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À partir d’avant-hierActualités numériques

Désinformation : pendant les européennes, la réponse des plateformes a été faible

13 juin 2024 à 12:15
Déformation

Face à la désinformation politique, en amont des européennes, Facebook a eu la modération la plus efficace, YouTube la pire.

Pendant la campagne des élections européennes, Facebook aurait été le meilleur élève en matière de lutte contre la désinformation, YouTube le pire. Ce sont du moins ce qu’indiquent les résultats du travail de la Fundación Maldita, une plateforme journalistique espagnole dédiée à la lutte contre la désinformation.

Dans un rapport publié le 11 juin, Maldita constate que 45 % des contenus de désinformation n’ont été traités d’aucune manière visible par les réseaux sociaux. Cela dit, les disparités sont grandes d’une plateforme à l’autre et d’un sujet à l’autre : dans 57 % des cas, la désinformation concernant les sujets de migration n’a pas du tout été modérée. Une problématique d’autant plus flagrante du côté de TikTok et de YouTube, qui n’ont, chacun, réagi à aucune des publications fausses sur le sujet. De même, la désinformation s’attaquant à l’intégrité des élections n’a été modérée que dans 44 % des cas.

Effets positifs du fact-checking en contexte

Conflit entre Israël et le Hamas / Gaza, climat ou encore institutions européennes, en termes de sujet, Maldita a choisi les thématiques « les plus courantes liées aux élections » et celles « mentionnées dans le DSA comme particulièrement pertinent en termes de risques systémiques ».

En pratique, la Fondation indique avoir analysé le parcours de 1 321 publications de désinformation débunkées par le réseau européen de fact-checkers Elections24Check et publiées entre le 1er février et le 6 juin 2024 dans 26 pays européens.

Elections24Check est une initiative réunissant une quarantaine d’entités de fact-checking de l’Union européenne. Le but : constituer une base de données de fact-checking des discours politiques et de débunker les fausses informations détectées en ligne en contexte électoral.

Une association logique : Maldita se prononce ouvertement en faveur des logiques de modération affichant des fact-checking aux côtés des publications problématiques. De fait, de nombreuses études démontrent que l’ajout de fact-checking directement sur les publications erronées a un effet concret de réduction de leur diffusion.

Meta affiche plus de contexte, TikTok dépublie plus vite

Selon les travaux de la Fondation, chez Meta, Facebook a pris des actions contre 88 % des publications problématiques, contre 70 % pour Instagram. Dans la grande majorité (77%) des cas, du côté de Facebook, il s’agissait d’ajouter des étiquettes indiquant l’existence de fact-checking et de fournir un contexte supplémentaire, de manière relativement cohérente d’un sujet à l’autre.

Instagram, de son côté, a recouru aux étiquettes dans un peu plus d’un cas sur deux en général. La désinformation liée aux sujets climatiques n’a été modérée que dans un cas sur trois, tandis que l’intégralité des publications liées à la guerre en Ukraine se sont vues accolées des éléments de contexte.

Si TikTok n’a agi que contre 40 % des publications, la plateforme les a le plus souvent dépubliées (32 % des contenus en question). Sur les 8 % restant, le réseau social a affiché un panneau d’information avec un lien vers « des informations sur les élections européennes ». Aucune des publications liées aux questions de migration n’ont été modérées, tandis que l’intégralité de celles liées à l’intégrité des élections a été supprimée.

Modération de TikTok selon les sujets – Fundación Maldita

X et YouTube ont été les deux plateformes les moins réactives, X ne réagissant d’aucune manière dans 70 % des cas. Dans près de 15 % des cas, la principale action de modération a consisté à ajouter des Community Notes. Le réseau a aussi recouru, dans une plus faible mesure, à l’affichage d’étiquettes génériques (sur 5,5 % des contenus), à de la suspension de comptes (1,54 %) et à de la limitation de visibilité (0,2 % des contenus étudiés).

Le réseau social se démarque par ailleurs par la présence de 18 des 20 fausses informations les plus virales en amont des élections européennes. Toutes y avaient dépassé 1,5 million de vues.

Quant à YouTube, la plateforme n’a opéré aucune action visible sur 75 % des publications de désinformation recensées, dont certaines ont atteint les 500 000 vues. Lorsqu’action il y a eu, il s’est agi, dans 80 % des cas, d’ajouter « une étiquette générique » ou de signaler « la source de la vidéo comme média d’État, sans fournir d’explication sur le fait que le contenu était faux ».

Pour ces deux dernières plateformes, les publications les plus sujettes à modération sont celles liées à la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza.

Thomas Dautieu (CNIL) : « le temps accordé aux entreprises sert au plus grand nombre »

13 juin 2024 à 12:51
Du service public au secret des affaires
Dessin d'un homme invisible, lunettes noires, avec une tapette RGPD

Thomas Dautieu, directeur de la conformité juridique de la CNIL, explique dans une interview accordée à Next pourquoi, et comment, l’autorité indépendante a lancé des dispositifs d’ « accompagnement renforcé » d’entreprises privées.

Peu avant la dissolution de l’Assemblée Nationale, un projet de loi de simplification de la vie économique était étudié au Sénat. Dans le texte, un amendement visait à réduire l’obligation de transparence de la CNIL en matière d’accompagnement des entreprises.

Si les travaux du Sénat sont suspendus jusqu’à l’élection d’une nouvelle Assemblée nationale (s’il ne siège pas, les travaux en commissions et les missions d’information, eux, continuent), Next a tout de même voulu en savoir plus sur la position de la Commission. Thomas Dautieu, son directeur de la conformité juridique, a répondu à nos questions.

> Dans quel cadre la CNIL accompagne-t-elle les entreprises ?

La CNIL est engagée depuis 20 ans dans une stratégie qui repose sur deux grands axes [la loi informatique et libertés de 1978 avait en effet profondément été mise à jour, revue et corrigée en 2004, NDLR]. Il y a l’aspect répressif, d’abord, pour lequel nous recevons entre 14 000 et 15 000 plaintes par an et prononçons environ 400 sanctions. Par ailleurs, au regard de l’évolution des textes, nous avons toujours considéré qu’on ne pouvait pas se contenter de délivrer des amendes, mais qu’il fallait expliquer le cadre de la protection des données aux administrations et aux entreprises.

Cet accompagnement se résume dans une charte de l’accompagnement des professionnels (.pdf). Un niveau relève du droit souple : ce sont des recommandations, des lignes directrices, des fiches, pour aider les responsables de traitement, à savoir ce qu’attend le régulateur sur tel ou tel point. Un deuxième niveau, plus individuel, s’adresse à des administrations ou des entreprises. Ça existe depuis longtemps, sous forme de permanence téléphonique ou de réponses à des demandes de conseil, dans la limite de nos moyens [la CNIL déclarait 288 emplois fin 2023, NDLR].

Depuis un an ou deux, on a décidé d’ouvrir de nouveaux canaux de discussions avec les responsables de traitement qui sont, d’une part, le développement de bacs à sable, sur une thématique précise, qui permet des échanges privilégiés entre les responsables de traitement sélectionnés et les acteurs de la CNIL.

Nous avons enfin lancé un programme d’accompagnement renforcé à destination des acteurs qui ne sont ni start-ups, ni gros groupes installés, plutôt entre les deux. Et cela permet aussi à la CNIL de les accompagner, sur toutes les questions qu’elles peuvent se poser, qu’elles soient techniques, juridiques, etc., pour qu’à la fin, l’entreprise considérée ait toutes les clés en main pour assurer une conformité aussi bonne que possible au RGPD.

> Sur la page de présentation de cet « accompagnement renforcé », la CNIL promet une garantie de confidentialité des échanges à l’égard des tiers (« par ex. : concurrents, clients ou salariés »). Dans quelle mesure celle-ci s’applique-t-elle ?


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Désinformation : pendant les européennes, la réponse des plateformes a été faible

13 juin 2024 à 12:15
Déformation

Face à la désinformation politique, en amont des européennes, Facebook a eu la modération la plus efficace, YouTube la pire.

Pendant la campagne des élections européennes, Facebook aurait été le meilleur élève en matière de lutte contre la désinformation, YouTube le pire. Ce sont du moins ce qu’indiquent les résultats du travail de la Fundación Maldita, une plateforme journalistique espagnole dédiée à la lutte contre la désinformation.

Dans un rapport publié le 11 juin, Maldita constate que 45 % des contenus de désinformation n’ont été traités d’aucune manière visible par les réseaux sociaux. Cela dit, les disparités sont grandes d’une plateforme à l’autre et d’un sujet à l’autre : dans 57 % des cas, la désinformation concernant les sujets de migration n’a pas du tout été modérée. Une problématique d’autant plus flagrante du côté de TikTok et de YouTube, qui n’ont, chacun, réagi à aucune des publications fausses sur le sujet. De même, la désinformation s’attaquant à l’intégrité des élections n’a été modérée que dans 44 % des cas.

Effets positifs du fact-checking en contexte

Conflit entre Israël et le Hamas / Gaza, climat ou encore institutions européennes, en termes de sujet, Maldita a choisi les thématiques « les plus courantes liées aux élections » et celles « mentionnées dans le DSA comme particulièrement pertinent en termes de risques systémiques ».

En pratique, la Fondation indique avoir analysé le parcours de 1 321 publications de désinformation débunkées par le réseau européen de fact-checkers Elections24Check et publiées entre le 1er février et le 6 juin 2024 dans 26 pays européens.

Elections24Check est une initiative réunissant une quarantaine d’entités de fact-checking de l’Union européenne. Le but : constituer une base de données de fact-checking des discours politiques et de débunker les fausses informations détectées en ligne en contexte électoral.

Une association logique : Maldita se prononce ouvertement en faveur des logiques de modération affichant des fact-checking aux côtés des publications problématiques. De fait, de nombreuses études démontrent que l’ajout de fact-checking directement sur les publications erronées a un effet concret de réduction de leur diffusion.

Meta affiche plus de contexte, TikTok dépublie plus vite

Selon les travaux de la Fondation, chez Meta, Facebook a pris des actions contre 88 % des publications problématiques, contre 70 % pour Instagram. Dans la grande majorité (77%) des cas, du côté de Facebook, il s’agissait d’ajouter des étiquettes indiquant l’existence de fact-checking et de fournir un contexte supplémentaire, de manière relativement cohérente d’un sujet à l’autre.

Instagram, de son côté, a recouru aux étiquettes dans un peu plus d’un cas sur deux en général. La désinformation liée aux sujets climatiques n’a été modérée que dans un cas sur trois, tandis que l’intégralité des publications liées à la guerre en Ukraine se sont vues accolées des éléments de contexte.

Si TikTok n’a agi que contre 40 % des publications, la plateforme les a le plus souvent dépubliées (32 % des contenus en question). Sur les 8 % restant, le réseau social a affiché un panneau d’information avec un lien vers « des informations sur les élections européennes ». Aucune des publications liées aux questions de migration n’ont été modérées, tandis que l’intégralité de celles liées à l’intégrité des élections a été supprimée.

Modération de TikTok selon les sujets – Fundación Maldita

X et YouTube ont été les deux plateformes les moins réactives, X ne réagissant d’aucune manière dans 70 % des cas. Dans près de 15 % des cas, la principale action de modération a consisté à ajouter des Community Notes. Le réseau a aussi recouru, dans une plus faible mesure, à l’affichage d’étiquettes génériques (sur 5,5 % des contenus), à de la suspension de comptes (1,54 %) et à de la limitation de visibilité (0,2 % des contenus étudiés).

Le réseau social se démarque par ailleurs par la présence de 18 des 20 fausses informations les plus virales en amont des élections européennes. Toutes y avaient dépassé 1,5 million de vues.

Quant à YouTube, la plateforme n’a opéré aucune action visible sur 75 % des publications de désinformation recensées, dont certaines ont atteint les 500 000 vues. Lorsqu’action il y a eu, il s’est agi, dans 80 % des cas, d’ajouter « une étiquette générique » ou de signaler « la source de la vidéo comme média d’État, sans fournir d’explication sur le fait que le contenu était faux ».

Pour ces deux dernières plateformes, les publications les plus sujettes à modération sont celles liées à la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza.

☕️ La plateforme de bug bounty YesWeHack lève 26 millions d’euros

12 juin 2024 à 10:49
Des billets de cinquante euros.

La plateforme de gestion de hackers éthiques YesWeHack lève 26 millions d’euros dans un tour de financement de série C.

Parmi ses investisseurs : Adelie, Seventure Partners et des noms déjà présents à son capital comme Bpifrance, Open CNIP et Eiffel Investment Group.

Fondée en 2015 par Guillaume Vassault-Houlière et Manuel Dorne, l’entreprise prévoit d’utiliser les fonds pour « investir dans l’intelligence artificielle, lancer de nouvelles solutions innovantes » et s’étendre à l’international.

À l’heure actuelle, elle déclare compter 500 clients dans une quarantaine de pays, parmi lesquels Decathlon, Tencent, Doctolib ou Telenor.

☕️ La plateforme de bug bounty YesWeHack lève 26 millions d’euros

12 juin 2024 à 10:49
Des billets de cinquante euros.

La plateforme de gestion de hackers éthiques YesWeHack lève 26 millions d’euros dans un tour de financement de série C.

Parmi ses investisseurs : Adelie, Seventure Partners et des noms déjà présents à son capital comme Bpifrance, Open CNIP et Eiffel Investment Group.

Fondée en 2015 par Guillaume Vassault-Houlière et Manuel Dorne, l’entreprise prévoit d’utiliser les fonds pour « investir dans l’intelligence artificielle, lancer de nouvelles solutions innovantes » et s’étendre à l’international.

À l’heure actuelle, elle déclare compter 500 clients dans une quarantaine de pays, parmi lesquels Decathlon, Tencent, Doctolib ou Telenor.

☕️ Voodoo rachète le réseau social BeReal pour 500 millions d’euros

12 juin 2024 à 07:12

Voodoo, connue pour éditer plus de 200 jeux mobiles dits « casual », continue son bonhomme de chemin. 


Fondée par Alexandre Yazdi et Laurent Ritter, elle vient d’annoncer l’acquisition du réseau social BeReal et de ses 40 millions d’utilisateurs actifs (parmi lesquels diverses marques… et le premier ministre Gabriel Attal).

Créé en 2019, BeReal est un des rares réseaux sociaux français à avoir percé aux États-Unis et au Japon. Dans son communiqué, Voodoo indique que « ses utilisateurs sont très engagés avec l’application : la moitié d’entre eux l’utilisent au moins 6 jours par semaine ».

Son fonctionnement : une fois par jour, à heure variable, l’internaute reçoit une notification à la suite de laquelle il doit envoyer une photo. Pas de filtres, ni de likes, l’application fait la promesse d’une forme d’authenticité.

Malgré l’explosion de son usage en 2022 puis sa stabilisation, elle ne dégage pour le moment aucun revenu.

Voodoo, qui déclare « 800 collaborateurs, 7 milliards de téléchargements et plus de 150 millions d’utilisateurs actifs », avait enregistré un chiffre d’affaires de 425 millions de dollars en 2021 et visait les 600 millions de dollars pour l’exercice 2022.

☕️ Voodoo rachète le réseau social BeReal pour 500 millions d’euros

12 juin 2024 à 07:12

Voodoo, connue pour éditer plus de 200 jeux mobiles dits « casual », continue son bonhomme de chemin. 


Fondée par Alexandre Yazdi et Laurent Ritter, elle vient d’annoncer l’acquisition du réseau social BeReal et de ses 40 millions d’utilisateurs actifs (parmi lesquels diverses marques… et le premier ministre Gabriel Attal).

Créé en 2019, BeReal est un des rares réseaux sociaux français à avoir percé aux États-Unis et au Japon. Dans son communiqué, Voodoo indique que « ses utilisateurs sont très engagés avec l’application : la moitié d’entre eux l’utilisent au moins 6 jours par semaine ».

Son fonctionnement : une fois par jour, à heure variable, l’internaute reçoit une notification à la suite de laquelle il doit envoyer une photo. Pas de filtres, ni de likes, l’application fait la promesse d’une forme d’authenticité.

Malgré l’explosion de son usage en 2022 puis sa stabilisation, elle ne dégage pour le moment aucun revenu.

Voodoo, qui déclare « 800 collaborateurs, 7 milliards de téléchargements et plus de 150 millions d’utilisateurs actifs », avait enregistré un chiffre d’affaires de 425 millions de dollars en 2021 et visait les 600 millions de dollars pour l’exercice 2022.

☕️ Mistral lève (encore) 600 millions d’euros

11 juin 2024 à 13:15

Un an tout juste après sa création, la start-up française Mistral AI vient de lever 600 millions d’euros dans un tour de financement qui porte sa valorisation à 6 milliards d’euros.

Comme dans les tours précédents, les noms états-uniens – les fonds Lightspeed et Andreessen Horowitz, les entreprises Salesforces, Nvidia et IBM – côtoient les français – BNP Paribas, Bpifrance – et le coréen Samsung.

C’est le plus gros tour de financement à destination d’une entreprise d’intelligence artificielle générative en dehors de la Silicon Valley, indique le Financial Times.

Une opération qui suit de deux semaines la levée de 6 milliards de dollars pour xAI, le projet porté par Elon Musk.

Mistral déclare compter 60 salariés, dont 45 en France, 10 aux États-Unis et 5 au Royaume-Uni. Les trois quarts travaillent à de la recherche et développement.

Le cofondateur Arthur Mensch déclare que Mistral a utilisé « un peu plus de 1 000 » GPU pour entraîner ses systèmes d’IA, et dépensé « quelques dizaines de millions » d’euros pour construire ses modèles.

☕️ Mistral lève (encore) 600 millions d’euros

11 juin 2024 à 13:15

Un an tout juste après sa création, la start-up française Mistral AI vient de lever 600 millions d’euros dans un tour de financement qui porte sa valorisation à 6 milliards d’euros.

Comme dans les tours précédents, les noms états-uniens – les fonds Lightspeed et Andreessen Horowitz, les entreprises Salesforces, Nvidia et IBM – côtoient les français – BNP Paribas, Bpifrance – et le coréen Samsung.

C’est le plus gros tour de financement à destination d’une entreprise d’intelligence artificielle générative en dehors de la Silicon Valley, indique le Financial Times.

Une opération qui suit de deux semaines la levée de 6 milliards de dollars pour xAI, le projet porté par Elon Musk.

Mistral déclare compter 60 salariés, dont 45 en France, 10 aux États-Unis et 5 au Royaume-Uni. Les trois quarts travaillent à de la recherche et développement.

Le cofondateur Arthur Mensch déclare que Mistral a utilisé « un peu plus de 1 000 » GPU pour entraîner ses systèmes d’IA, et dépensé « quelques dizaines de millions » d’euros pour construire ses modèles.

☕️ Atos préfère l’offre du consortium Onepoint à celle de Daniel Kretinsky

11 juin 2024 à 06:44
Des billets de cinquante euros.

Le conseil d’administration du groupe Atos a annoncé mardi avoir fait son choix.

Lourdement endettée, l’entreprise avait reçu deux offres de reprises, une de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, à la tête d’EPEI, l’autre par un consortium menée par OnePoint, son principal actionnaire.

Le conseil d’administration a déclaré cette dernière « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société ».

Elle bénéficie par ailleurs « du soutien d’un grand nombre de créanciers financiers d’Atos », ce qui doit lui assurer « avec plus de certitude la conclusion d’un accord définitif de restructuration financière ».

Pilier technologique des Jeux olympiques, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024-2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards.

L’offre de Onepoint et de ses alliés prévoit un effacement de la dette à hauteur de 2,9 milliards d’euros, à convertir en fonds propres.

Sous réserve de derniers ajustements, elle devrait être assortie de l’apport d’1,5 milliard d’euros sous forme de dette, et d’une augmentation de capital de 250 millions d’euros, au terme de laquelle le consortium détiendrait 21 % des parts du groupe et les obligataires, 9 %.

☕️ Atos préfère l’offre du consortium Onepoint à celle de Daniel Kretinsky

11 juin 2024 à 06:44
Des billets de cinquante euros.

Le conseil d’administration du groupe Atos a annoncé mardi avoir fait son choix.

Lourdement endettée, l’entreprise avait reçu deux offres de reprises, une de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, à la tête d’EPEI, l’autre par un consortium menée par OnePoint, son principal actionnaire.

Le conseil d’administration a déclaré cette dernière « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société ».

Elle bénéficie par ailleurs « du soutien d’un grand nombre de créanciers financiers d’Atos », ce qui doit lui assurer « avec plus de certitude la conclusion d’un accord définitif de restructuration financière ».

Pilier technologique des Jeux olympiques, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024-2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards.

L’offre de Onepoint et de ses alliés prévoit un effacement de la dette à hauteur de 2,9 milliards d’euros, à convertir en fonds propres.

Sous réserve de derniers ajustements, elle devrait être assortie de l’apport d’1,5 milliard d’euros sous forme de dette, et d’une augmentation de capital de 250 millions d’euros, au terme de laquelle le consortium détiendrait 21 % des parts du groupe et les obligataires, 9 %.

Décrédibilisation du soutien à l’Ukraine et des JO : comment la campagne Matriochka sème le doute en ligne

10 juin 2024 à 13:00
Poupées russes

En ligne, la campagne de désinformation Matriochka sévit depuis près d’un an, usurpant l’identité de médias et d’institutions et détournant l’attention des fact-checkeurs. En France, elle a notamment diffusé des contenus de décrédibilisation du soutien à l’Ukraine et l’idée que les Jeux Olympiques et paralympiques 2024 seront un échec.

Depuis fin 2023, une campagne malveillante touche l’espace public numérique francophone et mondial. Surnommée « Matriochka » (c’est-à-dire poupées gigognes) par le collectif « antibot4navalny », la campagne vise avant tout les médias, équipes de fact-checkeurs en tête, dans une logique de diversion.

Le principe : commencer par déverser des contenus de désinformation anti-ukrainienne, qui usurpent généralement l’identité de personnalités nord-américaines ou européennes ou se font passer pour des médias de ces mêmes régions. Ensuite, appeler les médias occidentaux à vérifier la véracité de certaines d’entre elles.

Auprès de l’Agence France-Presse, le mathématicien et directeur de recherche au CNRS David Chavalarias estimait début 2024 qu’il s’agissait d’une « entreprise de diversion » qui occupent les journalistes sur des sujets difficiles à vérifier. Il pouvait aussi s’agir, selon lui, d’une manière d’amplifier la portée de cette désinformation par l’intermédiaire de la diffusion de fact-checks.

Dans un rapport publié ce 10 juin, le service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères de l’État Viginum estime que « l’objectif de cette campagne est probablement de décrédibiliser les médias, personnalités et cellules de fact-checking ciblés tout en promouvant des contenus servant les intérêts russes ».

Elle considère que « les critères d’une ingérence numérique étrangère apparaissent réunis » et alerte sur la probabilité que le mode opératoire de cette campagne évolue « durant les mois à venir pour améliorer la furtivité de ses procédés, piéger un plus grand nombre de cibles, ou atteindre une audience plus large ».

« Seeders » anti-Ukraine et anti-JO


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☕️ Le choix de repreneur d’Atos repoussé

6 juin 2024 à 07:00

Atos a annoncé repousser « jusqu’à la semaine du 10 juin » le choix de son repreneur, qu’il devait initialement annoncer ce jour.

Lourdement endetté, le groupe informatique aux 95 000 salariés a reçu le week-end dernier deux offres « révisées » de restructuration financière de la part de Daniel Křetínský (EPEI, avec le fonds Attestor) et de David Layani, patron de OnePoint et menant un consortium de plusieurs créanciers. Le conseil d’administration de l’entreprise vise un accord final « pour juillet 2024 ».

Si l’État n’a pas ouvertement pris parti, le camp Layani voudrait croire que le ministère de l’Économie le soutient, rapporte Le Monde. La lettre d’intention formulée par Bruno Le Maire pour racheter les activités sensibles du groupe (cybersécurité, systèmes militaires et supercalculateurs) sonne, du côté de M. Kretinsky, comme la levée d’éventuels obstacles politiques.

Début mai, Atos avait indiqué avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidité et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute qui s’approche des 5 milliards.

☕️ Le choix de repreneur d’Atos repoussé

6 juin 2024 à 07:00

Atos a annoncé repousser « jusqu’à la semaine du 10 juin » le choix de son repreneur, qu’il devait initialement annoncer ce jour.

Lourdement endetté, le groupe informatique aux 95 000 salariés a reçu le week-end dernier deux offres « révisées » de restructuration financière de la part de Daniel Křetínský (EPEI, avec le fonds Attestor) et de David Layani, patron de OnePoint et menant un consortium de plusieurs créanciers. Le conseil d’administration de l’entreprise vise un accord final « pour juillet 2024 ».

Si l’État n’a pas ouvertement pris parti, le camp Layani voudrait croire que le ministère de l’Économie le soutient, rapporte Le Monde. La lettre d’intention formulée par Bruno Le Maire pour racheter les activités sensibles du groupe (cybersécurité, systèmes militaires et supercalculateurs) sonne, du côté de M. Kretinsky, comme la levée d’éventuels obstacles politiques.

Début mai, Atos avait indiqué avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidité et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute qui s’approche des 5 milliards.

La loi « simplification de la vie économique » réduirait la transparence de la CNIL

5 juin 2024 à 15:01
Don't let me be misunderstood
Dans un meuble de rangement, un tiroir est ouvert. À l'intérieur, plein de documents.

La loi « Simplification de la vie économique » pourrait réduire l’obligation de la CNIL de rendre publics les documents relatifs à ses accompagnements d’entreprises. Créateur d’eWatchers, Morgan Schmiedt bataille pour maintenir cet accès à l’information… et mieux comprendre comment la CNIL aide la régie publicitaire Valiuz.

Depuis le 3 juin, le Sénat débat du projet de loi de « Simplification de la vie économique » en séance publique. Parmi les sujets abordés, un amendement vient modifier les obligations de la CNIL en matière de communication des documents administratifs avec le public.

Parmi ses attributions, la CNIL peut en effet aider les entreprises qui en font la demande à se mettre en conformité avec le RGPD. En tant qu’institution publique, elle est néanmoins soumise au droit d’accès aux documents administratifs. En janvier, l’Alliance Digitale critiquait cette « absence de confidentialité ». Selon la filiale française de l’organisation professionnelle de la publicité IAB, cela « dissuade beaucoup d’entreprises » de demander de l’aide.

Bataille d’amendements

Or, dans un amendement déposé le 24 mai par la corapporteure du projet de loi Catherine Di Folco (LR) et adopté en commission, le texte ajoute une dérogation au droit d’accès aux documents administratifs du code des relations entre le public et l’administration. En pratique, il vient mettre fin à l’obligation, pour la CNIL, de communiquer sur ses travaux d’accompagnement d’entités privées « lorsque ces documents ne sont pas relatifs à une mission de service public confiée au responsable de traitement concerné ».


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☕️ X autorise officiellement le contenu pornographique « consensuel »

4 juin 2024 à 14:47

X (ex-Twitter) a changé ses conditions pour accepter officiellement le contenu pornographique « produit et diffusé de façon consensuelle ». Seules restrictions : « qu’il soit correctement étiqueté et pas mis en évidence », sur les photos de profil ou les bannières.

Sont désormais clairement acceptés les contenus présentant de la « nudité partielle ou complète », et des « actes sexuels explicites ou implicites », y compris sous la forme de contenu généré par IA, de dessinés ou d’animés (type hentai).

La plateforme indique que les utilisateurs de moins de 18 ans ou qui n’indiquent pas de date de naissance dans leur profil ne pourront pas voir les contenus en question. 


De fait, l’évolution de politique a lieu dans un contexte de pression grandissante des régulateurs en matière d’obligation de protection des mineurs.

☕️ [Màj] Publicités de désinformation politique : TikTok plaide « l’erreur humaine »

5 juin 2024 à 06:13
Le mot TikTok tapé sur une machine à écrire

Mise à jour du 5 juin : ajout de la réaction de TikTok (article initialement publié le 4 juin).

En amont des élections législatives européennes, l’ONG Global Witness a soumis plusieurs réseaux sociaux à un test : soumettre 16 publicités contenant de la désinformation politique pour observer la réaction de YouTube, TikTok et X.

Toutes les publications étaient pensées pour le public irlandais, et contenaient des éléments évoquant une fermeture des bureaux de vote provoquée par une épidémie de maladie infectieuse, de fausses informations sur la manière de voter ou des incitations à la violence.

Résultat des courses, X a bloqué toutes les publicités et suspendu le compte qui les publiait pour « violation de ses conditions d’utilisation », YouTube a bloqué 14 publications, et TikTok les a toutes acceptées.

L’ONG a bloqué la publication de ces éléments avant qu’ils n’atteignent réellement le grand public.

En parallèle, la BBC a réalisé ses propres expérimentations et constaté que la plateforme de vidéos présentait une nette propension à la diffusion de contenus politiques faux, générés par intelligence artificielle et/ou incitant à la violence.

Auprès de Next, TikTok plaide l’ « erreur humaine ». « TikTok n’autorise pas la publicité politique, et nos systèmes ont correctement identifié et soumis ce contenu politique à un examen humain. »

Selon l’entreprise, les publicités ont été approuvées par erreur, et de « nouveaux processus » ont été mis en place pour « éviter que cela ne se reproduise à l’avenir ».

☕️ X autorise officiellement le contenu pornographique « consensuel »

4 juin 2024 à 14:47

X (ex-Twitter) a changé ses conditions pour accepter officiellement le contenu pornographique « produit et diffusé de façon consensuelle ». Seules restrictions : « qu’il soit correctement étiqueté et pas mis en évidence », sur les photos de profil ou les bannières.

Sont désormais clairement acceptés les contenus présentant de la « nudité partielle ou complète », et des « actes sexuels explicites ou implicites », y compris sous la forme de contenu généré par IA, de dessinés ou d’animés (type hentai).

La plateforme indique que les utilisateurs de moins de 18 ans ou qui n’indiquent pas de date de naissance dans leur profil ne pourront pas voir les contenus en question. 


De fait, l’évolution de politique a lieu dans un contexte de pression grandissante des régulateurs en matière d’obligation de protection des mineurs.

☕️ [Màj] Publicités de désinformation politique : TikTok plaide « l’erreur humaine »

5 juin 2024 à 06:13
Le mot TikTok tapé sur une machine à écrire

Mise à jour du 5 juin : ajout de la réaction de TikTok (article initialement publié le 4 juin).

En amont des élections législatives européennes, l’ONG Global Witness a soumis plusieurs réseaux sociaux à un test : soumettre 16 publicités contenant de la désinformation politique pour observer la réaction de YouTube, TikTok et X.

Toutes les publications étaient pensées pour le public irlandais, et contenaient des éléments évoquant une fermeture des bureaux de vote provoquée par une épidémie de maladie infectieuse, de fausses informations sur la manière de voter ou des incitations à la violence.

Résultat des courses, X a bloqué toutes les publicités et suspendu le compte qui les publiait pour « violation de ses conditions d’utilisation », YouTube a bloqué 14 publications, et TikTok les a toutes acceptées.

L’ONG a bloqué la publication de ces éléments avant qu’ils n’atteignent réellement le grand public.

En parallèle, la BBC a réalisé ses propres expérimentations et constaté que la plateforme de vidéos présentait une nette propension à la diffusion de contenus politiques faux, générés par intelligence artificielle et/ou incitant à la violence.

Auprès de Next, TikTok plaide l’ « erreur humaine ». « TikTok n’autorise pas la publicité politique, et nos systèmes ont correctement identifié et soumis ce contenu politique à un examen humain. »

Selon l’entreprise, les publicités ont été approuvées par erreur, et de « nouveaux processus » ont été mis en place pour « éviter que cela ne se reproduise à l’avenir ».

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