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Hier — 19 septembre 2024Next.ink

☕️ Nintendo et The Pokemon Company poursuivent le développeur de Palworld en justice

19 septembre 2024 à 09:32
Nintendo et The Pokemon Company poursuivent le développeur de Palworld en justice

Nintendo et The Pokemon Company attaquent Pocketpair, le développeur du jeu Palworld, en justice.

Lancé en accès anticipé en janvier 2024, Palworld ne s’était pas caché de ses similarités avec la franchise culte – au point de se retrouver fréquemment décrit comme un jeu de « Pokémon avec des flingues ».

En à peine trois jours, le jeu s’était écoulé à plus de 5 millions de copies… et the Pokémon Company n’avait pas tardé à annoncer qu’il enquêterait sur la potentielle violation de propriété intellectuelle.

Ce 19 septembre, Nintendo indique poursuivre ses créateurs pour violation de multiples brevets, sans donner plus de détails.

À partir d’avant-hierNext.ink

☕️ Mobilisation chez Thales Alenia Space, qui prévoit la suppression de 980 postes

18 septembre 2024 à 12:41
Mobilisation chez Thales Alenia Space, qui prévoit la suppression de 980 postes

700 salariés de Thales Alenia Space se sont réunis à l’entrée de son usine toulousaine le 17 septembre, à l’appel d’une intersyndicale FO, CFE-CGC, CFDT et CGT. En cause : un plan social « inédit », aux yeux d’un technicien syndiqué à Force ouvrière et présent dans l’entreprise depuis 1996.

De 2023 à 2025, la coentreprise détenue majoritairement par Thales et à 33 % par Leonardo prévoit de supprimer 1 237 emplois en Europe, dont 980 en France.

Le siège social de la branche française, à Toulouse, est directement concerné : sur 2 700 emplois, 650 devraient être supprimés, rapporte Le Monde. À Cannes, 330 postes sur 1 800 devraient être supprimés.

Auprès du Monde, l’entreprise indique prévoir de redéployer les personnes concernées ailleurs chez Thales, mais la promesse ne convainc pas : pour Cécile Larue, une ingénieure système interrogée par le quotidien, « l’entreprise liquide les compétences ».

Pour justifier le plan, l’entreprise indique que les commandes sont en baisse sur le marché des satellites de communication géostationnaires civils, et ajoute que les satellites de nouvelle génération, numériques et reconfigurables en orbite, nécessitent moins de main-d’œuvre.

Si le secrétaire adjoint CFDT au conseil social et économique (CSE) de Toulouse admet les difficultés de l’entreprise, il explique que la révolution technique en cours « implique des coûts » et qualifie la période de « moment-clé ». L’intersyndicale appelle donc à une réorganisation en interne et argumente en faveur de la captation de nouveaux marchés, dont le service après-vente et la maintenance.

☕️ Data centers : inquiet pour ses ressources en eau, le Chili freine un projet de Google

18 septembre 2024 à 08:59
Data centers : inquiet pour ses ressources en eau, le Chili freine un projet de Google

Une cour chilienne a partiellement tranché en faveur des défenseurs de l’environnement le 17 septembre : l’instance oblige Google à reprendre sa candidature pour la construction d’un data center à 200 millions de dollars dans la ville de Santiago. 


L’entreprise avait reçu en 2020 une autorisation pour son projet de Data Center de Cerrillos, mais la population locale s’est battue contre, rapporte Semafor, argumentant que la construction viendrait aggraver les effets des sécheresses en utilisant de l’eau destinée aux habitants.

Une précédente passe d’armes devant la justice avait permis d’apprendre que le data center nécessiterait 7,6 millions de litres d’eau par jour.

Le géant numérique a ensuite déclaré qu’il modifierait ses plans pour adopter un système de climatisation à l’air. La promesse n’a pas suffi à convaincre la cour, qui lui intime de revoir son estimation des coûts environnementaux du projet.

☕️ Sept administrateurs de 23andMe démissionnent

18 septembre 2024 à 08:33
Sept administrateurs de 23andMe démissionnent

Rendue publique début 2021, la société de biotechnologie 23andMe a vu sa capitalisation réduire sans cesse depuis.

En cause : un intérêt décroissant dans les kits de tests génétique, son principal produit, et la fuite des données de 6,9 millions de ses utilisateurs, volées par des hackers.

Pour faire face, un board d’administrateurs indépendants a été constitué en mars 2024, board auquel la fondatrice de 23andMe Anne Wojcicki a soumis en juillet une proposition pour rendre la société privée à nouveau. 


L’offre a été refusée, et les sept directeurs viennent de démissionner, regrettant de n’avoir toujours pas reçu de proposition convaincante – et ne pas être convaincus qu’une telle offre serait un jour formulée.

☕️ Revolut prépare un lancement en Inde pour 2025

17 septembre 2024 à 12:20
Revolut prépare un lancement en Inde pour 2025

Pour s’étendre en dehors de l’Europe, la fintech londonienne Revolut prépare un lancement en Inde pour 2025.

Le projet est dans les cartons depuis longtemps : la néobanque a tenté de prendre pied dans le pays, qui compte près de 1,5 milliard d’habitants dès 2021.
 Mais la banque centrale du pays n’a approuvé ses offres de cartes prépayées et de portefeuille numérique qu’au début de l’année 2024, indique le Financial Times.

Depuis, l’entreprise a testé ses offres auprès des 4 000 employés environ qu’elle compte en Inde et réalise les derniers tests et débugs de son application pour un lancement en début d’année prochaine.

Le pays est traité comme un axe critique de diversification géographique pour Revolut : en 2023, elle réalisait 90 % de son chiffre d’affaires en Europe.

Comment l’entité russe SDA a manipulé les discussions en amont des élections européennes

17 septembre 2024 à 10:27
Sosies everywhere
Comment l’entité russe SDA a manipulé les discussions en amont des élections européennes

Des documents obtenus par plusieurs médias d’Europe centrale dont Vsquare permettent de mieux comprendre le fonctionnement de SDA, l’une des sociétés russes actives à manipuler l’opinion publique occidentale en amont des élections européennes.

Depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, le gouvernement russe est devenu un client essentiel de la société informatique Social Design Agency (SDA). Ilya Gambashidze, son président, a été identifié par l’Union européenne comme les États-Unis comme un acteur essentiel des opérations de désinformation de l’État de l’Est, et est nommé sur plusieurs listes de personnalités encourant des sanctions.

Dans un récent leak, VSquare, un média d’investigation indépendant d’Europe centrale, a obtenu de nombreux documents de sa société SDA, dont un spot publicitaire, dans lequel Ilya Gambashidze, assis derrière un ordinateur et vêtu d’un pull à capuche, enlève ses lunettes de soleil : sur l’écran, un texte défile qui vante les « productions narratives », la création de contenus, les « 300 médias, 20 Think tank » et autres outils sur lesquels la société s’appuie pour pousser ses productions.

In a leaked video meant for internal use, Ilya Gambashidze, head of Russia's secret propaganda project, sports a hoodie labeled "Russian Ideological Troops."

He leads the Orwellian-named organization called Social Design Agency.

He uses some interesting examples here…

2/15 pic.twitter.com/B3tim0YjA1

— Martin Laine (@Martinlaineolen) September 16, 2024

La fuite de documents permet surtout de décrire l’organisation de la société, centrée sur l’emploi de créateurs de mèmes et de trolls numériques, d’emplois d’ « idéologues », de huit « commentateurs » et d’un « opérateur de ferme de bot ». Ces équipes ont été mises à profit pour tenter de manipuler l’opinion européenne en amont des élections européennes, de manière à détourner la population du soutien à l’Ukraine… donc à servir les intérêts russes.

Des millions de commentaires créés

Pendant les quatre premiers mois de 2024, ces équipes ont permis à l’armée de bots de la SDA, qualifiée d’« Armée numérique russe », de créer 33,9 millions de commentaires et plus de 39 000 « unités de contenus » sur les réseaux sociaux (parmi lesquels plus de 4 500 vidéos et plus de 2 500 mèmes et images).

En pratique, VSquare rapporte y trouver des quotas précis par pays comme, pour la France, « dessins – 60 unités, mèmes – 180 unités, commentaires d’articles – 400 ».

There are literally separate employees dedicated to creating memes and cartoons.

Here’s a little taste:

5/15 pic.twitter.com/ov8zTIu4oi

— Martin Laine (@Martinlaineolen) September 16, 2024

Les instructions sur les manières de faire sont, elle aussi, précises. Par exemple : « Écrire un commentaire d’une Allemande de 38 ans, qui pense que l’Allemagne est en train de perdre sa principale source de revenus : l’industrie et une économie forte – nous devons arrêter de gaspiller de l’argent pour l’Ukraine et revenir à l’énergie russe bon marché ! »

Vsquare a retrouvé des consignes similaires à destination d’une variété de pays européens et des États-Unis.

Soutien à l’extrême-droite pour les européennes

L’un des buts affichés par les clients de l’entreprise a été de soutenir le groupe d’extrême-droite Identité et Démocratie aux élections européennes, au motif que celui-ci servirait leurs intérêts (le groupe a depuis été dissout, remplacé par patriotes.eu, fondé à l’initiative de Viktor Orbán et présidé par Jordan Bardella).

Constatant que près de la moitié des sièges sont détenus par l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie et la Pologne, un document propose de « mener une contre-campagne globale contre les libéraux mondialistes, leur plateforme et leurs représentants » dans ces pays, en amont des élections.

D’après Vsquare, le document suggère aussi de se focaliser sur des sujets précis : « Les libéraux et les mondialistes répandent la peur et veulent nous faire paniquer. Nous devons craindre la guerre, les catastrophes climatiques, les virus, une attaque russe […] En outre, ils cherchent à exploiter les contradictions autour des valeurs familiales, des droits des LGBT et de l’incertitude économique causée par la guerre dans les domaines de l’énergie et de l’agriculture. »

Selon un document interne titré « Registre de faux et de sosies » (doppelgänger, ndlr), SDA recourt aussi à l’usage de faux, dans l’espoir que des « idiots utiles » les reprennent au premier degré. Une enquête de Radio Svoboda sur cette même fuite de documents révèle d’ailleurs qu’Elon Musk a partagé l’un de ces mèmes générés par DSA.

Remember this meme about Zelensky that Elon Musk proudly shared?

Leaked internal documents from a Kremlin-controlled propaganda center reveal that it was produced by a Kremlin-lead Russian troll farm.

Source: https://t.co/1WmIFgIoGA pic.twitter.com/GL8CccXzG6

— Bohdana Neborak (@BohdanaNeborak) September 17, 2024

On retrouve ici directement les traces de l’opération Doppelgänger, active dans de multiples pays européens depuis 2022 et que les plateformes sociales peinent à réguler.

Les documents récupérés par VSquare illustrent enfin une opération menée contre la population ukrainienne, intitulée « l’Autre Ukraine ». Cette dernière vise à installer l’oligarque Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine, en figure de combattant pour la pacification de l’Ukraine. Le dispositif est le même que dans les opérations Doppelgänger, avec la création d’une agence d’information destinée à inonder les canaux ukrainiens de contenus, pour orienter l’opinion.

Des KPI de manipulation

Outre des consignes, les documents de travail de SDA contiennent aussi des indicateurs de performance, par pays et pour la campagne globale relative aux élections européennes.

En France, un résultat supérieur à 20 % des votes pour le Rassemblement National serait ainsi perçu comme un succès. Post élection, l’entreprise relève par ailleurs positivement l’augmentation du nombre de représentants de droite au Parlement européen.

Pour autant, en s’appuyant sur le cas italien, elle souligne qu’un succès de l’extrême-droite ne se traduit pas nécessairement en un soutien direct à la Russie (Georgia Meloni a déclaré son soutien à l’Ukraine).

Donald Trump s’apprête à lancer sa plateforme crypto World Liberty Financial

16 septembre 2024 à 14:59
🤑 🐳
Donald Trump s’apprête à lancer sa plateforme crypto World Liberty Financial

Donald Trump doit lancer ce 16 septembre au soir sa plateforme de crédits et de prêts décentralisés, qui émettra sa propre cryptomonnaie, le WLFI.

Le candidat républicain l’avait promis en juillet, à l’occasion de la Bitcoin Conférence de Nashville : il s’apprêtait à lancer son propre projet dans l’écosystème des crypto-actifs. Ce sera chose officiellement faite ce soir, lorsqu’il présentera World Liberty Financial dans un « Space » (une discussion audio grand public) sur X, depuis sa résidence de Mar-A-Lago.

« Nous nous lançons dans le futur avec la crypto et laissons les banques lentes et dépassées derrière nous », indique le candidat républicain dans une bande-annonce de la discussion, préparée par Rug Radio et publiée sur le réseau social propriété d’Elon Musk.

Un projet lié à la plateforme hackée Dough Finance

Parmi les détails déjà connus : World Liberty Financial doit être une plateforme de crédits et de prêts décentralisés. Elle émettra sa propre cryptomonnaie, le WLFI.

Pour créer cette entité, dont CoinDesk a pu consulter des extraits du livre blanc, Donald Trump s’est entouré de membres d’une autre plateforme, Dough Finance. Hackée en juillet, cette dernière a perdu 2 millions de dollars.

Outre quatre anciens de Dough Finance, World Liberty Financial projet réunit les trois fils du candidat, Eric et Donald Jr comme « ambassadeurs du web3 », et Barron, 18 ans, comme « visionnaire DeFi » (pour finance décentralisée). Tous promeuvent la future plateforme sur leurs réseaux sociaux respectifs.

Le monde de la crypto, un réservoir de votes ?

La position de Donald Trump sur les crypto actifs a largement évolué au fil des années. Lui qui a par le passé moqué la crédibilité du Bitcoin compte désormais parmi ses promesses de campagne celle de faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptomonnaies ». Son colistier JD Vance est lui-même un ardent défenseur du secteur.

L’ex-président a d’ailleurs vendu à plusieurs reprises des NFT. Entre autres contreparties, leurs acheteurs pouvaient se voir invités à un cocktail ou un dîner avec le candidat républicain. Parmi les raisons de ce revirement, l’importance financière du monde des crypto-actifs : d’après l’ONG Citizens United, qui œuvre à rendre le financement de la vie politique plus transparent, 48 % des fonds versés par des entreprises aux campagnes républicaine et démocrate sont issues du secteur des crypto actifs en 2024.

Par ailleurs, selon la Federal Reserve (la banque centrale des États-Unis), 7 % des citoyens états-uniens détiennent des crypto-actifs. Lors d’un scrutin qui pourrait se jouer à quelques milliers de voix, toutes les niches électorales peuvent être utiles.

☕️ Microsoft parle de réparer le climat, mais vend ses IA au secteur des énergies fossiles

16 septembre 2024 à 13:49

Microsoft compte sur l’intelligence artificielle pour aider à résoudre la « crise planétaire » face à laquelle nous nous trouvons. 
C’est du moins le sens du rapport qu’elle a publié fin 2023.

En même temps qu’elle soigne son image de leader de l’innovation climatique, cela dit, l’entreprise vend ses technologies d’IA au secteur des énergies fossiles.

Selon the Atlantic, l’entreprise a par exemple approché ExxonMobil, Schlumberger, Shell ou encore Chevron pour leur vendre des outils destinés à faciliter la recherche de nouvelles réserves de gaz et de pétrole et pour maximiser leur production.

Alors qu’elle annonçait, en 2020, œuvrer pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, l’entreprise est devenue de plus en plus discrète sur ces partenariats.

En interne, pourtant, elle continuait de travailler à les développer – des documents de l’entreprise évaluant les opportunités de ce secteur entre 35 et 75 milliards de dollars annuels. Elle considère aussi que le développement de l’intelligence artificielle permettrait, à terme, de compenser les émissions de gaz à effet de serre ainsi réalisées. Un raisonnement qui n’a rien d’évident lorsqu’il est rapporté à l’impact environnemental croissant provoqué par le boom de l’IA.

Des employés de la société ont même demandé que cette dernière amende ses « principes pour une IA responsable » pour y intégrer les enjeux environnementaux. Sans succès.

Le double discours de Microsoft est tel qu’il a poussé certains employés à se plaindre auprès de la Securities and Exchange Commission, le gendarme financier des États-Unis. Certains de ces ingénieurs, dont l’ancien directeur environnemental Lucas Joppa ou la spécialiste de la soutenabilité des data centers Holly Alpine, ont de leur côté quitté la société.

Auprès de The Atlantic, cette dernière estime que le fond du problème réside dans le soutien que la société technologique apporte à l’extraction de combustibles fossiles, alors qu’elle pourrait aider les entreprises concernées à opérer leur transition vers des énergies propres.

Alors que Microsoft prévoit de verser des centaines de milliards de dollars dans la construction de supercalculateurs nécessaires au fonctionnement des prochaines générations d’IA générative (un projet qui demanderait autant d’énergie que quatre millions de foyers américains), Lucas Joppa pointe de son côté le paradoxe de ce nouveau champ technologique : « Ce doit être la somme la plus importante que nous ayons jamais dépensée en un minimum de temps pour quelque chose que nous ne comprenons pas du tout. »

☕️ Bluesky dépasse les 10 millions d’utilisateurs

16 septembre 2024 à 10:03

Porté par la suspension de X au Brésil, Bluesky a dépassé le 15 septembre le cap des 10 millions d’utilisateurs.

If you're reading this, you're one of the first 10 million users on Bluesky! Se você está lendo isso, você é um dos primeiros 10 milhões de usuários do Bluesky!

[image or embed]

— Bluesky (@bsky.app) 15 septembre 2024 à 21:25

En dix mois, le réseau social décentralisé, imaginé par le créateur de Twitter Jack Dorsey en 2019 (alors qu’il était encore à la tête du réseau à l’oiseau bleu), aura donc engrangé huit millions de nouveaux adeptes.

Un bond de 400 % par rapport aux deux millions d’utilisateurs séduits dans sa première année d’opération. On ignore de quel type d’utilisateurs il s’agit. La route est encore longue face aux 175 millions d’utilisateurs mensuels actifs de Threads et des 250 millions d’utilisateurs quotidiens actifs sur X.

Comment se défendre face au cyberharcèlement ? L’avocat Alexandre Archambault nous explique

12 septembre 2024 à 13:31
Civil vs Pénal
Comment se défendre face au cyberharcèlement ? L’avocat Alexandre Archambault nous explique

Le tribunal de Saint-Denis de la Réunion a condamné les parents de deux jeunes filles à verser des dommages et intérêts à leur enseignante, victime de la diffusion de photomontages en ligne. L’avocat Alexandre Archambault détaille auprès de Next les enseignements à tirer de cette affaire.

Dans une école de La Réunion, fin 2023, des élèves ont pris des photos de leur professeure à l’insu de cette dernière, s’en sont servi pour créer des montages obscènes, puis les ont diffusés dans l’école et sur les réseaux sociaux. Alertée par le professeur principal, l’enseignante a porté plainte au civil.

Comme le rappelle Vie publique, « les affaires civiles concernent les rapports juridiques entre personnes privées ». Le pénal de son côté « fait référence à la défense des valeurs, normes et comportements jugés essentiels – par la loi – au bon fonctionnement de la société ».

À la mi-août, le tribunal de Saint-Denis de la Réunion a condamné les parents de deux élèves, mineures, à verser 1 500 euros à la plaignante en réparation de son préjudice moral, et 800 euros au titre des frais non compris dans les dépens. Next en a discuté avec Alexandre Archambault, avocat spécialisé en droit du numérique, qui souligne l’efficacité de ce type de procédures.

Quelle est la différence de traitement des cas de cyberharcèlement selon qu’on porte plainte au civil ou au pénal ?

La problématique du cyberharcèlement, initialement, est un enjeu de vie privée, qui est protégée par l’article 9 du code civil. Au fil des années, on l’a pénalisée, ce qui est justifié pour les cas les plus graves. Mais pour les victimes, cela participe au côté déceptif des procédures, dans la mesure où, au pénal, il faut prouver l’intention de nuire. Comme beaucoup d’affaires sont liées à de la bêtise, et que cette dernière ne constitue pas un délit en soi, elles aboutissent souvent à des relaxes.


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Des militants de la « sécurité de l’intelligence artificielle » lancent Pause IA en France

12 septembre 2024 à 08:00
⏯️
Des militants de la « sécurité de l’intelligence artificielle » lancent Pause IA en France

Next s’est rendu au lancement de la version française de Pause IA, mouvement international qui appelle à cesser l’entraînement des systèmes d’IA « les plus dangereux » en attendant de mieux en maîtriser les risques.

« Dangers de l’intelligence artificielle : la France dans le déni ? » Pour son lancement officiel, ce 10 septembre, Pause IA veut marquer les esprits et cela se sent autant dans le titre de sa conférence que dans les prises de paroles de ses membres et invités.

Cofondée avant l’été par le data scientist Maxime Fournes et le musicien Gilles Breda, Pause IA est la version française de l’organisation internationale Pause AI, fondée début 2023 aux Pays-Bas et déjà riche de plusieurs dizaines de communautés affiliées, principalement ouvertes en Europe de l’Ouest et aux États-Unis.


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☕️ Royaume-Uni : Amazon compte investir près de 10 milliards d’euros dans le cloud

11 septembre 2024 à 09:38

18 milliards d’euros en Allemagne, 15,7 milliards en Espagne, 1,2 milliard en France… Amazon continue sur sa lancée européenne et annonce cette fois-ci vouloir investir 8 milliards de livres (9,5 milliards d’euros) dans le cloud, sur cinq ans, au Royaume-Uni. 


Le projet doit « soutenir environ 14 000 emplois », selon l’entreprise – qui opérera par l’intermédiaire d’Amazon Web Services (AWS) – et servir à construire, gérer et maintenir plusieurs centres de données.

Le groupe emploie déjà 75 000 personnes dans le pays, sur plus d’une centaine de sites.

☕️ Pornhub a bloqué le mot-clé « dormir », sans lien apparent avec le procès de Mazan

11 septembre 2024 à 07:50

En français, en anglais, en thaï ou en turc, sur X, sur Instagram et ailleurs, nombreuses sont les personnes qui ont repéré ces derniers jours le blocage du mot-clé « dormir » (« sleep » ou « sleeping » en anglais), et fait le lien avec le procès des viols de Mazan, au cours duquel 51 personnes sont jugées pour viols aggravés.

Lorsqu’un internaute cherche de tels mots-clés, Pornhub renvoie le message : « Votre recherche pourrait être liée à des contenus sexuels illégaux, incluant des images intimes non consensuelles ou des abus sexuels liés aux images ».

Pour autant, le blocage a débuté plus tôt que le procès, ouvert ce 2 septembre. Libération a ainsi repéré que des redditeurs évoquaient le sujet dès 2022 ou 2023, sans message spécifique accompagnant le blocage à l’époque.

Dès 2019, le site indiquait par ailleurs que ce type de mot-clé, comme beaucoup d’autres, était interdit dans les vidéos pour les créateurs qui souhaitaient les commercialiser. Sa politique de modération reste cependant évasive, dans la mesure où les blocages restent relativement simples à contourner grâce à des synonymes.

Pornhub indique simplement qu’en cas de présence « d’un élément lié au sommeil (…), la personne doit se réveiller dans un délai raisonnable à compter du début de tout acte sexuel, et le consentement doit être exprimé clairement par cette personne ».

Comme le souligne Libération, le fait d’entamer un acte sexuel avec une personne endormie correspond pourtant directement à la définition de l’agression sexuelle ou du viol, dans la mesure où la personne ne peut exprimer son consentement en amont de l’acte.

Publicité en ligne : nouveau procès antitrust pour Google

10 septembre 2024 à 10:00
Et un, et deux, et trois monopoles
Publicité en ligne : nouveau procès antitrust pour Google

Un nouveau procès s’est ouvert le 9 septembre contre Google, accusée de pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la publicité en ligne.

Condamnée début août pour avoir illégalement construit un monopole dans le domaine de la recherche en ligne, Google affronte depuis le 9 septembre un procès pour pratiques anticoncurrentielles.

Cette fois, le géant numérique se retrouve devant un tribunal de l’État de Virginie pour répondre de ses pratiques sur le marché de la publicité en ligne. En jeu : un potentiel démantèlement de son système publicitaire.

Pour le ministère de la Justice des États-Unis, Google a la mainmise sur le marché de l’ad tech

« Au cours des quinze dernières années, Google a construit et conservé des positions de monopole se renforçant mutuellement via différents outils de technologies publicitaires » indique la plainte (.pdf) du ministère de la Justice des États-Unis (Department of Justice, DOJ).

« La tactique de Google a consisté en une variété de comportements grâce auquel l’entreprise a – souvent secrètement – exercé son pouvoir de marché dans divers outils d’ad tech, de manière à saper les tentatives des éditeurs, des annonceurs et de ses rivaux d’introduire plus de concurrence dans les transactions de publicité numérique. »

Selon la plainte, l’un des résultats de ces manœuvres est que Google « garde au moins trente centimes – et parfois beaucoup plus – de chaque dollar qui s’échange entre publicitaires et éditeurs via des outils d’ad tech de Google ». Les répercussions pour les autres acteurs sont évidentes, argumente le DOJ : les « créateurs de sites web gagnent moins, et les publicitaires paient plus ».

En amont de l’ouverture du procès, Google a publié un article de blog dans lequel il déclare qu’un verdict en faveur du DOJ nuirait aux petites entreprises. L’entreprise argumente par ailleurs que ses prix en matière publicitaires sont « en réalité plus faibles que ceux de la moyenne de l’industrie ».

Précédentes condamnations

« Un monopole, c’est déjà suffisamment grave. Mais ce que nous avons ici, c’est un trio de monopoles », a par ailleurs souligné l’avocate du ministère de la Justice des États-Unis à l’ouverture du procès.

Et pour cause. Début août, le juge fédéral Amit Mehta a rendu un autre verdict : en maintenant son monopole dans le domaine de la recherche en ligne, Google enfreint les règles états-uniennes de protection de la concurrence.

L’entreprise a aussi enfreint les règles en termes de publicité liée à la recherche, a estimé le juge. L’accord passé entre Apple et Google a été particulièrement scruté à l’occasion de ce procès. 


Les éventuelles sanctions – qui peuvent, là encore, aller jusqu’à obliger Google de vendre une partie de ses activités – doivent être prises dans de prochaines étapes légales. L’entreprise a fait appel.

Fin 2023, Google a aussi perdu son procès contre Epic. La justice avait alors conclu à des pratiques monopolistiques sur le Play Store d’Android — un verdict très différent de celui prononcé dans l’affaire opposant Epic à Apple. Mi-août 2024, la justice a prévenu qu’elle obligerait Google à opérer de profonds changements dans le fonctionnement de son Play Store.

☕️ Australie : une loi doit fixer l’âge minimum pour utiliser les réseaux sociaux entre 14 et 16 ans

10 septembre 2024 à 08:00

Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé le 10 septembre qu’un projet de loi devrait fixer l’âge minimal d’usage des réseaux sociaux entre 14 et 16 ans.

Qualifiant ces services de « fléau » pour les jeunes, M. Albanese a indiqué qu’un test de vérification d’âge lors de l’accès au site doit être mené avant que le texte n’entre en vigueur.

Si l’opposition se déclare favorable au texte, les spécialistes ne sont pas convaincus par l’utilité d’une telle limite d’âge, relève Le Monde. Par ailleurs, les technologies permettant de vérifier l’âge ne sont pour le moment pas fiables.

Une loi similaire, fixant l’âge minimal à 13 ans, a été approuvée par le Sénat des États-Unis. Elle doit désormais être votée par la Chambre des représentants.

En France, le président Emmanuel Macron s’est déclaré favorable à l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans.

☕️ WhatsApp : un bug permet de passer outre l’option « View Once »

10 septembre 2024 à 07:45

Application de messagerie chiffrée de bout-en-bout la plus populaire, WhatsApp permet à ses plus de deux milliards d’utilisateurs d’envoyer des images et des sons qui disparaissent juste après avoir été lus.

Un bug dans la version desktop de l’application permet cela dit de contourner la fonctionnalité nommée « View Once », lancée en 2021 et disponible sur les versions Android et iOS de l’application.

Plus précisément, ce dysfonctionnement repéré par le chercheur en cybersécurité Tala Be’ery permet aux récipiendaires mal intentionnés d’afficher et de sauvegarder les éléments qui leur sont envoyés. 


Théoriquement, lorsqu’ils reçoivent un message « View Once », les utilisateurs de l’application desktop devraient recevoir une notification les informant qu’ils ne peuvent l’ouvrir que depuis un téléphone.

En précaution supplémentaire, WhatsApp empêche les captures et enregistrements d’écran au moment de l’affichage d’un « View Once » sur ses applications Android et iOS.

Auprès de TechCrunch, Meta a indiqué travailler à des mises à jour permettant d’utiliser View Once sur le web. Et d’encourager « les utilisateurs à n’envoyer des messages en View Once qu’à des personnes qu’ils connaissent, et en lesquelles ils ont confiance ».

Deepfakes pornographiques : les défis à relever pour enrayer le phénomène

9 septembre 2024 à 12:04
Indice n°2 : le consentement c'est important
Deepfakes pornographiques : les défis à relever pour enrayer le phénomène

Les deepfakes pornographiques sont en nette augmentation depuis la sortie d’outils d’intelligence artificielle générative. Next décortique la réponse des principaux acteurs à même d’enrayer le phénomène.

Dans un précédent article, nous revenions sur les enjeux soulevés par les deepfakes pornographiques, qui constituent l’immense majorité des images créées à l’aide d’intelligence artificielle générative. Loin d’être anecdotique, le sujet occupe toute une variété d’acteurs. Voyons quelles sont leurs réactions :

Quelle est la réaction des géants numériques ?

Tout dépend desquels on parle. Certains sont relativement réactifs, ou a minima coopératifs, avec les forces de l’ordre et les associations spécialisées qui prennent le rôle de « signaleurs de confiance ». La modération efficace de ces contenus reste un défi technique, ce qui a pu conduire à des actions de modération grossière, comme dans le cas de la diffusion de deepfakes de Taylor Swift sur X – devant l’émoi de sa communauté de fans, le réseau a surtout bloqué l’accès à certains hashtags précis, une limitation facilement contournable pour quelqu’un de motivé.


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☕️ États-Unis : des agents du service de renseignement russe inculpés pour des cyberattaques contre l’Ukraine

9 septembre 2024 à 08:36

Le ministère états-unien de la Justice a annoncé poursuivre cinq agents du renseignement russe et un civil pour avoir préparé une cyberattaque contre l’Ukraine et ses alliés.

Dans un acte d’accusation révisé publié le 5 septembre, le Département de la Justice indique que ces six hackers s’étaient lancés dans des « opérations cyber de grande échelle » dès 2020, soit deux ans avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le document précise qu’outre viser le pays d’Europe centrale, les accusés ont ciblé les systèmes de 25 autres États membres de l’OTAN pour y trouver des vulnérabilités.

La première version de l’acte d’accusation, publiée en juin 2024, ne ciblait qu’une seule personne : Amin Stigal, rappelle Reuters.

La version actuelle y ajoute les noms de Yuriy Denisov, Vladislav Borovkov, Denis Denisenko, Dmitry Goloshubov et Nikolay Korchagin.

☕️ 17 ans de prison pour avoir monté un réseau mondial de sextorsion

9 septembre 2024 à 07:40

Un prédateur se faisant passer pour un célèbre youtubeur a été condamné à 17 ans de prison en Australie pour avoir forcé des centaines de jeunes filles à travers la planète à réaliser des actes sexuels face caméras, rapportait la BBC fin août.

Les autorités australiennes ont qualifié l’affaire de l’un des « pire cas de sextorsion » de l’histoire.

De fait, l’homme a plaidé coupable à 119 accusations liées aux agressions de 286 personnes localisées dans 20 pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon.

Deux tiers des victimes avaient moins de seize ans.

Se faisant passer pour un youtubeur de 15 ans, l’homme engageait la conversation avec des internautes dont la liste d’amis était publique. Il les embarquait ensuite dans des discussions autour de fantasmes sexuels, dont il manipulait le contenu pour donner l’impression que ses victimes y avaient consenti et activement participé. Ce contenu lui permettait ensuite de les faire chanter.

Adepte des forums misogynes d’ « incels », l’homme a plusieurs fois invité d’autres personnes à regarder les images en question. Dans un cas, jusqu’à 98 les ont regardées en livestream. Une pratique qui multiplie les traumatismes vécus par les victimes, souligne la spécialiste de la cybersécurité Rayna Stambolyiska dans sa newsletter.

L’auteur des faits a été arrêté en 2020, après qu’Interpol et des enquêteurs états-uniens avaient contacté les autorités australiennes.

Deepfakes pornographiques : quels sont les enjeux ?

6 septembre 2024 à 10:09
Indice n°1 : des engins d'humilIAtion massive
Deepfakes pornographiques : quels sont les enjeux ?

Les deepfakes pornographiques sont en nette augmentation depuis la sortie d’outils d’intelligence artificielle générative. Next décortique les enjeux soulevés par la production et la diffusion de ce type d’images manipulées.

S’il est possible de générer des images à caractère pornographiques grâce à l’intelligence artificielle depuis 2017, le phénomène des deepfakes pornographiques a explosé avec l’accès du grand public à des outils simple d’utilisation comme Stable Diffusion, Dall-E ou Midjourney à partir de 2022 - 2023. Il n’est pas apparu dans un vortex, cela dit, et étend ses ramifications dans une variété de débats récurrents dans le monde numérique et dans la société au sens large.

Pour y voir plus clair, Next récapitule les points essentiels :


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