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☕️ Lithium de France obtient un quatrième permis pour creuser en Alsace

22 février 2024 à 06:00
Forage d'un doublet de géothermie profonde

Et de quatre ! C’est une nouvelle fois un permis exclusif de recherche (PER) qu’obtient Lithium de France, pour ses travaux dans le nord de l’Alsace. C’est le quatrième obtenu en deux ans, rapporte La Tribune.

Dans son communiqué, Arverne Group, maison mère de Lithium de France, indique que le PER est de type « Lithium et substances connexes ». Ce permis couvre une superficie de 151 km² dans le Bas-Rhin.

« Ce nouveau permis, pendant du permis exclusif de recherches de géothermie « Les Poteries » octroyé en août dernier, constitue une étape importante franchie par les équipes de Lithium de France. Nous nous en réjouissons et allons poursuivre notre travail, avec le territoire, pour contribuer à la décarbonation du mix énergétique français en développant des projets de géothermie et de production de lithium géothermal souverain », a déclaré Pierre Brossollet, PDG d’Arverne Group.

Les autorisations précédentes ont permis de cartographier et d’étudier le sol, riche en lithium. L’objectif est de creuser à la fois pour mettre en place des circuits géothermiques pour de la chaleur renouvelable, ainsi que pour récupérer le lithium, « à destination de l’industrie de la mobilité électrique ».

Rappelons que l’exploitation du lithium, classé comme matière première stratégique, fait l’objet de toutes les attentions en Europe. En décembre, nous étions revenus sur ce vaste chantier et les problèmes que l’activité minière peut rencontrer aujourd’hui.

☕️ Windows 11 : les versions 21H1 et 22H1 vont être mises à jour vers la 23H2

22 février 2024 à 06:00
Windows 11

Depuis Windows 10, chaque évolution semestrielle ou annuelle du système dispose d’environ deux ans avant de se retrouver à court de support technique. Solution : passer à la dernière révision. Il s’agit actuellement de la version 23H2, sortie à l’automne dernier.

Dans la grande majorité des cas, les ordinateurs sont mis à jour automatiquement. Mais puisqu’il est possible de mettre ces évolutions en pause pendant de longues périodes, Microsoft reprend la main. Dans le Windows Health Dashboard, la société annonce ainsi que toutes les machines éligibles qui ne l’auraient pas encore fait vont être migrées vers la version 23H2.

« Cette mise à jour automatique cible les appareils Windows 11 qui ont atteint ou approchent de la fin de la maintenance et suit l’entrainement basé sur l’apprentissage automatique (ML) que nous avons utilisé jusqu’à présent. Nous continuerons à former notre modèle intelligent d’apprentissage automatique pour déployer en toute sécurité cette nouvelle version de Windows en plusieurs phases afin d’offrir une expérience de mise à jour sans heurts », explique l’entreprise.

La configuration requise n’ayant pas évolué depuis la sortie initiale de Windows 11, la mise à jour 23H2 devrait s’installer comme les autres.

Le déploiement venant de commencer, ne vous étonnez donc pas si votre machine réclame un redémarrage. Contrairement aux correctifs mensuels de sécurité, l’installation pourra être nettement plus longue, selon la puissance de l’ordinateur.

☕️ Proton fait passer sa formule gratuite à 5 Go

22 février 2024 à 06:01
Logo de Proton Drive

Jusqu’à présent, la formule gratuite de Proton était limitée : 1 Go de stockage unifié pour les emails et les fichiers stockés dans Proton Drive.

Désormais, chacun des deux services aura son propre espace, révisé nettement à la hausse :  1 Go dédié pour les emails et 5 Go pour Proton Drive. Ce changement est effectif aussi bien pour les nouveaux comptes que pour ceux qui existaient déjà.

Pour rappel, l’offre gratuite permet d’utiliser tous les services, mais dans une forme limitée. L’éditeur suisse propose deux formules payantes :  VPN Plus, dont le nom est parlant, et Unlimited. Cette dernière déverrouille toutes les capacités et ajoute notamment 500 Go à Proton Drive. Elle débute à 12,99 euros par mois et dispose de remises selon que l’on s’engage sur un an ou deux, à respectivement 9,99 et 7,99 euros par mois, à payer en une fois.

☕️ En Inde, un algorithme défectueux prive des milliers de personnes d’aide alimentaire

22 février 2024 à 06:37
un bol de riz

À 67 ans, Bismillah Bee n’a jamais possédé de voiture.

Elle vit avec 12 autres membres de sa famille dans une petite maison de trois pièces, et gagne sa vie en épluchant de l’ail pour une entreprise de sa ville. Son mari, tireur de pousse-pousse, est mort d’un cancer il y a deux ans.

Pourtant, en 2021, un système algorithmique déployé par le gouvernement de la région de Telangana a qualifié M. Bee de propriétaire de voiture, les privant des aides alimentaires que le gouvernement fournit aux plus démunis. L’Inde gère l’un des plus grands programmes alimentaires du monde, avec des aides à l’achat de céréales pour près des deux tiers de sa population d’1,4 milliard de personnes.

Au plus fort du cancer de son mari, Mme Bee a dû faire des allers-retours entre lui et les autorités pour tenter de les convaincre qu’ils n’avaient aucune voiture et qu’ils étaient bien pauvres. Le gouvernement ne l’a pas crue : il a fait confiance à son algorithme. Mais le combat de Bismillah Bee est allé jusqu’à la cour suprême indienne.

Jusqu’en 2016, le gouvernement vérifiait l’éligibilité de la population via des visites de terrains. Mais cette année-là, les dirigeants du Telangana ont décidé de déployer Samagra Vedika, un système développé par Posidex Technologies Private Limited et censé offrir une « vision à 360 degrés » de la population, en mêlant plusieurs bases de données.

D’abord créé pour permettre d’identifier les criminels, le système est désormais couramment utilisé pour vérifier la validité des demandes d’aides sociales ou débusquer la fraude à ces aides.

Sauf que dans le cas de la famille Bee, la machine a confondu Syed Ali, le mari de Bismillah Bee, avec Syed Hyder Ali, un homme qui possédait une voiture. Et les autorités de faire confiance au résultat de la machine avant tout.

Selon l’enquête d’Al Jazeera, sur les près de 150 000 personnes rejetées par le programme, plusieurs centaines sont victimes d’erreurs informatiques. Or, une fois exclus, c’est aux citoyens de tenter de prouver qu’ils ont bien droit aux aides.

Selon les travaux de la Cour Suprême indienne, le taux d’erreur de la machine se situe au moins autour de 7,5 %, au-dessus des 5 % que le gouvernement de Telangana avait admis et déclaré avoir corrigées.

☕️ Pendant quelques heures, ChatGPT racontait n’importe quoi

22 février 2024 à 06:41
Un écran invitant à interroger ChatGPT

Un exemple de plus que l’intelligence artificielle doit être surveillée et encadrée. L’IA générative d’OpenAI « a débloqué pendant plusieurs heures mardi, répondant aux questions des utilisateurs avec des phrases sans aucun sens », explique l’AFP.

L’IA « génère des mots totalement inexistants, omet des mots et produit des séquences de petits mots-clés qui me sont inintelligibles, entre autres anomalies […] On pourrait penser que j’ai spécifié de telles instructions, mais ce n’est pas le cas. J’ai l’impression que mon GPT est hanté », explique un utilisateur repris par nos confrères.

Toujours selon l’AFP, OpenAI affirme que ChatGPT fonctionne de nouveau « normalement ». La société avait annoncé « enquêter sur des signalements de réponses inattendues de la part de ChatGPT », puis avoir « identifié le problème » et « être en train de le résoudre ». L’entreprise ne donne par contre aucune précision supplémentaire.

La possible extradition de Julian Assange ne sera jugée qu’au début du mois de mars

22 février 2024 à 08:23
Ennemi d'État
Free Speech Free Assange

Les deux jours d’audience, en l’absence de Julian Assange, ont opposé les avocats du fondateur de WikiLeaks, qui ont dénoncé un « procès politique », empêchant a priori une extradition aux États-Unis, aux avocats des USA pour qui une « extradition n’est pas bannie pour délit politique ».

Le Monde rappelle qu’en première instance, en janvier 2021, la justice britannique avait refusé l’extradition, « citant l’état de santé psychologique du fondateur de WikiLeaks et les conditions de détentions difficiles qui l’attendaient outre-Atlantique », sans pour autant attaquer au fond l’action en justice.

La décision avait alors été cassée près d’un an plus tard par la Haute Cour de justice, qui s’était appuyée sur « une série de garanties » émises par les autorités américaines qui avaient, entre autres, promis que Julian Assange serait « correctement traité en détention ». La demande d’extradition avait ensuite été approuvée par la justice britannique, puis par la ministre de l’Intérieur de l’époque, Priti Patel.

« Très affaibli », Julian Assange « n’était pas présent aux audiences mardi et mercredi, ni physiquement, ni en visioconférence », relève Le Monde, « parce qu’il ne se sentait pas bien », a expliqué son épouse Stella.

La dernière fois qu’il avait eu le droit d’assister à l’une de ces audiences, c’était le 6 janvier 2021. Depuis, ajoute-t-elle, « l’une des grandes absurdités de ce dossier est qu’il devait suivre les procédures comme un spectateur », relève Mediapart.

« Son état de santé n’a cessé de se dégrader depuis son incarcération et aujourd’hui il reste une personne très fragilisée », souligne au Monde son avocat en France Antoine Vey.

Les crimes de guerre des USA et le projet d’assassinat de la CIA


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Intel Foundry mise sur l’IA et veut reprendre la tête du marché des procédés de fabrication

22 février 2024 à 11:06
Intel 3-XPTDR
Intel foundry

Intel annonce « une activité de fonderie de systèmes plus durable conçue pour l’ère de l’IA » et une « une feuille de route de procédé de fabrication élargie conçue pour établir un leadership dans la dernière partie de la décennie ». L’ambition est claire : reprendre « la tête du marché des procédés de fabrication » d’ici 2025. Microsoft en profite pour annoncer qu’il va fabriquer une puce maison avec le procédé Intel 18A.

Pour l’occasion, Intel s’était entouré de grands noms du secteur : la secrétaire américaine au commerce Gina Raimondo, mais aussi Rene Haas, Satya Nadella et Sam Altman, respectivement patron d’Arm, Microsoft et OpenAI.

IA : des milliards comme s’il en pleuvait


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Abandon du projet français d’ « Education Data Hub »

22 février 2024 à 16:23
Arrêté avant la catastrophe

Le projet d’ « Education Data Hub » qui était évoqué réellement depuis 2020, suite à la pandémie de Covid-19 et aux États généraux du numérique éducatif, ne devrait finalement pas voir le jour.

Un rapport de « préconfiguration » signé conjointement par le Ministère de l’Éducation Nationale et Inria, publié la semaine dernière et repéré par Acteurs Publics conclut que le projet d’« Education Data Hub » est trop flou et trop complexe pour que sa conception soit envisagée.

« À travers la diversité des perspectives, préoccupations, intérêts et niveaux de maturité des personnes auditionnées, la plateforme de données apparaît comme un objet protéiforme, source d’imaginaires variés et présentant des risques de dispersion des efforts et de déceptions futures », expliquent Federica Minichiello, Nicolas Roussel et Philippe Ajuelos, les trois auteurs du rapport.

En clair, personne n’est d’accord sur ce que devrait être la « Plateforme des données de l’éducation » (son autre nom plus français) poussée par le ministère de l’Éducation Nationale lorsque Jean-Michel Blanquer était à sa tête.

Partages de données entre acteurs hétérogènes


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☕️ Discord tarde à modérer un groupe de revenge porn et de pédopornographie

23 février 2024 à 06:44
l'icône de discord

Sur Discord, des groupes dédiés à l’échange non consenti d’image à caractère sexuel, ou non mais dans le but de commettre des actes non consentis, la modération se fait très lente.

Ainsi nos confrères de Numerama rapportent-ils le cas d’un serveur où 900 membres s’échangeant des images dénudées ou non de filles et de femmes, affirmant quelquefois qu’il s’agit de leurs sœurs ou d’autres membres de leur famille, pour s’inciter les uns les autres à se masturber dessus. 


Parmi les images, certaines concernent des mineures.

Tombé dessus lors d’une ronde, un modérateur a signalé l’espace à Discord le 9 janvier 2024. 
Si la plateforme a déclaré que le signalement avait été pris en compte, aucune mesure n’a été prise avant que Numerama ne les contacte, un mois plus tard. 


Selon le Code pénal, l’atteinte à la vie privée, le partage de « revenge porn » et celui de contenus pédopornographiques sont passibles de peines allant de un à sept ans d’emprisonnement et de 45 000 à 100 000 euros d’amende.

☕️ Reddit, qui veut s’introduire en Bourse, signe un accord de 60M$ pour entraîner les IA de Google

23 février 2024 à 06:47
une icône de l'application reddit affiche 2 notifications en attente

La plateforme Reddit a conclu un accord d’environ 60 millions de dollars avec Google afin de mettre son contenu à sa disposition en vue d’entraîner les modèles d’intelligence artificielle du géant des moteurs de recherche, rapporte Reuters.

Reddit, qui se prépare depuis plus de trois ans à un lancement en bourse, cherche à générer de nouveaux revenus dans un contexte de concurrence féroce avec TikTok et Facebook pour ce qui est des budgets publicitaires.

La société, qui dénombre quelque 70 millions d’utilisateurs par jour, prévoit d’offrir des actions à 75 000 de ses plus grands utilisateurs. Évaluée à environ 10 milliards de dollars lors d’un tour de table en 2021, elle cherche à vendre environ 10 % de ses actions, et devrait déposer son dossier d’introduction en bourse cette semaine.

Les utilisateurs pourront acheter l’action à son prix d’émission, une démarche « inhabituelle » qui est normalement réservée aux grands investisseurs institutionnels. Cette initiative, qui vise à fidéliser les utilisateurs, pourrait cela dit se retourner contre elle si l’action chute lors de son introduction en bourse, relève Reuters.

La plateforme d’échange d’action Robinhood avait, elle aussi, vendu une partie de ses actions à ses utilisateurs en 2021. L’action avait chuté de plus de 8 % lors de son premier jour de cotation et se négocie actuellement à plus de 60 % en dessous de son prix d’introduction en bourse.

☕️ Sur Wikipédia, tensions autour de l’ancien nom des personnes trans

23 février 2024 à 06:49
wikipedia

Dans les biographies Wikipédia, faut-il citer ou non le deadname (ou morinom, le prénom assigné à la naissance et abandonné pour en choisir un qui correspond mieux à l’identité de genre) des personnes trans ? Telle est la question qui déchire le Wikipédia français depuis le 12 février dernier.

Après plusieurs guerres d’édition sur les pages de personnalités comme l’acteur Elliot Page, les réalisatrices Lana et Lilly Wachowski ou la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, certains ajoutant et d’autres effaçant les noms portés par ces personnes avant leur transition, un sondage a été ouvert pour permettre aux bénévoles de s’exprimer et de voter sur le sujet.

La question est en réalité plus ancienne, des personnalités et des associations incluant le penseur Paul B. Preciado et le réalisateur Océan appelant notamment (en octobre 2022) à cesser l’usage des deadnames, le mégenrage, le maintien des portraits prétransition. Ils y rappelaient aussi le manque de représentation des femmes ou, dans le cas précis, des minorités concernées, dans divers débats sur la tenue de l’encyclopédie.

Auprès de France Inter, le sociologue Arnaud Alessandrin estime que le fort débat actuel s’inscrit dans un moment politique plus large, « où la transphobie n’a jamais été aussi forte ».

Le Wikipédia anglophone a opté pour garder la mention du deadname pour les célébrités qui ont été connues sous leur précédent nom. Chaque communauté linguistique peut prendre la décision qui lui convient.

☕️ Google met la génération d’images via Gemini sur pause

23 février 2024 à 06:51

Google fait face à des problèmes avec la génération d’images via son IA générative Gemini et a annoncé jeudi 22 février la mettre en pause jusqu’à ce qu’ils soient réglés.

En effet, comme les modèles de langage utilisés pour créer ces outils ont des biais, les entreprises du secteur mettent en place des mesures correctives. Mais sur Gemini, ces mesures poussent l’outil à générer des images absurdes.

The Verge explique, par exemple, que Gemini a généré des portraits de nazis avec diverses couleurs de peaux alors que l’utilisateur ne demandait qu’une illustration d’un soldat allemand de 1943. De même, l’IA générative de Google pouvait proposer la représentation de personnes noires ou indo-américaines à la demande de génération de portrait de sénateurs américains du XIXè siècle.

L’entreprise avait une première fois réagi mercredi 21 février en expliquant être conscient « que Gemini présente des inexactitudes dans certaines représentations de génération d’images historiques » et qu’elle travaillait à les résoudre immédiatement. Mais il semble que le problème soit plus compliqué à corriger et il a donc été décidé de débrancher l’outil.

Contenus politiques : que présage le changement de politique de Meta ?

23 février 2024 à 07:48
Meta politique
threads instagram facebook

Meta a modifié ses conditions d’utilisation pour, peu à peu, cesser de recommander les contenus politiques sur Instagram et Threads, comme il l’a déjà fait sur Facebook. Pour Iris Boyer et Stéphanie Lamy, la décision soulève plus de questions qu’elle n’en résout.

Le 9 février, Meta annonçait un important changement de ses conditions d’utilisation : sur Instagram et Threads (2 milliards d’utilisateurs actifs mensuels pour la première, 130 millions d’utilisateurs actifs mensuels fin 2023 pour la seconde), l’entreprise s’apprêtait à cesser « de recommander proactivement du contenu politique de la part de comptes » que l’internaute ne suit pas déjà. 


Sans donner d’éléments factuels précis, Meta explique que « les gens nous ont dit qu’ils voulaient voir moins de contenu politique » sur les différentes plateformes qu’ils utilisent. L’évolution se fait par ailleurs dans un contexte d’année importante en matière d’échéances politiques à travers le monde, avec des élections dans plus de 80 pays courant 2024. De leur côté, les États-Unis doivent élire cette année la personne qui succédera au président sortant Joe Biden.

« On peut comprendre la volonté de Meta d’apaiser les débats sur ses plateformes, de se cantonner à une forme de « banalité » » pointe la responsable de l’observatoire sur l’information et la démocratie Iris Boyer. Le problème, c’est que « définir la politique, c’est très contextuel, ça évolue avec l’actualité : les conflits récents le montrent, de même que la crise des agriculteurs… Dans quelques mois, les Jeux Olympiques seront surement l’espace de discussions à caractères politiques. Est-ce que Meta les caractérisera comme telles ? »

Sur Threads et ailleurs, la décision a eu droit à son lot de commentaires plus ou moins ironiques :

« Je commente « politique » sous les publications de mes ennemis pour être sûr qu’elles ne deviennent pas virales. »

Mais la spécialiste de la désinformation Stéphanie Lamy craint que l’évolution n’impacte pas de la même manière tous les bords. « À gauche, il y a une culture de la critique qui est plus facilement étiquetable comme politique. Alors que des discours productivistes comme on en trouve du côté de Renaissance, ou les logiques de soutien d’une seule ligne comme on peut le voir à droite, ce sera peut-être moins le cas. »

À un niveau « plus philosophique », elle s’interroge : « pourquoi est-ce qu’on laisserait Meta décider de ce qui est politique ou non ? »

Des sujets sociaux « ayant un impact sur les gens » et causés par « d’autres personnes »


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Gabriel Attal sabre dans le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur

23 février 2024 à 13:29
Parti en poudre de perlimpimpin ?
Des chercheurs en noir et blanc regardent une fiole sur laquelle est écrit "Perlimpimpin" en jaune.

Le gouvernement a décidé, pour faire de nouvelles économies, de supprimer 10 milliards d’euros du budget de l’État, dont 904 millions initialement destinés à la recherche et à l’enseignement supérieur. Un coup dur pour le secteur qui entend pourtant des discours qui le mettent au centre des enjeux futurs.

Le décret paru le mercredi 22 février au Journal officiel égraine les « crédits de paiements annulés » pour chaque mission de l’État décidés par le gouvernement pour atteindre les 10 milliards tous ronds d’économie sur le budget de l’État annoncés par Bruno Le Maire.

Parmi ces missions, les trois plus touchées (en valeurs absolues) sont « écologie, développement et mobilité durables », « travail et emploi » et « recherche et enseignement supérieur ». Pour cette dernière, le gouvernement a décidé de supprimer 904 millions d’euros de crédits sur un budget total de 31,8 milliards, soit environ 3 %.

Des budgets de recherche touchés au-delà du ministère de l’ESR


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Les campagnes anti-piratage incitent les hommes à pirater davantage

23 février 2024 à 15:48
Pire to pire
Des personnages effondrés : WTF ?!

Une étude universitaire indique qu’en matière de promotion du streaming légal et de lutte contre le piratage, les messages pédagogiques ne servent à rien. Les messages menaçants, eux, semblent efficaces chez les femmes, mais contre-productifs chez les hommes.

Une étude du Centre for Cybercrime and Economic Crime (CCEC) de l’université britannique de Portsmouth, publiée dans le Journal of Business Ethics, indique que les messages menaçants visant à prévenir le piratage numérique font certes peur aux femmes, mais ont l’effet inverse chez les hommes.

Les auteurs ont en effet étudié l’efficacité dissuasive des messages anti-piratage en examinant, via une société d’enquête sur Internet (Prolific), l’évolution des intentions de piratage de films et de programmes télévisés chez 962 Britanniques de plus de 18 ans par rapport à leurs comportements antérieurs.

Si l’échantillon, qui présentait une grande diversité d’âges, de revenus et de professions, « reflète grosso modo la population adulte sur Internet », il contenait cela dit « un nombre disproportionné de femmes », ainsi qu’ « une proportion relativement élevée de pirates avoués (plus d’un tiers) ».

Les auteurs ont en effet décidé d’avoir plus de femmes que d’hommes dans l’échantillon, car la littérature scientifique « indique que les hommes piratent généralement beaucoup plus que les femmes, ce qui suggère que la part de piratage du groupe masculin serait plus importante ».

Les participants ont notamment été invités à faire part de leur comportement passé à la question « Au cours d’une semaine normale, combien de fois accédez-vous illégalement à la télévision/un film ? ».

Leurs réponses indiquent que 39,1 % des hommes et 35,8 % des femmes ont déclaré avoir piraté des émissions de télévision ou des films au moins une fois au cours de la semaine écoulée, « ce qui ne constitue pas une différence statistiquement significative », souligne les auteurs de l’étude.

Toutefois, si l’on compare la fréquence de consommation, les femmes téléchargent ou visionnent des contenus illicites 4,5 fois par semaine, contre 6,4 fois pour les hommes, une différence « statistiquement significative ».

La figure qui suit montre que ce sont les jeunes hommes qui piratent le plus fréquemment, les hommes de la génération Z accédant au contenu en moyenne 11,3 fois par semaine.

Fréquence moyenne d’accès à des contenus illicites au cours de la semaine écoulée, par âge et par sexe

Un tiers de la population pirate films et émissions TV


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#Flock plaque des claques sans talc

Par : Flock
24 février 2024 à 12:37
Envie de réconfort et de croire en l’avenir ?
dessin satirique de Flock

Comme chaque samedi à 13h37 (ou presque…), Flock pose son regard acide sur l’actualité dans le domaine numérique. Il publie ainsi une chronique regroupant des dessins en rebond sur nos articles.

Avant de tenter une esquive buissonnière, notre ami Flock a touillé dans le turfu et il faut bien admettre que ce n’est pas bien rose.

Entre le devenir des dissidents et des opposants aux anciens pouvoirs en place, les nouvelles formes de quêtes de puissance qui se dessinent et s’installent, les algorithmes aveugles et les patrons de Big Tech borgnes, les modes et les décisions sans avenir, il ne reste plus guère le choix que de dégainer le mug de chocolat chaud face à une fenêtre recouverte de pluie.

Cette chronique est financée grâce au soutien de nos abonnés. Vous pouvez retrouver comme toutes les précédentes publications de Flock dans nos colonnes.


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662e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

24 février 2024 à 23:00
Du X11 à la sauce Windows 3, rêve ou cauchemar ?
Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

Comme tous les dimanches, voici notre sélection des liens les plus intéressants de ces derniers jours. Ils proviennent des commentaires les plus intéressants, utiles et/ou originaux de la semaine, mais aussi de nos recherches.

Devenir viral ou mourir

Sujet d’actualité : parlons un peu réseaux sociaux et viralité avec un article (en anglais) de Dazed : « « Devenir viral ou mourir » : comment les algorithmes ont pris le contrôle de la culture ». Nos confrères se sont entretenus avec l’écrivain Kyle Chayka à l’occasion de la sortie de son livre Filterworld.

« Retraçant l’histoire de l’algorithme jusqu’à ses racines cybernétiques, Chayka explore la façon dont les données sont distribuées et consommées à travers la culture – « la similitude semble inéluctable, aliénante même si elle est commercialisée comme désirable » écrit-il ».

Pourquoi l’information semble avoir perdu sa place sur les réseaux sociaux


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☕️ Microsoft avait proposé de vendre son moteur de recherche Bing à Apple

26 février 2024 à 05:49
Statistiques d'utilisation StatCounter de Google, Bing & Cie

Microsoft avait proposé de vendre son moteur de recherche Bing à Apple en 2018, ou d’établir une coentreprise, rapporte CNBC, citant un document déposé par Google dans le cadre de l’enquête antitrust l’opposant au département états-unien de la Justice.

Google y fait en outre valoir que Microsoft avait proposé [.pdf] à Apple en 2009, 2013, 2015, 2016, 2018 et 2020 de faire de Bing le moteur de recherche par défaut dans le navigateur web Safari d’Apple, mais qu’à chaque fois, Apple avait refusé, invoquant des problèmes de qualité avec Bing.

Apple avait alors systématiquement et attentivement examiné la qualité relative de Bing par rapport à Google, mais conclu que Google était le meilleur choix par défaut pour les utilisateurs de Safari.

Le département de la justice a de son côté déclaré [.pdf] que Microsoft avait dépensé près de 100 milliards de dollars pour Bing en 20 ans, après de précédents efforts de recherche sous les marques MSN et Windows Live.

Aujourd’hui, Bing détient près de 3,4 % du marché mondial, et Google plus de 91,5 %, selon StatCounter. Au quatrième trimestre, Microsoft a généré 3,2 milliards de dollars de publicité pour les recherches et les actualités, tandis que les recherches et autres revenus de Google s’élèveraient à 48 milliards de dollars, note CNBC.

☕️ Deux eurodéputées ciblées par le logiciel espion Pegasus

26 février 2024 à 05:51
Espion numérique

Selon Politico, les députées européennes Nathalie Loiseau (Renaissance) et Elena Yoncheva (Parti socialiste bulgare) ont toutes les deux été ciblées par une attaque utilisant le logiciel espion de l’entreprise israélienne NSO, Pegasus.

Elles sont membres de la sous-commission sécurité et défense du Parlement européen, Nathalie Loiseau en étant la présidente. Un membre du personnel a aussi été ciblé.

Delphine Colard, porte-parole adjointe du Parlement a expliqué que « des traces trouvées dans deux appareils ont incité l’institution à conseiller aux députés de faire vérifier leurs téléphones », le troisième ayant été détecté suite à cette intensification de la surveillance.

Le média européen explique que des traces de Pegasus ont été trouvées sur l’iPhone d’Elena Yoncheva alors que les services informatiques du Parlement faisaient un contrôle de routine. L’attaque aurait eu lieu autour du 30 octobre, mais l’analyse n’a pas encore révélé si elle avait réussi ou pas.

Nathalie Loiseau a, quant à elle, expliqué le 17 février dernier au Point qu’après un contrôle de routine qu’elle fait fréquemment « compte tenu de la nature de ses déplacements et des sujets qu’elle traite », elle a appris que l’un de ses téléphones avait été infecté par Pegasus.

NSO (Pegasus) veut accueillir plus d’employés : nouveaux locaux et communication décomplexée

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