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Linux 6.9 améliore encore le support matériel, surtout les processeurs AMD récents

17 mai 2024 à 15:04
Droit au cœur
Photographie retouchée de Long Ma pour Unsplash

Nouvelle mouture pour le noyau Linux, qui passe en version 6.9. Les améliorations sont nombreuses, particulièrement pour le support matériel. On note aussi un meilleur support des écrans 4K et un démarrage plus rapide dans certains.

Les noyaux Linux fournissent l’essentiel du support matériel dans les distributions. On peut bien sûr installer des pilotes dédiés (c’est même souvent le cas avec les GPU NVIDIA), mais c’est bien au « kernel » d’assurer l’exploitation du matériel dans l’immense majorité des cas. Aussi, l’arrivée d’un nouveau noyau permet souvent le support de matériels récents.

Le noyau 6.9 ne fait pas exception et ajoute de nouveaux éléments, notamment pour Intel et AMD.

Du côté des processeurs

L’une des principales améliorations concerne les processeurs Zen et la fonction Preferred Core. Celle-ci permet d’orienter certaines tâches vers les cœurs les plus puissants du processeur, le système communiquant avec l’ordonnanceur pour répartir la charge.

Ce support était attendu pour le noyau 6.8 mais n’avait pas eu le temps d’être finalisé. Pour en profiter, il faut que le pilote P-State d’AMD soit installé. Cet ajout est d’autant plus important qu’AMD fournit un nombre croissant de processeurs comprenant des cœurs performants (Zen4) et des cœurs efficaces (Zen4c).

Restons chez AMD avec deux autres nouveautés. D’abord, une meilleure prise en compte de SEV-SNP, l’une des fonctions dévolues à la sécurité cryptographique dans le pack SEV, qui comprend également SEV-ES. Ces fonctions sont présentes dans les puces EPYC et devraient être toutes gérées dans le noyau 6.10. Ensuite, le support du FRU Memory Poison Manager, qui permet aux informations sur les erreurs en mémoire vive de persister entre les redémarrages.

Côté Intel, on note une série de correctifs pour les processeurs Meteor Lake destinés aux ordinateurs portables. Les paramètres Energy Performance Preference ont été ajustés, avec à la clé de meilleures performances. Signalons aussi l’intégration d’Intel FRED (Flexible Return and Event Delivery), dont la mission est de permettre des transitions entre les niveaux de privilèges avec une latence faible.

Enfin, un support plus étendu des instructions x86S, lancées pour rappel il y a un an pour simplifier l’architecture x86 et supprimer le support des systèmes 16 et 32 bits.

Améliorations graphiques

L’un des plus gros apports du noyau Linux 6.9 est la prise en charge de polices plus grandes dans FBDEV (frame-buffer device). La largeur maximale passe à 64 et la hauteur à 128. Cela ne vous évoque peut-être rien, mais ce changement permet un bien meilleur support des écrans haute définition, notamment 4K, en cas d’utilisation de la console.

Plusieurs autres améliorations sont présentes, notamment pour le pilote i915 d’Intel, le support du tunneling DisplayPort, ou encore celui de fastboot pour les anciennes plateformes.

Processeurs ARM, stockage et autres

Comme toujours, le nouveau noyau propose des ajouts significatifs dans le support de certaines architectures ARM et autres. C’est le cas de RISC-V qui y gagne entre autres la prise en charge des routines cryptographiques à accélération vectorielle.

L’architecture LoongAarch reçoit certaines attentions, elle aussi, dont le support d’objtool, du live-patching (pour appliquer les correctifs du noyau sans redémarrer la machine) ainsi que des fonctions supplémentaires pour la configuration du noyau. Plusieurs nouveautés aussi pour ARM64, dont le support de la compilation Rust dans le noyau.

Côté stockage, signalons l’arrivée d’une grosse nouveauté : la gestion du mode FUSE passthrough. En clair, les opérations de lecture et écriture sont transmises directement par le noyau au système de fichiers de l’espace utilisateur, avec à la clé une amélioration des performances du FS, en évitant de surcharger le daemon. On note aussi des améliorations significatives dans le support de l’exFAT, dont une nette augmentation des performances quand l’option dirsync est activée.

Disponibilité du noyau 6.9

La récupération du nouveau noyau diffère selon la distribution utilisée. Dans la plupart des cas, les distributions classiques (Ubuntu, Fedora…) attendant la version majeure suivante pour livrer une évolution importante du noyau. Dans ce genre de cas, il est conseillé d’attendre, même si des outils permettent le téléchargement et l’installation du nouveau noyau dans sa version générique.

Les autres distributions, en rolling release, proposent déjà ce noyau ou vont le faire très prochainement.

☕️ Le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie attaqué en justice par la Quadrature et la LDH

17 mai 2024 à 14:39

L’association a déposé ce vendredi 17 mai un référé-liberté (pdf) demandant la suspension du blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie décidé par le Premier ministre Gabriel Attal.

Elle estime que « le gouvernement porte un coup inédit et particulièrement grave à la liberté d’expression en ligne, que ni le contexte local ni la toxicité de la plateforme ne peuvent justifier dans un État de droit ».

Comme nous l’évoquions, le décret du 15 mai interdisant TikTok sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie s’appuie sur la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence. Elle prévoit que le ministre de l’Intérieur puisse « prendre toute mesure pour assurer l’interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ».

Dans son communiqué, la Quadrature du Net estime que « personne n’est dupe : en réalité, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifié par une quelconque présence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui à se révolter ».

L’association précise dans son référé qu’elle « lutte de manière ancienne et constante contre le modèle incarné notamment par le service de communication au public en ligne “TikTok”, qu’elle considère comme particulièrement nocif à bien des égards, et qui s’oppose aux valeurs qu’elle entend défendre ».

La Ligue des droits de l’Homme a aussi annoncé sur Twitter attaquer « en référé-liberté l’interdiction et le blocage de TikTok sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie pour défendre la liberté de communication des idées et des opinions ».

Depuis 2020, les émissions de Microsoft ont augmenté de 29 %

17 mai 2024 à 14:14
IA très soif
consommation de l'ia

En 2020, l’entreprise de Redmond planifiait une empreinte « carbone négative » à partir de 2030 et même « effacer », d’ici 2050, l’ensemble de son empreinte carbone depuis 1975. Depuis, notamment à cause de ses investissements dans l’IA, Microsoft a de fait augmenté ses émissions de CO2 de 29 %.

C’est dans le rapport sur le développement durable 2024 de Microsoft (pdf) que le chiffre de l’augmentation de 29,1 % des émissions de CO2 de l’entreprise entre 2020 et 2023 se cache parmi de nombreuses photos de champignons, d’arbres, de roches, d’éoliennes et de panneaux solaires.

La construction de data centers pour l’IA en cause

S’il est répété trois fois dans le rapport, ce chiffre n’est pas mis en exergue du rapport, contrairement aux « 5 millions de tonnes de carbone éliminées pendant l’année 2023 », par exemple. Il a pourtant été repéré par Bloomberg.

Dans son rapport, Microsoft ne fait pas non plus le décompte total de ses émissions de CO2. En parcourant le rapport, The Verge calcule que « l’entreprise a rejeté 15,357 millions de tonnes de dioxyde de carbone au cours de l’exercice fiscal précédent, ce qui est comparable aux émissions d’Haïti ou de Brunei ».

L’entreprise divise ses émissions entre trois catégories de « scopes ». Le Scope 1 désigne les émissions « directes » créées par les activités internes à l’entreprise. Le Scope 2 vise les émissions « indirectes » venant de l’électricité ou du chauffage que Microsoft utilise. Et la troisième représente les émissions « indirectes » venant de toutes les autres activités « dans lesquelles nous sommes engagés », explique l’entreprise dans son rapport.

Si cette catégorisation reste assez vague, on peut voir sur le schéma ci-dessous, tiré du rapport, que ce sont les activités du Scope 3 qui représentent la plupart des émissions de CO2 de Microsoft. Pour l’année 2023, elles en représentent même 96 %.

Donc même si Microsoft explique que les émissions des catégories des scope 1 et 2 ont diminué de 6 % depuis 2020, ces efforts n’ont que peu de poids dans le bilan de l’entreprise.

D’autant que les activités du scope 3 ont augmenté, elles, de 30,9 %. Celles-ci englobent, entre autres, l’énergie de sa chaine d’approvisionnement, et les matériaux de constructions et notamment ceux de ses data centers.

Et la bascule effectuée par Microsoft vers la mise en place de plus en plus importante de l’intelligence artificielle l’a poussée à créer d’autant plus de data centers ces dernières années.

Un objectif cinq fois plus loin qu’en 2020

Interrogé par le média américain, le président de Microsoft, Brad Smith, explique qu’ « en 2020, nous avons dévoilé ce que nous avons appelé notre “carbon moonshot” [objectif carbone dont l’ambition est comparable à celle d’un lancement vers la lune]. C’était avant l’explosion de l’intelligence artificielle ».

Si, dans son rapport, l’entreprise insiste sur son utilisation de l’IA pour « accélérer les solutions de développement durable », Brad Smith est bien obligé d’ajouter qu’ « à bien des égards, la lune est cinq fois plus éloignée qu’elle ne l’était en 2020, si l’on pense seulement à nos propres prévisions concernant l’expansion de l’intelligence artificielle et ses besoins en électricité ».

De plus, comme l’explique le Financial Times, cette concurrence sur la création d’infrastructures de data centers pour l’IA soulève des questions sur la capacité des réseaux énergétiques nationaux à faire face à la hausse attendue de la demande d’électricité. Le média économique américain se demande également si la production d’énergies renouvelables est suffisante sur ces marchés pour répondre aux besoins de l’IA.

☕️ Firefox 126 est là, le RTX Video Super Resolution de NVIDIA pris en charge

17 mai 2024 à 13:39
Logo de Firefox

La nouvelle mouture du navigateur est en ligne depuis hier. On y trouve plusieurs nouveautés intéressantes, comme une amélioration de la fonction « Copier sans le pistage du site », rajoutée en novembre et qui prend maintenant en compte les URL imbriquées.

Firefox 126 supporte également le standard de compression zstd et le décodage matériel de l’AV1 pour les Mac équipés de puces M3.

Mais le plus gros ajout est sans conteste la prise en charge de deux fonctions de NVIDIA : RTX Video Super Resolution et RTX Video HDR. La première fonctionne comme un DLSS pour les vidéos, pour en améliorer la qualité. L’autre retravaille les vidéos pour les convertir en HDR10.

Dans les deux cas, ce support n’est présent que sous Windows (10 ou 11). Il faut une GeForce RTX de la série 2000 ou plus récente, ainsi qu’un pilote en version 550 au moins. Les options liées à la vidéo doivent être activées dans le panneau de contrôle NVIDIA et le HDR doit être coché dans les paramètres de Windows. Il faut donc un écran compatible.

Côté sécurité, Firefox 126 colmate 17 failles, dont deux critiques.

Copie privée : des reconditionneurs font condamner Copie France pour procédure abusive

17 mai 2024 à 13:10
Un droit de Rogard
La culture avec la copie privée

La société chargée de collecter la redevance au profit des ayants-droit leur avait réclamé un paiement rétroactif de 14 € par terminal reconditionné vendu depuis 2015. Le tribunal l’a condamnée à 12 000 euros d’amendes et au remboursement de 105 000 € de frais de justice.

Dans un communiqué (.pdf) en date du 7 mai, le Pôle activité économique et commerciale de la présidence du tribunal judiciaire de Paris revient sur ce pourquoi les reconditionneurs n’auront pas à payer de redevance copie privée pour les téléphones vendus avant le 1er juillet 2021, comme le réclamait initialement Copie France.

Le communiqué fait suite à trois décisions relatives à la « rémunération pour copie privée » appliquée aux téléphones reconditionnés prises la 3e chambre du tribunal judiciaire de Paris le 26 avril dernier, et révélées par L’Informé.

La société Copie France, chargée de percevoir la redevance au profit des ayants-droit via leurs organismes de gestion collective de droits d’auteur et de droits voisins (et dont Pascal Rogard, directeur général de la SACD depuis 2004, est le rapporteur général), avait en effet engagé des procès contre « un grand nombre » de vendeurs de produits reconditionnés à partir de 2020, de sorte d’obtenir le paiement de redevances « égales à celle des produits neufs », souligne le communiqué.

La loi ne réclame de redevance qu’aux fabricants et importateurs


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☕️ Contenus extrémistes : la France et la Nouvelle-Zélande créent la Fondation de l’Appel de Christchurch

17 mai 2024 à 12:47

Près de cinq ans après l’appel de Christchurch, la France et la Nouvelle-Zélande ont annoncé la création d’une Fondation dédiée à la coordination des travaux de la société civile, de l’industrie et des acteurs publics sur l’élimination des contenus extrémistes et violents en ligne.

En 2019, l’appel contre l’utilisation d’internet comme arme de propagande terroriste, ou appel de Christchurch, avait été créé deux mois après les attentats terroristes qui ont frappé la ville néo-zélandaise.

Marrainée par l’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande, la Fondation aura son siège dans la ville de Wellington. Elle déclare avoir déjà reçu des promesses de dons.

L’IGN lance son application mobile Cartes, Google Maps et Apple Plans taclés au passage

17 mai 2024 à 12:33
À l’Arcep ou à l’IGN, Sébastien Soriano distribue des baffes
Cartes IGN

L’Institut national de l’information géographique et forestière explique que sa nouvelle application mobile (gratuite) permet « à tous les citoyens de découvrir le territoire, ses évolutions et de s’y repérer ». Elle se veut différente des Google Maps et Apple Plans, à qui l’IGN reproche des « représentations biaisées » et une « vision commerciale » de notre territoire.

Dans son communiqué, l’IGN explique que son application « lève ainsi le voile sur les 90 % du territoire (terres agricoles, forêts, plages…) invisibilisés par les applications des géants du numérique ». Sébastien Soriano (directeur général de l’IGN et ex-président de l’Arcep), détaille le propos sur France Culture.

92 % de Maps « c’est juste du coloriage »

Lorsque notre confrère lui demande ce qu’il reproche à Google Maps, il répond : « c’est assez simple, si vous dézoomez un petit peu (les cartes sont souvent faites pour les aires urbaines) et que vous regardez le paysage de manière générale […] on a compté que 92 % de la superficie du territoire qui est de la même couleur […] Il n’y a pas de données, c’est juste du coloriage. Ces cartes ont invisibilisé la richesse de notre territoire pour se concentrer sur des enjeux commerciaux ».

Sébastien Soriano parle d’une « économie de l’attention, comme les réseaux sociaux », pour ensuite la monétiser vis-à-vis de commerces que vous allez ensuite pouvoir visiter. « Avec Cartes IGN, il est possible de connaître le type de culture d’un champ, les essences d’une forêt ou la composition d’une plage (sable ou galets) », explique l’Institut.

Date de construction, hauteur, étages des batiments

Laurent Toustou, chef du service données produits et usages à l’IGN, ajoute sur France Inter que, contrairement aux Google Maps et Apple Plans, Cartes IGN permet d’accéder à davantage d’informations : « On peut cliquer sur les bâtiments, comme ici, pour avoir des informations sur la date de construction, la hauteur, le nombre d’étages ».

« Il ne s’agit pas de faire la même chose qu’eux [les géants du Net, ndlr]. Si c’est pour pomper des données personnelles et présenter où sont les fast-foods, ils le font déjà […] on ne peut pas laisser les grands acteurs décider la manière de nous présenter notre propre territoire », ajoute Sébastien Soriano.

Niveau fonctionnalités, l’application permet de calculer, enregistrer, exporter et partager un itinéraire en mode piéton et voiture, mais également de voyager dans le temps et de comparer des cartes ou des vues aériennes à différentes périodes : « comment à évoluer mon territoire en 30 ans ? en 200 ans ? qu’est-ce qu’il y a à découvrir à 15 minutes ou 1 heure autour de moi ? ».

On peut ainsi observer l’évolution du territoire à travers différents prismes, tels que la dé- ou reforestation, les effets des incendies ou des crues, le recul du trait de côte, l’émergence d’énergies nouvelles, l’évolution du bati, etc.

Elle propose aussi une sélection de plusieurs fonds carto et photographiques sur lesquels on peut superposer des données thématiques « inédites » (zones protégées, environnement et risques naturels, foncier, services publics/administratifs, hydrographie, culture, transports, etc.).

Cartes IGN permet également de contribuer à l’amélioration des données et d’effectuer un signalement sur des objets signalisés.

La provenance des données est très variée : ministères en charge de l’écologie, de l’agriculture et de la forêt, collectivités territoriales, OpenStreetMap, Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), Office national des forêt (ONF), Parcs régionaux et nationaux, etc.

IGN Cartes prend la place de l’application Géoportail

L’application s’appuie sur Géoplateforme, lancée cette année : « cette infrastructure de référence de la donnée géographique publique héberge environ 1 Péta octet de données et répond à 300 millions de requêtes par jour », ajoute IGN. D’ailleurs, l’application IGN Cartes « vient se substituer à l’application Géoportail lancée en 2015 et téléchargée un million de fois ».

Les notes de versions sur Google Play et l’App Store expliquent les changements entre Géoportail et IGN Cartes : afficher des légendes, calculer un isochrone, isodistance, créer, enregistrer, partager, exporter des points de repère, partager votre position, calculer un itinéraire (mode piéton et motorisé), tracer un itinéraire (mode de saisie libre ou guidé), enregistrer, exporter, partager un itinéraire et enfin comparer deux cartes ou photos aériennes.

De plus amples informations sont disponibles par ici.

☕️ Rover martien Rosalind Franklin : l’ESA et la NASA officialisent un nouvel accord

17 mai 2024 à 07:42

Les agences spatiales européenne et américaine ont annoncé avoir signé un nouvel accord de collaboration à propos du rover Rosalind Franklin qui doit finalement être lancé en 2028 pour arpenter la surface de Mars.

Le lancement du rover a été reporté plusieurs fois, d’abord en 2011 avec l’abandon du partenariat par la NASA, puis en raison de problèmes de parachutes et de la pandémie de Covid-19.

En 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis fin à la collaboration qu’avait signé l’ESA avec l’agence spatiale russe Roscosmos en 2012. Quelques semaines auparavant, Pietro Baglioni, chef de l’équipe chargée du rover ExoMars, lachait : « Le rover est prêt ».

En novembre 2022, la NASA avait donné un avis favorable à la reprise de la collaboration, sans pour autant que celui-ci soit formel. C’est désormais chose faite.

Récemment, nous avions appris que Thales Alenia Space sera responsable de la conception d’une bonne partie du rover : module de rentrée, descente et atterrissage EDLM, du développement de l’altimètre-radar, de l’intégration de l’ALD (Analytical Laboratory Drawer) sur le rover, et du développement de l’ordinateur de bord.

L’entreprise sera aussi responsable de son assemblage, de la partie intégration et test (AIT), et de la supervision de la campagne de lancement.

Écoconception des services numériques : le référentiel est là, avec ses ambitions et limites

17 mai 2024 à 07:00
Et maintenant ?
Une bouteille à la mer numérique par Flock

Le référentiel général de l’écoconception des produits est désormais en ligne. Ce document, très attendu, constitue un premier jet et a la mission délicate de faire bouger les lignes. Il n’est cependant pas contraignant et ambitionne surtout, pour l’instant, la collecte des connaissances et des retours d’expérience.

Ces dernières années, en France, plusieurs agences mettent l’accent sur la sobriété énergétique. Par extension, la sobriété numérique devient un sujet prégnant, nos usages augmentant continuellement.

L’Arcep et l’Arcom, en lien avec l’ADEME, publient donc ce référentiel, après la consultation publique d’octobre dernier. L’objectif est clair : intégrer dès la conception des pratiques vertueuses en matière de minimisation de l’empreinte environnementale. La rédaction du document a également bénéficié du concours de la CNIL, de la DINUM et d’Inria.

Écoconception : de quoi parle-t-on ?

Avant de plonger dans le référentiel, son périmètre et ses objectifs, il faut s’arrêter un instant sur l’écoconception proprement dite. La définition courante – et reprise par le document – est « l’intégration des caractéristiques environnementales dans la conception du produit en vue d’améliorer la performance environnementale du produit tout au long de son cycle de vie ».

Une définition qui résume à elle seule l’objectif général du référentiel : minimiser autant que possible la consommation d’énergie et de ressources. Le Graal devient alors un service ayant nécessité le strict minimum à son fonctionnement et n’envoyant que la juste quantité d’informations.

Tout le monde est concerné (ou presque)

Le périmètre du référentiel est vaste. Les serveurs, terminaux, box internet, réseaux d’opérateurs, centres de données, les infrastructures logicielles et plus généralement les services numériques sont concernés. On trouve donc aussi bien des sites web que des API (Application Programming Interface), des systèmes d’exploitation, des systèmes d’intelligence artificielle (SIA), tout le SaaS (Software as a Service), les registres de blockchains, plateformes vidéo et autres services en ligne.

En d’autres termes, tout ce qui touche de près ou de loin au numérique. Mais le référentiel ne se veut pas une bible parée à toutes les utilisations. Comme indiqué, il ne fait « pas obstacle à l’existence de documents d’écoconception complémentaires, plus exhaustifs ou spécifiques à certaines catégories de produits ou services numériques ». Par exemple, un référentiel dédié aux objets connectés (IoT).

Le document se voulant généraliste et un « socle commun de bonnes pratiques », tous les métiers liés au numérique sont concernés. Tout ce qui touche à la gestion des projets, à la maîtrise d’ouvrage, à l’UX (user experience), aux éléments graphiques, au marketing, à l’ingénierie logicielle ou système, ou encore à la publication de contenus est visé.

Quatre axes majeurs

Pour parvenir à maitriser la consommation des services numériques, les trois agences proposent quatre axes principaux d’action.

D’abord, en soulageant les terminaux. Si la fabrication de ces derniers n’entre pas dans le périmètre du texte, il est possible d’influer sur ce qu’ils utilisent. Par exemple, en veillant à ce que les services aient une consommation mesurée de ressources, pour s’assurer que des appareils anciens puissent continuer à les utiliser.

Les autres idées comprennent l’adaptation du service au contexte (par exemple, optimiser la vidéo pour la taille de l’écran, pour éviter la 4K sur un smartphone), la possibilité d’utiliser le service sur le plus grand nombre possible d’appareils (interfaces tactiles et claviers physiques), l’usage de l’open source « comme levier de prolongation de la durée des services » (et donc des terminaux et des objets connectés), ainsi que la disponibilité des mises à jour essentielles pendant toute la durée de vie des terminaux. Le référentiel souhaite également que les services puissent être utilisés sur des versions antérieures des systèmes d’exploitation et navigateurs.

Deuxième axe, la promotion de la sobriété face à la captation de l’attention. Et c’est là un vaste chantier qui s’ouvre pour les agences, car elles souhaitent la restriction des murs de contenus infinis, du déclenchement automatique des vidéos, des notifications intempestives et autres. Le référentiel milite pour des informations claires, la fin des dark patterns (appelés « procédés manipulatoires »), des fonctions telles qu’un bouton ou un mode économie d’énergie. Il est également question de limiter la captation des données et métadonnées à des fins publicitaires.

Troisième axe, la diminution des ressources mobilisées pendant tout le cycle de vie du service. Les pistes avancées sont nombreuses : interroger les appareils pour adapter les ressources consommées aux besoins réels, réduire le poids des contenus multimédias, limiter les requêtes aux serveurs, minimiser les ressources nécessaires aux calculs asynchrones, favoriser les hébergeurs efficients et limiter l’utilisation de technologies énergivores. La blockchain et l’apprentissage automatique (donc les IA) sont citées.

Enfin, pour son dernier axe, le référentiel veut promouvoir la transparence, essentiellement avec une approche « par la donnée ». Par exemple, « a minima » par la publication de chiffres sur les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, ainsi que la consommation en eau et en ressources abiotiques minéraux/métaux. Il n’est cependant pas toujours facile d’avoir des chiffres fiables sur lesquels se baser. De même, par la sélection d’un hébergeur transparent sur ses performances environnementales. Enfin, par la publication des objectifs environnementaux.

Comment s’articule le RGSEN pour les structures intéressées ?

Puisque l’on parle d’un référentiel non contraignant, les structures intéressées par son contenu doivent le prendre en main, via un kit d’autoévaluation, en vue d’une déclaration d’écoconception. Celle-ci, si validée, permet alors à l’entreprise (ou autre) d’en faire la communication, notamment à des fins d’image publique, voire dans sa publicité.

Le référentiel propose ainsi 78 critères (91 dans le document soumis à consultation en octobre), présentés sous forme de questions. Chacun est accompagné d’une fiche pratique pour en expliquer les tenants et aboutissants. Un indice de priorisation est également présent pour chaque critère. Il tient compte de l’impact estimé sur l’empreinte environnementale, de sa portée systémique, de ses éventuels effets indirects sur d’autres secteurs et du niveau d’ambition de sa mise en œuvre. Le référentiel, dans sa première édition finalisée, comprend trois niveaux : Prioritaire, Recommandé et Modéré.

L’ensemble permet de calculer un score. Le calcul tient compte des niveaux, puisque chacun possède un facteur de pondération : 1,5 pour Prioritaire, 1,25 pour Recommandé et 1 pour Modéré. L’obtention du score se calcule en divisant les points obtenus par le nombre maximal de points, puis en multipliant le résultat par 100.

Comme le reste, ces niveaux se présentent comme très généralistes. Le document précise même qu’il s’agit d’informations données « à titre indicatif », puisque la difficulté d’implémentation peut fortement varier d’un service à l’autre et selon le contexte.

Il fallait cependant que le référentiel tienne compte de cette mise en œuvre et donne des pistes.

Des critères nombreux et variés

Le référentiel propose une liste de 78 critères répartis entre les trois niveaux de priorité. Chaque élément est accompagné d’un degré de difficulté : Faible, Modéré ou Fort.

Les 30 premiers éléments sont prioritaires et sont mis en avant car les plus à même d’avoir un impact significatif sur la sobriété numérique. Certains sont directement liés à la stratégie et posent la question de l’intérêt même du service, surtout après pondération de ses impacts environnementaux. Certaines modifications sur un service peuvent en effet amener à revoir intégralement son fonctionnement, voire sa conception. Des objectifs ont-ils été fixés pour réduire ces impacts ? A-t-il été conçu avec des technologies ouvertes et interopérables ?

Une partie des éléments a trait à la conception-même du produit et semblent « évidents », dans la mesure où ces questions interviennent presque à chaque fois : lister les profils matériels pouvant servir à accéder au service, la possible utilisation sur d’anciens modèles de terminaux ou versions d’un système d’exploitation, le type de maintenance prévue, etc. Ou, pour deux éléments classés « Fort », une garantie de démarche de réduction des impacts environnementaux imposée aux fournisseurs et la prise en compte des impacts dans la sélection des services tiers.

Après la stratégie et les spécifications, on trouve six autres rubriques : architecture, expérience et interface utilisateur (UX et UI), contenus, frontend, backend, hébergement et algorithmie. Selon le niveau de priorité, certaines rubriques sont d’ailleurs vides. Par exemple, il n’y a rien pour le frontend en « Prioritaire », aucun critère « Modéré » pour l’algorithmie, etc.

Certaines rubriques attirent également l’attention au regard de l’actualité. L’algorithmie, justement, parce qu’elle renvoie directement à l’IA. Les questions posées par le référentiel ne sont donc pas étonnantes : une phase d’entrainement est-elle réellement nécessaire ? Le niveau de complexité est-il minimisé et proportionnel à l’usage effectif ? La quantité de données a-t-elle été limitée au strict nécessaire ? La stratégie d’inférence est-elle optimisée ?

L’hébergement est également un point important. Les questions posées sont classiques et portent sur la mise en place d’une démarche de réduction de l’empreinte, la gestion durable des équipements ou encore d’un PUE minimisé.

Autre exemple, la vidéo. Le référentiel revient sur l’idée courante d’une adaptation de la qualité selon l’usage, avec mise en avant d’un mode sobriété qui enverrait par exemple du 480p sur smartphone. Les questions posées concernent aussi bien la qualité que la technologie de compression utilisée, la capacité à moduler le flux selon l’appareil visé, etc.

Autant de fiches pratiques que de critères

Dans le document, on remarque vite que la partie la plus intéressante se trouve dans les annexes. Ce sont elles qui contiennent les questions et surtout les fiches pratiques qui les accompagnent.

Ces fiches sont essentielles, car elles détaillent ce qui se cache derrière chaque question : les enjeux, la mise en œuvre, les moyens de tests et de contrôle et une rubrique pour « aller plus loin ».

Pour reprendre le cas de la vidéo, la fiche technique commence par rappeler qu’elle représentait 66 % du trafic internet en 2023 et rappelle les principaux objectifs. Les codecs AV1, VP9 et HEVC sont mis en avant pour leur efficacité, mais peuvent entrainer une consommation supplémentaire d’énergie si leur décodage n’est pas pris matériellement en charge par la puce, le CPU devant alors s’en occuper.

Côté mise en œuvre, le codage à débit variable doit être préféré, selon la fiche, éventuellement avec un plafond maximal pour que « les contenus plus complexes restent lisibles avec une connexion internet à bas débit ». On retrouve bien sûr l’idée d’adaptation de la qualité visuelle en fonction du support, quitte à tenir compte de la présence de texte pour augmenter le début, afin d’en préserver la netteté.

Viennent ensuite plusieurs points à valider afin de remplir le critère : le débit variable, la présence des vidéos dans une définition inférieure à 720p, l’utilisation de codecs accélérés matériellement par la majorité du parc existant et le résumé de tous les choix techniques dans la déclaration d’écoconception.

Il s’agit bien sûr d’un exemple, mais toutes les fiches sont bâties sur le même modèle. Elles sont plus techniques et concrètes que le reste du document et en constituent d’ailleurs la vraie matière.

Derrière l’évidente volonté, les vœux pieux ?

Le document donne de très nombreuses pistes et propulse sous les feux de la rampe une thématique destinée à prendre de l’ampleur. Ne serait-ce que parce que le coût de l’énergie, même si actuellement en baisse, ne reviendra sans doute plus aux anciens niveaux. L’écologie fonctionne mieux quand elle signifie une baisse de la facture. Mais l’énergie n’est qu’une partie du problème, puisque la consommation des matériaux tient également une bonne place dans le référentiel.

On en revient ainsi à l’idée première : n’utiliser que ce qui est réellement nécessaire. Et là, certaines idées peuvent devenir des vœux pieux, à moins de déclencher un sursaut mondial et d’accorder l’ensemble des violons. Reprenons l’exemple des services qui devraient être disponibles sur les anciens systèmes d’exploitation et appareils. Ce seul point ouvre une cascade d’autres.

Il faudrait en effet décider les constructeurs de terminaux à entretenir leurs produits sur une durée bien plus longue qu’actuellement. Si Apple fournit en général au moins cinq ans de mises à jour à ses iPhone, le monde des smartphones Android ressemble plus à une jungle. On espère d’ailleurs que la décision de Google de fournir sept ans de mises à jour majeures (et donc au moins autant de mineures) à toute sa gamme Pixel 8 fera tache d’huile dans l’industrie. Moins de modèles, plus de support ?

Une équation loin d’être évidente, car la plupart des fournisseurs de terminaux et de services sont étrangers. On voit mal comment la France pourrait par exemple convaincre un Samsung de multiplier par deux ou trois la durée de support de ses appareils mobiles. Un règlement européen entrera en vigueur en juin 2025, justement sur les « exigences en matière d’écoconception — smartphones, téléphones portables autres que smartphones, téléphones sans fil et tablettes ». Il est notamment question de proposer « des mises à jour du système d’exploitation pendant au moins cinq ans après la mise sur le marché du produit ».

Autre problème potentiel, certains services ne peuvent plus fonctionner avec d’anciennes versions de systèmes d’exploitation ou de navigateurs pour des raisons de sécurité. C’est le cas des applications bancaires, qui tolèrent mal par exemple les appareils Android rootés.

Même constat pour les mesures liées à la captation d’attention. Comment motiver Meta à revoir le fonctionnement de ses murs de contenus infinis, alors qu’ils sont l’essence de services tels que Facebook et Instagram ?

Un premier pas

Le référentiel a le mérite de défricher le terrain de l’écoconception. Il n’est pas contraignant et n’aurait pas pu l’être, car valable uniquement pour la France.

Le maître-mot du RGSEN est « sobriété » et, à lui seul, permet d’ancrer un peu la réflexion de l’écoconception dans les consciences. Il entraine des questions comme « A-t-on besoin de ce service ? » ou « Cet usage est-il raisonné ? Approprié ? ».

Le chemin à parcourir est cependant encore bien long. On le sait depuis longtemps, la consommation du numérique est surtout drainée par la fabrication des appareils. Une part importante de l’économie est fondée sur le renouvellement régulier des produits, longtemps considérés comme (presque) jetables.

Le document rappelle cependant que si le numérique ne représente actuellement que 2,5 % de l’empreinte carbone en France, ses usages sont amenés à exploser d’ici 2030. L’ADEME estime ainsi que le trafic sera multiplié par 6 et que le nombre d’appareils bondira de 65 %, porté par l’explosion des objets connectés. L’empreinte carbone du carbone augmenterait alors de 45 % et la consommation de ressources abiotiques (métaux et minéraux) de 14 %.

Comme le dit le référentiel lui-même, il ne s’agit pas de révolutionner l’industrie du numérique, mais d’établir « une base de connaissances et recommandations commune permettant d’accompagner les démarches volontaires d’écoconception ». Dans cette optique, il se veut un « outil d’action et de sensibilisation ».

De la même manière que les rapports de l’Arcep sur la consommation du numérique s’enrichissent à chaque édition, il sera intéressant de suivre l’évolution du référentiel.

Nous reviendrons dans un deuxième temps sur certains aspects du RGSEN, notamment ses limites et défis.

☕️ GTA VI : Rockstar resserre la date de sortie à l’automne 2025

17 mai 2024 à 06:08
GTA VI

En décembre dernier, l’éditeur de jeux vidéo publiait la première bande-annonce d’un des jeux les plus attendus : Grand Theft Auto VI. Le jeu était alors prévu pour 2025, sans plus de détails.

Au détour de ses résultats financiers pour l’année 2024, Take-Two Interactive Software ajuste son calendrier, mais pas pour annoncer du retard pour une fois. « Nos perspectives reflètent un rétrécissement de la fenêtre de lancement précédemment établie par Rockstar Games de l’année 2025 à l’automne 2025 pour Grand Theft Auto VI », explique Strauss Zelnick, CEO de Take-Two.

L’entreprise en profite pour faire le bilan de GTA V : « Les ventes ont dépassé nos prévisions et, à ce jour, le titre s’est vendu à environ 200 millions d’unités dans le monde ».

Hier — 16 mai 2024Next.ink

☕️ L’Europe ouvre une seconde procédure formelle contre Meta

16 mai 2024 à 13:56

Deux semaines après avoir ouvert une procédure formelle contre Meta sur la question des publicités trompeuses et de la désinformation, la Commission européenne double la mise avec la protection des mineurs sur Facebook et Instagram. Cela s’inscrit dans le cadre du DSA (Digital Services Act).

« Nous ne sommes pas convaincus que Meta ait fait suffisamment pour se conformer aux obligations légales sur les services numériques afin de limiter les risques d’effets négatifs sur la santé physique et mentale des jeunes Européens sur ses plateformes Facebook et Instagram », explique Thierry Breton.

La Commission explique en effet être préoccupée par le fait que « les systèmes de Facebook et d’Instagram, y compris leurs algorithmes, puissent stimuler des dépendances comportementales chez les enfants et créer des effets “terrier de lapin” ».

Cette notion renvoie à l’enfermement des jeunes utilisateurs sur une application, pris dans une sombre spirale de contenus nocifs. En février, ce terme avait déjà été utilisé par la Commission lors de l’annonce d’une procédure formelle à l’encontre de TikTok.

En outre, la Commission européenne est également préoccupée par les méthodes d’assurance et de vérification de l’âge mises en place par Meta.

S’ils sont prouvés, « ces manquements constitueraient des violations des articles 28, 34 et 35 de la législation sur les services numériques », explique la Commission. Il faudra attendre le résultat de l’enquête approfondie pour savoir ce qu’il en est.

Sur l’autre versant des règlements européens, le DMA, la Commission européenne a lancé des procédures d’infractions contre plusieurs géants du Net, dont Meta.

Android 15 : les nouveautés de la bêta 2, celles à venir

16 mai 2024 à 12:44
Pour la révolution, on repassera
La nouvelle version d'Android 15 par Flock

Google profite de sa conférence I/O pour annoncer les nouveautés Android à venir dans l’année, mais aussi lancer la seconde bêta d’Android 15. Le leitmotiv est « d’améliorer la qualité, la vitesse et la durée de vie de la batterie ». Des améliorations sont apportées sur la sécurité et la confidentialité, notamment avec l’espace privé.

Au fil des dernières versions, l’interface d’Android ne change quasiment pas. Il arrive même parfois que les utilisateurs n’aient pas grand-chose à se mettre sous la dent. Avec Android 15, Google propose une fonctionnalité qui pourrait en intéresser certains : l’espace privé.

Un « espace privé » pour vos applications

Dans la veine du Dossier verrouillé de Google Photos pour les contenus multimédia, l’espace privé « permet aux utilisateurs de créer un espace séparé sur leur appareil où ils peuvent garder les applications sensibles à l’abri des regards indiscrets, sous une couche d’authentification supplémentaire ».

Afin de cloisonner les informations, cette fonctionnalité utilise un profil utilisateur distinct, qui est en pause lorsque l’espace privé n’est pas déverrouillé. Dans ce cas, les applications ne sont pas actives et ne peuvent donc pas afficher de notification par exemple. Les contenus générés et téléchargés par les applications de l’espace privé sont séparés du reste, mais il existe des passerelles pour les photos par exemple, via system sharesheet et photo picker quand l’espace privé est déverrouillé évidemment.

Google prévient qu’il y a pour le moment un bug gênant à prendre en considération avant de tenter l’expérience : la création d’un espace privé supprime les icônes d’application de l’écran d’accueil. Il devrait être corrigé dans quelques jours.

Sous le capot d’Android : autonomie et performances

Les services de synchronisation des données d’une application fonctionnant au premier plan ne peuvent pas être actifs pendant plus de 6h sur une période de 24h. Dans le cas contraire, Android préviendra l’application qui aura quelques secondes pour se fermer toute seule, faute de quoi c’est le système qui s’en chargera.

Il suffit que l’utilisateur interagisse avec l’application pour remettre le compteur des six heures à zéro. Google met en avant d’autres manières de synchroniser les données. Le but est de moins solliciter la batterie et donc d’augmenter l’autonomie des smartphones.

Toujours à destination des développeurs, Android prend désormais en charge des pages mémoire de 16 ko, en plus des 4 ko qui étaient la base jusqu’à présent. « Les appareils dotés de pages de plus grande taille peuvent offrir des performances améliorées pour les charges de travail gourmandes en mémoire », explique Google.

La société met en avant quelques chiffres : des temps de chargement des applications en baisse de 3,16 %, une consommation au lancement réduite de 4,56 %, une ouverture de la caméra plus rapide de 4,48 à 6,60 %, un démarrage du smartphone plus rapide de 1,5 % (soit environ 0,8 seconde…). Pas de quoi révolutionner le monde, mais toujours bon à prendre.

« Nous prévoyons de rendre la compatibilité des pages de 16 Ko requise pour les téléchargements d’applications sur le Play Store l’année prochaine ». Avec la hausse de la quantité de mémoire dans les terminaux mobiles, la prise en charge des pages de 16 ko devrait aussi augmenter sur les terminaux. Le mouvement est en tout cas lancé chez Google.

Dans Android 15, le décodeur logiciel AV1 dav1d de VideoLAN « est disponible pour les appareils Android ne prenant pas en charge le décodage AV1 de manière matérielle. Il est jusqu’à trois fois plus performant que l’ancien décodeur logiciel AV1 ».

OpenGL over Vulkan

Sur la partie graphique, Google rappelle que l’API Vulkan est disponible dans le NDK depuis Android 7.0 et qu’elle est « l’interface préférée d’Android pour le GPU ». Android 15 prend en charge la couche d’abstraction ANGLE (Almost Native Graphics Layer Engine) développée par Google « pour exécuter OpenGL ES sur Vulkan ».

ANGLE est pour le moment présent pour des tests, tandis qu’il deviendra le pilote par défaut sur de nombreux terminaux l’année prochaine (probablement avec Android 16). En 2026 (avec Android 17 ?), Google a « l’espoir qu’OpenGL ES ne sera disponible que via ANGLE ». « Nous prévoyons de continuer à prendre en charge OpenGL ES sur tous les appareils », précise rapidement (et en gras) le billet de blog.

Les autres changements, la Platform Stability approche

Sous le capot toujours, Google renforce ses mécanismes de protection contre les applications malveillantes. Pour les applications utilisant la fonctionnalité Picture-in-Picture (PiP), Android 15 promet d’être encore plus fluide. Cette seconde bêta permet aussi aux développeurs de « jouer » avec les vibrations afin de les personnaliser en fonction du type de notification.

Dans Health Connect, deux nouveaux types de données sont pris en charge : la température cutanée et les plans d’entraînement. Vous pouvez désormais préciser à Android le genre à utiliser pour vous parler. C’était déjà possible en français, mais cette fonctionnalité débarque dans d’autres langues.

Des améliorations sont aussi de la partie pour les polices d’écriture en chinois, japonais et coréen. La version minimale du SDK à prendre en charge pour pouvoir installer des applications passe de la 23 à la 24.

La prochaine grande étape arrivera en juin, avec la Platform Stability pour Android 15. À ce moment-là, les API des SDK/NDK seront figées, permettant aux développeurs de se préparer pleinement à la sortie du nouveau système d’exploitation mobile. Une autre bêta est prévue au moins en juillet, puis la version finale vers la rentrée.

Les notes de version détaillées se trouvent par ici. Les Pixel à partir des 6, 6a et 6 Pro peuvent en profiter, ainsi que des smartphones de partenaires chez Honor, Lenovo, OnePlus, realme, vivo et Xiaomi pour ne citer qu’eux. Tous les liens se trouvent par là.

De l’IA un peu partout

Plus tard dans l’année, Google ajoutera une fonctionnalité à Android : la détection de vol, avec l’aide de l’intelligence artificielle. L’IA était pour rappel (et sans aucune surprise) au centre des annonces de Google lors de sa conférence I/O. La société en met partout, à toutes les sauces ou presque, y compris dans les résultats de son moteur de recherche.

Le principe est simple : l’IA essayera de détecter « si quelqu’un vous arrache votre téléphone des mains et essaie de courir, de faire du vélo ou de s’enfuir avec ». Dans ce cas, le téléphone se verrouillera automatiquement.

Toujours avec de l’intelligence artificielle, Google Play Protect scrutera votre appareil pour « repérer les applications susceptibles de se livrer à une fraude ou à un hameçonnage ». En cas d’alerte, « l’application est envoyée à Google pour un examen supplémentaire ». L’utilisateur est prévenu et l’application désactivée si besoin. Google affirme ne pas collecter de données personnelles.

Dans Google Wallet, vous pourrez prochainement prendre en photo des cartes physiques (billets, bibliothèque, assurance, abonnement…) et en créer une version numérique, accessible directement depuis votre Wallet. L’application se charge de récupérer les données de la photo (comme certaines le fond déjà avec les cartes bancaires au moment de payer) et de les remettre en ordre.

La réalité augmentée (AR) basée sur la géolocalisation prendra plus de place dans Maps sur smartphone. Si un point d’intérêt propose du contenu AR et que vous vous trouvez à proximité, il suffira de cliquer sur « AR Experience » pour en profiter sur son écran. « Notre programme d’accès anticipé débutera à Singapour et à Paris plus tard cette année en tant que projet pilote de 6 mois ». Une vidéo de présentation à Paris a été mise en ligne.

Wear OS 5 en Developer Preview

Les montres connectées avec Wear OS ont aussi droit à leur nouveauté, avec la version 5 du système en Developer Preview. Elle est basée sur Android 14 et « l’amélioration continue de l’autonomie de la batterie est au cœur de notre version de Wear OS 5 », affirme Google. Courir un marathon consomme, par exemple, 20 % de moins (sur la montre, pas pour vous) qu’avec Wear OS 4.

Le site BreachForums et ses chaînes Telegram ont été saisis par le FBI

16 mai 2024 à 10:18
Breached, again

Le principal forum anglophone d’échange et de vente de données volées a, pour la troisième fois en trois ans, été saisi par les autorités. Il venait de mettre en vente des données issues d’Europol, et trois exploits 0day.

BreachForums, le forum anglophone de partage et de vente de violations de données personnelles, a de nouveau été saisi par les autorités américaines, dans le cadre d’une enquête internationale impliquant les polices du Royaume-Uni, de Nouvelle-Zélande, d’Australie, de Suisse, de l’Ukraine et de l’Islande, rapportent H4ckManac et de nombreux observateurs des forums cybercriminels.

Capture d'écran du message du FBI après la saisie de BreachForums

Cette saisie intervient peu après qu’IntelBroker, un acteur de la menace russe arborant un avatar nazi et devenu modérateur de BreachForums, y ait mis en vente la semaine passée des données volées via le portail Europol Platform for Experts (EPE), précise DataBreaches.

L’EPE est une plateforme en ligne que les experts des services répressifs utilisent pour « partager leurs connaissances, leurs meilleures pratiques et des données non personnelles sur la criminalité ». Le portail affiche encore, à ce jour, qu’il est « actuellement en maintenance ».

Europol avait confirmé la compromission des données du portail auprès de BleepingComputer, précisant que le ou les attaquants s’étaient probablement introduits en utilisant des informations d’identification volées :

« Aucune information opérationnelle n’est traitée sur cette application EPE. Aucun système central d’Europol n’est affecté et, par conséquent, aucune donnée opérationnelle d’Europol n’a été compromise. »

IntelBroker affirme également avoir compromis la plateforme SIRIUS utilisée pour accéder à des preuves électroniques transfrontalières dans le cadre d’enquêtes et de procédures pénales par les autorités judiciaires et policières de 47 pays, dont les États membres de l’UE, le Royaume-Uni, les pays ayant conclu un accord de coopération avec Eurojust et le Parquet européen (EPPO).

Aucun des documents de l’échantillon ne portait de mention de classification, mais certains étaient tamponnés « For Official Use Only (FOUO) ».

Trois exploits 0days avaient également été mis en vente sur BreachForums par un utilisateur se faisant appeler Cvsp, souligne DataBreaches. L’une des annonces concernait un exploit VMware ESXi VME (au prix de 1,3 million de dollars), l’autre un exploit Windows LPE (pour 150 000 dollars) et la troisième un exploit Outlook RCE (mis à prix : 1,7 million de dollars).

20 ans de liberté surveillée, 1 an privé d’Internet


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☕️ Caroline Blanchot (Ugit CGT) appelle à un débat public sur le déploiement de l’intelligence artificielle

16 mai 2024 à 09:19
Illustration chimérique d'internautes

Dans une tribune au Monde, la secrétaire générale de l’Union général des ingénieurs, cadres et techniciens CGT Caroline Blanchot critique les conclusions du rapport rendu mi-mars au président de la République par la Commission de l’intelligence artificielle.

« En engageant la nation “encore plus vite et encore plus loin” dans le numérique et « sans régulation » », écrit-elle, citant Bruno Le Maire, « le gouvernement s’affranchit de tout débat, pourtant nécessaire pour introduire une telle technologie capable de refaçonner nos sociétés ».

Et d’appeler à un « véritable débat sociétal », qui serait « d’ailleurs l’occasion de revitaliser notre démocratie ».

Sujets prioritaires, pour la syndicaliste : les effets de l’intelligence artificielle sur le travail (elle regrette les « montants dérisoires (200 millions d’euros) » prévus pour les reconversions professionnelles), la question du coût environnemental de l’IA, alors que sa demande exponentielle risque de faire exploser la consommation d’eau des datacenters, et le maintien des droits numériques des internautes (droit à l’information, à l’accès, à la rectification, à l’oubli et à la portabilité).

Caroline Blanchot souligne par ailleurs que, bien mobilisées, les technologies au sens large permettraient d’ « établir une cartographie de l’empreinte sociale et écologique de toute la chaîne de fabrication et de valeur ». « Mais l’IA servira-t-elle à ça, et surtout… qui doit en décider ? »

OpenAI : l’équipe chargée de contrôler les IA s’amenuise

16 mai 2024 à 09:10
Who will watch the superintelligence?
Deux requins étiquetés par portions avec les marques des entreprises d'IA génératives nagent dans l'océan

OpenAI a subi mercredi 15 mai les départs de deux de ses chercheurs qui dirigeaient son équipe nommée « Superalignment » : Ilya Sutskever et Jan Leike. Ceux-ci travaillaient au sein d’OpenAI sur des travaux de recherche en vue de maitriser l’avènement d’une potentielle IA générale que toute l’équipe dirigeante de l’entreprise affiche comme imminente.

Sam Altman a publié un billet de blog pour annoncer la nouvelle : « Ilya et OpenAI vont se séparer. C’est très triste pour moi ; Ilya est sans aucun doute l’un des plus grands esprits de notre génération, un phare dans ce domaine et un ami cher. Son génie et sa vision sont bien connus. Sa chaleur et sa compassion sont moins connues, mais non moins importantes ».

Ilya Sutskever est co-fondateur d’OpenAI et était depuis le début son responsable scientifique.

Jan Leike, un autre membre de l’équipe de recherche d’OpenAI, a annoncé en parallèle son départ d’un bref « j’ai démissionné » sur Twitter. Tous les deux étaient à la tête de l’équipe « Superalignment » d’OpenAI.

La persuasion d’un avènement proche de l’intelligence artificielle générale

Persuadés que l’intelligence artificielle générale (AGI) est proche, ils ont monté cette équipe au sein de l’entreprise il y a un peu moins d’un an dans le but de trouver des solutions « pour piloter et contrôler des systèmes d’IA beaucoup plus intelligents que nous ».

Sans aucune pincette ni fondement scientifique, cette équipe affirmait que « la superintelligence sera la technologie la plus importante que l’humanité ait jamais inventée et pourrait nous aider à résoudre bon nombre des problèmes les plus importants du monde ».

« Mais l’immense pouvoir de la superintelligence pourrait aussi être très dangereux et conduire à la déresponsabilisation de l’humanité, voire à son extinction », expliquaient-ils, ce qui justifiait la création d’une telle équipe au sein de l’entreprise leader de l’IA générative.

Dans son tweet annonçant son départ, Ilya Sutskever ré-affirme être « convaincu qu’OpenAI construira une AGI à la fois sûre et bénéfique ».

Pourtant, Ilya Sutskever fait partie des membres du Conseil d’administration qui avaient voté pour le départ de Sam Altman au début de la semaine de folie de novembre dernier pendant laquelle le CEO d’OpenAI a été limogé puis réintégré, après un passage éclair chez Microsoft.

Il avait ensuite regretté sa participation « aux actions du conseil d’administration ». Comme l’expliquait à l’époque The Atlantic, les tensions au sein d’OpenAI étaient dues, en partie, à cause d’une divergence profonde : « alors qu’Altman et Greg Brockman [qui a suivi Sam Saltman dans ses allers-retours, ndlr], président d’OpenAI, encourageaient une commercialisation accrue, le responsable scientifique de l’entreprise, Ilya Sutskever, s’inquiétait de plus en plus de savoir si OpenAI respectait la mission de l’association à but non lucratif qui consistait à créer des IAG bénéfiques ».

À la réintégration de Sam Altman, Ilya Sutskever a quitté le conseil d’administration tout en restant à son poste de responsable scientifique.

Dans son billet, Sam Altman annonce qu’Ilya Sutskever sera remplacé par Jakub Pachocki, qui était jusque-là responsable de l’équipe de recherche de l’entreprise sur l’optimisation du deep learning et de l’apprentissage par renforcement à grande échelle.

De son côté, Jan Leike devrait être remplacé par John Schulman qui était responsable de l’équipe qui travaille sur l’apprentissage par renforcement.

Depuis le début de l’année, Daniel Kokotajlo,William Saunders, Leopold Aschenbrenner et Pavel Izmailov, d’autres membres (ou ex-membres) de l’équipe « Superalignment » ont, eux aussi, quitté le navire. Dans le cas des deux derniers, il s’agit d’un licenciement suite à des fuites d’informations.

Si John Schulman doit prendre la tête de cette équipe de plus en plus vide, il n’est pas sûr que Jakub Pachocki reprenne aussi cette responsabilité.

Peu de résultats de recherche

À la création de l’équipe « Superalignment » en juillet 2023, celle-ci se donnait quatre ans pour résoudre le « problème » du manque de moyen pour « pour piloter et contrôler des systèmes d’IA beaucoup plus intelligents que nous ».

L’équipe a, en un an et depuis sa création, mis en ligne un seul article dans laquelle elle se pose la question « Peut-on utiliser un modèle plus petit (moins performant) pour superviser un modèle plus grand (plus performant) ? ». Elle y expliquait que « lorsque nous supervisons GPT-4 avec un modèle de niveau GPT-2 en utilisant cette méthode pour des tâches de Traitement automatique du langage naturel, le modèle résultant a généralement des performances comprises entre GPT-3 et GPT-3.5 ». Les chercheurs de l’équipe concluaient néanmoins qu’ « il existe encore d’importantes disparités entre notre configuration empirique actuelle et le problème ultime de l’alignement des modèles surhumains ».

Il reste trois ans à leurs remplaçants pour atteindre le but que s’était fixé l’équipe, si la volonté est encore là de pousser la recherche de l’entreprise dans ce sens.

Car ces départs montrent que ceux qui affichaient les positions les plus effrayées face à l’arrivée prochaine d’une intelligence artificielle générale n’ont plus un poids significatif au sein d’OpenAI.

☕️ Fronde européenne contre Temu

16 mai 2024 à 08:22

Dans un communiqué, le BEUC (bureau européen des unions de consommateurs) explique que la plateforme de e-commerce (qui revendique pas moins de 75 millions d’utilisateurs mensuels en Europe) « ne protège pas les consommateurs en enfreignant le Digital Services Act, une loi européenne importante et récente qui fixe des exigences et des obligations pour les places de marché en ligne ».

Le BEUC a ainsi déposé une plainte auprès de la Commission européenne, tandis que 17 de ses membres ont fait de même auprès des autorités nationales. En France, c’est l’UFC-Que Choisir qui monte au créneau et dépose plainte devant l’Arcom.

L’association dresse la liste des griefs :

Temu ne fournit pas une traçabilité suffisante des professionnels qui vendent des produits sur la plateforme. Il s’agit d’une infraction majeure car les consommateurs doivent savoir à qui ils achètent et qui contacter en cas de problème, notamment pour obtenir un remplacement, une réparation ou un remboursement de leur produit ;
Temu est tenue d’expliquer le fonctionnement de ses systèmes de recommandation et la valeur des critères de sélection pour l’affichage des produits individuels. Cependant, Temu ne le fait que de manière très rudimentaire, ce qui ne répond pas aux normes ;
Temu ne fournit pas de hauts niveaux de sécurité aux mineurs en ne conditionnant pas l’accès au service à une vérification d’âge ;
Temu utilise un certain nombre de techniques de manipulation, appelées « dark patterns », notamment par l’utilisation de faux compteurs de temps ou en créant un prétendu stock limité créant un sentiment d’urgence.

☕️ Microsoft suggère à des centaines d’employés chinois de se relocaliser

16 mai 2024 à 07:57

Microsoft a suggéré à plusieurs centaines d’employés de ses départements spécialisés dans le cloud et l’intelligence artificielle en Chine d’envisager de changer de pays, selon les informations du Wall Street Journal.

En pleines tensions entre les États-Unis et la Chine, ces ingénieurs, en majorité de nationalité chinoise, se sont vu proposer des délocalisations en Irlande, en Australie, aux États-Unis et ailleurs.

Auprès de Reuters, l’entreprise déclare que proposer de telles « opportunités internes fait partie intégrant de la gestion de [leurs] activités mondiales ».

Dans ce cadre, elle confirme avoir transmis des opportunités facultatives à un certain nombre d’employés localisés en Chine, sans préciser le nombre de personnes concernées – le Wall Street Journal l’estime entre 700 et 800 personnes.

Google donne les clés de son moteur de recherche à l’IA générative

16 mai 2024 à 07:37
Sundar, un ami qui vous veut du bien
Illustration de Flock sur I/O 2024 axé sur l'IA

Google a annoncé de gros changements dédiés à l’activité qui a fait sa célébrité : la recherche. Alors que des rumeurs insistantes veulent qu’OpenAI lance son propre moteur de recherche cette année, l’entreprise de Montain View intègre aux forceps l’IA générative dans les résultats. Après un an de test, la fonctionnalité se lance dans le grand bain.

Moteur de recherche : un changement radical pour tous, par défaut

Il y avait déjà des éléments alimentés par l’IA dans les résultats, mais il s’agit cette fois de mettre l’accent sur la fonction. Depuis mai 2023, Google « dynamise la recherche avec l’IA générative », mais uniquement sous forme de test via la Search Generative Experience (SGE) du Search Labs.

En mars de cette année, un premier changement important : cette fonctionnalité poussée par l’IA générative était automatiquement proposée à certains utilisateurs, sans qu’ils aient besoin de s’inscrire au SGE. Cela concernait un « sous-ensemble de requêtes, sur un petit pourcentage du trafic de recherche aux États-Unis », affirmait l’entreprise à Search Engine Land. Désormais, Google passe la seconde : « AI Overview commence à être déployé pour tout le monde aux États-Unis, et d’autres pays seront bientôt disponibles ». C’est à n’en point douter un mouvement mondial, pour l’ensemble des utilisateurs.

Comme montré dans la vidéo de Google, les résultats d’une recherche montreront d’abord le résumé de ce qu’en aura compris le moteur. Les sources seront citées, ce qui signifie que des sites seront mis en avant. La liste classique viendra en dessous. L’ensemble est baptisé AI Overview.

Google rassure, les éditeurs s’inquiètent


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☕️ Raspberry Pi confirme son intention d’entrer en bourse, à Londres

16 mai 2024 à 07:22

On en parle depuis des mois maintenant, mais les choses s’accélèrent. La fondation en charge de développer le micro-ordinateur a publié une série de documents sur son site dédié aux investisseurs, confirmant ainsi une information de Reuters.

Raspberry Pi en profite pour faire les comptes : plus de 60 millions de micro-ordinateurs vendus depuis ses débuts en 2012, dont 7,4 millions l’année dernière. Niveau finance, tout va bien : « Pour l’exercice terminé le 31 décembre 2023, les revenus s’élevaient à 265,8 millions de dollars, avec un bénéfice brut de 66,0 millions de dollars et un résultat opérationnel bénéfice de 37,5 millions de dollars ».

« Pour la Fondation Raspberry Pi, actionnaire patient et solidaire, cette introduction en bourse est l’opportunité de redoubler d’efforts pour permettre aux jeunes de réaliser leur potentiel grâce à la puissance de l’informatique », explique Eben Upton (CEO de Raspberry Pi).

La cotation se ferait au London Stock Exchange. Il est prévu de mettre en vente des actions existantes et d’en introduire de nouvelles. Il n’y a pas de précision sur le tarif visé pour le moment, ni sur la date d’introduction en bourse.

« Raspberry Pi a déclaré qu’elle visait une cotation premium sur le marché principal, ce qui signifie qu’elle pourra être incluse dans les indices FTSE. En raison de sa taille, il est probable qu’elle fasse partie de l’indice FTSE 250 », ajoute ZoneBourse.

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