Ce réacteur nucléaire français méconnu vient de diverger, et personne ne peut le voir
EDF n’est pas la seule institution française à exploiter des réacteurs nucléaires à eau pressurisée. C’est aussi le cas de la Marine nationale, qui utilise la puissance de l’atome pour propulser plusieurs de ses navires. L’un d’entre eux vient de voir sa chaufferie nucléaire mise en service : il s’agit du sous-marin d’attaque De Grasse.
C’est bien un réacteur à eau pressurisée qui a été démarré en Normandie ce 12 décembre, mais il n’a aucun rapport avec le site de Flamanville. Il s’agit de la chaufferie nucléaire du sous-marin d’attaque De Grasse, le quatrième sous-marin de la classe Suffren. La divergence de la chaudière intervient quelques mois après le transfert du sous-marin depuis le hall de construction vers le dispositif de mise à l’eau. L’opération a été menée par les équipes de Naval Group et de TechnicAtome après autorisation préalable du délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la défense.
Désormais, le bon fonctionnement de la propulsion va pouvoir être vérifié, avant que les premiers essais en mer débutent. Ces derniers sont prévus au premier semestre 2026.
Le programme Barracuda
Le De Grasse fait partie de Barracuda, un programme visant à renouveler la composante des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) français. Sur les 6 sous-marins, 3 sont déjà en service et remplacent les SNA de type Rubis, qui avaient été mis en service dans les années 1990. Ces sous-marins, d’une longueur de 99,50 mètres pour un diamètre de 8,8 mètres, bénéficient d’un rayon d’action et d’une discrétion remarquables grâce à leur propulsion nucléaire. En plus des SNA comme le De Grasse, la France possède également des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, disposant également de la propulsion nucléaire SNLE, qui disposent également de la propulsion nucléaire.
K15, un réacteur nucléaire conçu dans les années 80
Le réacteur K15, qui équipe les sous-marins nucléaires de classe Suffren, a d’abord été conçu dans les années 80 au centre CEA de Cadarache via un prototype à terre, afin d’équiper les sous-marins nucléaires de la classe Le Triomphant. Ce réacteur nucléaire de taille réduite, avec un diamètre de 3 mètres pour une hauteur de 5 mètres, a la particularité de répondre à des exigences acoustiques très élevées pour permettre aux sous-marins de conserver un niveau de discrétion maximum. D’ailleurs, le porte-avions Charles de Gaulle en est également équipé.
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