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[MàJ] Dépôt de bilan de Point de Contact : désaccords entre le spécialiste des signalements et le CIPDR

7 mars 2024 à 08:20
Silence éloquent

Spécialisée dans le signalement des contenus illicites, Point de Contact a entamé les démarches pour déposer le bilan suite à un défaut de financement. Auprès de Next, son président revient sur ses difficultés et le secrétariat d’État chargé de la citoyenneté et de la ville explique la suspension d’une subvention jusqu’ici versée annuellement.

Mise à jour du 7 mars 09h20 : ajout des réactions de Point de Contact à la réponse du CIPDR

Mise à jour du 6 mars 13h20 : ajout des réponses du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR)

Article publié initialement le 29 février à 17h49 :

Privée de financements, l’association Point de Contact, spécialisée depuis 26 ans dans la fourniture d’outils pour signaler les contenus illicites en ligne, a entamé les démarches pour déposer le bilan.

« En 2023, sur un total de plus de 30 000 signalements reçus, nous en avons transmis 10 000 aux autorités », indique son président Jean-Christophe Le Toquin. En 2022, les trois quarts de ces remontées concernaient de l’exploitation sexuelle de mineurs.

L’association a par ailleurs lancé en novembre 2023 l’initiative DISRUPT pour aider les victimes mineures et majeures de diffusion non consentie de contenus intimes. En quatre mois, elle revendique 700 signalements de publications de ce type.

Faute d’argent, cela dit, la structure semi-publique devrait fermer. Habituellement, « nous avons un budget de 600 000 euros, dont un tiers vient de la Commission européenne, un tiers de l’État français, et un tiers de nos membres, qui regroupent une série de petits fournisseurs de technologies et les grandes plateformes », explique son président.

Sauf que l’année passée, « patatras ». L’association espérait reconduire l’accord triennal selon lequel le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) lui accordait une subvention de 226 000 euros. « Je m’interroge vraiment sur le bénéfice collectif » de cet abandon, indique Jean-Christophe Le Toquin. « Aujourd’hui, il n’y a pas équivalent à ce que nous faisons. Que l’on meure, en quoi ça aide les victimes, l’écosystème [de protection des internautes, ndlr], l’État, même ? »

Auprès de Next, le CIPDR explique que les « nombreux contrôles et inspections diligentés dans le cadre du fonds Marianne » ont provoqué l’ouverture d’une mission d’audit interservices, et que cette dernière a relevé plusieurs éléments qui l’on conduit « à ne pas attribuer de subvention en 2023 ». Parmi eux : un défaut d’accomplissement des missions financées en 2022, un faible nombre de signalements adressés à la plateforme PHAROS, et un non-respect de certaines règles de subventionnements.

Point de Contact rejette les accusations et s’étonne de découvrir les problématiques relatives au nombre de signalements par voie de presse.

Course de fonds


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L’astéroïde Dimorphos serait un tas de gravats « complètement remodelé » par l’impact de DART

1 mars 2024 à 08:40
Du coup, on sait comment le logo Apple a été créé !
Hera DART

En cas de risques de collision d’un géocroiseur potentiellement destructeur de monde, les scientifiques ne comptent pas sur Harry Stamper d’Armageddon pour sauver la Terre. Il n’y a pas 36 solutions : il faut dévier l’astéroïde de sa trajectoire. La mission DART est une répétition générale. Elle sera suivie par Hera pour mesurer l’étendue des dégâts… qui pourrait être plus importante que prévu.

DART (Double Asteroid Redirect Test) est une mission conjointe des agences spatiales américaines (NASA) et européenne (ESA). Son but : tester notre capacité à dévier la trajectoire d’un astéroïde. En trame de fonds, pouvoir se défendre si un géocroiseur devait menacer la Terre. Rappel important : aucune menace n’a été identifiée pour le moment, il s’agit d’un exercice !

Viser à 11 millions de km avec un projectile à 22 000 km/h


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Qualcomm renouvelle ses puces 5G Advanced et Wi-Fi 7, avec de l’IA partout

1 mars 2024 à 14:43
Les mêmes, en plus beaucoup mieux, promis !

Comme chaque année, Qualcomm profite du MWC de Barcelone pour annoncer plusieurs nouveautés dans le monde de la mobilité. 2024 oblige, l’intelligence artificielle et les (grands) modèles de language sont à presque tous les étages.

On attaque tout de suite avec le Snapdragon X80, un modem 5G qui se place au-dessus du Snapdragon X75 de l’année dernière et du Snapdragon X70 lancé il y a deux ans.

2021-2024 : même débits théoriques, des fonctionnalités en plus


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La Commission européenne se penche sur l’alternative paiement ou publicité comportementale de Meta

1 mars 2024 à 16:02
Neverending Story

La Commission européenne a envoyé à Meta une « demande d’information » officielle à propos de l’option « sans publicité » que l’entreprise a mise en place pour ses réseaux sociaux Facebook et Instagram.

Alors que des associations de consommateurs pointent une potentielle incompatibilité avec le RGPD du système mis en place par Meta, la Commission s’appuie sur le tout nouveau DSA pour obliger l’entreprise à lui répondre. Elle vient d’annoncer avoir envoyé à l’entreprise de Mark Zuckerberg une demande officielle pour qu’elle lui « fournisse plus d’informations relatives à l’abonnement pour les options « sans publicité » pour Facebook et Instagram ».

Meta joue au jeu du chat et de la souris en Europe sur le sujet de la publicité comportementale sur ses réseaux Facebook et Instagram. Après avoir longtemps ignoré le problème, en novembre dernier, elle a mis en place une alternative pour les utilisateurs de ces deux réseaux : soit un abonnement payant, soit une utilisation gratuite donnant l’autorisation à Meta d’afficher de la publicité comportementale.

Ce système lui permet, selon elle, de se mettre en conformité avec le RGPD. Ce dernier l’oblige à demander leur consentement aux utilisateurs de ses plateformes avant de leur présenter de la publicité comportementale. La Meta addition s’élève tout de même à 119,88 euros par an pour éviter ces publicités dans une seule plateforme.

Sous la pression d’associations


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[Édito] Le buzz à tout prix sur les réseaux sociaux

1 mars 2024 à 16:32
Intelligence artificielle vs bêtise humaine

Aujourd’hui, on va se poser de nombreuses questions, sans forcément avoir les réponses. Le monde est-il en train de se faire manger par les réseaux sociaux ? Les interactions sociales sont-elles digérées par les tentatives de buzz ? Jusqu’où iront certains influenceurs pour gagner des « vues » ? La réalité rattrape-t-elle la fiction (Black Mirror, Upload…) ?

En l’espace de quelques jours, un tweet est devenu viral avec plus de 16 millions de vues sur X. Le message était accompagné d’une photo d’un chien au milieu d’une allée d’un TGV. « Être pris au sérieux, nous autres français qui râlons tout le temps mais acceptons tout. Ici très gros chien dans le train : pas de muselière, or c’est OBLIGATOIRE (pour ceux-là). Les contrôleurs juste avant, nada ! Les passagers non plus⁦ ».

Et si on se parlait ?

Nous ne débattrons pas ici du fond – le chien, la muselière, droit à l’image – mais de la forme. D’autres ont déjà fait de longs threads sur le sujet. Citons, par exemple, un médecin aux urgences pédiatriques, le journaliste Hugo Clément (qui cite aussi une réaction officielle de la SNCF) et de très (trop ?) nombreux médias se sont penchés sur le sujet. Le sujet buzz, il faut donc en parler pour surfer sur la vague. Il y a en a pour tous les goûts et de toutes les couleurs.

Dans son message, l’ex-députée Anne-Yvonne Le Dain semble regretter que personne (voyageurs, contrôleurs SNCF) ne s’étonne de l’absence de muselière sur le chien et n’en fasse la remarque au propriétaire du chien. Ce qu’elle ne fait d’ailleurs pas non plus. Hugo Clément explique, en effet, avoir contacté le propriétaire du chien : « ce monsieur, parfaitement identifiable sur votre photo, me dit que vous n’êtes pas venu lui parler et que vous avez pris la photo en douce, sans son accord ».

Tout ce buzz aurait-il pu être évité avec une discussion ? Rien ne le prouve pas. De toute façon, puisque cela n’a pas été fait, nous n’aurons jamais la réponse. Le rapport humain a bien souvent tendance à disparaitre dans notre société numérique.

Au lieu de cela, la réaction était une photo et une publication sur les réseaux sociaux, sans autre forme de procès. Dans quel but ? Se (faire) plaindre ? S’indigner ? Alerter sur une situation urgente/dangereuse ? Faire le buzz avec des « j’aime » et des « vues » sur les réseaux sociaux ? Là encore, impossible à dire…

Happy slapping, opportunisme morbide


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663e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

2 mars 2024 à 23:00
I’m Blue myself
Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

Comme tous les dimanches, voici notre sélection des liens les plus intéressants de ces derniers jours. Ils proviennent des commentaires les plus intéressants, utiles et/ou originaux de la semaine, mais aussi de nos recherches.

Conquête spatiale : de la « dysneylandisation »…

Sur France Inter, dans la Terre au carré, nos confrères reviennent sur « la face cachée de la conquête spatiale ». Une autre manière d’aborder la conquête spatiale, un sujet aux nombreuses ramifications.

« Fusées et ingénieurs nazis, « moonwashing », marketing et « dysneylandisation » de la conquête spatiale, tourisme spatial, New Space et méga constellations, pollution du ciel étoilé, nombreuses sont les critiques émises tout au long de la grande et belle histoire de la conquête spatiale ».

…aux « nazis si discrets »


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☕️ Atlanta demande à Microsoft de lui restituer un terrain ou de créer les emplois promis

4 mars 2024 à 05:52
Vue de la ville d'Atlanta

Microsoft a fait l’acquisition en 2021 d’un vaste terrain de 36,42 hectares. Acheté auprès de la ville d’Atlanta, il était assorti d’une condition : créer 15 000 emplois. C’était la promesse faite par Microsoft, qui avait en projet d’y établir un vaste complexe à ce moment.

Toutefois, le projet ne semble pas avoir avancé d’un iota. Dans une interview à Bloomberg, le maire de la ville, Andre Dickens, a déclaré qu’il rencontrerait Microsoft cette semaine. Avec une exigence : tenir la promesse de créer 15 000 emplois ou rendre le terrain. La ville se dit en effet prête à le racheter pour d’autres projets.

Les plans de l’entreprise auraient été révisés pendant la pandémie de Covid-19. Neowin, de son côté, fait remarquer qu’Atlanta est l’une des villes américaines avec le plus haut taux d’inoccupation des locaux. Selon la société de courtage Cushman & Wakefield Plc, il serait de 24 %.

Bloomberg ajoute que 20 % des bureaux financés par des titres adossés à des créances hypothécaires d’entreprises n’ont pas payé de taxes foncières depuis au moins trois mois, représentant un gros manque à gagner pour la ville.

☕️ Intel présente sa « nouvelle » société Altera, spécialisée dans les puces FPGA

4 mars 2024 à 05:56
Logo d'Altera

Dans un communiqué, Intel a annoncé le lancement d’une nouvelle filiale. Baptisée Altera, elle commercialise des circuits FPGA (programmables) et dispose même d’une gamme déjà présentée, Agilex.

Cette gamme comprend les modèles :

  • Agilex 9, présentés comme les convertisseurs de données les plus rapides du marché et « idéaux » pour des applications comme les radars et l’aérospatiale militaire. Ils sont disponibles en masse.
  • Agilex 7, en séries F et I et dont la production vient de débuter. Ils sont orientés aux applications gourmandes en bande passante, notamment les centres de données et les infrastructures réseau. Le rapport performances/watt est présenté comme deux fois meilleur que les solutions concurrentes.
  • Agilex 5, disponible à la vente, un produit FPGA « infusé avec de l’IA » destiné aux applications embarquées et de pointe. Il est censé présenter les « meilleures performances de sa catégorie » et un rapport performances/watt 1,6x supérieur aux solutions concurrentes.
  • Agilex 3, bientôt disponible, pour le cloud, les communications et la périphérie, et taillé pour la faible consommation d’énergie et les fonctions à faible complexité.

On remarque le découpage 3-5-7-9 identique au découpage qu’Intel pratique sur ses gammes Core depuis des années.

Signalons tout de même que l’entreprise n’est pas neuve. Elle a été fondée en 1985 et rachetée en 2015 par Intel. Elle a alors été intégrée et renommée PSG (Programmable Solutions Group). Ce n’est qu’au courant de l’automne dernier qu’Intel a décidé d’en faire une filiale dont elle détiendrait une majorité des parts.

☕️ La Maison-Blanche exhorte les développeurs à abandonner C et C++ pour Rust

4 mars 2024 à 05:59
Ferris the crab, unofficial mascot for Rust

« La Maison-Blanche exhorte les développeurs à abandonner C et C++ », titre Le Monde Informatique.

Les entreprises IT « peuvent empêcher l’introduction de multiples vulnérabilités dans l’écosystème numérique en adoptant des langages sécurisés », explique en effet l’Office of the National Cyber Director (ONCD) de la Maison-Blanche. Il invite les développeurs à réduire le risque de cyberattaques en utilisant des langages protégés contre les débordements de mémoire tampon, les lectures hors limites (out-of-bounds reads) et les fuites de mémoire.

LMI relève que des études récentes de Microsoft et de Google indiquent en effet « qu’environ 70 % de toutes les failles de sécurité sont dues à des problèmes de sécurité de la mémoire », et qu’une fiche d’information de la NSA sur la cybersécurité datant de novembre 2022 mentionne, en plus de Rust, les langages C#, Go, Java, Ruby et Swift, comme sécurisés.

Dans son rapport de 19 pages, l’ONCD cite le C et le C++ comme deux exemples de langages présentant des vulnérabilités en matière de sécurité de la mémoire, et qualifie Rust comme sûr.

L’un des objectifs du rapport de l’ONCD serait de « transférer la responsabilité de la cybersécurité des particuliers et des petites entreprises vers les grands groupes, les entreprises IT et le gouvernement américain ». Ils sont, souligne le communiqué de presse de la Maison-Blanche, « plus à même de gérer une menace en constante évolution ».

L’abandon du C et du C++ sera « long et difficile », estime Josh Aas, directeur exécutif et cofondateur de l’Internet Security Research Group (ISRG), à l’origine de Let’s Encrypt. « Il faut un effort soutenu pour amener les gens à penser autrement, et des communications comme celle-ci contribuent à rappeler l’importance de la sécurité », a ajouté le dirigeant.

« Il est clair que nous devons écrire et déployer de nouveaux codes, mais pour y parvenir, nous avons besoin de ressources et que des dirigeants à tous les niveaux, du gouvernement au secteur privé, en fassent une priorité », a-t-il insisté. « Les dirigeants concernés doivent être sensibilisés à ce problème et savoir qu’ils seront soutenus s’ils cherchent à le résoudre ».

☕️ Elon Musk dépose plainte contre OpenAI pour rupture de contrat

4 mars 2024 à 06:00
Elon Musk regarde l'objectif

Le patron de Twitter (nouvellement X) vient de déposer plainte contre OpenAI pour rupture de contrat. Ce que reproche Musk ? OpenAI est devenue une société à but lucratif, alors que son objectif à sa création – il était l’un des cofondateurs – était de travailler pour le plus grand bénéfice de l’humanité.

Musk a démissionné du conseil d’administration en 2018 à cause de potentiels conflits d’intérêt avec son poste de PDG chez Tesla, qui travaillait sur ses propres technologies d’intelligence artificielle.

L’action a été repérée par Courthouse News. Le document lié renseigne avec précision sur ce qu’Elon Musk reproche à OpenAI en plus de la rupture de contrat, à savoir la violation de l’obligation fiduciaire et les pratiques commerciales déloyales.

Le grand patron, qui déclarait il y a un an que l’IA était l’un des plus grands dangers pour l’avenir de la civilisation, vise nommément Sam Altman, CEO d’OpenAI, et Gregory Brockman, son président. Mais Microsoft est également citée, même si ni la société ni son PDG, Satya Nadella, ne sont ciblés par la plainte.

« OpenAI a été transformée en une filiale de facto à code source fermé de la plus grande entreprise technologique du monde : Microsoft. Sous la houlette de son nouveau conseil d’administration, l’entreprise ne se contente pas de développer une IAG [intelligence artificielle générale, ndlr], elle la perfectionne afin de maximiser les profits de Microsoft, plutôt que de servir les intérêts de l’humanité », peut-on lire dans la plainte.

☕️ Le nombre de compromissions de comptes d’OpenAI et Roblox a explosé en 2023

4 mars 2024 à 06:02
Kaspersky Digital Footprint Intelligence

Kaspersky a découvert que les logins et mots de passe de 34 millions d’utilisateurs de Roblox, d’un peu plus d’1 million d’utilisateurs de l’outil de conception graphique en ligne Canva avaient été compromis par des logiciels malveillants et divulgués sur le dark web ou des chaînes Telegram ces trois dernières années.

L’éditeur d’antivirus russe a également découvert que le nombre de fuites d’identifiants et mots de passe des utilisateurs des services d’OpenAI, y compris ChatGPT, avaient été multipliées par 33 en 2023 : 3 807 en 2021, 20 348 en 2022 et 663 719 en 2023.

Kaspersky relève que le nombre de comptes Roblox compromis a, de son côté, augmenté de 231 %, passant d’environ 4 700 000 en 2021 à 15 500 000 en 2023.

« Les enfants font partie du public le plus vulnérable, car ils sont sensibles à différents types d’ingénierie sociale », explique Yuliya Novikova, responsable de Kaspersky Digital Footprint Intelligence. « Par exemple, les cybercriminels peuvent dissimuler des infostealers dans des fichiers contenant des codes de triche pour tromper les jeunes joueurs. Dans certains cas, cette tromperie peut sembler authentique, car des liens de téléchargement malveillants peuvent être affichés sur des plateformes de médias sociaux légitimes et populaires comme YouTube ».

Le nombre de posts sur le dark web vendant ou achetant des comptes Steam a de son côté atteint un pic d’environ 10 000 entre 2021 et 2023, alors que les annonces liées à des comptes Roblox volés sont pour leur part restées inférieures à 150.

« Les criminels ciblent les comptes de jeu pour voler des objets de valeur, tels que de l’argent réel, de la monnaie de jeu et divers objets de jeu, comme des skins coûteux », précise Novikova. « Les comptes Steam semblent plus attrayants pour les cybercriminels en raison de la possibilité d’y trouver et d’y voler de l’argent réel. Les comptes Roblox peuvent être exploités pour voler des Robux, la monnaie du jeu, ou des objets du jeu, ou encore pour accéder à des comptes premium qui permettent de transférer des objets vers d’autres comptes ».

☕️ Meta pourrait être interdit d’utiliser ce nom au Brésil

4 mars 2024 à 06:03
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

La maison mère d’Instagram et de Facebook pourrait ne plus avoir le droit d’utiliser le nom de « Meta » d’ici 30 jours au Brésil. En effet, selon Reuters, une entreprise locale d’informatique l’a attaqué en justice, considérant subir un préjudice depuis ce changement de nom survenu en 2021.

Celle-ci, nommée Meta Serviços et situé dans la ville de Barueri, a déposé son nom à l’Inpi brésilien en 2000. Mais elle a expliqué devant une cour de l’État de São Paulo que, depuis que l’entreprise de Mark Zuckerberg a changé de nom, elle a fait l’objet de plus de 100 procédures judiciaires erronées et que ses profils Instagram ont été désactivés pour usurpation d’identité.

La multinationale pourrait devoir payer 100 000 reais (environ 18 600 euros) par jour si elle ne se conforme pas au jugement. Mais elle peut encore faire appel.

☕️ iOS 17.4 laissera finalement créer des web apps

4 mars 2024 à 06:06
iPhone 15

Sa documentation technique avait été mise à jour pour indiquer que ce ne serait plus possible. Mais surprise : iOS 17.4 laissera finalement les utilisateurs européens créer des web apps.

Pour rappel, cette version du système mobile va entériner les changements apportés par Apple pour s’accorder au DMA, donc la possibilité d’installer des boutiques tierces. Autre changement majeur, les navigateurs tiers pourront enfin intégrer leur propre moteur.

Seulement, ce changement avait un coût : l’impossibilité d’installer des web apps, avec leurs notifications et leur propre espace de stockage. Apple avait expliqué qu’à cause du DMA, elle devait autoriser les autres moteurs, mais qu’il serait bien trop complexe de remettre en place l’infrastructure permettant aux PWA d’être utilisées de manière sécurisée pour tous les navigateurs. Surtout en regard du faible nombre d’utilisateurs.

Alors que l’on se demandait comment des sociétés comme Microsoft et NVIDIA allaient faire pour leurs services de jeux vidéo en streaming, renversement de situation : les web apps seront finalement là. Apple a envoyé un communiqué à plusieurs médias américains, dont 9to5mac, pour confirmer la nouvelle.

La solution retenue par Apple ? Simple, remettre la fonction en l’état comme elle l’était depuis iOS 16.4. Les PWA s’installeront simplement par Safari au lieu de passer par un autre navigateur. Peu intuitif une fois qu’un autre navigateur a été déclaré par défaut (notamment avec l’écran de sélection instauré par iOS 17.4), mais au moins fonctionnel.

La société indique avoir reçu des réactions et questions de la part des développeurs, ce qui a manifestement influé sur sa décision.

Apple aura toujours un sujet de moins à traiter avec la Commission européenne, qui se penchait sur la question. Selon les rumeurs, cette dernière se préparerait à annoncer une amende de 500 millions d’euros à l’encontre de la firme pour abus de position dominante. Ce qui n’empêche pas Apple de se plaindre à répétition au sujet du DMA (qui entrera en vigueur dans quelques jours), comme nous le verrons plus tard aujourd’hui.

L’archéologie galactique

4 mars 2024 à 09:02
En attendant Gaïa

Comment s’est formé l’Univers et, plus égoïstement, notre galaxie, la Voie lactée ? Réponse ô combien complexe dont on ne connait toujours pas tous les détails. Comme sur Terre, il faut plonger dans le passé pour remonter le fil des événements. Pour cela, les scientifiques profitent d’un élément en leur faveur : la lenteur de la vitesse de la lumière.

Les instruments deviennent de plus en plus précis. Ils permettent de voir de plus en plus loin et donc – d’une certaine manière – de voyager dans le temps pour essayer de comprendre ce qui s’est passé après le Big Bang (avant, c’est une autre histoire…). « Reconstituer l’histoire de notre Voie lactée, du Big Bang [qui pourrait être un trou blanc, ndlr] à nos jours : c’est l’objectif, désormais à portée d’instruments, de l’archéologie galactique », explique le CNRS.

« En regardant « loin », nous regardons « tôt » »


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Israël – Hamas : Meta censure des contenus pro-palestiniens sur Instagram

4 mars 2024 à 13:08
Suppressions en pagaille
le logo d'instagram

Depuis le début du conflit qui oppose Israël au Hamas, les accusations de biais dans la modération d’Instagram se multiplient. Une enquête de the Markup démontre une propension accrue au masquage de hashtags et à la suppression de publications et de comptes soutenant la population palestinienne.

Depuis sept ans, Nabeel Shah utilise Instagram pour publier des images et des vidéos de sa vie, et faire connaître la petite entreprise qu’il a cofondée avec sa femme, Maryam Ishtiaq. Lui a plus de 35 000 followers. Sa femme, plus de 300 000. Or, comme bon nombre d’utilisateurs du réseau social de Meta, outre leurs publications habituelles, il leur arrive à tous les deux de partager des contenus relatifs à l’actualité.

À partir de l’explosion de la guerre entre le Hamas et Israël, en octobre 2023, l’internaute déclare que le nombre de vues de ses Stories a sévèrement chuté chaque fois que celles-ci concernaient la Palestine. En octobre, il a partagé une publication sur le nombre de victimes de la guerre qui incluait le nombre de prisonniers faits en Cisjordanie.

La story a été effacée par Instagram, l’entreprise expliquant que la publication soutenait des « organisations et individus dangereux » (DOI). Une affirmation fausse, aux yeux de M. Shah, qui a demandé à Instagram de revoir sa décision. Mais similaire aux « centaines de cas où de simples mentions neutres du Hamas sur Instagram et Facebook ont déclenché la politique DOI » (dont la version adaptée au contexte européen se trouve ici) relevées dans un rapport de décembre 2023 de Human Rights Watch. L’application de cette politique a poussé la plateforme « à effacer immédiatement toute publication, story, commentaire ou vidéo et à restreindre les comptes qui les publiaient ».


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Streaming musical : l’Europe inflige à Apple une amende de 1,8 milliard d’euros

4 mars 2024 à 15:05
Tatin à l'amende
Apple vs EU : le bras de fer

Apple écope d’une lourde amende de 1,8 milliard d’euros infligée par la Commission européenne pour abus de position dominante. Cette amende vise exclusivement les pratiques « anti-steering » de l’entreprise. Spotify crie victoire. Apple fera bien sûr appel.

Le Financial Times avait évoqué une amende de 500 millions. Les sources étaient loin du compte : avec 1,8 milliard d’euros, l’amende est salée. Comme nous l’indiquions récemment, il s’est écoulé dix ans depuis que Spotify, auteur de la première plainte, avait commencé à pester contre les conditions de l’App Store. Ouverte en 2020, l’enquête avait au départ une cible plus large.

Elle s’est finalement resserrée sur le domaine musical avec le temps, jusqu’à aboutir à cette lourde amende. La Commission plante d’ailleurs le décor dès le départ : « Apple est actuellement le seul fournisseur d’un App Store dans lequel les développeurs peuvent distribuer leurs applications auprès des utilisateurs d’iOS dans l’Espace économique européen (ci-après l’«EEE»). Apple contrôle tous les aspects de l’expérience des utilisateurs d’iOS et fixe les conditions auxquelles les développeurs doivent souscrire pour être présents dans l’App Store et pouvoir toucher les utilisateurs d’iOS dans l’EEE ».

Seigneur et maître


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La recherche française parie sur OpenAlex pour briser l’emprise d’Elsevier et Clarivate

4 mars 2024 à 16:03
Open research metadata
femme recherchant un livre dans une bibliothèque

Pour analyser la production scientifique, le monde de la recherche utilise depuis longtemps des bases bibliographiques commerciales très chères dont les données sont jalousement gardées par Elsevier et Clarivate Analytics. La France veut s’en séparer et parie sur OpenAlex pour le faire. Mais ce n’est pas si facile.

Suivant le mouvement de l’open science, le milieu académique essaye péniblement de se défaire de sa dépendance aux grandes entreprises d’édition scientifique et autres « entreprises d’analyse de données ». Elles lui vendent très cher des prestations tout en se gardant les droits sur les textes et données collectées.

Du côté de l’accès aux publications scientifiques en elles-mêmes, la démarche de l’« open access » permet depuis quelque temps de ne plus avoir à passer par un paywall pour de plus en plus d’articles, actes de conférence ou même pour certains livres. Reste que les budgets ont explosé, les institutions payent les abonnements, mais doivent aussi souvent payer pour la publication des articles de leurs chercheurs et chercheuses.

Des multinationales des données sur la recherche


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☕️ Dématérialisation des services publics : la Sécurité sociale filtre les appels

5 mars 2024 à 05:50

Depuis le mois de janvier, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a accru le filtrage des personnes qui appellent le 3646.

Le but, rapporte Mediapart : les basculer au maximum vers leur compte Ameli quand leur démarche peut être réalisée en ligne.

En pratique, la Cnam a déployé un orchestrateur qui détecte si le motif peut ou non être résolu en ligne. Si oui, et si vous tentez de rappeler dans les dix minutes, l’orchestrateur le reconnaît et raccroche d’office.

Un pas de plus vers la « dématérialisation à marche forcée » dans les administrations publiques, déclare une syndicaliste à Mediapart.

Une philosophie qui permet de répondre au surcroît d’activité constaté post-Covid (augmentation de 60 % du volume d’appels entre 2019 et 2023), selon la Cnam, qui explique par ailleurs qu’au-delà de deux appels raccrochés, la personne sera mise en contact avec un ou une conseillère.

L’évolution se fait dans un contexte de fermetures de centres d’accueils de la Sécurité sociale. De ce fait, elle est perçue par plusieurs syndicats comme résultant d’une volonté de réduire le personnel et risquant de déshumaniser d’autant plus les processus de recours aux services de la Sécurité sociale.

☕️ Apple fait passer son MacBook Air au M3

5 mars 2024 à 05:52
Une femme utilisant un MacBook Air relié à deux écrans

L’une des machines star chez Apple vient d’être légèrement modernisée. On ne change pas la formule initiale, la version M2 ayant revu le design pour le mettre en phase avec le MacBook Pro.

Cependant, l’intégration de la puce M3 est l’occasion d’apporter deux grosses évolutions au MacBook Air, outre bien sûr l’apport de performances. D’abord, le passage au Wi-Fi 6E, puisque les modèles M1 et M2 se cantonnaient au Wi-Fi 6. Ensuite, la possibilité de brancher deux écrans plutôt qu’un seul. Attention cependant : il faudra couper l’écran intégré. La méthode la plus simple sera de fermer le portable.

Pour le reste, l’organisation de la gamme ne change pas, pas plus que le prix d’entrée : 1 299 euros. Pour ce prix, le M3 aura toujours ses 8 cœurs (4 performants et 4 économes), mais – comme sur les deux versions précédentes – le GPU n’aura que 8 cœurs au lieu de 10. Le moteur neuronal garde ses 16 cœurs. Le refroidissement est toujours passif. On retrouve aussi les sempiternels 8 Go de mémoire et 256 Go de SSD.

Pour 1 529 euros, le GPU récupère ses deux cœurs « manquant » et le SSD passe à 512 Go. On note qu’Apple garde sa détestable habitude de proposer le passage de 8 à 16 Go de RAM pour la bagatelle de 230 euros.

La version 15 pouces commence à 1 599 euros, prix qui ne change pas. Toujours 8 et 256 Go, mais au moins le GPU a ses 10 cœurs.

Toutes ces nouvelles versions sont en précommande. La disponibilité est annoncée pour le 8 mars, soit vendredi.

Notez que le MacBook Air M2 reste au catalogue pour le 13,6 pouces comme alternative moins chère. Le modèle de base est vendu 1 199 euros, soit 100 euros à peine de moins. La version avec le GPU complet et le SSD de 512 Go est vendue 1 429 euros.

Quant à la version M1, elle sort du catalogue.

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