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Aujourd’hui — 30 septembre 2024Actualités numériques

☕️ VirtualBox 7.1.2 corrige les soucis de performances pour les VM Windows

30 septembre 2024 à 14:45

La récente mise à jour 7.1 du client de virtualisation VirtualBox a introduit quelques régressions. Parmi elles, un souci de performances dans les machines virtuelles Windows, qui s’exécutent moins rapidement que prévu. La nouvelle mouture 7.1.2 règle le problème.

D’autres corrections sont présentes, dont une sur un problème qui nous avait affecté lors de notre prise en main d’Ubuntu 24.10 : la case liée à l’accélération graphique ne pouvait pas être cochée.

Parmi les autres soucis éradiqués, signalons des écrans noirs apparaissant parfois dans les machines virtuelles Windows, l’impossibilité parfois de charger des instantanés créés sur les versions 7.0.x de VirtualBox, des artefacts visuels avec l’accélération 3D ou encore la disponibilité de cette dernière pour les machines virtuelles basées sur l’architecture Arm.

☕️ FreeBSD part à la conquête des ordinateurs portables

30 septembre 2024 à 14:26
FreeBSD part à la conquête des ordinateurs portables

Dans un développement étonnant, la FreeBSD Foundation annonce un investissement de 750 000 dollars dans le support des ordinateurs portables. En collaboration avec son partenaire matériel Quantum Leap Research, ainsi qu’avec AMD, Dell et Framework, l’investissement grimpe même à un million de dollars.

« Alors que FreeBSD excelle dans les environnements serveurs et embarqués, son support des ordinateurs portables est à la traîne, en particulier dans des domaines essentiels comme le Wi-Fi, le Bluetooth, la suspension/reprise, les micros numériques, les boutons matériels pour les contrôles audio et l’entrée/sortie », indique le communiqué, publié vendredi.

Plusieurs domaines prioritaires ont été identifiés : tout ce qui touche au sans fil, à la gestion de l’alimentation, au support des cartes graphiques, aux améliorations audio (routage, commutation du casque…), et enfin au support des boutons spéciaux, dont le pavé tactile.

En plus de ces domaines, que la fondation range dans la catégorie « qualité de vie », FreeBSD doit également améliorer son scheduler pour supporter les cœurs hétérogènes. C’est une caractéristique des processeurs modernes, qui mélangent des cœurs performants à d’autres, moins rapides, mais beaucoup plus efficaces énergétiquement.

FreeBSD doit devenir une alternative viable à Windows et Linux sur ce type de machine, insiste la fondation. Elle évoque même « un impératif stratégique » pour mener à une adoption plus large de FreeBSD. « Améliorer le support des ordinateurs portables encouragera plus de développeurs à adopter FreeBSD comme système d’exploitation principal, ce qui conduira à des contributions plus importantes au projet et favorisera la croissance de l’écosystème », ajoute la fondation.

Microsoft présente un nouveau Recall désinstallable, avec une sécurité largement revue

30 septembre 2024 à 13:57
Planning is lava
Microsoft présente un nouveau Recall désinstallable, avec une sécurité largement revue

Microsoft prépare le retour de sa fonction Recall qui avait créé tant de remous à sa présentation. Piquée par l’avalanche de critiques, l’éditeur a retravaillé sa copie, apportant à la fonction une longue liste d’améliorations sur la sécurité. Celles-ci mettent d’autant mieux en évidence la gestion initiale du projet.

Recall est un journal d’activité. Présenté plus tôt dans l’année, il part d’une bonne idée : pouvoir fournir à l’utilisateur tout renseignement basé sur une activité passée. Vous vous souvenez avoir travaillé il y a plusieurs mois sur un rapport dont vous ne gardez que quelques vagues souvenirs ? Décrivez-le dans Recall et il le retrouvera.

Si le concept pouvait séduire une partie des utilisateurs, la réalisation a lourdement péché.

Une première version catastrophique

Pour fournir les résultats, Recall prend des captures d’écran toutes les quelques secondes pour en analyser le contenu, via un modèle d’IA spécifiquement entrainé. Les informations extraites sont placées dans une base de données. Ainsi, les requêtes interrogent cette base, permettant de présenter des résultats contextuels, captures d’écran à l’appui.

La première version de l’outil était cependant si mal préparée que de violentes critiques ont rapidement créé une polémique. Fustigé notamment par des chercheurs en sécurité, l’outil de Microsoft faisait peu de cas de la sécurité et du respect de la vie privée. Les informations étaient aisément accessibles depuis d’autres comptes sur la même machine et étaient stockées sous une forme facilement lisible.

Recall posait de sérieuses questions dans de nombreuses situations de types abusifs. Un mari voulant surveiller sa femme, un employé voulant voir ce qu’a fait un collègue ou plus généralement toute personne voulant plonger dans l’intimité d’une autre. Car Recall captait les informations dans tous les scénarios d’usage, y compris l’ouverture de sites particulièrement sensibles comme ceux des banques ou tout ce qui touche à la pornographie.

Rapidement, Microsoft avait pris conscience qu’il fallait revoir sa copie. Des améliorations avaient été mises en place, notamment sur le stockage des données, le support des sessions de navigation privée, etc. Mais ce n’était pas suffisant. L’éditeur avait fini par annoncer le retrait de sa fonction et son retour en octobre dans une version remaniée. C’est cette nouvelle mouture qu’il a présentée vendredi soir.

De nombreuses améliorations pour la sécurité

Sans surprise, c’est la sécurité qui a reçu le plus de changements. Et ces derniers sont significatifs, comme Microsoft l’explique dans son billet de blog.

Premier changement, l’ensemble des traitements ayant lieu sur les captures d’écran et les processus sensibles sont déplacés dans une machine virtuelle, au sein d’une enclave sécurisée dont le chiffrement est assuré par la puce TPM. Microsoft assure que cette architecture met les données à l’abri des accès malveillants, car il faudrait un malware en espace noyau pour passer ces défenses.

En outre, tout accès aux données requiert une preuve d’authentification. Elle peut s’obtenir via Windows Hello (biométrie) ou avec le code PIN de la session. Même chose pour les modifications des paramètres sensibles dans Recall.

Toutes les informations stockées dans la base de données vectorielle sont chiffrées, là encore par des clés protégées dans l’enclave sécurisée (et donc la puce TPM). Les captures prises et leurs métadonnées associées (horodatage, texte de la barre de titre, durée d’utilisation…) ont chacune leur propre clé de chiffrement. Toutes les clés sont liées cryptographiquement à l’utilisateur.

De plus, Microsoft dit s’être assurée que Recall ne puisse fonctionner que sur les PC Copilot+ avec un certain nombre de fonctions actives par défaut : BitLocker, Device Encryption, TPM 2.0, sécurité et intégrité du code basées sur l’hyperviseur, Measured Boot et System Guard Secure Launch (si l’intégrité de la chaine de démarrage n’est pas complète, les clés de sécurité sont bloquées), et enfin la protection DMA du noyau.

Plus de contrôle sur la fonction

Tant qu’à faire, l’entreprise affine les réglages de sa fonction et lui ajoute d’importants paramètres. Premièrement, et surtout, Recall est en opt-in. Cela signifie que la question de son utilisation et de son activation sera posée à l’utilisateur. Comme les autres questions posées durant l’assistant de configuration initial de Windows 11, aucune réponse ne sera présélectionnée. De plus, la fonction pourra être désinstallée. Si c’est le cas après une période d’utilisation, toutes les données associées seront supprimées.

Deuxièmement, tout ce qui est effectué dans un navigateur au cours d’une session privée n’est pas sauvegardé. Cette fonction est compatible avec tous les principaux navigateurs. On peut également filtrer des applications ou sites web spécifiques afin qu’ils n’apparaissent jamais dans Recall.

Troisièmement, de nouveaux paramètres permettent un plus grand contrôle sur ce qui est fait. On peut par exemple choisir la durée de conservation des contenus. Même chose pour l’espace disque alloué, mais ce réglage existait déjà. On peut aussi supprimer une plage de temps spécifique, tout le contenu d’une application ou d’un site, ainsi que l’historique des résultats après les recherches.

Enfin, un filtrage du contenu sensible est activé par défaut. Tout ce qui touche aux mots de passe, identifiants nationaux, numéros de cartes de crédit/paiement et autres doit être filtré par Recall. Cependant, Microsoft ne parle pas d’élimination totale : ce filtrage (basé sur la technologie maison Purview) « permet de réduire le nombre » de ces informations. On ne peut donc pas totalement compter dessus, et cette part d’incertitude pourrait faire la différence pour de nombreuses personnes.

À noter que lorsque Recall effectue des captures, une icône apparait maintenant dans la barre d’état système. En cliquant dessus, on peut interrompre l’opération pour mettre la fonction en pause.

Assez pour faire confiance ?

L’idée à la base de Recall n’est pas un problème dans l’absolu. Nous avons rencontré des personnes vivement intéressées par cette perspective : retrouver à peu près n’importe quoi issu d’une activité passée sur un ordinateur. Dans un cadre professionnel, la fonction peut effectivement permettre de remettre la main sur des informations précises quand on ne se souvient que de certains éléments de contexte, là où la recherche classique réclame davantage que l’on se rappelle d’un nom, ou au moins d’une partie.

De l’idée à la réalisation, il y avait cependant un gouffre. Il semble que les multiples améliorations portées par Microsoft à sa fonction puissent effectivement faire la différence. Mais la question demeure : pourquoi avoir présenté à la dernière conférence Build un Recall dont les implications en matière de sécurité et de vie privée n’avaient clairement pas été réfléchies ? Surtout dans un contexte où l’éditeur martèle régulièrement que la sécurité est devenue sa priorité absolue, au point de différer une fonction si nécessaire.

Microsoft clame « Recall est conçu avec la sécurité et la confidentialité à l’esprit », mais on imagine mal l’entreprise lancer une gamme de produits vulnérables et vendus comme tels. La firme assure cependant que l’équipe Microsoft Offensive Research Security Engineering (MORSE) a mené des tests de conception et de pénétration pendant plusieurs mois. Une société tierce aurait également été engagée pour réaliser un audit de sécurité.

Dans une interview à The Verge, David Weston, chargé de la sécurité des entreprises et des systèmes d’exploitation chez Microsoft, indique que le développement initial de Recall était bien placé sous l’égide de la Secure Future Initiative de l’entreprise. Mais il s’agissait d’un produit en avant-première, soumis a priori à un régime légèrement différent. La levée de boucliers aurait forcé l’éditeur à accélérer les modifications prévues. L’explication ne tient guère, car la nouvelle version présentée repose sur une architecture très différente.

Recall sera à nouveau proposée courant octobre, d’abord chez les testeurs Windows Insiders. Si Microsoft reste sur son idée, seules les personnes sur des PC Copilot+ pourront mettre la main dessus.

Microsoft présente un nouveau Recall désinstallable, avec une sécurité largement revue

30 septembre 2024 à 13:57
Planning is lava
Microsoft présente un nouveau Recall désinstallable, avec une sécurité largement revue

Microsoft prépare le retour de sa fonction Recall qui avait créé tant de remous à sa présentation. Piquée par l’avalanche de critiques, l’éditeur a retravaillé sa copie, apportant à la fonction une longue liste d’améliorations sur la sécurité. Celles-ci mettent d’autant mieux en évidence la gestion initiale du projet.

Recall est un journal d’activité. Présenté plus tôt dans l’année, il part d’une bonne idée : pouvoir fournir à l’utilisateur tout renseignement basé sur une activité passée. Vous vous souvenez avoir travaillé il y a plusieurs mois sur un rapport dont vous ne gardez que quelques vagues souvenirs ? Décrivez-le dans Recall et il le retrouvera.

Si le concept pouvait séduire une partie des utilisateurs, la réalisation a lourdement péché.

Une première version catastrophique

Pour fournir les résultats, Recall prend des captures d’écran toutes les quelques secondes pour en analyser le contenu, via un modèle d’IA spécifiquement entrainé. Les informations extraites sont placées dans une base de données. Ainsi, les requêtes interrogent cette base, permettant de présenter des résultats contextuels, captures d’écran à l’appui.

La première version de l’outil était cependant si mal préparée que de violentes critiques ont rapidement créé une polémique. Fustigé notamment par des chercheurs en sécurité, l’outil de Microsoft faisait peu de cas de la sécurité et du respect de la vie privée. Les informations étaient aisément accessibles depuis d’autres comptes sur la même machine et étaient stockées sous une forme facilement lisible.

Recall posait de sérieuses questions dans de nombreuses situations de types abusifs. Un mari voulant surveiller sa femme, un employé voulant voir ce qu’a fait un collègue ou plus généralement toute personne voulant plonger dans l’intimité d’une autre. Car Recall captait les informations dans tous les scénarios d’usage, y compris l’ouverture de sites particulièrement sensibles comme ceux des banques ou tout ce qui touche à la pornographie.

Rapidement, Microsoft avait pris conscience qu’il fallait revoir sa copie. Des améliorations avaient été mises en place, notamment sur le stockage des données, le support des sessions de navigation privée, etc. Mais ce n’était pas suffisant. L’éditeur avait fini par annoncer le retrait de sa fonction et son retour en octobre dans une version remaniée. C’est cette nouvelle mouture qu’il a présentée vendredi soir.

De nombreuses améliorations pour la sécurité

Sans surprise, c’est la sécurité qui a reçu le plus de changements. Et ces derniers sont significatifs, comme Microsoft l’explique dans son billet de blog.

Premier changement, l’ensemble des traitements ayant lieu sur les captures d’écran et les processus sensibles sont déplacés dans une machine virtuelle, au sein d’une enclave sécurisée dont le chiffrement est assuré par la puce TPM. Microsoft assure que cette architecture met les données à l’abri des accès malveillants, car il faudrait un malware en espace noyau pour passer ces défenses.

En outre, tout accès aux données requiert une preuve d’authentification. Elle peut s’obtenir via Windows Hello (biométrie) ou avec le code PIN de la session. Même chose pour les modifications des paramètres sensibles dans Recall.

Toutes les informations stockées dans la base de données vectorielle sont chiffrées, là encore par des clés protégées dans l’enclave sécurisée (et donc la puce TPM). Les captures prises et leurs métadonnées associées (horodatage, texte de la barre de titre, durée d’utilisation…) ont chacune leur propre clé de chiffrement. Toutes les clés sont liées cryptographiquement à l’utilisateur.

De plus, Microsoft dit s’être assurée que Recall ne puisse fonctionner que sur les PC Copilot+ avec un certain nombre de fonctions actives par défaut : BitLocker, Device Encryption, TPM 2.0, sécurité et intégrité du code basées sur l’hyperviseur, Measured Boot et System Guard Secure Launch (si l’intégrité de la chaine de démarrage n’est pas complète, les clés de sécurité sont bloquées), et enfin la protection DMA du noyau.

Plus de contrôle sur la fonction

Tant qu’à faire, l’entreprise affine les réglages de sa fonction et lui ajoute d’importants paramètres. Premièrement, et surtout, Recall est en opt-in. Cela signifie que la question de son utilisation et de son activation sera posée à l’utilisateur. Comme les autres questions posées durant l’assistant de configuration initial de Windows 11, aucune réponse ne sera présélectionnée. De plus, la fonction pourra être désinstallée. Si c’est le cas après une période d’utilisation, toutes les données associées seront supprimées.

Deuxièmement, tout ce qui est effectué dans un navigateur au cours d’une session privée n’est pas sauvegardé. Cette fonction est compatible avec tous les principaux navigateurs. On peut également filtrer des applications ou sites web spécifiques afin qu’ils n’apparaissent jamais dans Recall.

Troisièmement, de nouveaux paramètres permettent un plus grand contrôle sur ce qui est fait. On peut par exemple choisir la durée de conservation des contenus. Même chose pour l’espace disque alloué, mais ce réglage existait déjà. On peut aussi supprimer une plage de temps spécifique, tout le contenu d’une application ou d’un site, ainsi que l’historique des résultats après les recherches.

Enfin, un filtrage du contenu sensible est activé par défaut. Tout ce qui touche aux mots de passe, identifiants nationaux, numéros de cartes de crédit/paiement et autres doit être filtré par Recall. Cependant, Microsoft ne parle pas d’élimination totale : ce filtrage (basé sur la technologie maison Purview) « permet de réduire le nombre » de ces informations. On ne peut donc pas totalement compter dessus, et cette part d’incertitude pourrait faire la différence pour de nombreuses personnes.

À noter que lorsque Recall effectue des captures, une icône apparait maintenant dans la barre d’état système. En cliquant dessus, on peut interrompre l’opération pour mettre la fonction en pause.

Assez pour faire confiance ?

L’idée à la base de Recall n’est pas un problème dans l’absolu. Nous avons rencontré des personnes vivement intéressées par cette perspective : retrouver à peu près n’importe quoi issu d’une activité passée sur un ordinateur. Dans un cadre professionnel, la fonction peut effectivement permettre de remettre la main sur des informations précises quand on ne se souvient que de certains éléments de contexte, là où la recherche classique réclame davantage que l’on se rappelle d’un nom, ou au moins d’une partie.

De l’idée à la réalisation, il y avait cependant un gouffre. Il semble que les multiples améliorations portées par Microsoft à sa fonction puissent effectivement faire la différence. Mais la question demeure : pourquoi avoir présenté à la dernière conférence Build un Recall dont les implications en matière de sécurité et de vie privée n’avaient clairement pas été réfléchies ? Surtout dans un contexte où l’éditeur martèle régulièrement que la sécurité est devenue sa priorité absolue, au point de différer une fonction si nécessaire.

Microsoft clame « Recall est conçu avec la sécurité et la confidentialité à l’esprit », mais on imagine mal l’entreprise lancer une gamme de produits vulnérables et vendus comme tels. La firme assure cependant que l’équipe Microsoft Offensive Research Security Engineering (MORSE) a mené des tests de conception et de pénétration pendant plusieurs mois. Une société tierce aurait également été engagée pour réaliser un audit de sécurité.

Dans une interview à The Verge, David Weston, chargé de la sécurité des entreprises et des systèmes d’exploitation chez Microsoft, indique que le développement initial de Recall était bien placé sous l’égide de la Secure Future Initiative de l’entreprise. Mais il s’agissait d’un produit en avant-première, soumis a priori à un régime légèrement différent. La levée de boucliers aurait forcé l’éditeur à accélérer les modifications prévues. L’explication ne tient guère, car la nouvelle version présentée repose sur une architecture très différente.

Recall sera à nouveau proposée courant octobre, d’abord chez les testeurs Windows Insiders. Si Microsoft reste sur son idée, seules les personnes sur des PC Copilot+ pourront mettre la main dessus.

☕️ Proton rend toutes ses applications Drive open source

30 septembre 2024 à 06:26
Proton rend toutes ses applications Drive open source

Comme prévu, Proton a fini par publier les sources pour l’ensemble de ses applications Drive. Proton Drive est pour rappel un espace de stockage distant, avec le chiffrement de bout en bout cher à l’entreprise.

Tous les codes sources sont publiés sous licence GPLv3. Dans l’application Windows, une partie du code est sous licence MIT, Proton utilisant .NET pour son client.

« En donnant un accès complet à notre code source, nous permettons à quiconque de vérifier que nos applications fonctionnent comme promis et qu’elles offrent la sécurité et la confidentialité que nous revendiquons », indique Proton.

L’éditeur suisse ajoute que la disponibilité du code source permettra à la communauté de la sécurité de débusquer les éventuelles failles de sécurité. Il met d’ailleurs en avant son programme de chasse aux bugs (bug bounty).

☕️ Proton rend toutes ses applications Drive open source

30 septembre 2024 à 06:26
Proton rend toutes ses applications Drive open source

Comme prévu, Proton a fini par publier les sources pour l’ensemble de ses applications Drive. Proton Drive est pour rappel un espace de stockage distant, avec le chiffrement de bout en bout cher à l’entreprise.

Tous les codes sources sont publiés sous licence GPLv3. Dans l’application Windows, une partie du code est sous licence MIT, Proton utilisant .NET pour son client.

« En donnant un accès complet à notre code source, nous permettons à quiconque de vérifier que nos applications fonctionnent comme promis et qu’elles offrent la sécurité et la confidentialité que nous revendiquons », indique Proton.

L’éditeur suisse ajoute que la disponibilité du code source permettra à la communauté de la sécurité de débusquer les éventuelles failles de sécurité. Il met d’ailleurs en avant son programme de chasse aux bugs (bug bounty).

À partir d’avant-hierActualités numériques

Aux États-Unis, le remplacement forcé de Kaspersky par UltraAV crée des remous

27 septembre 2024 à 15:30
It's alive !
Aux États-Unis, le remplacement forcé de Kaspersky par UltraAV crée des remous

Le 30 septembre, les activités de Kaspersky cesseront aux États-Unis. L’éditeur russe, placé sur liste noire par le pays, a trouvé une solution de remplacement avec la société Pango, éditrice de la solution antivirale UltraAV. Mais la méthode utilisée et le manque d’informations ont du mal à passer.

Au début du printemps dernier, une décision de la Federal Communications Commission tombe comme un couperet sur Kaspersky : l’éditeur russe de sécurité est inscrit sur liste noire. Non seulement les produits de l’entreprise ne peuvent plus être installés sur les machines des administrations américaines, mais elle reçoit l’étiquette « risque inacceptable pour la sécurité nationale ». La FCC avait indiqué avoir conduit une « enquête très précise », dont elle n’a pas dévoilé les détails.

Le 20 juin, le gouvernement américain annonce l’interdiction des ventes et mises à jour pour les produits Kaspersky. En juillet, Kaspersky finit par indiquer son départ des États-Unis et la fin de ses activités dans le pays. Dans la foulée, les licenciements commencent. Le bannissement des produits étant prévu pour le 29 septembre, Kaspersky a tâché de trouver une solution de remplacement pour ne pas laisser les clients qui avaient payé sans protection.

Le remplaçant en question est UltraAV, mais la « passation » s’est faite dans l’étonnement et la crainte.

Une bonne idée, mais…

Le 5 septembre, Kaspersky a commencé à envoyer des emails à ses clients. L’éditeur y annonce sa volonté de fournir un « service continu de premier plan » et qu’une solution a été trouvée avec UltraAV. L’antivirus prendra le relai, le reste des abonnements en cours étant gérés par la société Pango, qui a racheté la base client de Kaspersky aux États-Unis.

Dans le courrier, la clientèle était avertie que d’autres messages suivraient, envoyés par UltraAV. Des instructions devaient y figurer sur la manière de transiter entre les deux antivirus et sur l’activation du compte.

Seulement voilà, ces instructions n’ont, semble-t-il, pas été nécessaires. De nombreux témoignages indiquent en effet que l’antivirus Kaspersky s’est désinstallé de lui-même et a été automatiquement remplacé par UltraAV, sans aucune intervention de l’utilisateur. Cette opération ne figurait pas dans l’email envoyé plus tôt dans le mois. Le manque de consentement est sévèrement pointé du doigt.

À TechCrunch, Sydney Harwood, porte-parole de Pango, a déclaré que « tous les clients de Kaspersky ont été informés de la transition vers UltraAV ». Mais en dehors de l’email envoyé début septembre, il n’y a pas de trace d’une autre communication. Et beaucoup ont déclaré ne pas l’avoir reçu, augmentant d’autant la surprise à la migration.

Défaut de communication et craintes

Sur Reddit, les témoignages mécontents affluent rapidement. « Je me suis réveillé et j’ai vu ce nouveau système antivirus sur mon bureau et j’ai essayé d’ouvrir Kaspersky mais il avait disparu. J’ai donc dû chercher ce qui s’était passé, car j’ai littéralement eu une mini crise cardiaque en pensant que mon bureau avait été infecté par un virus qui avait désinstallé Kaspersky d’une manière ou d’une autre », déclare ainsi un client.

D’autres commentaires signalent des problèmes de désinstallation, avec un antivirus se réinstallant au redémarrage de la machine. Le nombre de logiciels installés dépendait a priori du type d’offre souscrite auprès de Kaspersky. Certaines personnes ont donc également pu constater la présence d’UltraAV VPN. Même constat pour le gestionnaire de mots de passe et la protection contre le vol d’identité.

Une reprise des abonnements actifs

Sur le site d’UltraAV, une FAQ répond à certaines des questions. On y apprend que sous Windows, aucune action n’est effectivement requise pour le passage d’une solution à l’autre et que la transition devait s’effectuer d’ici la mi-septembre. Selon les témoignages, la migration a en fait commencé le 17 septembre.

Pour la clientèle Mac et Android, un autre email devait arriver pour informer de la marche à suivre. Sur iOS, seul UltraVPN est présent. Dans tous les cas, il faut utiliser l’adresse email fournie à Kaspersky pour se connecter aux produits et activer la licence. La licence pour l’antivirus permet de connecter 20 appareils, tandis que celle pour le VPN en supporte 10.

Surtout, UltraAV récupère les abonnements. Les sommes sont inchangées, mais l’argent est récolté par la société Pango. Comme indiqué dans la FAQ, tous les renouvellements automatiques sont actifs, qu’ils soient mensuels ou annuels. La FAQ ajoute que les clients peuvent écrire au support technique pour les aider à annuler leur abonnement s’ils ne sont pas satisfaits.

D’où vient UltraAV ?

Cette transition, qui s’est faite dans une certaine douleur, manquait d’une communication claire, forçant d’ailleurs Kaspersky à revenir expliquer la situation le 21 septembre dans ses forums. Mais il y a un autre problème : personne ne sait d’où vient UltraAV.

Comme le résumait le 5 septembre PCMag, le nom est nouveau. On sait simplement que Pango veut se faire un nom dans le domaine de la cybersécurité et que l’éditeur a racheté plusieurs solutions VPN : Hotspot Shield, Betternet et OVPN. Pango faisait initialement partie d’une autre entreprise, Aura. Mais juste avant que les fameux emails soient envoyés, elle s’est scindée en deux entités : Aura, dédiée aux solutions de protection familiale, et Pango, centrée sur la cybersécurité pour les particuliers et entreprises.

On ne sait donc presque rien de l’assise technologique permettant à UltraAV de protéger les machines contre les différentes menaces. L’antivirus n’est pas référencé sur des sites de tests reconnus comme AV-Test ou Virus Bulletin. Il n’apparait pas non plus dans les résultats d’une analyse de fichier sur VirusTotal. Aura disposait bien d’un antivirus, qui pourrait avoir servi de base, mais lui non plus n’apparait sur aucun des sites mentionnés.

☕️ Meta stockait des mots de passe en clair et écope de 91 millions d’euros d’amende

27 septembre 2024 à 12:55
Meta stockait des mots de passe en clair et écope de 91 millions d’euros d’amende

La Data Protection Commission, équivalent irlandaise de la CNIL, vient de prononcer une sanction de 91 millions d’euros contre Meta. La société avait reconnu avoir stocké des millions de mots de passe Facebook et Instagram en clair.

Que s’était-il passé ? Des mots de passe se sont retrouvés dans des zones de l’infrastructure de Meta qui n’avaient pas été conçues pour gérer des données aussi sensibles. On ne sait pas exactement comment ces informations y ont atterri. Un « examen de routine » au sein de l’entreprise avait révélé leur présence, leur accumulation entre 2012 et 2019 ainsi que leur disponibilité en clair. Plus de 20 000 employés de Meta étaient théoriquement capables d’y accéder à l’époque.

La DPC liste ainsi les infractions au RGPD :

  • Article 33, paragraphe 1 : la violation des données n’a pas été signalée
  • Article 33, paragraphe 5 : la violation n’a pas été documentée
  • Article 5, paragraphe 1 : défaut de sécurisation (mesures techniques et organisationnelles) sur les données dans un traitement non autorisé
  • Article 32, paragraphe 1 : défaut de sécurisation, Meta n’ayant pas assuré la confidentialité permanente des mots de passe

En plus de ces points, la DPC note que Meta n’a pas averti les personnes concernées que leur mot de passe était accessible en clair pendant des années.

« Il est largement admis que les mots de passe des utilisateurs ne devraient pas être stockés en clair, compte tenu des risques d’abus qui découlent de l’accès à ces données par des personnes. Il faut garder à l’esprit que les mots de passe examinés dans cette affaire sont particulièrement sensibles, car ils permettraient d’accéder aux comptes de médias sociaux des utilisateurs », a indiqué Graham Doyle, commissaire adjoint de la DPC.

La commission irlandaise indique que Meta a collaboré activement à l’enquête ouverte en 2019. Comme l’indique Reuters, la sanction vient s’ajouter aux autres en Europe, Meta cumulant aujourd’hui 2,5 milliards d’euros en amendes diverses.

Le pacte européen sur l’IA signé par 126 entreprises, mais des absences notables

27 septembre 2024 à 09:46
Kumbayah, Kum ba yah
Le pacte européen sur l’IA signé par 126 entreprises, mais des absences notables

La Commission européenne a annoncé plus d’une centaine d’entreprises signataires pour son pacte sur l’IA. Toutes s’engagent à respecter les grands principes du règlement sur l’IA (AI Act) avant son application. Si certaines vont encore plus loin, on note l’absence de certaines grandes entreprises, dont Apple et Meta.

Le « pacte de l’UE sur l’intelligence artificielle », créé par Thierry Breton, comporte une série d’engagements volontaires pour les entreprises signataires. Le règlement sur l’IA, même s’il est entré en vigueur le 1er août, ne verra ses principales mesures entrer en application que dans deux ans environ. Le calendrier est cependant étalé : « les interdictions prendront effet au bout de six mois, les règles de gouvernance et les obligations relatives aux modèles d’IA à usage général deviendront applicables après 12 mois et les règles relatives aux systèmes d’IA intégrés dans des produits réglementés s’appliqueront après 36 mois », rappelle la Commission. 

Celle-ci a donc proposé, via un pacte, que les entreprises intéressées s’engagent sur ses principes fondateurs sans attendre. Pour montrer l’exemple et favoriser les échanges.

En quoi consiste le pacte ?

Le cœur de l’engagement porte sur trois actions, présentées comme « essentielles » :

  • Une stratégie de gouvernance de l’IA
  • Un inventaire des systèmes d’IA à haut risque
  • La promotion de la sensibilisation du personnel à l’IA

Ces trois mesures phares doivent couvrir le plus important, selon la Commission. La première doit ainsi favoriser à la fois l’adoption de l’IA dans l’entreprise et celle du règlement. La deuxième, cruciale, vise le recensement des systèmes soumis à des obligations spécifiques, décrites dans le règlement. La dernière doit bien sûr permettre un « développement éthique et responsable de l’IA ».

En plus de ces engagements « fondamentaux », la Commission précise que plus de la moitié des entreprises signataires ont pris des engagements supplémentaires. Ceux-ci concernent notamment le contrôle humain, l’atténuation des risques et l’étiquetage transparent de certains contenus générés par IA (les trucages vidéo ultra-réalistes sont cités).

Les objectifs de la Commission

Avec le pacte, la Commission vise plusieurs missions. La préparation à l’AI Act est bien sûr la principale. Dans une ambiance tendue par des entreprises comme Meta (nous y reviendrons), la Commission prend les devants et veut habituer les entreprises aux impératifs du règlement.

Le pacte repose toutefois sur deux piliers. Si la préparation au nouveau cadre juridique en est un, l’autre est centré sur l’échange d’informations. Il « encourage l’échange de bonnes pratiques et fournit des informations pratiques sur le processus de mise en œuvre de la législation ». Par cet échange, la Commission espère une certaine « évangélisation » auprès des autres entreprises. Car tout le monde est loin d’avoir signé.

De nombreux signataires, mais des absents notables

La liste des signataires, consultable sur le site de la Commission, comprend à ce jour 126 entreprises. On y trouve beaucoup de grands noms comme Accenture, Adecco, Adobe, Airbus, Aleph Alpha, Amazon, Atlassian, Autodesk, Booking.com, Cisco, Criteo, Dassault Systèmes, Deutsche Telekom, Docaposte, Godot, Google, HP, IBM, Lenovo, Logitech, Mastercard, Microsoft, OpenAI, Orange, OVHcloud, Palantir, Qualcomm, Sage, Salesforce, Samsung, SAP, Snap ou encore Vodafone.

On remarque rapidement que sur les cinq GAFAM, trois sont présentes dans la liste : Amazon, Google et Microsoft. La présence d’OpenAI est également significative, mais pas étonnante, dans la mesure où l’entreprise, comme d’autres, travaille exclusivement sur l’intelligence artificielle, avec le soutien financier très actif de Microsoft. Deux autres multinationales sont en revanche absentes : Apple et Meta.

Là non plus, il n’y a guère de surprise. Des GAFAM, Apple et Meta se sont montrées les plus bruyantes sur leur désamour de la réglementation européenne. Apple a fustigé le DMA à plusieurs reprises, jusqu’à s’en plaindre au cours d’un étonnant exercice de communication. Elle y affirmait que les iPhone européens seraient moins sécurisés que les autres, à cause de l’ouverture forcée entrainée par la loi sur les marchés numériques.

Plus récemment, Meta s’est fait la championne des entreprises frustrées par le « cadre réglementaire fragmenté » de l’Union européenne. Dans une lettre ouverte, signée par de nombreuses entreprises (dont certaines ont également signé le pacte), elle jouait la carte du pathos et de la peur, face à l’imposante manne financière que représentent les investissements dans l’IA. L’Europe, déjà à la traine, risquait d’être définitivement distancée par les États-Unis, la Chine et l’Inde.

Hors des grandes multinationales américaines, d’autres entreprises brillent par leur absence. Mistral n’a par exemple par signé le pacte, pas plus qu’Anthropic, autre grande spécialiste de l’IA avec ses modèles Claude. TikTok n’est pas là non plus, ni Spotify.

Un succès ?

Difficile de savoir si le pacte va fonctionner comme prévu. Selon Politico, il était déjà en perte de vitesse avant le départ de Thierry Breton, qui a démissionné de son poste de commissaire sous pression d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. D’autres attendent plus simplement de voir comment la situation va évoluer et pourraient rejoindre le pacte plus tard.

Meta serait de celles-là. « Nous nous félicitons de l’harmonisation des règles de l’UE et nous nous concentrons actuellement sur notre travail de mise en conformité avec la loi sur l’IA, mais nous n’excluons pas de rejoindre le pacte sur l’IA à un stade ultérieur » a affirmé l’entreprise à nos confrères. « Nous ne devons pas non plus perdre de vue l’énorme potentiel de l’IA pour stimuler l’innovation européenne et favoriser la concurrence, faute de quoi l’UE passera à côté de cette opportunité qui ne se présente qu’une fois par génération ». Une piqure de rappel tout droit sortie de sa lettre ouverte.

☕️ Raycast, lanceur bien connu pour macOS, va se doter d’une version Windows

27 septembre 2024 à 07:59

Raycast est un lanceur s’étant fait une jolie réputation sur macOS. Fonctionnant à la manière d’un Spotlight, il consiste en une fenêtre appelée par un raccourci clavier et dans laquelle on écrit ce que l’on souhaite.

L’application prend tout son sens grâce à son système d’extensions. On peut dès lors l’appeler pour tout et n’importe quoi : contrôler une application, générer des mots de passe, tuer un processus, chercher dans les onglets d’un navigateur, piloter Spotify, gérer les extensions de Visual Studio Code, trouver des informations dans Slack, lancer une traduction dans Google Translate…

Raycast dispose d’une offre Pro disponible à 8 dollars par mois et incluant tout ce qui touche à l’IA. On peut ainsi interroger ChatGPT, mais également créer des flux d’automatisation. L’abonnement déverrouille d’autres fonctions, comme la synchronisation entre les machines et les thèmes personnalisés.

Or, l’éditeur vient d’annoncer deux nouvelles significatives. D’une part, une levée de fonds de 30 millions de dollars (série B). D’autre part, l’arrivée de Raycast sur deux nouvelles plateformes : iOS et surtout Windows. Cette dernière devrait avoir les mêmes capacités que sur macOS. La version mobile pour iOS pose davantage question, au point d’ailleurs que l’éditeur cherche des retours sur ce qu’une telle version devrait signifier pour ses utilisateurs.

Dans l’annonce, on peut s’inscrire sur liste d’attente pour chacune de ces versions. Elles sont prévues pour 2025, sans plus de détails pour l’instant.

☕️ Partage de compte : Disney+ applique la recette de Netflix

27 septembre 2024 à 06:36

Disney part en guerre contre le partage des comptes et le manque à gagner qu’il génère. Le géant du loisir n’est pas allé chercher loin sa source d’inspiration : Netflix. Elle a simplement attendu que les plâtres soient essuyés. Et le résultat est à la hauteur, puisque non seulement le nombre d’abonnés n’a pas baissé, mais les finances de Netflix s’en portent mieux.

La chasse au partage va fonctionner de la même manière sur Disney+. Ce dernier considère ainsi qu’il y a le foyer familial, au sein duquel fonctionne l’abonnement, et c’est tout. Les membres d’une même famille doivent utiliser le service dans ce lieu.

Et si un membre vit ailleurs ? Il faut payer un Extra, soit 4,99 euros par mois supplémentaires pour un compte Disney+ Standard avec publicité ou 5,99 euros pour un compte Standard ou Premium. Mais il n’y a de la place que pour un seul membre Extra par compte, et c’est la personne titulaire du compte Disney+ qui règle la facture. L’Extra pourra décider plus tard de détacher son compte pour le basculer dans une formule classique et indépendante, aux tarifs habituels.

Ce changement n’est pas reflété encore sur la page française des tarifs au moment où nous écrivons ces lignes. On peut le voir en revanche sur d’autres pages de pays de l’Europe, comme en Allemagne ou en Espagne. Les États-Unis, le Canada sont également concernés, entre autres.

Le pacte européen sur l’IA signé par 126 entreprises, mais des absences notables

27 septembre 2024 à 09:46
Kumbayah, Kum ba yah
Le pacte européen sur l’IA signé par 126 entreprises, mais des absences notables

La Commission européenne a annoncé plus d’une centaine d’entreprises signataires pour son pacte sur l’IA. Toutes s’engagent à respecter les grands principes du règlement sur l’IA (AI Act) avant son application. Si certaines vont encore plus loin, on note l’absence de certaines grandes entreprises, dont Apple et Meta.

Le « pacte de l’UE sur l’intelligence artificielle », créé par Thierry Breton, comporte une série d’engagements volontaires pour les entreprises signataires. Le règlement sur l’IA, même s’il est entré en vigueur le 1er août, ne verra ses principales mesures entrer en application que dans deux ans environ. Le calendrier est cependant étalé : « les interdictions prendront effet au bout de six mois, les règles de gouvernance et les obligations relatives aux modèles d’IA à usage général deviendront applicables après 12 mois et les règles relatives aux systèmes d’IA intégrés dans des produits réglementés s’appliqueront après 36 mois », rappelle la Commission. 

Celle-ci a donc proposé, via un pacte, que les entreprises intéressées s’engagent sur ses principes fondateurs sans attendre. Pour montrer l’exemple et favoriser les échanges.

En quoi consiste le pacte ?

Le cœur de l’engagement porte sur trois actions, présentées comme « essentielles » :

  • Une stratégie de gouvernance de l’IA
  • Un inventaire des systèmes d’IA à haut risque
  • La promotion de la sensibilisation du personnel à l’IA

Ces trois mesures phares doivent couvrir le plus important, selon la Commission. La première doit ainsi favoriser à la fois l’adoption de l’IA dans l’entreprise et celle du règlement. La deuxième, cruciale, vise le recensement des systèmes soumis à des obligations spécifiques, décrites dans le règlement. La dernière doit bien sûr permettre un « développement éthique et responsable de l’IA ».

En plus de ces engagements « fondamentaux », la Commission précise que plus de la moitié des entreprises signataires ont pris des engagements supplémentaires. Ceux-ci concernent notamment le contrôle humain, l’atténuation des risques et l’étiquetage transparent de certains contenus générés par IA (les trucages vidéo ultra-réalistes sont cités).

Les objectifs de la Commission

Avec le pacte, la Commission vise plusieurs missions. La préparation à l’AI Act est bien sûr la principale. Dans une ambiance tendue par des entreprises comme Meta (nous y reviendrons), la Commission prend les devants et veut habituer les entreprises aux impératifs du règlement.

Le pacte repose toutefois sur deux piliers. Si la préparation au nouveau cadre juridique en est un, l’autre est centré sur l’échange d’informations. Il « encourage l’échange de bonnes pratiques et fournit des informations pratiques sur le processus de mise en œuvre de la législation ». Par cet échange, la Commission espère une certaine « évangélisation » auprès des autres entreprises. Car tout le monde est loin d’avoir signé.

De nombreux signataires, mais des absents notables

La liste des signataires, consultable sur le site de la Commission, comprend à ce jour 126 entreprises. On y trouve beaucoup de grands noms comme Accenture, Adecco, Adobe, Airbus, Aleph Alpha, Amazon, Atlassian, Autodesk, Booking.com, Cisco, Criteo, Dassault Systèmes, Deutsche Telekom, Docaposte, Godot, Google, HP, IBM, Lenovo, Logitech, Mastercard, Microsoft, OpenAI, Orange, OVHcloud, Palantir, Qualcomm, Sage, Salesforce, Samsung, SAP, Snap ou encore Vodafone.

On remarque rapidement que sur les cinq GAFAM, trois sont présentes dans la liste : Amazon, Google et Microsoft. La présence d’OpenAI est également significative, mais pas étonnante, dans la mesure où l’entreprise, comme d’autres, travaille exclusivement sur l’intelligence artificielle, avec le soutien financier très actif de Microsoft. Deux autres multinationales sont en revanche absentes : Apple et Meta.

Là non plus, il n’y a guère de surprise. Des GAFAM, Apple et Meta se sont montrées les plus bruyantes sur leur désamour de la réglementation européenne. Apple a fustigé le DMA à plusieurs reprises, jusqu’à s’en plaindre au cours d’un étonnant exercice de communication. Elle y affirmait que les iPhone européens seraient moins sécurisés que les autres, à cause de l’ouverture forcée entrainée par la loi sur les marchés numériques.

Plus récemment, Meta s’est fait la championne des entreprises frustrées par le « cadre réglementaire fragmenté » de l’Union européenne. Dans une lettre ouverte, signée par de nombreuses entreprises (dont certaines ont également signé le pacte), elle jouait la carte du pathos et de la peur, face à l’imposante manne financière que représentent les investissements dans l’IA. L’Europe, déjà à la traine, risquait d’être définitivement distancée par les États-Unis, la Chine et l’Inde.

Hors des grandes multinationales américaines, d’autres entreprises brillent par leur absence. Mistral n’a par exemple par signé le pacte, pas plus qu’Anthropic, autre grande spécialiste de l’IA avec ses modèles Claude. TikTok n’est pas là non plus, ni Spotify.

Un succès ?

Difficile de savoir si le pacte va fonctionner comme prévu. Selon Politico, il était déjà en perte de vitesse avant le départ de Thierry Breton, qui a démissionné de son poste de commissaire sous pression d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. D’autres attendent plus simplement de voir comment la situation va évoluer et pourraient rejoindre le pacte plus tard.

Meta serait de celles-là. « Nous nous félicitons de l’harmonisation des règles de l’UE et nous nous concentrons actuellement sur notre travail de mise en conformité avec la loi sur l’IA, mais nous n’excluons pas de rejoindre le pacte sur l’IA à un stade ultérieur » a affirmé l’entreprise à nos confrères. « Nous ne devons pas non plus perdre de vue l’énorme potentiel de l’IA pour stimuler l’innovation européenne et favoriser la concurrence, faute de quoi l’UE passera à côté de cette opportunité qui ne se présente qu’une fois par génération ». Une piqure de rappel tout droit sortie de sa lettre ouverte.

☕️ Raycast, lanceur bien connu pour macOS, va se doter d’une version Windows

27 septembre 2024 à 07:59

Raycast est un lanceur s’étant fait une jolie réputation sur macOS. Fonctionnant à la manière d’un Spotlight, il consiste en une fenêtre appelée par un raccourci clavier et dans laquelle on écrit ce que l’on souhaite.

L’application prend tout son sens grâce à son système d’extensions. On peut dès lors l’appeler pour tout et n’importe quoi : contrôler une application, générer des mots de passe, tuer un processus, chercher dans les onglets d’un navigateur, piloter Spotify, gérer les extensions de Visual Studio Code, trouver des informations dans Slack, lancer une traduction dans Google Translate…

Raycast dispose d’une offre Pro disponible à 8 dollars par mois et incluant tout ce qui touche à l’IA. On peut ainsi interroger ChatGPT, mais également créer des flux d’automatisation. L’abonnement déverrouille d’autres fonctions, comme la synchronisation entre les machines et les thèmes personnalisés.

Or, l’éditeur vient d’annoncer deux nouvelles significatives. D’une part, une levée de fonds de 30 millions de dollars (série B). D’autre part, l’arrivée de Raycast sur deux nouvelles plateformes : iOS et surtout Windows. Cette dernière devrait avoir les mêmes capacités que sur macOS. La version mobile pour iOS pose davantage question, au point d’ailleurs que l’éditeur cherche des retours sur ce qu’une telle version devrait signifier pour ses utilisateurs.

Dans l’annonce, on peut s’inscrire sur liste d’attente pour chacune de ces versions. Elles sont prévues pour 2025, sans plus de détails pour l’instant.

☕️ Partage de compte : Disney+ applique la recette de Netflix

27 septembre 2024 à 06:36

Disney part en guerre contre le partage des comptes et le manque à gagner qu’il génère. Le géant du loisir n’est pas allé chercher loin sa source d’inspiration : Netflix. Elle a simplement attendu que les plâtres soient essuyés. Et le résultat est à la hauteur, puisque non seulement le nombre d’abonnés n’a pas baissé, mais les finances de Netflix s’en portent mieux.

La chasse au partage va fonctionner de la même manière sur Disney+. Ce dernier considère ainsi qu’il y a le foyer familial, au sein duquel fonctionne l’abonnement, et c’est tout. Les membres d’une même famille doivent utiliser le service dans ce lieu.

Et si un membre vit ailleurs ? Il faut payer un Extra, soit 4,99 euros par mois supplémentaires pour un compte Disney+ Standard avec publicité ou 5,99 euros pour un compte Standard ou Premium. Mais il n’y a de la place que pour un seul membre Extra par compte, et c’est la personne titulaire du compte Disney+ qui règle la facture. L’Extra pourra décider plus tard de détacher son compte pour le basculer dans une formule classique et indépendante, aux tarifs habituels.

Ce changement n’est pas reflété encore sur la page française des tarifs au moment où nous écrivons ces lignes. On peut le voir en revanche sur d’autres pages de pays de l’Europe, comme en Allemagne ou en Espagne. Les États-Unis, le Canada sont également concernés, entre autres.

Cloud : Google dépose plainte en Europe contre Microsoft pour pratiques abusives

26 septembre 2024 à 15:30
Audace
Cloud : Google dépose plainte en Europe contre Microsoft pour pratiques abusives

Google a annoncé hier qu’elle déposait plainte contre Microsoft. La société accuse sa concurrente d’abuser de sa position dans l’univers du cloud. Microsoft enfermerait ses clients dans des conditions d’utilisation très défavorables au déménagement vers d’autres solutions hébergées, surtout à cause des coûts de migration.

Dans un billet de blog au vitriol, Google dépeint un Microsoft vorace. Windows Server est décrit comme l’élément central de l’architecture cloud de Microsoft, un produit essentiel que l’on pouvait auparavant installer sur n’importe quel type de matériel et dans toute solution cloud.

En 2019, changement de décor : les tarifs imposés aux entreprises voulant faire fonctionner Windows Server dans un cloud concurrent sont démultipliés. Google ajoute que d’autres mesures restrictives ont été ajoutées au cours des dernières années, notamment sur la réception des correctifs de sécurité et des barrières à l’interopérabilité.

Charge contre Azure et ses coûts cachés

Google étaye son propos par plusieurs études du CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe), une association qui intervient souvent dans le domaine de l’IaaS (Infrastructure as a Service).

Dans l’une d’elles, publiée en juin 2023, l’économiste français Frédéric Jenny a écrit : « Le changement de politique BYOL [Bring Your Own Licence, ndlr] de Microsoft en 2019, qui a mis fin à la possibilité pour les utilisateurs de déployer des licences Office 365 sur site sur des infrastructures tierces, pourrait avoir entraîné des coûts de rachat de licences pour la première année équivalents à 560 millions d’euros pour le marché européen. Un surcoût supplémentaire d’un milliard d’euros, lié aux suppléments de licence imposés aux déploiements non-Azure de SQL Server, peut en outre être attribué au changement de politique ».

Google en cite une autre, datée de 2022, dans lequel le CISPE relève une augmentation soudaine des parts de marché de Microsoft dans le cloud après l’interdiction d’utiliser plusieurs clouds.

Il est à noter qu’au contraire d’Amazon, ni Google ni Microsoft ne font partie du CISPE. En revanche, devant la montée croissante des critiques sur ses modèles de licences, Microsoft a signé un accord avec la CISPE en juillet. Il fait suite à une plainte déposée par le CISPE sur cette même question des licences. Amazon Web Services a fustigé l’accord, tout comme Google, qui reprend pourtant les études du CISPE.

« Gaspillage », « argent détourné » et… CrowdStrike

Google, évoque ainsi le « gaspillage des contribuables », « l’argent détourné des investissements dans la croissance » et le « ralentissement des transformations numériques ».

Mais la société de Mountain View va plus loin en pointant le fiasco CrowdStrike comme une preuve supplémentaire : « Comme l’a montré la panne de sécurité massive survenue il y a deux mois, les tactiques de verrouillage de Microsoft peuvent aboutir à un point de défaillance unique qui nuit aux entreprises, aux industries et aux gouvernements ».

Un exemple étrange, pour plus d’une raison. D’une part, le plantage intervenant dans les clients Windows, pas sur les serveurs. D’autre part, il ne s’agissait pas d’un bug de Windows, mais d’un produit de CrowdStrike. Enfin, l’évènement n’est pas directement lié au cloud, mais au déploiement d’une mise à jour défectueuse de définition, comme sur n’importe quel antivirus.

Google se pose en champion de la différence, en rappelant notamment qu’elle a éliminé la première les fameux frais de sortie (egress fees). La société assure favoriser « l’octroi de licences équitables et transparentes » à ses clients et avoir été la première « à proposer des solutions de souveraineté numérique aux gouvernements européens ».

Une plainte pour abus de position dominante

Google a donc déposé plainte auprès de la Commission européenne contre Microsoft. Elle accuse sa concurrente d’avoir abusé de sa position dominante à travers des contrats de licence déloyaux. Dans les grandes lignes, Google reprend là où le CISPE a arrêté.

Microsoft, de son côté, se montre presque narquoise. « Microsoft a réglé à l’amiable des problèmes similaires soulevés par des fournisseurs de cloud européens, même si Google espérait qu’ils continueraient à plaider. N’ayant pas réussi à convaincre les entreprises européennes, nous nous attendons à ce que Google ne parvienne pas non plus à convaincre la Commission européenne », a déclaré Microsoft à The Verge.

Rappelons quand même que Microsoft est actuellement scrutée de près par plusieurs autorités pour ses pratiques dans le cloud. C’est particulièrement le cas au Royaume-Uni, où l’autorité de la concurrence se penche sur la gestion des licences chez Microsoft et AWS, particulièrement les frais de sortie.

Que peut espérer Google ? Le déclenchement officiel d’une enquête. Google, plusieurs fois condamnée sur le Vieux continent pour divers abus de position dominante (en 2017 et 2018 notamment), connait désormais bien le marteau européen.

Cloud : Google dépose plainte en Europe contre Microsoft pour pratiques abusives

26 septembre 2024 à 15:30
Audace
Cloud : Google dépose plainte en Europe contre Microsoft pour pratiques abusives

Google a annoncé hier qu’elle déposait plainte contre Microsoft. La société accuse sa concurrente d’abuser de sa position dans l’univers du cloud. Microsoft enfermerait ses clients dans des conditions d’utilisation très défavorables au déménagement vers d’autres solutions hébergées, surtout à cause des coûts de migration.

Dans un billet de blog au vitriol, Google dépeint un Microsoft vorace. Windows Server est décrit comme l’élément central de l’architecture cloud de Microsoft, un produit essentiel que l’on pouvait auparavant installer sur n’importe quel type de matériel et dans toute solution cloud.

En 2019, changement de décor : les tarifs imposés aux entreprises voulant faire fonctionner Windows Server dans un cloud concurrent sont démultipliés. Google ajoute que d’autres mesures restrictives ont été ajoutées au cours des dernières années, notamment sur la réception des correctifs de sécurité et des barrières à l’interopérabilité.

Charge contre Azure et ses coûts cachés

Google étaye son propos par plusieurs études du CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe), une association qui intervient souvent dans le domaine de l’IaaS (Infrastructure as a Service).

Dans l’une d’elles, publiée en juin 2023, l’économiste français Frédéric Jenny a écrit : « Le changement de politique BYOL [Bring Your Own Licence, ndlr] de Microsoft en 2019, qui a mis fin à la possibilité pour les utilisateurs de déployer des licences Office 365 sur site sur des infrastructures tierces, pourrait avoir entraîné des coûts de rachat de licences pour la première année équivalents à 560 millions d’euros pour le marché européen. Un surcoût supplémentaire d’un milliard d’euros, lié aux suppléments de licence imposés aux déploiements non-Azure de SQL Server, peut en outre être attribué au changement de politique ».

Google en cite une autre, datée de 2022, dans lequel le CISPE relève une augmentation soudaine des parts de marché de Microsoft dans le cloud après l’interdiction d’utiliser plusieurs clouds.

Il est à noter qu’au contraire d’Amazon, ni Google ni Microsoft ne font partie du CISPE. En revanche, devant la montée croissante des critiques sur ses modèles de licences, Microsoft a signé un accord avec la CISPE en juillet. Il fait suite à une plainte déposée par le CISPE sur cette même question des licences. Amazon Web Services a fustigé l’accord, tout comme Google, qui reprend pourtant les études du CISPE.

« Gaspillage », « argent détourné » et… CrowdStrike

Google, évoque ainsi le « gaspillage des contribuables », « l’argent détourné des investissements dans la croissance » et le « ralentissement des transformations numériques ».

Mais la société de Mountain View va plus loin en pointant le fiasco CrowdStrike comme une preuve supplémentaire : « Comme l’a montré la panne de sécurité massive survenue il y a deux mois, les tactiques de verrouillage de Microsoft peuvent aboutir à un point de défaillance unique qui nuit aux entreprises, aux industries et aux gouvernements ».

Un exemple étrange, pour plus d’une raison. D’une part, le plantage intervenant dans les clients Windows, pas sur les serveurs. D’autre part, il ne s’agissait pas d’un bug de Windows, mais d’un produit de CrowdStrike. Enfin, l’évènement n’est pas directement lié au cloud, mais au déploiement d’une mise à jour défectueuse de définition, comme sur n’importe quel antivirus.

Google se pose en champion de la différence, en rappelant notamment qu’elle a éliminé la première les fameux frais de sortie (egress fees). La société assure favoriser « l’octroi de licences équitables et transparentes » à ses clients et avoir été la première « à proposer des solutions de souveraineté numérique aux gouvernements européens ».

Une plainte pour abus de position dominante

Google a donc déposé plainte auprès de la Commission européenne contre Microsoft. Elle accuse sa concurrente d’avoir abusé de sa position dominante à travers des contrats de licence déloyaux. Dans les grandes lignes, Google reprend là où le CISPE a arrêté.

Microsoft, de son côté, se montre presque narquoise. « Microsoft a réglé à l’amiable des problèmes similaires soulevés par des fournisseurs de cloud européens, même si Google espérait qu’ils continueraient à plaider. N’ayant pas réussi à convaincre les entreprises européennes, nous nous attendons à ce que Google ne parvienne pas non plus à convaincre la Commission européenne », a déclaré Microsoft à The Verge.

Rappelons quand même que Microsoft est actuellement scrutée de près par plusieurs autorités pour ses pratiques dans le cloud. C’est particulièrement le cas au Royaume-Uni, où l’autorité de la concurrence se penche sur la gestion des licences chez Microsoft et AWS, particulièrement les frais de sortie.

Que peut espérer Google ? Le déclenchement officiel d’une enquête. Google, plusieurs fois condamnée sur le Vieux continent pour divers abus de position dominante (en 2017 et 2018 notamment), connait désormais bien le marteau européen.

☕️ Winamp Classic devient open source, mais pas trop

26 septembre 2024 à 14:20

Hier, presque en grande pompe, une annonce a retenti : le bien-aimé – mais très âgé – Winamp Classic est devenu open source. Une annonce qui suivait une volonté affichée au printemps dernier.

Dans l’annonce officielle, publiée hier, Winamp claironne : « Le code source du lecteur Winamp est maintenant ouvert ! Développeurs et amateurs de rétro, c’est votre chance de façonner l’avenir du lecteur emblématique. Explorez, modifiez et développez le Classic que vous connaissez et aimez ».

Seulement voilà, la licence adoptée pour le code déposé sur GitHub n’est pas open source. Winamp n’a pas choisi une licence existante comme la GPL, la LGPL, la MIT ou la BSD. L’éditeur a créé la sienne, nommée WCL, pour Winamp Collaborative Licence.

Les personnes intéressées par d’éventuelles contributions peuvent ainsi « visualiser, accéder et étudier le code source ». La modification, elle, n’est autorisée que dans un cadre privé. Il est donc interdit de distribuer des versions modifiées et « seuls les responsables du dépôt officiel sont autorisés à distribuer le logiciel et ses modifications ».

Une précédente version interdisait également les forks, mais cette mention a disparu dans la version 1.0.1 de la licence. Reste que la modification n’est autorisée que pour un usage privé.

Sur X, les réponses à l’annonce sont particulièrement critiques et fustigent la licence. L’éditeur donne l’impression de n’annoncer des sources ouvertes que pour obtenir gratuitement une main d’œuvre, sans respecter l’esprit de l’open source. Devant les réactions hostiles, il n’est pas impossible que Winamp finisse par changer d’avis.

The #Winamp Legacy player source code is now open!

Developers & retro lovers, it’s your chance to shape the iconic player’s future.

Explore, modify, and build on the classic you know and love.

Get the details & access the code here: https://t.co/TX3sOaSbS5 pic.twitter.com/ZvDeKiJ1uO

— Winamp (@winamp) September 24, 2024

Meta Connect 2024 : casque Quest 3S, lunettes Orion de réalité augmentée, IA pour les Ray-Ban

26 septembre 2024 à 13:55
Paradis artificiel
Meta Connect 2024 : casque Quest 3S, lunettes Orion de réalité augmentée, IA pour les Ray-Ban

Meta tenait hier sa conférence Connect et y a annoncé de nombreuses nouveautés. Nous allons nous concentrer ici sur le matériel, avec notamment un nouveau casque Quest 3S et les lunettes Orion, présentées comme « les plus avancées au monde ».

Réalité mixte : le Meta Quest 3S vient assurer la relève

Si le Quest 3 était vendu à un tarif relativement abordable de 479,00 euros (le prix vient de baisser), la version 3S est là pour enfoncer le clou. Annoncé à 329,99 euros, le nouveau casque est là pour prendre la relève des anciens modèles Quest 2 et Quest Pro, qui seront d’ailleurs tous deux mis au rebut d’ici la fin de l’année.

Ce tarif moins élevé entraine quelques conséquences à la baisse sur les prestations. Son stockage n’est ainsi que de 128 Go. Une version 256 Go est vendue pour 100 dollars supplémentaires. L’écran est lui aussi un peu moins bon. Sa résolution est de 1 832 x 1 920 pixels, soit le même que le Quest 2, face au Quest 3 et ses 2 064 x 2 208 pixels. Le champ de vision est, là encore, le même que sur le Quest 2 : 96° horizontal et 90° vertical, contre 110 et 96 sur le Quest 3.

En revanche, le cœur de l’appareil est le même que dans le Quest 3 : un Snapdragon XR Gen 2, épaulé par 8 Go de mémoire. La puissance est donc identique, ce qui devrait assurer une nette évolution en remplacement d’un ancien modèle. Pour les personnes ayant un Quest 3, le nouveau modèle n’a pas d’intérêt. Le Quest 3 reste donc à son positionnement de meilleur casque proposé par Meta.

La société fournit quelques bonus avec son nouveau casque de réalité mixte, notamment le jeu Batman : Arkham Shadow et trois mois d’abonnement au service Quest+. Ce dernier, commercialisé 8,99 euros par mois ou 69,99 euros par an, permet d’accéder à divers services, dont un catalogue de jeux. Le Meta Quest 3S reste compatible avec l’ensemble des applications déjà disponibles sur les casques de l’entreprise.

Les précommandes pour le Quest 3S sont ouvertes, pour une disponibilité annoncée au 15 octobre.

Une offensive sur les applications

On ne pouvait pas parler simplement du nouveau casque sans évoquer les changements envisagés par Meta pour l’environnement logiciel. Notamment, une refonte complète en préparation pour Horizon OS, le système d’exploitation qui équipe les casques de l’entreprise. L’interface sera entièrement remaniée et Meta assure qu’elle sera bien plus pratique.

Surtout, Meta a insisté sur l’idée que tous les développeurs d’applications Android pouvaient en créer pour Horizon OS. L’entreprise promet que ce sera possible avec tous les langages couramment utilisés et dans tous les IDE. En fait, les applications Android existantes peuvent être envoyées dans la nouvelle boutique de l’éditeur sans avoir à retravailler trop d’éléments. C’est du moins la promesse.

Meta met aussi en avant son nouveau kit de développement Meta Spatial pour accélérer le développement d’applications pensées spécifiquement pour les casques de réalité mixte, dont tout ce qui touche à la 3D et au spatial. Objets 3D flottants, atmosphères diverses et médias immersifs ont été cités en exemples. Les applications 2D classiques auront également du neuf dans le prochain Horizon OS : redimensionnement des fenêtres, mode théâtre, audio spatial, fonctionnement en arrière-plan…

Et pour donner le bon exemple, Meta s’est servi de ces nouveautés pour proposer des versions complètement remaniées de Facebook et Instagram à destination de son Horizon OS. Développées à partir de React Native (entre autres), elles servent de démonstration technique, tant pour les possibilités offertes pour la plateforme que pour illustrer la méthode pour les développeurs. Conférence oblige, Meta a annoncé que d’autres entreprises faisaient de même, notamment Amazon (pour Prime Video et Music), Twitch, etc.

Cette approche plus consensuelle vient des développeurs eux-mêmes, selon Meta. La firme s’est dit consciente de la difficulté qu’il y avait à créer des applications pour sa plateforme, qui venait s’ajouter à celles existantes. Sur scène, Andrew Bosworth, directeur technique de Meta, a même présenté ses excuses. Pour preuve, les applications web gagnent aussi de nouvelles capacités, pour les rapprocher des natives.

Lunettes Orion, le futur de la réalité augmentée selon Meta

Si la réalité virtuelle est toujours un marché pour Meta, la réalité augmentée en est un autre. On l’a déjà vu par son partenariat avec Ray-Ban, sur lequel nous reviendrons ensuite. Dans ce domaine, le futur chez Meta s’appelle cependant Orion.

Il s’agit d’un prototype de lunettes centrées sur la réalité augmentée. Elles sont équipées de petits projecteurs répartis dans les branches, afin de créer un affichage tête haute, à la manière de ce que font les dernières Google Glass.

Pour Meta, les lunettes développées avec Ray-Ban constituaient une introduction. « L’industrie de la réalité virtuelle rêve depuis longtemps de véritables lunettes AR. Un produit qui combine les avantages d’un grand écran holographique et d’une assistance IA personnalisée dans un format confortable et portable tout au long de la journée. Orion relève le défi », assure Meta.

La société est si sûre d’elle qu’elle affirme qu’Orion a le plus grand champ de vision (environ 70°) dans le plus petit format de lunettes AR. Toutes les utilisations sont envisageables, comme des fenêtres multiples, les divertissements sur grand écran, ou encore des hologrammes de personnes en taille réelle. Le tout largement alimenté par Meta AI et pour un poids inférieur à 100 grammes.

Un concept loin de la commercialisation

Il y a pour l’instant peu d’informations concrètes sur les lunettes Orion. Elles contiennent dix puces et sept caméras, un système de suivi oculaire, et sont constituées d’un alliage de magnésium. Elles ne sont pas totalement autonomes, car un boitier l’accompagne. Il contient deux processeurs et est chargé d’effectuer une partie des calculs, transmettent ensuite les résultats sans fil. Les lunettes se chargent du suivi des yeux et des mains, ou encore de tout ce qui touche à l’affichage, mais la logique applicative est calculée par le boitier. Pas un mot en revanche sur l’autonomie de ces appareils.

On sait cependant que le produit ne sera pas disponible pour le grand public. Seulement pour les développeurs, à l’instar des récentes Spectacles 5 lancées par Snap et pour un tarif encore inconnu. Le produit présenté reste encore proche d’un concept et The Verge évoquait, il y a deux ans déjà, une production coûtant la bagatelle de 10 000 dollars l’unité.

Mais au crédit de Meta, l’entreprise ne parle de ses lunettes que comme « une fenêtre sur l’avenir » et « un regard sur les possibilités très réelles à notre portée aujourd’hui ».

Un bracelet basé sur l’électromyographie

Et si ce n’était pas suffisant, Meta développe aussi une « interface neuronale » pour ses lunettes Orion, insérée dans un bracelet. Ces travaux avaient été présentés dès 2021. Meta expliquait alors que le bracelet était basé sur des capteurs de type EMG (électromyographie) pour envoyer des instructions aux lunettes. Concrètement, le bracelet permet de donner des ordres en effectuant des mouvements.

Ce serait alors une alternative à des casques plus classiques comme HoloLens chez Microsoft ou le Vision Pro d’Apple, qui utilisent des caméras pour repérer des mains. Mais les capacités réelles du bracelet sont encore largement inconnues, mais les exemples donnent une idée : « Imaginez que vous preniez une photo pendant votre jogging matinal d’un simple effleurement du bout des doigts ou que vous naviguiez dans les menus avec des mouvements à peine perceptibles de vos mains ». Meta précise que son bracelet serait capable de capter les signaux électriques générés par les mouvements musculaires. La firme dit travailler intensément sur ce type de technologie.

Les lunettes Ray-Ban reçoivent des nouveautés

Quant aux lunettes développées avec Ray-Ban, Meta leur apporte diverses nouveautés, certaines significatives, qui doivent arriver d’ici la fin de l’année.

Il s’agit dans les grandes lignes de rapprocher ces lunettes de fonctions dont on a l’habitude avec les smartphones, avec une bonne dose d’IA. Meta AI est d’ailleurs au premier plan, avec la traduction en direct des langues, le traitement vidéo en temps réel, les rappels, la reconnaissance des codes QR, l’intégration avec Amazon Music, iHeartRadio et Audible…

Le traitement vidéo, en particulier, est une étape majeure. Il devient possible pour l’utilisateur de poser des questions sur ce qu’il voit. Jusqu’ici, l’IA ne pouvait répondre que sur la base d’une photo ou d’une description vocale. C’est du moins la promesse faite par Meta, via des démonstrations bien sûr impressionnantes. Les réponses seront-elles aussi utiles et rapides en pratique ?

D’ici la fin de l’année, il sera également possible de commander ces lunettes avec des verres Transition, dont la teinte variera en fonction de la quantité d’UV.

Meta Connect 2024 : casque Quest 3S, lunettes Orion de réalité augmentée, IA pour les Ray-Ban

26 septembre 2024 à 13:55
Paradis artificiel
Meta Connect 2024 : casque Quest 3S, lunettes Orion de réalité augmentée, IA pour les Ray-Ban

Meta tenait hier sa conférence Connect et y a annoncé de nombreuses nouveautés. Nous allons nous concentrer ici sur le matériel, avec notamment un nouveau casque Quest 3S et les lunettes Orion, présentées comme « les plus avancées au monde ».

Réalité mixte : le Meta Quest 3S vient assurer la relève

Si le Quest 3 était vendu à un tarif relativement abordable de 479,00 euros (le prix vient de baisser), la version 3S est là pour enfoncer le clou. Annoncé à 329,99 euros, le nouveau casque est là pour prendre la relève des anciens modèles Quest 2 et Quest Pro, qui seront d’ailleurs tous deux mis au rebut d’ici la fin de l’année.

Ce tarif moins élevé entraine quelques conséquences à la baisse sur les prestations. Son stockage n’est ainsi que de 128 Go. Une version 256 Go est vendue pour 100 dollars supplémentaires. L’écran est lui aussi un peu moins bon. Sa résolution est de 1 832 x 1 920 pixels, soit le même que le Quest 2, face au Quest 3 et ses 2 064 x 2 208 pixels. Le champ de vision est, là encore, le même que sur le Quest 2 : 96° horizontal et 90° vertical, contre 110 et 96 sur le Quest 3.

En revanche, le cœur de l’appareil est le même que dans le Quest 3 : un Snapdragon XR Gen 2, épaulé par 8 Go de mémoire. La puissance est donc identique, ce qui devrait assurer une nette évolution en remplacement d’un ancien modèle. Pour les personnes ayant un Quest 3, le nouveau modèle n’a pas d’intérêt. Le Quest 3 reste donc à son positionnement de meilleur casque proposé par Meta.

La société fournit quelques bonus avec son nouveau casque de réalité mixte, notamment le jeu Batman : Arkham Shadow et trois mois d’abonnement au service Quest+. Ce dernier, commercialisé 8,99 euros par mois ou 69,99 euros par an, permet d’accéder à divers services, dont un catalogue de jeux. Le Meta Quest 3S reste compatible avec l’ensemble des applications déjà disponibles sur les casques de l’entreprise.

Les précommandes pour le Quest 3S sont ouvertes, pour une disponibilité annoncée au 15 octobre.

Une offensive sur les applications

On ne pouvait pas parler simplement du nouveau casque sans évoquer les changements envisagés par Meta pour l’environnement logiciel. Notamment, une refonte complète en préparation pour Horizon OS, le système d’exploitation qui équipe les casques de l’entreprise. L’interface sera entièrement remaniée et Meta assure qu’elle sera bien plus pratique.

Surtout, Meta a insisté sur l’idée que tous les développeurs d’applications Android pouvaient en créer pour Horizon OS. L’entreprise promet que ce sera possible avec tous les langages couramment utilisés et dans tous les IDE. En fait, les applications Android existantes peuvent être envoyées dans la nouvelle boutique de l’éditeur sans avoir à retravailler trop d’éléments. C’est du moins la promesse.

Meta met aussi en avant son nouveau kit de développement Meta Spatial pour accélérer le développement d’applications pensées spécifiquement pour les casques de réalité mixte, dont tout ce qui touche à la 3D et au spatial. Objets 3D flottants, atmosphères diverses et médias immersifs ont été cités en exemples. Les applications 2D classiques auront également du neuf dans le prochain Horizon OS : redimensionnement des fenêtres, mode théâtre, audio spatial, fonctionnement en arrière-plan…

Et pour donner le bon exemple, Meta s’est servi de ces nouveautés pour proposer des versions complètement remaniées de Facebook et Instagram à destination de son Horizon OS. Développées à partir de React Native (entre autres), elles servent de démonstration technique, tant pour les possibilités offertes pour la plateforme que pour illustrer la méthode pour les développeurs. Conférence oblige, Meta a annoncé que d’autres entreprises faisaient de même, notamment Amazon (pour Prime Video et Music), Twitch, etc.

Cette approche plus consensuelle vient des développeurs eux-mêmes, selon Meta. La firme s’est dit consciente de la difficulté qu’il y avait à créer des applications pour sa plateforme, qui venait s’ajouter à celles existantes. Sur scène, Andrew Bosworth, directeur technique de Meta, a même présenté ses excuses. Pour preuve, les applications web gagnent aussi de nouvelles capacités, pour les rapprocher des natives.

Lunettes Orion, le futur de la réalité augmentée selon Meta

Si la réalité virtuelle est toujours un marché pour Meta, la réalité augmentée en est un autre. On l’a déjà vu par son partenariat avec Ray-Ban, sur lequel nous reviendrons ensuite. Dans ce domaine, le futur chez Meta s’appelle cependant Orion.

Il s’agit d’un prototype de lunettes centrées sur la réalité augmentée. Elles sont équipées de petits projecteurs répartis dans les branches, afin de créer un affichage tête haute, à la manière de ce que font les dernières Google Glass.

Pour Meta, les lunettes développées avec Ray-Ban constituaient une introduction. « L’industrie de la réalité virtuelle rêve depuis longtemps de véritables lunettes AR. Un produit qui combine les avantages d’un grand écran holographique et d’une assistance IA personnalisée dans un format confortable et portable tout au long de la journée. Orion relève le défi », assure Meta.

La société est si sûre d’elle qu’elle affirme qu’Orion a le plus grand champ de vision (environ 70°) dans le plus petit format de lunettes AR. Toutes les utilisations sont envisageables, comme des fenêtres multiples, les divertissements sur grand écran, ou encore des hologrammes de personnes en taille réelle. Le tout largement alimenté par Meta AI et pour un poids inférieur à 100 grammes.

Un concept loin de la commercialisation

Il y a pour l’instant peu d’informations concrètes sur les lunettes Orion. Elles contiennent dix puces et sept caméras, un système de suivi oculaire, et sont constituées d’un alliage de magnésium. Elles ne sont pas totalement autonomes, car un boitier l’accompagne. Il contient deux processeurs et est chargé d’effectuer une partie des calculs, transmettent ensuite les résultats sans fil. Les lunettes se chargent du suivi des yeux et des mains, ou encore de tout ce qui touche à l’affichage, mais la logique applicative est calculée par le boitier. Pas un mot en revanche sur l’autonomie de ces appareils.

On sait cependant que le produit ne sera pas disponible pour le grand public. Seulement pour les développeurs, à l’instar des récentes Spectacles 5 lancées par Snap et pour un tarif encore inconnu. Le produit présenté reste encore proche d’un concept et The Verge évoquait, il y a deux ans déjà, une production coûtant la bagatelle de 10 000 dollars l’unité.

Mais au crédit de Meta, l’entreprise ne parle de ses lunettes que comme « une fenêtre sur l’avenir » et « un regard sur les possibilités très réelles à notre portée aujourd’hui ».

Un bracelet basé sur l’électromyographie

Et si ce n’était pas suffisant, Meta développe aussi une « interface neuronale » pour ses lunettes Orion, insérée dans un bracelet. Ces travaux avaient été présentés dès 2021. Meta expliquait alors que le bracelet était basé sur des capteurs de type EMG (électromyographie) pour envoyer des instructions aux lunettes. Concrètement, le bracelet permet de donner des ordres en effectuant des mouvements.

Ce serait alors une alternative à des casques plus classiques comme HoloLens chez Microsoft ou le Vision Pro d’Apple, qui utilisent des caméras pour repérer des mains. Mais les capacités réelles du bracelet sont encore largement inconnues, mais les exemples donnent une idée : « Imaginez que vous preniez une photo pendant votre jogging matinal d’un simple effleurement du bout des doigts ou que vous naviguiez dans les menus avec des mouvements à peine perceptibles de vos mains ». Meta précise que son bracelet serait capable de capter les signaux électriques générés par les mouvements musculaires. La firme dit travailler intensément sur ce type de technologie.

Les lunettes Ray-Ban reçoivent des nouveautés

Quant aux lunettes développées avec Ray-Ban, Meta leur apporte diverses nouveautés, certaines significatives, qui doivent arriver d’ici la fin de l’année.

Il s’agit dans les grandes lignes de rapprocher ces lunettes de fonctions dont on a l’habitude avec les smartphones, avec une bonne dose d’IA. Meta AI est d’ailleurs au premier plan, avec la traduction en direct des langues, le traitement vidéo en temps réel, les rappels, la reconnaissance des codes QR, l’intégration avec Amazon Music, iHeartRadio et Audible…

Le traitement vidéo, en particulier, est une étape majeure. Il devient possible pour l’utilisateur de poser des questions sur ce qu’il voit. Jusqu’ici, l’IA ne pouvait répondre que sur la base d’une photo ou d’une description vocale. C’est du moins la promesse faite par Meta, via des démonstrations bien sûr impressionnantes. Les réponses seront-elles aussi utiles et rapides en pratique ?

D’ici la fin de l’année, il sera également possible de commander ces lunettes avec des verres Transition, dont la teinte variera en fonction de la quantité d’UV.

noyb dépose plainte contre Mozilla et son mécanisme de suivi publicitaire

26 septembre 2024 à 08:31
L'enfer en est pavé
noyb dépose plainte contre Mozilla et son mécanisme de suivi publicitaire

L’association noyb, bien connue pour ses différentes plaintes en Europe liées à la vie privée, a désormais Mozilla dans le collimateur. La faute à la « Privacy Preserving Attribution » (PPA), mécanisme devant s’interposer entre les internautes et le suivi publicitaire assuré traditionnellement par les cookies.

La PPA, ou « attribution préservant la vie privée » en français, a été présentée en grande pompe par Mozilla. La fondation travaillait sur le sujet depuis un moment déjà, mais tout est devenu beaucoup plus évident à la sortie de Firefox 128, quand le mécanisme a été activé par défaut. Et dès le début, il a provoqué des remous.

Qu’est-ce que la PPA ?

De quoi s’agit-il ? D’une technique relativement similaire à ce que tentent de mettre en place des entreprises comme Apple et Google via des systèmes de « cohortes » et de données anonymisées (en théorie) et agrégées. Celui d’Apple a provoqué la colère de l’industrie de la publicité, alors que Google peine à convaincre avec sa Privacy Sandbox, que noyb a d’ailleurs attaqué en juin.

Au départ, les intentions de Mozilla sont bonnes. Partant du principe que les cookies tiers autorisent un suivi bien trop précis et intrusif des internautes, la fondation voulait proposer une alternative. Elle consiste, dans les grandes lignes, à poser Firefox comme intermédiaire dans la chaine d’informations allant de l’internaute à la régie publicitaire.

Les sites peuvent ainsi demander à Firefox un rapport d’activité sur le comportement des internautes sur une publicité donnée. Le navigateur crée le rapport, le chiffre, puis l’envoie à un service d’agrégation, via un protocole spécifique et sécurisé (Distributed Aggregation Protocol), que Mozilla cherche d’ailleurs à faire normaliser auprès de l’IETF.

Qui dit agrégation dit collecte et rassemblement. Les rapports générés par Firefox ne sont en effet pas envoyés immédiatement. Le service d’agrégation attend de pouvoir combiner un grand nombre de rapports témoignant d’un comportement similaire par d’autres personnes. Quand la quantité d’informations passe un certain seuil, la régie publicitaire reçoit un lot d’informations statistiques anonymes sur un groupe, et non sur une unique personne.

« Les annonceurs ne reçoivent que des informations globales qui répondent à des questions basiques sur l’efficacité de leur publicité », affirmait Mozilla au début de l’été.

Quel est le problème ?

« Contrairement à son nom rassurant, cette technologie permet à Firefox de suivre le comportement des utilisateurs sur les sites web », indique noyb dans un communiqué de presse.

L’association, fondée par Max Schrems, reproche essentiellement deux points à Mozilla dans sa plainte, déposée en Autriche. D’une part, le déplacement du contrôle dans le suivi des internautes : « En fait, c’est le navigateur qui contrôle le suivi et non plus les sites web individuels ».

D’autre part, si noyb reconnait qu’il s’agit « d’une amélioration par rapport au suivi des cookies, en plus invasif », elle ne pardonne pas l’activation par défaut dans Firefox 128. « L’entreprise n’a jamais demandé à ses utilisateurs s’ils souhaitaient l’activer ».

noyb estime le mouvement « particulièrement inquiétant, car Mozilla a généralement la réputation d’être une alternative respectueuse de la vie privée, alors que la plupart des autres navigateurs sont basés sur Chromium de Google ». Comparant la PPA à la Privacy Sandbox de Google, l’association estime que Mozilla fait de Firefox un outil de suivi des internautes, sans consentement et donc en violation du RGPD.

« Il est dommage qu’une organisation comme Mozilla pense que les utilisateurs sont trop bêtes pour dire oui ou non. Les utilisateurs devraient pouvoir faire un choix et la fonction aurait dû être désactivée par défaut », fustige Felix Mikolasch, l’un des avocats de noyb.

L’association souligne par ailleurs le manque criant de force de frappe de Mozilla dans le domaine des navigateurs. Firefox n’a pas assez de parts de marché pour influer sur le monde de la publicité. En conséquence, la PPA ne peut pas remplacer le système des cookies et devient un moyen parmi d’autres de suivre les internautes, « en dépit de ses bonnes intentions ».

Mozilla reconnait en partie ses torts

Mozilla a réagi auprès de plusieurs médias, dont TechCrunch. Christopher Hilton, son directeur de la communication, n’est pas d’accord avec l’analyse faite par noyb.

Pour Mozilla, le mécanisme « permet aux annonceurs de mesurer l’efficacité globale des publicités sans collecter d’informations permettant d’identifier des individus spécifiques ». En outre, « la PPA s’appuie sur des techniques cryptographiques pour permettre une attribution agrégée qui préserve la vie privée. Ces techniques empêchent toute partie, y compris Mozilla, d’identifier des individus ou leur activité de navigation ».

En revanche, Mozilla reconnait qu’elle aurait pu mieux communiquer sur la PPA, notamment en impliquant « des voix extérieures ». Christopher Hilton affirme également qu’en dépit de l’activation par défaut de la PPA dans Firefox 128, le mécanisme ne l’est pas réellement. « L’itération actuelle de PPA est conçue pour être un test limité au site du Mozilla Developer Network ». Un point sur lequel Mozilla n’avait pas non plus communiqué.

La plainte de noyb, en conséquence, demande deux actions pour l’Union européenne : qu’un consentement explicite soit demandé aux internautes pour activer la PPA et que les données collectées soient supprimées. Mozilla, elle, dit se réjouir de travailler avec noyb pour progresser sur son mécanisme, dans lequel elle croit fermement.

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