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Aujourd’hui — 29 mai 2024Actualités numériques

☕️ DSA : la Commission européenne envisagerait une enquête sur Telegram

29 mai 2024 à 09:42
Drapeaux de l’Union européenne

Selon Bloomberg, la Commission européenne réfléchit à ouvrir une enquête à l’encontre de Telegram. L’instance s’intéresserait en particulier aux contenus illicites qui circuleraient plus ou moins librement sur la plateforme. Autre point d’accroche : la manière dont Telegram calcule le nombre de ses utilisateurs.

Le DSA (Digital Services Act) entre en action dès qu’un service atteint les 45 millions d’utilisateurs. Telegram en aurait 41 millions, selon les chiffres fournis par l’entreprise à l’Europe. La Commission douterait de ce chiffre. Selon un porte-parole, elle s’apprête à demander des détails sur la méthode de calcul.

L’appel à une supervision plus stricte de Telegram est une demande régulière. Kaja Kallas, Premier ministre de l’Estonie, a ainsi déclaré : « Nous pensons que Telegram est une plateforme suffisamment importante pour que des obligations similaires à celles de Facebook, X et YouTube s’appliquent à elle. Elle devrait être considérée comme une très grande plateforme en ligne ».

Dans le cas d’un nouveau calcul et d’une soumission de Telegram au DSA, la messagerie rejoindrait la liste comprenant actuellement dix-sept très grandes plateformes en ligne (VLOP) et de deux très grands moteurs de recherche en ligne (VLOSE), dont la liste est consultable sur le site de la Commission européenne.

☕️ DSA : la Commission européenne envisagerait une enquête sur Telegram

29 mai 2024 à 09:42
Drapeaux de l’Union européenne

Selon Bloomberg, la Commission européenne réfléchit à ouvrir une enquête à l’encontre de Telegram. L’instance s’intéresserait en particulier aux contenus illicites qui circuleraient plus ou moins librement sur la plateforme. Autre point d’accroche : la manière dont Telegram calcule le nombre de ses utilisateurs.

Le DSA (Digital Services Act) entre en action dès qu’un service atteint les 45 millions d’utilisateurs. Telegram en aurait 41 millions, selon les chiffres fournis par l’entreprise à l’Europe. La Commission douterait de ce chiffre. Selon un porte-parole, elle s’apprête à demander des détails sur la méthode de calcul.

L’appel à une supervision plus stricte de Telegram est une demande régulière. Kaja Kallas, Premier ministre de l’Estonie, a ainsi déclaré : « Nous pensons que Telegram est une plateforme suffisamment importante pour que des obligations similaires à celles de Facebook, X et YouTube s’appliquent à elle. Elle devrait être considérée comme une très grande plateforme en ligne ».

Dans le cas d’un nouveau calcul et d’une soumission de Telegram au DSA, la messagerie rejoindrait la liste comprenant actuellement dix-sept très grandes plateformes en ligne (VLOP) et de deux très grands moteurs de recherche en ligne (VLOSE), dont la liste est consultable sur le site de la Commission européenne.

Une vaste fuite mettrait en lumière le fonctionnement de la recherche Google

29 mai 2024 à 08:40
Plic, ploc
fenêtre de recherche sur Google au sujet du coronavirus

2 500 pages de documentation auraient atterri entre les mains d’un spécialiste du SEO, Rand Fishkin. On y trouve de nombreuses informations sur le fonctionnement du moteur de recherche, dont les données utilisées pour l’ordre des résultats et la possible utilisation des informations recueillies dans Chrome.

Comprendre comment fonctionne la recherche Google, c’est savoir comment pousser son site et passer devant les autres. Le moteur de recherche, qui servait initialement d’annuaire, est vite devenu le mètre-étalon de la visibilité. « C’est tout un art », pourrait-on dire. Au point que savoir référencer correctement un site sur Google est devenu depuis longtemps un métier à part entière. Il n’y a pas d’obligation, seulement un lot de règles pour « optimiser » la visibilité.

Mais aux côtés de ces recommandations, il existerait tout un lot de règles obscures, non publiques et régulièrement niées par Google. C’est ce qui ressort des renseignements publiés par Rand Fishkin, qui dit avoir reçu d’une source, le 5 mai, 2 500 pages de documents. Leur véracité aurait été assurée par d’anciens employés de Google, qui n’ont pas non plus été nommés. L’ensemble reste donc à prendre avec des pincettes.

Navboost dans la ligne de mire

Une partie des informations publiées par Fishkin ont trait à Navboost. Cet algorithme a été révélé durant le procès antitrust de Google en fin d’année dernière, comme le racontait notamment Julien Gourdon en mars. L’objectif de Navboost est de renforcer la qualité des résultats en intégrant les données d’utilisation des internautes. Tout ce qui est fait sur les pages – clics, temps passé sur chaque page, requêtes saisies… – est ainsi comptabilisé pour rendre compte de la qualité d’un site.

Selon la « fuite », la création de Navboost et la volonté de récolter des informations sur le parcours de navigation auraient été les principales motivations à la création de Chrome. Ce dernier permettrait à Google de savoir précisément où et quand un internaute clique sur les différentes parties d’un site. Ce serait particulièrement le cas avec les liens internes dans les pages, dont le nombre d’utilisations alimenterait la popularité et donc le classement des sites dans les résultats.

Navboost examinerait d’autres aspects, le contexte de l’action, par exemple quand les actions sont des clics sur des images et des vidéos. Les clics et l’engagement pendant et après la requête principale seraient également pris en compte. Par exemple, quand on effectue une recherche et qu’on la modifie, les résultats n’offrant pas satisfaction.

Toujours selon les documents, Navboost tiendrait compte de l’emplacement géographique et de l’utilisation d’un appareil mobile ou d’un ordinateur, ce qui n’a rien d’étonnant. Il distinguerait aussi les clics longs des clics courts, c’est-à-dire du temps passé sur la page que l’on vient d’ouvrir via un clic.

Comportements divers et variés

Les documents indiquent que Google disposerait de trois niveaux de qualité pour son index de liens, pour lequel les données des clics seraient particulièrement précieuses. Google créerait en outre des listes blanches dans certains contextes sensibles, dont les élections, les autorités sanitaires locales pendant la pandémie de Covid-19 ou encore les sites de voyages.

L’E-E-A-T, en revanche, ne compterait pas autant qu’imaginé. L’expertise apparait ainsi une fois dans les documents, mais pas les autres éléments. Google se servirait bien des Quality Raters dans son système de recherche, l’entreprise disposant a priori d’une plateforme d’évaluation de la qualité, nommée EWOK.

Les documents pointent en outre que Google serait capable de reconnaître les auteurs des contenus, alors traités comme des entités à part entière. La visibilité d’une personne influencerait donc directement celle de ses publications.

On note d’autres éléments intéressants, notamment l’importance des liens. Les documents évoquent par exemple de nombreux facteurs pour rendre compte de l’importance des liens dans une page : niveau d’indexation des pages sources, pics de spams, examen des 20 dernières versions des liens, PageRank et note de confiance de la page d’accueil ou encore taille de la police.

Google ne répond pas

Sans surprise, Google n’a souhaité répondre jusqu’à présent à aucune demande de réaction, dont celle de The Verge.

Aucun de ces documents ne constitue en l’état une preuve. La source semble crédible, mais Google n’en dit rien pour l’instant. La situation de l’entreprise pourrait être délicate : si les informations sont exactes, il ne fait aucun doute que de nombreux experts du référencement vont se lancer dans des tests. Les résultats obtenus, dans les jours et semaines qui suivront, pourraient confirmer indirectement les informations publiées par Rand Fishkin.

Le timing de la fuite est également intéressant. Google est la cible de nombreuses critiques suite à l’intégration de la fonction AI Overview dans ses résultats. Il semble aisé de faire dire des énormités à ces résumés générés par IA, alors même que des accusations récurrentes de baisse de qualité ciblent le moteur de recherche.

Une vaste fuite mettrait en lumière le fonctionnement de la recherche Google

29 mai 2024 à 08:40
Plic, ploc
fenêtre de recherche sur Google au sujet du coronavirus

2 500 pages de documentation auraient atterri entre les mains d’un spécialiste du SEO, Rand Fishkin. On y trouve de nombreuses informations sur le fonctionnement du moteur de recherche, dont les données utilisées pour l’ordre des résultats et la possible utilisation des informations recueillies dans Chrome.

Comprendre comment fonctionne la recherche Google, c’est savoir comment pousser son site et passer devant les autres. Le moteur de recherche, qui servait initialement d’annuaire, est vite devenu le mètre-étalon de la visibilité. « C’est tout un art », pourrait-on dire. Au point que savoir référencer correctement un site sur Google est devenu depuis longtemps un métier à part entière. Il n’y a pas d’obligation, seulement un lot de règles pour « optimiser » la visibilité.

Mais aux côtés de ces recommandations, il existerait tout un lot de règles obscures, non publiques et régulièrement niées par Google. C’est ce qui ressort des renseignements publiés par Rand Fishkin, qui dit avoir reçu d’une source, le 5 mai, 2 500 pages de documents. Leur véracité aurait été assurée par d’anciens employés de Google, qui n’ont pas non plus été nommés. L’ensemble reste donc à prendre avec des pincettes.

Navboost dans la ligne de mire

Une partie des informations publiées par Fishkin ont trait à Navboost. Cet algorithme a été révélé durant le procès antitrust de Google en fin d’année dernière, comme le racontait notamment Julien Gourdon en mars. L’objectif de Navboost est de renforcer la qualité des résultats en intégrant les données d’utilisation des internautes. Tout ce qui est fait sur les pages – clics, temps passé sur chaque page, requêtes saisies… – est ainsi comptabilisé pour rendre compte de la qualité d’un site.

Selon la « fuite », la création de Navboost et la volonté de récolter des informations sur le parcours de navigation auraient été les principales motivations à la création de Chrome. Ce dernier permettrait à Google de savoir précisément où et quand un internaute clique sur les différentes parties d’un site. Ce serait particulièrement le cas avec les liens internes dans les pages, dont le nombre d’utilisations alimenterait la popularité et donc le classement des sites dans les résultats.

Navboost examinerait d’autres aspects, le contexte de l’action, par exemple quand les actions sont des clics sur des images et des vidéos. Les clics et l’engagement pendant et après la requête principale seraient également pris en compte. Par exemple, quand on effectue une recherche et qu’on la modifie, les résultats n’offrant pas satisfaction.

Toujours selon les documents, Navboost tiendrait compte de l’emplacement géographique et de l’utilisation d’un appareil mobile ou d’un ordinateur, ce qui n’a rien d’étonnant. Il distinguerait aussi les clics longs des clics courts, c’est-à-dire du temps passé sur la page que l’on vient d’ouvrir via un clic.

Comportements divers et variés

Les documents indiquent que Google disposerait de trois niveaux de qualité pour son index de liens, pour lequel les données des clics seraient particulièrement précieuses. Google créerait en outre des listes blanches dans certains contextes sensibles, dont les élections, les autorités sanitaires locales pendant la pandémie de Covid-19 ou encore les sites de voyages.

L’E-E-A-T, en revanche, ne compterait pas autant qu’imaginé. L’expertise apparait ainsi une fois dans les documents, mais pas les autres éléments. Google se servirait bien des Quality Raters dans son système de recherche, l’entreprise disposant a priori d’une plateforme d’évaluation de la qualité, nommée EWOK.

Les documents pointent en outre que Google serait capable de reconnaître les auteurs des contenus, alors traités comme des entités à part entière. La visibilité d’une personne influencerait donc directement celle de ses publications.

On note d’autres éléments intéressants, notamment l’importance des liens. Les documents évoquent par exemple de nombreux facteurs pour rendre compte de l’importance des liens dans une page : niveau d’indexation des pages sources, pics de spams, examen des 20 dernières versions des liens, PageRank et note de confiance de la page d’accueil ou encore taille de la police.

Google ne répond pas

Sans surprise, Google n’a souhaité répondre jusqu’à présent à aucune demande de réaction, dont celle de The Verge.

Aucun de ces documents ne constitue en l’état une preuve. La source semble crédible, mais Google n’en dit rien pour l’instant. La situation de l’entreprise pourrait être délicate : si les informations sont exactes, il ne fait aucun doute que de nombreux experts du référencement vont se lancer dans des tests. Les résultats obtenus, dans les jours et semaines qui suivront, pourraient confirmer indirectement les informations publiées par Rand Fishkin.

Le timing de la fuite est également intéressant. Google est la cible de nombreuses critiques suite à l’intégration de la fonction AI Overview dans ses résultats. Il semble aisé de faire dire des énormités à ces résumés générés par IA, alors même que des accusations récurrentes de baisse de qualité ciblent le moteur de recherche.

Hier — 28 mai 2024Actualités numériques

☕️ Spotify augmente ses tarifs en France pour répercuter la taxe streaming

28 mai 2024 à 12:40
Logo Spotify avec notes de musique

Spotify avait prévenu que la taxe streaming, votée plus tôt dans l’année, serait répercutée sur les abonnements. L’entreprise expliquait alors qu’elle n’avait pas le choix, car la rentabilité de son service était en danger.

La taxe entraine une ponction de 1,2 % sur le chiffre d’affaires pour alimenter les caisses du CNM, le Centre national de la musique. Celui-ci « commande des études sur l’industrie musicale française, et fournit des subventions financières aux maisons de disques et à l’industrie du spectacle vivant ».

« Bien que Spotify ait travaillé dur pour trouver des solutions alternatives, le gouvernement français a finalement décidé d’imposer cette taxe de 1,2 % à tous les services de streaming musical. Spotify s’engage à défendre les artistes et continuera à reverser près des deux tiers de ses revenus aux ayants droit (soit plusieurs centaines de millions d’euros en France en 2023). À l’avenir, les augmentations supplémentaires de la taxe CNM seront reflétées dans nos plans tarifaires en France et nous continuerons à exhorter le gouvernement à trouver des moyens alternatifs pour ce financement », explique Spotify dans l’email actuellement envoyé aux abonnés.

Alors qu’on pouvait s’attendre à au moins 1 euro de plus, il n’en est rien. L’abonnement Premium passe ainsi de 10,99 à 11,12 euros, soit 13 centimes de plus. De même, l’offre Duo évolue de 14,99 à 15,17 euros (18 centimes de plus), l’offre Famille de 17,99 à 18,21 euros (22 centimes de plus) et l’offre étudiante de 5,99 à 6,06 euros (7 centimes de plus).

L’évolution tarifaire se fait donc en douceur. Elle sera répercutée dès la fin du mois en cours pour les personnes abonnées.

☕️ Spotify augmente ses tarifs en France pour répercuter la taxe streaming

28 mai 2024 à 12:40
Logo Spotify avec notes de musique

Spotify avait prévenu que la taxe streaming, votée plus tôt dans l’année, serait répercutée sur les abonnements. L’entreprise expliquait alors qu’elle n’avait pas le choix, car la rentabilité de son service était en danger.

La taxe entraine une ponction de 1,2 % sur le chiffre d’affaires pour alimenter les caisses du CNM, le Centre national de la musique. Celui-ci « commande des études sur l’industrie musicale française, et fournit des subventions financières aux maisons de disques et à l’industrie du spectacle vivant ».

« Bien que Spotify ait travaillé dur pour trouver des solutions alternatives, le gouvernement français a finalement décidé d’imposer cette taxe de 1,2 % à tous les services de streaming musical. Spotify s’engage à défendre les artistes et continuera à reverser près des deux tiers de ses revenus aux ayants droit (soit plusieurs centaines de millions d’euros en France en 2023). À l’avenir, les augmentations supplémentaires de la taxe CNM seront reflétées dans nos plans tarifaires en France et nous continuerons à exhorter le gouvernement à trouver des moyens alternatifs pour ce financement », explique Spotify dans l’email actuellement envoyé aux abonnés.

Alors qu’on pouvait s’attendre à au moins 1 euro de plus, il n’en est rien. L’abonnement Premium passe ainsi de 10,99 à 11,12 euros, soit 13 centimes de plus. De même, l’offre Duo évolue de 14,99 à 15,17 euros (18 centimes de plus), l’offre Famille de 17,99 à 18,21 euros (22 centimes de plus) et l’offre étudiante de 5,99 à 6,06 euros (7 centimes de plus).

L’évolution tarifaire se fait donc en douceur. Elle sera répercutée dès la fin du mois en cours pour les personnes abonnées.

☕️ xAI lève 6 milliards de dollars pour commercialiser ses premiers produits

28 mai 2024 à 10:32

xAI, startup fondée par Elon Musk pour participer activement à la course à l’intelligence artificielle, vient de clore avec succès une levée de fonds. 6 milliards de dollars ont été collectés. Valor Equity Partners, Vy Capital, Andreessen Horowitz, Sequoia Capital, Fidelity, Prince Alwaleed Bin Talal et Kingdom Holding sont cités comme participants.

La nouvelle levée de fonds porte la valeur de xAI à 24 milliards de dollars. Dans son billet d’annonce, xAI explique que cet argent servira à « commercialiser les premiers produits de xAI, à mettre en place une infrastructure avancée et à accélérer la recherche et le développement de technologies futures ». L’entreprise souhaite clairement se faire une place parmi les « grands » du secteur, dont OpenAI (donc Microsoft) et Google.

Toujours dans le communiqué, xAI dit se concentrer sur le développement de « systèmes d’IA avancés qui sont véridiques, compétents et maximalement bénéfiques pour l’ensemble de l’humanité ». Sa mission est de « comprendre la nature de l’univers », ajoute l’entreprise. Message renforcé par Elon Musk.

xAI dit en outre recruter pour de nombreux postes et « personnes talentueuses prêtes à rejoindre une petite équipe dont l’objectif est d’avoir un impact significatif sur l’avenir de l’humanité ».

Elon Musk, en réaction à l’annonce sur le compte X officiel, a indiqué que « d’autres annonces arriveront dans les semaines qui viennent ».

☕️ xAI lève 6 milliards de dollars pour commercialiser ses premiers produits

28 mai 2024 à 10:32

xAI, startup fondée par Elon Musk pour participer activement à la course à l’intelligence artificielle, vient de clore avec succès une levée de fonds. 6 milliards de dollars ont été collectés. Valor Equity Partners, Vy Capital, Andreessen Horowitz, Sequoia Capital, Fidelity, Prince Alwaleed Bin Talal et Kingdom Holding sont cités comme participants.

La nouvelle levée de fonds porte la valeur de xAI à 24 milliards de dollars. Dans son billet d’annonce, xAI explique que cet argent servira à « commercialiser les premiers produits de xAI, à mettre en place une infrastructure avancée et à accélérer la recherche et le développement de technologies futures ». L’entreprise souhaite clairement se faire une place parmi les « grands » du secteur, dont OpenAI (donc Microsoft) et Google.

Toujours dans le communiqué, xAI dit se concentrer sur le développement de « systèmes d’IA avancés qui sont véridiques, compétents et maximalement bénéfiques pour l’ensemble de l’humanité ». Sa mission est de « comprendre la nature de l’univers », ajoute l’entreprise. Message renforcé par Elon Musk.

xAI dit en outre recruter pour de nombreux postes et « personnes talentueuses prêtes à rejoindre une petite équipe dont l’objectif est d’avoir un impact significatif sur l’avenir de l’humanité ».

Elon Musk, en réaction à l’annonce sur le compte X officiel, a indiqué que « d’autres annonces arriveront dans les semaines qui viennent ».

Sur iOS, les émulateurs de consoles sont là, et ils fonctionnent

28 mai 2024 à 08:01
Ô nostalgie !

Où en sont les émulateurs sur iOS, maintenant qu’Apple les autorise ? Nous vous proposons un petit tour de piste, car plusieurs sont déjà là, dont le célèbre RetroArch. Tout n’est pas encore parfait, mais les applications ont le mérite de fonctionner.

Tout est allé très vite. Fin janvier, Apple dévoilait les modifications qui seraient apportées à iOS 17.4 pour prendre en charge le DMA et le DSA. La société, malgré ces annonces, s’est largement plainte des deux nouveaux cadres juridiques européens qui lui imposent de nombreuses obligations. Début mars, la mise à jour 17.4 est officiellement diffusée, avec une longue liste de changements.

En Europe, cette version du système mobile intronise les boutiques d’applications tierces. Bardées de limitations et d’obligations, elles posent encore la question d’une éventuelle rentabilité. D’autant qu’Apple a assorti les créations européennes d’une Core Technology Fee pouvant s’avérer très onéreuse en cas de succès de l’application.

Les émulateurs : oui, mais avec quelle latitude ?


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À partir d’avant-hierActualités numériques

☕️ Sur iOS, Apple réserve le développement des moteurs tiers aux sociétés européennes

27 mai 2024 à 07:00
logo apple

Depuis l’arrivée d’iOS 17.4, Apple permet l’utilisation d’un moteur de rendu autre que Safari pour les utilisateurs européens. Un changement majeur pour les navigateurs Chromium, tout comme pour Firefox. Tout ce petit monde s’entraine depuis longtemps avec des versions internes de leur moteur adaptées à iOS et iPadOS.

On savait déjà que cette capacité serait réservée aux utilisateurs européens, avec des appareils situés physiquement dans l’Union. On découvre maintenant que cette barrière va plus loin, puisqu’elle empêche les développeurs de travailler sur la question s’ils ne sont pas eux-mêmes au sein de l’Union.

C’est l’information révélée par The Register, expliquant le blocage géographique pour les équipes de développement. Il leur est par exemple impossible de tester une préversion interne du navigateur pensé pour l’Europe si l’appareil de test n’y est pas lui-même.

« En empêchant les ingénieurs du monde entier de travailler sur leurs vrais navigateurs, à moins qu’ils ne soient physiquement situés dans l’UE, Apple les empêche d’être compétitifs ou peut-être même d’être livrés sur iOS. C’est clairement absurde, cela n’a aucune justification raisonnable et ne peut être décrit que comme une conformité malveillante », a indiqué Alex Moore, directeur d’Open Web Advocacy, à The Register.

Seuls Opera et Vivaldi ne semblent pas concernés, les bureaux étant dans l’espace économique européen. Google, Microsoft et Mozilla sont en revanche impactés.

☕️ Sur iOS, Apple réserve le développement des moteurs tiers aux sociétés européennes

27 mai 2024 à 07:00
logo apple

Depuis l’arrivée d’iOS 17.4, Apple permet l’utilisation d’un moteur de rendu autre que Safari pour les utilisateurs européens. Un changement majeur pour les navigateurs Chromium, tout comme pour Firefox. Tout ce petit monde s’entraine depuis longtemps avec des versions internes de leur moteur adaptées à iOS et iPadOS.

On savait déjà que cette capacité serait réservée aux utilisateurs européens, avec des appareils situés physiquement dans l’Union. On découvre maintenant que cette barrière va plus loin, puisqu’elle empêche les développeurs de travailler sur la question s’ils ne sont pas eux-mêmes au sein de l’Union.

C’est l’information révélée par The Register, expliquant le blocage géographique pour les équipes de développement. Il leur est par exemple impossible de tester une préversion interne du navigateur pensé pour l’Europe si l’appareil de test n’y est pas lui-même.

« En empêchant les ingénieurs du monde entier de travailler sur leurs vrais navigateurs, à moins qu’ils ne soient physiquement situés dans l’UE, Apple les empêche d’être compétitifs ou peut-être même d’être livrés sur iOS. C’est clairement absurde, cela n’a aucune justification raisonnable et ne peut être décrit que comme une conformité malveillante », a indiqué Alex Moore, directeur d’Open Web Advocacy, à The Register.

Seuls Opera et Vivaldi ne semblent pas concernés, les bureaux étant dans l’espace économique européen. Google, Microsoft et Mozilla sont en revanche impactés.

Firefox prépare une révision de ses onglets, avec regroupement et organisation verticale

24 mai 2024 à 15:23
Source : la commu
Logo de Firefox

Mozilla travaille sur plusieurs améliorations attendues de longue date pour Firefox, dont une nouvelle gestion des onglets, avec notamment une organisation verticale. Le navigateur n’échappera pas aux sirènes de l’intelligence artificielle, mais l’éditeur compte l’utiliser de manière locale et ciblée.

Firefox est en perte de vitesse. Sa part de marché baisse constamment depuis des années. Si l’on en croit les chiffres de StatCounter pour une utilisation sur des ordinateurs de bureau (desktop), le navigateur de Mozilla ne compte actuellement que pour 6,73 % des visites. Edge, de Microsoft, est pratiquement au double. Et tout ce petit monde reste très loin du roi de la catégorie : Chrome et ses 65,65 %. Toutes plateformes confondues, la part de Firefox s’effondre à 2,88 %.

On sait depuis un bon moment maintenant que Mozilla doit réagir. La fondation est très impliquée sur la scène de la vie privée et le navigateur fait déjà figure de membre à part dans le paysage. Mais l’éditeur sait aussi que les internautes attendent plus d’un navigateur : des fonctions et des performances toujours meilleures. Et ce, même si Firefox n’apparait pas plus lent que les autres à l’utilisation, différence qui ressort pourtant nettement dans les benchmarks.

Le 21 mai, Mozilla a ainsi publié une note pour prévenir de plusieurs fonctions en cours de développement et qui arriveront dans l’année qui vient. La plupart sont centrées sur la productivité et sont issues du vote de la communauté pour les fonctions les plus demandées.

Des onglets, de la personnalisation, des menus

La gestion des onglets est probablement l’un des chantiers prioritaires. Comparé à presque tous les autres navigateurs, Firefox dispose de peu d’outils. Il ne sait notamment pas les regrouper et leur affecter des thématiques.

Mozilla confirme que le regroupement d’onglets est bel et bien prévu. L’éditeur ne donne cependant aucune précision sur son fonctionnement. On sait aussi que l’organisation verticale des onglets est au programme, de même qu’une barre latérale. Ces deux dernières fonctions sont actuellement en test dans le canal Nightly. Le 15 avril, Mozilla indiquait qu’elles étaient encore à l’état de prototypes.

Avec les améliorations pour les onglets, Mozilla ajoutera – enfin ! – une vraie gestion des profils. Elle « vous aidera à séparer vos navigations scolaire, professionnelle et personnelle, tout en les rendant facilement accessibles », indique l’éditeur. Là encore, les profils existent chez la concurrence depuis longtemps. Mozilla aurait cependant une carte à jouer en intégrant la possibilité de protéger ces profils par des mots de passe ou des codes PIN.

Mozilla promet également une révision des menus, estimés trop encombrés aujourd’hui. Les nouveaux menus donneront la priorité aux actions principales, ce qui est toujours la promesse dans ce genre de cas. Même genre de révision pour les paramètres de confidentialité, que Mozilla veut rendre plus intuitifs.

Plus anecdotique, on pourra davantage personnaliser le fond d’écran des nouveaux onglets.

De l’IA, oui, mais façon Mozilla

L’éditeur évoque les performances, mais simplement pour parler de leur amélioration continue. La fondation rappelle au passage qu’elle a intégré le projet Interop, qui réunit tous les principaux éditeurs de navigateurs pour gommer les différences de rendu.

Elle a cependant plus à dire sur l’intelligence artificielle. Elle rappelle que des fonctions comme l’édition de PDF ou la traduction n’ont pas besoin, dans Firefox, de contacter des serveurs. Mozilla dit vouloir garder la même approche pour toutes les fonctions, y compris celles alimentées par l’IA. Elle indique d’ailleurs qu’il s’agit d’une demande forte des utilisateurs.

Quelles que soient les futures fonctions de Firefox dopées à l’IA, elles s’exécuteront sur la base de modèles locaux. La fondation donne un seul exemple : la génération d’un texte alternatif pour les images insérées dans les PDF. Ce texte rendra les documents « plus accessibles aux utilisateurs malvoyants et aux personnes souffrant de troubles de l’apprentissage. Le texte alt est ensuite traité sur votre appareil et enregistré localement au lieu d’être stocké dans des services en nuage, ce qui garantit que les améliorations de ce type sont effectuées dans le respect de votre vie privée ».

De quoi mieux se battre ?

Il est certain que des fonctions supplémentaires ne seront pas de trop. Mais il restera difficile de lutter contre les trois mastodontes du secteur que sont Chrome, Safari et Edge. Et pour cause : Chrome est proposé systématiquement par le moteur de recherche le plus utilisé au monde, les deux autres sont intégrées aux systèmes d’exploitation de leur éditeur.

Nous suivrons ces ajouts de près, une bonne partie de la rédaction se servant quotidiennement de Firefox.

Firefox prépare une révision de ses onglets, avec regroupement et organisation verticale

24 mai 2024 à 15:23
Source : la commu
Logo de Firefox

Mozilla travaille sur plusieurs améliorations attendues de longue date pour Firefox, dont une nouvelle gestion des onglets, avec notamment une organisation verticale. Le navigateur n’échappera pas aux sirènes de l’intelligence artificielle, mais l’éditeur compte l’utiliser de manière locale et ciblée.

Firefox est en perte de vitesse. Sa part de marché baisse constamment depuis des années. Si l’on en croit les chiffres de StatCounter pour une utilisation sur des ordinateurs de bureau (desktop), le navigateur de Mozilla ne compte actuellement que pour 6,73 % des visites. Edge, de Microsoft, est pratiquement au double. Et tout ce petit monde reste très loin du roi de la catégorie : Chrome et ses 65,65 %. Toutes plateformes confondues, la part de Firefox s’effondre à 2,88 %.

On sait depuis un bon moment maintenant que Mozilla doit réagir. La fondation est très impliquée sur la scène de la vie privée et le navigateur fait déjà figure de membre à part dans le paysage. Mais l’éditeur sait aussi que les internautes attendent plus d’un navigateur : des fonctions et des performances toujours meilleures. Et ce, même si Firefox n’apparait pas plus lent que les autres à l’utilisation, différence qui ressort pourtant nettement dans les benchmarks.

Le 21 mai, Mozilla a ainsi publié une note pour prévenir de plusieurs fonctions en cours de développement et qui arriveront dans l’année qui vient. La plupart sont centrées sur la productivité et sont issues du vote de la communauté pour les fonctions les plus demandées.

Des onglets, de la personnalisation, des menus

La gestion des onglets est probablement l’un des chantiers prioritaires. Comparé à presque tous les autres navigateurs, Firefox dispose de peu d’outils. Il ne sait notamment pas les regrouper et leur affecter des thématiques.

Mozilla confirme que le regroupement d’onglets est bel et bien prévu. L’éditeur ne donne cependant aucune précision sur son fonctionnement. On sait aussi que l’organisation verticale des onglets est au programme, de même qu’une barre latérale. Ces deux dernières fonctions sont actuellement en test dans le canal Nightly. Le 15 avril, Mozilla indiquait qu’elles étaient encore à l’état de prototypes.

Avec les améliorations pour les onglets, Mozilla ajoutera – enfin ! – une vraie gestion des profils. Elle « vous aidera à séparer vos navigations scolaire, professionnelle et personnelle, tout en les rendant facilement accessibles », indique l’éditeur. Là encore, les profils existent chez la concurrence depuis longtemps. Mozilla aurait cependant une carte à jouer en intégrant la possibilité de protéger ces profils par des mots de passe ou des codes PIN.

Mozilla promet également une révision des menus, estimés trop encombrés aujourd’hui. Les nouveaux menus donneront la priorité aux actions principales, ce qui est toujours la promesse dans ce genre de cas. Même genre de révision pour les paramètres de confidentialité, que Mozilla veut rendre plus intuitifs.

Plus anecdotique, on pourra davantage personnaliser le fond d’écran des nouveaux onglets.

De l’IA, oui, mais façon Mozilla

L’éditeur évoque les performances, mais simplement pour parler de leur amélioration continue. La fondation rappelle au passage qu’elle a intégré le projet Interop, qui réunit tous les principaux éditeurs de navigateurs pour gommer les différences de rendu.

Elle a cependant plus à dire sur l’intelligence artificielle. Elle rappelle que des fonctions comme l’édition de PDF ou la traduction n’ont pas besoin, dans Firefox, de contacter des serveurs. Mozilla dit vouloir garder la même approche pour toutes les fonctions, y compris celles alimentées par l’IA. Elle indique d’ailleurs qu’il s’agit d’une demande forte des utilisateurs.

Quelles que soient les futures fonctions de Firefox dopées à l’IA, elles s’exécuteront sur la base de modèles locaux. La fondation donne un seul exemple : la génération d’un texte alternatif pour les images insérées dans les PDF. Ce texte rendra les documents « plus accessibles aux utilisateurs malvoyants et aux personnes souffrant de troubles de l’apprentissage. Le texte alt est ensuite traité sur votre appareil et enregistré localement au lieu d’être stocké dans des services en nuage, ce qui garantit que les améliorations de ce type sont effectuées dans le respect de votre vie privée ».

De quoi mieux se battre ?

Il est certain que des fonctions supplémentaires ne seront pas de trop. Mais il restera difficile de lutter contre les trois mastodontes du secteur que sont Chrome, Safari et Edge. Et pour cause : Chrome est proposé systématiquement par le moteur de recherche le plus utilisé au monde, les deux autres sont intégrées aux systèmes d’exploitation de leur éditeur.

Nous suivrons ces ajouts de près, une bonne partie de la rédaction se servant quotidiennement de Firefox.

Windows Recall : une surveillance locale et isolée, mais…

24 mai 2024 à 06:06
Local recall
Entrepôt avec des milliers de cartons

Mise à jour du 24 mai 2024 à 10h55 : Microsoft a mis à jour sa fiche technique sur Recall. La compatibilité avec les navigateurs ne s’étendait qu’à ceux basés sur Chromium. Dans la nouvelle version, Firefox est maintenant mentionné comme pris en charge.

Recall est une fonction de Windows 11 présentée avec les PC Copilot+. Chargée d’enregistrer tout ce qui se passe sur l’ordinateur pour le régurgiter en cas de recherche, la fonction pose de nombreuses questions, notamment sur la vie privée. Microsoft a apporté plusieurs éclairages.

Lundi, Microsoft a officialisé les PC Copilot+. Une nouvelle génération de machines, toutes équipées de Snapdragon X Plus ou Elite, avec 16 ou 32 Go de RAM et au moins 256 Go de stockage (SSD PCIe 4.0). Ces ordinateurs ont tous Windows 11 (pour Arm) et des fonctions dédiées, conçues pour exploiter le NPU des SoC de Qualcomm, dont la puissance indiquée est de 45 TOPS (on ne connait pas la précision).

Parmi les fonctions présentées, Recall est celle qui a clairement retenu le plus l’attention. Elle a pour mission de surveiller (difficile de le dire autrement) tout ce qui se passe sur l’ordinateur. Elle prend régulièrement des clichés de l’écran pour en analyser le contenu. Dès lors, en passant par la recherche, on peut lancer une requête en langage naturel pour retrouver une information, un document sur lequel on a travaillé, une vidéo ou à peu près n’importe quoi d’autre.

Certaines informations avaient été données (et indiquées dans notre article sur la conférence Build 2024), mais on en sait désormais plus sur le fonctionnement, ses limites et surtout ses contrôles de sécurité.

Un fonctionnement local

Lors de la Build, Microsoft a précisé quelques détails sur le fonctionnement. Ils sont désormais repris dans une fiche technique. On sait ainsi que Recall n’est censé fonctionner que localement. En d’autres termes, il n’y a pas communication avec les serveurs, les informations étant enregistrées sur le stockage local. Microsoft affirme qu’aucune information n’est jamais envoyée à ses serveurs. L’entreprise ajoute qu’elle n’a aucune visibilité sur les données et ne peut pas s’en servir. Quand Recall est occupé à faire des captures, une icône apparaît à droite de la barre des tâches, dans la zone de notification (systray). Il n’est pas précisé ce qui se passera en cas de remplacement de la machine ou de réinstallation complète de Windows. L’historique de Recall prend au moins 25 Go et jusqu’à 150 Go pour un disque de 1 To. Ce stockage doit permettre de garder en mémoire l’activité des trois derniers mois. On imagine mal une synchronisation avec OneDrive ou un autre service en ligne. Il est donc probable que les informations soient perdues en cas de gros problème. Précision importante : le stockage des informations se fait par compte utilisateur. Un compte ne peut pas accéder aux informations d’un autre, à moins d’avoir explicitement les droits pour le faire, comme avec le reste des informations. L’ensemble est basé sur plusieurs SLM (petits modèles de langage) exécutés localement. On ne connait pas (encore ?) le détail de ces modèles, si ce n’est qu’on y retrouve au moins un représentant de la famille Phi-3. Microsoft a présenté plusieurs nouveaux modèles pendant sa conférence Build, ainsi que l’API Phi Silica pour les exploiter sous Windows 11. La question de la consommation entrainée par Recall n’est pas abordée.

Ce que voit Recall

Il est plus simple de dire que Recall voit tout, en dehors de quelques exceptions. Toute information visible à l’écran peut faire l’objet d’une analyse, à moins qu’il ne s’agisse d’un flux vidéo protégé par un DRM. Auquel cas, Windows signalera à Recall qu’il s’agit d’un contenu protégé et la capture n’intègrera pas l’image du flux. Si l’on part du principe que Recall enregistre tout et peut retrouver n’importe quel type d’information, la question de la vie privée est prégnante. Microsoft précise que sa fonction ne modère pas les contenus. Si vous avez tapé un mot de passe dans un champ non masqué, celui-ci apparaîtra dans les captures. En mode navigation privée, Recall ne récolte pas d’informations et ne prend pas de capture des pages web. Dans la note technique, il est précisé qu'Edge, Firefox et l'ensemble des navigateurs basés sur Chromium sont compatibles.

Du contrôle et des filtres

Venons-en à la partie qui nous intéresse. Microsoft indique qu’au premier lancement d’un PC Copilot+, l’utilisateur est informé de l’existence de Recall et se voit proposer d’aller en voir les options. En cas d’acceptation, Paramètres s’ouvre sur une nouvelle section. Microsoft précise que l’on peut arrêter l’enregistrement des captures à tout moment. Il s’agit du premier réglage sur la capture. Auquel cas, Recall s’arrête et l’utilisateur – a priori – n’en entend plus parler. On parle donc bien d'un opt-out. Pour les personnes intéressées par la fonction, il est possible d’en moduler le fonctionnement grâce aux filtres. Ces derniers permettent d’interdire à Recall les captures dans un certain contexte, des applications spécifiques ou des sites web. Là encore, l'ensemble des navigateurs paraissent compatibles. Dans la version précédente de la note, Microsoft n'évoquait que ceux basés sur Chromium. Les filtres fonctionnent comme une liste noire. On aurait aimé la possibilité de créer une liste blanche, pour pointer au contraire les applications pour lesquelles on souhaite spécifiquement que Recall fonctionne, éliminant tout le reste. Microsoft ajoute que les entreprises pourront également gérer la fonction via une politique de groupe.

Le grand livre des secrets

Recall n’est plus si mystérieux, son fonctionnement étant globalement expliqué. Pour quiconque cherche un outil – apparemment puissant – de recherche d’informations pour s’y retrouver dans la masse de ses activités, la fonction pourrait être le Graal. Son avantage tient dans les captures. Comme le montrent les exemples fournis par Microsoft, elles ont deux gros avantages : elles donnent du contexte aux résultats de la recherche et sont indépendantes du type de stockage utilisé. Ouvrir des documents depuis le cloud n’empêchera donc pas d’en référencer les informations, par exemple quand on se sert de OneDrive en mode Fichiers à la demande (les données ne sont téléchargées que lorsqu’on en a besoin). Mais en dépit des garde-fous mis en place par Microsoft, la question de la vie privée reste au premier plan. Que les données ne quittent jamais l’ordinateur et soient indépendantes pour chaque compte constitue plus une approche élémentaire qu’une réelle réponse. Dans l’absolu, on reste face à une fonction capable de régurgiter toute activité d’une personne, surtout si les réglages n’ont pas été changés. On peut littéralement plonger dans la vie d’une personne. Et c’est d’autant plus simple que – magie de l’intelligence artificielle générative – l’on peut interroger cette base de données en langage naturel. Ce qui accroit la nécessité de verrouiller sa session dès que l’on quitte son ordinateur. Dans le cadre d’une machine partagée, par exemple dans une famille, on trouve souvent un unique compte pour toutes les opérations. Là aussi, ce fonctionnement peut poser problème. Finalement, la question de la sécurité ne pointe pas tant vers les mesures techniques mises en place. Microsoft semble avoir réfléchi au sujet. Elle pointe plutôt sur l’existence même de cette masse d’informations, qui transformera tout accès physique par un tiers en bombe potentielle pour la vie privée.

Windows Recall : une surveillance locale et isolée, mais…

24 mai 2024 à 06:06
Local recall
Entrepôt avec des milliers de cartons

Mise à jour du 24 mai 2024 à 10h55 : Microsoft a mis à jour sa fiche technique sur Recall. La compatibilité avec les navigateurs ne s’étendait qu’à ceux basés sur Chromium. Dans la nouvelle version, Firefox est maintenant mentionné comme pris en charge.

Recall est une fonction de Windows 11 présentée avec les PC Copilot+. Chargée d’enregistrer tout ce qui se passe sur l’ordinateur pour le régurgiter en cas de recherche, la fonction pose de nombreuses questions, notamment sur la vie privée. Microsoft a apporté plusieurs éclairages.

Lundi, Microsoft a officialisé les PC Copilot+. Une nouvelle génération de machines, toutes équipées de Snapdragon X Plus ou Elite, avec 16 ou 32 Go de RAM et au moins 256 Go de stockage (SSD PCIe 4.0). Ces ordinateurs ont tous Windows 11 (pour Arm) et des fonctions dédiées, conçues pour exploiter le NPU des SoC de Qualcomm, dont la puissance indiquée est de 45 TOPS (on ne connait pas la précision).

Parmi les fonctions présentées, Recall est celle qui a clairement retenu le plus l’attention. Elle a pour mission de surveiller (difficile de le dire autrement) tout ce qui se passe sur l’ordinateur. Elle prend régulièrement des clichés de l’écran pour en analyser le contenu. Dès lors, en passant par la recherche, on peut lancer une requête en langage naturel pour retrouver une information, un document sur lequel on a travaillé, une vidéo ou à peu près n’importe quoi d’autre.

Certaines informations avaient été données (et indiquées dans notre article sur la conférence Build 2024), mais on en sait désormais plus sur le fonctionnement, ses limites et surtout ses contrôles de sécurité.

Un fonctionnement local

Lors de la Build, Microsoft a précisé quelques détails sur le fonctionnement. Ils sont désormais repris dans une fiche technique. On sait ainsi que Recall n’est censé fonctionner que localement. En d’autres termes, il n’y a pas communication avec les serveurs, les informations étant enregistrées sur le stockage local. Microsoft affirme qu’aucune information n’est jamais envoyée à ses serveurs. L’entreprise ajoute qu’elle n’a aucune visibilité sur les données et ne peut pas s’en servir. Quand Recall est occupé à faire des captures, une icône apparaît à droite de la barre des tâches, dans la zone de notification (systray). Il n’est pas précisé ce qui se passera en cas de remplacement de la machine ou de réinstallation complète de Windows. L’historique de Recall prend au moins 25 Go et jusqu’à 150 Go pour un disque de 1 To. Ce stockage doit permettre de garder en mémoire l’activité des trois derniers mois. On imagine mal une synchronisation avec OneDrive ou un autre service en ligne. Il est donc probable que les informations soient perdues en cas de gros problème. Précision importante : le stockage des informations se fait par compte utilisateur. Un compte ne peut pas accéder aux informations d’un autre, à moins d’avoir explicitement les droits pour le faire, comme avec le reste des informations. L’ensemble est basé sur plusieurs SLM (petits modèles de langage) exécutés localement. On ne connait pas (encore ?) le détail de ces modèles, si ce n’est qu’on y retrouve au moins un représentant de la famille Phi-3. Microsoft a présenté plusieurs nouveaux modèles pendant sa conférence Build, ainsi que l’API Phi Silica pour les exploiter sous Windows 11. La question de la consommation entrainée par Recall n’est pas abordée.

Ce que voit Recall

Il est plus simple de dire que Recall voit tout, en dehors de quelques exceptions. Toute information visible à l’écran peut faire l’objet d’une analyse, à moins qu’il ne s’agisse d’un flux vidéo protégé par un DRM. Auquel cas, Windows signalera à Recall qu’il s’agit d’un contenu protégé et la capture n’intègrera pas l’image du flux. Si l’on part du principe que Recall enregistre tout et peut retrouver n’importe quel type d’information, la question de la vie privée est prégnante. Microsoft précise que sa fonction ne modère pas les contenus. Si vous avez tapé un mot de passe dans un champ non masqué, celui-ci apparaîtra dans les captures. En mode navigation privée, Recall ne récolte pas d’informations et ne prend pas de capture des pages web. Dans la note technique, il est précisé qu'Edge, Firefox et l'ensemble des navigateurs basés sur Chromium sont compatibles.

Du contrôle et des filtres

Venons-en à la partie qui nous intéresse. Microsoft indique qu’au premier lancement d’un PC Copilot+, l’utilisateur est informé de l’existence de Recall et se voit proposer d’aller en voir les options. En cas d’acceptation, Paramètres s’ouvre sur une nouvelle section. Microsoft précise que l’on peut arrêter l’enregistrement des captures à tout moment. Il s’agit du premier réglage sur la capture. Auquel cas, Recall s’arrête et l’utilisateur – a priori – n’en entend plus parler. On parle donc bien d'un opt-out. Pour les personnes intéressées par la fonction, il est possible d’en moduler le fonctionnement grâce aux filtres. Ces derniers permettent d’interdire à Recall les captures dans un certain contexte, des applications spécifiques ou des sites web. Là encore, l'ensemble des navigateurs paraissent compatibles. Dans la version précédente de la note, Microsoft n'évoquait que ceux basés sur Chromium. Les filtres fonctionnent comme une liste noire. On aurait aimé la possibilité de créer une liste blanche, pour pointer au contraire les applications pour lesquelles on souhaite spécifiquement que Recall fonctionne, éliminant tout le reste. Microsoft ajoute que les entreprises pourront également gérer la fonction via une politique de groupe.

Le grand livre des secrets

Recall n’est plus si mystérieux, son fonctionnement étant globalement expliqué. Pour quiconque cherche un outil – apparemment puissant – de recherche d’informations pour s’y retrouver dans la masse de ses activités, la fonction pourrait être le Graal. Son avantage tient dans les captures. Comme le montrent les exemples fournis par Microsoft, elles ont deux gros avantages : elles donnent du contexte aux résultats de la recherche et sont indépendantes du type de stockage utilisé. Ouvrir des documents depuis le cloud n’empêchera donc pas d’en référencer les informations, par exemple quand on se sert de OneDrive en mode Fichiers à la demande (les données ne sont téléchargées que lorsqu’on en a besoin). Mais en dépit des garde-fous mis en place par Microsoft, la question de la vie privée reste au premier plan. Que les données ne quittent jamais l’ordinateur et soient indépendantes pour chaque compte constitue plus une approche élémentaire qu’une réelle réponse. Dans l’absolu, on reste face à une fonction capable de régurgiter toute activité d’une personne, surtout si les réglages n’ont pas été changés. On peut littéralement plonger dans la vie d’une personne. Et c’est d’autant plus simple que – magie de l’intelligence artificielle générative – l’on peut interroger cette base de données en langage naturel. Ce qui accroit la nécessité de verrouiller sa session dès que l’on quitte son ordinateur. Dans le cadre d’une machine partagée, par exemple dans une famille, on trouve souvent un unique compte pour toutes les opérations. Là aussi, ce fonctionnement peut poser problème. Finalement, la question de la sécurité ne pointe pas tant vers les mesures techniques mises en place. Microsoft semble avoir réfléchi au sujet. Elle pointe plutôt sur l’existence même de cette masse d’informations, qui transformera tout accès physique par un tiers en bombe potentielle pour la vie privée.

☕️ Bluesky s’ouvre aux messages directs

23 mai 2024 à 10:07
Logo de Bluesky

Le réseau social autorise désormais les messages directs (DM) entre utilisateurs. On peut y accéder depuis le nouveau bouton dédié au centre de la barre d’outils en bas (ou à gauche pour la version web), ou en appuyant sur le nouveau bouton affiché sur le profil d’une personne que l’on souhaite contacter.

La première fois que l’on se rend dans la nouvelle section, le service (ou l’application) nous demande comment on souhaite paramétrer cette fonction. Par défaut, le réglage est sur « Compte que je suis ». On peut le changer pour « Tout le monde » ou, au contraire, « Personne ». Depuis l’écran des DM, on peut appuyer sur le bouton en haut à droite pour retrouver ces réglages, ainsi que ceux des notifications liées.

La fonction n’est disponible que si vous avez la dernière version de l’application mobile (1.83) ou après un rafraîchissement de la version web.

Les messages directs ne prennent pour l’instant en charge que le texte. Les photos et vidéos seront ajoutées plus tard. Signalons que les échanges ne sont pas chiffrés de bout en bout. Là encore, l’ajout est prévu pour plus tard.

☕️ Bluesky s’ouvre aux messages directs

23 mai 2024 à 10:07
Logo de Bluesky

Le réseau social autorise désormais les messages directs (DM) entre utilisateurs. On peut y accéder depuis le nouveau bouton dédié au centre de la barre d’outils en bas (ou à gauche pour la version web), ou en appuyant sur le nouveau bouton affiché sur le profil d’une personne que l’on souhaite contacter.

La première fois que l’on se rend dans la nouvelle section, le service (ou l’application) nous demande comment on souhaite paramétrer cette fonction. Par défaut, le réglage est sur « Compte que je suis ». On peut le changer pour « Tout le monde » ou, au contraire, « Personne ». Depuis l’écran des DM, on peut appuyer sur le bouton en haut à droite pour retrouver ces réglages, ainsi que ceux des notifications liées.

La fonction n’est disponible que si vous avez la dernière version de l’application mobile (1.83) ou après un rafraîchissement de la version web.

Les messages directs ne prennent pour l’instant en charge que le texte. Les photos et vidéos seront ajoutées plus tard. Signalons que les échanges ne sont pas chiffrés de bout en bout. Là encore, l’ajout est prévu pour plus tard.

Build 2024 : Microsoft encourage la création de copilotes personnalisés

23 mai 2024 à 08:06
IA d'la joie

Depuis hier soir, Microsoft tient sa grand-messe annuelle pour les développeurs. Comme on pouvait s’en douter, il n’est pratiquement question que d’intelligence artificielle, avec de nombreuses annonces liées au nouveau Copilot Studio. L’éditeur compte ainsi garder son avance.

Par son investissement de plusieurs milliards de dollars dans OpenAI, Microsoft s’est assurée une place de choix dans la course à l’intelligence artificielle. La première place, en fait. L’entreprise multiplie les annonces et est maintenant prête à répandre de nouveaux usages chez le grand public. Pour preuve, l’annonce d’une nouvelle génération de PC, baptisées « Copilot+ » et renvoyant à son assistant, décliné à presque toutes les sauces.

Sans surprise, la conférence Build a été le théâtre de nombreuses annonces en rapport avec l’IA. Pas question pour Microsoft de se laisser rattraper alors que ses modèles sont déjà presque partout, tout du moins les modèles GPT d’OpenAI. Si l’on en croit les rumeurs, Apple devrait annoncer bon nombre de fonctions alimentées par l’IA, basées sur des modèles d’OpenAI, ce qui mettrait la société une nouvelle fois sur le devant la scène.

Microsoft, en attendant, continue son bonhomme de chemin et cherche à diversifier les usages. Rappelons que la société a déjà annoncé plusieurs fonctions pour Windows 11, présentes dans les PC Copilot+, notamment Recall, qui garde l’inventaire des activités et permet de retrouver ce que l’on a fait, et Super Resolution, spécialisé dans la restauration de vieilles photos. Leur efficacité et leur impact sur la vie privée restent cependant à évaluer.

Team Copilot veut simplifier la collaboration et la gestion de projet


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Sur iPhone, les Navigo s’intègrent dans Cartes, les abonnements annuels attendront

22 mai 2024 à 07:08
Les JO, quel moteur
Vue de Paris

L’application mobile Île-de-France Mobilités est désormais compatible avec Cartes sur iPhone. Il devient possible d’ajouter une carte Navigo dans le téléphone, d’acheter des tickets et de valider directement aux bornes.

C’était une promesse de longue date. De si longue date qu’elle remonte à plusieurs années. Mais c’est enfin chose faite, ou presque : on peut ajouter une carte Navigo à l’iPhone, via l’application Cartes, et valider un titre de transport directement aux bornes avec le téléphone.

L’application Île-de-France Mobilités a besoin pour cela d’une mise à jour, disponible depuis hier. Une fois installée, il devient possible d’ajouter le Navigo dans l’application Cartes. On peut même y acheter directement des titres de transports, qu’il s’agisse de tickets à l’unité, de lots de tickets, de forfaits Jour, ou encore de tickets OrlyBus ou RoissyBus.

Validation directe, y compris sur une Apple Watch

Si Cartes dispose d’au moins un titre de transport adapté, il sera validé automatiquement en approchant l’iPhone de la borne de contrôle, sans contrôle biométrique. Les iPhone étant munis d’une petite batterie dédiée aux communications NFC, la validation peut se faire durant un délai de 5 heures maximum après extinction de l’appareil. La validation peut également se faire par l’Apple Watch.

Il y a cependant deux limitations. D’abord, les cartes d’abonnement annuel Navigo ne sont pas prises en charge. Le changement n’intéressera donc, pour l’instant, que les personnes de passage sur Paris et, bien sûr, les touristes. L’activation de cette option juste avant les Jeux Olympiques n’est pas un hasard. Les cartes d’abonnement seront prises en charge plus tard, sans plus de précision. Les abonnements mensuels, eux, sont pris en compte.

Ensuite, on ne peut pas non plus importer de carte Navigo existante.

Ajout d’une carte Navigo dans l’iPhone

Après avoir installé la dernière version d’Île-de-France Mobilités, il faut se rendre dans l’application Cartes. De là, appuyez sur « + » en haut à droite et sélectionnez « Carte de transport ». L’option Navigo se trouver en tête de liste, tout simplement parce qu’il s’agit de la seule disponible en France.

Après un message d’informations, Cartes demande de choisir un titre de transport. Il en faut au moins un pour créer la carte. Le paiement se fait bien sûr via Apple Pay et est intégré. Après quoi, le titre acheté devient utilisable.

Notez qu’au moment où nous écrivons ces lignes, la fonction « Racheter » déclenche une erreur, renvoyant à une erreur du service parisien, qui semble rencontrer des couacs actuellement.

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