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Face à des résultats mitigés, Apple agite 110 milliards de dollars

3 mai 2024 à 13:18
Pour quelques milliards t’as plus rien
Apple Store

L’actualité est plus que chargée pour la société de Cupertino. Alors qu’elle vient de revoir le fonctionnement de ses commissions sur l’App Store, notamment pour alléger la note des « petits » développeurs, la société vient de publier son bilan financier de son deuxième trimestre fiscal (clôturé au 30 mars 2024).

La vente de produits perd 10 % (7 milliards de dollars)

Les revenus sont en baisse : 90,8 milliards de dollars, contre 94,8 milliards un an auparavant. La cause n’est pas à chercher loin : la vente de produits est passée de 73,9 à 66,9 milliards de dollars. Les services augmentent de trois milliards (23,9 milliards de dollars) et permettent de limiter la casse. On comprend un peu mieux pourquoi Apple s’accroche à ses commissions…

Dans le détail, les ventes de Mac sont en très légère hausse, les iPad et les accessoires en petite baisse. Les iPhone, qui représentent la moitié du chiffre d’affaires global de l’entreprise, perdent cinq milliards de dollars et entraient donc les revenus.

Apple à la peine en Chine et en Asie

Au niveau mondial, les États-Unis et l’Europe sont à peu près stables, mais Apple perd du terrain en Chine (mais reste tout de même un peu au-dessus des attentes du marché), au Japon et dans le reste de l’Asie-Pacifique. Le bénéfice net est de 23,6 milliards de dollars, contre 24,2 milliards un an auparavant.

Mais on ne retient souvent que l’addition finale, et elle est en baisse. « Si la performance est légèrement meilleure qu’attendu par Wall Street (90,5 milliards de dollars), elle n’en constitue pas moins un cinquième trimestre de baisse des ventes sur les six dernières séquences », note Les Échos. La sanction dans ce genre de cas ne se fait généralement pas attendre : une baisse de la cotation en bourse.

Hausse des dividendes, 110 milliards de dollars de rachat d’actions

Mais, Apple sort deux atouts de sa manche. Tout d’abord, « le conseil d’administration d’Apple valide un dividende en espèces de 0,25 dollar par action ordinaire de la société, soit une augmentation de 4 % ». Ensuite, il a « également autorisé un programme supplémentaire visant à racheter jusqu’à 110 milliards de dollars d’actions ordinaires de la société ». Selon nos confrères, c’est « le plus important de toute l’histoire des États-Unis ».

Luca Maestri, directeur financier d’Apple, rappelle que c’est « la douzième année consécutive » qu’Apple augmente son dividende et que les 110 milliards de dollars sont la preuve de la « confiance dans l’avenir d’Apple et de la valeur de ses actions ».

Et ça marche. Alors que l’action a terminé à 173 dollars hier, elle est actuellement à 183 dollars avant l’ouverture du NASDAQ (à 15h30), soit 7 % de mieux.

IA et rendez-vous à venir

En retard sur l’intelligence artificielle, Tim Cook ne pouvait passer à côté du sujet : « Nous continuons d’être très optimistes quant à notre opportunité dans l’IA générative. Nous faisons des investissements importants et nous sommes impatients de partager bientôt des choses très excitantes avec nos clients ».

L’actualité des prochains jours sera chargée : de nouveaux iPad le 7 mai (de quoi peut-être doper un peu les ventes de produits) et la WWDC 2024 du 10 au 14 juin. De nombreuses annonces autour de l’IA sont attendues. « Nous pensons que nous avons des avantages qui nous différencieront dans cette nouvelle ère, notamment la combinaison unique d’Apple d’une intégration transparente du matériel, des logiciels et des services », a indiqué Tim Cook, comme le rapporte Les Échos.

Terminons enfin avec un mot sur le Vision Pro, mais juste un mot, car on manque d’élément : « Au cours du trimestre, nous avons été ravis de lancer Apple Vision Pro et de montrer au monde le potentiel que l’informatique spatiale libère », a simplement indiqué Tim Cook. Pas un mot sur les ventes.

Les écrans, du temps perdu pour les enfants ?

3 mai 2024 à 10:00
Du côté de chez Swann (nous aussi, on peut faire du title dropping)

Mardi 30 avril, la Commission sur les écrans et les enfants, composée de personnalités sélectionnées par Emmanuel Macron, lui a remis son rapport. Il contient une liste de 29 propositions plus ou moins applicables. Gabriel Attal considère que l’Éducation nationale doit aussi « balayer devant sa porte », alors que le sujet des usages pédagogiques est celui qui n’a pas « dégagé de consensus général » au sein de la commission.

Titré « À la recherche du temps perdu », ce rapport de 140 pages (pdf) rendu mardi 30 avril à Emmanuel Macron brosse les conditions dans lesquelles les jeunes français sont exposés aux écrans. Il leur avait donné 72 jours en janvier pour « déterminer le bon usage des écrans : il en va de l’avenir de nos démocraties », disait-il.

Contrairement à ce que pourrait faire croire la reprise pompeuse du titre de l’œuvre de Marcel Proust, le contenu ne rejoue pas tant que ça la bataille des Anciens qui aimeraient que les jeunes lisent la Grande littérature contre les Modernes qui soutiendraient le numérique quoi qu’il en coûte.

Des propositions à la pelle

Il rassemble 29 propositions (listées ci-dessous) allant de la mise en place d’audits réguliers des plateformes à la promotion des lieux et des temps « déconnectés » et sans écran, en passant par la reconnaissance d’un nouveau « droit au paramétrage » sur les réseaux sociaux.

Nous reviendrons sur quelques-unes d’entre elles.

Notre société est numérique

Mais il fait d’abord un état des lieux sur l’exposition des enfants et des adolescents aux écrans. « La présence des écrans dans notre quotidien, et dans celui des jeunes notamment […] s’est tout particulièrement accélérée depuis l’arrivée sur la période récente des appareils individuels et mobiles, tablettes et smartphones en particulier », constate comme nous la Commission.


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☕️ L’e-commerce européen pâtit de la concurrence de la fast fashion chinoise et du commerce social

3 mai 2024 à 09:45
un caddie dans un supermarché.

Les principaux acteurs européens du commerce en ligne pâtissent de la concurrence « des marques chinoises émergentes » comme Shein et Temu et ont vu leurs volumes de ventes transfrontaliers baisser de 18 % en 2023 par rapport à 2022, relève l’AFP.

Ces chiffres émanent d’une étude effectuée par Cross-Border Commerce Europe, une plateforme « de réseau et de connaissance » de l’e-commerce européen, auprès des « 500 plus grands acteurs européens du secteur ».

Les « pure players » et les places de marché représentent 42 % de ce TOP 500. La mode, la joaillerie et les chaussures dominent le secteur, avec une part de 39 %, suivies par les produits pour la maison, le jardin et le bricolage (13,3 %).

Le chiffre d’affaires transfrontalier aurait cela dit progressé de 32 % depuis 2022, avec un chiffre d’affaires de 237 milliards d’euros (hors voyages), contre 179 en 2022. Les e-commerçants allemands arrivent en tête avec un CA de 43 milliards (+ 28 %), suivis par les britanniques, qui patissent du Brexit (28 Md, -2 %), des français (32 Md, + 30 %), espagnols (18 Md, +50 %) et des néerlandais (7 Md, + 45 %).

Dix grands acteurs se partagent 19 % des ventes totales, « avec Ikea en numéro 1 pour la troisième année consécutive », suivi par Zalando, H&M, Lego, Zara, Jysk (chaîne de magasins danoise spécialisée dans le mobilier), Lidl, Decathlon, Adidas et Notino (site spécialisé dans la beauté fondé en 2004 en République tchèque).

L’étude avance que les plateformes de commerce social telles que TikTok Shop et Instagram « ne sont pas seulement des tendances », mais représentent « la plus importante perturbation du marché depuis l’avènement de l’internet ». Cross-Border Commerce Europe estime dès lors qu’ « il est impératif que les vendeurs européens adoptent le commerce social pour rester compétitifs dans un paysage commercial en pleine évolution ».

En outre, et face aux prix agressifs et à l’offre pléthorique des plateformes de commerce électronique chinoises, les entreprises européennes doivent également « privilégier la qualité, la fiabilité des délais de livraison, l’engagement communautaire et les services localisés » dans ce contexte de concurrence féroce.

La Tribune relève que l’exécutif européen a ajouté, vendredi dernier, Shein à la liste des très grandes plateformes en ligne soumises à des contrôles renforcés dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA) et que Temu, une autre application chinoise d’e-commerce devrait, elle aussi, être prochainement ajoutée à cette liste après avoir annoncé en avril qu’elle comptait environ 75 millions d’utilisateurs mensuels dans l’Union européenne.

App Store et sideloading : Apple revoit sa copie sur les commissions

3 mai 2024 à 09:20
Under pressure
portrait de Tim Cook façon Steve Jobs

Apple revoit sa copie sur les commissions récupérées suite à la mise en place des nouvelles conditions commerciales suite au lancement, forcé par le DMA, du sideloading. Ceux qui ne gagnent rien avec leur application sont exonérés, tandis que les « petits » développeurs peuvent bénéficier d’une période de clémence pendant trois ans.

Au début de l’année, Apple détaillait le fonctionnement et surtout les conditions tarifaires des boutiques tierces sur iOS. Il était question du sideloading, c’est-à-dire de l’installation d’applications en dehors de la boutique officielle, l’Apple Store.

Apple ouvre son Store, les frais font jaser

Comme nous l’avions alors expliqué, les commissions pour certains développeurs pouvaient s’envoler littéralement. Un exemple : avec un million d’installations et six millions de revenus pour une application (un abonnement de 5,99 dollars par exemple), la redevance serait de 100 000 dollars par mois (1,2 million par an).

Certains développeurs avaient à ce moment-là fait part de leur intention de ne pas publier leur application en Europe. Andy Yen, fondateur et CEO de Proton, fustigeait la position d’Apple : « La prétendue conformité d’Apple au DMA est de mauvaise foi. Le DMA est censé favoriser la concurrence, mais les déclarations […] montrent qu’Apple se bat bec et ongles pour maintenir ses bénéfices et son monopole par toutes les méthodes de manipulation possibles ». Apple en profitait de son côté pour fustiger le DMA.

Un risque pour les petits développeurs

En mars, le développeur Riley Testut était monté au créneau durant un atelier sur le Digital Markets Act, comme le rappelle Macrumors. Il demandait à des responsables d’Apple ce qui se passerait si l’application d’un jeune développeur devenait virale du jour au lendemain. Il parlait en connaissance de cause, son application GBA4iOS avait été téléchargée plus de 10 millions de fois en dehors de l’Apple Store.

Cela pourrait engendrer des centaines de milliers de dollars (voire plus…) de frais. Kyle Andeers, vice-président d’Apple, expliquait alors que l’entreprise travaillait sur une solution. Elle est désormais en ligne.

En mars toujours, la Commission européenne tapait du poing sur table et lançait des procédures d’infraction du DMA contre Google, Apple, Meta et Amazon. Les griefs contre le père de l’iPhone concernent notamment la « nouvelle structure tarifaire d’Apple et les autres conditions générales applicables aux magasins d’applications alternatifs et à la distribution d’applications à partir du web ». Cela pourrait être incompatible avec l’article 6 paragraphe 4 du DMA.

Sideloading : iPadOs suivra le chemin d’iOS cet automne

Hier, Apple a mis à jour sa page expliquant le fonctionnement de sa « Core Technology Fee ». Première nouvelle, on apprend qu’iPadOS aura droit au même traitement qu’iOS « plus tard cet automne ». N‘y voyez pas une bonne action « gratuite » d’Apple, le système d’exploitation vient d’être désigné comme contrôleur d’accès.

Ainsi, il est donc soumis au DMA, comme iOS. Le fabricant a six mois pour se conformer au règlement, ce qui nous emmène à cet automne.

Étudiants, amateurs et développeurs non commerciaux

Par la suite, le discours change rapidement et la société affirme maintenant proposer « des conditions dans lesquelles de nombreux développeurs ne paient pas de CTF ». En effet, le principe de base – 0,50 euro pour chaque première installation annuelle au-delà d’un seuil de 1 million – reste exactement le même, mais plusieurs exceptions sont ajoutées.

Comme c’était déjà le cas, les applications à moins d’un million de téléchargements annuels sont exemptées, de même que les organisations à but non lucratif, les établissements d’enseignement accrédités et entités gouvernementales bénéficiant de l’exonération des frais de l’Apple Developer Program.

Nouveauté importante : les développeurs qui ne gagnent aucun revenu sont également exonérés du CTF. « Cela inclut l’offre d’une application gratuite sans monétisation d’aucune sorte (physique, numérique, publicitaire ou autre). L’objectif est de donner aux étudiants, aux amateurs et à d’autres développeurs non commerciaux la possibilité de créer une application populaire sans payer la CTF », explique Apple.

« Petits » développeurs : des conditions particulières

Ensuite, concernant les « petits » développeurs, Apple propose un programme de « démarrage » sur trois ans.

Ceux qui généreront moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires (au niveau mondial, toutes activités confondues) et qui n’auront pas encore dépassé le million de premières installations annuelles bénéficieront d’une période de grâce des frais pendant trois ans : « Ils ne paieront pas de CTF pour les premières installations annuelles qui dépassent le seuil tant qu’ils continuent de générer moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires mondial au cours des trois ans ».

Si pendant cette période de trois ans un « petit développeur » voit son chiffre d’affaires passer les 10 millions d’euros, mais rester en dessous de 50 millions (toujours en annuel et au niveau mondial), il paiera des commissions, mais dans une certaine limite : « ils commenceront à payer le CTF après un million de premières installations annuelles, dans la limite d’un million d’euros par an ».

Dans tous les cas, « après trois ans, ils paieront pour chaque première installation annuelle après le million initial d’installations annuelles ». La calculatrice maison d’Apple a été mise à jour pour prendre en compte les changements.

Apple sera très certainement très attentive à ce que les bénéficiaires soient dans les clous. Les développeurs devront ainsi « déclarer chaque année que leurs revenus commerciaux mondiaux se situent dans un niveau éligible ». Il faudra obligatoirement faire la première déclaration avant que l’application dépasse le million.

Sans aucune surprise, Tim Sweeney (patron d’Epic) est toujours autant remonté contre Apple. Ces changements sont, selon lui, « encore un geste pourri et de mauvaise foi ».

La « bonté » d’Apple se limite aux développeurs d’applications. « Les développeurs de place de marché alternative paient les CTF pour chaque première installation annuelle de leur application, y compris les installations effectuées avant un million ».

Comment Apple va compter les installations iOS et iPadOS

Lorsque le sideloading sera disponible sur les tablettes Apple, « les installations sur iPadOS compteront également » pour établir si l’application dépasse ou non le seuil d’un million d’installations annuelles. Néanmoins, « les utilisateurs qui installent la même app sur iOS et iPadOS au cours d’une période de 12 mois ne généreront qu’une seule première installation annuelle pour cette application ».

☕️ Play2 : Sunology passe à 450 watts (jusqu’à 585 watts en bi-face) pour son kit solaire

3 mai 2024 à 07:20

L’entreprise française (basée dans la région de Nantes) vient de renouveler son kit Play pour l’autoconsommation. Nous avions pour rappel décortiqué la première version, avec un panneau DMEGC de 405 watts et un micro-onduleur Hoymiles HM-400.

Avec Play2, le fabricant passe sur un panneau de 450 watts (cellule Topcon RT, rendement de 22,5 %), toujours avec la technologie bi-face. Les cellules peuvent aussi capter des rayons du soleil par l’arrière et ainsi ajouter jusqu’à 135 watts de plus, soit un total théorique de 585 watts.

On est donc toujours à 30 % de plus (maximum théorique) grâce au bi-face, exactement comme sur le Play premier du nom qui pouvait ainsi grimper jusqu’à 527 watts. Nous reviendrons prochainement sur le fonctionnement et les performances du bi-face avec le test d’un panneau solaire.

Sunology ajoute un micro-onduleur « exclusif » de 450 watts, correspondant. Ce dernier est directement « connecté à l’application STREAM », alors qu’il fallait auparavant passer par une prise connectée pour suivre sa production.

Le fabricant met en avant un « design renforcé » et une rentabilité « améliorée » par rapport à Play, « à partir de trois ans », mais cela dépend évidemment de votre emplacement, du taux d’ensoleillement, etc. Il faut prendre les trois ans comme une durée minimum, la réalité est souvent bien différente.

Toutes les caractéristiques techniques sont disponibles par ici. Le kit (panneau, micro-onduleur et support prémonté) est vendu 699 euros.

55 ans d’AMD : des clones Intel au succès de Zen

3 mai 2024 à 06:30
Zen restons Zen

AMD vient de fêter ses 55 ans et, comme souvent sur Next, ce genre d’anniversaire est l’occasion de vous proposer une petite rétrospective de la marque. Elle a commencé par cloner des CPU Intel avant de se lancer toute seule, avec une belle réussite depuis quelques années.

On parlera ici principalement des CPU, car nous avons déjà consacré tout un dossier aux évolutions des GPU. Pour rappel, AMD a racheté ATI en 2006, pour 5,4 milliards de dollars. La marque ATI n’a pas été conservée, mais la dénomination des Radeon oui, et elle perdure encore aujourd’hui.

Dans les autres rachats marquants, rappelons qu’AMD s’est payé Xilinx (une société spécialisée dans les FPGA) pour 35 milliards de dollars en 2020.

Retour dans le passé des années 70


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☕️ Vidéosurveillance algorithmique : la Quadrature du Net dépose plainte devant la CNIL

3 mai 2024 à 06:08

« L’”expérimentation” de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans le cadre fixé par la loi “Jeux Olympiques” adoptée l’an dernier n’en est pas une : elle n’est qu’une manœuvre hypocrite destinée à légaliser par petites touches une infrastructure policière déjà massivement déployée en France », explique l’association en guise d’introduction.

Au cours des dernières semaines, de nouvelles expérimentations ont été autorisées. Il y a eu le Festival de Cannes, un concert du groupe Black Eyed Peas à la Défense Arena et le match de football PSG-OL au parc des Princes.

La Quadrature du Net dénonce « l’hypocrisie ambiante » de ces expérimentations et « vient de déposer une plainte devant la CNIL contre un déploiement de la VSA totalement illégal et resté largement sous les radars : le projet Prevent PCP ».

« Associant la SNCF et la RATP avec un panel d’entreprises, dont le groupe Atos et ChapsVision (par ailleurs toutes deux prestataires des expérimentations liées à la loi JO), Prevent PCP prend formellement la forme d’un marché public subventionné par l’Union européenne. En pratique, les entreprises voient leurs systèmes de VSA déployés dans des grandes gares à travers l’Europe pour détecter des « bagages abandonnés », via une méthode reposant sur l’identification et le suivi des propriétaires des bagages. »

La Quadrature en profite pour mettre en ligne de nombreuses ressources pour « nourrir une opposition populaire à la VSA ». Il y a une brochure et une page de campagne dédiée. Pour l’association, le pire est à venir : « les projets de loi visant à pérenniser la VSA en recourant aux applications les plus sensibles […] sont pour certains déjà dans les cartons ».

☕️ Au Royaume-Uni, c’est la fin des mots de passe par défaut du type « admin »

3 mai 2024 à 05:27

Ars Technica explique qu’une « nouvelle version de la loi de 2022 sur la sécurité des produits et l’infrastructure des télécommunications (PTSI) est maintenant en vigueur ». Désormais, tous les produits connectés doivent disposer d’un « mot de passe aléatoire ou générer un mot de passe lors de l’initialisation (via une application pour smartphone ou d’autres moyens) ».

Les Britanniques ont pris soin de préciser que le mot de passe ne peut pas être incrémentiel de type password1, password2… et ne doit pas être « lié de manière évidente à des informations publiques ». On pense notamment à l’adresse MAC ou un SSID de réseau Wi-Fi.

Un mécanisme « simple » doit permettre de changer le mot de passe. On se souvient, par exemple, que certaines caméras chinoises avaient un mot de passe écrit en dur, directement dans le code… Dans la même idée, les composants logiciels doivent pouvoir être mis à jour.

Des sanctions sont prévues en cas de non-respect : « jusqu’à 10 millions de livres [environ 11,7 millions d’euros, ndlr] ou 4 % du chiffre d’affaires mondial connexe, selon le montant le plus élevé », expliquent nos confrères.

La loi Cyber résilience en Europe… pour 2027 ?

En Europe, la sécurité des produits numériques est aussi en train d’être revue avec la loi Cyber résilience. Elle prévoit notamment que les produits tels que des logiciels de gestion d’identité, les gestionnaires de mots de passe, les lecteurs biométriques, les assistants domestiques intelligents et les caméras de sécurité privées « soient couverts par les nouvelles règles. Les produits devraient également recevoir des mises à jour de sécurité installées automatiquement et séparément des mises à jour de fonctionnalités ».

Le Conseil doit encore voter la directive, puis l’Union européenne doit la publier à son journal officiel. Il entrera en vigueur 20 jours plus tard et « les nouvelles règles s’appliqueront trois ans après l’entrée en vigueur du règlement », précise Mathias Avocat. Tout cela nous emmène vers la seconde moitié de 2027.

Hier — 2 mai 2024Next.ink

Un ex-employé de la NSA de 32 ans condamné à 22 ans de prison pour espionnage

2 mai 2024 à 15:22
NSAïe
Hat worn by Colorado Rangers

L’ancien militaire, lourdement endetté, avait profité de son bref (trois semaines) passage à la NSA pour y imprimer des documents classifiés, qu’il a cherché à revendre à quelqu’un qu’il pensait être un agent russe. Il avait pourtant été formé à la criminalistique numérique.

La Justice états-unienne vient de condamner un ancien militaire de 32 ans à 262 mois de prison pour tentative d’espionnage. Jareh Sebastian Dalke, qui a plaidé coupable, avait transmis des informations classifiées à ce qu’il croyait être un agent de la Fédération de Russie, mais qui était en fait un agent infiltré du FBI (Online Covert Employee, OCE).

Dalke, qui avait fait partie de l’US Army de 2015 à 2018 en tant que soldat de première classe dans une unité spécialisée dans les soins de santé, avait obtenu une habilitation de sécurité de niveau « secret » en 2016.

Recruté par la NSA en tant que concepteur de la sécurité des systèmes d’information le 6 juin 2022, il en démissionnait le 28 juin, « en raison d’une maladie familiale » et du fait que « l’agence n’était pas en mesure de prendre en charge la durée de [son] absence (9 mois) ».

Dalke, qui n’y était donc resté que trois semaines et deux jours seulement, en avait profité pour imprimer trois documents classifiés. Une enquête de la NSA a depuis démontré que si d’autres employés de la NSA avaient, eux aussi, consulté au moins l’un des trois, Dalke était le seul à avoir consulté les trois, mais aussi le seul à les avoir imprimés tous les trois, les 17, 22 et 23 juin.

« La vie privée est extrêmement importante »


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☕️ HBM : la production de 2025 déjà presque entièrement vendue

2 mai 2024 à 15:01

La mémoire HBM (High Bandwidth Memory) propose une bande passante élevée, elle est donc très prisée dans les systèmes pensés pour l’intelligence artificielle. NVIDIA en use massivement sur ses GPU Blackwell et Hopper.

SK Hynix avait déjà annoncé il y a quelques semaines avoir vendu l’intégralité des puces prévues pour 2024 : « Notre volume de production de HBM prévu pour cette année est déjà épuisé. Même si 2024 ne fait que commencer, nous avons déjà commencé à préparer 2025 pour garder une longueur d’avance sur le marché ».

Reuters explique que, lors d’une conférence, le CEO de l’entreprise, Kwak Noh-Jung, a indiqué que la production de 2025 « était presque épuisée pour 2025 ». Il y a peu, Sanjay Mehrotra, directeur général de Micron, faisait une déclaration du même genre : « notre HBM est épuisée pour l’année civile 2024, et l’écrasante majorité de notre approvisionnement pour 2025 a déjà été allouée », comme le rapportait AnandTech.

Samsung n’a, semble-t-il, pas encore fait part de ses prévisions pour cette année et la suivante. Le fabricant indique simplement que « les expéditions de puces HBM de cette année devraient plus que tripler et qu’il a finalisé les discussions sur l’approvisionnement avec les clients », sans plus de détails.

Avec SK Hynix et Micron, ce sont les trois plus gros fabricants de mémoire HBM, dont raffolent les GPU dédiés à l’intelligence artificielle.

☕️ Le supercalculateur Cheyenne, 160e au Top 500, est à vendre aux enchères

2 mai 2024 à 12:00
Supercalculateur Cheyenne

La vente aux enchères est organisée par le GSA (General Services Administration) Auctions, un site officiel américain. Elle a débuté le 26 avril et se terminera dans la nuit du 3 au 4 mai, à 1h du matin (heure française). Le montant dépasse pour le moment de peu les 100 000 dollars, avec une vingtaine d’enchères.

Le GSA Auctions précise que « le système est fourni dans son état actuel », une manière de dire ni repris ni échangé. De plus, un point important est à prendre en considération (on vous livre la phrase en anglais pour éviter de dire n’importe quoi avec une traduction) : « the system is currently experiencing maintenance limitations due to faulty quick disconnects causing water spray ».

Pour en revenir à Cheyenne, la machine appartient au National Center for Atmospheric Research (NCAR) et se trouve dans la ville de Cheyenne, dans le centre des États-Unis. Elle a été installée en 2016 et comporte pas moins de 144 900 cœurs CPU (Xeon E5-2697v4 18C/36T à 2,3GHz) pour une puissance maximum théorique de 5,33 Pflops.

Cheyenne était rentrée à la 21e place du Top 500 des supercalculateurs sur le classement de novembre 2016, avant de glisser doucement à la 160e place sur celui de novembre 2023 (le dernier en date). Au-delà du prix et du transport (au moins sept tonnes selon ce document), il faudra prendre en compte les besoins en refroidissement et la consommation électrique avec une puissance de 1 727 kW.

Au classement Green 500, basé sur l’efficacité énergétique (GFlops/watts), Cheyenne est 158e avec un rapport de 2,77. On est très loin des deux premiers à plus de 60 et du Top 20 qui est à plus de 30.

☕️ C’est fait : LastPass (et ses casseroles) est une société indépendante

2 mai 2024 à 09:36

La séparation entre LogMeIn (devenue depuis GoTo) et le gestionnaire de mot de passe avait été annoncée en décembre 2021. Mais tout ce n’est pas passé comme prévu… loin de là.

Tout d’abord, en août 2022, la société indique s’être fait dérober du code source et des informations techniques. En décembre, on apprenait que des données personnelles et des mots de passe étaient dans la nature. Il a fallu attendre mars 2023 pour que LastPass confirme que les pirates sont entrés par l’ordinateur d’un développeur.

Cette communication pour le moins chaotique a provoqué la colère de plusieurs chercheurs, qui ont pointé du doigt le manque de précision, quand ce n’est pas une communication volontairement trompeuse de la société. Depuis, l’image de l’application est bien abimée.

Bref, ce n’était certainement pas une période idéale pour annoncer que le gestionnaire de mot de passe volait officiellement de ses propres ailes. Plus de deux ans après l’annonce de la séparation, LastPass est désormais une entreprise indépendante. Bien évidemment, le communiqué se réjouit de ce nouveau départ et ne traite pas des problèmes passés.

Elle est détenue par les investisseurs Francisco Partners et Elliott Management. Karim Toubba, qui est CEO de LastPass depuis avril 2022 (et donc durant la période de la communication chaotique suite au piratage) reste à la tête de l’entreprise.

☕️ Pas de BlizzCon en 2024, mais la conférence pourrait revenir « dans les années à venir »

2 mai 2024 à 09:17
Blizzcon

Dans un communiqué de presse, Blizzard annonce : « au terme d’une longue réflexion pendant l’année écoulée, nous avons pris la décision de ne pas organiser de BlizzCon en 2024 ». Une décision qui « n’a pas été prise à la légère ».

L’éditeur ménage la chèvre et le chou : « nous sommes toujours aussi enthousiastes à l’idée de voir revenir la BlizzCon dans les années à venir ». Les dernières éditions étaient chaotiques. Pas de BlizzCon en 2020 et 2021 pour cause de pandémie.

En 2022, le rendez-vous n’a pas eu lieu non plus, sur fond de polémique cette fois-ci : des témoignages sur l’ambiance toxique ont provoqué des remaniements dans l’entreprise, qui était alors en pleine procédure de rachat par Microsoft. La BlizzCon s’était déroulée en 2023.

Blizzard ne ferme pas sa communication et promet de donner davantage d’informations « sur les lancements de l’année, dont World of Warcraft: The War Within et la première extension de Diablo IV, Vessel of Hatred ». « Nous aurons le plaisir d’organiser plusieurs évènements sur site à travers le monde pour fêter le 30e anniversaire de Warcraft. Ceux-ci viendront compléter les festivités qui auront lieu dans les différents jeux inspirés de Warcraft en 2024 », ajoute la société.

L’éditeur sera présent à « d’autres salons et conventions telles que la Gamescom ». L’E3 a pour rappel définitivement fermé ses portes.

Jeux vidéo : l’E3 ferme définitivement ses portes

Hadopi : la CJUE valide la surveillance des IP, la Quadrature déçue

2 mai 2024 à 08:50
Approbation graduée
Internet

La cour de justice de l’Union européenne vient de rendre un arrêt (.pdf) expliquant qu’une « autorité publique nationale chargée de la lutte contre les contrefaçons commises en ligne peut accéder à des données d’identification à partir d’une adresse IP ». Cette décision fait suite à une saisie du Conseil constitutionnel par quatre associations, dont la Quadrature du Net.

En ligne de mire, bien évidemment, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet, ou « fameuse » Hadopi. Pour rappel, la Hadopi et le CSA ont fusionné début 2022 pour donner naissance à une nouvelle autorité : l’Arcom.

Attaque contre la riposte graduée : réponse graduée

Pour en revenir à notre affaire, deux décrets étaient examinés par la Cour de justice de l’Union européenne. Le premier, sur la collecte et la mise à disposition de la Hadopi d’adresses IP « utilisées sur des sites de pair-à-pair ». Le second, sur la « mise en correspondance entre l’adresse IP et les données d’identité civile de son titulaire par les fournisseurs d’accès à Internet ». Le tout formant un rouage de la riposte graduée.

Quatre associations de protection des droits et libertés sur Internet – Quadrature du Net, Fédération des fournisseurs d’accès à Internet associatifs, Franciliens.net et French Data Network – ont saisi le Conseil d’État français d’un recours. L’institution française s’est alors tournée vers la Cour de justice de l’Union européenne pour savoir « si les traitements de données précités sont compatibles avec le droit de l’Union ».

Pour la Cour, ce n’est « pas nécessairement une ingérence grave »


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Dropbox Sign piraté : mots de passe, clés API et jetons OAuth dérobés

2 mai 2024 à 08:47
AOutch
Logo de Dropbox

C’est reparti pour un tour, avec un nouveau service piraté, pour bien commencer le mois de mai. Dans un billet de blog, la société explique avoir eu connaissance, le 24 avril, « d’un accès non autorisé à l’environnement de production Dropbox Sign (anciennement HelloSign) ».

Nouvelle salve de données dans la nature

Après enquête, il s’avère qu’un pirate a eu accès à des informations personnelles telles que des emails, des noms d’utilisateur, des numéros de téléphone et des mots de passe hachés, mais aussi aux « paramètres généraux du compte et à certaines informations d’authentification telles que les clés API, les jetons OAuth et l’authentification multifacteur ».

Dropbox précise que les utilisateurs ayant reçu ou signé un document via Dropbox Sign, mais qui n’ont jamais créé de compte, « ont également été exposés ». Cela concerne leurs emails et noms. L’entreprise affirme n’avoir par contre « aucune preuve d’accès non autorisé au contenu des comptes des clients (c’est-à-dire leurs documents ou accords) ou à leurs informations de paiement ».

Dropbox affirme que son service Sign est en grande partie séparé de ses autres activités. La société a néanmoins vérifié si le pirate n’avait pas pu dérober d’autres données. La réponse est négative pour l’instant : « cet incident est isolé sur l’infrastructure Dropbox Sign et n’a pas eu d’impact sur les autres produits Dropbox ».

Le pirate est passé par un compte système

Dropbox explique que le pirate a eu accès à un outil de configuration système. Il a « compromis un compte de service faisant partie du back-end de Sign, qui est un compte de type non humain utilisé pour exécuter des applications et des services automatisés. En tant que tel, ce compte avait le privilège d’effectuer diverses actions dans l’environnement de production de Sign. Le pirate a ensuite utilisé cet accès à l’environnement de production pour accéder à notre base de données clients ».

Dropbox Sign a par conséquent réinitialisé les mots de passe de ses utilisateurs et les a déconnectés de l’ensemble des appareils, avec une révocation des clés API et des jetons OAuth bien évidemment. L’incident a été signalé aux régulateurs (voir ce document déposé à la SEC) ainsi qu’aux forces de l’ordre. Tous les utilisateurs concernés sont contactés, mais le nombre de comptes concernés n’est pas précisé.

Une foire aux questions est disponible en bas de ce billet de blog.

Fin 2022, Dropbox avait déjà été piraté, via une attaque de phishing. Le pirate avait alors pu accéder à 130 dépôts GitHub. En 2012, Dropbox était également sous le feu des projecteurs. Des pirates avaient alors utilisé des identifiants et mots de passe dérobés sur d’autres sites pour se connecter à « un petit nombre de comptes Dropbox »… Mais l’un d’entre eux appartenait à un de ses employés et s’y trouvait un document avec des adresses e-mails d’utilisateurs.

☕️ Vega-C retrouve le sourire avec la mission SMILE, qui va étudier le vent solaire

2 mai 2024 à 08:01
SMILE ESA

SMILE est l’acronyme de Solar Wind Magnetosphere Ionosphere Link Explorer. Cette mission est une collaboration entre l’Europe et la Chine. L’ESA ajoute que c’est la première fois que l’Agence et la Chine « sélectionnent, conçoivent, mettent en œuvre, lancent et exploitent conjointement » une mission. Son but est « de nous aider à mieux comprendre l’interaction entre le Soleil et la Terre ».

Même si Vega-C est pour le moment cloué au sol (pendant encore plusieurs mois) suite à son dernier échec, l’Agence spatiale européenne a une bonne nouvelle : c’est le lanceur européen qui enverra la mission dans l’espace. Décollage prévu fin 2025, depuis le Port spatial de l’Europe en Guyane française.

Voici le déroulement de la mission :

« Vega-C placera Smile sur une orbite terrestre basse, à partir de laquelle le satellite se propulsera en orbite terrestre haute. Une fois sur son orbite de destination, en forme d’œuf, Smile fera le tour de la Terre tous les deux jours environ.
Il voyagera jusqu’à environ 121 000 km de la surface de la Terre pour une vue prolongée des régions polaires nord, avant de s’approcher à moins de 5000 km pour télécharger son trésor de données en stock vers des stations sol en Antarctique et en Chine ».

☕️ Mineurs : le régulateur britannique Ofcom ouvre une enquête sur OnlyFans

2 mai 2024 à 05:30

La question que se pose l’Ofcom, équivalent de l’Arcep outre Manche, est de savoir si la plateforme hébergeant surtout des contenus érotiques et pornographiques « en fait assez pour empêcher les enfants d’accéder à la pornographie sur son site ».

Le régulateur a déjà une petite idée de la réponse : « nous avons des raisons de soupçonner que la plateforme n’a pas mis en œuvre ses mesures de vérification de l’âge de manière à protéger suffisamment les moins de 18 ans contre le matériel pornographique ».

Mais ce n’est pas le seul grief. L’Ofcom va également vérifier si « OnlyFans n’a pas respecté ses obligations de fournir des informations complètes et exactes en réponse à ces demandes légales ».

En France, la question de la vérification de l’age à l’entrée des sites proposant du contenu pornographique se pose dans la cadre de la loi SREN. L’Arcom a d’ailleurs publié une « Consultation publique sur le projet de référentiel déterminant les exigences techniques minimales applicables aux systèmes de vérification de l’âge mis en place pour l’accès à des contenus pornographiques en ligne ».

À partir d’avant-hierNext.ink

La consultation par la justice de factures détaillées ne doit concerner que des infractions graves

30 avril 2024 à 14:31
Proportionnalité
Deux mains tiennent un téléphone où s'affichent des notifications push.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) remet les points sur les i concernant l’accès aux factures détaillées dans le cadre d’enquêtes. Cette « ingérence grave dans les droits fondamentaux au respect de la vie privée et à la protection des données à caractère personnel » ne peut être autorisée que lorsqu’il y a des soupçons d’ « infractions graves ».

La CJUE vient de décider que l’accès aux relevés téléphoniques, par la justice, ne pouvait se faire que dans le cadre d’une enquête et seulement si elle concerne « des personnes soupçonnées d’être impliquées dans une infraction grave ».

Ces relevés, ce sont les fameuses factures détaillées (ou fadettes) utilisées par la police judiciaire. En France, on en a notamment parlé lorsque l’ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a réclamé les fadettes de deux journalistes du Monde, dans l’une des procédures liées à l’affaire Bettencourt. Plus récemment, le parquet national financier (PNF) a exploité les fadettes d’avocats dans l’affaire Sarkozy-Bismuth.

Mais c’est pour un tout autre genre d’affaires que la Cour de justice de l’Union européenne a été consultée. En effet, le juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Bolzano, en Italie, a été saisi par le parquet de la même ville italienne pour l’autoriser à accéder aux fadettes des auteurs de deux vols de téléphones mobiles commis en octobre et novembre 2021.

Demandes incluant IMEI des personnes en contacts, sites visités, SMS…


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T-Mobile, AT&T et Verizon condamnés par la FCC pour avoir partagé des données de localisation

30 avril 2024 à 14:03
Bonnes intentions
Mappemonde centrée sur les États-Unis

La Federal Communications Commission (FCC) vient de condamner trois opérateurs américains à une amende cumulée de 196,5 millions de dollars. Les entreprises sont accusées d’avoir partagé les données de géolocalisation de clients sans avoir explicitement demandé leur autorisation.

La FCC vient de donner un grand coup de pied dans la fourmilière des données de localisation. T-Mobile, AT&T et Verizon sont condamnées à une amende globale de 196,5 millions de dollars. La somme est répartie comme suit : 80,1 millions de dollars pour T-Mobile, 57,3 millions de dollars pour AT&T et 46,9 millions de dollars pour Verizon. Manquent 12,2 millions de dollars, qui sont en fait infligés à Sprint, rachetée par T-Mobile en 2018 pour 26,5 milliards de dollars.

« Les enquêtes menées par le Bureau d’application de la FCC auprès des quatre opérateurs ont révélé que chacun d’entre eux vendait l’accès aux informations de localisation de ses clients à des “agrégateurs”, qui revendaient ensuite l’accès à ces informations à des fournisseurs tiers de services de géolocalisation. Ce faisant, chaque opérateur a tenté de se décharger de son obligation d’obtenir le consentement du client sur les destinataires en aval des informations de localisation, ce qui, dans de nombreux cas, signifiait qu’aucun consentement valable du client n’avait été obtenu », a déclaré la FCC dans un communiqué.

Toujours selon la Commission, « cet échec initial a été aggravé lorsque, après avoir pris conscience de l’inefficacité de leurs mesures de protection, les opérateurs ont continué à vendre l’accès aux informations de localisation sans prendre de mesures raisonnables pour les protéger de tout accès non autorisé ».

Des rapports qui remontent à 2018


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