juin 2024 : ajout de la mention de Shaping AI

Comment parler correctement d’intelligence artificielle ? Il y a quelques semaines, auprès de la BBC, le professeur d’intelligence artificielle à la Liverpool Hope University David Reid déclarait : « je situerais la couverture médiatique de l’IA quelque part autour de 2 sur 10 ». Sa critique principale : le monde médiatique parle du champ comme d’une entité unique, alors qu’il ne l’est pas. Et d’appeler à une couverture plus nuancée.

La critique n’est ni neuve, ni cantonnée au monde britannique. À en croire Emily Bell, directrice du Tow Center for Digital Journalism de l’Université de Columbia, aux États-Unis, elle peut même s’expliquer par l’accélération du cycle de l’actualité, qui rend plus complexe, encore, la couverture de l’explosion de l’IA générative que ne l’a été celle de l’explosion d’internet en 2000 ou celle des smartphones en 2007.

Quoi qu’il en soit, les chiffres sont là : au Royaume-Uni, 60 % des articles relatifs à l’intelligence artificielle concernaient en 2018 des produits, des initiatives et des annonces de l’industrie technologiques. 33 % des sources identifiables venaient du secteur privé, soit deux fois plus que celles issues du monde académique. Pour certains chercheurs cités par le Reuters Institue, une partie du traitement du domaine s’apparente carrément à une « épidémie de mésinformation », dans laquelle les médias se contentent d’amplifier un buzz alimenté par les constructeurs.

La problématique se traduit, aussi, dans le type de sources relevées dans les articles de presse tech comme généralistes : dans l’ultra-majorité des cas, il s’agit d’une poignée d’informaticiens, d’entrepreneurs et de politiciens aux positions quasi unanimes, en faveur du développement et du déploiement de ces technologies.

Sauf qu’au Canada comme ailleurs, les liens entre intérêts universitaires, industriels et politiques, en matière d’IA, sont finement intriqués, les premiers cherchant financement chez les deux autres, qui interagissent par ailleurs pour la création d’un écosystème favorable à la promotion de l’IA. Ce qu’il manque, dans tout cela, ce sont les voix de ceux qui s’intéressent au reste, aux externalités sociales, environnementales, aux effets concrets et présents de l’expansion de cette industrie.

Côté francophone, on trouve des chiffres sur le succès médiatique du champ technologique : depuis 2022, selon la plateforme de veille Tagaday, le volume d’articles relatifs à l’IA a été multiplié par trois, sachant qu’au 1er trimestre 2023, un article sur 100 était consacré au sujet. Selon l’entreprise, une telle visibilité médiatique a quelque chose de comparable… « au conflit Israël – Hamas ». Si bien qu’entre 70 % et 80 % de la population interrogée par le Reuters Institute dans six pays (dont la France) a entendu parler de l‘IA générative… alors qu’à peine 15 % des Français utilisent un outil comme ChatGPT au moins une fois par mois.

Sur un corpus d’articles de presse produits sur dix ans, entre 2011 et 2021, le projet Shaping AI du médialab de SciencesPo relève 19,05 % d’articles « associés à un discours de promesse technologique » et 9,5 % « associés à un discours critique ou de menace lié à ces technologies ». En éliminant les articles catégorisés « neutres », l’équipe de recherche constate une constante de deux tiers d’articles optimistes pour un tiers d’articles critiques. Un nombre croissant d’articles se penchent aussi sur le casse-tête que l’intelligence artificielle, générative ou non, pose dans les rédactions (pour, contre, ou les deux ? Quels types de modèles ? Pour quels types d’usages ? De la modération ? De l’enquête ? Du bâtonnage de dépêche chiffrée ?). Quant à Tagaday , sur les plus de 162 000 articles ou sujets audiovisuels analysés, elle rapporte une surreprésentation très nette de ChatGPT parmi les noms de modèles génératifs évoqués.

En 2023, nous revenions aussi sur le travail des sociologues Anne Bellon et Julia Velkovska, qui rapportait une évolution globale du traitement de l’IA en France (moins d’utilisation du terme « robot » à partir de 2016, plus d’occurrence de l’expression « IA » depuis). Comme d’autres, elles soulignent qu’une petite poignée de personnalités (Yann Le Cun, Ray Kurzweil ou, plus franco-français, Cédric Villani) est très largement citée, dont certains présentent une expertise débattue. Ainsi de Stephen Hawking, qui n’était pas expert de l’IA, et surtout de Laurent Alexandre, cinquième personnalité la plus présente dans leur corpus.

Les enjeux sont multiples, pourtant, et les seuls représentants de l’industrie numérique ne permettront pas de les décortiquer avec la nuance nécessaire. Il y a à peine six mois, ces leaders appelaient eux-mêmes à une pause dans le développement de l’IA. De pause, il n’y a pas eu. À la place, pointe la journaliste Julia Angwin, nous voilà aux prises avec des technologies génératives instables, qui inondent le web de contenus de faible qualité, mais peinent à prouver leur utilité.

Ça n’est pas la première fois que le monde médiatique se fait avoir par les promesses délirantes des industriels de la tech. Avons-nous seulement appris du passé ? De la bulle internet ? De celle des cryptos ? Du métavers ?

Il ne s’agit pas de tout jeter. Les technologies déployées par le champ de l’intelligence artificielle sont multiples, pour certaines anciennes, et sont là pour rester. Il s’agit de reconnaître, en revanche, que les questions auxquelles il nous faut chercher des réponses sont multiples.

Sur les modèles eux-mêmes, pour commencer : GPT-4 a-t-il réellement réussi haut la main l’examen du barreau, comme le clamait OpenAI en mars 2023 ? Un réexamen du chercheur Eric Martínez laisse penser qu’il s’est plutôt trompé pour une question sur deux. Quid de la capacité de ces modèles à répondre à des questions simples ? En contexte médical, une étude de Stanford montre que si un médecin sur dix utilise déjà ChatGPT au quotidien aux États-Unis, le grand modèle de langage produit trop d’erreurs pour être utilisable.

Les cadrages économiques aussi demandent de la nuance : quand Emmanuel Macron promeut l’intelligence artificielle en France, quelles mesures proposent-ils concernant les emplois qui seront touchés, forcés à muter ? Quelle évolution des cadres de travail, outre la réduction de l’assurance-chômage ?

Dans un autre domaine, la conférence Vivatech fait le plein de tables rondes sur les intérêts du nucléaire. Le président de la République joue, lui aussi, de cet argument pour attirer les géants numériques. Et c’est vrai, l’électricité française peut se targuer d’être peu carbonée.

Mais quid des autres effets du numérique sur l’environnement ? Sur quels terrains seront construits les data centers ? Avec quelle eau les refroidira-t-on ? En cas de canicule, comment l’arbitrage entre les usages des entreprises et ceux des citoyens sera-t-il organisé ?

Chez Next, on essaie d’aborder l’intelligence artificielle en gardant ce type de questions en tête. On s’interroge aussi sur l’utilité des technologies que l’on croise avant de s’y attarder. Notre problème, évidemment, est qu’il est matériellement impossible de traiter la totalité des applications concrètes de l’IA. Chaque jour, il nous faut donc faire des choix.

Et vous, comment voudriez-vous entendre parler d’intelligence artificielle ?

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