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☕️ TikTok va fermer son service de streaming TikTok Music en novembre

24 septembre 2024 à 15:05
TikTok va fermer son service de streaming TikTok Music en novembre

Depuis 2019, TikTok tentait de concurrencer Spotify, Apple Music et les autres plateformes de streaming de musique avec sa propre application, TikTok Music. 
Initialement lancée sous le nom de Resso, l’application était disponible au Brésil, en Australie, au Mexique et à Singapour.

En 2024, le géant chinois jette l’éponge : l’entreprise a annoncé prévoir de fermer le service le 28 novembre et de supprimer les données clients. Elle enjoint les usagers à transférer leurs playlists vers d’autres services d’ici au 28 octobre.

Au lieu de concurrencer les acteurs du streaming musical, TikTok prévoit de leur envoyer les internautes via sa fonctionnalité « Add to Music App ».

De fait, TikTok a essuyé des combats frontaux avec des entités comme Universal Music Group, ce qui avait eu pour effet de supprimer Drake, Rihanna et d’autres artistes signés chez la major de son catalogue.

Dans un rapport, Microsoft résume ses progrès sur la sécurité depuis les piratages de 2023

24 septembre 2024 à 14:06
Après les remontrances, la transparence
Dans un rapport, Microsoft résume ses progrès sur la sécurité depuis les piratages de 2023

Microsoft vient de publier un premier rapport pour présenter les actions prises dans le cadre de sa Secure Future Initiative. La société affirme qu’il s’agit du plus vaste projet de cybersécurité de l’histoire. Elle veut montrer, par l’ampleur de ces mesures, qu’elle a retenu les enseignements du passé, voire qu’elle peut être une source d’inspiration.

La Secure Future Initiative (SFI) a été annoncée en novembre 2023. La société de Redmond avait présenté de grands objectifs, présentant un plan de révision intégrale de sa cybersécurité. Il s’agissait autant de mieux protéger ses propres infrastructures que ses clients, à travers la longue liste de produits qu’elle propose. Tout particulièrement dans le cloud.

Comment l’entreprise en est-elle arrivée à lancer cette initiative ? À la suite d’une série d’incidents de sécurité. Ce fut particulièrement le cas en septembre 2023, quand Microsoft a révélé qu’un groupe de pirates chinois, nommé Storm-0558, avait réussi à s’infiltrer dans des comptes email, dont plusieurs appartenaient à des gouvernements (américain et européens). Des informations avaient été volées.

Après l’annonce de la SFI, plusieurs autres incidents ont eu lieu. En janvier, des groupes de pirates russes ont cette fois réussi à avoir accès à des comptes email de responsables chez Microsoft. Là encore, il y avait eu vol d’informations. Deux mois plus tard, les mêmes groupes ont réussi à s’introduire dans plusieurs dépôts de code de Microsoft sur GitHub.

Conséquence, l’entreprise a annoncé en mai que la sécurité était désormais sa « priorité absolue ». Six piliers avaient été identifiés (nous y reviendrons). Enfin, trois grands principes ont été proclamés : sécurité dès la conception, sécurité par défaut et opérations sécurisées. Dans un premier rapport, Microsoft résume ainsi l’ensemble des actions prises depuis les évènements de l’été 2023.

Une nouvelle organisation

Depuis, Microsoft s’est doté d’un conseil de gouvernance de la cybersécurité. Il est composé de treize RSSI (responsables de la sécurité des systèmes d’information) adjoints, sous la houlette du RSSI de l’entreprise, Igor Tsyganskiy. Chaque RSSI adjoint est en charge de la sécurité dans une division de Microsoft, comme Azure, IA, Microsoft 365, Gaming et ainsi de suite.

« Le Conseil de gouvernance de la cybersécurité collabore avec les responsables de l’ingénierie de la SFI pour définir et hiérarchiser les travaux ainsi que pour définir les orientations futures. Le conseil est responsable de la mise en œuvre des exigences réglementaires, de la conformité permanente et de la détermination de l’architecture de sécurité nécessaire pour atteindre nos objectifs. Le conseil rend compte des risques cyber et de la conformité au RSSI, qui à son tour communique ces informations à l’équipe de direction et au conseil d’administration de Microsoft », indique le rapport.

Microsoft infuse également une plus grande dose de cybersécurité chez l’ensemble des employés, qui n’ont plus le choix. Définie comme priorité absolue, elle compte désormais dans les évaluations de performances. Chaque employé est donc tenu de s’y engager et doit rendre des comptes. Un lien a également été établi entre la sécurité et la rémunération pour la direction.

En juillet dernier, l’entreprise a créé une Security Skilling Academy. Elle a pour mission de concentrer les ressources et former les employés. « L’académie garantit que, quel que soit leur rôle, les employés sont équipés pour donner la priorité à la sécurité dans leur travail quotidien et pour identifier le rôle direct qu’ils jouent dans la sécurisation de Microsoft », ajoute l’entreprise.

Pour surveiller les progrès réalisés dans le cadre de la SFI, la direction examine chaque semaine un rapport. Le conseil d’administration en reçoit un chaque trimestre.

Les actions entreprises sur les « six piliers »

Microsoft vante avec ce rapport son « approche globale de la cybersécurité ». Satya Nadella, CEO de l’éditeur, avait indiqué au printemps que faire de la sécurité une priorité se traduirait notamment par certains renoncements. « Si vous devez choisir entre la sécurité et une nouvelle fonction, choisissez la sécurité », avait ainsi indiqué le dirigeant. La firme avait également identifié six piliers sur lesquels concentrer ses actions.

Sur la protection des identités et des secrets, une partie du travail a consisté à mettre à jour Entra ID (anciennement Azure Active Directory) et Microsoft Account (MSA) sur les clouds publics et gouvernementaux. Leur génération, leur stockage et leur rotation sont désormais gérés automatiquement par Azure Managed Hardware Security Module (HSM, protection matérielle).

Microsoft met aussi en avant une validation plus cohérente des jetons de sécurité (via ses SDK d’identité standards). La recherche et la détection de menaces ont été incluses dans le processus, avec activation de ces fonctions dans plusieurs services critiques. La vérification des utilisateurs par vidéo a été mise en place pour 95 % des utilisateurs internes.

Vient ensuite la protection des « tenants » et l’isolation des systèmes de production. Les tenants (terme anglais) désignent les locataires, qui peuvent être des personnes physiques ou morales, chacune ayant son propre nuage privé au sein d’une infrastructure publique (comme un appartement au sein d’un immeuble). Suite à une révision du cycle de vie des applications impliquées, 730 000 inutilisées ont été supprimées. Microsoft dit avoir également éliminé 5,75 millions de tenants inactifs, avec une nette réduction de la surface d’attaque à la clé. Les créations de tenants pour les tests et expérimentations ont été rationalisées, avec des valeurs sécurisées et une gestion plus stricte de la durée de vie.

Centralisation, inventaire et rationalisation

Sur les réseaux, Microsoft dit avoir enregistré plus de 99 % de ses actifs physiques dans un inventaire central. Il permet notamment le suivi de la propriété et la conformité des microprogrammes (firmwares). Les réseaux virtuels ayant une connectivité dorsale (internet) ont été isolés du réseau d’entreprise et sont soumis à des examens complets réguliers. Certaines de ces actions ont été répercutées dans les produits clients pour aider à sécuriser les déploiements.

Même effort de centralisation sur les pipelines de production pour le cloud commercial, 85 % étant désormais gérés de manière centralisée. Microsoft évoque des « déploiements plus cohérents, plus efficaces et plus fiables ». En outre, la durée de vie des jetons d’accès personnels a été réduite à 7 jours, l’accès à SSH a été coupé pour les dépôts internes d’ingénierie et le nombre de rôles élevés ayant accès à ces systèmes a été nettement réduit. Des contrôles de preuve de présence ont été installés sur les points critiques des flux de code, dans le cadre du développement des logiciels.

Rationalisation également pour tout ce qui touche à la surveillance et la détection des menaces, notamment tout ce qui touche aux journaux d’audits de sécurité. Une garantie, selon Microsoft, pour des données télémétriques pertinentes. « Par exemple, nous avons mis en place une gestion centralisée et une période de conservation de deux ans pour les journaux d’audit de sécurité de l’infrastructure d’identité », ajoute l’entreprise.

Enfin, des efforts ont été faits pour améliorer le temps de réponse et de remédiation, répartis en deux axes. D’une part, des processus actualisés pour réduire le délai d’atténuation quand des failles critiques sont découvertes dans le cloud. D’autre part, une plus grande transparence dans la communication. Les vulnérabilités critiques font maintenant l’objet de bulletins CVE, même quand aucune action client n’est requise. En outre, un « Bureau de gestion de la sécurité des clients » a été créé pour mieux communiquer avec la clientèle, surtout pendant les incidents de sécurité.

Entre actions concrètes et exercice de communication

Le rapport de Microsoft est intéressant à plus d’un titre. Il offre bien sûr une visibilité sur les actions concrètement entreprises par une structure énorme sur la sécurité. Mais il s’agit, à un même degré d’importance, d’un exercice de communication.

Le rapport est assez détaillé pour être un véritable travail de transparence. Il livre également des remarques intéressantes, notamment sur la formation du personnel. Microsoft plonge par exemple dans la perception classique d’une sécurité vue comme antagoniste à la productivité. La formation continue est donc présentée comme la solution, qui ne donne pas des résultats immédiats, mais permet de créer de nouveaux réflexes et donc, à terme, de rattraper la productivité « perdue ».

Microsoft présente en outre ce rapport comme le premier, ajoutant que ce surplus de sécurité n’en est qu’à ses débuts. À la fin du document, on peut d’ailleurs observer un tableau listant les recommandations qui lui avaient été faites par le CSRB (Cyber Safety Review Board), lui-même faisant partie de la CISA (Cybersecurity & Infrastructure Security Agency). Après les incidents de sécurité de l’année dernière, le Board avait en effet émis des critiques virulentes, concluant que seule une « cascade de défaillances » avait pu permettre à l’attaque de Storm-0558 de réussir.

☕️ La Federal Trade Commission recommande l’adoption d’une version états-unienne du RGPD

24 septembre 2024 à 13:22

Article mis à jour à 17h30 avec la réponse de l’IAB, le lobby des annonceurs.

Un nouveau rapport de la Federal Trade Commission (FTC) montre que les principaux médias sociaux et services de streaming vidéo « se sont engagés dans une vaste surveillance des consommateurs afin de monétiser leurs informations personnelles tout en ne protégeant pas de manière adéquate les utilisateurs en ligne, en particulier les enfants et les adolescents ».

Neuf entreprises sont concernées, « dont certains des plus grands médias sociaux et services de streaming vidéo » : Amazon.com via sa plateforme de jeux Twitch, Facebook, YouTube, Twitter/X Corp., Snap, ByteDance pour sa plateforme de partage de vidéos TikTok, Discord, Reddit et WhatsApp.

Le rapport constate que les entreprises « collectent et peuvent conserver indéfiniment des masses de données », y compris des informations provenant de courtiers en données, et concernant à la fois les utilisateurs et non-utilisateurs de leurs plateformes.

Il souligne également que de nombreuses entreprises se sont engagées dans « un vaste partage de données » qui « soulève de sérieuses inquiétudes » quant à l’adéquation des contrôles et de la surveillance du traitement des données par les entreprises.

Le rapport a en outre constaté que les utilisateurs et non-utilisateurs n’avaient que peu ou pas de moyens de refuser l’utilisation de leurs données par ces systèmes automatisés, mais aussi que certaines entreprises ne supprimaient pas toutes les données des utilisateurs en réponse à leurs demandes de suppression.

Les droits accordés par le RGPD n’ont pas été élargis aux Américains

Intitulé « Un regard derrière les écrans », le rapport s’étonne que « les droits accordés en vertu du règlement général sur la protection des données n’ont pas été automatiquement accordés aux consommateurs américains » :

« Seules quelques entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains les mêmes protections que celles accordées aux utilisateurs européens en vertu du RGPD. La plupart des entreprises ont déclaré avoir étendu aux utilisateurs américains une partie, mais pas la totalité, des modifications qu’elles ont apportées en réponse au RGPD. »

« Bien que lucratives pour les entreprises, ces pratiques de surveillance peuvent mettre en danger la vie privée des gens, menacer leurs libertés et les exposer à toute une série de préjudices, allant du vol d’identité au harcèlement », a déclaré la présidente de la FTC, Lina M. Khan :

« L’incapacité de plusieurs entreprises à protéger correctement les enfants et les adolescents en ligne est particulièrement troublante. Les conclusions du rapport arrivent à point nommé, en particulier au moment où les responsables politiques des États et du gouvernement fédéral envisagent de légiférer pour protéger les personnes contre les pratiques abusives en matière de données. »

Le rapport recommande dès lors au Congrès d’adopter une législation fédérale complète sur la protection de la vie privée afin de limiter la surveillance, de mettre en place des protections de base et d’accorder aux consommateurs des droits en matière de protection des données.

Les entreprises, de leur côté, ne devraient pas collecter d’informations sensibles par le biais de technologies de suivi publicitaire portant atteinte à la vie privée, mais également « limiter la collecte de données », et donc mettre en œuvre des politiques concrètes et applicables de minimisation et de conservation des données.

Elles devraient par ailleurs limiter le partage des données avec des tiers et des sociétés affiliées, supprimer les données des consommateurs lorsqu’elles ne sont plus nécessaires et adopter des politiques de protection de la vie privée « conviviales, claires, simples et faciles à comprendre ».

La publicité n’est pas une « surveillance commerciale de masse »

En réponse au rapport de la FTC, l’Interactive Advertising Bureau (IAB) explique être « déçue » de voir que la commission « continue de caractériser le secteur de la publicité numérique comme étant engagé dans une « surveillance commerciale de masse » » :

« Cette accusation laisse entendre que les données personnelles des consommateurs sont secrètement collectées et utilisées à des fins publicitaires. Rien n’est moins vrai, car d’innombrables études ont montré que les consommateurs comprennent l’échange de valeur et se réjouissent d’avoir accès à des contenus et services gratuits ou fortement subventionnés. »

L’IAB précise que « nous plaidons depuis longtemps pour que les consommateurs disposent de certains droits leur permettant de limiter l’utilisation de leurs données personnelles, y compris à des fins publicitaires », ce pourquoi il « soutient avec véhémence une loi nationale complète sur la confidentialité des données » :

« C’est au Congrès, et non à une agence fédérale, qu’il revient de trouver un équilibre entre les droits des consommateurs en matière de protection de la vie privée, la concurrence et l’échange de valeurs entre les consommateurs et les éditeurs. L’IAB et ses membres continueront à défendre la vie privée des consommateurs, la transparence et la capacité de tous les acteurs de l’économie numérique à faire des affaires. »

L’ambigu rapport aux sciences du nouveau ministre de la Recherche, Patrick Hetzel

24 septembre 2024 à 12:37
Excès d'Hetzel
L’ambigu rapport aux sciences du nouveau ministre de la Recherche, Patrick Hetzel

Député de droite (UMP puis LR) depuis 2012, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche (ESR), Patrick Hetzel s’intéresse aux questions couvertes par son ministère depuis son entrée en politique. Pourtant, il prend des positions en contradiction avec les connaissances scientifiques : hydroxychloroquine, homéopathie, « wokisme », vaccins, et dérives sectaires…

Succédant à Sylvie Retailleau qui aura passé deux ans au ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche (ESR), Patrick Hetzel arrive dans un lieu qu’il connait. Lors de la passation de pouvoir ce lundi 23 septembre, cet enseignant-chercheur en sciences de gestion s’est dit « attaché à cette maison » qu’il avait déjà rejointe en 2008, alors sous la responsabilité de Valérie Pécresse.

Cerveau de la loi d’autonomie des universités

« Les politiques publiques en matière d’ESR et de sciences ne peuvent s’inscrire que dans la durée, il faut savoir rester modeste », ajoutait-il lors de cette passation. Il peut quand même revendiquer d’être le « cerveau » de la loi Libertés et responsabilités des universités (LRU, dite aussi loi d’autonomie des universités) en ayant jeté les bases dans un rapport rendu en 2006 au premier ministre d’alors, Dominique de Villepin. Elle est depuis devenue le socle de la politique universitaire de la droite française et n’a jamais été remise en question par les gouvernements qui se sont succédé.

Cette loi a transféré la responsabilité du budget et des ressources humaines des universités des mains de l’État à celles des directions d’établissements. Mais seize ans après son vote, Virginie Dupont, la vice-présidente du lobby des présidents d’universités France Universités, déplorait la semaine dernière qu’ « en 2022, 15 universités étaient en déficit sur leurs comptes financiers. En 2023, il y en avait 30. Pour 2024, il y en a 60 sur 74 qui ont voté un budget initial en déficit ».

Critique de la loi de programmation pour la recherche

En tant que député, Patrick Hetzel ne s’est pas éloigné des questions budgétaires de l’ESR. En 2020, lors du débat sur la loi de programmation pour la recherche (LPPR) pour 2021 à 2030, il dénonçait une « juxtaposition de mesures technocratiques […] qui ne rassemble pas, ne crée pas de vision partagée » et l’ « inexistence d’une vision stratégique ». Il dénonçait un problème de calendrier dans le budget de cette loi pluriannuelle étalée sur 10 ans et non sur 7 et demandait que la recherche française ait « des moyens conséquents dès à présent ».

Il devra pourtant, sans doute, défendre une baisse de ce budget, à moins que le gouvernement ne revienne fortement sur les pistes de dépenses prévues par son prédécesseur. En effet, selon le tiré à part finalement transmis au Parlement et obtenu par nos confrères de Politico la semaine dernière, le budget de l’Enseignement supérieur et de la recherche pourrait perdre 400 millions d’euros (ESR hors LPPR  :- 600 millions d’euros, ESR LPPR : 200 millions d’euros).

Lors de la passation de pouvoir avec Sylvie Retailleau, Patrick Hertzel a aussi rappelé son passage à l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) de 2017 à 2022, montrant son attachement au débat sur les questions scientifiques. Mais ce n’est pas parce qu’il est lui-même universitaire et passionné des questions de l’ESR qu’il en épouse les consensus scientifiques.

Des positions obscurantistes

Au contraire, sur certaines questions, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a parfois pris des positions obscurantistes. Comme l’ont souligné nos confrères de Libération, plusieurs d’entre elles ont été exhumées récemment.

Le 2 avril 2020, par exemple, Patrick Hetzel avait demandé l’autorisation de l’utilisation de l’hydroxychloroquine de l’azithromycine et du Zinc « dans le traitement précoce du COVID et ceci jusqu’à ce que soient connus les résultats des essais cliniques en cours ». Sans aucune preuve d’efficacité à l’époque, le ministre de la Recherche actuel voulait donc autoriser des traitements qui ont depuis été invalidés. Dans cette lettre, comme le pointe Fabrice Frank sur Twitter, il accusait aussi de manière erronée (voir le travail de nos collègues de l’AFP) le Clonazépam, substance active de l’anticonvulsivant Rivotril servant à alléger les souffrances, d’avoir « mis fin » à la vie de patients.

Mi-2021, le nouveau ministre de l’ESR a aussi décrié l’obligation vaccinale en s’appuyant sur la non-finalisation des essais de « phase III ». Comme le rappelle Libération, le ministre de la Santé de l’époque, Olivier Véran s’était exaspéré :

« Ressortir les arguments sur un vaccin qui est en phase III, comme si c’était un vaccin [pour lequel il n’y a] pas de recul… je vous le dis, c’est votre droit parlementaire, [mais] je ne trouve pas ça très responsable. Le vaccin est éprouvé. […] On entend tout et n’importe quoi sur ce vaccin : regardez ce que dit la science, regardez ce que disent les données des laboratoires, les données des organismes publics français, européens, américains et internationaux sur ces vaccins ».

Pourtant, lors de la passation de pouvoir au ministère, Patrick Hetzel a regretté les manquements de l’industrie française en matière de vaccins : « nous avons été collectivement face à une frustration très grande lorsqu’en 2020 nous avons vu d’autres pays avancer sur l’élaboration de vaccins pour lutter à l’époque contre cette pandémie et de nous retrouver au sein du pays de Pasteur sans être en mesure de jouer dans cette cour des grands ».

Contre le déremboursement de l’homéopathie

En 2020, Patrick Hetzel a aussi voulu mettre des bâtons dans les roues du déremboursement de l’homéopathie en co-signant une proposition de loi proposant un moratoire de deux ans. Ce texte justifiait cette mesure par le besoin de continuer « les négociations des plans de sauvegarde de l’emploi des entreprises pharmaceutiques spécialisées dans la production de médicaments homéopathiques ».

En 2021, il faisait aussi partie des députés proposant « l’insertion des médecines complémentaires et plus spécifiquement des médicaments non-conventionnels au sein des nomenclatures de l’assurance maladie » qui « permettrait donc de mieux orienter les patients ». Ce processus de déremboursement avait pourtant été initié suite à la publication en 2018 dans le Figaro d’une tribune de 124 professionnels de la santé.

Comme l’indique l’Express, le nouveau ministre s’est aussi récemment opposé à la loi contre les dérives sectaires.

Patrick Hetzel s’est aussi illustré en signant une proposition de résolution proposant la création d’une commission d’enquête « relative à l’entrisme idéologique et aux dérives islamo-gauchistes dans l’enseignement supérieur ». Ce texte reprochait notamment à ses désormais prédécesseures Frédérique Vidal et Sylvie Retailleau d’avoir renoncé à la commande d’un rapport au CNRS sur le « wokisme » à l’université : « l’impuissance politique n’est pas acceptable et le renoncement n’est pas une option », dénonçait-il.

Enfin, sur les questions de numérique et d’IA, qui intéressent plus particulièrement Next et dont il assure de façon inhabituelle la tutelle du secrétariat d’État, Patrick Hetzel semble laisser pour l’instant le dossier complet à Clara Chappaz, n’abordant le sujet dans son discours de passation qu’en le qualifiant de « domaine passionnant ».

Cloudflare veut monétiser l’indexation des sites par les robots d’IA

24 septembre 2024 à 10:00
Cloudflare veut monétiser l’indexation des sites par les robots d’IA

Cloudflare proposera bientôt aux éditeurs de sites Web une place de marché via laquelle ils pourront décider comment et selon quelles modalités financières les robots d’indexation des grands modèles de langage accèdent à leurs contenus.

Comment contrôler la façon dont les robots qui nourrissent les grands modèles de langage (LLM) accèdent au contenu ? L’Américain Cloudflare, connu pour ses solutions de CDN (Content Delivery Network), a dévoilé lundi sa réponse, à la fois technique et commerciale, à cette problématique qui se pose aujourd’hui à la plupart des groupes média. Outre la mise en place d’outils de blocage et de mesure, il promet la création, à court terme, d’une place de marché destinée à centraliser les échanges commerciaux entre éditeurs et opérateurs de LLM.

Reprendre le contrôle sur l’indexation

Cloudflare annonce dans un premier temps la mise en ligne d’une série d’outils dédiés à la mesure et au suivi de l’utilisation réellement faite des contenus par les robots d’indexation. Ce tableau de bord, qui permet d’identifier les robots, surveiller la fréquence de leur passage ou la quantité de pages indexées, reprend par ailleurs l’option de blocage « en un clic » proposée par Cloudflare depuis juillet dernier. Une problématique qui n’a rien de trivial, dans la mesure où les robots d’indexation des LLM ne se déclarent pas toujours nommément lors de la connexion au serveur, ce qui limite les possibilités de blocage manuel, réalisé par exemple au moyen des fichiers .htaccess ou robots.txt.

« Ces données sont accessibles à tous les sites connectés via Cloudflare et n’exigent aucune configuration. Nous espérons que ce nouveau niveau de visibilité incitera les équipes à prendre une décision quant à leur exposition aux robots d’indexation des IA », résume l’entreprise. Au-delà de la prise de décision, Cloudflare présente aussi son tableau de bord comme un outil de surveillance pour tous les éditeurs qui auraient déjà formalisé, d’une façon ou d’une autre, un accord avec les grands noms de l’IA.

Ouvrir une voie aux négociations commerciales

L’étape suivante devrait quant à elle consister en un outil d’intermédiation commerciale. « Nous pensons que tous les sites, quelle que soit leur taille, devraient être en mesure de déterminer la compensation liée à l’utilisation de leurs contenus par les modèles d’IA. L’annonce d’aujourd’hui préfigure une nouvelle fonctionnalité Cloudflare de monétisation qui donnera aux éditeurs les outils pour fixer les prix, contrôler l’accès et capter la valeur liée au passage en revue de leurs contenus ».

L’outil trouvera-t-il son marché ? Au-delà de l’adhésion des éditeurs de sites, qu’on imagine assez enclins à monétiser leurs contenus, tout l’enjeu pour Cloudflare va consister à faire venir autour de la table les grands opérateurs d’IA, lesquels ne négocient pour l’instant qu’avec des acteurs de premier plan, via des accords de gré à gré, et pas toujours de bonne grâce.

OpenAI, éditeur de ChatGPT et attaqué en justice fin 2023 par le New York Times pour infraction au droit d’auteur, a par exemple signé de grands contrats cadres aux modalités confidentielles avec le groupe NewsCorp de Rupert Murdoch ou avec Condé Nast. En France, OpenAI s’est également attiré les faveurs du groupe Le Monde en début d’année, mais mène aujourd’hui la vie dure à l’Alliance de la presse d’information générale et au Syndicat des éditeurs de presse magazine, qui tentent d’ouvrir des négociations groupées, comme l’a récemment révélé La Lettre.

À défaut d’influencer les choix stratégiques des grands éditeurs de LLM, l’outil et l’annonce de Cloudflare auront peut-être le mérite de sensibiliser les éditeurs de sites à la question du scraping de leurs contenus. En juillet dernier, l’entreprise indiquait que sur le million de sites Web les plus fréquentés de ses clients, 39 % étaient indexés par les robots d’IA, alors que seuls 2,98 % des sites faisaient l’objet de mesures de protection.

☕️ Sam Altman et d’anciens proches de Steve Jobs travaillent à un produit hardware centré sur l’IA

24 septembre 2024 à 09:27
Sam Altman et d’anciens proches de Steve Jobs travaillent à un produit hardware centré sur l’IA

Le patron d’OpenAI Sam Altman, l’ancien directeur du design d’Apple Jony Ive et la veuve du fondateur d’Apple Laurene Powell Jobs travaillent ensemble à la création d’une nouvelle société, dont le but serait de vendre du hardware dédié à l’usage d’intelligence artificielle générative.

Relevé dès septembre 2023 par the Information, le projet a été un peu précisé par Johnny Ive dans un entretien publié fin septembre par le New York Times.

Ive et Altman se sont rencontrés par l’intermédiaire de Brian Chesky, le directeur exécutif d’AirBnb – cliente de LoveForm, la société créée par Jony Ive en 2019 à son départ d’Apple.

Ive explique avoir discuté avec Altman de la possibilité de créer un nouveau type de hardware, adapté à l’intelligence artificielle générative, dans la mesure où celle-ci pourrait servir à plus qu’à de simples tâches logicielles.

Les discussions sont allées suffisamment loin pour que les deux commencent à lever des fonds, auprès de Ive lui-même, d’Emerson Collective, la société de la veuve de Steve Jobs, Laurene Powell Jobs. Ils chercheraient à lever jusqu’à un milliard de dollars auprès d’autres investisseurs d’ici à la fin 2024.

Toujours selon le New York Times, Ive a trouvé des bureaux pour le projet : un bâtiment nommé the Little Fox Theater, juste derrière les bureaux de LoveFrom, dans lesquels il aurait dépensé 60 millions de dollars. Il aurait par ailleurs embauché une dizaine de personnes pour travailler sur le projet secret, dont Tang Tan, qui a dirigé le développement de l’iPhone, et Evans Hankey, qui a succédé à Ive à la tête du design chez Apple.

☕️ Pour faire face aux besoins énergétiques de l’IA, Microsoft se tourne elle aussi vers le nucléaire

24 septembre 2024 à 08:49
Pour faire face aux besoins énergétiques de l’IA, Microsoft se tourne elle aussi vers le nucléaire

Oracle, Amazon, et maintenant Microsoft : alimentant leur propre buzz autour des grands modèles de langage, dont la consommation énergétique est exponentielle, les géants numériques sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le nucléaire.

Microsoft vient ainsi de conclure un accord avec la centrale de Three Mile Island, afin de relancer son Unité 1. Un revirement d’autant plus notable que le développement de la filière énergétique états-unienne avait connu un brusque coup d’arrêt en 1979 suite à l’accident nucléaire qui avait affecté l’Unité 2 de Three Mile Island.

En redémarrant la centrale, que son propriétaire Constellation avait arrêtée en 2019, le site étant déficitaire depuis des années, Microsoft compte sur une production d’environ 835 mégawatts d’électricité non carbonée — l’entreprise en profite pour renommer le lieu Crane Clean Energy Center (CCEC), du nom de Chris Crane, CEO de l’ancienne société mère de Constellation.

Elle y investirait 1,4 milliard d’euros d’ici 2028, selon le Financial Times.

La société, qui recrute depuis plusieurs mois des ingénieurs nucléaires, est loin d’être la seule intéressée par ce type d’énergie.

Alors que la frénésie autour de l’intelligence artificielle leur crée des pics de consommation d’énergie, le patron d’Oracle annonçait début septembre prévoir la construction d’un centre de données alimenté par trois réacteurs nucléaires, tandis qu’Amazon achetait en mars un campus de centres de données liés à la centrale de Susquehanna, en Pennsylvanie.

Un nombre croissant de patrons de la tech prennent position en faveur de l’énergie nucléaire, relève par ailleurs Le Monde. Ainsi d’Elon Musk, de Jack Dorsey, mais aussi de Bill Gates (qui a investi dans la start-up Terra Power) ou de Sam Altman (dans Oklo).

Interrogé par le quotidien, un membre du Shift Project, Think tank spécialisé dans la transition énergétique, s’inquiète de la fuite en avant que ces annonces présagent, et des risques qu’elles font peser sur des projets de décarbonation en cours.

☕️ Chez Apple, toute une série de Mac deviennent obsolètes ou anciens

24 septembre 2024 à 06:44
Chez Apple, toute une série de Mac deviennent obsolètes ou anciens

Une petite dizaine de Mac datant de 2015 et 2016 sont désormais considérés comme « obsolètes » par Apple, comme l’a remarqué MacRumors. Traduction, ils ne peuvent plus faire l’objet d’une réparation en boutique Apple ou agréée.

Ces machines incluent six MacBook et trois iMac :

  • MacBook Retina 12 pouces (début 2016)
  • MacBook Air 13 pouces (début 2015)
  • MacBook Pro 13 pouces avec deux ports Thunderbolt (2016)
  • MacBook Pro 13 pouces avec quatre ports Thunderbolt (2016)
  • MacBook Pro 15 pouces (2016)
  • MacBook Pro Retina 13 pouces (début 2015)
  • iMac 21,5 pouces (fin 2015)
  • iMac Retina 4K 21,5 pouces (fin 2015)
  • iMac Retina 5K 27 pouces (fin 2015)

Parallèlement, trois autres configurations entrent dans la catégorie des machines considérées comme « anciennes » : le MacBook Air Retina 13 pouces de 2018, le MacBook Pro 13 pouces avec deux ports Thunderbolt de 2017 et celui avec quatre ports de 2018.

Quand une machine est considérée comme ancienne, elle peut toujours être réparée, mais à la condition que les pièces soient toujours disponibles. Comme le rappelle notamment MacG, il faut encore que l’opération soit « rentable », car ces réparations peuvent s’avérer très onéreuses selon les pièces demandées.

Aujourd’hui, le plus vieux Mac pris en charge par le dernier macOS, Sequoia, est l’iMac Pro de 2017.

Entre fermer et partager le code, est-ce « fair » ?

24 septembre 2024 à 06:31
Entre fermer et partager le code, est-ce « fair » ?

Dans le domaine du logiciel libre, la licence d’ouverture du code peut rapidement faire débat. Rejetées par ce milieu qui considère que leurs logiciels ne sont pas assez libres pour être qualifiés d’ « open », des startups comme Sentry poussent un nouveau terme : « fair source ».

Mise à jour mardi 24 septembre, 10h50 : ajout de la réaction de l’April en fin d’article.

Est-ce qu’un logiciel peut être équitable ? Et qu’est ce que ça veut dire ? Après avoir vu fleurir dans nos magasins des produits « fair trade », va-t-on voir nos logiciels s’afficher « fair source » ? Les histoires de licences dans le logiciel sont toujours délicates.

C’est en tout cas cette expression, « fair source », que certaines startups comme Sentry ou Keygen utilisent pour qualifier leur logiciel. Dans un billet de blog, Sentry, startup qui était valorisée à plus de 3 milliards de dollars en 2022, donne sa définition du terme :

« Un logiciel « Fair source » est un logiciel qui :

  • est lisible publiquement ;
  • permet l’utilisation, la modification et la redistribution avec un minimum de restrictions afin de protéger le modèle commercial du producteur ;
  • et fait l’objet d’une publication Open Source différée (delayed Open Source publication, DOSP) »

L’entreprise cite plusieurs licences qui seraient compatibles avec cette définition. La sienne en première, la Functional Source License (FSL), évidemment, mais aussi la Core License de Keygen et la Business Source License (BSL) de MariaDB.

La FSL, par exemple, convertit automatiquement au bout de deux ans le code publié vers une licence libre Apache 2.0 ou MIT et revendique d’éviter le phénomène du « passager clandestin » (le renvoi vers la page Wikipédia est fait par Sentry sur le site de la licence).

Réponse à un bad buzz de l’année dernière

Sentry est une entreprise qui propose des logiciels de monitoring de code et de diagnostic de bugs. Son logiciel phare, comme l’explique TechCrunch, est notamment utilisé par des entreprises comme Microsoft et Disney. En 2019, elle en a changé sa licence en passant de la 3-Clause BSD à BSL créée par MariaDB.

Sentry a aussi racheté Codecov fin 2022 et, en aout 2023, a utilisé le terme d’ « open source » pour qualifier son code qui était sous Business Source License aussi, récoltant les critiques de la communauté car cette licence n’est pas approuvée par l’Open Source Initiative (OSI). Adam Jacob, créateur du logiciel libre Chef, a suggéré que les entreprises qui voulaient utiliser des licences comme BSL s’associent pour créer une « confédération informelle » d’utilisateurs de licences avec des clauses évitant la concurrence. C’est en le prenant au mot que Sentry propose le terme de « fair source » et sa définition.

Sentry justifie son choix de ne pas utiliser une licence libre. « L’open source n’est pas un modèle commercial – l’open source est un modèle de distribution, c’est avant tout un modèle de développement de logiciels », affirme le responsable « open source » de l’entreprise, Chad Whitacre, à TechCrunch. « De fait, elle limite considérablement les modèles économiques possibles, à cause des conditions de licence », ajoute-t-il.

Le danger de la confusion ?

Mais introduire un nouveau terme peut parfois ajouter de la confusion. Caricaturalement, lorsqu’on demande à Deepl la traduction de « fair source », le service traduit le terme par « logiciel libre ».

Amanda Brock, CEO d’OpenUK, répondait en mai dernier à Adam Jacob qu’il n’y avait pas besoin de compliquer les choses et expliquait que ce que qualifie Sentry de « fair code », « c’est n’importe quelle licence non approuvée par l’OSI qui partage la source ». On peut aussi se poser la question de l’utilisation du terme « fair ». Un code qui n’est pas dans une licence « fair code » serait-il injuste ?

Interrogé par Next, le lobby des entreprises du logiciel libre CNLL, nous fait part de son attachement « aux définitions précises de l’OSI (pour « open source ») et de la Free Software Foundation (pour le « logiciel libre »), tout en notant qu’elles varient justement dans leur degré de précision et la latitude qu’elles laissent à l’interprétation » dont il considère les définitions comme équivalentes « en pratique ».

Pour son co-président, Stéphane Fermigier, « des acteurs qui appartiennent à l’écosystème open source / du logiciel libre peuvent effectivement proposer des définitions différentes qui répondent à leur besoin de créer des licences spécifiques à leur business ou alors leurs choix éthiques. Pour moi il n’y a pas de mal à cela tant que cela ne crée aucun risque de confusion. De ce point de vue, « Fair Source » semble respecter ce principe qui me semble fondamental, à condition que personne n’aille impliquer qu’il s’agit de la nouvelle définition de l’open source, par exemple. Il est possible que de nombreux éditeurs open source adoptent cette définition et l’une des nouvelles licences qui la respectent, ce qui aura forcément un impact négatif sur l’écosystème open source « strict » et probablement aussi pourrait engendrer une érosion de la marque « open source » (ou « logiciel libre ») ».

De son côté, interrogée par Next, l’April affirme que « l’objectif de Fair Source est de légitimer, de rendre honorable, une politique de licence rejetée notamment par la Free Software Foundation et l’Open Source Initiative, en lui trouvant une famille d’adoption. Celle-ci n’existant pas, les éditeurs l’ont créée de toutes pièces et ont même trouvé une bannière – Fair Source – qui entretient la confusion (comme à la grande époque du programme « shared source » de Microsoft, même si les licences Fair Source sont bien moins toxiques que les licences de Microsoft) ». Elle rajoute que « Fair Source relève de la pure campagne de communication, qui durera jusqu’à ce que le terme revête une connotation péjorative ».

☕️ Action, Darty et Temu démentent avoir été victimes d’une fuite de données

24 septembre 2024 à 06:25
Action, Darty et Temu démentent avoir été victimes d’une fuite de données

Depuis le début du mois, les annonces de fuites se suivent et se multiplient : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite et RED by SFR il y a seulement quelques jours. Dans plusieurs cas, il s’agit d’un prestataire externe qui a été victime d’une cyberattaque, entrainant des annonces en cascade.

Dans cette ambiance morose pour la sécurité des données personnelles, trois autres entreprises étaient placées sur le banc des accusés : Action, Darty et Temu. Toutes ont réfuté la compromission de leur système informatique, comme le rapporte 01 Net.

« Les données publiées par le pirate ne proviennent pas de nos systèmes », affirme Action à nos confrères. Même son de cloche chez Temu, après une enquête approfondie « sur la prétendue violation de données et confirme que les allégations sont totalement infondées : les données en circulation ne proviennent pas de nos systèmes ». On espère que, dans les deux cas, c’est la même chose chez les prestataires des enseignes.

Précision importante dans le cas Temu : « CheckPoint Research a pu confirmer que les données estampillées Temu étaient déjà en fuite depuis trois ans. En fait, il s’agit de données publiques relatives à une autre entreprise », ajoutent nos confrères. Le pirate tenterait donc de recycler d‘anciennes données dérobées.

Dans le cas de Darty, l’enseigne affirme également chez 01 Net qu’aucune « base n’a été trouvée par les équipes de Fnac Darty ». La fuite avait été annoncée par le chercheur en cybersécurité SaxX. sur X, suite à la mise en vente pour 500 dollars d’un fichier dans lequel se seraient trouvées les données de 3 millions de clients Darty.

☕️ La CNIL offre un « accompagnement renforcé » à Docaposte, Doctrine, la FDJ et ShareID

24 septembre 2024 à 06:01
La CNIL offre un « accompagnement renforcé » à Docaposte, Doctrine, la FDJ et ShareID

La CNIL avait lancé, en mai, un appel à candidature pour permettre à des entreprises innovantes, « dont le modèle d’affaires repose sur le traitement de données », de bénéficier d’un appui des équipes de la CNIL, « afin de les guider vers une bonne prise en compte de la règlementation sur la protection des données », autour de 3 principales modalités :

  • un appui juridique et technique « dans des délais rapides » en leur apportant des réponses à des questions juridiques ou techniques, une formation et assistance à la réalisation d’analyse d’impact relative à la protection des données (AIPD), des recommandations en matière de cybersécurité, etc. ;
  • une « revue de conformité » des traitements mis en œuvre et des « grands enjeux de conformité » afin de lui proposer des recommandations adaptées ;
  • des actions de sensibilisation aux enjeux de la protection des données, « notamment à destination des salariés et/ou des dirigeants ».

La CNIL vient d’annoncer avoir sélectionné quatre entreprises, qui bénéficieront donc d’un « accompagnement renforcé » sur les six prochains mois :

  • DOCAPOSTE, qui développe une solution d’IA générative « éthique et souveraine », « Dalvia Santé », dédiée aux professionnels et établissements de santé, afin de leur permettre, face à l’augmentation du volume de données, « d’optimiser leur temps consacré aux soins, en leur fournissant des synthèses médicales et en facilitant l’analyse des dossiers patient » ;
  • DOCTRINE, qui exploite l’intelligence artificielle (notamment générative) pour centraliser l’information juridique et légale disponible et la rendre accessible et pertinente pour les professionnels du droit (avocats, juristes, magistrats) ;
  • FRANCAISE DES JEUX (FDJ), qui « indique souhaiter poursuivre sa politique de jeu responsable et promouvoir une pratique récréative du jeu auprès de ses 27 millions de clients » ;
  • SHAREID, qui intervient dans le domaine de l’identité numérique en proposant des solutions de vérification d’identité, d’authentification et de vérification d’âge, et « développe une solution pour permettre la vérification d’âge par double anonymat ».

« Les enseignements tirés de cet accompagnement viendront également alimenter et enrichir les publications de la CNIL afin que d’autres acteurs puissent en bénéficier », précise la Commission, qui rappelle par ailleurs qu’elle « propose différentes formes d’accompagnement pour tous les organismes publics et privés », comme nous l’avait explicité en juin Thomas Dautieu, directeur de la conformité juridique de la CNIL.

☕️ #LIDD : un mod pour tricher avec ChatGPT sur une calculatrice TI-84

24 septembre 2024 à 04:00

Quand les années 2000 rencontrent les années 2020, ça donne un côté improbable à l’actualité. Sur GitHub, le moddeur ChromaLock propose « un mod pour les calculatrices TI-84 pour les transformer en appareils de triche ». En l’occurrence il s’agit d’une modification matérielle et logicielle pour ajouter un accès à Internet et un accès à ChatGPT pour obtenir des réponses à vos questions.

Sur la page du projet, ChromaLock laisse entendre que de nouvelles fonctionnalités sont prévues, notamment une navigation web basique.

Hier — 23 septembre 2024Next.ink

[Édito] L’intelligence artificielle est-elle intelligente ou artificielle ?

23 septembre 2024 à 15:55
Les deux mon capitaine
[Édito] L’intelligence artificielle est-elle intelligente ou artificielle ?

Depuis maintenant plusieurs mois, nous vous proposons un dossier au long cours sur les dessous de l’intelligence artificielle… mais c’est quoi exactement une intelligence artificielle et n’est-ce pas une manière trompeuse ou marketing de présenter ce domaine de l’informatique ?

Cette question très intéressante a été soulevée par JNSON dans nos commentaires : « Même s’il faut bien que le titre évoque quelque chose qui parle, je ne suis pas sûr que de parler « d’IA » est une bonne idée. Il faudrait plutôt parler d’algorithmes d’apprentissage supervisés dans ce cas ou non supervisés pour les auto-encodeurs. Parler d’IA évoque l’intelligence, et c’est plutôt trompeur. C’est donc plutôt un terme commercial à mon sens ».

Pour la faire courte : oui, je suis d’accord. Pour détailler davantage et expliquer mon choix sémantique, je vous propose de lire cet édito. Car cette question mérite une réponse détaillée sur mon approche et ma vision de l’intelligence artificielle. J‘utilise la première personne, car c’est une analyse assez personnelle dans la mesure où aucune définition ne fait consensus.

Allez, direction le dictionnaire

Oublions ce que nous savons (ou pensons savoir) et imaginons qu’on découvre pour la première fois le terme intelligence artificielle, en se demandant ce que ça peut bien être. Première approche, partons à la quête d’une définition. Un rappel tout de même : la notion d’intelligence artificielle n’est pas nouvelle, loin de là puisque la naissance de ce terme remonte à la conférence de Dartmouth en 1956.

Voici ce qu’en dit le Larousse : « Ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine ». C’est également celle de l’encyclopédie libre Wikipédia.

Passons au Robert : « ensemble des théories et des techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l’intelligence humaine (raisonnement, apprentissage…) ». Le dictionnaire en ligne est un peu plus prolixe avec l’ajout de « programmes informatiques complexes » et la précision de « certains traits » pour la comparaison avec l‘humain.

Le Centre de Recherche Informatique de Montréal (CRIM) reprend l’idée de « programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l’intelligence humaine », mais ajoute une dimension marketing : « L’IA permet aux entreprises d’automatiser certaines tâches, de faire des prédictions de manière simple et précise, et de les aider dans leurs prises de décision ».

La suite de son propos résume assez bien la situation : « Aujourd’hui l’expression est souvent utilisée pour presque toute application qui effectue des tâches complexes nécessitant auparavant une intervention humaine, mais il est important de connaître d’autres termes liés à l’IA pour comprendre sa dimension ».

La CNIL se distingue sur sa définition de l’IA

On se tourne vers la CNIL. Cette fois-ci, la Commission introduit un nouveau mot important – algorithme – et supprime le terme humain de sa définition : « L’intelligence artificielle est un procédé logique et automatisé reposant généralement sur un algorithme et en mesure de réaliser des tâches bien définies ».

La CNIL parle dans la suite de sa définition d’un rapprochement avec l’humain, mais pas directement puisqu’elle cite une autre institution : « Pour le Parlement européen, constitue une intelligence artificielle tout outil utilisé par une machine afin de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité » ».

Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas simple et il n’y a pas une définition de l’intelligence artificielle ni même un consensus sur le fait de rapprocher l’intelligence artificielle de celle humaine. L’approche de la CNIL est intéressante. Une définition assez précise sans rapprochement humain, mais juste après une autre définition reprenant le rapprochement avec l’humain. Preuve qu’il est difficile de passer à côté.


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Ubuntu 24.10 fait sa rentrée : noyau 6.11, GNOME 47, Wayland pour tous et APT 3.0

23 septembre 2024 à 15:45
Avec... des colonnes dans APT !
Ubuntu 24.10 fait sa rentrée : noyau 6.11, GNOME 47, Wayland pour tous et APT 3.0

Canonical a publié la bêta de sa nouvelle distribution Ubuntu 24.10 vendredi soir. Cette version vient marquer le 20ᵉ anniversaire du système, avec quelques clins d’œil au passage. Si cette nouvelle mouture comporte surtout une modernisation générale de ses composants, on trouve aussi quelques apports visibles, comme un nouveau centre de sécurité.

Automne oblige, deux des distributions les plus utilisées sont renouvelées coup sur coup. Nous avons vu la première, Fedora, la semaine dernière avec la bêta de la version 41. Très riche en nouveautés, surtout sous le capot, elle arrivera à la fin du mois prochain. La seconde, Ubuntu, a elle aussi une bêta pour sa nouvelle mouture. Celle-ci, estampillée 24.10 et nommée « Oracular Oriole », sera pourtant disponible en version stable plus tôt, dans trois semaines.

Si Fedora est un laboratoire pour les nouvelles technologies, Ubuntu reste aujourd’hui la distribution la plus importante après Debian, sur laquelle elle est basée. Ubuntu sert de fondation à de nombreuses distributions, en particulier ses moutures LTS (Long Term Support), comme dans le cas de Linux Mint. Les versions intermédiaires sont un peu moins importantes, mais restent utilisées par de nombreuses personnes.

Là aussi, un noyau 6.11 et GNOME 47

Une partie des nouveautés d’Ubuntu vient du noyau Linux 6.11 et de GNOME 47, comme dans Fedora. Nous n’allons pas lister de nouveau tous ces apports. Ils sont nombreux et décrits dans notre article sur Fedora 41.

Signalons quand même que le choix de la couleur d’accentuation, qu’Ubuntu avait mis en place en 2022, est remplacé par la fonction native de GNOME 47. La présentation est pratiquement identique, l’équipe de GNOME ayant largement repris ce que Canonical proposait. Cette reprise devrait favoriser la cohérence graphique.

Ubuntu 24.10 adopte également les nouvelles fenêtres de dialogue, là encore pour des questions de cohérence à travers tout le système. On retrouve certaines autres évolutions importantes, comme une amélioration du comportement de l’interface sur les petits écrans, l’accélération matérielle pour l’enregistrement vidéo de l’écran, un meilleur rendu GTK sur le vieux matériel ou encore la persistance des sessions distantes.

Quoi de neuf dans Ubuntu 24.10 ?

Commençons les nouveautés visibles avec le Dock. Plusieurs améliorations ont été faites, notamment la manière dont les applications épinglées signalent leur mise à jour. L’approche retenue jusqu’ici était une disparition pure et simple des icônes et leur réapparition quelques secondes plus tard. Pas nécessairement évident. Canonical change de fusil d’épaule : désormais, l’icône sera simplement grisée et une barre de progression apparaitra en dessous.


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Comment fonctionne l’AI Act ?

23 septembre 2024 à 15:15
AiAiAi
Comment fonctionne l’AI Act ?

Entré en vigueur en août 2024, l’AI Act entrera en application à partir de février 2025. En trois épisodes, Next détaille son fonctionnement et de ses effets attendus.

Entré en vigueur en août dernier, l‘AI Act, règlement sur l’intelligence artificielle (RIA) en français, entrera en application à partir de février prochain. Ce texte européen vise à établir des règles harmonisées au sujet de l’IA à travers l’Union européenne, à permettre l’émergence d’IA dites « de confiance », et à permettre à cette dernière de « jouer un rôle de premier plan au niveau mondial » puisqu’il s’agit de l’un des premiers textes de ce genre à l’échelle de la planète. Pour explorer le texte, Next vous propose une série en trois épisodes.

L’AI Act expliqué :
Comment fonctionne l’AI Act ?
(À venir) Systèmes à haut risque, modèles à usage général : ce que dit l’AI Act en pratique
(À venir) Gouvernance, sanctions : les outils de mise en conformité et de contrôle de l’AI Act


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☕️ De l’IA générative pour lutter contre les théories du complot ?

23 septembre 2024 à 14:57
De l’IA générative pour lutter contre les théories du complot ?

GPT-4 Turbo, allié de la lutte contre certaines thèses complotistes ? C’est l’alliance improbable mais prometteuse qu’illustre l’étude de trois chercheurs, Thomas Costello de l’American University, Gordon Pennyccok de Cornell et David Rand du MIT.

Les trois scientifiques ont demandé à 2 190 personnes (choisies de manière à représenter la population états-unienne) de décrire des thèses conspirationnistes à laquelle ils étaient sensibles (sur l’inexistence du 11 septembre, le vol des élections de 2020, les illuminatis, etc).

Celles-ci ont ensuite été exposées à des conversations argumentées avec un modèle d’IA générative (en l’occurrence GPT-4 Turbo) dont les instructions sont de présenter des faits pour prouver l’absence de fondements des théories choisies. 
Résultat : les chercheurs indiquent avoir réussi à réduire de 20 % en moyenne les croyances des personnes testées dans les thèses conspirationnistes évoquées.

Auprès de Nieman Lab, David Rand indique préparer une deuxième publication au sujet d’une étude similaire, dans laquelle les participants ont été informés du fait que le modèle d’IA devait débattre avec eux et tenter de les convaincre. 
Il indique avoir observé d’aussi bons résultats dans ces conditions.

Si l’intention est intéressante (un robot, a priori, ne se fatigue pas d’entendre des thèses complotistes), la méthodologie de l’étude pose question, comme le souligne le journaliste Nicolas Kayser-Bril.

La communauté demande (encore) à Oracle de libérer la marque JavaScript

23 septembre 2024 à 13:50
TM.js
La communauté demande (encore) à Oracle de libérer la marque JavaScript

Dans une lettre ouverte, plusieurs développeurs influents demandent à Oracle de placer dans le domaine public la marque JavaScript. Faute de réponse de l’éditeur, ils menacent de déposer une demande en annulation, motivée par un abandon, auprès du bureau américain des brevets.

 « Cher Oracle, vous avez depuis longtemps abandonné la marque JavaScript, ce qui est à l’origine d’une confusion et d’une perturbation généralisées et injustifiées », attaquent les auteurs de cette lettre ouverte adressée au siège de l’éditeur américain.

Parmi les premiers cosignataires figurent Brendan Eich, créateur du langage JavaScript, Ryan Dahl, créateur de Node.js, ainsi qu’une dizaine de personnalités influentes de la communauté des développeurs. Distribuée sous la forme d’une pétition, la lettre ouverte compte aujourd’hui près de 11.500 signatures qui, toutes, réclament à Oracle le transfert de la marque JavaScript vers le domaine public.

Abandon de marque ?

Principal argument avancé : Oracle, qui a hérité de la marque JavaScript dans la corbeille liée au rachat de Sun Microsystems en 2009, n’en fait aucun usage, alors que le langage du même nom est devenu un nom générique, qui compte des millions d’adeptes dans le monde, sans aucun lien avec Oracle, ou ses produits.

« Oracle n’a jamais proposé sérieusement un produit appelé JavaScript », affirment les auteurs. Ils soulignent que l’éditeur dispose bien de quelques composants à son catalogue, comme la bibliothèque JavaScript Extension Toolkit (JET) ou l’environnement d’exécution GraalVM, mais estiment anecdotique la portée de ces derniers au regard de l’envergure des ressources JavaScript disponibles sur le marché.

« L’utilisation par Oracle de JavaScript dans GraalVM et JET ne reflète pas un usage réel de la marque. Ces liens ténus ne satisfont pas à l’exigence d’un usage constant et réel dans le commerce », attaquent les cosignataires.

Deux ans après une première lettre ouverte restée sans réponse, ils menacent cette fois Oracle d’intenter une procédure en abandon auprès de l’USPTO, le bureau américain des brevets. « Cette fois, il est temps de prendre des mesures actives pour ramener la marque JavaScript dans le domaine public auquel elle appartient ».

« Use it or lose it  » 

La non-utilisation d’une marque et son évolution en un terme générique font effectivement des motifs qui, selon l’article 1127 du code américain de la propriété intellectuelle, peuvent justifier l’abandon d’une marque déposée.

Pour les signataires de la lettre, l’ensemble de la communauté profiterait de cette libération, alors que tous les acteurs s’interdisent aujourd’hui d’utiliser le nom JavaScript dans leurs produits par peur de poursuites, à commencer par le comité de standardisation ECMA. « Le langage de programmation le plus populaire au monde ne peut même pas avoir un événement à son propre nom », regrettent-ils.

Oracle, connu pour défendre farouchement sa propriété intellectuelle en justice, n’a pour l’instant pas donné suite à la publication de cette lettre. « Contrairement aux détenteurs de marques habituels qui protègent leurs marques en percevant des droits de licence ou en appliquant des restrictions d’utilisation, Oracle a laissé le nom JavaScript être utilisé par n’importe qui. Cette inaction renforce l’argument selon lequel la marque a perdu sa signification et est devenue générique », estime Ryan Dahl.

☕️ Apple Intelligence : l’arrivée des fonctions s’étalerait sur six mois

23 septembre 2024 à 13:34
Apple Intelligence : l’arrivée des fonctions s’étalerait sur six mois

Lors de la démonstration officielle d’Apple Intelligence à la WWDC en juin dernier, l’entreprise a présenté l’ensemble de nouveautés en un tout unique. Pourtant, toutes ces fonctions n’arriveront pas en même temps, sans parler de la disponibilité géographique.

Aux États-Unis, on savait déjà qu’il faudrait attendre iOS/iPadOS 18.1 et macOS 15.1 le mois prochain pour avoir les premières briques d’Apple Intelligence. Selon Mark Gurman, connu pour la fiabilité générale de ses informations et cité par iGen, les fonctions vont même être déployées progressivement sur une période allant d’octobre à mars prochain.

Le calendrier prévu serait ainsi :

  • iOS 18.1 en octobre avec la nouvelle interface de Siri, les outils pour le texte, le tri des notifications et des emails, ainsi que la gomme magique ;
  • iOS 18.2 en décembre, avec les Genmoji, Image PlayGround, l’intégration de ChatGPT, la nouvelle interface de Mail et la disponibilité aux autres pays anglo-saxons (ce dernier point a été annoncé par Apple) ;
  • iOS 18.3 en janvier, avec d’autres nouveautés pour Siri et le support de nouvelles langues ;
  • iOS 18.4 en mars, avec le nouveau Siri complet, le contrôle des applications et le support des connaissances personnelles.

Encore une fois, ce calendrier, même s’il s’avérait correct, ne présume en rien de la disponibilité d’Apple Intelligence dans le reste du monde, surtout en Europe. Apple a déjà déclaré que la législation européenne était trop complexe (DMA en tête), ce qui provoquerait un retard sur le Vieux continent. Une rhétorique que l’on a récemment retrouvée dans la lettre ouverte de Meta et Spotify à la Commission européenne.

☕️ La gendarmerie aurait mis « plus d’un an » à craquer le cryptophone Ghost

23 septembre 2024 à 09:00

L’enquête ayant mené au démantèlement du cryptophone australien Ghost avait débuté en 2021. Des enquêteurs suédois avaient découvert, dans le cadre d’une enquête sur un réseau criminel, que les suspects utilisaient cette messagerie chiffrée, raconte GendInfo, le site d’information de la gendarmerie.

Le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (COMCYBERGEND) avait alors « rapidement » été sollicité, « à la fois parce que l’un des serveurs de cette application est localisé en France, mais aussi et surtout parce que la gendarmerie nationale est identifiée comme un pôle d’excellence dans ce domaine, depuis le démantèlement d’Encrochat en 2020 », souligne Gendinfo.

#BellesAffaires 🌏 Coup d'arrêt pour l'application criminelle téléphonique #Ghost !
En analysant l'un de ces appareils, les experts du @ComCyberMI et du @CyberGEND sont parvenus à pirater le réseau, permettant ainsi aux enquêteurs de lire en direct les messages échangés par les… pic.twitter.com/b3H5DqBZFb

— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) September 19, 2024

À l’époque, la gendarmerie avait en effet réussi à intercepter, analyser et décrypter plus d’une centaine de millions de messages chiffrés, grâce à trois « dispositifs techniques ». Deux étaient couverts par le secret défense, probablement développés par le service spécialisé de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ce qui avait alors permis des centaines d’arrestations, et la saisie de millions d’euros et de milliers de tonnes de drogues.

Pour parvenir à craquer Ghost, les experts cyber du Centre national d’expertise numérique (CNENUM) du COMCYBER-MI – plus précisément son laboratoire de rétro-conception situé à Pontoise, composé de militaires dont les profils vont du technicien au docteur en informatique – ont mené « un travail similaire à celui réalisé sur Encrochat », « très technique » et qui a duré « plus d’un an ».

Collaborant avec d’autres laboratoires européens, dans le cadre du projet Overclock de décryptage des données chiffrées, « cette unité très spécialisée va analyser la structure de l’application, exploiter les vulnérabilités identifiées, et tester des dispositifs de captation et d’interception », précise GendInfo :

« Cette très belle opération a été le fruit d’une coopération internationale, avec notamment la constitution d’une Équipe commune d’enquête (ECE) entre la gendarmerie et le Federal bureau of investigation (FBI) américain, note le colonel Michel. Ce n’est que la seconde fois que cela se produit, et cela prouve bien la reconnaissance de la compétence et de l’efficacité de la gendarmerie et du COMCYBER-MI aux yeux de tous les acteurs mondiaux. »

☕️ Le prix de YouTube Premium s’envole dans certains pays

23 septembre 2024 à 08:40

Mauvaise nouvelle pour les personnes abonnées à YouTube Premium dans certains pays. Google y procède actuellement à un ajustement des tarifs et certaines augmentations sont très significatives.

C’est le cas notamment pour la Belgique, l’Irlande, l’Italie et les Pays-Bas, puisque l’offre classique passe de 11,99 à 13,99 euros, et surtout le forfait familial de 17,99 à 25,99 euros par mois. Évolutions similaires en Suisse, avec un forfait classique à 17,90 CHF (contre 15,90) et une formule familiale à 33,90 CHF (contre 23,90).

Le forfait familial est celui qui reçoit les plus importantes augmentations, avec souvent dans les 50 % supplémentaires. Au Danemark, le forfait passe ainsi de 177 à 259 DKK. En Suède, il passe de 179 à 279 SEK. En République tchèque, le tarif s’envole de 269 à 389 CZK.

Comme on peut le voir sur Reddit, de nombreuses personnes reçoivent actuellement un email les avertissant du changement. Plusieurs déclarent se désabonner en conséquence.

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