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Aujourd’hui — 29 avril 2024Next.ink

6 mois, déjà

Par : Ferd
29 avril 2024 à 18:44
Petite pause informationnelle en cours d'ascension

Chers abonnés de la France d’en haut, chers lecteurs fidèles mais un peu fauchés (ou pire, radins),
chers visiteurs égarés à la recherche d’un comparatif des meilleures offres de VPN 2024, bonjour.


Je sais que beaucoup d’entre vous compulsent quotidiennement next.ink dans l’attente frustrante et insatisfaite d’un poing dev, mais l’heure n’est malheureusement pas à la gaudriole.
Je ne vous propose ici que de faire un premier bilan de la reprise de Next INpact.

Il y a 6 mois tout pile (ou presque…) – pour voler à Seb sa formule mythique du samedi – nous étrennions fièrement les clés SSH de notre site web d’informations tech préféré.
Aujourd’hui, avec cette dernière version mise en ligne il y a quelques instants, je décrète que nous avons globalement achevé le tournant de Next INpact vers Next, et la migration vers WordPress.
Popopop, tout le monde se calme, remballez-moi de suite ces applaudissements, et on garde le Champagne pour plus tard.
Nous ne venons que de nous caler les pieds dans les starting blocks, et de prendre une grande respiration généreusement arrosée d’un jet de Ventoline.

Déjà, et malgré les efforts herculéens déployés par l’équipe de dev et notre directeur artistique (que je remercie tous chaleureusement au passage), nous avons encore beaucoup de travail sur le site en lui-même.
La version qui se présente sous vos yeux est encore perfectible à bien des égards, à commencer par ses aspérités graphiques, ses petits bugs encore présents çà et là, sa home qui est de type bien-mais-pas-encore-top en vue dekstop, et trop de fonctions dont on rêve encore et qui disparaissent au réveil.
Ensuite, l’art de la presse en ligne est difficile, nous sommes encore loin d’avoir triomphé de la bête immonde qu’est la rentabilité économique du modèle sans pubs, sans sponso, sans tracking, sans renoncement, et sans les mains.
Ah oui, tiens d’ailleurs, abonnez-vous !

Voici, dans les grandes lignes, le bulletin étape des 6 mois.

Du côté abonnements…

… On s’est pris un joli four au démarrage
J’avais beau m’y attendre, on s’est fait très peur entre décembre et février.
Les revenus des abonnements étaient 2 fois inférieurs aux attendus, et la charge de la migration était lourde en parallèle, nous étions à l’acmé du challenge de la reprise.
La conjonction du changement d’identité d’un média vieux de 20 ans, de l’attentisme compréhensible des lectrices et des lecteurs, de la trajectoire déjà descendante du média depuis 2020, des abonnements longue durée encaissés et déjà dépensés, et des inévitables tâtonnements de notre reprise, c’était brutal.
On n’était pas sereins, mais dos au mur, nous avons soutenu l’effort en cherchant la lumière, convaincus que nous allions dans la bonne direction.

Depuis mars, plusieurs indicateurs verdissent doucement.
Pour commencer, nous avons augmenté les visites quotidiennes de 25 % par rapport à la même période de 2023, et même de 50 % par rapport à décembre. Nous avons sensiblement amélioré le référencement naturel du site, et même retrouvé le chemin de Google News, après quelques années d’absence. Tout le monde revient nous voir plus souvent, nous sommes encore loin des belles années, mais la courbe fait plaisir à voir.
Tout au long des mois qui viennent de s’écouler, les journalistes ont fourni un travail continu pour augmenter le rythme de publication d’un tiers environ, et ce sans diminuer d’une virgule la qualité de leurs textes.
C’était absolument crucial pour redonner de l’allant à Next, ils ont relevé le gant, bravo à eux, c’était un facteur clé pour notre rétablissement.
Également, les revenus ont bien augmenté depuis le point bas de décembre, même si nous sommes toujours en dessous du point de rentabilité : nous perdons toujours un peu plus de 10k€ par mois pour payer les salaires sans devoir renflouer, mais si nous arrivons à maintenir les tendances actuelles, nous avons bon espoir d’atteindre l’équilibre en 2025 – avec votre concours naturellement.
Je vous ai déjà dit qu’il faudrait vraiment vous abonner ?

Appelez la police, on a assassiné le Brief

Sans aucun remords, et avec préméditation en plus, puisque réflexion faite, ce format nous est apparu trop limitant. Il introduisait une segmentation artificielle entre les brèves et les articles.
Également, il nous contraignait dans le temps, nous interdisait une forme de spontanéité au fil de la journée.
Séparer les types d’articles dans deux flux donnait faussement une impression de manque de volume de publication, et nous contraignait à aller chercher ses informations à deux endroits différents.
Et pire encore, il fatiguait Seb en le contraignant à se lever aux aurores tous les matins de la semaine pour vous livrer, tel un boulanger, votre fournée de nouvelles fraiches, petits gourmands d’infos que vous êtes.
Un grand merci Seb d’avoir assuré toutes ces années, c’était un vrai sacerdoce, que tu as assuré avec une vaillance sans failles et une admirable discrétion.
Et maintenant, nous mélangeons donc allègrement toute la production intellectuelle de nos journalistes émérites dans un seul fil d’actu, au risque – mince alors – de faire cliquer par inadvertance nos lectrices et nos lecteurs non abonnés sur un article avec un petit paywall explosif.
Boom.
Hi hi hi.

Nous sommes en voie de rétablir la newsletter.

Non sans douleur.
Elle est partie en fin de journée depuis la semaine dernière, mais elle n’arrive pas encore chez tout le monde, car envoyer 20k emails tous les soirs depuis sa propre infra de routage, et bien ça allume plein de petits voyants rouges chez les fournisseurs de mails.
On pourrait faire comme avant et laisser Mailchimp se débrouiller, mais c’est pas aussi hardcore (et c’est aussi plus cher à l’exploitation).
À part Gmail qui sait bien faire son boulot, toutes les grosses plateformes d’emails bloquent à des degrés divers les envois massifs avec des protocoles maison de type hachoir (et les SPF, DKIM, DMARC bien configurés n’y changent rien), et les procédures de déblocage sont opaques, quand elles existent.
On ne lâche rien.
Xavi-chou, si tu nous lis, on aimerait bien être vraiment libres d’envoyer des mails à Free. C’est un peu la promesse de la marque, quoi.

Nous avons enfin trouvé un job à Ness_01

Cette IA, dégénérée peut-être, mais somme toute fort sympathique a accepté avec un enthousiasme non feint de modérer vos messages emplis d’amour et d’acrimonie.
Laissez-moi développer ici un peu le propos, cette révélation mérite sans doute un petit éclaircissement.
La modération est un caillou dans notre chaussure depuis le début, et lors de la reprise, nous avions déjà décidé de l’interdiction pour les nouveaux comptes de commenter sans abonnement.
Dans l’ensemble, la mesure fonctionne, et je trouve que la qualité des échanges a déjà augmenté – ou à tout le moins, leur politesse.
C’est sur ce critère et sur ce seul critère que nous avons fait travailler en secret Ness_01 sur une RTX 6000 hébergée chez nous, sur plusieurs modèles open source plus ou moins spécialisés dans cette tâche.
Les résultats sont assez probants, ce n’est pas du 100 %, mais sur plusieurs passes nous arrivons à identifier les messages les plus problématiques avant qu’ils ne viennent tâcher le mur tout blanc.
J’ai le plaisir de vous annoncer que dès que nous aurons fini d’ajuster les prompts, les messages impolis, vulgaires, ou agressifs se verront automatiquement ajoutés dans une file d’attente pour modération manuelle, avant publication.
Cela ne règlera évidemment pas tous les problèmes, la fonction de signalement reste opérationnelle.
Il faut garder à l’esprit que la modération est un art très périlleux, et l’édition de guidelines précises n’est pas simple. Nous n’allons pas pouvoir satisfaire tout le monde tout le temps sur nos décisions, qu’elles soient de sabrer, de bannir, ou de ne laisser dire (ce qui représente plus de 99 % des cas, on vous rassure).
Sur la question du bannissement, nous sommes en train de faire des tests pour estimer la pertinence de procéder à des bannissements s’il y a un échantillon suffisamment significatif de messages mal notés émanant d’un même pseudonyme.
Alternativement, nous considérons l’option de permettre à tout un chacun de masquer les chenapans situés dans les catégories les plus basses de courtoisie, voir de les masquer par défaut.
A noter également, il n’est pas exclu que nous nous servions de Ness_01 pour identifier d’autres caractéristiques intéressantes dans vos messages, comme par exemple ceux qui complètent le plus intelligemment un article, pour les mettre en avant le cas échéant, dans une future Agora sous amphétamines.

Les publicités reviennent pour tout le monde.

Même pour les abonnés, et pour être certains que le maximum de personnes y soient exposées, nous avons prévu un encart à droite de 300 par 600 pixels.
« C’est un retournement de veste absolument honteux », « un renoncement digne des plus grands moguls du capitalisme contemporain », « Vous êtes des malotrus, je vous ai fait confiance à la reprise mais vous êtes bien comme tous les autres », ou encore « Je vous l’avais tous bien dit comme en atteste mon message du 3 octobre à 02h36 ».
Minute papillon, tenez vos chevaux. Est-ce que j’ai dit qu’il s’agirait de vraies publicités ?
Pourquoi cette présomption de culpabilité systématique, ce jugement expéditif et propre aux usages de notre monde moderne ?

Il ne s’agit que d’un nouvel espace d’expression pour Flock, le pauvre gribouille sur tout ce qu’il peut, il souffre de ça depuis sa naissance – gardez-le pour vous, c’est une vraie maladie.
Il m’a appelé l’autre soir, en pleurs, en m’avouant qu’il dépensait un budget monstre en papiers peints et en Crayolas, et qu’en plus son évier était bouché.
Pour le dernier point, je n’ai rien pu faire, mais pour le bien de sa famille et de sa tapisserie, je me suis dit qu’on pouvait bien essayer de l’occuper un peu façon Mad Men.
C’était une idée parfaitement débile, mais c’est tout ce que j’ai trouvé à dire sur le moment, maintenant il faut bien assumer. Et puis en plus, il est déjà parti acheter sa Gomina.
Réflexion faite, ça vient même donner une petite touche de couleur et de gaieté à une liste sans cela un peu seule sur sa page, parfois composée de bien sombres actualités.

Nouvelle version en ligne

La version mise en ligne aujourd’hui comporte un nombre substantiel de nouveautés.
La vue mobile est plus aérée, elle rend les signets plus accessibles, et fait la part belle aux illustrations.
Les brèves sont rapatriées dans le flux général, avec une mise en forme plus sobre, l’agora disparait de la version mobile.
Les signets sont accessibles en un clic.
Pour la vue desktop, les brèves sont également fondues dans le feed général.
L’Agora a été déplacée dans le bandeau latéral, elle est plus discrète, elle sera relocalisée ailleurs une fois que nous aurons eu le temps de la rendre intéressante (nous avons quelques idées à ce sujet, mais le temps nous manque encore).
Sur la page article, nous avons largement épuré le format, repositionné pas mal d’éléments, et enlevé les liens vers les autres articles en bas de page.
Nous avons repositionné correctement les boutons pour naviguer dans les nouveaux commentaires, dans une barre qui apparait au bon moment, pas loin du pouce sur la version mobile.
Les factures arrivent sous peu dans votre espace abonné, j’espère la semaine prochaine.
Nous avons dû intégrer Next à notre ERP et y déployer un plan comptable à part, et ça a quelque peu complexifié la manœuvre.
Nous avions aussi quelques problèmes de routage vers Next (ô, cruelle ironie), ils sont maintenant corrigés, garantissant par la même un paiement de l’abonnement sans erreur.
Nous poursuiverons notre travail d’amélioration continue par petites touches sur cette dernière version, il se peut que l’on gagne encore en qualité dans les prochaines semaines.

Pour conclure

Tout n’est pas encore parfait, et la route est encore longue.
Redresser un journal, c’est beaucoup d’efforts, et sur la durée.
C’est aussi quelques essais malheureux, des erreurs évitables mais seulement quand on les a déjà faites, des renoncements à mi-chemin de la perfection, des cris de désespoir dans la nuit…
Corollaire importante, nous bousculons gentiment les habitudes de nos lectrices et de nos lecteurs, et nous nous en excusons bien platement. Il nous est parfaitement impossible de satisfaire tout le monde, le mieux que nous puissions faire est de procéder aux changements qui nous apparaissent dans l’intérêt du média au long terme, avec toutes les contraintes que avons, celles que vous voyez, et celles qui se dissimulent dans l’ombre de l’arrière boutique.
Je suis très fier du travail qui a été fait jusque-là, des équipes qui ont massivement répondu présent, de vous, qui venez et revenez, et qui parfois même, vous abonnez.
Que la fête continue !

PS : Si vous avez des questions ou des remarques sur le vaste sujet qu’est la reprise de Next INpact, n’hésitez pas les écrire en commentaires, je ferai mon possible pour y répondre, et dans tous les cas, je vous promets que vous serez lus religieusement😉

☕️ DMA : la Commission européenne désigne iPadOS comme contrôleur d’accès

29 avril 2024 à 14:21
Des Ipads d'Apple

On ne s’y attendait pas forcément, mais la Commission européenne vient d’ajouter iPadOS à sa liste de contrôleurs d’accès chez Apple. Le système pour tablettes rejoint ainsi iOS, Safari et bien sûr l’App Store, au cœur de toutes les attentions.

Au moment de ces nominations début septembre, la Commission avait jugé qu’iPadOS ne correspondait pas aux critères. Cependant, elle se demandait si le système ne constituait pas une « passerelle importante » entre les utilisateurs professionnels et finaux (grand public).

À la suite d’une enquête, la Commission dit avoir constaté trois éléments :

  • Le nombre d’utilisateurs professionnels a « dépassé de 11 fois le seuil quantitatif », tandis que celui des utilisateurs grand public était proche du seuil, les ventes dans un futur proche devant lui faire franchir le cap
  • Apple utilise son « vaste écosystème » pour bloquer les utilisateurs finaux et les dissuader de passer à d’autres plateformes
  • Les utilisateurs professionnels sont « attachés à iPadOS en raison de sa base d’utilisateurs importante et commercialement attrayante »

La Commission en conclut que le système est bien une « passerelle importante » et qu’Apple « jouit d’une position bien établie et durable ».

La société a maintenant six mois pour se conformer à la décision. Il va donc falloir qu’iPadOS intègre à son tour les changements apparus dans iOS 17.4 et qui seront probablement complétés par d’autres dans iOS 18, qui sera présenté le 10 juin.

noyb porte plainte contre OpenAI sur les « hallucinations » de ChatGPT

29 avril 2024 à 12:45
noyb vs OpenAI, S01E01
logo OpenAI dans l'obscurité

L’association de Max Schrems porte plainte auprès de la CNIL autrichienne contre OpenAI. En cause, les « hallucinations » de ChatGPT à propos de données sur des individus. Le RGPD impose que les données personnelles soient correctes et qu’elles puissent être consultées et corrigées par la personne concernée.

noyb a annoncé sur son blog avoir saisi la Österreichische Datenschutzbehörde, autorité qui correspond à la CNIL en Autriche, pour la violation de plusieurs articles du RGPD par le chatbot d’OpenAI. L’association a déposé cette plainte au nom d’une personne qu’elle a anonymisée, mais qu’elle décrit dans son billet comme une « personnalité publique ».

Le problème d’ « hallucination » sur les données personnelles


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☕️ Microsoft dévoile Infra Copilot, spécialisé dans le code d’infrastructure

Par : next
29 avril 2024 à 12:41

Nouveau venu dans la famille grandissante des assistants dopés aux grands modèles de langage avec Infra Copilot, une extension de GitHub Copilot. Comme son nom l’indique, elle est spécialisée dans la rédaction de code pour les systèmes d’infrastructure.

« Infra Copilot exploite la puissance de l’apprentissage automatique pour interpréter l’intention derrière les invites et générer rapidement un code d’infrastructure précis. Il comprend le contexte des tâches d’infrastructure, ce qui permet aux professionnels d’exprimer leurs besoins en langage naturel et de recevoir des suggestions de code correspondantes », explique Microsoft dans son annonce.

Dans les grandes lignes, les promesses sont les mêmes qu’habituellement : rationaliser le développement pour mieux se concentrer sur des activités de plus haut niveau, création de pans de code « normalisés » pour assurer la cohérence du projet, réduction globale du temps nécessaire au développement, voire outil pédagogique.

L’outil est automatiquement disponible pour les développeurs ayant la dernière version de Visual Studio Code et un abonnement GitHub Copilot. À noter, pour ce dernier, l’arrivée d’une licence Enterprise permettant l’utilisation des dépôts et de la base de connaissance internes. Le tarif grimpe à 39 dollars par mois et par utilisateur.

☕️ Mastodon : l’entreprise allemande d’Eugen Rochko devient à but lucratif

29 avril 2024 à 12:09

Eugen Rochko, créateur du logiciel Mastodon et responsable de l’organisation allemande Mastodon gGmbH, a annoncé samedi 27 avril la création d’une entité à but non lucratif basée aux États-Unis (de type 501(c)) nommée Mastodon, Inc.

Dans son billet, Eugen Rochko explique que le bureau des impôts allemand a refusé de renouveler, « sans explication ni avertissement préalable », le statut non lucratif de son organisation.

Le créateur du logiciel de réseau social explique que les financements de son organisation viennent essentiellement de Patreon, qui ne sont pas considérés comme des dons : « en fait, nous n’avons pas eu à délivrer un seul reçu de don depuis 2021 ».

« L’importance du statut d’organisation à but non lucratif réside dans la communication de notre engagement à créer des médias sociaux qui servent les intérêts de leurs utilisateurs plutôt que ceux de leurs actionnaires », explique-t-il.

C’est donc l’organisation américaine qui jouera ce rôle dans la communication de Mastodon. L’organisation allemande, dont Eugen Rochko n’a pas annoncé la fermeture, devient donc, elle, à but lucratif.

Dans son billet, Eugen Rochko rappelle que le cœur de l’équipe de développeurs de Mastodon n’est composé que de deux personnes. Une troisième personne va les rejoindre bientôt grâce aux fonds levés récemment.

Le bureau de l’organisation états-unienne est composé de :

  • Esra’a Al Shafei (militante bahreïnienne des droits civiles, créatrice de l’association Majal),
  • Karien Bezuidenhout (ancienne responsable de la fondation sud-africaine Shuttleworth),
  • Amir Ghavi (responsable de la branche technologie du cabinet d’avocats américain Fried Frank),
  • Felix Hlatky (responsable financier de l’organisation allemande Mastodon),
  • Biz Stone, co-fondateur de Twitter.

☕️ La CNIL clôt une procédure après la mise en conformité d’une entreprise qui violait le RGPD et le Code du travail

29 avril 2024 à 10:07
Logo CNIL

Une entreprise exigeait des candidats à l’embauche des informations qu’elle n’avait aucunement le droit de leur demander, en violation du Code du travail et du RGPD. La société « s’étant conformée » à la mise en demeure que la CNIL lui avait adressé, sa présidente a « clôturé la procédure », et n’a donc pas révélé son identité.

La CNIL explique avoir été saisie d’une plainte à l’encontre d’une société qui collectait de nombreuses données personnelles de candidats à l’embauche.

L’entreprise réclamait en effet aux candidats de « fournir obligatoirement » leur lieu de naissance, nationalité, situation de famille (et s’ils étaient en couple, les nom et prénom de leur conjoint, leur date et lieu de naissance, profession, le nombre d’enfants et leur âge) ainsi que « l’ensemble des salaires perçus dans les entreprises précédentes (salaire brut annuel global dont variable) ».

La présidente de la CNIL a rappelé dans ce contexte à la société que, dans le cadre d’un recrutement, n’est pas justifiée la collecte auprès d’un candidat à un emploi :

  • des informations relatives aux membres de sa famille ;
  • du lieu de naissance du candidat ;
  • d’informations relatives à la nationalité d’un candidat pour évaluer sa capacité à occuper l’emploi proposé. Or, précise la CNIL, un niveau de détail agrégé (par exemple sous forme de trois options : « Français », « ressortissant de l’Union européenne » ou « hors UE ») devrait suffire, notamment pour les emplois dits « de souveraineté ». A contrario, souligne la CNIL, et dans le cas des candidats de nationalité étrangère, les informations relatives à la possession d’un titre les autorisant à travailler en France font partie des données « susceptibles d’être collectées » dans le cadre du recrutement ;
  • du montant des salaires perçus par le passé d’un candidat, à l’initiative d’un recruteur. Or, explique la CNIL, cette collecte est contraire au principe de minimisation qui impose au responsable de traitement de traiter des informations limitées à ce qui est nécessaire à la réalisation des objectifs poursuivis.

La CNIL rappelle que dans le cadre d’un recrutement, le principe de minimisation (qui « prévoit que les données à caractère personnel doivent être adéquates, pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées ») doit conduire le recruteur à ne collecter que les données présentant « un lien direct et nécessaire avec l’emploi proposé ou avec l’évaluation des aptitudes professionnelles » selon le Code du travail.

De plus, ce n’est qu’au stade de l’embauche, c’est-à-dire une fois la candidature définitivement retenue, que l’employeur pourra alors collecter des données supplémentaires (état civil complet, comprenant notamment la date et le lieu de naissance, l’adresse postale, le numéro de Sécurité sociale, les copies des justificatifs, etc.).

En effet, seules les données des candidats retenus « sont nécessaires pour l’accomplissement des formalités obligatoires de l’employeur (déclaration préalable à l’embauche, déclaration sociale nominative, etc.) ».

Pour aider les employeurs, la CNIL a d’ailleurs publié en janvier 2023 un guide dédié au recrutement.

☕️ Chiffrement : WhatsApp menace de quitter l’Inde

29 avril 2024 à 09:04
WhatsApp

WhatsApp refuse actuellement de se soumettre à une partie du cadre juridique indien sur les messageries.

Et pour cause, ce dernier impose aux intermédiaires une traçabilité des messages et la possibilité d’identifier leurs auteurs à tout moment. Ces mesures ont été adoptées en 2021 pour des raisons de sécurité, notamment la lutte contre les fakenews.

Pour assurer de telles obligations, WhatsApp serait forcée de casser son chiffrement de bout en bout. Or, la filiale de Meta ne le veut pas :

« En tant que plateforme, nous disons que si l’on nous demande de casser le cryptage, alors WhatsApp disparaît. Une telle règle n’existe nulle part ailleurs dans le monde, pas même au Brésil. Nous devrons conserver une chaîne complète et nous ne savons pas quels messages devront être déchiffrés. Cela signifie que des millions et des millions de messages devront être stockés pendant plusieurs années »

La référence au Brésil n’est pas anodine. WhatsApp était en guerre avec la justice brésilienne il y a quelques années et avait d’ailleurs été condamnée. À cause d’enquêtes bloquées, les forces de l’ordre exigeaient de l’entreprise qu’elle perce ses propres défenses. À l’instar de ce que réclamait le FBI d’Apple après le massacre de San Bernardino.

Il n’existe aucun moyen pour que WhatsApp applique de telles mesures pour la seule Inde. Le pays a beau être au premier rang des utilisateurs du service (400 millions de personnes), l’entreprise menace de le quitter s’il ne revoit pas sa position. Elle a d’ailleurs mis en ligne une note technique sur la notion de traçabilité des messages et pourquoi elle s’y oppose. L’Inde n’est pas nommée, mais le message semble clair.

☕️ Microsoft ouvre les sources de… MS-DOS 4.0

29 avril 2024 à 08:02

Vous vous souvenez peut-être, Microsoft avait ouvert les sources de MS-DOS 1.25 et 2.0, il y a dix ans, pour les confier au Computer History Museum. Le code avait été publié dans un dépôt GitHub quatre ans plus tard. Ce dernier contient désormais le code de MS-DOS 4.0, toujours sous licence MIT.

L’histoire de cette version du système est intéressante. En effet, la mouture commercialisée n’est pas celle initialement développée. La version d’origine disposait d’un multitâche préemptif. Ce dernier permettait à un programme, avec un développement idoine, de fonctionner en tâche de fond.

Lorsque le projet a été présenté en 1986, il n’a cependant pas créé l’enthousiasme. À sa sortie commerciale en 1988, le système sera nettement plus classique dans son approche.

Le code publié sur le dépôt GitHub contient bien ce multitâche préemptif qui avait été abandonné. Le travail de récupération et de publication a été réalisé conjointement avec IBM. Microsoft donne des détails intéressants dans son annonce.

☕️ La Paris Games Week reviendra du 23 au 27 octobre 2024

29 avril 2024 à 06:04

Les organisateurs donnent rendez-vous aux « constructeurs de consoles et PC Gaming, éditeurs et studios, grandes compétitions esport », mais aussi au « meilleur de la “culture jeu vidéo” », aux acteurs du « lifestyle et de l’Entertainment* ».

Le programme de cette 13ᵉ édition est d’« offrir la meilleure expérience réunissant gaming, cosplay, pop culture, et esport, et même en 2024, cinéma, musique et sport. Une expérience Entertainment à 360°, à vivre manettes aux mains, baskets aux pieds ! ».

Si IT Partners change de lieux et quitte Disneyland Paris, ce n’est pas le cas de la Paris Games Week qui se déroulera donc du 23 au 27 octobre 2024 à la Porte de Versailles (Paris Expo). L’année dernière, la PGW 2023 avait attiré « un peu plus de 180 000 viteurs » avec 142 exposants.

Les organisateurs indiquent que la billetterie sera avancée et qu’elle ouvrira « bientôt ». De plus, « il ne sera plus nécessaire de choisir son jour de venue au moment de l’achat du billet ».

☕️ Apple bloque une mise à jour de Spotify sur iOS, nouvelles bisbilles

29 avril 2024 à 04:59
Apple vs EU : le bras de fer

Spotify a publié le 24 avril un tweet dans lequel elle dénonce l’attitude d’Apple. La firme de Cupertino bloquerait une mise à jour de l’application dans laquelle Spotify donne des explications textuelles sur les tarifs et la manière d’aller souscrire un abonnement sur son site officiel, sans lien direct.

Spotify fait l’impasse pour l’instant sur les nouvelles règles européennes, ne souhaitant pas s’acquitter de la Core Technology Fee mise en place par Apple. Et pour cause : dans le cas d’une application à succès et générant des gains, la facture peut s’avérer très salée.

Or, Apple ne laisserait pas passer cette mise à jour. AppleInsider, qui a eu accès au courrier de refus, montre qu’Apple considèrerait le texte explicatif de Spotify comme une incitation. En d’autres termes, la firme considèrerait qu’il n’y a pas de différence entre un tel texte et un bouton vers une autre manière de payer. Précisons qu’il n’y a pas vraiment « d’autre manière » de payer, puisqu’il n’est plus possible depuis l’année dernière de s’abonner depuis l’application iOS de Spotify.

Selon Spotify, l’ajout de ces explications se fait dans le sillage des changements opérés par Apple pour se mettre au diapason du DMA et de l’amende de 1,8 milliard d’euros infligée par l’Europe. Dans le courrier d’Apple, on lit cependant que Spotify devrait d’abord accepter l’European Economic Area Music Streaming Services Entitlement.

Or, l’un des points stipule qu’en cas d’achat sur un autre site depuis un lien dans une application, Apple a droit à 27 % de commission, si l’achat est réalisé dans les sept jours suivant l’appui sur « Continuer », quand l’App Store informe que le lien renvoie vers un site extérieur. Et puisque Apple considère que l’incitation vaut un lien direct, elle veut sa part du gâteau.

Spotify n’a pour l’instant pas accepté l’habilitation et en appelle à l’Europe pour faire cesser ces pratiques. Apple, elle, répète ce qu’elle clame depuis le début : elle est dans son bon droit et le succès de Spotify s’appuie sur celui de sa plateforme et de ses outils.

À partir d’avant-hierNext.ink

#Flock fait son cinéma

Par : Flock
27 avril 2024 à 11:37
Huahu ahu ouin ouin ouiiin... Vous l'avez ?

Entrez, entrez, on a bien déchiré votre ticket ?

Ariane 6 a déjà pris le sien et poireaute gentiment tandis qu’au festival de Cannes, la foule en aura un avec les caméras de surveillance algorithmiques.

C’est la fête de la pellicule, mais on s’inquiète pour ce qu’il y a en dessous de celle de nos ados, rapport à la consommation de toujours plus stupéfiants réseaux sociaux, quitte à devoir s’en aller en guerre, jusqu’en Ukraine, malheureusement.

Attendez, ne partez pas tout de suite, n’oubliez pas le générique de fin, parfois il arrive que ça soit le meilleur.

Cette chronique est financée grâce au soutien de nos abonnés. Vous pouvez retrouver comme toutes les précédentes publications de Flock dans nos colonnes.


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Le fichier des empreintes digitales sera interconnecté avec huit autres fichiers

26 avril 2024 à 15:24
FAED y verse

Un décret vient de modifier les dispositions réglementaires relatives au fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) afin de permettre des interconnexions avec huit autres fichiers français et européens. Il porte également à 40 ans la durée maximale de conservation des données, pour tenir compte de la prescription de 20 ans.

Le ministère de l’Intérieur explique que le décret modifie les dispositions réglementaires relatives au traitement FAED, précise les finalités du FAED et les catégories de données pouvant être enregistrées, actualise les catégories de personnes pouvant accéder au traitement ou être destinataires des données, ainsi que les durées de conservation des données relatives aux infractions les plus graves, et modifie les droits des personnes concernées pour les mettre en conformité avec le RGPD.

Dans son avis, la CNIL relève que le fichier contenait, fin décembre 2022, plus de 6,5 millions d’empreintes de personnes identifiées en tant que mises en cause (contre 4,8 millions en 2014, et 2,25 en 2004), ainsi que 293 831 empreintes d’origine inconnue et non identifiées.

Elle note que le décret met fin à l’ « interdiction de principe » des mises en relation qui prévalait jusqu’alors, dans la perspective d’une interconnexion des fichiers de police aux niveaux national et international.

Sont en particulier concernées les mises en œuvre du système d’information Schengen (SIS) et du système ECRIS-TCN (pour European Criminal Records Information System – Third Country Nationals, un système centralisé de concordance/non-concordance destiné à compléter la base de données existante des casiers judiciaires de l’UE – ECRIS – sur les ressortissants de pays tiers condamnés dans l’Union européenne).

Comme nous l’avions déjà rapporté, il est prévu que le FAED fasse l’objet d’interconnexions, de rapprochements ou de mises en relation avec plusieurs autres fichiers français et paneuropéens :

  • le traitement d’antécédents judiciaires (TAJ), qui comportait en 2018 les données de près de 19 millions de personnes « mises en cause » ;
  • les logiciels de rédaction des procédures de la police nationale (LRPPN) et son équivalent de la gendarmerie nationale (LRPGN) ;
  • le dossier pénal numérique (DPN), qui vise à rassembler les données et informations collectées tout au long du processus judiciaire pénal ;
  • le système national d’information Schengen (N-SIS) qui, en 2019, répertoriait 91 millions de « signalements » et avait fait l’objet de 6,6 milliards de recherches par les États membres ;
  • le fichier des personnes recherchées (FPR), qui répertoriait en 2019 « environ 642 000 fiches actives pour 580 000 personnes », une même personne pouvant faire l’objet de plusieurs fiches ;
  • le casier judiciaire national (CJN), qui dénombrait 5 119 654 personnes condamnées en 2017 ;
  • le système d’entrée et de sortie (EES, pour Entry/Exit System), qui vise à remplacer la pratique actuelle de tamponnage manuel des passeports par l’enregistrement électronique dans une base de données centrale des informations biographiques et biométriques.
Entry/Exit System (EES)
eu-LISA

La CNIL relève cela dit que, depuis 2015, des exceptions étaient déjà prévues par le décret en vigueur :

  • concernant le traitement CASSIOPEE (pour Chaine Applicative Supportant le Système d’Information Oriente Procédure pénale Et Enfants, qui contient des informations relatives aux plaintes enregistrées dans le cadre de procédures judiciaires), pour permettre la mise à jour du FAED lorsque l’autorité judiciaire demande l’effacement des données ;
  • dans le cadre de la coopération internationale en matière de police judiciaire.

Le ministère de l’Intérieur précise qu’à ce jour, l’interconnexion avec le N-SIS ne permet qu’une alimentation manuelle des fiches de signalisation, mais que ce processus sera à l’avenir automatisé. De même, la transmission d’informations dans le TAJ sera réalisée ultérieurement au moyen d’une interconnexion pour automatiser les fusions de dossiers.

Plus d’interconnexions de fichiers = plus d’erreurs


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Le ciblage publicitaire ne peut pas utiliser des données personnelles récupérées ailleurs

26 avril 2024 à 14:53
Schrems vs Meta, encore et encore
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), Athanasios Rantos, s’est prononcé contre la possibilité d’utiliser, pour de la publicité contextuelle, des données personnelles rendues publiques dans un autre cadre. Cet avis intervient dans une des batailles de Max Schrems et de son association noyb contre Meta.

Pour l’avocat général de la CJUE, ce n’est pas parce qu’une personne rend « manifestement publique » une donnée sensible, comme son orientation sexuelle, qu’elle autorise les réseaux sociaux à les utiliser « à des fins de publicité personnalisée », explique un communiqué de la Cour [PDF].

En 2021, la Cour suprême d’Autriche a saisi la CJUE à propos d’une procédure que Max Schrems a lancée contre Meta devant la justice autrichienne en 2018. Le fondateur de l’association noyb s’était étonné d’avoir reçu « des publicités visant des personnes homosexuelles et des invitations à des événements correspondants  » sur son profil Facebook alors qu’il « n’aurait jamais mentionné son orientation sexuelle et n’aurait publié aucune donnée sensible sur son profil Facebook », explique l’avocat général dans son avis.

Or, les données concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique sont considérées comme particulièrement sensibles et sont spécifiquement protégées par l’article 9 du RGPD.

En 2020, le tribunal régional des affaires civiles de Vienne a pourtant rejeté son recours en première instance. Max Schrems a formé un pourvoi devant la Cour suprême autrichienne.

Des informations rendues publiques par Max Schrems lui-même

Mais, avant de se prononcer, celle-ci veut éclaircir certains points de la juridiction européenne et notamment du RGPD. C'est pour cela qu'elle a fait appel à la CJUE. Car, en 2019 – donc après le lancement de la procédure –, Max Schrems a fait état de son orientation sexuelle lors d'une table ronde organisée par la représentation de la Commission européenne à Vienne et diffusée en streaming. Or, le paragraphe 2.e de l'article 9 du RGPD prévoit que le statut spécifique des données particulièrement sensibles tombe si les données à caractère personnel « sont manifestement rendues publiques par la personne concernée ». La Cour suprême demande donc à la CJUE si le fait que Max Schrems a rendu publique cette information « autorise le traitement d’autres données relatives à l’orientation sexuelle aux fins d’agrégation et d’analyse des données aux fins de la publicité personnalisée ? ».

Mais en dehors de Facebook

Dans son avis, Athanasios Rantos, précise bien que « les données sensibles relatives à l’orientation sexuelle du demandeur ont été divulguées, en dehors de la plateforme Facebook (« hors site ») et de toute autre plateforme ou application informatique, dans le cadre d’une table ronde organisée par la Commission et dans le but de dénoncer le traitement prétendument illicite par Meta Platforms Ireland de données relatives à cette orientation sexuelle ». Il rappelle aussi que la CJUE s'est déjà prononcée sur le fait que le recueil de données sensibles en dehors du réseau social au moyen de cookies « ou des technologies d’enregistrement similaires » ne pouvait pas se faire en considérant que la personne les rendait « manifestement publiques ». Mais ici, pour Athanasios Rantos, « compte tenu du caractère ouvert de la table ronde, diffusée en direct puis retransmise en streaming, ainsi que de l’intérêt du public pour le thème qui y était abordé », il lui « semble fort probable » que « la déclaration du requérant ait pu atteindre un public indéfini, bien plus important que celui qui était présent en salle ». Il lui parait aussi « tout à fait possible de supposer que [...] le requérant ait eu, sinon l’intention, du moins pleinement conscience de rendre cette orientation « manifestement publique ». Bref, l'avocat général considère que cette déclaration rend publique l'information.

Des données personnelles extérieures au réseau social concerné

Par contre, cela ne signifie pas que Facebook peut l'utiliser. Car « le fait de rendre manifestement publiques des données [sensibles] ne permet pas, à lui seul, d’effectuer un traitement de ces données au sens dudit règlement ». « En effet, l’application de cette dernière disposition a simplement pour conséquence de lever la "protection spéciale" conférée à certaines données à caractère personnel particulièrement sensibles » explique-t-il. Mais il ajoute qu' « une fois cette protection sciemment écartée par la personne concernée elle-même (qui les a manifestement rendues publiques), ces données à caractère personnel, à l’origine "protégées", deviennent des données "ordinaires" (à savoir non sensibles) qui, comme toutes autres données à caractère personnel, ne peuvent faire l’objet d’un traitement licite que dans les conditions prévues » par le RGPD. Et ce traitement de données à caractère personnel est notamment soumis à un principe de collecte « pour des finalités déterminées, explicites et légitimes ». Avoir rendu publiques ces données sur sa propre orientation sexuelle « n’autorise pas, en soi, le traitement desdites données ou d’autres données relatives à l’orientation sexuelle de cette personne en vue de l’agrégation et de l’analyse des données à des fins de publicité personnalisée », conclut Athanasios Rantos. Max Schrems et son avocate Katharina Raabe-Stuppnig sont « satisfaits de l'avis, même si ce résultat était très attendu », expliquent-ils dans un communiqué de l'association noyb. « Ce n'est pas parce que certaines informations sont publiques qu'elles peuvent être utilisées à d'autres fins. Si vous faites un commentaire politique sur les médias sociaux, il ne peut pas être utilisé pour cibler la publicité politique. Si les utilisateurs perdaient tous leurs droits sur les informations publiées, la liberté d'expression s'en trouverait considérablement freinée », interprète Katharina Raabe-Stuppnig. Comme le rappelle le communiqué de la CJUE, « les conclusions de l’avocat général ne lient pas la Cour de justice » et cet avis est non contraignant pour la Cour suprême d'Autriche. Mais les juges suivent généralement ces avis.

☕️ Aux États-Unis, Threads sur le point de dépasser X (Twitter)

26 avril 2024 à 12:00
threads instagram facebook

Selon les données d’Apptopia, Threads compte désormais plus d’utilisateurs quotidiens que X.

En hausse de 55 % par rapport à décembre, 28 millions d’utilisateurs actifs lancent ainsi l’application de Meta quotidiennement, contre 22 millions en moyenne pour X (17 millions en décembre).

La hausse constatée du côté de X reste à relativiser dans la mesure où d’autres relevés, comme ceux de Sensor Tower, enregistrent une baisse de 19 % de l’usage quotidien entre octobre 2022 et le premier trimestre 2024.

Threads devient par ailleurs la troisième plus téléchargée de l’App Store d’Apple, note Business Insider, quand X tombe en 41e place.

☕️ Snapdragon X : Qualcomm tricherait dans ses benchmarks

26 avril 2024 à 09:30
Puce Snapdragon X Plus

Alors même que le fabricant vient de présenter son Snapdragon X Plus et trois variantes du modèle Elite, une polémique éclate : Qualcomm tricherait dans les résultats présentés.

C’est ce qu’affirme Charlie Demerjian sur SemiAccurate. Présenter des résultats optimums, dans des conditions indéfinies, et vanter les performances de ses produits est une pratique habituelle. Mais Qualcomm mentirait éhontément sur les chiffres.

Mais on serait loin d’une simple situation idéalisée. Selon plusieurs sources, notamment de plusieurs constructeurs et même d’un ingénieur de chez Qualcomm, la réalité serait beaucoup moins reluisante, personne ne réussissant à s’approcher des résultats de Qualcomm. La différence serait parfois de 50 %, des sources parlant même de « Celeron ». La situation sur l’émulation x86 serait particulièrement prégnante.

Il faudra de toute façon attendre les premiers modèles commerciaux pour juger des performances en conditions réelles. Mais il est clair que Qualcomm verrait son image sérieusement écornée si les rumeurs étaient exactes.

Windows 11 ajoute des publicités dans le menu Démarrer, comment les supprimer

26 avril 2024 à 09:18
Rogntudjuuu !

Microsoft déploie actuellement des « suggestions » dans le menu Démarrer de Windows 11. Ces suggestions sont en fait des publicités pour des applications à récupérer dans le Store. Elles sont faciles à désactiver, mais reflètent un problème croissant.

Depuis le 23 avril, Microsoft déploie la mise à jour KB5036980, portant la version de Windows 11 au numéro de build 22621.3527 ou 22631.3527. Elle n’est pas encore déployée automatiquement : seules les personnes allant cliquer manuellement sur le bouton « Rechercher » dans Windows Update pourront la trouver, si elles ont activé l’option « Recevez les dernières mises à jour dès qu’elles sont disponibles », juste en dessous.

Comme indiqué par Microsoft dans le bulletin lié, on y trouve plusieurs nouveautés, comme l’apparition automatique des applications les plus utilisées dans la zone « Nos recommandations » du menu Démarrer, si elles n’y sont pas déjà épinglées. On trouve également plusieurs améliorations pour les widgets, avec une icône plus nette et un fonctionnement plus fiable sur écran verrouillé.

Mais « l’apport » qui nous intéresse, c’est l’arrivée d’applications « recommandées » dans le menu Démarrer.

Des publications faciles à supprimer


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Reddit : cas d’école de la pollution par les contenus générés par IA ?

26 avril 2024 à 08:00
Qui donnera du grain avarié à moudre aux nouvelles IA ?
une icône de l'application reddit affiche 2 notifications en attente

Des services peu scrupuleux proposent de poster de la publicité clandestine sur Reddit en utilisant leur IA générative pour faire passer les messages pour de vrais posts. La plateforme très populaire et mise en avant par les moteurs de recherche pour la qualité de ses contenus risque de devenir une usine à spams… au risque de contaminer les IA génératives.

Reddit est une source de contenus importante sur internet et nombre d’internautes l’utilisent pour trouver des informations pertinentes. Selon l’entreprise, « en 2023, les internautes ont ajouté “reddit” à leurs recherches plus de 32 milliards de fois » dans leur moteur préféré pour obtenir des informations publiées à propos d’un sujet qui les intéressait.

Mais 404 Media a remarqué que des services peu scrupuleux proposent de créer automatiquement des contenus sur la plateforme pour « mentionner de façon naturelle votre produit dans les conversations ».

ReplyGuy automatise la publicité clandestine


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☕️ Grindr visé par une plainte pour avoir partagé des données, dont le statut VIH, de ses utilisateurs

26 avril 2024 à 07:10
Grindr

670 personnes se sont jointes à une « class action » déposée devant la Haute Cour d’Angleterre contre l’application de rencontres LGBTQ+ Grindr. Elles souhaitent obtenir des dommages et intérêts au motif l’entreprise aurait transmis le statut VIH des utilisateurs ainsi que d’autres données sensibles à des annonceurs tiers entre 2018 et 2020, rapporte The Register.

À l’époque, des chercheurs avaient découvert que Grindr était rémunéré pour envoyer « en masse » aux sociétés d’analyse publicitaire Localytics et Apptimize des informations sensibles émanant de ses utilisateurs tels leur statut VIH, la date de leur dernier test, leurs préférences sexuelles et leur localisation GPS.

L’autorité norvégienne de protection des données avait d’ailleurs infligé à Grindr une amende de 65 millions de couronnes norvégiennes en 2020 (5,8 millions d’euros) pour avoir enfreint les règles du RGPD en matière de consentement.

L’Electronic Privacy Information Center (EPIC) a de son côté demandé en octobre 2023 à la FTC d’enquêter sur le fabricant de l’application après avoir constaté qu’il conservait les données des utilisateurs même après la suppression des comptes – une pratique que la politique de confidentialité de Grindr interdit explicitement.

« Grindr doit à la communauté LGBTQ+ qu’il sert d’indemniser les personnes dont les données ont été compromises et qui en ont souffert », a déclaré Chaya Hanoomanjee, directeur général de l’entreprise, dans un communiqué relayé par l’agence Reuters.

L’entreprise doit « veiller à ce que tous ses utilisateurs soient en sécurité lorsqu’ils utilisent l’application, où qu’ils soient, sans craindre que leurs données soient partagées avec des tiers », a ajouté Mme Hanoomanjee.

Transhumanisme, long-termisme… comment les courants « TESCREAL » influent sur le développement de l’IA

26 avril 2024 à 06:08
Artificial Ideology
Un crâne ouvert au sommet sert de piscine à un homme qui se baigne dans une bouée canard, le tout sur fond bleu tirant vers le noir.

Selon l’éthicienne de l’intelligence artificielle Timnit Gebru et le philosophe Emile Torres, les courants transhumaniste, altruiste effectif et long-termiste infusent des idées violemment discriminantes dans le monde de l’IA.

En janvier 2023, des e-mails vieux de vingt ans font surface. On y lit le philosophe Nick Bostrom, alors directeur du Future of Humanity Institute de l’université d’Oxford, écrire que « les noirs sont plus stupides que les blancs ». Nick Bostrom est influent dans plusieurs cercles d’importance, dans le monde de l’intelligence artificielle, notamment les milieux de l’altruisme effectif et du long-termisme.

Confronté publiquement, l’homme s’excuse pour sa correspondance raciste. Il le fait d’une telle manière, cela dit, que d’autres personnalités du monde de l’intelligence artificielle, comme la linguiste Emily Bender, s’insurgent : pour elle, Bostrom s’est débrouillé pour reformuler son injure initiale.

Après cet épisode, Emile Torres s’est entretenu avec divers adeptes du long-termisme. « À peu près chaque fois, ils m’annonçaient qu’ils n’étaient pas racistes, rapporte le philosophe à Next. Ça les énerve. » Le progressisme lui-même a des racines eugénistes, pointe-t-il, « ça ne veut pas dire qu’il faut continuer de promouvoir ces idées-là, ni que le futur doit être déterminé par des idées eugénistes. »

Mis face à cette question, sourit-il, les réactions sont généralement divisées. « Certaines personnes vont fermement réfuter le fait que les idéologies TESCREAL sont racistes », ce qui n’empêchera pas leurs liens avec les thèses eugénistes d’exister. « Et d’autres, comme Peter Thiel ou le mouvement réactionnaire, seront complètement ok avec le fait d’être raciste. Elon Musk lui-même est plutôt raciste. »

TESCREAL, comme nous l’expliquions dans notre article précédent, est un acronyme derrière lequel Emile Torres et l’éthicienne de l’intelligence artificielle Timnit Gebru rassemblent divers courants de pensée influents dans la Silicon Valley : le transhumanisme, l’extropianisme, le singularitarisme, le cosmisme (moderne), le rationalisme, l’altruisme effectif et le long-termisme.

Dans un article récemment publié dans la revue First Monday, ils exposent comment la recherche d’un être « posthumain » à la « superintelligence » et la quête d’une intelligence artificielle « générale » peuvent être reliés à certaines idées au fondement du mouvement eugéniste du tournant du XXe siècle. Ils y alertent, aussi, sur la manière dont des concepts de « sûreté de l’intelligence artificielle » (AI safety) et de recherche du « bien de l’humanité » permettent en réalité à ces mouvements d’influer sur les priorités de développement en IA et de se soustraire aux obligations de rendre des comptes au plus grand nombre.

« De nombreuses personnes travaillant sur l’intelligence artificielle générale ne sont peut-être pas conscientes de leur proximité avec les points de vue et les communautés TESCREAL », préviennent d’emblée les deux scientifiques. Contestant la scientificité de la course à une « intelligence » artificielle « générale », les deux universitaires appellent à la promotion de modèles d’intelligence artificielle précisément définis, testables, et construits d’une manière qui les rendent réellement sécurisables.

L’alignement, au cœur du paradoxe


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