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L’hafnium pour le stockage des données de demain ?

30 mai 2024 à 16:34
Non, rien à voir avec l’Hafnic

Depuis maintenant plus de 10 ans, les chercheurs travaillent sur les propriétés ferroélectriques de l’oxyde d’hafnium pour développer le stockage de données de demain. De telles solutions proposeraient une consommation d’énergie réduite, une endurance élevée et une bonne rapidité en lecture/écriture. Reste à passer de la théorie à la pratique, ce qui n’est jamais une mince affaire.

Commençons par des présentations. L’hafnium est un « métal rare, analogue au zirconium » explique le Larousse. Il porte le numéro atomique 72 et son symbole est Hf. Le site officiel MinéralInfo ajoute qu’il « est utilisé principalement dans les superalliages pour l’industrie aéronautique et sous forme d’anode dans les torches à plasma ».

Quelques informations ensuite sur ce métal. « Il n’y a pas de mine d’hafnium à proprement parler. La production primaire est métallurgique et obtenue à partir de résidus obtenus lors de la purification du zirconium sous forme de métal. Les principaux pays de production d’hafnium sont la France et les États-Unis », peut-on également lire. Il est classé comme ayant une « forte criticité » pour la France. Elle pourrait s’aggraver si l’hafnium devait être davantage utilisé.

Le comportement ferroélectrique de l’hafnium


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Arm renouvelle ses cœurs CPU et GPU, la concurrence est féroce

30 mai 2024 à 13:17
Arm fatale
Arm

C’est la période de l’année où Arm présente ses nouveaux cœurs CPU et GPU, avec un changement de numérotation à la clé. Pas de Cortex-X5 mais un Cortex-X925 par exemple. Côté GPU, Arm aligne ses références sur celles des CPU et améliore les performances du Ray Tracing. Suffisant pour contrer la concurrence ? Réponse dans plusieurs mois.

Arm présente donc un nouveau cœur CPU : le Cortex-X925, nom de code Blackhawk, paré pour une gravure en 3 nm. Il vient se placer au-dessus du Cortex-X4 annoncé il y a tout juste un an. Il utilise évidemment l’architecture maison Armv9.2. Toute la documentation technique se trouve par là.

Après le Cortex-X4, voici le Cortex-X925

Le fabricant procède à des ajustements internes (voir tableau ci-dessous) et annonce évidemment une hausse des performances : jusqu’à 36 % en mono-thread sur Geekbench 6.2 « par rapport à un smartphone Android Premium de 2023 », et jusqu’à 46 % en IA par rapport au Cortex-X4. La fréquence du cœur Cortex-X925 peut monter jusqu’à 3,8 GHz et le cache L3 jusqu’à 3 Mo, toujours selon Arm.

Le Cortex-A725 vient remplacer le Cortex-A720

On descend d’un cran avec le Cortex-A725, évolution du Cortex-A720 avec une amélioration de « 35 % des performances énergétiques et de 25 % sur l’efficacité énergétique ». En performances brutes, le gain n’est « que » de 12 %.

Le constructeur annonce aussi une hausse de 20 % sur les performances de la mémoire cache L3. Le cache L2 peut être doublé pour atteindre 2 Mo sur le Cortex-A725. Là encore, l’architecture Armv9.2 est de la partie. La documentation technique se trouve par ici.

Un « refresh » du Cortex-A520

Enfin, le Cortex-A520 devient le « refreshed Cortex-A520 ». En gros, c’est le même cœur CPU, mais avec une amélioration des performances énergétiques de 15 %. Cette nouvelle version du Cortex-A520 exploite « une implémentation mise à jour » et le passage au 3 nm, comme les autres nouveaux cœurs CPU du jour. Pour les détails, on repassera.

Jusqu’à 14 cœurs ensemble, via le DSU-120

Pas de changement sur l’orchestrateur maison de l’ensemble des cœurs : on reste sur le DSU-120 (DynamIQ Shared Unit), présenté l’année dernière avec le Cortex-X4. Il peut gérer jusqu’à 14 cœurs (de trois types différents), avec un maximum de 32 Mo de cache L3. Comme le Cortex-A520, le DSU-120 profite d’un petit rafraichissement afin d’améliorer son efficacité énergétique. Sans plus de précision, si ce n’est la prise en charge d’une gravure en 3 nm.

Pour résumer, le plus gros changement concerne le Cortex-X925, à la fois sur les performances et le nom. On reste dans la gamme « X », mais les itérations (X1, X2, X3…) laissent place à un nom en phase avec les cœurs Cortex-A.

On a ainsi le Cortex-X925 et en dessous le Cortex-A725, puis le Cortex-A520 pour la basse consommation. Le « refresh » ne permettait visiblement pas de changer de nom pour passer à un Cortex-A525, à moins qu’il arrive dans un second temps.

Arm aura fort à faire avec une concurrence importante chez Apple par exemple, dont la puce M4 vient d’être annoncée. Mais le fabricant a déjà réussi son coup avec les précédentes versions M1 à M3. Qualcomm aussi veut sa part de marché et se lancer corps et âme avec ses Snapdragon X Plus et Elite, avec des cœurs maison Oryon. Quand le temps des benchmarks sera venu, nous pourrons en savoir davantage.

GPU : l’Immortalis-G925 succède à l’Immortalis-G720

Passons maintenant aux GPU avec les Immortalis-G925, Mali-G725 et Mali-G625. Après avoir lancé la 5ᵉ génération de GPU l’année dernière, il s’agit cette année de la… 2e génération des puces de 5ᵉ génération (l’équipe marketing ne semble toujours pas être revenue de vacances).

Nous avons donc droit à un nouveau GPU haut de gamme « Immortalis », avec Immortalis-G925. Remarquez là encore la proximité avec le Cortex-X925. Il en sera de même avec le Mali-G725 et le Cortex-A725.

ARM annonce évidemment de meilleures performances et, à performances équivalentes, une consommation en baisse par rapport à la génération précédente : « l’Immortalis-G925 offre des performances (fps) supérieures de 37 % à celles de l’Immortalis-G720. De plus, quand les performances sont comparables à celles de l’Immortalis-G720, l’Immortalis-G925 consomme 30 % d’énergie en moins ».

« Genshin Impact est 49 % plus performant, contre 46 % pour Roblox. D’autres jeux mobiles profitent d’améliorations des performances entre 29 à 72 %, notamment Call of Duty Mobile, Diablo Immortal, the Day After Tomorrow, Fortnite et PUBG Mobile ».

Entre 27 à 52 % de mieux en Ray Tracing

Comme c’était le cas précédemment, le Ray Tracing est la chasse gardée de la série Immortalis et donc du G925. Arm annonce « jusqu’à 52 % d’amélioration des performances ray tracing avec des objets complexes », mais en acceptant une baisse de la précision. Dans le cas contraire, les performances sont en hausse de 27 % et la consommation mémoire en baisse de 3 %.

Mais attention, les comparatifs précédents sont réalisés sur un GPU Immortalis-G925 avec 14 cœurs, contre un Immortalis-G720 avec 12 cœurs. L’Immortalis-G925 peut d’ailleurs varier dans des configurations de 10 à 24 cœurs, avec des performances du simple à plus du double suivant les cas.

Lors de la publication des benchmarks, il faudra donc être prudent et ne pas transposer simplement les résultats à un autre GPU Immortalis-G925 sans connaitre le nombre de cœurs. Malheureusement les constructeurs sont parfois assez timides à mettre ce genre d’informations, pourtant cruciales, en avant.

GPU Mali-G725 et Mali-G625 : de 1 à 9 cœurs

Si on descend d’un cran, le Mali-G725 exploite entre 6 et 9 cœurs. Il est « destiné aux téléphones mobiles haut de gamme » selon Arm. Ce dernier ajoute qu’il prend en charge la même API que l’Immortalis-G925. De son côté, le GPU Mali-G625 propose entre 1 et 5 cœurs. Il « cible les montres connectées et les appareils mobiles d’entrée de gamme ».

La balle est dans le camp des partenaires

Que ce soit côté CPU ou GPU, Arm annonce des améliorations pour l’intelligence artificielle. Il ne s’agit que de changements provenant des différents cœurs, pas d’une puce dédiée au traitement de l’IA (un NPU). Arm en propose dans sa gamme Ethos, dont le dernier représentant date d’avril 2024 avec l’Ethos-U85. Mais le fabricant ne brille pas spécialement par sa présence dans les SoC ou ses performances sur ce segment.

La balle est maintenant dans le camp des partenaires d’Arm, qui peuvent piocher dans ses différents cœurs CPU et/ou GPU afin de monter un SoC, et d’y ajouter une partie NPU s’ils le souhaitent. C’est ce que font des constructeurs comme MediaTek et Qualcomm pour ne citer qu’eux. Ce dernier a pris l’habitude d’utiliser son propre GPU Adreno (trop souvent sans plus de précision et c’est bien dommage).

À partir d’avant-hierNext.ink

Batteries, voitures, puces : l’Europe s’allie à l’Australie pour les matériaux critiques

29 mai 2024 à 15:54
Le monde se divise en deux catégories…

Afin d’assurer ses besoins en matériaux critiques, l’Europe multiplie les partenariats. Elle vient de signer son douzième, avec l’Australie. Ce pays dispose de « certains des plus grands gisements de minéraux critiques au monde ». On parle de matériaux pour les batteries, les véhicules électriques, les éoliennes, etc.

La Commission européenne vient d’annoncer la signature entre l’Europe et l’Australie d’un protocole d’accord « en vue d’un partenariat bilatéral en vue de coopérer sur les minerais critiques et stratégiques durables ».

Une course mondiale à l’approvisionnement

L’enjeu est important pour la Commission, qui fait de l’accès aux matières premières une de ses priorités, surtout dans un contexte de guerre froide sur les semi-conducteurs, avec des restrictions à l’exportation mises en place par certains pays, dont la Chine. L’Australie pourrait se révéler un allié précieux par ses réserves.

« Nous dépendons trop souvent presque entièrement des importations, alors que la géopolitique des chaines d’approvisionnement est de plus en plus instable et que nous voyons se développer une véritable course mondiale à l’approvisionnement et au recyclage des matières premières critiques », expliquait Thierry Breton il y a deux ans.

Déjà douze accords en trois ans


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JO 2024 : un Google Form « complètement pété » et c’est le drame

29 mai 2024 à 13:23
Form(idable)
Club France

Google Forms est un outil du géant du Net afin de créer et partager des formulaires et des enquêtes en ligne, puis d’analyser « les réponses en temps réel ». Si on ne fait pas attention, on peut aussi se retrouver avec une fuite de données sur les bras également en « temps réel ». Club France vient d’en faire les frais, une histoire qui rappelle l’importance de bien vérifier sa configuration.

Alors que les JO 2024 de Paris se préparent activement, notre confrère Adrien Lachet (20 minutes) vient de faire état d’une fuite de données sur un formulaire d’accréditations pour les médias. Il permet de demander un accès au Club France. Il s’agit du « lieu où tous les athlètes français médaillés seront célébrés », selon le site officiel.

Emails, téléphones, CNI… demandez le programme

« Le Google Form est complètement pété, on peut voir les réponses des autres journalistes et accéder aux données ! (numéro de téléphone, CNI, etc.) », explique-t-il, captures d’écran à l’appui. Son message a été mis en ligne à 11h48. Le formulaire a ensuite été supprimé à 12h30, toujours selon ses messages sur X.

Le formulaire affichait alors des données personnelles d’une trentaine de journalistes, avec des documents supplémentaires. Mais, heureusement, « les pièces jointes partagées étaient impossibles à récupérer, il fallait avoir un accès Drive supplémentaire, donc pas de panique de ce côté-là ! », ajoute notre confrère.

Amis journalistes attention ! !

Si vous faites des demandes d'accréditations médias au Club France pour les JO 2024, le Google Form est complètement pété, on peut voir les réponses des autres journalistes et accéder aux données ! (numéro de téléphone, CNI, etc.) pic.twitter.com/AOelRiMLcJ

— Adrien Lct (@AdLachet) May 28, 2024

Problème technique vs problème de configuration

Peu après 15h, le compte officiel FranceOlympique répond que « le problème technique a été résolu » et s’excuse « pour la gêne occasionnée ». Aucune explication n’est donnée sur les causes de cet « incident technique », qui ressemble bien plus à un problème de configuration.

En effet, quand on crée un formulaire, il y a une option importante dans les paramètres du formulaire : « Afficher un résumé des résultats. Partagez le résumé des résultats avec les personnes interrogées ». Si elle est activée, un lien est proposé après avoir répondu afin d’« afficher les réponses précédentes ».

Dans le cas contraire, un message indique que « le résumé des réponses à ce formulaire n’a pas été publié ». C’est d’ailleurs le message renvoyé par le formulaire actuel. Dans ce genre de cas, il ne s’agit pas d’une faille de Google Forms, mais bien d’un problème de l’interface entre la chaise et le clavier.

Ce n’est pas la première fois que la question des risques liés à la configuration est soulevée pour Google Forms. On est gentil, on ne parle même pas des questions de souveraineté que soulève l’utilisation d’outils Google dans ce genre de situation.

Que le problème vienne ou non de ce paramètre, il s’agit très certainement d’un problème de configuration (et non d’un problème technique, comme indiqué sur X). Cette histoire rappelle, une fois de plus, l’importance de bien vérifier une configuration avant de publier quoi que ce soit sur Internet. Et n’allez pas croire que cela n’arrive qu’aux autres.

Un cas non isolé : vérifiez vos configurations !

On se souvient par exemple des questions de visibilité des conversations dans Google Groups. Pas toujours comprises par les créateurs, elles peuvent entrainer des fuites d’informations personnelles. On peut également citer des milliers de bases de données MongoDB ouvertes aux quatre vents. Là encore, une configuration des plus douteuses en est la cause.

Les exemples sont probablement nombreux, faites-nous part de vos expériences dans les commentaires.

☕️ Rachat de La Poste Mobile : des « divergences » entre SFR et La Poste

29 mai 2024 à 10:49

C’est via un communiqué que Bouygues Telecom annonce « avoir été informé par SFR et La Poste de divergences qui les opposent s’agissant des modalités de réalisation de l’opération ». La teneur des divergences n’est pas précisée.

Cela conduit par contre La Poste « à mettre en œuvre les mécanismes de résolution des différends prévus par leurs accords ». Il est simplement précisé qu’un « impact sur le calendrier de réalisation de l’opération » est possible.

Le « protocole d’exclusivité » pour racheter La Poste Telecom avait été signé par Bouygues Telecom il y a trois mois seulement, au mois de février. Il était alors question de récupérer 100 % du capital de La Poste Telecom, « 1ᵉʳ opérateur virtuel du marché français (détenue à date à 51 % par le groupe La Poste et à 49 % par SFR) ».

Il était aussi question de changer de crémerie, les clients La Poste Mobile : « la période d’exclusivité du contrat « wholesale » de SFR s’achevant fin 2026, les clients Mobile de la Poste Mobile seront migrés vers le réseau radio de Bouygues Telecom ».

Cette annonce intervient le lendemain de l’annonce par SFR de son bilan du premier trimestre 2024, avec des pertes sur les revenus et une baisse de plus de 500 000 clients sur le fixe et le mobile. La marque au carré rouge doit aussi faire face à une dette de 24 milliards d’euros et au mécontentement des prêteurs.

Pour rappel, Bouygues Telecom a finalisé le rachat d’Euro Information Telecom (Crédit Mutuel Mobile, CIC Mobile, NRJ Mobile, Auchan Télécom et CDiscount Mobile) en 2021.

Mémoire : la (LP)DDR6 se dévoile, la CAMM2 veut éliminer les vis

29 mai 2024 à 09:55
Des Gb et des Go en pagaille
DDR mémoire ordinateur

Synopsys annonce la finalisation de la norme de la DDR6 pour le deuxième trimestre 2025, et donne quelques détails au passage sur les performances et le fonctionnement attendus. Le JEDEC en profite pour revenir sur le format CAMM2, prévu pour remplacer la LPDDR soudée aux cartes mères, qu’il souhaite faire évoluer pour se débarrasser des vis.

Dans nos PC, deux types de mémoire se côtoient : la DDR (Double data rate) utilisée par les applications et le CPU, ainsi que la GDDR (Graphics DDR) pour la carte graphique. La première est actuellement à la cinquième génération (DDR5), tandis que la seconde est déjà à la sixième génération (GDDR6). La septième se prépare activement.

La DDR5 est passée à 8,8 Gb/s…

Le JEDEC, chargé d’établir les normes de la DDR, dévoilait le mois dernier une mise à jour de la DDR5 (JESD79-5C), avec « des fonctionnalités conçues pour améliorer la fiabilité et la sécurité, et améliorer les performances dans un large éventail d’applications ».

Il était notamment question d’une augmentation de la bande passante maximale de 6,8 à 8,8 Gb/s. Il est toujours possible d’aller au-delà, mais il s’agit ici que des spécifications définies par le JEDEC.

… La DDR6 grimpe à 17,6 Gb/s

Il y a quelques jours, Videocardz donnait quelques détails sur la future DDR6, en se basant sur des slides de la société Synopsys, publiées par Darkmont sur X. Cette prochaine génération devrait au minimum se placer au niveau de la DDR5 du mois dernier pour commencer, avec une bande passante comprise entre 8,8 Gb/s et 17,6 Gb/s. Il est question d’une possible montée jusqu’à 21 Gb/s.

Plusieurs points sont encore à régler selon nos confrères, notamment savoir si la DDR6 passerait à la modulation d’amplitude d’impulsion (PAM, et si c’est le cas avec quel niveau ?) ou resterait en NRZ (non-return-to-zero), avec a priori une préférence pour la seconde approche pour le moment. Nous avons pour rappel déjà expliqué la différence entre les deux dans cette actualité sur le PCIe 7.0 et celle-ci sur la GDDR7.

Toujours selon les documents, le JEDEC devrait dévoiler un brouillon de la norme DDR6 cette année, puis la version définitive au deuxième trimestre 2025.

De 28,4 à 38,4 Go/s pour la LPDDR6, sur 24 bits

Passons à la LPDDR6 (LP pour Low Power), qui prendra donc le relai de la LPDDR5. Les dernières annonces des fabricants sont à 10,7 Gb/s. La norme de son côté se limite à 9,6 Gb/s. Selon nos confrères, la LPDDR6 devrait proposer une bande passante de 10,7 Gb/s pour commencer, puis de 14,4 Gb/s par la suite.

Mais ce n’est pas tout. La LPDDR6 devrait aussi passer sur des canaux de 24 bits (2x 12 bits) au lieu des 16 bits (2x 8 bits) actuels, de quoi augmenter encore les performances. À 10.667 Gb/s, la LPDDR6 est capable d’atteindre 28,4 Go/s sur un bus de 24 bits. Détaillons un peu le calcul.

Chaque mémoire est composée de 256 bits de données et de 32 bits supplémentaires, soit 288 bits transférés pour un total de 256 bits « utiles ». La bande passante est ainsi de 10.667 x (256/288) x 24 bits, soit 227,56 Gb/s ou encore 28,5 Go/s, sur un bus de 24 bits. On double sur 48 bits, on double encore sur 96 bits, etc.

Avec de la LPDDR6 à 14,4 Gb/s, on obtient 38,4 Go/s sur 24 bits avec le même calcul. Synopsys parle de 32 Go/s pour la LPDDR6, ce qui donnerait une bande passante de 12 Gb/s.

Vers une évolution du format CAMM2 ?

Dans cet autre document, le JEDEC revient sur un nouveau format de mémoire : CAMM2. Il s’agit d’apporter de la modularité à la LPDDR5(X) soudée sur la carte mère. Il était auparavant développé par Dell sous le nom CAMM (Compression Attached Memory Module) puis récupéré par le JEDEC, qui l’a alors appelé CAMM2.

Après un rappel des avantages et inconvénients (déjà détaillés dans une précédente actualité), le JEDEC évoque l’avenir de ce format.

Il est ainsi prévu d’avoir de la LPDDR6 CAMM2, avec les avantages de la DDR6 (la bande passante de 14,4 Gb/s par exemple), mais aussi de réfléchir à une nouvelle méthode de fixation des modules mémoires, sans outils ni vis.

Il s’agit de trouver un moyen de mettre le PCB de la mémoire en « compression » sur la carte mère, sans déformation. Aucune approche n’est avancée pour le moment, ce n’est qu’une piste de travail.

☕️ Cloud Temple : après l’IaaS, le PaaS qualifié SecNumCloud

29 mai 2024 à 08:20

L’entreprise annonce fièrement qu’il s’agit de « la première offre PaaS qualifiée SecNumCloud du marché français ». PaaS signifie pour rappel Platform as a Service.

Une certification attendue, comme nous l’expliquait la société au mois de février, mais un peu en retard, car il était initialement question du premier trimestre.

Le Monde Informatique précise que la qualification correspond à la version 3.1 du référentiel de l’ANSSI, alors que le dernier en date est le 3.2 (dévoilé en mars 2022). « Cloud Temple pourra prétendre à une conformité à la version 3.2 à compter de sa nouvelle qualification, prévue en mars 2025 », explique l’entreprise à nos confrères. Elle ajoute que « les audits de surveillance réalisés depuis 2023 s’appuient sur le référentiel 3.2 ».

La société était déjà qualifiée SecNumCloud sur son offre IaaS (Infrastructure-as-a-Service) depuis 2022. En mars, l’entreprise annonçait d’ailleurs un partenariat pour « rendre disponible le PaaS de Clever Cloud sur les infrastructures qualifiées SecNumCloud de Cloud Temple ».

SFR continue de creuser ses pertes, à tous les niveaux

29 mai 2024 à 08:02
Et fait la politique de l’autruche

SFR vient de publier son bilan pour le premier trimestre 2024. Il n’est pas bon, que ce soit sur le nombre de clients (fixe ou mobile) ou les revenus. L’opérateur a expédié sa présentation en moins de 10 minutes, sans session de questions réponses comme c’est normalement le cas.

L’année 2023 était marquée par une perte de 473 000 abonnés (315 000 sur le mobile, 158 000 sur le fixe), avec une baisse de 1,3 % sur les revenus de l’opérateur. Le premier trimestre 2024 est encore pire, avec 487 000 abonnés mobiles et 77 000 sur le fixe en moins.

Un million de clients en moins depuis fin 2022

En seulement trois mois, l’hémorragie est donc plus importante que sur l’ensemble de l’année 2023. Les revenus sont en baisse de 3,8 % sur le premier trimestre 2024. SFR explique notamment cette très mauvaise performance par un « marché compétitif ».

Au 31 décembre 2022, SFR disposait en effet de 20,769 millions de clients sur le mobile, contre 19,967 millions au 31 mars 2024. Sur le fixe, la marque au carré rouge est passée de 6,549 millions (dont 4,423 millions en fibre optique) à 6,314 millions (4,895 millions en fibre). Dans le même temps, le nombre de logements éligibles à la fibre est passé de 31,4 à 37,9 millions. Le problème ne vient donc pas de là.

Rappel important sur la définition plus que généreuse du mot « Fibre* » chez SFR : « La base clients Fibre pour la France comprend les clients FTTH, FTTB [fibre jusqu’à l’immeuble, avec terminaison coaxiale chez le client, ndlr] et 4G Box ». SFR est le seul des quatre opérateurs nationaux à proposer encore des abonnements avec du coaxial chez le client.

Une dette de 24,3 milliards, une ambiance plus que tendue

À cela, il faut ajouter que « la dette nette totale pro forma s’élève à 24,3 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2024 ». La situation est plus que tendue entre Altice France (propriétaire de SFR) et ses créanciers.

Il y a quelques semaines, le groupe de Patrick Drahi expliquait aussi aux prêteurs qu’il leur faudra abandonner une partie de leur dette (environ 30 %) pour parvenir à un objectif de baisser la dette à 16 milliards d’euros, « pour assurer un avenir durable », expliquait le Monde. Pas de quoi rassurer, mais ce n’est pas le seul point d’achoppement : Altice « a pris les mesures juridiques nécessaires pour que le produit de ses cessions d’actifs échappe à ses créanciers », indiquait l’Agefi le mois dernier.

Depuis, les créanciers se sont regroupés via un accord de coopération pour faire front face à Altice. Du côté de la société, on relativise la situation, comme le détaille le Monde : « l’opérateur a payé plus de 10 milliards d’euros d’intérêts » depuis 2014, une manière de dire qu’ils ne sont pas à plaindre.

Prochaine grosse échéance : 2027

Sur la question de la dette justement, Altice n’a pas de grosse échéance sur ses emprunts avant 2027 (5,85 milliards d’euros) et 2028 (9,76 milliards d’euros), de quoi jouer avec la montre et les nerfs des prêteurs pendant encore de longs mois.

Enfin, pour jouer à l’apprenti pompier-pyromane, Altice a décidé de présenter ses résultats financiers sous la forme d’une conférence de presse préenregistrée de moins de 10 minutes, sans session de question-réponse.

C’est pourtant un exercice commun dans ce genre de situation, que ce soit chez SFR ou d’autres entreprises. « Trop de demandes, a-t-elle justifié », indique Le Monde. C’est surtout pratique pour éviter de parler du sujet qui fâche : les 24 milliards d’euros de dette et la situation avec les créanciers.

Orange et Bouygues Telecom, Free à venir

Pendant ce temps-là, Orange annonce une hausse annuelle de 3,5 % de son chiffre d’affaires sur le premier trimestre 2024 (+0,8 % en France). Si l’opérateur gagne des clients sur le mobile (pour arriver à 24,234 millions, hors M2M), il en perd sur le fixe (14,391 millions sur le marché résidentiel) sur les trois premiers mois de l’année.

De son côté, Bouygues Telecom revendique une hausse de 2 000 clients sur le mobile (hors M2M), pour arriver à 15,733 millions. Sur le fixe, 38 000 clients sont arrivés en plus en trois mois, pour atteindre 4,940 millions. Le chiffre d’affaires est de 1,899 milliard d’euros, en baisse de 2 % sur un an.

Iliad annoncera ses résultats du premier trimestre le 30 mai.

☕️ Vega-C : la nouvelle tuyère passe son test de mise à feu

29 mai 2024 à 06:01
Zefiro 40

En décembre 2022, le premier vol commercial de la nouvelle fusée Vega-C était un échec, un coup dur pour l’Europe spatiale qui est toujours dans l’attente d’Ariane 6. Depuis, la cause a été trouvée : un problème de tuyère sur le moteur Zefiro 40 du second étage.

L’Agence spatiale européenne vient d’annoncer une bonne nouvelle : un essai à feu concluant de son moteur, ouvrant la voie à un retour en vol du lanceur.

« Le moteur était équipé d’une tuyère dont la conception a été entièrement revue pour préparer le lanceur à son retour en vol d’ici la fin 2024. Le premier bilan d’essai indique que la nouvelle tuyère s’est comportée conformément aux attentes pendant les 94 secondes prévues au titre de cet essai à feu destiné à simuler un fonctionnement en vol nominal ».

Le moteur-fusée Zefiro 40 est développé et fabriqué par l’Italien Avio. Un second essai à feu est programmé pour le mois d’octobre afin de « confirmer les données recueillies » et qualifier l’ensemble pour un retour en vol d’ici « fin 2024 »,

De son côté, Ariane 6 doit effectuer son premier lancement lors des deux premières semaines de juillet. Après une longue traversée du désert, l’Europe devrait donc récupérer ses capacités de lancements souveraines cette année.

☕️ Constellation Kuiper : désorbitage pour Protoflight, Amazon prépare la suite

27 mai 2024 à 10:05

Kuiper est le nom de la constellation de satellites d’Amazon, qui doit concurrencer Starlink de SpaceX. Après des déboires avec les lanceurs, les deux premiers prototypes – Kuipersat-1 et Kuipersat-2 – ont finalement décollé en octobre dernier, à bord d’une fusée Atlas V.

Un mois plus tard, l’entreprise affirmait que tous les systèmes fonctionnent normalement : « Amazon confirme un taux de réussite de 100 % pour la mission du projet Kuiper Protoflight », le nom de code pour la phase de test avec les deux prototypes.

« La dernière étape de notre mission Protoflight est la désorbitation de Kuipersat-1 et Kuipersat-2 », ajoute la société. Lors des prochains mois, Amazon utilisera les systèmes de propulsion des satellites afin d’exécuter une série de manœuvres.

« Combinées à la traînée naturelle de l’atmosphère terrestre, ces manœuvres abaisseront progressivement les satellites à une altitude d’environ 350 km ». Après quoi, ils se désintégreront lors de la rentrée atmosphérique.

Au sol, la suite des événements se prépare avec la fabrication de satellites et l’installation des segments au sol dans plusieurs pays à travers le monde.

Il y a deux ans, Amazon signait un contrat historique avec Arianespace pour lancer ses satellites, avec pas moins de 18 vols. La société prévoyait alors « jusqu’à 83 lancements de charges lourdes avec Arianespace, Blue Origin et United Launch Alliance, fournissant la capacité de déployer la majorité de notre constellation initiale de 3 236 satellites ».

☕️ ICQ fermera ses portes le 26 juin, « I’ll be back » annonce le compte X

27 mai 2024 à 06:08

C’est via un message placardé en gros sur son site que la messagerie annonce la fin à venir, le 26 juin. « Vous pouvez discuter avec des amis dans VK Messenger, et avec des collègues de VK WorkSpace », est-il indiqué.

ICQ a pour rappel été lancé en 1996 (deux ans avant la création de Google, huit ans avant Facebook) et veut dire « I Seek You » (je te cherche). La messagerie est tombée dans le giron d’AOL en 1998. Dans les années 2000, la concurrence est arrivée en force, avec Skype et Windows Live Messenger.

Pour certains, ICQ est encore synonyme d’UIN (User Identification Numbers) qui permet de s’identifier. En 2010, AOL revend ICQ à Digital Sky Technologies, devenue mail.ru.

Sur X, le compte officiel publie plusieurs GIF de Terminator avec le fameux message « I’ll be back » (« je reviendrai » dans la langue de Molière), sans plus de précision.

667e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

25 mai 2024 à 22:00
Doge en deuil…
Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

Comme tous les dimanches (après une petite pause ces dernières semaines), voici notre sélection des liens les plus intéressants de ces derniers jours. Ils proviennent des commentaires les plus intéressants, utiles et/ou originaux de la semaine, mais aussi de nos recherches.

L’INA, la nouvelle star des réseaux sociaux

En naviguant sur les réseaux sociaux, vous avez peut-être déjà croisé des vidéos de l’INA, directement sur son compte (466 000 abonnés sur TikTok, 346 000 sur YouTube, 275 000 sur X) ou bien partagé par d’autres. La Croix propose une enquête sur ce phénomène.

« En une dizaine d’années, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) s’est taillé une place de choix dans le téléphone des ados – mais pas seulement. En s’appropriant les codes des réseaux sociaux, l’établissement public valorise chaque jour les millions d’heures d’archives à sa disposition pour éclairer l’actualité ».

NoLimitSecu : le vote électronique


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☕️ Espace : en plus de l’ESA, 12 pays signent la Charte Zéro Débris

24 mai 2024 à 13:34
Espace et pollution : illustration parodiant une scène du film E.T avec un camion poubelle

En novembre dernier, l’Agence spatiale européenne dévoilait « la première Charte Zéro Débris au monde ». Aujourd’hui, l’Agence annonce que douze nations l’ont signé, « renforçant ainsi leur engagement en faveur de la durabilité à long terme des activités humaines en orbite terrestre ».

C’est la première fois que des pays souscrivent au niveau national, en plus de l’Agence qui l’a déjà signé en tant qu’Organisation internationale (OIG) : l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède et le Royaume-Uni. La France est absente.

L’ESA ajoute que « plus de 100 organisations ont promis d’adhérer elles aussi à cette initiative dirigée par la communauté spatiale au cours des prochains mois ». Des partenaires industriels et universitaires ainsi que des ONG devraient aussi signer la charte début juin lors d’un salon aéronautique.

Rappelons que la question des débris présente un risque important pour les satellites en orbite (qu’ils soient privés ou publics) s’ils devaient se multiplier de manière importante. Par exemple, « un flocon de peinture ou un petit fragment de métal pas plus grand que quelques millièmes de millimètre de diamètre » a causé un éclat sur une des vitres de la Cupola de la Station spatiale internationale (ISS).

[FAQ] Notre antisèche sur la guerre froide des semi-conducteurs (USA vs Asie vs Europe)

24 mai 2024 à 12:44
Un triptyque critique

Fabriquer un CPU ou un GPU moderne impose une collaboration mondiale, à différents niveaux. On vous explique la situation dans laquelle l’Asie, les États-Unis et l’Europe ont besoin les uns des autres. Cela n’empêche pas la situation de se dégrader au fil des restrictions et des intimidations. On vous résume dans les grandes lignes et aussi simplement que possible les enjeux géopolitiques.

Dans le petit monde des semi-conducteurs, quelques sociétés tirent fortement leur épingle du jeu. Le grand public connait très bien les entreprises « stars » des CPU et GPU, que sont AMD, Intel et NVIDIA. Deux d’entre elles ne disposent pas d’usine (on parle de « fabless »).

Amérique vs Asie : round 1


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☕️ Atari rachète la marque et 200 jeux… Intellivision

24 mai 2024 à 10:06

Voilà une brève qui ne devrait pas trop parler aux plus jeunes, et qui donnera un coup de vieux aux autres. Dans la fin des années 70 et les années 80, Atari et Mattel se livraient une guerre dans le domaine des consoles de jeux, souvent qualifiée de première guerre des consoles.

Atari venait de sortir sa console Atari 2600, Mattel répondait peu de temps après avec l’Intellivision, un mot valise pour Intelligent Television. « Unir Atari et Intellivision après 45 ans met fin à la plus longue guerre des consoles de l’histoire », explique Atari dans son communiqué.

L’accord porte sur « les droits de plus de 200 titres du portefeuille Intellivision et des marques commerciales Intellivision ». Phil Adam, CEO d’Intellivision Entertainment, affirme être convaincu qu’Atari sera « un gardien responsable de la marque Intellivision ».

« C’était une opportunité très rare de réunir d’anciens concurrents et de rassembler les fans d’Atari, d’Intellivision et de l’âge d’or du jeu vidéo », a déclaré Wade Rosen, président-directeur général d’Atari.

Et pour sceller ce rachat, Atari annonce… de nouveaux t-shirts Intellivision (cachez votre joie). Vous en voulez plus ? D’autres « vêtements et objets de collection » vont arriver, sans plus de détails.

☕️ Divorce entre Samsung et iFixit

24 mai 2024 à 06:40

En mars 2022, iFixit annonçait un partenariat avec Samsung pour fournir à ses clients un programme « d’auto-réparation » de leurs smartphones Galaxy. « Nous travaillons avec Samsung pour améliorer leur guide de réparation et leurs offres de pièces de rechange », expliquait alors le CEO d’iFixit.

iFixit : « Nous sommes déçus »

Deux ans plus tard, c’est la fin et Samsung en prend pour son grade : « malgré tous nos efforts, nous n’avons pas été en mesure de tenir cette promesse. En essayant de construire cet écosystème, nous avons constamment été confrontés à des obstacles qui nous ont fait douter de l’engagement de Samsung à rendre la réparation plus accessible ». « Nous sommes déçus, mais nous ne nous excuserons pas pour notre optimisme initial », ajoute l’entreprise.

En cause, des quantités de pièces insuffisantes et des tarifs trop élevés : « Le prix des pièces était si élevé que de nombreux consommateurs ont choisi de remplacer leurs appareils plutôt que de les réparer ». Résultat des courses : « À partir de juin 2024, iFixit ne sera plus le distributeur tiers désigné de pièces et d’outils de Samsung ».

iFixit ne supprimera aucun guide et continuera d’en proposer de nouveaux, comme il le fait avec n’importe quel autre fabricant. Le site continuera de vendre des pièces détachées, comme c’était déjà le cas avant le partenariat.

Les « drôles » de contrats entre Samsung et les réparateurs indépendants

Le même jour que l’annonce du divorce entre Samsung et iFixit, 404 Media revient sur la relation entre Samsung et les réparateurs indépendants. Dans un article intitulé « Samsung exige des ateliers de réparation indépendants qu’ils partagent les données des clients et dénoncent les personnes qui utilisent des pièces de rechange », nos confrères dépeignent un climat malsain.

En plus de transmettre des données personnelles des clients à Samsung, les réparateurs indépendants doivent « « démonter immédiatement » les appareils dont les pièces « n’ont pas été achetées à Samsung » », ajoutent nos confrères. C’est en tout cas ce qu’il en ressort d’un contrat entre Samsung et un réparateur indépendant.

Samsung et la réparation des smartphones, c’est une drôle d’histoire…

Le Conseil d’État ne suspend pas le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie

23 mai 2024 à 17:29
Le blocage du blocage est resté bloqué
TikTok

La décision était attendue pour cette semaine, elle vient de tomber : le juge des référés du Conseil d’État ne suspend pas le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie. Cela n’exclut pas un traitement de l’affaire sur le fonds (ce qui prendra certainement plusieurs mois) par la suite.

La décision du gouvernement de bloquer TikTok en Nouvelle-Calédonie était attaquée en justice par des associations et des particuliers. La Quadrature du Net estimait en effet que c’est « un coup inédit et particulièrement grave à la liberté d’expression en ligne, que ni le contexte local ni la toxicité de la plateforme ne peuvent justifier dans un État de droit ».

Pas de « conséquences immédiates et concrètes »

Dans son communiqué, le Conseil d’État rappelle que cette décision a été prise « en raison de l’utilisation de ce réseau social dans le cadre des violences en cours » avec de « très graves troubles à l’ordre public (attaques et destructions de bâtiments publics, d’infrastructures et de commerces, avec un bilan humain très lourd) », ayant entrainé la déclaration de l’état d’urgence.

Il ne détaille pas davantage les « utilisations » qui en sont faites (messagerie, propagande, désinformation… il y a plusieurs pistes). C’est pourtant une question importante, à laquelle le gouvernement n’a pas apporté de réponse.

« Je ne peux pas démontrer combien d’émeutes n’ont pas eu lieu en raison du blocage de TikTok, personne ne soutient que ça va suffire à mettre un terme aux violences, c’est un élément parmi d’autres du retour au calme », plaidait Aurélie Bretonneau, secrétaire générale adjointe du gouvernement.

Comme nous l’expliquions hier, Viginum a bien constaté des manœuvres de désinformation, mais sur deux autres réseaux sociaux, non bloqués : X et Facebook.

Quoi qu’il en soit, le juge des référés du Conseil d’État a décidé de ne pas suspendre « le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie ». Pour justifier sa décision, il explique que « les requérants n’apportent pas d’éléments pour démontrer que ce blocage a des conséquences immédiates et concrètes sur leur situation et leurs intérêts ». Or, c’est une « condition d’urgence » nécessaire pour que le juge des référés puisse intervenir.

Pas de jugement sur le fond

Le Conseil d’État balaye ainsi d’un revers de la main les arguments des plaignants, qui expliquaient « qu’on se trouverait dans une hypothèse où l’atteinte aux libertés est suffisamment grave pour que soit reconnue une présomption d’urgence, c’est-à-dire où l’urgence n’aurait pas besoin d’être démontrée ».

Comme l’explique Nicolas Hervieu sur X, cette décision « n’exclut pas qu’à l’occasion d’un recours au fond, le Conseil d’État annule la décision de blocage. Mais pas avant plusieurs mois… ».

Le @Conseil_Etat esquive tout débat sur la légalité car :
– Le blocage serait d'une ampleur limitée
– Le @gouvernementFR se serait engagé à y mettre fin "dans de très brefs délais".

Résultat : Aucun juge n'intervient face à une mesure sans précédent & sans aucune base légale… pic.twitter.com/BWOfGIJnoa

— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) May 23, 2024

Le paradoxe TikTok, seul réseau social concerné

Pour justifier sa décision, le juge des référés ajoute que les autres réseaux sociaux et médias ne sont pas bloqués en Nouvelle-Calédonie. De plus, bloquer TikTok « vise à contribuer au rétablissement de la sécurité sur l’archipel ». Le Conseil d’État ajoute que le gouvernement s’est « engagé à lever immédiatement ce blocage dès que les troubles auront cessé ».

« Aucun juge n’intervient face à une mesure sans précédent & sans aucune base légale… », ajoute Nicolas Hervieu. « Sans se prononcer sur la légalité (pourtant très douteuse…), le juge estime qu’il n’y a pas urgence », résume-t-il.

Il s’étonne d’ailleurs d’un paradoxe : « Pour le gouvernement, Tiktok créait une menace si grave qu’il a dû agir en urgence & sans loi au nom des « circonstances exceptionnelles » », tandis que « pour le Conseil d’Etat, bloquer Tiktok serait si indolore qu’il n’y pas d’urgence pour un juge… »

Nouvelle-Calédonie vs Union européenne

Comme nous l’avons déjà expliqué, un tel blocage serait plus difficile à mettre en place en métropole, car l’Union européenne viendrait s’inviter de force.

En effet, la Nouvelle-Calédonie (comme la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises, Wallis-et-Futuna et Saint-Barthélemy) sont des pays et des territoires d’outre-mer (PTOM). À ce titre, ils « ne sont pas intégrés à l’Union européenne » et ne tombent donc pas sous le coup du droit de l’Union.

Or l’Union avait déjà fait savoir que « des troubles à l’ordre public dans un seul État ne peuvent fonder de blocage VLOP » (pour Very Large Online Platform), et TikTok est justement une de ces « Très grandes plateformes en ligne ».

☕️ Loi SREN : l’Arcep hérite de deux nouvelles missions

23 mai 2024 à 14:53

La loi SREN (Sécuriser et réguler l’espace numérique) a été adoptée en France en avril, mais le Conseil constitutionnel est passé par là. Il y a quelques jours, les sages ont censuré le délit d’outrage en ligne et quatre cavaliers législatifs.

La loi a ensuite été promulguée le 21 mai, avec l’ensemble des dispositions restantes, dont celle de l’Arcep. Le lendemain, l’Autorité a publié un communiqué pour revenir sur les deux missions dont elle hérite via cette loi :

« D’une part sur le marché de l’informatique en nuage (cloud), en anticipation du règlement européen sur les données (Data Act), et d’autre part sur les prestataires de services d’intermédiation de données, en application du règlement européen sur la gouvernance des données (« Data Governance Act »).
Dans ce cadre, l’Autorité ouvre ce jour un guichet permettant aux prestataires de services d’intermédiation de données de notifier leur activité et de demander l’attribution du label correspondant, reconnu dans l’ensemble de l’Union européenne. ».

L’Autorité publie deux fiches pratiques. La première sur comment se notifier comme prestataire de services d’intermédiation de données. La seconde sur comment demander une labellisation en tant que prestataire de services.

Vie Publique rappelle que « la loi comporte plusieurs mesures : encadrement des frais de transfert de données et de migration, plafonnement à un an des crédits cloud (avoirs commerciaux), obligation pour les services cloud d’être interopérables… ». Le site ajoute que l’adaptation du Data Governance Act (le second point) est traitée par l’Arcep et la CNIL.

« La loi instaure enfin un réseau national de coordination de la régulation des services numériques. Composé de l’ensemble des autorités administratives compétentes (Arcom, CNIL, Arcep …) et des principaux services de l’État (DGCCRF, Pharos…), il sera chargé de partager des informations et de collaborer dans le champ des régulations du numérique », précise enfin Vie Publique.

EPYC 4004 (AM5) : AMD adapte ses Ryzen 7000 pour les serveurs

23 mai 2024 à 06:08
C’est vrai que le choix était limité…

AMD vient de lancer une nouvelle série de processeurs EPYC, basés sur l’architecture Zen 4 : les EPYC 4004, sur un socket AM5. C’est la troisième famille de CPU EPYC de 4ᵉ génération, après les 9004 en Zen 4 et les 8004. Pour résumer, il s’agit de Ryzen 7000 avec des fonctions dédiées aux professionnels.

4004, 8004, 9004 : les grandes lignes

Les EPYC 9004 visent les performances, avec le support d’un ou deux sockets (1P/2P) suivant les cas. Avec les 8004, AMD cible les performances par watt, en permettant une plus grande densité de cœurs via un mélange de Zen 4 et Zen 4c, avec des performances moindres pour les seconds.

Les 4004 sont essentiellement des Ryzen 7000 (vous pouvez d’ailleurs voir de grandes similarités dans notre tableau récapitulatif en fin d’actualité), mais avec des fonctions dédiées au monde des serveurs.

On retrouve le BMC (Baseboard Management Controller), RAIDXpert2, le support officiel des systèmes d’exploitation pour serveur, le Secure Processor TSME (Transparent Secure Memory Encryption), etc. Les petites et moyennes entreprises sont la cible, selon AMD.

4 à 16 cœurs, AM5, DDR5, PCIe 5.0…

Il s’agit donc de l’entrée de gamme des EPYC de 4ᵉ génération, avec 4 à 16 cœurs Zen 4 au maximum (les Ryzen 7000 commencent à 6 cœurs). Deux références, avec un « X » à la fin, disposent de 128 Mo de cache L3 – via la technologie 3D V-Cache d’AMD –, soit le double de ce qu’on trouve normalement sur les processeurs.

Pour le reste, les EPYC 4004 prennent en charge jusqu’à 192 Go de DDR5 sur deux canaux (avec ECC) à 5200 MT/s. Ils proposent un maximum de 28 lignes PCIe 5.0 (le nombre utilisable n’est pas indiqué). et disposent d’une partie grapghique intégrée (RDNA2). Ils affichent un TDP allant de 65 à 170 watts et exploitent un socket AM5, comme les Ryzen 7000.

Attention, cela ne signifie pas que toutes les cartes mères AM5 sont compatibles avec les EPYC 4004, il faut vérifier ce qu’il en est sur le site du fabricant. AMD ne précise d’ailleurs pas la liste des chipsets compatibles avec sa nouvelle gamme de processeurs.

De 149 à 699 dollars

Côté tarif, l’EPYC 4124P (le seul modèle avec 4 cœurs) est à 149 dollars. Le prix grimpe à 699 dollars pour les EPYC 4564P et 4584PX (les plus chers). Attention, il s’agit du prix d’un processeur lorsqu’on en achète un millier, comme c’est généralement le cas pour les modèles destinés aux professionnels.

AMD compare son 4564P avec 16 cœurs au Xeon E-2488 d’Intel, qui n’a que 8 cœurs. Il est sans surprise plus performant que son concurrent, mais AMD vise une autre couronne que les performances brutes : « les performances par dollar sont 1,8 fois supérieures » par rapport à Intel. Le Xeon est en annoncé à 606 dollars (toujours pour 1 000 pièces commandées), soit quasiment le même prix que celui d’AMD, mais ce dernier à deux fois plus de cœurs, ce qui aide à afficher de meilleures performances.

Notre tableau récapitulatif Zen 4

Voici pour finir notre tableau récapitulatif des processeurs AMD avec des cœurs Zen 4, auquel nous y avons ajouté les EPYC 4004. Vous pouvez également le trouver par ici pour ceux qui voudraient s’amuser avec (ou le compléter).

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