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Aujourd’hui — 1 octobre 2024Actualités numériques

☕️ IBM ouvre son « premier datacenter quantique » en Europe

1 octobre 2024 à 14:39

IBM annonce en grande pompe « le premier datacenter quantique d’IBM (IBM Quantum Data Center) situé en dehors des États-Unis ». Situé à Ehningen, en Allemagne, et accessible via la plateforme IBM Quantum, il a été inauguré mardi en présence du chancelier allemand Olaf Scholz.

Qu’est-ce qu’un « datacenter quantique » ? Selon IBM il semblerait que ce soit simplement un centre de données équipé d’un ordinateur quantique. Ce que propose déjà OVHcloud depuis plusieurs mois en France par exemple, avec son MosaiQ et ses deux qubits photoniques.

Revenons à l’annonce d’IBM. Le centre de données d’Ehningen « comprend deux nouveaux systèmes IBM Quantum à une échelle utile basés sur le processeur Eagle, et il sera bientôt doté d’un nouveau système IBM Quantum basé sur le processeur Heron ».

Eagle est un processeur quantique avec 127 qubits, annoncé en 2021. De son côté, Heron a été présenté fin 2023 et dispose de 133 qubits. En plus d’avoir plus de qubits, avec Heron « les taux d’erreur ont été considérablement améliorés, offrant une amélioration cinq fois supérieure par rapport aux précédents records établis par le processeur IBM Eagle », affirme l’entreprise.

IBM ne précise pas s’il s’agit de qubits physiques ou logiques, et dans le premier cas combien cela donne de qubits logiques utilisables dans les calculs. Ce manque de précision avait déjà été relevé par Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) lors d’une conférence pendant les Assises de Monaco.

Cela peut grandement changer la donne. Par exemple, Microsoft annonce 12 qubits logiques pour 56 qubits physique sur sa machine H2, contre respectivement 4 qubits logiques et 30 qubits physiques sur la version précédente.

IBM affirme enfin que « lorsque le système basé sur IBM Heron sera disponible au datacenter quantique d’IBM en Europe, il s’agira du troisième IBM Heron installé dans la flotte de systèmes quantiques d’IBM […] Heron permet de multiplier par 16 les performances et par 25 la vitesse des précédents ordinateurs quantiques d’IBM, tels qu’ils ont été mesurés il y a deux ans ».

Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

1 octobre 2024 à 14:19
Imprimantes et écouteurs sans fil, même combat
Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Chaque année depuis maintenant sept ans, le groupe Fnac Darty propose son Baromètre du SAV. Il « analyse et compare la durabilité des appareils et des marques sur près de 100 familles de produits », réparties dans dix univers. Quels sont les enseignements de l’édition 2024 ?

Le baromètre couvre de larges domaines. Cela va de l’informatique au gros électroménager, en passant par le son, la télévision, etc. Sa méthodologie combine l’analyse réalisée en interne par le SAV des deux enseignes, sur un périmètre qui couvre 1 149 744 pannes d’août 2023 à juillet 2024, à une étude client (un sondage) réalisé par l’institut Harris Interactive auprès de 9 300 clients. Pour les trottinettes, le baromètre analyse 9 582 réparations réalisées chez Repair and run.

Drones qui rient, appareils photos qui pleurent

La plus grosse progression, en matière de durabilité, revient à l’univers Son, Appareils Photos et Drones avec 5 points de plus en un an. Mais ce bon score cache une grosse disparité : les appareils photo compacts chutent de 15 points, tandis que les drones augmentent de 15 points.

Deux catégories sont en baisse : hygiène, soins et beauté (- 3 points), ainsi que mobilité urbaine (- 1 point) qui ne comprend que les trottinettes électriques.

Les consoles et les ordinateurs portables sont plus durables

Passons au détail de l’informatique. Les consoles sont en hausse de 9 points. L’enseigne précise que « 56 % des interventions SAV effectuées sur les consoles sont des réparations sans pièce. Une partie de ces défaillances produits pourraient être évitées grâce à de bons réflexes d’entretien ». Il s’agit de dépoussiérer la console, désinfecter les manettes et faire les mises à jour système régulièrement.

Le score des ordinateurs portables aussi monte, de 3 points. Le trio de tête est composé d’Apple, de HP et de Lenovo. Acer et Asus ne sont pas loin derrière, Microsoft par contre est plus à la traine. Là encore, « 67 % des interventions SAV effectuées sur les ordinateurs portables sont des réparations sans pièce ».

Les ordinateurs de bureau perdent un point par rapport à l’année dernière. Le trio de tête est composé d’Apple, Asus et Lenovo. HP qui était deuxième est maintenant quatrième. 68 % des réparations s’effectuent sans changer de pièce. Que ce soit sur les fixes ou les portables, Fnac Darty propose peu ou prou les mêmes conseils que sur les consoles (dépoussiérer, mettre à jour).

Signalons enfin la présence d’une catégorie PC Gamer, dont on se demande toujours un peu quelle est sa pertinence (c’est quoi un « PC Gamer » ?) . Quoi qu’il en soit, HP, Dell et Acer occupent les trois premières places, suivis par Asus, Lenovo et MSI.

Les imprimantes, les cartouches et l’obsolescence

Dans le domaine des imprimantes à encre, Canon, HP et Epson se tiennent dans un mouchoir de poche sur le jet d’encre, avec des scores assez faibles de 81 à 88 points, sur 200. Sur les imprimantes lasers, c’est le grand écart entre les 121 points de Brother et les 53 de HP. Entre 83 et 84 % des interventions ne nécessitent pas de changer de pièce, mais dans les conseils, on retrouve un discours déjà bien rodé de la part des fabricants : « Utilisez des cartouches [ou toners, ndlr] du constructeur pour éviter des problèmes de compatibilité ».

L’utilisation de cartouches « compatibles » est un sujet sensible, sur lequel les fabricants sont régulièrement accusés d’obsolescence programmée, sans parler des marges importantes sur leur vente. « Les imprimantes sont devenues l’archétype de la culture du jetable », expliquait en 2021 l’association Hop (Halte à l’Obsolescence Programmée).

« Souvent vendues à perte avec le but d’effectuer les bénéfices avec la vente de cartouches […], les imprimantes domestiques – et leurs consommables – ne sont pratiquement jamais conçues dans une optique de réparabilité ou de durabilité ».

Smartphones : 146 points pour Apple, 57 pour Logicom

Passons aux smartphones, avec là encore un podium dominé par Apple avec 146 points sur la durabilité. Honor et Samsung complètent le trio de tête à 129 et 127. Oppo, Xiaomo, Motorola et Google sont à 114 points ou plus. À moins de 60 points, on retrouve Nokia et Logicom.

« 85 % des interventions SAV effectuées sur les smartphones sont des réparations sans pièce », affirme Fnac Darty. Les conseils sont de « brancher le téléphone avant que la batterie n’atteigne un niveau critique », de « recharger le téléphone avec un câble adapté » et de faire les mises à jour de sécurité… du moins quand elles sont proposées.

La durée de vie des produits augmente… mais pas pour tous

Dans l’ensemble, le Baromètre du SAV de Fnac Darty « révèle une avancée majeure sur certaines catégories de produits : l’âge moyen des produits réparés a augmenté de 10 mois pour les Plaques de cuisson gaz, de 7 mois pour les Micro-ondes, de 5 mois pour les Lave-linges Hublot et Lave-vaisselles. En revanche, l’âge moyen des produits réparés régresse sur les TV Oled (- 11 mois), et les Aspirateurs Robots (- 4 mois). En moyenne, l’âge des produits réparés augmente de 2 mois ».

Autre enseignement intéressant, le parcours de réparation d’un produit conduit trop souvent à l’abandon rapide des tentatives : « 62 % des sondés [9 933 clients Darty, ndlr] n’ont pas essayé de contacter un réparateur car 48 % d’entre eux jugent instantanément leur produit irréparable, 19 % pensent qu’il est plus simple de remplacer que de réparer et 18 % par crainte du prix ».

Sur les 38 % restants qui envisagent une réparation, « 42 % abandonnent face à l’incertitude du résultat (pas de garantie de réparation possible). Le prix (31 %) et la disponibilité des pièces (21 %) restent des freins majeurs ». Au final, 20 % (des 38 %) tentent une réparation eux-mêmes et 18 % ont sollicité un réparateur.

Le bonus réparation existe, il a même été renforcé

Il existe pour rappel un bonus réparation pour vous aider financièrement à remettre en état un appareil, à condition de passer par un réparateur labellisé « Qualirépar ». Depuis le 1ᵉʳ janvier de cette année, il a été modifié avec des montants doublés pour les lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateurs et téléviseurs. De plus, 24 nouveaux équipements sont éligibles.

La « casse accidentelle » est prise en charge à hauteur de 25 euros, pour les écrans de téléphone portable par exemple. Enfin, depuis le 1ᵉʳ février, les réparations à distance par un réparateur labellisé sont également couvertes.

Hop souffle le chaud et le froid : une bonne initiative, mais…

L’association Hop revient sur ce baromètre, notamment pour saluer cette initiative alors que les études larges sur la réparation sont rares. Pendant un temps, nos confrères de Hardware.fr proposaient un bilan des SAV en se basant sur les chiffres de LDLC (ils appartiennent au même groupe), mais le site a cessé ses activités éditoriales depuis maintenant plus de six ans.

Quoi qu’il en soit, Hop précise que le résultat « est à prendre avec précaution » car l’analyse porte « sur des retours du SAV Fnac Darty qui interviennent dans le cadre des garanties légales de conformité (minimum 2 ans), sur les données de réparation hors garantie dans le cadre de Darty max (l’abonnement proposé par le distributeur) et sur les enquêtes client·es post-achat ». Mais comme elle le reconnait elle-même, c’est toujours mieux que rien.

Renouvellement à marche forcée

Hop regrette que certaines marques ne « jouent pas le jeu de la durabilité ».

C’est notamment le cas sur les écouteurs sans fil : « leur score de durabilité s’élève en moyenne à 55/200. Avec des pièces détachées disponibles en moyenne pendant seulement 2 ans et demi. En bas du podium de cette catégorie de produits, on retrouve les marques JBL, Jabra, Sony et Marshall [12 points seulement sur 200, ndlr]. Les écouteurs qu’elles mettent sur le marché ne dépassent pas les 50/200 en durabilité ».

Apple s’en tire bien mieux avec 99 points, contre 57 pour les seconds du classement. Comme quoi c’est possible d’avoir presque la moyenne.

Hop souligne aussi que le baromètre indique que seulement « 14 % des achats concernent le renouvellement d’un équipement qui fonctionne encore ». Dans 46 % des cas, l’appareil ne fonctionne plus et dans 40 %, c’est lié à une envie, un besoin, un cadeau (les smartphones doivent largement contribuer à cette catégorie…).

Néanmoins, l’association tient à rappeler que « ce chiffre masque une réalité plus contrastée. On constate que 36 % des achats de téléviseurs sont intervenus pour renouveler un appareil fonctionnant encore. Ce chiffre s’élève à 26 % pour les achats de smartphones et 23 % pour certains ordinateurs ».

Mais, même en prenant en compte les chiffres de Fnac Darty, on se rend compte que dans plus d’un cas sur deux (54 %) le remplacement d’un produit concerne un appareil qui fonctionnait encore. Dans le numérique, le cout environnemental est le plus important lors de la fabrication de l’appareil, l’utiliser le plus longtemps possible permet donc de réduire son empreinte annuelle.

Quid de la méthodologie ?

De plus amples informations sur la méthodologie et les indicateurs sont disponibles sur cette page.

☕️ IBM ouvre son « premier datacenter quantique » en Europe

1 octobre 2024 à 14:39

IBM annonce en grande pompe « le premier datacenter quantique d’IBM (IBM Quantum Data Center) situé en dehors des États-Unis ». Situé à Ehningen, en Allemagne, et accessible via la plateforme IBM Quantum, il a été inauguré mardi en présence du chancelier allemand Olaf Scholz.

Qu’est-ce qu’un « datacenter quantique » ? Selon IBM il semblerait que ce soit simplement un centre de données équipé d’un ordinateur quantique. Ce que propose déjà OVHcloud depuis plusieurs mois en France par exemple, avec son MosaiQ et ses deux qubits photoniques.

Revenons à l’annonce d’IBM. Le centre de données d’Ehningen « comprend deux nouveaux systèmes IBM Quantum à une échelle utile basés sur le processeur Eagle, et il sera bientôt doté d’un nouveau système IBM Quantum basé sur le processeur Heron ».

Eagle est un processeur quantique avec 127 qubits, annoncé en 2021. De son côté, Heron a été présenté fin 2023 et dispose de 133 qubits. En plus d’avoir plus de qubits, avec Heron « les taux d’erreur ont été considérablement améliorés, offrant une amélioration cinq fois supérieure par rapport aux précédents records établis par le processeur IBM Eagle », affirme l’entreprise.

IBM ne précise pas s’il s’agit de qubits physiques ou logiques, et dans le premier cas combien cela donne de qubits logiques utilisables dans les calculs. Ce manque de précision avait déjà été relevé par Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) lors d’une conférence pendant les Assises de Monaco.

Cela peut grandement changer la donne. Par exemple, Microsoft annonce 12 qubits logiques pour 56 qubits physique sur sa machine H2, contre respectivement 4 qubits logiques et 30 qubits physiques sur la version précédente.

IBM affirme enfin que « lorsque le système basé sur IBM Heron sera disponible au datacenter quantique d’IBM en Europe, il s’agira du troisième IBM Heron installé dans la flotte de systèmes quantiques d’IBM […] Heron permet de multiplier par 16 les performances et par 25 la vitesse des précédents ordinateurs quantiques d’IBM, tels qu’ils ont été mesurés il y a deux ans ».

Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

1 octobre 2024 à 14:19
Imprimantes et écouteurs sans fil, même combat
Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Chaque année depuis maintenant sept ans, le groupe Fnac Darty propose son Baromètre du SAV. Il « analyse et compare la durabilité des appareils et des marques sur près de 100 familles de produits », réparties dans dix univers. Quels sont les enseignements de l’édition 2024 ?

Le baromètre couvre de larges domaines. Cela va de l’informatique au gros électroménager, en passant par le son, la télévision, etc. Sa méthodologie combine l’analyse réalisée en interne par le SAV des deux enseignes, sur un périmètre qui couvre 1 149 744 pannes d’août 2023 à juillet 2024, à une étude client (un sondage) réalisé par l’institut Harris Interactive auprès de 9 300 clients. Pour les trottinettes, le baromètre analyse 9 582 réparations réalisées chez Repair and run.

Drones qui rient, appareils photos qui pleurent

La plus grosse progression, en matière de durabilité, revient à l’univers Son, Appareils Photos et Drones avec 5 points de plus en un an. Mais ce bon score cache une grosse disparité : les appareils photo compacts chutent de 15 points, tandis que les drones augmentent de 15 points.

Deux catégories sont en baisse : hygiène, soins et beauté (- 3 points), ainsi que mobilité urbaine (- 1 point) qui ne comprend que les trottinettes électriques.

Les consoles et les ordinateurs portables sont plus durables

Passons au détail de l’informatique. Les consoles sont en hausse de 9 points. L’enseigne précise que « 56 % des interventions SAV effectuées sur les consoles sont des réparations sans pièce. Une partie de ces défaillances produits pourraient être évitées grâce à de bons réflexes d’entretien ». Il s’agit de dépoussiérer la console, désinfecter les manettes et faire les mises à jour système régulièrement.

Le score des ordinateurs portables aussi monte, de 3 points. Le trio de tête est composé d’Apple, de HP et de Lenovo. Acer et Asus ne sont pas loin derrière, Microsoft par contre est plus à la traine. Là encore, « 67 % des interventions SAV effectuées sur les ordinateurs portables sont des réparations sans pièce ».

Les ordinateurs de bureau perdent un point par rapport à l’année dernière. Le trio de tête est composé d’Apple, Asus et Lenovo. HP qui était deuxième est maintenant quatrième. 68 % des réparations s’effectuent sans changer de pièce. Que ce soit sur les fixes ou les portables, Fnac Darty propose peu ou prou les mêmes conseils que sur les consoles (dépoussiérer, mettre à jour).

Signalons enfin la présence d’une catégorie PC Gamer, dont on se demande toujours un peu quelle est sa pertinence (c’est quoi un « PC Gamer » ?) . Quoi qu’il en soit, HP, Dell et Acer occupent les trois premières places, suivis par Asus, Lenovo et MSI.

Les imprimantes, les cartouches et l’obsolescence

Dans le domaine des imprimantes à encre, Canon, HP et Epson se tiennent dans un mouchoir de poche sur le jet d’encre, avec des scores assez faibles de 81 à 88 points, sur 200. Sur les imprimantes lasers, c’est le grand écart entre les 121 points de Brother et les 53 de HP. Entre 83 et 84 % des interventions ne nécessitent pas de changer de pièce, mais dans les conseils, on retrouve un discours déjà bien rodé de la part des fabricants : « Utilisez des cartouches [ou toners, ndlr] du constructeur pour éviter des problèmes de compatibilité ».

L’utilisation de cartouches « compatibles » est un sujet sensible, sur lequel les fabricants sont régulièrement accusés d’obsolescence programmée, sans parler des marges importantes sur leur vente. « Les imprimantes sont devenues l’archétype de la culture du jetable », expliquait en 2021 l’association Hop (Halte à l’Obsolescence Programmée).

« Souvent vendues à perte avec le but d’effectuer les bénéfices avec la vente de cartouches […], les imprimantes domestiques – et leurs consommables – ne sont pratiquement jamais conçues dans une optique de réparabilité ou de durabilité ».

Smartphones : 146 points pour Apple, 57 pour Logicom

Passons aux smartphones, avec là encore un podium dominé par Apple avec 146 points sur la durabilité. Honor et Samsung complètent le trio de tête à 129 et 127. Oppo, Xiaomo, Motorola et Google sont à 114 points ou plus. À moins de 60 points, on retrouve Nokia et Logicom.

« 85 % des interventions SAV effectuées sur les smartphones sont des réparations sans pièce », affirme Fnac Darty. Les conseils sont de « brancher le téléphone avant que la batterie n’atteigne un niveau critique », de « recharger le téléphone avec un câble adapté » et de faire les mises à jour de sécurité… du moins quand elles sont proposées.

La durée de vie des produits augmente… mais pas pour tous

Dans l’ensemble, le Baromètre du SAV de Fnac Darty « révèle une avancée majeure sur certaines catégories de produits : l’âge moyen des produits réparés a augmenté de 10 mois pour les Plaques de cuisson gaz, de 7 mois pour les Micro-ondes, de 5 mois pour les Lave-linges Hublot et Lave-vaisselles. En revanche, l’âge moyen des produits réparés régresse sur les TV Oled (- 11 mois), et les Aspirateurs Robots (- 4 mois). En moyenne, l’âge des produits réparés augmente de 2 mois ».

Autre enseignement intéressant, le parcours de réparation d’un produit conduit trop souvent à l’abandon rapide des tentatives : « 62 % des sondés [9 933 clients Darty, ndlr] n’ont pas essayé de contacter un réparateur car 48 % d’entre eux jugent instantanément leur produit irréparable, 19 % pensent qu’il est plus simple de remplacer que de réparer et 18 % par crainte du prix ».

Sur les 38 % restants qui envisagent une réparation, « 42 % abandonnent face à l’incertitude du résultat (pas de garantie de réparation possible). Le prix (31 %) et la disponibilité des pièces (21 %) restent des freins majeurs ». Au final, 20 % (des 38 %) tentent une réparation eux-mêmes et 18 % ont sollicité un réparateur.

Le bonus réparation existe, il a même été renforcé

Il existe pour rappel un bonus réparation pour vous aider financièrement à remettre en état un appareil, à condition de passer par un réparateur labellisé « Qualirépar ». Depuis le 1ᵉʳ janvier de cette année, il a été modifié avec des montants doublés pour les lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateurs et téléviseurs. De plus, 24 nouveaux équipements sont éligibles.

La « casse accidentelle » est prise en charge à hauteur de 25 euros, pour les écrans de téléphone portable par exemple. Enfin, depuis le 1ᵉʳ février, les réparations à distance par un réparateur labellisé sont également couvertes.

Hop souffle le chaud et le froid : une bonne initiative, mais…

L’association Hop revient sur ce baromètre, notamment pour saluer cette initiative alors que les études larges sur la réparation sont rares. Pendant un temps, nos confrères de Hardware.fr proposaient un bilan des SAV en se basant sur les chiffres de LDLC (ils appartiennent au même groupe), mais le site a cessé ses activités éditoriales depuis maintenant plus de six ans.

Quoi qu’il en soit, Hop précise que le résultat « est à prendre avec précaution » car l’analyse porte « sur des retours du SAV Fnac Darty qui interviennent dans le cadre des garanties légales de conformité (minimum 2 ans), sur les données de réparation hors garantie dans le cadre de Darty max (l’abonnement proposé par le distributeur) et sur les enquêtes client·es post-achat ». Mais comme elle le reconnait elle-même, c’est toujours mieux que rien.

Renouvellement à marche forcée

Hop regrette que certaines marques ne « jouent pas le jeu de la durabilité ».

C’est notamment le cas sur les écouteurs sans fil : « leur score de durabilité s’élève en moyenne à 55/200. Avec des pièces détachées disponibles en moyenne pendant seulement 2 ans et demi. En bas du podium de cette catégorie de produits, on retrouve les marques JBL, Jabra, Sony et Marshall [12 points seulement sur 200, ndlr]. Les écouteurs qu’elles mettent sur le marché ne dépassent pas les 50/200 en durabilité ».

Apple s’en tire bien mieux avec 99 points, contre 57 pour les seconds du classement. Comme quoi c’est possible d’avoir presque la moyenne.

Hop souligne aussi que le baromètre indique que seulement « 14 % des achats concernent le renouvellement d’un équipement qui fonctionne encore ». Dans 46 % des cas, l’appareil ne fonctionne plus et dans 40 %, c’est lié à une envie, un besoin, un cadeau (les smartphones doivent largement contribuer à cette catégorie…).

Néanmoins, l’association tient à rappeler que « ce chiffre masque une réalité plus contrastée. On constate que 36 % des achats de téléviseurs sont intervenus pour renouveler un appareil fonctionnant encore. Ce chiffre s’élève à 26 % pour les achats de smartphones et 23 % pour certains ordinateurs ».

Mais, même en prenant en compte les chiffres de Fnac Darty, on se rend compte que dans plus d’un cas sur deux (54 %) le remplacement d’un produit concerne un appareil qui fonctionnait encore. Dans le numérique, le cout environnemental est le plus important lors de la fabrication de l’appareil, l’utiliser le plus longtemps possible permet donc de réduire son empreinte annuelle.

Quid de la méthodologie ?

De plus amples informations sur la méthodologie et les indicateurs sont disponibles sur cette page.

Spam téléphonique : des protections renforcées sur les appels et les SMS

1 octobre 2024 à 12:35
Ça va couper chérie, v2
Spam téléphonique : des protections renforcées sur les appels et les SMS

À partir d’aujourd’hui, les opérateurs coupent les appels non authentifiés. On vous explique le fonctionnement (et les limitations) de ce mécanisme. On en profite pour revenir sur un renforcement de la sécurité sur les noms des expéditeurs de SMS (OAdC) mis en place début 2023.

Le MAN (Mécanisme d’Authentification des Numéros) a été mis en place par le législateur afin « d’apporter une brique supplémentaire dans les mécanismes de protection des consommateurs ». Cela découle de la loi n° 2020 - 901 du 24 juillet 2020 (ou Loi Naegelen) visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux.

Dans l’article 10 de la loi du 24 juillet 2020, il est indiqué que « les opérateurs sont tenus de s’assurer que, lorsque leurs clients utilisateurs finals utilisent un numéro issu du plan de numérotation établi par l’autorité comme identifiant d’appelant pour les appels et messages qu’ils émettent, ces utilisateurs finals sont bien affectataires dudit numéro ou que l’affectataire dudit numéro a préalablement donné son accord pour cette utilisation ».

Ne pas être trompé sur l’identité de la personne

Son but est de « garantir que toute personne recevant un appel ou un message ne soit pas trompée sur l’identité de la personne à l’origine de cette communication ». Il arrive presque deux ans après la protection renforcée de l’OAdC, un identifiant permettant de personnaliser le nom de l’expéditeur d’un SMS (nous allons y revenir).


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Le Cybermoi/s 2024 placé sous le signe de l’« ingénierie sociale auprès des jeunes via l’IA »

1 octobre 2024 à 10:12
Mais aussi le CyberToi et finalement le CyberNous
Le Cybermoi/s 2024 placé sous le signe de l’« ingénierie sociale auprès des jeunes via l’IA »

La cybersécurité doit être une préoccupation de chacun, à chaque instant. Cela demande de la prudence et de la prévention. Il faut en parler avec les plus jeunes pour les sensibiliser. Cela tombe bien, c’est le Cybermoi/s européen, avec de nombreuses ressources et conférences mises à disposition.

Comme chaque année depuis plus de dix ans, le mois d’octobre est dédié à la cybersécurité en Europe, à travers le Cybermois ou Cybermoi/s (la première édition date de 2012). On parle aussi parfois de l’ECSM ou European CyberSecurity Month, qui a son site dédié.

Profitez du Cybermoi/s pour parler de la cybersécurité en famille

Pour cette 12ᵉ édition, le thème principal choisi par l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA, qui fête pour sa part ses 20 ans) est « la fraude par ingénierie sociale auprès des jeunes via l’intelligence artificielle ». Comme toujours, de nombreuses manifestations sont organisées un peu partout. Cybermalveillance propose un agenda sur son site et vous pouvez signaler d’autres manifestations si besoin.

À cette occasion, l’ANSSI propose un Cyber Quiz Famille (c’est la troisième édition) avec une dizaine de questions et quelques cadeaux à gagner par tirage au sort. Rien de compliqué, mais c’est effectivement l’occasion de le faire en famille et d’ouvrir la discussion sur les sujets de la cybersécurité auprès des jeunes. Une discussion ouverte peut leur faire comprendre qu’elle est l’affaire de tous et qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.

La journée de lancement du Cybermoi/s 2024 est prévue demain, avec une conférence en direct de l’Assemblée nationale, retransmise sur cette page. Le thème principal est « la cybersécurité au service de la souveraineté et de la démocratie », avec trois tables rondes durant la journée et de nombreux intervenants.

L’intelligence artificielle peut aussi aider à piéger

Comme le rappelle Interpol, la fraude par ingénierie sociale « est un terme générique qui désigne les escroqueries orchestrées par les criminels qui abusent de la confiance d’une personne afin d’obtenir de l’argent ou des informations confidentielles leur permettant de commettre une autre infraction ». Le domaine est large, d’autant plus maintenant que les personnes malintentionnées peuvent utiliser l’intelligence artificielle (générative) pour les « aider » dans leur tâche.

Si l’ENISA cible les jeunes, les arnaqueurs utilisent parfois indirectement les enfants pour leurs actions. Plusieurs cas ont été recensés de personnes malintentionnées tentant de récupérer des rançons auprès de parents en faisant croire à un enlèvement, via un deepfake audio imitant la voix de leur enfant. Premier réflexe : appelez-le directement pour savoir s’il va bien.

Dans d’autres cas, la voix est aussi utilisée pour faire croire que l’on parle avec une personne de sa famille en difficulté et qui a besoin d’argent. Pour les parents, il est parfois plus difficile de faire la part des choses dans ce genre de situation et d’avoir les bons réflexes face à ce qu’on pense être la voix de son enfant.

Un sondage sur la cybersécurité

Cybermalveillance dresse un état des lieux des connaissances des menaces par les Français : « 63 % des sondés considèrent être suffisamment sensibilisés et informés sur les risques d’Internet. 8 Français sur 10 déclarent ainsi savoir ce qu’est un spam et 6 Français sur 10 sont familiers avec les termes d’hameçonnage et de phishing ». C’est plus compliqué pour les deepfakes (27 %), rançongiciels (26 %) ou smishing par SMS (7 %).

Et les Français semblent aussi appliquer des règles basiques sur la sécurité : « 85 % des sondés déclarent faire des vérifications avant d’acheter ou de payer sur internet et 8 Français sur 10 indiquent faire régulièrement des mises à jour des appareils et applications sur leur PC ». Face à une tentative de phishing, « 50 % des sondés […] n’ont pas donné suite et ne sont donc pas tombés dans le piège, 25 % expliquent s’être débrouillés seuls pour régler le problème potentiel ».

On pourrait se dire que la situation n’est pas si catastrophique, mais la réalité semble différente selon le sondage : « 61 % des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’au moins une cybermalveillance durant l’année écoulée ». 24 % affirment « avoir été touchés par un piratage de compte en ligne (messagerie, réseaux sociaux, banque…) ». Et pour 22 % des victimes de cyberarnaques, cela s’est traduit par une perte financière

La distinction par catégorie d’âge met en avant une forte disparité des sondés : « 43 % des 18 - 34 ans
déclarent avoir fait des recherches et/ou trouvé des réponses sur internet par eux-mêmes, contre 26 % des 35 - 54 ans et 18 % des 55 ans et plus
 ». Un quart des 25 - 34 ans disent avoir déposé plainte, contre seulement 11 % des 55 ans et plus.

L’étude a été réalisée par Ipsos.Digital pour Cybermalveillance.gouv.fr, sur un échantillon de 3 100 français de 18 à 75 ans.

Des guides et fiches prévention à foison

Cybermalveillance propose à cette occasion près d’une vingtaine de fiches de prévention. Il y en a pour tous les gouts ou presque : de la fraude à la carte bancaire, aux virus, en passant par le chantage à l’ordinateur ou à la webcam prétendument piratés et aux différentes techniques de spam.

Il y a également de nombreuses fiches de bonnes pratiques pour protéger ses applications mobiles, sécurisé ses réseaux sociaux, ses mots de passe, ses sauvegardes, etc. Une fiche regroupe aussi les « 10 mesures essentielles » pour assurer votre cybersécurité.

Des règles de base qu’il est toujours bon de rappeler : utilisez des mots de passe robustes, appliquer les mises à jour, utilisez un antivirus, sauvegardez vos données, téléchargez des applications depuis des sites officiels, méfiez-vous des messages inattendus (ou promettant monts et merveilles), vérifiez les sites avant d’acheter, maitriser vos réseaux sociaux, séparez les usages perso et pro et évitez de vous connecter à des réseaux Wi-Fi publics ou inconnus, vous ne savez jamais vraiment ce qu’il y a derrière.

De nombreuses vidéos sont également disponibles sur la chaine YouTube de Cybermalveillance.

Rappel toujours utile : choisissez bien vos mots de passe

Dans le numérique, la sécurité informatique commence bien souvent par une bonne gestion des mots de passe : ils doivent être suffisamment robustes pour résister à des attaques et unique (on ne réutilise pas son mot de passe sur d’autres sites). Les gestionnaires de mots de passe sont une bonne solution, à condition de bien choisir son mot de passe maitre.

La CNIL et l’ANSSI ont mis à jour leurs recommandations sur les phrases de passe en 2021. Depuis maintenant plusieurs mois, les clés d’accès ou passkeys prennent de l’importance et permettent de se débarrasser des mots de passe.

C’est d’autant plus important que, même en 2024, des sites continuent de faire n’importe quoi et des fuites arrivent régulièrement… parfois sur des mots de passe pas suffisamment chiffrés et/ou salés. Pensez aussi à activer la double authentification autant que possible, cela permet de limiter les risques dans une grande majorité des cas.

☕️ Free Family : jusqu’à quatre forfaits 5G à 9,99 euros pendant un an, puis 15,99 euros par mois

1 octobre 2024 à 08:48

Free vient d’annoncer du changement pour ses offres groupées fixe et mobile. Désormais, « les abonnés Freebox peuvent ainsi bénéficier de 4 Forfaits Free 5G à 9,99 euros par mois pendant 1 an, puis 15,99 euros par mois ». La réduction est donc de 10 euros par mois la première année, puis 4 euros ensuite, dans la limite de quatre forfaits par client Freebox.

Free précise que les « avantages Free Family sont proposés à tous les nouveaux abonnés Freebox (Freebox Révolution Light, Freebox Pop, Freebox Ultra Essentiel et Freebox Ultra) ainsi qu’aux abonnés Freebox existants pour toute nouvelle souscription d’un Forfait Free 5G à compter du 1ᵉʳ octobre 2024 ».

Les abonnés Freebox Pop gardent toujours leur premier Forfait Free 5G à 9,99 euros par mois sans limite de durée et peuvent donc en avoir trois de plus à 9,99 euros par mois, mais pendant un an seulement. Ensuite, le prix passera à 15,99 euros par mois.

Jusqu’à présent, les conditions différaient suivant les forfaits. Les abonnés Freebox Ultra avaient droit à une remise de 10 euros par mois pendant un an (soit 9,99 euros pour le forfait Free 5G), puis le tarif passait à 15,99 euros par mois. Pour les autres Freebox, c’était 15,99 euros par mois pendant un an, puis 19,99 euros par mois.

☕️ Free Family : jusqu’à quatre forfaits 5G à 9,99 euros pendant un an, puis 15,99 euros par mois

1 octobre 2024 à 08:48

Free vient d’annoncer du changement pour ses offres groupées fixe et mobile. Désormais, « les abonnés Freebox peuvent ainsi bénéficier de 4 Forfaits Free 5G à 9,99 euros par mois pendant 1 an, puis 15,99 euros par mois ». La réduction est donc de 10 euros par mois la première année, puis 4 euros ensuite, dans la limite de quatre forfaits par client Freebox.

Free précise que les « avantages Free Family sont proposés à tous les nouveaux abonnés Freebox (Freebox Révolution Light, Freebox Pop, Freebox Ultra Essentiel et Freebox Ultra) ainsi qu’aux abonnés Freebox existants pour toute nouvelle souscription d’un Forfait Free 5G à compter du 1ᵉʳ octobre 2024 ».

Les abonnés Freebox Pop gardent toujours leur premier Forfait Free 5G à 9,99 euros par mois sans limite de durée et peuvent donc en avoir trois de plus à 9,99 euros par mois, mais pendant un an seulement. Ensuite, le prix passera à 15,99 euros par mois.

Jusqu’à présent, les conditions différaient suivant les forfaits. Les abonnés Freebox Ultra avaient droit à une remise de 10 euros par mois pendant un an (soit 9,99 euros pour le forfait Free 5G), puis le tarif passait à 15,99 euros par mois. Pour les autres Freebox, c’était 15,99 euros par mois pendant un an, puis 19,99 euros par mois.

☕️ Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

1 octobre 2024 à 06:40
Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Comme plusieurs autres régulateurs, la Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a lancé des enquêtes sur les investissements massifs des géants du Net dans les sociétés spécialisées dans l’IA générative.

La CMA s’est ainsi penchée sur les « partenariats » entre Alphabet et Amazon avec Anthropic. Dans le second cas, l’enquête est désormais close. L’autorité « a décidé que le partenariat d’Amazon avec Anthropic ne relevait pas des dispositions relatives aux fusions au titre de l’Enterprise Act 2002 ». Elle motive sa décision dans ce document.

Amazon a pour rappel investi 4 milliards de dollars dans Anthropic. Cette manne financière est assortie de plusieurs autres éléments, notamment « un accord non exclusif pour la fourniture de calcul par AWS à Anthropic, comprenant l’utilisation des puces Trainium et Inferentia », « un engagement non exclusif à long terme d’Anthropic à fournir un accès à ses modèles sur Amazon Bedrock », etc.

Les deux entreprises se félicitent de cette conclusion, comme le rapporte l’Usine Digital. Pour un porte-parole d’Amazon, la CMA « reconnaît son absence de compétence concernant cette collaboration ». Chez Anthropic, on rappelle que la société est « indépendante et nos partenariats stratégiques et relations avec les investisseurs ne diminuent en rien notre indépendance en matière de gouvernance d’entreprise ou notre liberté de partenariat ».

Une enquête similaire a été lancée sur Google, mais ouverte plus tard (le 30 juillet). Elle est toujours en cours si l’on en croit la page dédiée sur le site de la CMA.

☕️ Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

1 octobre 2024 à 06:40
Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Comme plusieurs autres régulateurs, la Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a lancé des enquêtes sur les investissements massifs des géants du Net dans les sociétés spécialisées dans l’IA générative.

La CMA s’est ainsi penchée sur les « partenariats » entre Alphabet et Amazon avec Anthropic. Dans le second cas, l’enquête est désormais close. L’autorité « a décidé que le partenariat d’Amazon avec Anthropic ne relevait pas des dispositions relatives aux fusions au titre de l’Enterprise Act 2002 ». Elle motive sa décision dans ce document.

Amazon a pour rappel investi 4 milliards de dollars dans Anthropic. Cette manne financière est assortie de plusieurs autres éléments, notamment « un accord non exclusif pour la fourniture de calcul par AWS à Anthropic, comprenant l’utilisation des puces Trainium et Inferentia », « un engagement non exclusif à long terme d’Anthropic à fournir un accès à ses modèles sur Amazon Bedrock », etc.

Les deux entreprises se félicitent de cette conclusion, comme le rapporte l’Usine Digital. Pour un porte-parole d’Amazon, la CMA « reconnaît son absence de compétence concernant cette collaboration ». Chez Anthropic, on rappelle que la société est « indépendante et nos partenariats stratégiques et relations avec les investisseurs ne diminuent en rien notre indépendance en matière de gouvernance d’entreprise ou notre liberté de partenariat ».

Une enquête similaire a été lancée sur Google, mais ouverte plus tard (le 30 juillet). Elle est toujours en cours si l’on en croit la page dédiée sur le site de la CMA.

☕️ L’AFP ciblée par une cyberattaque

1 octobre 2024 à 06:02
L’AFP ciblée par une cyberattaque

Depuis maintenant un mois, la France est régulièrement la cible de cyberattaques. De nombreuses boutiques et revendeurs en ligne en ont fait les frais avec des fuites de données. Dernier en date : le site Meilleurtaux, avec une longue liste de données personnelles dans la nature.

Via un communiqué des plus succincts, l’Agence France-Presse (AFP) explique être la cible d’une attaque sur son système informatique. Ses équipes sont évidemment « mobilisées avec le soutien et l’expertise de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ».

« Les autorités compétentes ont été saisies en France » et « l’incident est en cours de qualification et de traitement. La rédaction et tous les services de l’AFP continuent à assurer la couverture de l’actualité dans le monde entier ».

Nos confrères ne donnent aucune précision quant à la motivation des pirates ni sur leur identité. L’annonce a été faite samedi, sans mise à jour depuis.

☕️ L’AFP ciblée par une cyberattaque

1 octobre 2024 à 06:02
L’AFP ciblée par une cyberattaque

Depuis maintenant un mois, la France est régulièrement la cible de cyberattaques. De nombreuses boutiques et revendeurs en ligne en ont fait les frais avec des fuites de données. Dernier en date : le site Meilleurtaux, avec une longue liste de données personnelles dans la nature.

Via un communiqué des plus succincts, l’Agence France-Presse (AFP) explique être la cible d’une attaque sur son système informatique. Ses équipes sont évidemment « mobilisées avec le soutien et l’expertise de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ».

« Les autorités compétentes ont été saisies en France » et « l’incident est en cours de qualification et de traitement. La rédaction et tous les services de l’AFP continuent à assurer la couverture de l’actualité dans le monde entier ».

Nos confrères ne donnent aucune précision quant à la motivation des pirates ni sur leur identité. L’annonce a été faite samedi, sans mise à jour depuis.

☕️ #LIDD : Eloi, en quête d’un disparu avec une plongée dans les réseaux sociaux

1 octobre 2024 à 04:00

Ce lien nous a été proposé par aware2. Il s’agit en l’occurrence d’un replay de France Télévision sur une mini-série documentaire en six épisodes. Les réseaux sociaux y occupent une place importante. La lecture des six épisodes d’une trentaine de minutes chacun nécessite la création d’un compte (gratuit).

« Le 7 mars 2020, Eloi Rolland, âgé de 18 ans alors, disparaît mystérieusement sur la route de Piha Beach, en Nouvelle-Zélande. Quelques jours plus tard, le pays ferme ses frontières en raison de la pandémie mondiale. Le matin même de sa disparition, Eloi a posté un carré noir sur sa page Facebook. Il n’en faut pas beaucoup plus aux enquêteurs locaux pour conclure au suicide du jeune Français. […] Des messages recueillis sur la page dédiée à la disparition d’Eloi remettent en question toute l’enquête. Une plongée dans les réseaux sociaux d’Eloi raconte une tout autre histoire ».

☕️ #LIDD : Eloi, en quête d’un disparu avec une plongée dans les réseaux sociaux

1 octobre 2024 à 04:00

Ce lien nous a été proposé par aware2. Il s’agit en l’occurrence d’un replay de France Télévision sur une mini-série documentaire en six épisodes. Les réseaux sociaux y occupent une place importante. La lecture des six épisodes d’une trentaine de minutes chacun nécessite la création d’un compte (gratuit).

« Le 7 mars 2020, Eloi Rolland, âgé de 18 ans alors, disparaît mystérieusement sur la route de Piha Beach, en Nouvelle-Zélande. Quelques jours plus tard, le pays ferme ses frontières en raison de la pandémie mondiale. Le matin même de sa disparition, Eloi a posté un carré noir sur sa page Facebook. Il n’en faut pas beaucoup plus aux enquêteurs locaux pour conclure au suicide du jeune Français. […] Des messages recueillis sur la page dédiée à la disparition d’Eloi remettent en question toute l’enquête. Une plongée dans les réseaux sociaux d’Eloi raconte une tout autre histoire ».

Hier — 30 septembre 2024Actualités numériques

[Édito] Parler féminisme n’est pas l’apanage des femmes, parler réseaux sociaux celui des « jeunes »

30 septembre 2024 à 15:17
Crache ton venin
[Édito] Parler féminisme n’est pas l’apanage des femmes, parler réseaux sociaux celui des « jeunes »

Oui, dans notre société, les stéréotypes de genre sont une réalité, notamment pour les femmes dans les nouvelles technologies. Oui, les conséquences sont réelles et il faut en parler. Non, il n’est pas nécessaire de toujours tout comparer à la situation des hommes.

« Les problèmes, les problèmes », pourrait être un tout aussi bon sous-titre. Sur Next, l’arrivée de Mathilde a permis d’élargir notre ligne sur les enjeux de société et nous diriger vers de nouvelles problématiques, notamment la place des femmes dans la tech. C’était un choix totalement assumé.

Mais pourquoi n’en avons-nous pas parlé avant, ou alors seulement du bout des lèvres, par petites touches ? Ce n’était pas faute de vouloir ni de pouvoir, mais plutôt un sentiment – voire une peur, soyons honnête – de ne pas être légitime dans certains propos.

Qui suis-je, quelle est ma légitimité ?

Plongeons dans ma tête deux secondes : moi, moche et méchant homme blanc hétéro de (presque) 50 ans (oui), en quoi suis-je légitime à parler des violences (numériques) faites aux femmes – alors qu’elles sont principalement faites par des hommes – ou des injustices qu’elles vivent au quotidien ? Ai-je bien cerné le problème et suis-je en capacité d’en parler ?

D’ailleurs, ce n’est pas seulement en parler, mais comme pour tout sur Next, c’est en parler correctement. Et puis, pourquoi serais-je concerné ? Je ne pense pas être sexiste ou misogyne. Autant de questions qui ont fait que, pendant un temps, nous avons malheureusement laissé ce sujet à d’autres. Cela ne doit plus être le cas.

Il est temps de prendre le taureau par les cornes. C’est un vrai problème de société qui nous concerne tous. Mathilde n’a pas vocation à descendre seule dans l’arène face aux hordes de commentaires qu’elle se prend à chaque fois ou presque sur la question des stéréotypes et du sexisme dans le numérique.

Je ne me sens pas assez compétent ? Comme si c’était une excuse valable : il existe de nombreuses expertes, des références bibliographiques, des études, des articles… Bref, des tonnes de connaissances sur lesquelles s’appuyer pour apprendre, comprendre et analyser. Nous le faisons déjà au quotidien pour nos actus, rien de neuf ni d’insurmontable.


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☕️ X pourra revenir au Brésil après avoir payé une amende de 1,7 million d’euros

30 septembre 2024 à 09:59
X pourra revenir au Brésil après avoir payé une amende de 1,7 million d’euros

Le 2 septembre, la Cour suprême du Brésil confirmait la suspension du réseau social X. Une décision forte, après des mois d’opposition entre Elon Musk (patron du réseau social) et la plus haute instance judiciaire brésilienne. Nous avons déjà longuement détaillé les raisons de ce bras de fer.

En fin de semaine dernière, X affirmait avoir « répondu à toutes les exigences de la Cour suprême du Brésil et demandait la levée de sa suspension dans le pays », expliquait l’AFP en se basant sur les déclarations d’une source policière proche du dossier.

Vendredi, le juge Alexandre Moraes a refusé « de débloquer le réseau social et conditionné sa réactivation dans le pays au paiement de près d’1,7 million d’euros », ajoutent nos confrères. Ce montant est la combinaison de deux sanctions.

La première, pour avoir « ignoré pendant deux jours un ordre de désactiver un serveur qui lui avait permis de contourner temporairement son blocage le 18 septembre », quand bien même X avait expliqué que c’était la conséquence « involontaire et temporaire » d’un changement technique. La seconde, pour ne pas avoir nommé de représentant légal au mois d’août, avant la nomination à ce poste de Rachel de Oliveira Villa Nova.

Nous avons tenté d’accéder à X.com via un VPN au Brésil, sans succès. Notre connexion passait sans problème depuis d’autres pays d’Amérique latine, et depuis la France bien évidemment.

AI Camera pour Raspberry Pi : un capteur optique à 80 euros, avec IA intégrée

30 septembre 2024 à 09:00
Une framboise sous stéroïde
AI Camera pour Raspberry Pi : un capteur optique à 80 euros, avec IA intégrée

La fondation Raspberry Pi vient d’annoncer un nouveau capteur optique (de chez Sony) pour son micro-ordinateur : l’AI Camera. Comme son nom l’indique, elle intègre des fonctionnalités liées à l’intelligence artificielle. Elle est notamment « conçue pour classifier des personnes/animaux/objets ».

Début juin, la fondation Raspberry Pi présentait un module AI (ou AI Kit), mais qui n’était compatible qu’avec la dernière itération du micro-ordinateur : le Raspberry Pi 5. Ce NPU externe vendu 79,50 euros promet des performances jusqu’à 13 TOPS pour l’intelligence artificielle, mais il fallait acheter un capteur optique en plus pour en profiter pleinement.

Un capteur IMX500 de Sony, avec IA intégrée

La fondation revient aujourd’hui avec une « AI Camera », compatible cette fois avec tous les modèles Raspberry Pi, y compris les Zero. L’AI Camera est annoncée à 70 dollars par la fondation et on la trouve à 80,40 euros chez Kubii, soit au même niveau que le module AI.

Le module utilise un capteur IMX500 de Sony, qui se suffit à lui-même pour la partie intelligence artificielle. En effet, comme l’explique Sony, l’IMX500 « combine un capteur d’image avec un ISP et de la SRAM intégrée dédiée pour permettre un traitement d’IA » en local. Il est combiné avec un micro-contrôleur maison – le RP2040 – « pour la gestion des réseaux de neurones et du firmware ».

Côté caractéristiques techniques, l’IMX500 est annoncé pour 12,3 Mpx (4 056 x 3 040 px) avec la possibilité d’enregistrer des vidéos en 60 fps, et jusqu’à 240 fps si on se limite au 1080p. Avec le traitement IA, la sortie vidéo est par contre limitée à 30 fps. La mémoire interne est de 84 Mo, à la fois pour le firmware, les poids du réseau de neurones et les calculs.

« Conçue pour classifier des personnes/animaux/objets »

« Grâce à la suite d’outils IA de Sony, les modèles de réseaux neuronaux existants utilisant des frameworks tels que TensorFlow ou PyTorch peuvent être transformés pour fonctionner efficacement sur la caméra AI », affirme la fondation.

Elle ajoute qu’« un processeur de signal d’image (ISP) intégré exécute les étapes de traitement d’image de base sur la trame du capteur (principalement la conversion Bayer vers RGB et le recadrage/remise à l’échelle) et envoie la trame traitée directement dans l’accélérateur d’IA. Une fois que le modèle de réseau neuronal l’a traité, elle est transférée vers le Raspberry Pi avec la trame Bayer via le bus de caméra CSI-2 ». La puissance de calcul n’est toutefois pas précisée.

Selon Kubii, ce système est « conçu pour classifier des personnes/animaux/objets, localiser avec précision les objets et silhouettes, réaliser le suivi des objets en mouvements en temps réel à travers des séquences vidéo,… ». Le revendeur affirme que, selon Sony, le traitement ne prendrait que « 3,1 millisecondes pour la reconnaissance d’objets ».

AI Kit ou AI Camera ?

Si vous vous demandez s’il faut acheter le module AI ou la caméra AI, la fondation apporte des éléments de réponse : « Le kit AI a des performances théoriques supérieures à celles de la caméra AI et peut prendre en charge une gamme plus large de modèles, mais il n’est compatible qu’avec Raspberry Pi 5 ».

De son côté, la caméra AI est une solution plus compacte et moins chère si vous n’avez pas déjà de capteur et un Raspberry Pi d’ancienne génération. Kubbi annonce une compatibilité du Raspberry Pi 3 au 5, avec les Zero et Zero 2W en prime.

De la documentation pour les développeurs est disponible par ici. Sony en propose également sur cette page.

☕️ Meilleurtaux laisse aussi fuiter une ribambelle de données personnelles

30 septembre 2024 à 08:04
Meilleurtaux laisse aussi fuiter une ribambelle de données personnelles

Voilà une semaine qui commence sur les chapeaux de roues avec une nouvelle fuite de données personnelles, et pas des moindres.

Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite, RED by SFR et donc maintenant Meilleurtaux, comme on peut le voir sur X. À chacun son tour…

Dans un email envoyé à ses clients, le courtier en ligne explique avoir été la cible d’une « attaque externe sur [ses] systèmes informatiques ». Des données « ont été exposées : votre identité, vos coordonnées postales et téléphoniques, votre situation professionnelle, vos revenus, votre situation familiale, votre date de naissance, votre nationalité et votre pays de naissance ».

MeilleurTaux vient d'avoir une belle fuite de données…. pic.twitter.com/hCfduXEe4f

— Valentin (@ElFisherPrice_) September 27, 2024

La société ne semble communiquer que par email. Aucun message sur les réseaux sociaux, rien sur la page d’accueil de son site ni dans la partie communiqué de presse. On est loin des recommandations de l’ANSSI.

Nous avons demandé des précisions, notamment sur le nombre de personnes touchées, la sécurité des comptes (identifiants et/ou mot de passes).

☕️ X pourra revenir au Brésil après avoir payé une amende de 1,7 million d’euros

30 septembre 2024 à 09:59
X pourra revenir au Brésil après avoir payé une amende de 1,7 million d’euros

Le 2 septembre, la Cour suprême du Brésil confirmait la suspension du réseau social X. Une décision forte, après des mois d’opposition entre Elon Musk (patron du réseau social) et la plus haute instance judiciaire brésilienne. Nous avons déjà longuement détaillé les raisons de ce bras de fer.

En fin de semaine dernière, X affirmait avoir « répondu à toutes les exigences de la Cour suprême du Brésil et demandait la levée de sa suspension dans le pays », expliquait l’AFP en se basant sur les déclarations d’une source policière proche du dossier.

Vendredi, le juge Alexandre Moraes a refusé « de débloquer le réseau social et conditionné sa réactivation dans le pays au paiement de près d’1,7 million d’euros », ajoutent nos confrères. Ce montant est la combinaison de deux sanctions.

La première, pour avoir « ignoré pendant deux jours un ordre de désactiver un serveur qui lui avait permis de contourner temporairement son blocage le 18 septembre », quand bien même X avait expliqué que c’était la conséquence « involontaire et temporaire » d’un changement technique. La seconde, pour ne pas avoir nommé de représentant légal au mois d’août, avant la nomination à ce poste de Rachel de Oliveira Villa Nova.

Nous avons tenté d’accéder à X.com via un VPN au Brésil, sans succès. Notre connexion passait sans problème depuis d’autres pays d’Amérique latine, et depuis la France bien évidemment.

Arm voudrait aussi racheter Intel, mais à la découpe

30 septembre 2024 à 09:36
Grosse commande de popcorn chez AMD
Arm voudrait aussi racheter Intel, mais à la découpe

Qualcomm, Apollo Global Management et maintenant Arm : les rumeurs de proposition d’achats se multiplient autour d’Intel. Le marché des CPU/SoC est en évolution rapide et la période difficile pour Intel, avec des pertes financières importantes.

On rembobine un peu la bande. Le début de l’histoire remonte à la semaine dernière, quand le Wall Street Journal a affirmé que Qualcomm avait approché Intel en vue d’un rachat.

Une discussion avec Apollo Global Management serait aussi en cours. Cette société, spécialisée dans la gestion d’actifs, proposerait un investissement de 5 milliards de dollars, sous forme d’une prise de participation.

Here comes a new challenger : Arm

Le marché évolue rapidement, notamment avec la technologie Arm qui prend de plus en plus de place (RISC-V qui se prépare en coulisse). Apple utilise Arm pour développer ses propres puces Apple Silicon, avec un certain succès, tandis que Microsoft a sauté le pas pour sa dernière génération de Surface, avec les Snapdragon X Elite/Plus de Qualcomm.

Parallèlement, les temps sont durs pour Intel, qui a en ce moment un genou à terre (nous allons y revenir). Avec sa proposition de rachat (même à l’état de rumeur), Qualcomm enfonce le clou. Un coup dur pour l’image d’Intel, d’autant qu’il y a quelques mois/années, une telle proposition n’était pas envisageable.

Et voilà qu’un nouvel acteur entrerait dans la danse : Arm, comme l’explique Bloomberg. Détail intéressant, l’entreprise ne voudrait racheter qu’une partie : la division produits du fabricant, laissant de côté Intel Foundry, qui sera bientôt une filiale indépendante.

Intel aurait répondu rapidement à cette proposition avec un « non » ferme, selon les sources de nos confrères. Intel et Arm ont refusé de commenter l’affaire auprès de nos confrères.

Des pertes chez Intel, des bénéfices chez Qualcomm

Attardons-nous deux minutes sur le paysage actuel et les forces en présence. Pendant qu’Intel pleure sur ses résultats financiers, Qualcomm est à la fête. Dans son dernier bilan comptable (clos le 23 juin, publié le 31 juillet), Qualcomm revendique un chiffre d’affaires de 9,393 milliards de dollars avec 2,129 milliards de dollars de bénéfices nets, en hausse de respectivement 11 et 18 %.

Côté Intel, ce n’est pas la même musique (bilan clos le 29 juin, publié le 1ᵉʳ aout) : si les revenus sont de 12,8 milliards de dollars (en légère baisse de 1 %), l’entreprise enregistre surtout des pertes de 1,6 milliard de dollars sur le trimestre, contre un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars un an auparavant.

Niveau finances, Arm est loin d’Intel et Qualcomm sur son chiffre d’affaires, avec « seulement » 939 millions de dollars au dernier trimestre, en hausse de 39 % sur un an. Le bénéfice net est pour sa part de 223 millions de dollars, en hausse de 112 %.

Les temps sont durs pour Intel

Les déboires financiers d’Intel ont conduit à de profonds changements. Il y a notamment le licenciement de 15 % de son personnel d’ici à la fin de l’année (soit environ 15 000 personnes) et une réorientation stratégique importante. Elle consiste en une séparation de son activité fonderie (Intel Foundry), qui va ainsi devenir une filiale. Puisque la porte de la scission est entre-ouverte, Arm tente de faire ses emplettes.

Intel annonçait aussi une rationalisation de ses investissements, dont le gel d’un projet d’usines à plus de 30 milliards de dollars en Allemagne. Au début du mois, le fondeur revoyait ses plans pour la fabrication des CPU en abandonnant le procédé de gravure 20A. Officiellement, c’était pour se concentrer sur le 18A qui donnait de bons résultats, mais aussi pour « optimiser [ses] investissements en ingénierie ». Bref, une réduction des coûts sur tous les segments pour essayer de limiter les dégâts.

Résultat des courses, les puces Arrow Lake sont « construites principalement à l’aide de partenaires externes et packagés par Intel Foundry ». Intel s’appuie déjà beaucoup sur son partenaire TSMC pour certaines parties de ses CPU. Sur Lunar Lake, c’est le cas des tuiles E-core et P-core (technologie N3B), alors que la génération précédente exploitait la technologie Intel 4. Il faudra donc attendre 2025 avec Panther Lake et Clearwater Forest pour que la production revienne chez Intel (18A).

Pour ne rien arranger, Intel a mis des mois à réagir, puis à identifier et à corriger le souci (enfin les soucis) rencontré par ses utilisateurs sur plusieurs de ses processeurs, des Core i5 à i9 de 13ᵉ et 14ᵉ générations. Pas moins de quatre scénarios ont été identifiés et un troisième microcode a été mis en ligne la semaine dernière.

Pas de quoi redorer le blason de l’entreprise, qui affirme néanmoins à qui veut l’entendre que les autres CPU et les dernières générations Lunar Lake et Arrow Lake ne sont pas touchés. L’image de marque en prend néanmoins un coup, à ajouter au bilan financier et annonces qui en ont découlées.

x86, Arm, RISC-V : le marché évolue rapidement

Ce ne sont pas les seuls problèmes d’Intel. En plus de l’arrivée massive d’Arm, le marché continue d’évoluer rapidement et la suite se prépare déjà en coulisse avec l’architecture RISC-V. L’année dernière, cinq entreprises (Robert Bosch GmbH, Infineon Technologies AG, Nordic Semiconductor, NXP Semiconductors et Qualcomm Technologies) ont annoncé la création d’une entreprise commune.

Comme nous l’expliquions alors, Arm et Qualcomm sont deux partenaires proches, mais aussi en guerre ouverte, avec un passage par la case justice. Arm accuse Qualcomm d’utiliser illégalement certaines de ses technologies, suite au rachat de Nuvia. Qualcomm est l’un des principaux clients d’Arm, puisqu’il exploite ses technologies depuis longtemps dans ses puces Snapdragon pour les mobiles.

Arm, Intel et Qualcomm valorisées entre 102 et 187 milliards de dollars

L’année dernière, Arm est entrée en bourse, avec succès. Lancée à 51 dollars, l’action est rapidement montée à plus de 60 dollars, pour atteindre aujourd’hui 145 dollars, soit quasiment trois fois plus qu’au lancement. Arm est ainsi valorisée 153 milliards de dollars, contre 102 milliards de dollars pour Intel et 187 milliards de dollars pour Qualcomm.

Côté Intel, ça va un peu mieux. Après l’annonce de ses résultats catastrophiques en aout, l’action avait dévissé de près de 40 % en bourse. Depuis le début du mois et l’intérêt de plusieurs entreprises pour un rachat, l’action remonte doucement, mais surement. Elle a déjà repris près de 30 %. Avec 24 dollars au cours actuel, l’action est encore loin de son niveau de juillet (entre 30 et 35 dollars).

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